Respectueux de la procédure:  Dieudonné Kamuleta accorde 45 jours à Matata 

Pendant que les Congolais attendent de découvrir la vérité sur ce qui s’est réellement passé dans le détournement des fonds alloués au parc agro-industriel de Bukanga-Lonzo, la partie accusée, le Premier ministre honoraire, Matata Ponyo Mapon, semble, de l’avis du Ministère public, opté pour le dilatoire. Même si le conseil de Matata a brandi un certificat médical qui sollicite un repos médical de 45 jours, parce que l’état de santé serait très critique, le Procureur général est prêt à en découdre. Ceci, sans compter avec le souci du président de la Cour Constitutionnelle, Dieudonné Kamuleta, qui ne jure que sur le respect de la procédure. Lui qui s’est employé à redorer l’image de marque de cette haute institution, ne voudrait pas que les justiciables développent un moindre doute quant à sa volonté de conduire ce procès jusqu’à son dénouement.

Encore une remise dans le procès de l’affaire parc Agro-industriel de Bukanga Lonzo qui oppose l’ancien Premier Ministre congolais, Augustin Matata Ponyo et ses co-accusés au Procureur général près la Cour Constitutionnelle.

C’est en l’absence d’Augustin Matata, sénateur et ancien Premier ministre que s’est déroulée la troisième audience de la reprise de procès dit Affaire Parc Agro industriel de Bukangalonzo. Devant la Cour, les avocats du sénateur Augustin Matata ont déposé un certificat médical de leur client dont l’état de santé serait critique et il lui est imposé un repos médical de 45 jours. C’est ce qui justifie son absence à l’audience de ce jour. Voilà pourquoi, Me Laurent Onyemba, sur pied de l’article 47 de la constitution de la République, a sollicité et obtenu que soit acceptée cette remise par la Cour.

Cette demande n’a pas été bien accueillie par le Ministère public, qui a dénoncé cet état de chose, tout en demandant à la Cour le rejet de cette énième demande des avocats du sénateur congolais qui vient s’ajouter à d’autres précédemment. Le Procureur Général près la Cour Constitutionnelle l’a qualifiée de dilatoire, tout en évoquant l’article 19 de la constitution de la République.

Sans entrer dans le fond du certificat médical lui déposé et après avoir délibéré à huis clos, Dieudonné Kamuleta, président de la Cour Constitutionnelle leur a accordé cette remise, mais pour une durée de trois semaines, soit jusqu’au 16 octobre prochain. Cependant, l’affaire étant pénale et qu’elle nécessite la présence physique des prévenus, la Cour a précisé qu’à la prochaine audience, la présence de l’ancien Premier ministre congolais est exigée.

Pour rappel, Augustin Matata Ponyo et ses co-accusés à savoir, Christo Krobler et Deogratias Mutombo respectivement, responsable de la firme sud-africaine qui devrait gérer le Parc Agro industriel et ancien gouverneur de la Banque Centrale du Congo (BCC), tous deux présents à la dernière audience, d’avoir détourné 205 millions de 285 millions alloués à la construction de ce vaste projet de parc Agro industriel de Bukanga-Lonzo dont l’objectif était de desservir Kinshasa, la capitale congolaise des produits agricoles.

Osée Kalombo




Un escroc opérant au nom de Pius Muabilu neuxtralisé par la Police

Le nommé Ngoy Wa Bingelengele Stéphane, c’est de lui qu’il s’agit. Son permis de conduire renseigne qu’il est originaire de Kongolo, dans la province de Tanganyika. Ce lundi 25 mars 2023, le professionnalisme de la Police nationale congolaise a permis de le mettre hors d’état de nuire, la main dans le sac.

Le nommé Ngoy Wa Bingelengele prétend être membre de cabinet et proche du ministre d’Etat, ministre de l’Urbanisme et Habitat Pius Muabilu Mbayu Mukala. Il utilise cette qualité pour escroquer les paisibles citoyens, en commençant par les agents de l’administration de ce ministère auxquels il promet la promotion en grade.

Tantôt, il avoue qu’il se livre à cette sale besogne parce qu’il est orphelin de père et de mère, à la recherche de la survie; tantôt il allègue qu’il est pasteur et responsable d’un service de gardiennage. Au regard de ses propos décousus, la justice congolaise, elle seule va, sans nul doute établir toute la vérité sur son sort.

Aux dernières nouvelles, ce présumé escroc a été transféré au Commissariat général de la Police de Kinshasa, précisément à la Police criminelle.

L’entourage du ministre d’Etat, ministre de l’Urbanisme et Habitat Pius Muabilu Mbayu Mukala met en garde et promet la rigueur de la loi congolaise aussi bien au nommé Ngoy Wa Bingelengele Stéphane qu’à tout autre réseau des mafieux qui s’évertuerait à ternir l’image de marque de ce ministre qui fait la fierté du pays.

L’Avenir




Appelant au déploiement d’une nouvelle mission de maintien de la paix en RDC: Fayulu pour le remplacement de la MONUSCO

Le chalengeur de l’actuel Chef de l’Etat de la République démocratique du Congo Félix Antoine Tshisekedi lors de la présidentielle de 2018 et actuellement candidat déclaré à la prochaine élection présidentielle de 2023, Martin Fayulu, a lancé ce lundi 25 septembre 2023 à Kinshasa un appel urgent à la communauté internationale pour le remplacement de la Mission de l’organisation des nations-unies pour la stabilisation du Congo (MONUSCO) par une nouvelle mission de paix dans le pays, à la suite des récents événements tragiques à Goma et dans les régions avoisinantes.

Le leader du parti politique Ecidé, candidat déclaré à l’élection présidentielle de 2023, Martin Fayulu Madidi, a lancé un appel urgent à la communauté internationale pour le remplacement de la MONUSCO par une nouvelle mission de paix dans la République démocratique du Congo. Sa motivation fait suite aux fusillades lors des récents événements à Goma consécutifs à l’appel des Wazalendo à manifester pour réclamer le départ de la MONUSCO après environ trois décennies de présence au Congo.

« Le mercredi 30 août dernier, le peuple congolais a été témoin d’atrocités choquantes perpétrées à Goma, où des manifestations pacifiques ont été violemment réprimées, causant la perte tragique de nombreuses vies », a lancé avec agacement Martin Fayulu qui a vivement condamné ces actes de violence, déclarant que “le mercredi 30 août 2023 est un jour que nous n’oublierons jamais.”

Martin Fayulu a exprimé son indignation face à ces violences, dans un communiqué adressé à la nation, tout en fustigeant pas seulement les groupes armés et les agresseurs rwandais, mais accusant également les militaires de la Garde Républicaine congolaise.

 

Monuc devient MONUSCO

 

Créée par la résolution du Conseil de sécurité n° 1279 du 30 novembre 1999, afin d’élaborer des plans en vue de l’observation du cessez-le-feu de Lusaka signé en juillet 1999 entre la République démocratique du Congo et cinq États de la région (Angola, Namibie, Ouganda, Rwanda et Zimbabwe), et du désengagement des forces, et de maintenir la liaison avec toutes les parties à l´accord, la Mission de l’Organisation des Nations Unies en République démocratique du Congo (MONUC) est devenu MONUSCO “Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la Stabilisation en République démocratique du Congo” (MONUSCO) en tenant compte de l’entrée du pays dans la nouvelle ère, le 1er juillet 2010, par la résolution 1925 (2010), le Conseil de sécurité .

La nouvelle Mission avait été autorisée à utiliser tous les moyens nécessaires pour s’acquitter de son mandat, à savoir notamment : garantir la protection des civils, du personnel humanitaire et des défenseurs des droits de l’homme exposés à une menace de violences physiques, et aider le gouvernement de la RDC à stabiliser et à consolider la paix.

Toutefois, la mission de maintien de la paix en RDC ne fait plus l’unanimité au point que le président de l’Ecidé, faisant échos aux clameurs de nombreuses organisations de la société civile déplore que « Le peuple congolais est en danger de mort”. Martin Fayulu en a appelé au Conseil de Sécurité des Nations Unies à prendre des mesures énergiques pour restaurer la paix en RDC.

L’opposant a également appelé à la sortie des éléments de l’East Africa Community du sol congolais, affirmant que certains de ses membres contribuent à la déstabilisation de la Rdc.

La demande de retrait de la MONUSCO par le gouvernement congolais que certains considèrent comme anticipée, suscite des interrogations quant à la manière dont la communauté internationale réagira à cette situation complexe, hérissant la souveraineté nationale dans un contexte politique tendu.

Officiellement, le parti de Martin Fayulu n’a pas déposé des candidatures pour les élections législatives nationales et provinciales et quant à la présidentielle dont le dépôt des candidatures est en cours, certaines sources indiquent que Fayulu pourrait déposer sa candidature le 7 octobre prochain.

Willy Makumi Motosia




Sama Lukonde appelle les partenaires techniques et financiers de la Rdc à mettre sur pied des modèles innovants dans les financements des projets

Ce lundi 25 septembre 2023, à l’Immeuble du Gouvernement, le Premier Ministre, Jean-Michel Sama Lukonde, a présidé la réunion de concertation gouvernement-partenaires techniques et financiers sur les défis de l’exécution des projets et programmes bénéficiant de financement extérieur. Une rencontre organisée par le ministère des Finances, au cours de laquelle, le chef du Gouvernement a appelé les partenaires techniques et financiers de la RDC à mettre sur pied des modèles innovants dans les financements des projets en vue de concilier “Croissance, financement et impact réel dans le vécu quotidien du peuple congolais”.

Dans son mot, le Chef du gouvernement a d’abord rappelé le cadre de gestion efficace des projets d’investissement public, puis, il a donné des orientations.

Il a tout d’abord rappelé l’engagement pris par le Président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, lors de son premier discours sur l’état de la Nation, le 13 décembre 2019, celui d’accélérer plusieurs projets de développement en faveur des populations congolaises, notamment ceux des projets financés par les bailleurs.

“Fort de cette vision du Chef de l’État, le Gouvernement œuvre à renforcer les financements extérieurs de haute qualité, mobilisés en quantité requise, gérés efficacement, et affectés aux priorités nationales essentielles pour le développement durable de notre pays”, a-t-il dit.

En ce, parce qu’il pense que l’atteinte des résultats de développement des projets est tributaire d’une gestion efficace et efficiente des financements extérieurs. Ce qui implique la responsabilité partagée entre le gouvernement et les partenaires financiers, d’une part, le gouvernement et ses démembrements, d’autre part. Pour le Premier Ministre, ces derniers ont un rôle majeur à jouer dans la mise en œuvre des projets alignés par la politique du gouvernement dans leurs secteurs. C’est, dit-il, dans cette optique d’accroître la croissance et promouvoir le développement durable nécessaire à l’amélioration de la qualité du cadre de vie de la population, à l’accès aux services sociaux de base, que son gouvernement s’est doté d’un cadre rénové pour une gestion efficace des projets d’investissement public.

“Je voudrais ici revenir sur ce cadre, le décret n°23/18 du 31 mars 2023 portant sur la gestion des investissements publics. Et cela reste, aujourd’hui, un cadre de référence, qui définit les principales règles d’identification, de préparation, de sélection, et d’évaluation des projets. Il précise également les règles de mise en œuvre et de suivi de l’exécution des projets et encadre le processus de clôture des projets ainsi que de leur évaluation”, a précisé le Premier Ministre.

Des attributions des ministères

Il est aussi revenu sur les attributions des ministères telles que fixées par l’ordonnance n°22/003 du 07 janvier 2022. Soulignant ainsi que le ministère du Plan s’assure, entre autres, que les objectifs poursuivis par le projet sont alignés aux priorités de développement national énoncées dans le cadre programmatique national fédérateur et unique de référence. Il assure aussi la planification et la programmation des projets d’investissement public en collaboration avec le ministère des Finances ayant le budget et les finances dans leurs attributions. Le ministère des Finances, lui, est responsable de la mobilisation et la gestion des ressources publiques et de l’aide extérieure servant à financer les projets d’investissement public. Il gère les relations en matière financière en cours, notamment entre le pays et les organismes de coopération bi et multilatérale.

Et aussi la gestion de tous les traités et conventions, les protocoles d’accord, et arrangements conclus avec les partenaires extérieurs et les organisations internationales en matière de financement et valide les plans et modalités de financement des projets. A ce titre, le ministère des Finances veille au respect des engagements financiers pris par le pays dans la gestion et la mise en œuvre des projets. Ensuite, nous avons les autres intervenants, qui sont les institutions et les ministères sectoriels, qui sont représentés dans cette réunion, qui, eux, surtout en ce qui concerne les ministères sectoriels, sont responsables de la conception et de la mise en œuvre des projets en collaboration avec le ministère du Plan, le ministère du Budget, et le ministère des Finances ainsi que les autres entités publiques spécialisées. Ces institutions et les ministères sectoriels gèrent le processus d’identification et de préparation des projets.

Surtout ceux qui sont classés en investissement dans le domaine des infrastructures, ainsi que les autres domaines sociaux d’accès à l’eau, à l’électricité et aux besoins de base. Les ministères sectoriels organisent le recrutement, notamment en ce qui concerne le coordonnateur des projets et cela, en collaboration avec le ministère des Finances. Le coordonnateur des projets, lui, est un autre acteur responsable de la gestion quotidienne des projets d’investissement public sous la supervision des ministères sectoriels par délégation du ministre des Finances, qui ordonne le financement des projets et de ce fait, le rend responsable et comptable de ces derniers”, a indiqué le Chef du gouvernement.

Et d’ajouter : “dans le contexte préélectoral où nous sommes, ce cadre devrait constituer un repère pour une meilleure gouvernance des projets et programmes particulièrement, ceux de financement extérieur. J’ai tenu ici à rappeler ce cadre, ensuite, définir les rôles, et donner les responsabilités. Les deux interventions qui m’ont précédé ont été très précises. Elles ont noté que croissance, il y a en RDC. Il y a amélioration et une nette croissance des portefeuilles et des moyens, qui ont été mis à la disposition des projets de développement. Le gouvernement a fourni des efforts, d’abord dans le retour du programme avec le FMI et depuis, toutes les réformes dans lesquelles nous nous sommes engagés pour garantir les financements extérieurs, qui nous viennent de différents bailleurs représentés ici dans cette salle. On a aussi rappelé ce qui devrait définir l’espace des projets, les sites qui devraient être suivis par les uns et les autres et la responsabilité partagée”.

Des orientations

Ce, avant de donner les orientations de ce sur quoi devraient porter les échanges du jour.

” L’un des défis majeurs, c’est le niveau de décaissement, la périodicité de financement, le travail à faire au niveau de la mobilisation pour atteindre les enveloppes allouées. Une fois que nous avons ces enveloppes allouées, les niveaux de décaissement, le ministre des Finances les a donnés de manière très précise avec des chiffres, le temps sur lequel ce décaissement est fait, etc. Je crois que c’est ce qui devrait faire l’objet des échanges de ce jour. Comment accroître le niveau de mobilisation sur les enveloppes allouées. Parce qu’on montre qu’on ne les atteint pas. Nous avons fait des efforts, mais qui ne sont pas suffisants.

Ensuite, comment est-ce que dans les six cycles qui ont été donnés de la vie des projets, on doit s’assurer qu’on est non seulement dans les décaissements voulus, mais l’aboutissement des projets dans le temps imparti. C’est à ce titre que je tenais à rappeler le rôle des uns et des autres. C’est important que cela soit respecté. Ensuite, comment concilier croissance, financement, et impact réel de nos projets dans la vie quotidienne de nos populations”, s’est interrogé le Premier Ministre, Jean-Michel Sama Lukonde devant les partenaires techniques et financiers.




Surveillance du processus électoral 2023 : AETA sensibilise sur la nécessité de bien formé les témoins

Après les échanges avec les partis et regroupements politiques, ainsi que la société civile, le président de la CENI Denis Kadima Kazadi, dénote en ce dernier jour de l’intérêt accordé à tout ce qui touche aux scrutins. Toutefois, tenant compte des polémiques suscitées lors des derniers scrutins, la CENI s’est proposée ce 25 septembre 2023, via ses canaux officiels de communication, de faire connaître l’environnement électoral, le cadre juridique régissant les élections et particulièrement le fonctionnement du dispositif électronique du vote (DEV) autrefois appelé Machine à voter.

« L’engouement que nous constatons montre votre engagement citoyen par rapport à la question électorale. Notre pays est à son quatrième cycle électoral et se prépare à organiser, pour la première fois, depuis plus de 30 ans l’élection des conseillers communaux. Si en 2006, lors du premier cycle électoral, la priorité était d’organiser des élections démocratiques, aujourd’hui les Congolais aspirent à la tenue de bonnes élections. La CENI veut significativement contribuer à une évolution positive de notre jeune démocratie et faire des élections un moment de célébration, de fête et non un moment de deuil. Elle est heureuse d’échanger avec vous sur les préparatifs des élections et ainsi répondre à vos préoccupations et attentes. En effet, femmes, jeunes, personnes vivant avec handicap et peuple autochtone sont des composantes très importantes de l’électorat de la RDC et nous ne pouvons pas les laisser en marge du processus électoral. Et nombreux sont ceux d’entre vous qui sont appelés au vote pour la première fois. La CENI se propose aujourd’hui de faire connaître l’environnement électoral, le cadre juridique régissant les élections et particulièrement le fonctionnement du Dispositif électronique du vote (DEV) autrefois appelé Machine à voter », a renseigné le Président de la CENI.

 

La société civile prépare les partis politiques à la surveillance des élections

 

Si l’environnement l’électoral en 2018 était pollué par des polémiques et autres pertes en conjectures, tous les partenaires pour les élections de 2023 se mobilisent pour des élections apaisées, crédibles et transparentes. C’est le cas de l’Organisation non gouvernementale «  AETA » (Agir pour les élections transparentes et apaisées), qui a réuni à Kinshasa  ce samedi 23 septembre 2023 les membres de partis politiques,  pour leur implication dans la surveillance du processus électoral 2023. L’organisation, renseigner les partis sur l’évolution du processus électoral  dont ses acquis, défis et perspectives.

Mettant en exergue l’importance des témoins dans l’opération électorale,  le membre du secrétariat exécutif de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) ville de  Kinshasa,  François Mboli,  a attiré l’attention  des participants sur  l’importance de la formation des témoins et l’importance  du cahier des charges a été développée par Jérôme Bonso, secrétaire Permanent de l’AETA.

Ce dernier a déclaré : « Nous avons montré aujourd’hui, l’importance et le rôle d’un témoin dans un parti politique aboutit sur l’intégrité du processus électoral est celui d’assurer les intérêts de partis ou regroupement politique dans le bureau de vote lors des opérations de vote et de dépouillement.  Les témoins sont habilités de signer le procès-verbal de résultats qu’il doit remettre à son parti ou regroupement politique en cas de contestation des résultats. Ces PV des résultats sont présentés par le candidat devant la Cour constitutionnelle et devant d’autres juridictions électorales compétentes en la matière pour statuer ».

Des témoins bien formés, une nécessité…

François Mboli, membre du secrétariat exécutif ville de Kinshasa chargé de la formation, scrutin, inscription des électeurs et candidat, a précisé qu’il est venu donner les informations parce que les scrutins auront lieu le 20 décembre. Pour ce membre de la CENI, il n’y a pas à retirer ou augmenter mais la formation des témoins est une nécessité. Il a, par la suite, donné toutes les informations sur le seuil, les listes électorales et liste d’émargement, sur le bureau de vote, les accréditations des témoins et des observateurs électoraux que les partis et regroupements politiques doivent prendre en compte. Pour avoir le PV de vote, le candidat est censé déployer les témoins bien formés dans les différents bureaux de vote de sa circonscription électorale.

Etant donné que « plus de 23000 candidats vont battre campagne à la députation nationale pour 500 sièges. Il y a lieu de s’attendre à plusieurs contestations. L’organisation a informé les partis politiques qu’en 2006, il y avait 248 requêtes en contestation contre 510 en 2011 et 1240 en 2018, en conclusion, il y aura plus de contestation en 2023. Et le PV de vote que doit détenir le témoin dans le bureau de vote est le seul document qui aidera le candidat en contestation devant les juridictions compétentes ».

Willy Makumi  Motosia




Reçu par Denis Kadima : Le Centre Carter prêt à observer les élections du 20 décembre 2023

M.Denis Kadima Kazadi, Président de la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI),, s’est entretenu avec une délégation du Centre Carter investie d’une mission internationale d’observation électorale conduite par Nicolas Teindas.

Le numéro un de la Centrale électorale était accompagné notamment du 1er Vice-Président Bienvenu Ilanga Lembow et du Rapporteur Patricia Nseya Mulela. Invitée par le ministère des Affaires étrangères, cette mission d’observation de long terme compte se déployer dans les prochains jours.

« Nous avons été invités par le ministère des Affaires étrangères congolais pour venir observer le processus électoral. Nous sortons d’une séance de travail avec la Commission électorale dirigée par le Président Denis Kadima et nous avons échangé sur notre mission, sa structure et ce que nous allons faire en République Démocratique du Congo. La structure est composée d’une équipe cadre d’experts et puis d’observateurs de long terme qui seront déployés sur le terrain. Les échanges nous ont permis d’exposer ce que nous allons faire et quels sont les objectifs, les rapports que nous pourrons rendre qui seront communiqués avec la Commission électorale. Notre collaboration est de longue date, ce n’est pas nouveau et ce que l’on souhaite est qu’elle puisse continuer à être fructueuse et sincère. Pas seulement avec la Commission électorale, mais avec l’ensemble des acteurs que nous sommes appelés à rencontrer dans tous les domaines », a déclaré Nicolas Teindas.

Organisation non gouvernementale à but non lucratif, le Centre Carter a été créé en 1982 par l’ancien Président des États-Unis, Jimmy Carter, dans l’objectif de faire progresser la paix, en participant à la promotion de la démocratie.




Candidat député national de Béni ville : Jonas Kasimba fait des jaloux à cause de son encrage et de ses œuvres sociales

C’est depuis qu’il a annoncé sa candidature aux législatives nationales pour la ville de Beni dans la province  du Nord-Kivu que l’Autorité morale de l’Alliance congolaise pour la défense des intérêts du peuple (ACDIP), Mumbere Kisalu wa Kasimba Jonas reçoit une salve d’élucubrations    de toutes sortes montées par des personnes dont l’arrivée de Jonas Kasimba en Politique apparaît comme une pilule difficile à avaler.

Détenteur du numéro 30 sur la liste publiée par la commission électorale nationale indépendante pour la circonscription électorale de Béni ville, l’homme apparaît comme un dur à cuire ne se laissant pas faire facilement.

Les actions et idées valent plus que les discours vides.

Ce self made man de Kasimba est un homme visiblement droit dans ses bottes dont l’ascension dans le monde des affaires est traçable telle une route urbaine, a su imposer son management pour créer plusieurs entreprises qui engagent beaucoup de ses compatriotes et ce dans divers domaines allant de la douane, passant par l’agroalimentaire, la santé jusqu’à déboucher sur le gardiennage.

Côté œuvres sociales, la liste ne fait que se rallonger écoles construites, distribution des fournitures scolaires et autres actions de développement communautaire au profit de la population. De quoi à consolider son acceptation et sa popularité dans le milieu des jeunes, femmes et vieux.

Sa devise est claire: Avec Dieu le changement, la sécurité, l’emploi et la bonne gouvernance. Une vision qui a du répondant et n’enchante pas du tout ses détracteurs.

La formule Kabiliser pour Diaboliser ne réussit plus à Beni.

Ne trouvant aucun pan pour réduire l’aura du politologue Jonas Kasimba dans la ville de Beni, le seul argument présenté est celui de le qualifier de Kabiliste. Le tout partant du fait qu’il a été membre de cabinet du ministre Antipas Mbusa Nyamwisi sous le régime de Joseph Kabila Kabange.

Des pétards mouillés qui ne sauront défaire cette réputation que porte désormais Jonas Kasimba, déterminé à servir sa population pour le bien de celle-ci.

Bravo Zulu




Rdc : Le Centre Carter déploie sa mission d’observation des élections

Le Centre Carter a annoncé aujourd’hui avoir lancé une mission internationale d’observation électorale en République Démocratique du Congo en amont des élections générales prévues le 20 décembre. Le Centre Carter a été invité par le Ministère congolais des Affaires étrangères à observer les élections.

Une équipe-cadre composée de cinq experts de France, du Mali, d’Espagne et de Suisse est arrivée à Kinshasa. D’autres experts électoraux et 20 observateurs de long terme de différents continents rejoindra l’équipe-cadre en octobre, suivis d’une délégation de haut niveau qui sera déployée quelques jours avant le scrutin.

« Nous nous attacherons à fournir une évaluation indépendante et impartiale du processus électoral », a dit Nicolas Teindas, directeur de la Mission Internationale d’Observation Électorale (MIOE) du Centre Carter. « Nous espérons que notre observation et nos rapports permettront d’apporter les informations nécessaires aux citoyens congolais, de proposer des recommandations aux parties prenantes congolaises et de contribuer à la transparence du processus électoral ».

Barbara J. Smith, vice-présidente des programmes de paix du Centre Carter, a remercié le gouvernement pour son invitation.

« Le Centre Carter travaille de longue date avec les autorités nationales et la société civile afin de promouvoir la démocratie et les droits humains en RDC », a-t-elle dit « et nous sommes honorés de lancer cette mission internationale d’observation électorale en appui au processus électoral ».

Le Centre Carter a observé 115 élections dans 40 pays, y compris aux États-Unis. Il conduit ce travail d’observation électorale en conformité avec la Déclaration de Principe pour l’Observation Internationale d’Élections de 2005 et procède à des évaluations basées sur les cadres juridiques nationaux ainsi que sur les obligations régionales et internationales en matière d’élections démocratiques.

Soulignons que le Centre travaille en RDC depuis 2006, année à l’occasion de laquelle il a observé les élections présidentielle et législatives dans le pays. Il a depuis établi un bureau permanent en RDC, actuellement dirigé par Romain Ravet, Représentant Pays Principal, et soutient des réseaux d’observation citoyenne, des défenseurs des droits humains ainsi que les efforts de la société civile afin d’améliorer la transparence dans le domaine des industries extractives dans le pays. Le Centre Carter a observé les élections nationales de 2011 et a missionné une équipe d’experts lors des élections de 2018. Il a également fourni une assistance technique aux efforts de réformes électorales entrepris suite aux recommandations de ses missions d’observation et des organisations d’observation citoyenne.




LE MONDE DES ESPRITS, DU LUNDI 25 SEPT 2023 /AVEC LE PAST FRANCOIS MUTOMBO VH




Séisme : une organisation marocaine millimétrée

Caryl Gervereau, conseiller des Français de l’étranger et président du conseil consulaire de la circonscription de Marrakech, fait un point de situation dix jours après le tremblement de terre qui a touché la province d’Al Haouz au Maroc. Le bilan à ce jour est d’environ 3000 morts et 5530 blessés.

Quelle est la situation aujourd’hui à Marrakech et dans les zones rurales de la province d’Al Haouz ?

La ville de Marrakech présente deux visages. Il y a, d’un côté, la ville moderne qui n’a quasiment pas enregistré de dégâts. Les experts sont déjà passés dans tous les immeubles pour déterminer s’ils étaient habitables ou pas. Des associations d’anciens élèves des ponts et chaussées se sont regroupées et ont permis de réaliser des analyses plus rapides des bâtiments pour déterminer si on pouvait y entrer ou non. Ce qui a permis de faire la différence et de réaliser tout cela en quelques jours, c’est aussi le fait que tout fonctionne : il n’y a pas eu de coupure d’électricité, d’eau ou d’Internet.

De l’autre, il y a la médina. Quelques maisons se sont effondrées, plusieurs familles ont été regroupées sur la Place des Ferblantiers et dorment là, dans des tentes, en attendant d’être relogées. Le quartier le plus abîmé est celui du Mellah, l’ancien quartier juif. Plusieurs petites zones sont ainsi complètement fermées à la circulation, mais elles sont suffisamment restreintes pour que cela n’impacte pas le quotidien. D’autant que tout a déjà été nettoyé et déblayé. Si des analyses restent à faire, la vie a repris ses droits.

Dans les zones rurales, c’est plus catastrophique. Certains villages ont été totalement détruits par le séisme, d’autres ont été fermés en raison des risques d’épidémies. On ne peut s’y rendre qu’avec des masques, les autorités sont extrêmement vigilantes. Dans les villages moins abimés, on est en phase d’analyse pour répertorier les constructions qui ont tenu et celles qui ont été détruites. On y trouve des constructions en pisé, des constructions en dur et des constructions mixtes.

L’objectif des autorités est de reconstruire rapidement, avant l’arrivée de l’hiver, pour permettre aux populations locales de rester vivre à la montagne. Autrement, elles devront rejoindre les grandes villes, où le taux de chômage et l’inflation sont plus importants.

Que pensez-vous de la gestion de cette catastrophe par les autorités locales ?

Le Maroc a vraiment pris les choses en main avec une maestria rare. Si certains médias ont reproché au Maroc un manque de performance et de technicité, ce n’est pas du tout le cas. L’armée a fait son travail. En attendant que le génie militaire ait dégagé les routes, des convois de mulets ont permis d’accéder aux villages.

Tout s’organise autour d’un camp de base qui s’occupe de plusieurs petits villages alentours et dans lequel sont regroupés les denrées et le dispensaire. Les habitants des villages alentours sont répartis dans des îlots de 3 ou 4 tentes de la Sécurité nationale. Un responsable d’îlot est désigné et assure le lien avec le camp de base, où il est le seul autorisé à entrer, pour récupérer les denrées dont son îlot a besoin. Ces denrées sont ensuite convoyées à dos de mulet. C’est donc extrêmement bien organisé puisque cela permet d’agir très profondément dans la montagne, auprès des villages les plus inaccessibles.

« Le Maroc est déjà en phase de reconstruction »

Il y a quelques jours, j’ai eu l’occasion d’accompagner sur le terrain, dans le village de Toulkine, une association d’architectes désignée par le gouvernement. Il y avait également des géologues et un laboratoire pour étudier les matériaux. Aujourd’hui, le Maroc est déjà en phase de reconstruction. Ce séisme sera peut-être même l’occasion d’améliorer la vie dans certains villages qui avaient été délaissés jusqu’ici.

Il est d’ailleurs prévu d’enseigner aux villageois la manière de construire leur maison en pisé dans le respect des normes antisismiques : comment réaliser des compressions de pisé adéquates, comment préparer les piliers etc… L’objectif étant de reconstruire dans le respect du patrimoine locale et des normes de sécurité.

Dans quel état d’esprit est la population marocaine ?

C’est assez impressionnant. Les marocains disent “maktoub”, c’est le destin. Ils sont donc toujours aussi souriants et vous accueillent avec le thé, les gâteaux et le couscous, même quand ils n’ont plus rien. Dans le village où j’étais il y a quelques jours, à partir du moment où ils sont installés au chaud et disposent de ce qu’il faut pour se faire à manger, ils sont contents. Ils ont confiance en leur roi, en l’état, en l’armée et en les secours qui ont été mis en place.

Même si les Marocains sont marqués et choqués, ils sont sereins et la solidarité est impressionnante. Ce n’est pas pour rien que le Maroc a été désigné récemment comme étant le pays le plus solidaire du monde. Au moindre problème, il suffit de s’adresser à son voisin.

Le coût des dégâts matériels a été estimé entre 1 et 10 milliards de dollars par l’Institut d’études géologiques des États-Unis (USGS). Comment le gouvernement marocain prévoit-il d’y faire face ?

La pierre angulaire, c’est le fond spécial n°126 mis en place à cet effet et abondé par de nombreux contributeurs : le roi, les grandes entreprises nationales et les citoyens marocains, auxquels s’ajoute la solidarité internationale, avec les dons de la diaspora et le prêt du FMI. Ici, personne ne s’inquiète d’un manque de fonds.

Concrètement, de quoi le Maroc a-t-il besoin et comment la France et les Français peuvent-ils aider?

Le Maroc n’a pas formulé de besoins particuliers. Mais un soutien financier pour sa reconstruction ne peut être que bienvenu. Il se trouve que le budget de la France sera voté dans quelques semaines à l’Assemblée nationale. Karim Ben Cheikh, président du groupe d’amitié France-Maroc à l’Assemblée, également membre de la Commission des Finances, a lancé un appel transpartisan pour qu’un budget ambitieux soit consacré, dans le prochain projet de loi de finances, pour la reconstruction post séisme au Maroc.

 

Pour ceux qui souhaitent aider depuis la France avec des dons en nature, il est recommandé de passer par une association en France dans un premier temps. Ces associations, après un premier tri, transmettront les dons à une association marocaine qui les redirigera ensuite vers la Fondation Mohamed V. Il est important de noter que les envois spontanés de particuliers peuvent créer des complications.

Il ne faut pas hésiter à se rapprocher des associations locales, mosquées, églises qui ont élaboré les premiers circuits. Parmi les associations recommandées pour les dons : le Croissant rouge, Médecins sans frontière ou encore Solidarité laïque.

Ces associations et ONG conseillent d’envoyer essentiellement des denrées non périssables, comme des céréales et des légumineuses (lentilles, haricots, pois chiches, pois cassés). Il y aura aussi besoin de chauffages.

Quelle mobilisation de la communauté française locale à la suite du séisme ?

Nous sommes toutes et tous totalement investis, qu’il s’agisse de dons financiers ou d’aider sur le terrain. Tous les lycées français à travers le Maroc ont lancé des appels aux dons et sont devenus des points de collecte. Le lycée de Marrakech s’est transformé, dans les jours qui ont suivi le séisme, en un lieu d’hébergement, y compris pour le Consul Général de France qui a vu sa résidence détruite.

D’après le dernier bilan, quatre français figurent parmi les victimes. Quelle a été la réponse consulaire dans les premières heures qui ont suivi le séisme ?

Il faut déjà préciser que le consulat de Marrakech a été épargné par le séisme. Seule la résidence du Consul a été touchée. Dans les premières heures, le consulat a créé une cellule de crise, avec un numéro de téléphone pour permettre à la communauté française de joindre les agents. Très vite, la gestion de crise a été basculée à l’ambassade de France à Rabat, avant d’être centralisée au Centre de crise à Paris. Tous les îlotiers ont ainsi parfaitement joué leur rôle ; le tout, dans des délais très courts.

Caryl Gervereau, Conseiller des Français de l’étranger