Retrait de la Monusco : Le rapport du Comité conjoint attendu d’ici la fin du mois d’octobre prochain

Pour le patron de la diplomatie congolaise, en vue d’atteindre les objectifs ci-dessus, le Gouvernement de la République Démocratique du Congo demande avec insistance au Conseil de Sécurité, d’une part, de s’inscrire dans la logique de l’accélération, et non de la précipitation, du retrait de la MONUSCO qu’il importe de démarrer au plus tard à la fin de 2023; accélération préconisée, par ailleurs, par le Secrétaire Général de l’O.N.U dans son dernier rapport pré-rappelé et, d’autre part, d’instruire le Secrétariat général d’engager en urgence des discussions avec le Gouvernement de la RDC dans le cadre du Comité conjoint institué par la résolution n°2409 du 27 mars 2018 susmentionnée, sur les matières ci-après :

l’élaboration par l’État-Major des Forces Armées de la RDC (FARDC) et le Commandement des Forces de la MONUSCO du plan de désengagement et du chronogramme de retrait progressif et ordonné des troupes onusiennes ; la définition des modalités pratiques de transfert graduel des activités assurées par la MONUSCO, aux Agences traditionnelles, Fonds, Programmes de l’ONU ainsi qu’au Gouvernement de la RDC ; la diminution progressive des effectifs de la MONUSCO ; l’élaboration du plan opérationnel de la mise en œuvre du retrait ; la définition précise des tâches à accomplir par la MONUSCO pendant la transition au titre de quatre jalons retenus dans le plan de transition révisé, à savoir, la sécurité, la protection de la population civile, l’accompagnement électoral et le P-DDRCS.

Le rapport des travaux du Comité conjoint sur les questions fondamentales ci-dessus devra être déposé au Gouvernement de la République et au Conseil de sécurité au plus tard à la fin du mois d’octobre prochain.

Il va de soi que le retrait de la MONUSCO sera évalué régulièrement et les difficultés qui surgiront en cours d’exécution, seront examinées conjointement par les deux parties, congolaise et onusienne pour des solutions idoines.

« Notre Gouvernement attend, en outre, du Conseil de sécurité que, lors de sa session du mois de décembre prochain, il tire toutes les conséquences de la nouvelle approche du retrait de la MONUSCO dans la résolution qu’il adoptera sur son statut », souligne Christophe Lutundula.




Retrait de la Monusco : Lutundula précise que le Conseil de sécurité doit s’inscrire dans la logique de l’accélération et non de la précipitation

Dans son discours devant le Conseil de sécurité, Christophe Lutundula explique que garantis de l’impunité, le Rwanda et le M23 s’entêtent à ne respecter aucun engagement pris, à ne pas appliquer le plan de paix issu des processus de Nairobi et de Luanda, à ne pas se soumettre aux recommandations de la communauté internationale et à ne pas répondre aux appels répétés du Conseil de Sécurité de l’ONU, de l’UA, des Communautés régionales africaines et des partenaires bilatéraux au retrait des territoires congolais occupés.

À ce jour, le Rwanda renforce ses troupes au Nord-Kivu. Le M23 refuse le pré-cantonnement au camp de Rumangabo, le désarmement et le cantonnement dans les sites aménagés dans la province du Maniema avant son retour au processus de Nairobi et l’intégration de ses membres au Programme de Désarmement-Démobilisation-Relèvement Communautaire et Stabilisation, P-DDRCS. Pour tout dire, le processus de règlement de la crise sécuritaire à l’Est de la RDC et dans la Région des Grands Lacs est aujourd’hui totalement bloqué par eux.

Ce que d’aucuns considèrent à tort comme une accalmie n’est en réalité qu’un simulacre de cessation des hostilités de la part du M23 et de son géniteur, le Rwanda, mieux un enlisement qui leur permet de consolider l’occupation de la province congolaise du Nord-Kivu par l’armée rwandaise et la tentative de partition de notre pays.

« Je le répète, une fois de plus, le Peuple congolais, son Président Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo et son Gouvernement ne peuvent jamais accepter un tel martyr et une telle infamie auxquels aucune fatalité ne les prédestine ni les condamne. C’est pourquoi, afin d’éviter de tourner en rond alors que la gravité de la situation exige célérité et efficacité dans l’action, notre Gouvernement a opté pour l’accélération du retrait de la MONUSCO décidé par le Conseil de sécurité, depuis 5 ans, dans sa résolution N° 2409 (2018) du 27 mars 2018, en ramenant le démarrage de ce retrait progressif, ordonné, responsable et durable de la fin de l’année 2024 à celle de l’année 2023 en cours ».

Ce réaménagement tactique du retrait de la MONUSCO vise les objectifs ci-après : Désamorcer la tension toujours croissante entre la MONUSCO et la population et éviter de reproduire les tristes expériences d’un retrait précipité, forcé et parfois dans la violence des troupes de l’O.N.U (Angola, Burundi, Éthiopie, Somalie et actuellement en Afrique de l’Ouest) ; Prévenir la répétition des incidents dramatiques de Goma, Béni, Butembo et Kasindi ; Assurer une sortie honorable à la MONUSCO et préserver les acquis de son action en RDC ; Restaurer la confiance entre la population congolaise et les Nations Unies, recrédibiliser celles-ci et redorer l’image de l’ONU ternie ; Expérimenter d’autres mécanismes de partenariat avec l’ONU pour la paix, mieux élaborés et plus efficaces sur base des besoins réels et des priorités actuelles de la RDC afin de résorber la crise sécuritaire et humanitaire dans le pays et dans la Région des Grands Lacs.

À ce sujet, il est essentiel de rappeler que la priorité et l’urgence du moment pour la RDC en matière sécuritaire sont : la fin de l’agression rwandaise et le retrait de ses troupes du Nord-Kivu, l’éradication des groupes armés terroristes au Congo dont le M23, le retour des populations déplacées à leurs domiciles, la restauration de l’autorité de l’État congolais dans les territoires occupés par le M23, l’organisation des élections sur l’ensemble du pays et la mise en œuvre du Programme de désarmement, démobilisation, relèvement communautaire et stabilisation, P-DDRCS, en un mot, la restauration de la paix et de la sécurité dans tout le pays.

C’est ici le lieu d’affirmer qu’il est temps que l’ONU tire les leçons de ses interventions en Afrique et change de paradigme quant à ses missions de paix dans notre continent.




« La non requalification du mandat de la Monusco à la base de la mort de 42 congolais » (Lutundula)

Au Conseil de sécurité le 28 septembre 2023 à New York, M. Christophe Lutundula Apala Pen’Apala, Vice-Premier Ministre, ministre des Affaires Étrangères et Francophonie a fait un bref rappel de l’approche actuelle de la République Démocratique du Congo sur la crise sécuritaire grave qui sévit depuis un quart de siècle dans sa partie orientale, plus précisément dans les provinces de l’Ituri et du Nord-Kivu, victimes des activités criminelles des groupes armés terroristes dont le Mouvement dit du 23 mars, M23, soutenu en matériels de guerre et en hommes des troupes par le Rwanda, agresseur de notre pays connu des Nations Unies.

Dans son discours, il a rappelé que par ma lettre du 1er septembre en cours, adressée au Président du Conseil de Sécurité, j’ai communiqué à votre haute institution la vision et les propositions du Gouvernement de la RDC pour un partenariat efficace et fructueux avec l’Organisation des Nations Unies afin de rétablir réellement et durablement la paix ainsi que la sécurité sur l’ensemble de notre territoire national ; ce qui, sans nul doute, contribuera à restaurer la confiance rompue entre elle et le Peuple congolais et à redorer l’image ternie de notre Organisation. Je confirme le contenu de cette lettre et remercie à l’avance le Conseil de bien vouloir s’y pencher en profondeur, avec la plus grande lucidité et objectivité, dans un esprit constructif.

« Permettez-moi donc de vous rafraichir la mémoire en relevant qu’en décembre de l’année dernière, j’ai eu le privilège d’appeler l’attention des membres du Conseil sur le fait que les massacres des populations congolaises, les atrocités les plus barbares, les violences sexuelles sur les femmes, le recrutement des enfants soldats, les violations massives des droits de l’Homme et l’exploitation illégale des ressources naturelles de la RDC perpétrés par les groupes armés terroristes continuaient et s’amplifiaient à l’Est de notre pays et ce, en dépit de la présence au Congo d’environ 16.000 hommes des troupes de l’O.N.U pendant 25 ans et des milliards des dollars américains dépensés pour y restaurer la sécurité et la paix », dit-il.

Et de poursuivre que je vous ai également alertés sur les vives tensions qui envenimaient les relations entre la Mission de l’Organisation des Nations Unis pour la stabilisation au Congo, MONUSCO et les populations congolaises, plus spécialement celles des territoires ravagés par ces groupes armés et qui ne cessent jusqu’à ce jour de reprocher à cette mission onusienne sa passivité et son incapacité avérées de les protéger contre ces groupes des criminels et de contribuer à mettre fin à l’insécurité quasi permanente dont elles sont victimes.

Afin d’arrêter la dégradation continue de la situation, de donner les chances de réussite aux processus de paix de Nairobi et de Luanda et de prévenir le pire, je vous ai non seulement suggéré de « clarifier le mandat de la MONUSCO » mais aussi signifié « la préférence du Gouvernement de la R.D.C de voir la MONUSCO concourir à l’imposition de la paix, Peacemaking, et équipée d’un armement adapté aux défis et enjeux du moment » face à une armée conventionnelle d’un État membre de l’O.N.U, les Forces de Défense du Rwanda, RDF, et à ses supplétifs du M23.

Au demeurant, cette demande recoupait la déclaration du Secrétaire Général de l’O.N.U, M. Antonio Guterres, à la presse internationale, reconnaissant avec beaucoup de sincérité et un sens élevé de responsabilité, l’impossibilité pour la MONUSCO d’affronter le M23, en possession d’armes lourdes et plus sophistiquées que les siennes, d’une part, et, d’autre part, proposant, lui aussi, de renforcer son mandat ainsi que ses équipements militaires pour qu’elle accomplisse ses missions statutaires de protection des populations civiles et d’appui aux FARDC.

Par ailleurs, poursuit-il, j’ai, à la même occasion, renouvelé la requête du Gouvernement congolais au Conseil de condamner fermement l’agression de notre pays par le Rwanda et de sanctionner sévèrement les auteurs matériels et intellectuels des crimes de guerre et de ceux contre l’humanité commis sur notre territoire national.

Cependant, dans sa résolution 2666 (2022) du 20 décembre 2022, le Conseil de Sécurité n’a tenu compte ni des préoccupations et propositions du Gouvernement de la RDC ni des conseils judicieux du Secrétaire général. Il a renouvelé le mandat de la MONUSCO sans aucun ajustement, comme si de rien n’était.

A l’évidence, cette attitude figée du Conseil de Sécurité, fermant les yeux sur les réalités du terrain, faisant fi des revendications légitimes des Congolais et refusant de requalifier le statut de la MONUSCO, n’a pas donné à la dynamique de la paix à l’Est de la RDC une impulsion nouvelle.

Bien au contraire, comme on pouvait s’y attendre, l’hostilité de la population contre la MONUSCO au Nord-Kivu s’est accrue, plaçant son personnel dans la psychose de l’insécurité et provoquant les incidents violents du 30 août dernier à Goma avec la mort de 42 Congolais, après ceux de juin-juillet 2022 à Goma, Béni, Butembo et Kasindi au cours desquels 30 Congolais et 5 casques bleus ont perdu la vie.

Comme en témoigne le dernier rapport du Secrétaire Général au Conseil de sécurité en date du 02 août dernier, la situation sécuritaire au Nord-Kivu n’a fait que se détériorer et la tragédie humanitaire s’est amplifiée touchant à ce jour environ 5 millions des personnes déplacées. La tension dans la Région n’a pas, non plus, baissé.

 




Importation de « morue séchée » : Vital Kamerhe invité en Norvège pour discuter avec les conseils norvégiens des produits de la mère

M.Vital Kamerhe, Vice-Premier ministre, ministre de l’Économie nationale, a échangé ce jeudi 28 septembre 2023, dans son cabinet de travail avec le nouvel Ambassadeur de la Norvège Øld Mønster. Les échanges entre les deux personnalités ont tourné notamment autour des avancées enregistrées dans le cadre du dossier relatif à la réglementation des tarifications des importations de « morue séchée » en Rdc, poisson dont la Norvège est l’un de grands pays exportateurs.

Il sied de rappeler que cette question avait déjà été abordée avec l’ancien ambassadeur de la Norvège en Rdc Jon-Åge Øyslebø au cours d’un entretien que lui avait accordée le Vice-Premier Ministre, Ministre de l’Économie Nationale, il y a quelques mois.

Au cours de ce précédent entretien, l’Ambassadeur Jon-Åge Øyslebø avait décrié des problèmes  sérieux dans la  traçabilité. Il avait parlé   des importateurs clandestins qui font entrer, par la voie de la contrebande en RDC, les produits destinés à la consommation de l’Angola et du Congo Brazzaville, comportement à la base d’une concurrence déloyale sur le marché local, les importateurs locaux sont astreints aux obligations  fiscales,  contrairement aux importateurs clandestins.

Il faut aussi rappeler que depuis un certain temps,  le gouvernement congolais travaille avec l’ambassade de la Norvège et le conseil norvégien des produits de la mère. Ensemble ils ont initié une étude pour analyser l’état des échanges commerciaux entre les deux pays.

A l’issue de cette étude, la Norvège a invité le gouvernement congolais à se rendre en Norvège pour parler avec les conseils norvégiens des produits de la mère. Le patron de l’Économie Nationale avait depuis le mois de juin diligenté une mission conduite par son Directeur de Cabinet suite à laquelle, plusieurs résolutions avaient été prises notamment l’harmonisation de la tarification de l’importation de la morue salée par le gouvernement congolais.

Le Vice-Premier Ministre Vital Kamerhe a annoncé que le gouvernement congolais examine déjà un projet de décret portant  consolidation des perceptions opérées à l’occasion de l’importation des produits  de grande consommation. La morue norvégienne séchée (poissons salé) a été retenue parmi les six produits qui devront jouir désormais d’une taxation unique. Il a fait savoir que ce décret sera pris incessamment par le premier ministre et que  cela  pourra faciliter  l’importation du poisson salé dans les conditions favorables.

La  RDC qui possède d’énormes potentialités avait aussi  sollicité un échange  d’expériences avec la Norvège en ce qui concerne la pisciculture et le traitement des poissons.

A cet effet un grand séminaire sera organisé pour travailler sur la possibilité d’harmoniser les liens commerciaux entre les deux pays. Il faut noter que la République Démocratique du Congo et  le Nigeria sont les plus grands importateurs des poissons venant de la Norvège




Tous deux, membres du gouvernement : Rien ne va entre Peter Kazadi et Eustache Muhanzi

Cacophonie au sein du Gouvernement Congolais où 2 membres se disputent la gestion des entités territoriales décentralisées.

Le 27 septembre 2023, le Ministre Eustache Muhanzi de la Décentralisation a nommé par arrêté les chefs des secteurs sur toute l’étendue du pays en vue, explique-t-il, de renforcer l’autorité de l’Etat et de redynamiser l’Administration au sein des Entités territoriales décentralisées.

Décision qui n’a sans nul doute pas plu au Vice-Premier Ministre, ministre de l’Intérieur. Peter Kazadi, a dans un télégramme, demandé aux Gouverneurs de Provinces et aux Administrateurs des territoires d’ignorer l’arrêté portant nomination des chefs de secteur signé par le ministre d’Etat en charge de la Décentralisation, Eustache Muhanzi.

Rappelons qu’en date du 18 juillet 2023, le VMP/M Peter Kazadi avait déjà nommé par arrêté, les chefs des secteurs sur toute l’étendue de la RDC.

Derick Katola




Lundi 02 octobre à Kinshasa : Ce que le Docteur Denis Mukwege va dire aux Congolais

Selon un communiqué qui circule sur les réseaux sociaux, le Cabinet du Docteur Denis Mukwege porte à la connaissance de l’opinion publique que lors de son prochain séjour à Kinshasa, le Prix Nobel de la Paix adressera aux Congolaises et aux Congolais, un message important pour la vie et l’avenir de notre Nation.
L’événement consacré à cette adresse aura lieu le lundi 02 octobre 2023 à partir de 12h dans la grande salle de la paroisse Fatima, dans la Commune de la Gombe.
Le Cabinet invite les forces vives de la Nation à prendre part à cette manifestation, y compris la presse tant nationale qu’internationale.
Toutefois, nombreux sont ceux-là qui veulent savoir la quintessence de son message. Pour les uns, il va confirmer sa candidature à la présidence de ma République, et annoncé en même temps le jour qu’il déposera sa candidature. Pour les autres, il donnera aux Congolais les raisons qui le poussent à ne plus candidater. Qui vivra verra !




Selon le sondage de l’Institut ONE TO ONE : Tshisekedi l’emporte avec 43% des intentions de vote, suivi par Katumbi (21%) et Fayulu (14%)

À trois mois de l’élection présidentielle du 20 décembre 2023, KUNA Consulting a mandaté l’Institut ONE TO ONE afin de réaliser une enquête auprès de la population de la République démocratique du Congo ayant l’intention d’aller voter à la prochaine élection présidentielle.

Il nous revient que 84,5 % des inscrits concernés par l’enquête ont déclaré avoir l’intention de voter à l’élection présidentielle. Ce taux augmente d’environ 3,5% chez les hommes pour atteindre 87,6%. Tandis que pour les femmes, ce taux est de 81,3%.
Ce taux baisse à 66% chez ceux qui n’ont pas fréquenté les bancs de l’école. Les personnes âgées de 35-54 ans comptent participer plus que les jeunes (18-34 ans) ainsi que leurs aînés (55 ans et plus) à la prochaine élection présidentielle (88% contre respectivement 85% et 76%).

Il est précisé que le taux de participation reste toujours tributaire de l’ambiance dans laquelle les élections se déroulent, les enjeux, la capacité à mobiliser l’électorat, les conditions climatiques et l’offre politique. Il est rappelé que le taux de participation à la dernière élection présidentielle de 2018 était de 47,5% (18 329 318 votants sur 38 542 138 enrôlés
Dans le premier graphique, le candidat Félix Antoine Tshisekedi obtient 27,3% suivi par son principal concurrent Moïse Katumbi à 15%. Le candidat Martin Fayulu arrive troisième avec un taux de 10,2%. La proportion des personnes qui ne savent pas pour qui voter est à 25%.
Dans le second graphique, le candidat Félix Antoine Tshisekedi obtient 43,6% suivi par son principal concurrent Moïse Katumbi à 24%. Le candidat Martin Fayulu arrive troisième avec un taux de 16,2%. La seule différence avec le premier graphique est que les taux sont calculés sans prendre en compte le vote blanc, les personnes qui ne savaient pas pour qui elles voteront et celles qui refusaient d’annoncer leurs choix.

A trois mois de l’élection présidentielle, le sondage confirme un précédent sondage de mars 2023 réalisé par l’Institut canadien Léger dans lequel le candidat Félix Antoine Tshisekedi obtenait 43% des intentions de vote, suivi par Moïse Katumbi à 21% et Martin Fayulu à 14%




L’élection présidentielle de 2023 en Rdc est-elle conforme à la constitution au regard de la non-participation des certains compatriotes de Nord-Kivu et de l’Ituri? Bettens Ntumba (Chercheur en droit public et électoral)

Depuis 2006, la République Démocratique du Congo a pris le chemin de la compétition électorale présidentielle au suffrage universelle directe conformément à la constitution du 18 février 2006. Notre préoccupation est que les élections de 2023 seront organisées dans le contexte purement particulier sur la non-participation de certains congolais du Nord-Kivu et de l’Ituri qui n’ont pas été enrôlés suite à l’agression Rwandaise via M23.
Les questions qui se posent sont les suivantes : cette élection présidentielle est-elle conforme à la constitution ? Quel sera le statut juridique de prochain président de la République élu à l’égard des compatriotes qui sont dans les territoires occupés par M23 ? De quel droit va-t-il s’opposer à eux ? Serait-t-il un président de fait ?
La réponse à toutes les questions demandent une démarche holistique de droit pour une production scientifique appropriée.
Il est clair que la loi portant identification et enrôlement des électeurs prévoir que la qualité d’électeur est un devoir civique.
En outre, la constitution du 18 février 2006 à son article 70, le président de la République est élu au suffrage universel pour un mandat de 5 ans renouvelable une seule fois.
Notre préoccupation réside sur l’expression « suffrage universel ». Qu’entendons-nous par ce terme « suffrage universel ».
Dans le lexique de la constitution du 18 février 2006 lors de référendum, le législateur (constituant originaire) avait défini le suffrage universel comme un système dans lequel tous les citoyens peuvent participer au vote.
Au regard de cette définition, le législateur a utilisé le verbe « peuvent » qui a un caractère non obligatoire pour montrer qu’il peut y avoir des circonstances étrangères qui peuvent empêcher certains citoyens congolais de participer au vote. Dans cette situation, il s’agit bel et bien le cas de force majeure (guerre, catastrophe naturelle etc.) qui est reconnue au droit congolais.
Dans le cas où cette agression a atteint une proportion inouïe pour bloquer l’organisation des élections, la Cour constitutionnelle avait interprété l’article 70 de la constitution en 2016 arrêt Rconst 262 du 11 mai 2016 en jugeant que dès lors que la non tenue des élections dans les délais prévus par la constitution n’était pas liée à un empêchement définitif ou à la situation personnelle du Président de la République en fonction, mais à des circonstances des faits étrangers à sa personne, ce dernier devait demeurer en fonction en attendant l’organisation des élections et l’installation du nouveau Président de la République élu.
En cas d’élection 2023 sans la participation des certains nos compatriotes du Nord-Kivu et de l’Ituri, le Président de la République élu ne sera pas un Président de fait et son statut juridique ne sera pas mis en cause sur base d’éléments sus évoqués et conformément à l’article 10 de la constitution ainsi qu’aux articles 6,7 de la loi n:04/024 du 12/Nov/2003 relative à la nationalité congolaise. Etant congolais jus sanguinis et jus soli, le président de la République élu a le plein droit de s’opposer à eux conformément à la constitution même s’ils n’ont pas participé au vote.
Somme toute, il faut qu’on trouve une solution de paix pour permettre à tous les citoyens congolais de participer au vote qui est un devoir civique.
Le savoir est une arme.




Malgré la guerre : Le Parc de Virunga va bientôt se repeupler avec des nouveaux mammifères (Emmanuel De Merode)

La protection et la relance du tourisme dans la province du Nord-Kivu, spécialement dans la Parc de Virunga, était au centre de l’audience ce mercredi 27 septembre au gouvernorat de province accordée au Directeur provincial de l’Institut congolais pour la conservation de la nature (ICCN) par le Général major Peter Cirimwami Nkuba.

Emmanuel De Merode était venu annoncer une bonne nouvelle pour la faune congolaise à l’autorité provinciale, celle de repeuplement des gorilles des pleines dans la zone de Kyavirimu et l’augmentation des éléphants dans le secteur au Nord-Kivu.
Au sortir de cette rencontre, très ravi, Emmanuel De Merode a expliqué que ” dans le grand nord, il y a des choses positives malgré l’insécurité dans la zone de Kyavirimu. Par exemple, on va bientôt avoir le repeuplement des gorilles de pleine.
C’est un développement important pour le parc au niveau du secteur centre de grande population des éléphants, des mammifères, les hippopotames et les buffles ont fortement augmenté de 80 à plus de 900. Ça c’est encourageant, mais ça reste très fragile avec la situation de guerre. On ne peut pas perdre tous les acquis. Je suis très investi à protéger le patrimoine congolais pour pouvoir relancer le tourisme après la situation de guerre.
Pour le directeur de l’Iccn, la situation actuelle mérite un suivi de près. Il y a un dossier de déboisement dans le Sud qu’on essaye de contrôler qui est liée à une très grande présence des déplacés. La centrale de Ruanguba qu’est une centrale électrique est aussi fondamentale pour l’avenir du NordiKivu.
Cette centrale qui va doubler la tension de l’électricité pour la ville de Goma, ça on essaye de maintenir le projet malgré du fait qu’il y a le projet de relancer l’économie maintenue parce qu’on ne peut pas suspendre le projet de relance économique à cause de l’insécurité. Il faut que le pays se développe, a-t-il dit.




Bientôt la ville de Bunia aura un courant stable : Les deux turbines hydrauliques de la centrale de Budana en pleine réhabilitation

Après plusieurs mois dans l’obscurité et l’instabilité du courant électrique sur toute l’étendue de la ville de Bunia, bientôt la capitale iturienne sera éclairée 24 sur 24. Avec l’appui de l’autorité provinciale, le gouverneur militaire de l’Ituri Johnny Luboya Nkashama, les deux turbines hydrauliques de la centrale hydroélectrique de Budana sont en pleine réhabilitation.
Préoccupé par cette question, Dieudonné Ngity, Directeur général de l’Electrokimo qui accompagnait le Vice-Gouverneur policier de l’Ituri à Budana, le mercredi 27 septembre a dit à l’autorité provinciale le souhait de son entreprise la Sokimo qui est celui de relancer le fonctionnement de la deuxième turbine hydraulique de la centrale hydroélectrique de Budana, afin d’améliorer la qualité de son courant.
Pour Dieudonné Ngity, ” la visite a constitué à palper du doigt la réalité de la centrale de Budana. Seulement une seule machine qui tourne, les autres sont à l’arrêt. Les pièces qui ont été acheminées de Kampala en Ouganda pour la réhabilitation ont été ramenées dans la ville de Bunia. Dans quelques jours, les travaux de remontage vont recommencer afin de mettre opérationnel la première machine. Dans deux ou trois mois, si tout est mis en marche, on aura un courant stable dans la ville de Bunia.
C’était une satisfaction totale pour le vice-gouverneur policier de l’Ituri, Raüs Chalwe qui a promis l’accompagnement du gouvernement provincial. ” Je suis satisfait, j’ai trouvé la population elle-même à l’œuvre pour entretenir cet outil qui date de trop longtemps. Je demande au bon Dieu pour que rien ne leur empêche quand ils vont commencer à remonter cet outil qui est nécessaire pour le bien-être de toute la population. Nous allons veiller pour que les méchants n’abiment pas cette centrale.
Notons qu’une grande partie de la ville de Bunia reste toujours dans le noir ces derniers mois, la population désespérée compte sur la réhabilitation de cette machine pour que la vie économique soit également relancée.