Drame de Goma : Muyaya et Kazadi appellent à une conscience nationale pour ne pas tomber dans le piège de l’ennemi

Après avoir diligenté une commission d’enquête composée du Vice-Premier ministre, ministre de l’Intérieur et sécurité, Peter Kazadi, du Vice-Premier ministre, ministre de la Défense, Jean-Pierre Bemba ; du ministre de Droits Humains, Fabrice Puela et du vice-ministre de la Justice, pour s’enquérir de la situation et de faire la lumière sur les incidents survenus le 30 août dernier à Goma où au moins 43 civils ont été tués.

A travers le briefing de presse organisé ce mercredi 6 septembre 2023 et animé conjointement par ministre de la Communication et Médias, Porte-parole du Gouvernement, Patrick Muyaya Katembwe et le Vice-Premier Ministre, Ministre de l’Intérieur, Sécurité et Affaires Coutumières, Peter Kazadi Kankonde, le gouvernement de la république a tenu fixé l’opinion nationale et internationale sur ce drame .

Ayant conduit l’équipe qui a ajourné dans la capitale touristique de Goma au Nord-Kivu depuis le 1 septembre 2023, Peter Kazadi a fait l’économie de cette mission dans ce coin du pays qui a consisté à auditionner les autorités locales civiles et militaires et aussi les échanges avec toutes les couches de la population, notamment les forces vives et aussi les victimes.

Ce qui a conduit à l’appel urgemment du gouverneur militaire à Kinshasa pour une audition qui s’en ai suivi avec plusieurs interpellations à savoir dans l’armée, soit 2 hauts gradés, quelques militaires de la Garde Républicaine et aussi la police nationale et également une centaine des manifestants tous membres de la secte de Wazalendo. Entre temps, la justice congolaise s’est saisie de l’affaire et le procès en procédure d’urgence a déjà débuté sur place à Goma pour rétablir les responsabilités, a souligné Peter Kazadi.

A la question de savoir ce qui a été le nez de ce drame le Vpm de l’Intérieur a expliqué ” qu’une marche de protestation contre la Monusco était appelée ce jour-là par les membres de la secte Wazalendo qui devrait se tenir devant les installations de cette mission onusienne. Une manifestation qui était d’ailleurs interdite et la police nationale était informée de cette activité et un plan de sécurité était déjà établi pour contrer tout autre mouvement.

Dans leur rassemblement, les manifestants kidnappé un policier qui revenait de son poste de service tôt le matin et arraché son arme pour une raison non justifiée. Ayant été informé de cette action, les éléments de la Garde Républicaine qui étaient en pleine marche de démonstration se sont rendus sur le lieu pour tenter de récupérer l’élément de la police qui était déjà sous tabac. Après plusieurs discussions avec les manifestants, un de leurs qui était sur place a osé ravir l’arme d’un élément de la Garde Républicaine. C’est parle-là que les tirs ont commencé, a expliqué le VPM.

Du bilan réel des victimes

Péter Kazadi a précisé que jusque-là on compte 51 morts et une centaine de blessés qui sont pris en charge par le gouvernement provincial du Nord-Kivu avec l’appui du gouvernement central. Le gouvernement prévoit les obsèques dignes de ces compatriotes tombés dans ce drame dans les prochains jours.

Entre temps, plusieurs corps n’ont pas été identifiés jusqu’à ce jour. Une situation qui risque de retarder les obsèques de ces compatriotes. Un autre dossier, ce que quelques manifestants seraient venus de Bukavu au Sud-Kivu, d’autres voir même du Rwanda voisin. Le ministre a encore profité de l’occasion pour appeler la population de ce coin du pays et à toute personne qui aurait constaté la disparition de l’un de leurs de passer à la morgue de la ville de Goma où les corps des victimes sont gardés pour une identification.

Et à cette occasion, les deux membres du gouvernement qui ont qu’à même reconnu quelques dérapages dans les rangs des forces de l’ordre ont tenu à appeler la population à la conscience nationale et à faire confiance aux institutions de la République, tout en promettant que rien ne sera négligé dans cette affaire : laissons la justice faire son travail jusqu’au bout pour que la vérité et des responsabilités soient établies ainsi qu’a dit Patrick Muyaya, porte-parole du gouvernement.




En 40 ans : Le taux d’alphabétisation mondial a progressé de 68 % en 1979 à 86 % en 2020

Chaque 8 septembre, le monde célèbre la Journée internationale de l’alphabétisation. A cette occasion, Mme Audrey Azoulay, Directrice générale de l’UNESCO a lancé un message dans lequel elle démontre que la situation actuelle est encore criante d’injustices et d’inégalités. À mi-chemin de l’Agenda 2030, 244 millions d’enfants en âge d’être scolarisés ne vont toujours pas à l’école, dont 98 millions en Afrique subsaharienne. Dans le même temps, 773 millions d’adultes ne savent toujours pas lire ou écrire – dont deux tiers de femmes.

« Une fois que l’on a appris à lire, on est libre pour toujours » a écrit le militant abolitionniste états-unien – et lui-même ancien esclave – Frederick Douglass.

Elle a souligné que l’alphabétisation est en effet bien plus que le simple apprentissage des lettres et des mots. Elle transforme les gouttes d’encre sur le papier en fenêtres sur le monde ; elle est la clef qui ouvre la porte du savoir, de l’émancipation, de l’imagination.

Mais au-delà de ses bienfaits sur le plan individuel, c’est la société toute entière qui bénéficie des progrès de l’alphabétisation. Car elle est un passeport pour la communication avec autrui, et renforce ainsi la compréhension dans et entre les peuples ; car elle permet aussi à chacun de s’insérer dans la société et renforce la participation à la vie civique.

En l’espace de 40 ans, des progrès significatifs ont été réalisés : 3,6 milliards d’individus ont appris à lire et à écrire, soit une progression du taux d’alphabétisation mondial de 68 % en 1979 à 86 % en 2020.

Au-delà même de l’analphabétisme, les lacunes d’apprentissage conduisent encore trop souvent à une alphabétisation incomplète : six enfants sur dix qui vont à l’école, à l’âge de 10 ans, ne savent pas lire et comprendre un texte simple.

C’est pourquoi, hier comme aujourd’hui, l’UNESCO soutient, partout dans le monde, les efforts d’alphabétisation des pays. Et nous accordons une attention particulière aux situations de crise, où le droit fondamental d’apprendre à lire et à écrire est menacé.

C’est le cas en Afghanistan, où l’UNESCO a mené une grande campagne d’alphabétisation ayant bénéficié à 1,2 million de jeunes Afghans et Afghanes depuis 2008.

Mais depuis deux ans, alors que les autorités de facto privent les Afghanes de plus de 12 ans de leur droit fondamental à l’éducation – interdiction qui s’étend à l’enseignement supérieur depuis décembre 2022 – ces progrès sont en grave danger. C’est pourquoi, en cette Journée symbolique, l’UNESCO appelle de nouveau à rétablir, sans délai, pour toutes, le droit à l’éducation.

A l’en croire, si l’alphabétisation est une conquête de l’humanité, il s’agit d’une conquête fragile : des retours en arrière sont toujours possibles. Que cette Journée internationale soit l’occasion de le rappeler – et d’honorer tous ceux qui se dévouent pour que l’alphabétisation universelle ne soit plus un objectif, mais une réalité




RDC : Le secrétaire exécutif de la CENI suspendu par Dénis Kadima

Mabiku Totokani, le secrétaire exécutif de la CENI a été suspendu par Denis Kadima pour une « faute lourde et insubordination ». Il s’agit d’une sanction administrative de 15 jours conformément au règlement administratif et financier de la CENI.

 

Néanmoins, la CENI ne donne pas la nature du motif de la suspension du tombeur de Ronsard Malonda.

 

Derick Katola




Après le drame de Goma : La CASE invite Tshisekedi à se débarrasser de toutes les brebis galeuses de son régime 

Selon Simaro Mbayo Ngongo, président de la Commission africaine pour la supervision des élections (CASE), la mauvaise composition des autorités gouvernementales membres de la commission d’évaluation sur le massacre Goma était un indicateur des faibles résultats annoncés par le Vice-premier ministre, Ministre de l’intérieur, sécurité et affaires coutumières. Les deux Vice-premiers ministres dépêchés à Goma (intérieur et défense) sont mal placés pour évaluer les dégâts du drame humain causé par la Garde Républicaine (GR).

La plupart des éléments nouvellement recrutés au sein de la GR étant puisés dans la milice FORCE DU PROGRÈS de l’UDPS (parti d’origine du Ministre Peter Kazadi) et le Gouverneur militaire, Commandant des opérations dans le Nord-Kivu étant un ancien officier de la rébellion du MLC (Parti du Vice-premier Ministre, Ministre de la Défense Jean-Pierre Bemba Gombo), il était très mal indiqué de charger ces deux autorités congolaises de cette importante mission.

La CASE considère les premières mesures annoncées depuis Goma de faibles, insignifiantes et distrayantes. Sanctionner des simples exécutants est une duperie fantaisiste.

La CASE invite le Président de la République à se débarrasser de toutes les brebis galeuses de son régime, s’il tient véritablement à améliorer – bien que tardivement – son image de marque vis-à-vis de la population. Pour ce faire, la CASE propose au Chef de l’Etat les décisions courageuses ci-après :Révoquer le Ministre de la Défense en la personne de M. Jean-Pierre Bemba Gombo ; (ii) Arrêter, juger, condamner et radier de l’armée le Chef d’Etat-major général des Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC); Arrêter, juger, condamner et radier des FARDC le Commandant de la Garde Républicaine ; Arrêter, juger, condamner et radier de l’armée le Gouverneur militaire du Nord-Kivu.

Toute autre mesure qui ne rencontrera pas les véritables causes et ne sanctionnera pas les commanditaires présumés de ce massacre filmé, ne sera qu’un leurre.

À cet effet, la CASE recommande au gouvernement congolais de rapatrier tous les éléments de la Garde Républicaine déployés dans la province du Nord-Kivu. Ces derniers devraient ensuite subir une phase de recyclage essentiellement axé sur les normes juridiques découlant des droits de l’homme, et le droit international humanitaire qui permette de renforcer les mécanismes de protection des personnes et leurs biens, même en temps de guerre.

La CASE demande également la levée immédiate de l’état de siège et la démilitarisation de la ville de Goma. Les Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) engagées sur le champ de bataille devraient être positionnées sur la ligne de front et les différents officiers s’installer dans les villages du Masisi et Rutshuru pour faire face à la guerre du M23.

La CASE fait remarquer à la nation congolaise que le processus électoral est en danger. À part les attaques ciblées visant les leaders politiques de l’opposition à travers des perquisitions musclées et des arrestations arbitraires, surtout contre les candidats présidents de la République, le Président de la République honoraire Joseph Kabila ne cesse d’être inquiété par le REGI de Félix Tshisekedi. Toutes ces dérives auxquelles s’ajoutent les massacres d’Etat dont le dernier en date est celui perpétré dans le quartier Nyabushongo dans la ville de Goma, expliquent L’IMPOSSIBLE ORGANISATION DES ÉLECTIONS CETTE ANNÉE.

La CASE invite « une fois de trop » le Président Félix Tshisekedi à convoquer le dialogue en vue de l’organisation d’élections pacifiques et inclusives en République Démocratique du Congo.

Outre le fiasco de l’équipe Kadima, le processus électoral actuel souffre d’un malaise sécuritaire du fait notamment des bévues répétitives de la Garde Républicaine.