Carnet Rose, Mère biologique Me Beaugus ayant introduit le kurash et Freestyle judo en RDC: Maman Mbo Germaine Bazoka fête ce jour ses 70 ans d’âge

9 septembre 1953-9 septembre 2023, ça fait exactement 70 ans jour après jour depuis que maman Mbo Germaine Bazoka est venue sur la terre des hommes par la volonté divine.

Maman Mbo Germaine Bazoka qui fête ce jour mémorable son anniversaire de naissance, est la mère biologique d’un grand sportif doublé d’un expert en arts martiaux. Nous avons cité Me Bonianga Mpeku alias Beaugus. Installé en Afrique du Sud depuis presque deux décennies, Me Beaugus ne sera pas présent à cet heureux événement.

Retenez toutefois que Me Bonianga Mpeku alias Beaugus, 4 fois champion de Kinshasa, 2 fois champion du Zaire, 3 fois champion du Congo, 2 fois champion d’Afrique du Sud, 2 fois champion d’Afrique de kurash, fondateur de Judo Club Randori 2018 Kempton Park Johannesbourg, est le precursseur de kurash en RDC et c’est également lui le précursseur ou celui qui introduit freestyle judo en RDC. Règlementation et autres renseignements sur freestyle judo à consulter sur email rdcfreestyleallian cesorgarnisation@yahoo.com

Antoine Bolia




Rugby: Ce qu’ils ont déclaré à la clôture du championnat championnat R à 7 de la Liprukin

A la clôture de la cérémonie les uns et les autres ont donné leurs avis et considérations dans les lignes qui suivent :

Colonel Pita Jean Didier (Président Liprukin) : ‘’Celui qui prépare un met, ne peut pas commenter sur ça. Ce sont ceux qui vont manger qui font le jugement. J’ai préparé et mis sur la table comme un cuisinier ou un pâtissier. Je crois que c’est à vous de juger ce que nous avons fait. Là où nous étions et là où nous arrivons avec le rugby au niveau de la ligue de Kinshasa. De ma part pour le rugby à 7, je dirai que je suis satisfait. Mais nous avons encore le chemin à parcourir pour que les enfants se retrouvent. Je trouve que c’est déjà bien. Quant au niveau, il y avait les dames et les messieurs. Les messieurs sont compétitifs mais les dames, nous avons encore du travail à faire. Nous avons recommencé l’équipe. Nous avons des jeunes talents que nous devons encadrer avec le soutien du gouvernement. Pourvu qu’il nous donne des moyens. S’il nous donne des moyens, on peut avoir des bonnes équipes de rugby à Kinshasa et pourquoi pas dans le pays. Quant à l’accompagnement de Ngenge Sport, c’était chouette. Nous avons commencé l’aventure et terminer avec Ngenge Sport. Au départ c’était le 2 juillet, nous étions ici au GD. Et j’avais dit que ça sera une attraction pour les grandes vacances pour les enfants. Et ce que vous avez vu. A part la semaine de la francophonie, normalement nous devions atterrir le 2 à cause de ça, nous avons atterri aujourd’hui le 8 septembre pour laisser la journée sabbatique à nos vaillants Léopards/football. A quand le championnat à 15 ? On se prépare. Quand maman va au marché, elle ne peut pas dire je ferai du poulet roti ou je ferai…du porc. On attend seulement ce qu’elle va amener pour la cuisine. Mais nous croyions qu’il y aura des bonnes sauces’’.

 

Amedé Lusimba Kala (1er V/P fédération congolaise de rugby) : ‘’Aujourd’hui, c’est la fin du tournoi organisé par la Liprukin. Tout s’est bien passé malgré qu’à la fin on devait se partager le terrain. A toutes les provinces, déjà le mois prochain on descendra au Kongo Central pour voir ce qui se passe là puis le grand Kivu, le Katanga. Dans notre projet, voir comment on va organiser le championnat national’’

 

Audi Makuezi (Agent du terrain Ngenge Sport Agence de Lemba) : ‘’Nous sommes très contents d’avoir assisté et accompagner cette compétition. On nous a sollicités de sponsoriser ce tournoi qui prend fin aujourd’hui. Aujourd’hui, c’est la finale et nous sommes là pour la remise des prix. C’est possible de revoir Ngenge Sport au Rugby à 15. Ce qui nous a fait du bien, il y a eu une bonne organisation. C’est la première fois que nous sponsorisons ce genre de tournoi. Ngenge Sport est la meilleure société en pari sportif en RDC et en Afrique. Ceux qui regardent de loin notre société et qui croient qu’elle n’est pas fiable, il y a du sérieux. Notre seul souci était de sponsoriser le tournoi qui vient de s’achever. Que le public vient nombreux et ils ne seront pas déçus. Côté avantages, Ngenge Sport a beaucoup d’avantages. Il suffit si tu mets du sérieux et tu te concentres à tous les événements, tu auras la faciliter de gagner et bénéficier de tous nos avantages. Preuve, nous étions la seule société présente à la francophonie, en tant que société de pari sportif’’

 

Loko Mboma (Capitaine RC Source des stars) : ‘’je suis dans la joie parce que nous sommes 3è. J’ai un grand plaisir et nous avons démontré que nous sommes meilleurs que RC Police’’

Mukuna Kadima Maurice alias Niama Niama (capitaine RC Lukunga) : ‘’Premièrement un très grand merci à la Liprukin dirigée par l’homme fort le Colonel Pita et la société Ngenge Sport. J’espère que ce n’est pas la dernière fois qu’elle sponsorise le championnat. Le meilleur est à venir. Pour le rugby à 15, je dis à tous mes coéquipiers, on doit mouiller le maillot. On était absents, nous sommes de retour. Lukunga est le meilleur et champion. Rien n’est impossible à Lukunga’’

An

toine Bolia




Spécial Rugby: Panthères Dames et messieurs remportent avec panache le championnat R à 7 de la Liprukin vendredi 8 septembre au terrain GD Lemba

RC Panthère Dames et Panthère messieurs ont remporté haut la main le championnat Rugby à 7 de la Ligue Provinciale de Rugby de Kinshasa ‘’Liprukin’’ version féminine et version masculine, le vendredi 8 septembre 2023 au terrain GD de Lemba.

En effet, en finale dames, Panthère a écrasé Police 35-0 avec 5 essais et 5 transformations réussis. En finale messieurs, Panthère a dominé Lukunga 19-12. A signaler la brillante prestation de Gloire Esanga, la Capitaine de Panthère lors de la finale.

Auparavant, en ½ finale messieurs, RC Panthère plus fort que RC Source des stars 31-00. Et RC Lukunga a dominé RC Police 14-07. RC Source des Stars a terminé 3è chez les messieurs.

A l’issue du match, les deux capitaines côté dames s’étaient exprimées en ces termes :

Gloire Esanga (capitaine RC Panthère) : ‘’Nous avons bien commencé et on termine bien. Je dis merci à notre sponsor Ngenge Sport et à nos fanatiques qui étaient présents et ont assisté à notre sacre comme championnes de Kinshasa. Ça m’a fait du bien. Je savais que cette finale j’allais la gagner. Nous avions été plus fortes. Nous avons rencontré des difficultés par rapport à la disposition des terrains. A Kinshasa on a beaucoup des terrains, une fois que le gouvernement lorgne sur certaines disciplines comme la nôtre, et qu’on nous octroie un terrain propre, ça sera très bien pour l’évolution du rugby’’

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Mira Molayi (capitaine Police) : ‘’Je dis tout d’abord merci à notre sponsor Ngenge sport parce qu’on a bien commencé la compétition et on la termine bien malgré notre défaite en finale face à Panthère. Pour moi, je déplore seulement l’arbitrage face à Panthère. Mais on a tout de même nous sommes sorties 2è. Je demande aux autorités qu’on ait plus des filles en Rugby à 15. A la prochaine on jouera bien’’

Gloire kilolo (capitaine RC Panthère) : ‘’Nous rendons grâce à Dieu. Déjà nous étions champions l’année passée et cette année nous sommes encore champions. Merci à l’organisateur Liprukin et au sponsor Ngenge Sport. J’appelle et exhorte les autres clubs à bien travailler. Mais nous promettons que nous allons encore remporter le titre’’

A l’issue de deux finales, le comité de la Liprukin que préside le Colonel Pita Jean Didier a procédé à la remise des médailles, enveloppes et trophées aux meilleurs de ce championnat. Présence remarquée de M. Amede, vice-président de la fédération congolaise de rugby et des représentants de Ngenge Sport qui a sponsorisé cette édition. Le trophée des championnes était remis à Gloria Esanga, capitaine de RC Panthère (D) et Gloire Kilolo de RC Panthère (M) a reçu celui des champions.

Antoine Bolia




Taekwondo/ITF: Henock Luvualu Kangu passe en ½ finale au championnat du monde Séoul 2023

Très bonne nouvelle en provenance de Séoul, en Corée du Sud où se déroulera du 07 au 10 septembre 2023 le championnat du monde de taekwondo/ITF.

En effet, dans la catégorie de -58 kg, le congolais Henock Luvualu Kangu de la Fédération de Taekwondo ITF de la république Démocratique du Congo s’est qualifié en ½ finale de cette prestigieuse compétition. Il a dominé en ¼ finale l’anglais Callahan Elliot qui est pourtant 4 fois champion du monde.

Cette prestation est une fierté pour la Fetaeco/ITF que préside Me Willy Makengo. Cette jeune fédération fait preuve de beaucoup de dynamisme.

A cette compétition la RDC aligne les quatre athlètes suivants :

– Henock Luvualu Kangu.

– Jérémie Kiama Mwana Nzambi.

– Jonathan Tshimanga Pandi.

-Grace Banda Bosso.

Ces derniers ont comme l’entraîneur Me Bosobi N’sangi Coco et comme entraineur adjoint Me Irvin Patrick Mvemba Kuvela.

Antoine Bolia




Suite au séisme qui a causé la mort de plus de 800 personnes : Le match entre le Maroc et le Libéria reporté

Suite au séisme de grande magnitude qui a frappé le Maroc, causant la mort de plus de 800 personnes, la CAF a accepté de reporter le match, opposant la sélection marocaine au Libéria, une rencontre comptant pour la sixième et dernière journée des éliminatoires de la Coupe d’Afrique des Nations CAF TotalEnergies, Côte d’Ivoire 2023.

Initialement prévu le samedi 9 septembre 2023 à 19h (heure de Rabat) à Agadir, au Maroc, ce match sera reprogrammé ultérieurement par la Confédération Africaine de Football.

La CAF exprime ses condoléances aux familles endeuillées, à la Fédération Royale de Football et au peuple marocain.

Une minute de silence sera observée avant le coup d’envoi de tous les matches des éliminatoires de la Coupe d’Afrique des Nations TotalEnergies Côte d’Ivoire 2023, le samedi 9 septembre et le dimanche 10 septembre 2023, afin de rendre hommage aux personnes décédées lors de cette tragédie.




Nigeria : Libération d’un prêtre et d’un séminariste

Un prêtre et un séminariste enlevés dans la Middle Belt du Nigeria ont été libérés après trois semaines de captivité.

Le P. Paul Sanogo et le Fr. Melchior Mahinini, missionnaires d’Afrique (également connus sous le nom de pères Blancs), avaient été enlevés dans leur presbytère par des ravisseurs le 2 août dernier dans le diocèse de Minna (Niger) et ont été libérés le 23 août.

Dans un communiqué diffusé par l’organisation caritative catholique Aide à l’Église en Détresse (AED), le P. Dennis Dashong Pam, supérieur provincial des missionnaires d’Afrique au Ghana et au Nigeria, a écrit : « Ils vont bien tous les deux, sont vivants et en bonne santé, malgré l’expérience traumatisante qu’ils ont vécue entre les mains de leurs ravisseurs. Je suis très heureux et, comme beaucoup de nos confrères, nous sommes soulagés. Nous avons beaucoup pensé à leurs familles qui n’ont pas pu dormir, car cela fait trois semaines ! »

Le P. Pam a ajouté : « Leur libération est une confirmation de vos prières ferventes et de votre soutien. » Il a exprimé sa gratitude aux autorités diocésaines pour avoir fourni « les bons conseils, les bonnes stratégies et la bonne logistique ».

Il a conclu : « Nous prions pour la conversion de ceux qui continuent à penser que le moyen le plus facile de gagner de l’argent est de faire du mal aux autres. »

Depuis le début de l’année, treize ecclésiastiques ont été faits prisonniers au Nigeria puis libérés, mais trois prêtres enlevés les années précédentes sont toujours portés disparus et deux autres ont été assassinés, selon des données officielles obtenues par l’AED.

Entre janvier 2021 et juin 2022, plus de 7 600 chrétiens nigérians ont été tués et 5 200 enlevés, selon les conclusions du rapport 2022 Persecuted and Forgotten ? un rapport sur les chrétiens opprimés pour leur foi.

En 2022, le Nigeria est classé sixième dans l’indice mondial du terrorisme et 143e sur 163 pays dans l’indice mondial de la paix.




CAN 2023 : Le Mozambique au bout du suspense

Ils l’ont fait ! Les Mozambicains ont arraché leur qualification pour la Coupe d’Afrique des Nations CAF TotalEnergies, Côte d’Ivoire 2023, dans les derniers instants d’un match somptueux face au Bénin.

Mozambique 3-2 Bénin

Buts : Witi 27’, R. Guimarães 31, C. Bauque 90+5 / S.Mounié 20’ (P), J.Dossou 50’

Treize ans après, le Mozambique revoit la Coupe d’Afrique des Nations. Chiquinho Condé réussit son pari, après le CHAN en Algérie, le tacticien mènera la sélection A mozambicaine à la CAN. Mais ce fut dur et la victoire a bien mis du temps pour se dessiner et choisir son camp.

Qui pour accompagner le Sénégal à la CAN dans ce groupe L ? En effet, le Mozambique et le Bénin se disputent le ticket qualificatif pour accompagner le Sénégal, leader. A Maputo, les Mambas ont mis du temps à se mettre dans le sens du match, commettant de nombreuses erreurs.

À la 20e minute, le corps arbitral accorde un penalty aux Guépards, Steve Mounié ne tremble pas et donne l’avantage à sa sélection. Une ouverture qui sonne la révolte du côté des Mozambicains. Sept minutes plus tard, Witi remet les deux équipes à égalité.

Plus appliqués, les hommes de Chiquinho enchaînent les assauts offensifs et leurs efforts sont récompensés. À la 31e minute, Guimaraes offre le break à la Mozambique et le stade de Maputo exulte.

Au retour des vestiaires, au pied du mur, les Béninois reprennent les choses en main. Jodel Dossou pense avoir offert la qualifications aux Guépards mais cela n’était pas sans compter sur l’abnégation d’un homme : Clézio Bauque, qui durant le temps additionnel envoie le Mozambique en Côte d’Ivoire.

Malawi 2-2 Guinée

Buts : R. Sawizi 23’, L. Chaziya 88’ / A. Camara 56’, S.Sow 58’

À l’extérieur, le Syli National s’est heurté à une étonnante équipe malawite. Surpris par le but de Sawizi, les hommes Kaba Diawara se sont repris grâce à Aguibou Camara, avant même de mener au score après la réalisation de Saidou Sow. Cependant, Lawrence Chaziya a arraché le point du match nul.

Une rencontre sans enjeu car la Guinée était déjà qualifiée pour la CAN avant le coup d’envoi du match contrairement au Malawi.




Saisie-attribution des avoirs de l’Office des routes par la Rawbank au bénéfice d’un ancien Agent: La Direction Générale dénonce et réclame justice

Contre toute attente, il ressort que sur base de la décision du Tribunal de Grande Instance de Kinshasa Gombe rendue sous RRE 1166, au mois d’août dernier, décision pourtant jadis non signifiée à l’Office des routes tel que les textes légaux et réglementaires en la matière l’entendent, un huissier de justice a visiblement joué le jeu d’un ancien agent de l’Office des routes, en signifiant notamment à la Rawbank la décision relative à la saisie conservatoire des avoirs de l’Office des Routes en leurs livres sur base de ladite décision.

Aux dernières nouvelles, la Rawbank est passée à l’action en défaveur de l’Office des Routes qui déplore plusieurs irrégularités aussi bien de forme que de fond quant à ce dossier ainsi que la procédure y relative. Dans tous les cas, l’Office des Routes a fait part aux instances judiciaires compétentes tous les tenants et aboutissants des éventuels litiges entre le dénommé Two Mingola, ancien agent, ainsi que cette entreprise publique.

“L’Office des Routes dénonce ce comportement de nature à torpiller les actions du Gouvernement de la République par les blocages des moyens financiers mis à sa disposition pour les travaux routiers d’intérêt général”, lit-on dans une correspondance de l’Office des Routes qui a sollicité auprès de l’inspecteur général l’arrêt de l’exécution de la décision portant saisie conservatoire des avoirs de l’Office des Routes par la Rawbank, au profit du nommé Two Mingola.

Quid de ces litiges. Ci-dessous l’intégralité des faits selon une correspondance officielle de l’Office des routes.

Le nommé Two Mingola fut employé à l’Office des Routes/LODJA, en qualité de Conducteur au grade de ATB1, sous le numéro matricule 2279; prétextant avoir fui la guerre en 1999 dans le SANKURU pour sauver sa vie et celle de sa famille, ce dernier se présentera 21 ans après à la Direction Générale de l’Office des Routes, soit en 2020 pour demander non seulement sa réintégration, mais aussi le paiement des arriérés imaginaires de salaire durant toute la période de sa fuite pour une somme totale de 300.000$.

Après examen de sa requête, une fin de non-recevoir lui fut réservée par l’Office des Routes au motif que : “la guerre de 1999 avait pris fin depuis 2003 avec l’Accord de Sun City (1+4); Ayant fui la guerre au Sankuru pour se réfugier à KINSHASA, Monsieur Two Mingola ne s’était jamais présenté à la Direction Générale de l’Office des Routes avant 2003 date de la fin de la guerre, mais par contre, il se présenta en 2020, soit 21 ans après son départ de LODJA; le salaire étant la contrepartie d’un service fourni, et ayant un caractère alimentaire, il est inconcevable que celui-ci, déplacé de guerre en 1999 en séjour à Kinshasa, siège de la Direction Générale, ait attendu 21 ans pour commencer à réclamer le paiement de ses arriérées de salaire.

Par conséquent, martèle l’Office des routes, le nommé Two Mingola fut déclaré déserteur et démis d’office de ses fonctions.

Témérité de Sieur Two Mingola

Non satisfait, ce dernier saisit d’abord l’Inspecteur du Travail pour le même motif et un procès-verbal de non conciliation n°22/METPS/IGT/IPT/OKN/240/2021 fut établi en date du 19/01/2021 (voir annexe 1) et initia une action devant le Tribunal de Travail de Kinshasa/Gombe, laquelle action est en d’instance:

Contre toute attente, alors que l’affaire est pendante devant le Tribunal de Travail de Kinshasa/Gombe, Monsieur Two Mingola, saisit en date du 21/04/2023 le Président du Tribunal de Grande Instance de Kinshasa/Gombe par l’entremise de son avocat, pour une requête à fin d’injonction à payer sur la base du Procès-verbal de non conciliation n°22/METPS/GT/IPT/OKN/240/2021. C’est ainsi que l’Office des Routes fera opposition par l’entremise de ses conseils contre l’ordonnance N°298/D.15/2023 du Tribunal de Grande Instance de Kinshasa/Gombe portant injonction à payer, mais fort malheureusement, en date du 15/08/2023 la juridiction présidentielle rendra une décision en sa défaveur

L’Office des Routes a déploré bien plus qu’au moment où le litige opposant l’Office des Routes contre Monsieur TWO MONGOLA est pendant devant le Tribunal de Travail de Kinshasa /Gombe sous le numéro RT 04428, ce dernier par l’entremise de ses avocats, a saisi le Juge président du Tribunal de Grande Instance de Kinshasa/Gombe pour le paiement d’une somme faramineuse et imaginaire de 300.000$ US, sur base d’un procès-verbal de non conciliation, dont la conclusion renseigne qu’il y’a persistance du litige. Et pourtant dans la pratique, Il est également fondamental de préciser que le recouvrement de créance n’est pas envisageable lorsqu’une procédure judiciaire est ouverte à l’encontre du débiteur

“Le recouvrement de créance par la procédure d’injonction de payer dans l’espace communautaire de l’Organisation pour l’Harmonisation en Afrique du Droit des Affaires (OHADA) est régi par l’acte uniforme portant organisation des procédures simplifiées de recouvrement et des voies d’exécution du 10 avril 1998.

En effet, pendant que la décision du Tribunal de Grande Instance de Kinshasa Gombe rendue sous RRE 1166 n’a été encore signifiée à l’Office des Routes, l’Huissier de justice avait déjà pris soins d’instrumenter et de signifier à certaines institutions financières telles que la RAWBANK. Chose que l’Office des routes récuse.

Tout compte fait, l’Office des routes est d’avis que les fonds dont il dispose dans certaines banques commerciales sont affectés essentiellement à la gestion du réseau routier d’intérêt général, dans un contexte où les défis sont légions, entre autres la réhabilitation des routes et des ponts en situation de vétusté, bref le désenclavement du Congo profond. C’est dire combien il est curieux de saigner à tort cet établissement public.




Saisie irrégulière des Comptes de l’Office des Routes: Rose Mutombo exige la suspension des effets des actes juridictionnels

Mme Rose Mutombo Kiesse, ministre de la Justice, instruit l’Inspecteur général des services judiciaires et pénitentiaires du Tribunal de Grande Instance de Kinshasa/Gombe de suspendre les effets des actes juridictionnels de la saisie des comptes de l’Office des Routes.

Dans une correspondance signée ce samedi 9 septembre, la ministre de la Justice a qualifié cette saisie d’ ” irrégulière. ”

Elle estime que cela paralyse les travaux d’intérêt général qu’effectue l’Office des Routes à travers le pays.

” Je vous instruis de suspendre les effets des actes juridictionnels et faire retirer les actes d’huissiers sus énumérés, en vous assurant qu’aucune banque dans laquelle sont logés ses avoirs ne défère à une quelconque mesure d’exécution forcée quant à ce “, lit-on dans cette correspondance de Rose Mutombo Kiesse dont notre rédaction a intercepté une copie.

À en croire la patronne de la Justice, après analyse du dossier, l’exécution poursuivie par l’inspecteur général des services judiciaires et pénitentiaires du Tribunal de Grande Instance de Kinshasa/Gombe sur des biens et patrimoines de l’Office des Routes s’est faite en violation de la loi.

Rose Mutombo Kiesse appelle en outre le Procureur général près la Cour d’Appel de Kinshasa/Gombe d’ouvrir une information judiciaire à charge de ces deux huissiers et d’engager des poursuites à leur encontre pour notamment ” violation des dispositions de l’article 175 de la loi n°22/069 du 27 décembre 2022 relative à l’activité et au contrôle des établissements de crédit”.

Cette décision de suspension des effets juridictionnels aura l’avantage de propulser l’Office des Routes dans la mission lui dévolue par l’État co

ngolais.




L’initiative « Une ceinture, une route » au centre du mécanisme de coopération des pays BRICS

 

Par Dr Prof Antoine Roger LOKONGO

Nom Chinois : 龙刚 (Long Gang) ou « Dragon Congolais »

Professeur Associé à l’Université Président Joseph Kasa-Vubu (UKV) à Boma; Attaché Supérieur de Recherche au Centre de Recherche pour les Echanges entre les Peuples, Université de Pékin; Chercheur Invité à l’Institut pour la Coopération Mondiale et la Compréhension Mutuelle entre les Peuples, Université de Pékin.

Résumé:

Cet article souligne que «l’Initiative Une Ceinture, Une Route», lancée par la Chine en 2013, est effectivement au centre du mécanisme de coopération entre les pays BRICS, servant d’agenda collectif ou de position commune, voire même d’une force motrice car elle stimule déjà le développement dans les pays du Sud.

Mots-clés: Pays BRICS, «l’Initiative Une Ceinture, Une Route», pays du Sud.

Introduction:

Le thème du Sommet des Pays BRICS 2023 qui vient de se tenir à Johannesburg, en Afrique du Sud, du 22 au 24 août, « Les BRICS et l’Afrique : Partenariat pour une croissance mutuellement accélérée, un développement durable et un multilatéralisme inclusif », fait exactement écho à la raison d’être de « l’Initiative Une ceinture, une Route», lancée par la Chine en 2013: Une coopération stratégique gagnant-gagnant dans le domaine de la construction d’infrastructures entre la Chine et les pays du Sud en général et les pays africains en particulier ; fondée précisément sur une croissance mutuellement accélérée, un développement durable et un multilatéralisme inclusif.

Cette nouvelle Route de la soie fait référence à l’ancienne route de la Chine à la Méditerranée il y a 2000 ans ((Paul Nantulya, 2019). C’est pourquoi, parfois, «l’Initiative Une Ceinture, Une Route» ou « l’initiative la Ceinture et la Route » est tout simplement appelée «Route de la Soie ».

L’option a été levée lors du sommet des BRICS. Dès le début de l’année prochaine, l’Iran, l’Arabie Saoudite, l’Égypte, l’Argentine, les Émirats Arabes Unis et l’Éthiopie rejoindront les cinq membres actuels – le Brésil, la Russie, l’Inde, la Chine et l’Afrique du Sud.

C’est ainsi que les pays BRICS – dont l’expansion est susceptible de contrecarrer la domination occidentale en général et celle des États-Unis en particulier dans les affaires mondiales – sont déjà en train de recalibrer ou de rééquilibrer la gouvernance économique mondiale, selon les données et analyses fournies par l’agence de presse mondiale russe Sputnik le 24 août 2023:

Après leur expansion, les BRICS sont désormais quatre fois plus peuplés que le G7 (avec une population totale d’environ 3,6 milliards, soit 45 % de la population mondiale) et deux fois plus grands en superficie. Leur PIB total à parité de pouvoir d’achat s’élève à 37 %, contre 29,9 % pour le Groupe de Sept. Lorsque l’Argentine, l’Égypte, l’Iran, l’Arabie Saoudite, l’Éthiopie et les Émirats Arabes Unis rejoindront officiellement les BRICS en janvier 2024, le bloc représentera 48,5 millions de kilomètres carrés, soit 36 % de la superficie mondiale. En comparaison, cela représente plus de deux fois la taille du G7 (États-Unis, Royaume-Uni, Allemagne, Italie, Canada, France, Japon).

Selon le Président Brésilien Luiz Inacio Lula da Silva, le PIB total des BRICS représentera 37 % par rapport à celui du PIB mondial en parité de pouvoir d’achat. Alors que le PIB des BRICS avant l’élargissement s’élevait à 32,1 % en 2023, l’entrée de nouveaux membres leur rapportera 5 % du PIB mondial (données du Fonds Monétaire International (FMI).

Les BRICS représenteront également 44,35 % des réserves mondiales de pétrole ainsi que près de la moitié de la production alimentaire mondiale – en 2021, la récolte de blé dans ces 11 pays représentait 49 % de la récolte mondiale (dans le G7 c’était – 19,1 %) et la récolte de riz représentait 55 % de la récolte mondiale (dans les pays du G7 c’était – 2,6 %).

Les BRICS ont également un avantage en termes de part de la production mondiale de métaux importants pour la haute technologie : ils représentent 79 % de la production mondiale d’aluminium (celle de G7 c’est – 1,3 %) et 77 % de la production de palladium (6,9 %). De plus, après leur expansion, les BRICS représenteront 38,3% de toute la production industrielle mondiale (celle de G7 c’est – 30,5%), l’avantage en termes de part d’exportation restera au Groupe de Sept soit 28,8% contre 23,4% pour les pays BRICS (Sputnik Africa, 24 août 2023). Par conséquent, les BRICS détiennent désormais plus d’influence économique qu’auparavant.

Dix ans après son lancement, « l’Initiative Une Ceinture, Une Route» est effectivement au centre du mécanisme de coopération entre les pays BRICS, servant d’agenda collectif ou de position commune, voire même d’une force motrice car elle stimule déjà le développement dans les pays du Sud. Le Docteur Somen Banerjee, chercheur principal au Centre de Recherche Maritime en Inde soutient même que le bloc BRICS a besoin d’un thème unificateur comme « l’Initiative la Ceinture et la Route » (Somen Banerjee, South China Morning Post, 10 août 2023).

2. L’impact de « l’initiative Une ceinture, une Route » dans les pays BRICS:

2.1. En Amérique du Sud:

2.1.1. Argentine:

En ce qui concerne les six nouveaux membres du bloc BRICS, l’Argentine était le 20eme des 33 pays d’Amérique Latine et des Caraïbes à adhérer à « l’Initiative Une Ceinture, Une Route »; ce qui a permis à Buenos Aires d’obtenir plus facilement des financements de la Banque Asiatique d’Investissement dans les Infrastructures (AIIB) dirigée par la Chine et de la nouvelle Banque de Développement des BRICS (Scott Foster, 15 février 2022).

 

 

2.1.2. Brésil:

Au cours de la dernière décennie, le Brésil a reçu 47 % des investissements chinois en Amérique du Sud. Depuis 2009, la Chine est le principal partenaire commercial du Brésil, succédant à la position occupée par les États-Unis depuis 1929. En 2022, les exportations du Brésil vers la Chine ont atteint un montant record de 89 milliards de dollars et sa balance commerciale avec la Chine affiche un excédent important.

Lors de la récente visite de Lula en Chine, les deux dirigeants Brésilien et Chinois ont signé 15 nouveaux accords gouvernementaux bilatéraux et 20 autres contrats commerciaux entre entreprises et agences publiques des deux pays. Le Brésil est le seul membre fondateur latino-américain de la Banque Asiatique d’investissement dans les Infrastructures (AIIB) et construit également conjointement avec la Chine les BRICS et la nouvelle Banque de Développement (dont l’ancienne présidente brésilienne Dilma Rousseff est récemment devenue présidente).

Cependant, même si plus de 20 pays d’Amérique Latine et des Caraïbes ont officiellement rejoint « l’Initiative la Ceinture et la Route », le Brésil (l’un des principaux partenaires politiques et commerciaux de la Chine dans la région) ne l’a pas fait. L’adhésion du Brésil à « l’Initiative la Ceinture et la Route », l’un des principaux projets de coopération lancés par la Chine, doit encore se concrétiser.

L’une des principales raisons réside dans la prudence du Brésil face aux réactions américaines. Elle est également influencée par les perceptions erronées de certaines élites brésiliennes sur la nature des relations du Brésil avec la Chine. Cependant, les infrastructures constituent précisément l’un des principaux goulots d’étranglement économiques du Brésil, qui investit chaque année environ 2 % de son PIB dans les infrastructures.

Il est clair et raisonnable qu’il est temps pour le Brésil de rejoindre de manière décisive « l’Initiative la Ceinture et la Route », et de réitérer son alignement historique sur les principes de défense d’un monde multipolaire marqué par la primauté de la paix, du développement économique et de la justice sociale; pour ainsi renforcer l’option bénigne de construire une communauté de destin pour l’humanité (Tiago Nogara, China Focus, 7 juin 2023).

2.2. Au Moyen-Orient:

Sarah Hsu, professeure agrégée d’économie à l’Université d’État de New York à New Paltz, explique que le programme chinois « l’Initiative la Ceinture et la Route », a été bien accueilli au Moyen-Orient. Les routes de la soie terrestres et maritimes «, deux volets de « l’Initiative la Ceinture et la Route », traversent la région. La route terrestre traverse Istanbul et Téhéran, ainsi que Gwadar, tandis que la route maritime traverse la Méditerranée et la mer Rouge jusqu’au golfe d’Aden (Sarah Hsu, 2018).

 

 

2.2.1. Arabie Saoudite:

L’initiative chinoise «La Ceinture et la Route» est considérée comme un élément important de la Vision 2030 de l’Arabie Saoudite. Le plan de l’Arabie Saoudite consiste à diversifier son économie en s’éloignant du pétrole (Sara Hsu, 2018). En fait, en matière de coopération énergétique, la Chine, deuxième économie mondiale, a cimenté ses liens avec le plus grand exportateur mondial de pétrole dans le cadre de «l’Initiative la Ceinture et la Route» chinoise.

Par exemple, la «China North Industries Group Corp » a signé un accord-cadre avec Saudi Aramco pour gérer une raffinerie et un complexe pétrochimique dans le nord-est de la Chine, ce qui constitue l’un des accords très médiatisés signés lors du Forum Chinois de la Ceinture et de la Route en 2017. Le Royaume d’Arabie Saoudite, une plaque tournante centrale reliant l’Asie, l’Afrique et l’Europe, constitue un élément important de « l’Initiative la Ceinture et la Route » chinoise.

Par ailleurs, l’Arabie Saoudite est l’un des premiers pays à avoir répondu positivement à «l’Initiative la Ceinture et la Route» qui rapproche beaucoup la Chine de l’Arabie Saoudite. «L’Initiative la Ceinture et la Route» offre de grandes opportunités potentielles à l’Arabie Saoudite, en tant que pilier de la dite Initiative au Moyen-Orient; en termes de construction d’infrastructures, de coopération énergétique, de technologie et de finance, d’échange culturel, de sécurité et de défense pour le Royaume Wahhabite (Khaled Mohammed Alqahtan, 2020).

2.2.2. Émirats Arabes Unis (EAU):

Quant aux Émirats Arabes Unis (EAU), une fédération de sept Émirats situés au sud-est de la péninsule arabique, limitrophe d’Oman et de l’Arabie Saoudite, depuis qu’ils ont rejoint «l’Initiative la Ceinture et de la Route » proposée par la Chine, les deux pays ont vu leur partenariat s’étendre à de nombreux domaines, allant du commerce et des services financiers à l’éducation et à la culture; et maintenant à la coopération spatiale. Ces dernières années, les Émirats Arabes Unis ont lancé une série d’initiatives susceptibles de renforcer leur position de partenaire global et leur statut de pôle économique attractif et influent. Parmi celles-ci se trouve le «Nous, les Émirats Arabes Unis 2031», un plan national qui guidera la voie de développement des Émirats Arabes Unis au cours de la prochaine décennie, en se concentrant sur les aspects sociaux, économiques, d’investissement et de développement. Certains des indicateurs clés de cette vision incluent le doublement du PIB du pays de 1,49 mille milliards de dirhams à 3 000 mille milliards de dirhams (816 milliards de dollars), la génération de 217 milliards de dollars d’exportations non pétrolières et l’augmentation de la valeur du commerce extérieur des Émirats Arabes Unis à 1.8 mille milliards de dollars.

Le plan s’inscrit dans la vision du « Centenaire des Émirats Arabes Unis 2071 » lancée par le Cabinet des Émirats Arabes Unis en 2017 pour faire progresser l’éducation, l’économie, le développement du gouvernement et la cohésion communautaire du pays, et «inculquer un système de valeurs morales émiraties aux générations futures», selon le gouvernement. Un pilier clé de « Nous, les Émirats Arabes Unis 2031 » est son écosystème avancé qui améliorerait les performances du gouvernement ainsi que les infrastructures et le développement des Émirats Arabes Unis, y compris le développement de l’infrastructure numérique.

Le partenariat majeur entre la Chine et les Émirats Arabes Unis vise à développer la zone de démonstration de coopération en matière de capacité industrielle Chine-EAU («China-UAE Industrial Capacity Cooperation Demonstration Zone », or ICCDZ), qui vise à développer la base des industries chinoises aux Émirats Arabes Unis. La zone abrite cinq secteurs industriels: les métaux et la fabrication de pointe, les équipements pétroliers et les services techniques, les matériaux de construction et l’ameublement, les énergies renouvelables et les technologies environnementales, ainsi que les véhicules électriques et les machines lourdes (China Daily, 31 juillet 2023).

2.2.3. Iran:

La situation stratégique de l’Iran en fait un élément essentiel dans le cadre mondial de «l’Initiative la Ceinture et de la Route », car il est situé dans la partie centrale du Moyen-Orient, en tant que pont entre la Chine et l’Europe. En effet, l’Iran est situé dans un endroit qui peut relier les couloirs nord et sud, ainsi que les couloirs ouest et est. Il existe déjà un train de marchandises direct entre la Chine et l’Iran. La route ferroviaire, également connue sous le nom de « Nouvelle Route de la Soie », s’étend sur 2 300 kilomètres d’Urumqi, dans la région autonome ouïgoure du Xinjiang, dans l’ouest de la Chine, à Téhéran, reliant le Kazakhstan, le Kirghizistan, l’Ouzbékistan et le Turkménistan en cours de route, réduisant le transport à 14 à 15 jours, contre 45 jours à 50 jours par mer.

Déterminée d’en faire un volet important de la « Nouvelle Route de la Soie mondiale», la Chine construit également un chemin de fer de 926 km reliant Téhéran à la ville orientale de Mashhad, le principal lieu de pèlerinage d’Iran qui attire des dizaines de millions de visiteurs chaque année. La construction du chemin de fer électrifié par la « China National Machinery Import and Export Corporation », également une entreprise d’État, devrait prendre jusqu’à quatre ans. Une fois terminé, il réduira le trajet de 12 heures à 6 heures et augmentera la capacité de transport à 25 millions de passagers et 10 millions de tonnes de marchandises par an.

Pour l’Iran, le projet d’électrification Téhéran-Mashhad fait partie d’un plan plus large de développement ferroviaire visant à électrifier toutes les voies ferrées d’ici 2025. Le gouvernement a placé l’expansion du réseau ferroviaire du pays en tête de son agenda. Dans son sixième plan de développement quinquennal (2017-22), l’Iran s’est engagé à augmenter la part du rail dans le transport de marchandises et de passagers à au moins 30 % et 20 % respectivement. L’ambitieux programme iranien de construction et de modernisation du réseau ferroviaire a attiré de nombreuses entreprises chinoises, en particulier les grandes entreprises publiques. La société publique « China Railway Engineering Corp » a construit une ligne ferroviaire à grande vitesse de 415 km entre Téhéran et Ispahan via Qom. En janvier 2018, une filiale de la «China Railway Construction Corp » a remporté un contrat de 3,53 milliards de yuans (513 millions de dollars) pour la construction d’une voie ferrée de 263 km dans l’ouest de l’Iran, entre Kermanshah et Khosravi. En mars 2018, la China National Machinery Industry Corp a signé un contrat pour la construction d’un chemin de fer de 845 millions de dollars reliant les villes iraniennes de Téhéran, Hamedan et Sanandaj (Li Tianyang, China Daily, 25 janvier 2019).

2.3. Inde:

La participation de l’Inde à la Banque Asiatique d’Investissement dans les Infrastructures (AIIB), à l’Organisation de Coopération de Shanghai (OCS) et aux BRICS a eu relativement peu d’impact sur la perception qu’a New Delhi de « l’Initiative Une Ceinture, une Route » (Gulshan Sachdeva et Jean Monnet, 2019), l’enjeu géopolitique entre l’Inde et le Pakistan oblige. C’est parce qu’une partie clé de « l’initiative Une Ceinture, une Route » appelée « Corridor Economique Chine-Pakistan » (« China Pakistan Economic Corridor » ou CPEC), visant à promouvoir la coopération économique et la connectivité, traverse ce que l’Inde considère comme le « Cachemire occupé par le Pakistan (la « Pakistan Occupied Kashmir » ou PoK). La PoK est à l’origine du conflit entre l’Inde et le Pakistan depuis 1947. Cependant, comme l’a dit Luo Zhaohui, alors ambassadeur de Chine en Inde en 2017, la Chine n’a pas l’intention de s’impliquer dans les conflits de souveraineté et territoriaux entre l’Inde et le Pakistan. Il a reconnu les préoccupations de l’Inde en matière de souveraineté et a ajouté que la Chine est apparemment ouverte à renommer le corridor économique Chine-Pakistan pour en faire une initiative multilatérale. En outre, la Chine soutient la solution des différends par le biais de négociations bilatérales (Ananth Krishnan, India Today, 8 mai 2017).

2.4. Afrique

2.4.1. Ethiopie:

La coopération économique Chine-Ethiopie au cours de la période 2000-2020 a été marquée par la convergence entre la politique industrielle de l’Éthiopie, les orientations du Forum sur la Coopération Chine-Afrique (« Forum on China-Africa Cooperation » ou FOCAC) et la stratégie de développement des infrastructures qui constitue la pierre angulaire de « l’Initiative Une Ceinture, Une Route » chinoise.

La Chine, le plus grand investisseur étranger en Éthiopie au cours de cette période, a joué un rôle majeur en termes d’investissement et de financement dans le secteur de l’énergie et des infrastructures de transport : Aéroport d’Addis-Abeba, routes, chemins de fer, terminal portuaire et gazoduc. Le projet phare – le chemin de fer Addis-Abeba-Djibouti – reliant Addis-Abeba à la ville de Djibouti et au terminal à conteneurs Doraleh de Djibouti, inauguré en 2018, a fourni à l’Éthiopie enclavée une bonne connexion entre l’arrière-pays et le port maritime: le corridor économique représente plus de 95 % du commerce extérieur de l’Éthiopie. Le développement des parcs industriels éthiopiens sur le modèle des zones économiques spéciales (ZES) chinoises était le deuxième pilier de la stratégie de développement d’un secteur manufacturier orienté vers l’exportation. Les entreprises chinoises opérant dans les parcs industriels éthiopiens dans les secteurs du textile et du cuir ont été pionnières dans cette activité, contribuant ainsi à la participation de l’Éthiopie aux chaînes de valeur mondiales (CVM).

Le gouvernement éthiopien prévoit également le développement des parcs agro-industriels spécialisés dans les produits agricoles à valeur ajoutée comme le café ou les fleurs coupées exportées vers l’Europe via l’Aéroport d’Addis-Abeba et Ethiopian Airlines Cargo. L’Éthiopie est considérée comme le pays « modèle » de « l’Initiative Une Ceinture, Une Route » chinoise en Afrique. Les investissements chinois sont devenus encore plus importants en Éthiopie avec « l’Initiative Une Ceinture, Une Route » et ni la COVID-19 ni la guerre civile en Éthiopie n’ont inversé cette tendance (Jean-Paul Larçon et Corinne Vadcar, 2021).

2.2.4. Egypte:

Le Professeur Mordechai Chaziza confirme que « l’Initiative Chinoise de la Route Maritime de la Soie » (« China’s Maritime Silk Road Initiative » ou MSRI) – c’est l’aspect maritime de l’Initiative – se manifeste en Égypte dans des projets portuaires, des trains à grande vitesse et d’autres initiatives de transport, des projets de production et de transmission d’électricité, l’immense Zone Economique du Canal de Suez (« Suez Canal Economic Zone » ou SCEZ), et les investissements manufacturiers à l’intérieur et à l’extérieur de la Zone Economique du Canal de Suez ainsi que les programmes de financement de tels projets. Les besoins économiques et politiques du côté égyptien, tels que la nécessité d’obtenir des capitaux supplémentaires, de développer les infrastructures et de diversifier les partenaires politiques, favorisent le progrès de « l’Initiative Chinoise de la Route Maritime de la Soie » en Égypte (Mordechai Chaziza, 2021).

2.4.2. Afrique du Sud:

La base de données de l’agence de presse chinoise Xinhua sur la Route de la Soie atteste que l’Afrique du Sud a participé activement à l’exécution ou à la construction de « l’Initiative Une Ceinture, Une Route » et a été l’un des premiers pays africains à signer des documents de coopération relatifs à cette Initiative avec la Chine (Service d’information sur la Route de la Soie de Xinhua, pays de la Ceinture et de la Route — Afrique du Sud, 16 janvier 2020).

A l’occasion du Sommet des BRICS qui vient de se tenir à Johannesburg, la Chine et l’Afrique du Sud ont signé ou approuvé 25 documents de coopération au total. Ces documents couvrent des domaines tels que « l’Initiative Une Ceinture, Une Route », les nouvelles énergies et l’électricité, les produits agricoles, les zones économiques spéciales et les parcs industriels, l’économie maritime, l’innovation scientifique et technologique et l’enseignement supérieur. Les signataires de ces documents vont des ministères gouvernementaux des deux pays aux entreprises publiques du secteur de l’énergie, en passant par les médias, les banques et les universités… (Agence de presse Xinhua, 24 août 2023).

2.5. Quid de la République Démocratique du Congo ?

A la même occasion du Sommet des BRICS qui vient de se tenir à Johannesburg, la République Démocratique du Congo (RDC), notre pays, a été invitée à y assister. Cependant, le Président Congolais Félix Tshisekedi, un voyageur passionné qui ne raterait généralement pas de telles occasions, ne s’est pas présenté. Il s’est laissé représenter par Sama Lukonde, son Premier Ministre. Ce dernier a affirmé que la RDC, « un pays solution » pour la planète compte tenu de son immense forêt tropicale qui est un lieu d’expérimentation pour lutter contre le changement climatique ainsi que pour la transition globale vers une énergie propre grâce à ses minerais stratégiques comme le cobalt et le lithium, nécessaires à la fabrication de batteries et de véhicules électriques, est en passe de s’industrialiser. Pour ce faire, la RDC place ses espoirs dans l’obtention des fonds ou des investissements des pays BRICS.

C’était difficile pour l’opinion congolaise à avaler ça. Si la RDC possède un potentiel aussi immense, pourquoi ne pas tout simplement rejoindre les BRICS ? Quant est ce que les BRICS vont-ils devenir les BRICCS, un « C » de plus pour représenter la RDC ? Il est également aberrant que l’accord de partenariat Chine-RDC sur «l’Initiative Une Ceinture, Une Route » n’ait jamais franchi le seuil du protocole d’accord («Memorandum of understanding» or MOU) signé en 2021, mais en même temps le gouvernement congolais a accepté que l’Ouganda et la Tanzanie qui ont modernisé leurs infrastructures grâce à la même «Initiative Une Ceinture, Une Route » chinoise viennent construire des routes en RDC. Le gouvernement congolais ne peut-il pas traiter directement avec la Chine pour faire le ménage dans sa propre demeure?

3. Conclusion:

L’expansion des BRICS a inauguré une nouvelle ère d’un véritable multilatéralisme menée par les pays du Sud sous l’égide du leadership non hégémonique de la Chine, deuxième superpuissance mondiale. Ce multilatéralisme s’appuie sur l’initiative multilatérale et à grande échelle lancée par la Chine et dénommée « l’Initiative Une ceinture, une Route» ou la « Nouvelle Route de la Soie ». Cette initiative est susceptible de désenclaver les pays africains y compris à l’intérieur de leurs territoires respectifs, d’assurer la connectivité et ainsi faire sauter le goulot d’étranglement infrastructurel qui freine leur développement sur tous les plans, y compris le développement de leurs industries de transformation – c’est un rappel à la réalité pour la République Démocratique du Congo en particulier.

Au lieu de donner des nuits blanches à ceux qui continuent d’afficher la mentalité de la guerre froide ou le jeu à somme nulle dans les relations internationales, « l’Initiative la Ceinture et la Route » devrait plutôt être accueillie comme un pilier d’une coopération gagnant-gagnant susceptible de faciliter le développement commun mondial de l’humanité, sur lequel dépendent la paix mondiale et une communauté de destin commun pour l’humanité. Le résultat sera une prospérité commune, une sécurité ou une stabilité commune, un bonheur partagé et un progrès pour l’humanité fondé sur la solidarité et la coopération gagnant-gagnant.

Les problèmes mondiaux tels que le changement climatique et la santé mondiale récemment menacée par le COVID-19 nous rappellent que nous devons nous efforcer de travailler ensemble, en tenant compte des particularités de chaque pays en termes de voie de développement politique et économique choisie, de culture et de civilisation. Nous tombons ou nous nous relevons tous ensemble.

La Chine soutient sincèrement et positivement les pays du Sud en général et les pays africains en particulier ; et à travers des initiatives comme la « Nouvelle Route de la Soie » contribue à réduire l’écart entre les pays avancés et les pays en développement. C’est pourquoi la majorité des Africains sont convaincus que la Chine n’est pas là pour les exploiter ou pour recoloniser leur pays comme la rhétorique occidentale veut nous le faire croire. Comme nous l’avons souligné plus haut, le thème du Sommet des BRICS qui vient de se tenir en Afrique du Sud, « BRICS et Afrique : Partenariat pour une croissance mutuellement accélérée, un développement durable et un multilatéralisme inclusif » [à travers « l’Initiative Une ceinture, une Route», faut-il ajouter] en témoigne.

4. References:

Ananth Krishnan, Beijing open to renaming China-Pakistan Economic Corridor, says envoy heeding India’s concerns, India Today, 8 May 2017. https://www.indiatoday.in/world/story/china-open-to-renaming-china-pakistan-economic-corridor-975779-2017-05-08. Date de consultation: 7 septembre 2023.

 

Chaziza, M. (2021). Egypt in China’s Maritime Silk Road Initiative: Relations Cannot Surmount Realities. In: Blanchard, JM.F. (eds) China’s Maritime Silk Road Initiative, Africa, and the Middle East. Palgrave Studies in Asia-Pacific Political Economy. Palgrave Macmillan, Singapore. https://doi.org/10.1007/978-981-33-4013-8_9).

 

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Li Tianyang, Belt & Road Initiative expands China-Iran cooperation, China Daily, 25 January 2019. https://www.chinadaily.com.cn/a/201901/25/WS5c4aa81da3106c65c34e6912.html. Date de consultation: 7 septembre 2023.

 

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