Ligue des champions: Du lourd pour Mazembe

Ce vendredi, la Confédération africaine de football (CAF) a effectué le tirage au sort de la Ligue des champions à Johannesburg en Afrique du Sud. Le Sud-Africain Hlompho Kekana et l’ancien du TP Mazembe, Rainford Kalaba étaient aux manettes.

 

Et le Zambien a eu la main relativement légère avec son ex-club ! En effet, pour son grand retour en phase de groupes après deux années de déceptions, le TPM hérite d’une poule A loin d’être insurmontable. Mamelodi Sundowns fera office de favori naturel mais les Congolais pourront lutter avec le FC Pyramids, un adversaire comme eux davantage habitué à la Coupe de la CAF ces dernières années et qu’ils avaient d’ailleurs éliminé en quarts de finale en 2022. Outre les riches Egyptiens, le FC Nouadhibou, premier club mauritanien de l’histoire à atteindre ce niveau, complète ce groupe.

 

Gros challenge pour l’ASEC

Tenant du titre, Al Ahly devra quant à lui gérer de chauds déplacement en Algérie pour défier le CR Belouizdad, quart de finaliste des deux dernières éditions, et en Tanzanie pour faire face à Young Africans, finaliste malheureux de la Coupe de la CAF la saison passée. Les Ghanéens de Medeama feront office de Petit Poucet dans cette poule où le CRB et Yanga devraient batailler pour la qualification derrière l’ogre cairote.

 

Dans le groupe B, la route paraît bien tracée pour le Wydad Casablanca, qui devra tout de même lutter avec les Tanzaniens de Simba, que les Marocains avaient éliminés en quarts de finale la saison passée. Il faudra aussi garder un oeil sur les Ivoiriens de l’Asec Mimosas, forcément ambitieux pour son grand retour à ce niveau. Jwaneng Galaxy (Botswana) risque de peiner à se faire une place parmi tout ce beau monde.

 

 

Enfin, le groupe C sera placé sous le signe de la Tunisie avec la présence de l’Espérance Tunis, favori de la poule, et de l’Etoile du Sahel. Mais les rêves tunisiens de “doublé” pourraient se heurter aux Angolais de Petro de Luanda, demi-finalistes en 2022. Ne parvenant plus à sortir des poules ces dernières années, Al Hilal devra quant à lui se surpasser pour bousculer la hiérarchie.

 

Rendez-vous les 24 et 25 novembre pour la première journée, qui prendra place après la première édition de l’African Football League, nouvelle compétition phare de la CAF à laquelle tous les cadors prendront part. Cette phase de groupes s’étirera jusqu’au 1er et 2 mars.

 

Le tirage complet de la Ligue des champions CAF 2023/24

 

Groupe A :

 

– Mamelodi Sundowns (Afrique du Sud)

 

– Pyramids FC (Egypte)

 

– TP Mazembe (RD Congo)

 

– FC Nouadhibou (Mauritanie)

 

Groupe B :

– Wydad Casablanca (Maroc)

 

– Simba SC (Tanzanie)

 

– Asec Mimosas (Côte d’Ivoire)

 

– Jwaneng Galaxy (Botswana)

 

Groupe C :

– Espérance Tunis (Tunisie)

 

– Petro de Luanda (Angola)

 

– Al Hilal (Soudan)

 

– Etoile du Sahel (Tunisie)

 

Groupe D :

– Al Ahly SC (Égypte)

 

– CR Belouizdad (Algérie)

-Young African ( Tanzanie)

-Medeama ( Ghana).




Présidentielle 2023 : Noël Tshiani, candidat malgré lui !

Le Bureau de Réception et Traitement de Candidature (BRTC) situé au siège de la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI) a enregistré le dossier de candidature au scrutin présidentiel de Noël Tshiani Muadiamvita.

Cet ancien haut fonctionnaire international, qui avait proposé sa candidature à la Présidentielle lors du cycle précédent, renouvelle son ambition de solliciter les suffrages du peuple congolais pour briguer la magistrature suprême en se présentant à nouveau à l’élection du 20 décembre 2023.

Accueilli puis conduit par le Rapporteur Patricia Nseya Mulela, superviseur de l’opération de dépôt de candidature, auprès du Président de la CENI, Denis Kadima Kazadi, qui a entretenu le 14e postulant à l’élection présidentielle à venir de l’évolution du processus électoral en cours.

Déjà candidat en 2018, que peut réellement apporter Noël Tshiani ? S’il y a en qui pensent que c’est de son droit de postuler à ce poste, d’autres voient en Tshiani quelqu’un de frustré. Tout ce qu’il attendait est tombé dans l’eau. En effet, pressenti être nommé ministre des Finances, il lui a été préféré Nicolas Kazadi. Envoyé par les rumeurs à la Banque centrale du Congo (BCC), c’est Mme Malangu Kabedi Mbuyi qui a été nommée. Mais quoi lui reste-t-il encore ?

S’il n’a pas obtenu à être nommé par Félix Tshisekedi, néanmoins cette fois-ci, il va l’affronter entant que challenger lors de l’élection présidentielle du 20 décembre 2023. Mais avec atouts, quelle base et quels arguments ?

C’est ce qu’il a tenté de dire tout juste après avoir déposé sa candidature. Il a expliqué qu’avec le Président de la CENI, nous avons parlé du processus électoral et il nous a rassuré que les élections auront lieux dans le délai calendaire le 20 décembre 2023 et que c’est le meilleur, celui qui va battre campagne et qu’il va convaincre la population congolaise à voter pour lui, ce meilleur-là sera proclamé Président de la République et je suis très rassuré de son discours.

Avant de renchérir : « L’expérience de 2018 m’a permis de comprendre le déroulement du processus électoral dans mon pays et j’en suis heureux. Maintenant, les motivations qu’on avait à l’époque restent plus ou moins les mêmes, mais elles ont été renforcées avec notre présence ici pendant les cinq dernières années. Mes motivations aujourd’hui, je voudrai, du fond de mon cœur, utiliser mon expérience professionnelle pour remettre le Congo sur le point de démarrage du processus de développement économique et social qui pourra profiter à toute la population congolaise.

« Mais au-delà de cela, je suis très sensible en tant que produit 100 % congolais qui a été envoyé à l’étranger par le gouvernement du pays pour aller apprendre. Je suis revenu avec la motivation de réaffirmer la souveraineté nationale, l’intégrité territoriale de la RDC, mais par-dessus, réaffirmer l’indépendance chèrement acquise au prix du sang de Patrice Emery Lumumba et des martyrs de l’indépendance », explique-t-il.




Présidentielle 2023 : Marie-Josée Ifoku, la seule « Kombolisation » ne suffit plus

Le Bureau de Réception et Traitement de Candidature (BRTC) situé au siège de la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI) a enregistré le dossier de Marie Josée Ifoku, Présidente de Alliance des élites pour un nouveau Congo (AENC), qui se lance, comme en 2018, dans la course à la magistrature suprême.

Aussitôt les formalités administratives remplies, Marie-Josée Ifoku, la première candidature féminine au scrutin présidentiel, été conduite auprès du Président de la CENI, Denis Kadima Kazadi, par le Rapporteur, Patricia Nseya Mulela, par ailleurs superviseur de l’opération de dépôt de candidature.

Le numéro un de la Centrale électorale l’a entretenue du processus électoral qui devra ouvrir la voie aux scrutins couplés prévus le 20 décembre 2023.

Qu’est-ce que Mme Ifoku peut-elle offrir qu’elle n’a pas offert en 2018 ? Quelles sont ses chances de succès ? Qu’est-ce qui lui rassure que toute chose restant égale par ailleurs, que cette année elle va l’emporter ?

Face à la presse, elle est revenue à la charge toujours porteuse de son idéologie politique nommée la ‘’Kombolisation’’ tirée de ‘’Kombo’’ (balai en Lingala), dont elle dit fondée sur l’idée du nettoyage des antivaleurs et de mauvaises pratiques.

Sinon, que retenir outre que la Kombolisation ? Même si la circonscription électorale du président de la République, c’est toute la Rdc, où est-ce qu’elle pense qu’elle sera élue massivement ? Il n’y avait-il pas un autre moyen pour servir son pays que de se livrer dans cette bataille perdue d’avance ?

« Nous sommes à une époque où le peuple doit choisir une vision et non une personne en raison de son genre, et nous, nous apportons une vision qui est la rupture du système de prédation par la Kombolisation pour la renaissance de la RDC et je pense qu’avec cette vision, nous avons la chance de pouvoir diriger ce pays », a relevé Marie Josée Ifoku explicitant le contenu donné au concept rupture qui revient souvent chez les candidats qui l’ont précédée.

« Je suis la première personne à avoir utilisé ce concept parce qu’en 2018, j’ai parlé déjà de la rupture du système de prédation par la Kombolisation. La rupture dont il est question ici fait allusion à l’indépendance du Congo qui fut marquée par un système de prédation qui, malheureusement était perpétré par nos dirigeants depuis l’indépendance jusqu’aujourd’hui et nous nous parlons de cette rupture-là de prédation. C’est comme si le peuple congolais était une proie pour ceux qui dirigent et nous voulons rompre avec ce système à travers notre vision de la Kombolisation qui est développé en cinq points que je prendrai le temps de développer au moment opportun ».

Marie Josée Ifoku a justifié le sens de l’acte qu’elle a posé lors de l’entrevue qu’elle a eue avec le Président Denis Kadima Kazadi en ces termes : « Vous devez comprendre que nous n’avons qu’une seule CENI et nous avons rencontré le Président Denis Kadima et nous avons entendu beaucoup du bien de lui. Je lui ai offert même mon ballet pour lui dire que cette fois-ci il faut bien nettoyer la CENI parce que nous voulons de bonnes élections car après trois cycle électoraux, il s’avère important de mettre fin à cette histoire de crise de légitimité. Raison pour laquelle, je lui ai offert mon ballet parce que je crois que cette fois les choses vont se passer convenablement et la publication sera faite bureau par bureau ».




La CAF et IMG concluent un accord faisant d’IMG l’agence mondiale de sponsoring de la CAF

La Confédération Africaine de Football (“CAF”) et IMG ont conclu un accord faisant d’IMG l’agence mondiale de sponsoring de la CAF jusqu’en 2025.

Le champ d’application de l’accord entre la CAF et IMG comprend les éditions de la Coupe d’Afrique des Nations CAF TotalEnergies Côte d’Ivoire 2023 et Maroc 2025. La Coupe d’Afrique des Nations est sans aucun doute le plus grand événement du continent africain et l’une des compétitions de football les plus regardées en Afrique et dans le monde.

Dans le cadre de cet accord, IMG offrira également de nouvelles opportunités de sponsoring pour les compétitions suivantes de la CAF : la Ligue des Champions CAF TotalEnergies, le Championnat d’Afrique des Nations CAF TotalEnergies, la Coupe de la Confédération CAF TotalEnergies, la Super Coupe CAF TotalEnergies, la CAN Féminine CAF TotalEnergies et la Ligue des Champions Féminine de la CAF.

IMG fournira également des services d’intelligence marketing, d’analyse de données et de conseil pour soutenir la CAF dans le développement de sa nouvelle stratégie de sponsoring commercial.

Le Président de la CAF, Dr Patrice Motsepe, a déclaré : “L’un des principaux objectifs de la CAF est de s’assurer que les compétitions de la CAF et le football africain sont parmi les meilleurs au monde. IMG est une agence globale avec une vaste expérience dans l’obtention d’opportunités de sponsoring et de partenariat. Elle contribuera à augmenter les revenus et l’audience des compétitions de la CAF sur le continent africain et dans le monde. Nous sommes très heureux de cet accord.’’

Adolfo Bara, vice-président principal et directeur général des événements footballistiques chez IMG, a déclaré : “Après les performances historiques du Maroc à la Coupe du monde de la FIFA au Qatar l’année dernière, qui ont captivé le cœur et l’imagination des supporters du monde entier, l’intérêt mondial pour le football africain n’a jamais été aussi grand. Nous sommes impatients de poursuivre sur cette lancée en tirant parti du vaste réseau commercial mondial et de l’expertise régionale d’IMG, afin de développer des opportunités de sponsoring plus stratégiques pour la prochaine génération du football africain”.




Coupe du Monde de la FIFA 2030 : La CAF félicite le Maroc ainsi que le Portugal et l’Espagne

La Confédération Africaine de Football (CAF) félicite le Maroc ainsi que le Portugal et l’Espagne, suite à la décision du Conseil de la FIFA d’approuver la candidature de ce ticket pour l’organisation de la Coupe du Monde de la FIFA 2030™.

Pour la deuxième fois de son histoire, la Coupe du monde de la FIFA™ se déroulera en Afrique. En effet, le ticket Portugal- Espagne- Maroc a été désigné par le Conseil de la FIFA pour abriter l’édition 2030 du Mondial. Une année spéciale car elle marquera le centenaire de la compétition.

L’attribution de la Coupe du Monde de la FIFA 2030 a été soumise à une procédure d’appel d’offres menée par l’Administration de la FIFA et à la décision du Congrès de la FIFA.

Le Président de la CAF, Dr Patrice Motsepe, a déclaré : “La CAF est heureuse de féliciter le Maroc ainsi que ses partenaires, le Portugal et l’Espagne, suite à la décision du Conseil de la FIFA d’approuver la candidature du Maroc, du Portugal et de l’Espagne à l’organisation de la Coupe du Monde de la FIFA 2030. Nous sommes convaincus que ce ticket Maroc, Portugal et Espagne pour la Coupe du Monde de la FIFA 2030 sera couronnée de succès.

Ce partenariat rassemble et unit l’Afrique et l’Europe dans le football, nous inspire tous à travailler ensemble et à rendre le monde meilleur. Nous remercions Sa Majesté le Roi Mohammed VI, le gouvernement et le peuple marocains pour leur soutien à la candidature du Maroc à l’organisation de la Coupe du Monde de la FIFA 2030. Nous remercions également le Comité Exécutif de la CAF et les associations membres représentant les 54 pays africains membres de la CAF pour leur soutien à la candidature du Maroc pour le Mondial 2030. Nous sommes fiers du leadership de Fouzi Lekjaa, le président de la Fédération Royale Marocaine de Football”.

La CAF estime que l’organisation par le Maroc de la Coupe du Monde de la FIFA 2030™ contribuera de manière significative au développement et à la croissance du football en Afrique, en particulier chez les jeunes Africains dont la population connaît la croissance la plus rapide au monde.




Les cardinaux ayant soumis des dubia au pape s’expliquent

Lundi 2 octobre, les cinq cardinaux qui ont présenté les « dubia » au pape François sur certains des sujets qui seraient vraisemblablement abordés lors du Synode sur la synodalité ont expliqué pourquoi ils l’avaient fait. Ils l’ont fait par le biais d’une « Notification aux fidèles du Christ (can. 212 § 3) concernant les dubia présentés au pape François ».

Dans cette notification, les cardinaux Walter Brandmüller (Allemagne), Raymond Leo Burke (Etats-Unis), Juan Sandoval Íñiguez (Mexique), Robert Sarah (Guinée) et Joseph Zen Ze-kiun (Chine) expliquent qu’en tant que membres du Collège des cardinaux, « conformément au devoir de tous les fidèles de « manifester aux pasteurs sacrés leur opinion sur ce qui concerne le bien de l’Église » (can. 212 § 3) et, surtout, conformément à la responsabilité des cardinaux d’« assister le Pontife Romain… personnellement… en aidant surtout le pape dans son gouvernement quotidien de l’Église universelle » (can. 349), « nous avons fait part au Pontife romain de notre plus vive préoccupation à la suite de diverses déclarations de prélats de haut rang, concernant la célébration du prochain Synode des évêques, qui sont ouvertement contraires à la doctrine et à la discipline constantes de l’Église, et qui ont suscité et continuent de susciter une grande confusion et de faire tomber dans l’erreur les fidèles et les autres personnes de bonne volonté ».

Ils poursuivent en disant que « par notre lettre du 10 juillet 2023, utilisant la pratique bien connue de soumettre des Dubia [questions] à un supérieur afin de lui donner l’occasion de clarifier, par ses « responsa » [réponses], la doctrine et la discipline de l’Église, nous avons soumis cinq « dubia » au pape François ». Ils ajoutent : « Dans sa lettre du 11 juillet 2023, le pape François a répondu à notre lettre ».

Dans cette notification, les cardinaux révèlent un fait supplémentaire : « Après avoir étudié votre lettre, qui ne suivait pas la pratique des « responsa ad dubia » [réponses aux questions], nous avons reformulé les « dubia » pour obtenir une réponse claire basée sur la doctrine et la discipline pérennes de l’Église. Par lettre du 21 août 2023, nous avons présenté les « dubia » reformulés au Pontife romain (…) ». Et ils soulignent : « À ce jour, nous n’avons pas reçu de réponse à la « dubia » reformulée ».

La notification conclut : « Vu la gravité de l’affaire des Dubia, surtout en vue de la session imminente du Synode des évêques, nous estimons qu’il est de notre devoir de vous informer, vous les fidèles (c. 212 § 3), afin que vous ne soyez pas sujets à la confusion, à l’erreur et au découragement, mais que vous priiez pour l’Église universelle et, en particulier, pour le Pontife romain, afin que l’Évangile soit enseigné avec toujours plus de clarté et suivi avec toujours plus de fidélité ».




Canada : quatre participants non-évêques au Synode

Deux universitaires, la théologienne Catherine Clifford et le politologue Sami Aoun, la religieuse Chantal Desmarais et l’administratrice scolaire Linda Staudt du Canada font partie de la délégation de dix personnes qui représentent l’Amérique du Nord au Synode des évêques à Rome (4-29 octobre 2023), indique le site Présence.Information religieuse

Tous et toutes ont été sélectionnés « principalement en raison de leur participation à divers titres au processus synodal », a précisé le cardinal Mario Grech, secrétaire général du Synode, lors de la présentation de la liste des participants à la presse. 70 personnes au total, ces délégués non-évêques auront droit de vote lors du Synode sur la synodalité.

La théologienne Catherine Clifford

La professeure de l’Université Saint-Paul et spécialiste du Concile Vatican II, elle a codirigé une œuvre sur le concile, The Oxford Handbook on Vatican II (Oxford University Press, 2023).

Depuis deux années, Catherine Clifford a lu un grand nombre des rapports que les diocèses canadiens ont préparés en vue du Synode.

Partout, estime-t-elle, on souhaite des changements et partout on signale que les laïcs sont prêts à y prendre des engagements, à la condition qu’on leur reconnaisse « l’égale dignité de tous les baptisés ».

À ce propos, la professeure rappelle un élément central d’un document conciliaire, la constitution dogmatique Lumen gentium (1964) où il est dit qu’il « n’existe donc pas d’inégalité dans le Christ et dans l’Église en raison de la race ou de la nation, de la condition sociale ou du sexe ».

Catherine Clifford explique que l’Instrumentum laboris, élaboré par le secrétariat général du Synode, soumet aux participants quinze questions importantes sur les trois thèmes de la rencontre, soit la mission, la participation et la communion : « Bien sûr, on ne pourra pas résoudre, en quelque quatre semaines, toutes ces grandes questions, note-t-elle. Mais l’essentiel c’est de nommer comment on pourra avancer ensemble et comment on pourra faire face à toutes ces questions ensemble. »

« Que nous soyons présents au Synode comme représentants non épiscopaux », c’est déjà un signe que l’assemblée «va étudier toutes ces questions autrement », précise-t-elle.

« La synodalité, affirme la professeure, c’est le fruit de 60 ans de dialogue entre les Églises chrétiennes. » Ces années, estime-t-elle, ont montré « les limites de nos structures et pratiques dans la gouvernance de l’Église ». « Nous avons à réformer nos structures et nos pratiques si on entend prendre au sérieux la dignité de tous les baptisés », conclut Catherine Clifford.

Le politologue Sami Aoun

« Je me sens béni, privilégié et même un peu craintif », reconnaît Sami Aoun, professeur émérite de l’École de politique appliquée (Université de Sherbrooke) et directeur de l’Observatoire sur le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord (OMAN). Libanais d’origine, il est récipiendaire de la Croix de Saint-Maron (la plus haute distinction de l’Église maronite). « Je sens tout le poids de cette nomination. Est-ce que je serai à la hauteur de leurs attentes ? », se demande-t-il en pensant aux trois éparchies des Églises orientales qui ont proposé son nom aux responsables du Synode. Ce sont l’éparchie pour les Grecs-melkites catholiques, l’éparchie pour les maronites catholiques et l’exarchat apostolique pour les fidèles syro-catholiques.

Lors du Synode, Sami Aoun souhaite « mettre en relief les particularismes des chrétiens orientaux » dans la société canadienne et expliquer leur « expérience singulière au sein du Québec où ils vivent une dynamique autre que celle que l’on observe au Proche-Orient ».

« La foi se vit ici selon des paramètres qui diffèrent certainement de ce que connaissent les catholiques orientaux dans leurs foyers d’origine », précise-t-il.

Au Synode, Sami Aoun va « chercher des convergences le plus possible ». « Bien sûr, j’ai des convictions », dit-il. « J’estime que la foi chrétienne peut être bien vécue au sein de la modernité, et non pas contre la modernité. » Il ajoute que selon lui « l’Église ne devrait pas être à contre-courant ». Elle ne devrait pas non plus « être emportée par le courant ».

La religieuse Chantal Desmarais

Membre de la communauté des Sœurs de la charité de Sainte-Marie, Chantal Desmarais a déjà fait partie de la délégation du Canada présente à l’ouverture du Synode, en 2021. Aujourd’hui, elle est responsable de communautés chrétiennes dans le diocèse de Joliette, au Québec.

« On reproche souvent à l’Église de ne pas être à l’écoute », dit Sœur Chantal. Mais dans la préparation à ce Synode, estime-t-elle, l’Église a « été à l’écoute ». « C’est un grand pas », admet la Sœur. « Maintenant, on va voir où cette écoute va nous emmener. »

Soulignant qu’elle ne va pas au Synode pour lancer des débats ou pour « agiter un drapeau », Sœur Chantal dit : « Je ne vais pas me battre pour ceci ou cela. Non, je veux être à l’écoute de l’Esprit-Saint. »

En même temps, elle est persuadée que « l’Église doit changer et ne peut plus continuer d’agir comme elle le fait présentement ». « Bien sûr qu’on va changer », affirme-t-elle.

Ses propos lors du Synode seront toujours ancrés, ajoute-t-elle, dans « l’amour et la vérité », des mots qu’elle emprunte au Psaume 84.

L’administratrice scolaire Linda Staudt

Il y a quelques années, lorsqu’elle a pris sa retraite du milieu scolaire, Linda Staudt avait indiqué à Mgr Ronald Peter Fabbro (évêque du diocèse de London en Ontario), qu’elle aurait du temps à consacrer à son diocèse. L’évêque lui demande alors de co-diriger la phase diocésaine du Synode puis de voir à la rédaction du rapport final qui sera acheminé à Rome.

Ce document est intitulé Ensemble sur la route, conversations pour une Église à l’écoute dans le diocèse de London. Paru le 18 juin 2022, le texte affirme que les catholiques consultés « rêvent d’une Église mieux adaptée au monde contemporain ».

Ils espèrent « une Église inclusive qui pardonne, accepte, se repent, est ouverte au changement, qui est dynamique, va de l’avant, soutient le bien-être des gens, est accueillante, compréhensive, transparente, réactive en temps de crise ».

En lisant les rapports reçus des autres diocèses catholiques de l’Ontario, Linda Staudt dit qu’elle a reconnu bien des similarités avec le document qu’elle a corédigé pour son diocèse.

À Rome, la déléguée entend rappeler aux participants que les catholiques veulent être « coresponsables dans les ministères ». « Non, ils ne veulent pas prendre le contrôle, dit-elle, mais ils ne veulent plus être mis de côté. Ils veulent être engagés dans la prise de décisions. »

Elle note que « beaucoup de laïcs consultés ont dit qu’ils ne savent pas comment s’y prendre » pour atteindre la coresponsabilité en Église. D’autres estiment « que leur apport n’est tout simplement pas le bienvenu ».

La seconde conviction que Linda Staudt entend partager que les catholiques souhaitent « une Église davantage

accueillante et inclusive ».




Rénové et équipé par le BCNUDH: Le siège de la CPVJR du Kasaï Central inauguré par Fabrice Albert Puela

Le siège de la Commission Provinciale Vérité, Justice et Réconciliation (CPVJR), rénové et équipé par le BCNUDH, vient d’être inauguré par le ministre des Droits Humains de la République démocratique du Congo, M. Fabrice Albert Puela. Le président de la Commission permanente des droits de l’Homme du Parlement, Simon-Pierre Iyananio, le Gouverneur de province du Kasaï Central, M. John Kabeya, l’ambassadrice du Royaume de Belgique en RDC, Mme Roxane de Bildering, le Directeur du BCNUDH, Dr. Patrice Vahard, les Commissaires de la CPVJR, les représentants des agences du système des Nations Unies, les associations de victimes, etc., ont pris part à la cérémonie.

Selon un communiqué de presse parvenu à la rédaction du média en ligne www.lequotidienrdc.com, la rénovation du siège de la CPVJR a coûté 65,782 USD et le BCNUDH a bénéficié du financement du Fonds des Nations Unies pour la Consolidation de la Paix (PBF) et du Royaume de Belgique. Cette rénovation entre dans le cadre de l’appui à la mise en œuvre de la justice transitionnelle au Kasaï Central.

En outre, le BCNUDH a mis à la disposition de la CPVJR un équipement d’une valeur totale de 25,545 USD constitué de matériel roulant, d’outils informatiques et de communication, de mobiliers et de fournitures de bureau.

Disons que c’est depuis la conduite en août 2019 des consultations populaires portant sur les besoins de justice, de réparations, de vérité et de garanties de non-répétition dans les cinq territoires du Kasaï Central, que le BCNUDH a continué à apporter un soutien aux autorités provinciales dans la mise en œuvre des recommandations qui en ont découlé, notamment la création de la CPVJR en juillet 2021.

Le BCNUDH a ensuite maintenu son appui technique et financier à la CPVJR en vue de la réalisation d’activités s’inscrivant dans la mise en œuvre de la phase préparatoire de son mandat.

La rénovation et l’équipement du siège de la CPVJR marque ainsi le début effectif de la phase opérationnelle de la CPVJR dont la mission, durant ses trois (3) années de mandat, est d’établir la Vérité, la Justice et promouvoir la Réconciliation pour la Paix et la Cohabitation pacifique dans la province du Kasaï Central.




Rdc : Gouvernement, FAO, OMS, PAM et UNICEF s’engagent à développer des approches multisectorielles pour lutter contre les formes de malnutrition

Sous le Haut Patronage du Président de la République, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, le cabinet de la Présidence de la République, en collaboration avec ses partenaires techniques et financiers incluant entre autres la FAO, l’OMS, le PAM et l’UNICEF a ouvert le premier Forum National de Nutrition en République Démocratique du Congo (RDC), sous le thème « Appel à la promotion de l’approche multisectorielle, inclusive, et synergique pour lutter contre la malnutrition en RDC ».

Ce Forum vise à promouvoir la vision de la RDC en matière de nutrition à travers une approche multisectorielle qui intègre tous les secteurs sensibles (Santé, Agriculture, Education, Eau Hygiène et Assainissement, Protection Sociale) au regard de l’Objectif de Développement Durable 2 (ODD) et autres ODD liés à la nutrition.

Selon un communiqué conjoint publié à cet effet et parvenu à www.lequotidienrdc.com, en RDC, la situation nutritionnelle reste préoccupante depuis plus de deux décennies. Selon la dernière Enquête par Grappes à Indicateurs Multiples (MICS Palu, RDC 2017-2018), 41,8% d’enfants de moins de cinq ans souffrent de malnutrition chronique soit de 9,2 millions d’enfants de moins de 5 ans touchés. La prévalence du retard de croissance culmine à 52,4% parmi les ménages les plus pauvres. Six millions d’enfants de 6 à 23 mois (92%) ne bénéficient pas d’une alimentation adéquate en termes de diversité et fréquence, impactant leur état nutritionnel.

Les différentes formes de malnutrition affectent négativement le développement cognitif, les capacités d’apprentissage et la réussite scolaire des enfants et à l’âge adulte la productivité intellectuelle et physique. Toutes ces conséquences sur les populations entraînent des pertes irréversibles en capital humain et diminuent la capacité de développement du capital humain, aboutissant ainsi à des pertes socio-économiques immenses.

La malnutrition sous toutes ses formes (dénutrition, carences en micronutriments, excès pondéral et obésité) impacte négativement la croissance économique et perpétue la pauvreté par le biais de trois facteurs : les pertes directes de productivité liées au mauvais état physique ; les pertes résultant de l’augmentation des coûts des soins de santé et les pertes indirectes dues à la mauvaise fonction cognitive et aux échecs scolaires.

Une perte du PIB brut associée à la malnutrition de 4,56%

L’étude sur le coût de la faim conduite en 2017 a révélé une perte du produit intérieur brut associée à la malnutrition de 4,56%, un risque de redoublement scolaire de 15,8% dont 9,3% imputable à la malnutrition des enfants. La malnutrition est aussi associée à la mortalité chez les enfants de moins de 5 ans dans 31,5% de cas et des capacités réduites chez les adultes ayant souffert de la malnutrition dans 49,8% de cas (RDC – Coha, 2017).

Une étude sur l’impact économique des formes de malnutrition en RDC, conduite par le Bureau régional de l’UNICEF pour l’Afrique de l’Ouest et l’Afrique centrale en 2022 souligne que les différents types de malnutrition ainsi que les pratiques alimentaires non-optimales ont un réel impact sur l’activité économique du pays pour plus de 1.172 milliard de dollars américains par an.

Une estimation des coûts pour mettre en place les interventions recommandées par la série du Lancet évalue les besoins entre 356 et 457 millions USD par an pour les dix prochaines années. Selon la revue stratégique faim zéro du ministère de l’Agriculture (2019), le pays connait un déficit alimentaire de 6,9 millions de tonnes, soit 22% des besoins alimentaires nationaux.

Lutter contre la malnutrition exige une approche multisectorielle. L’engagement du Gouvernement de la RDC se matérialise par l’organisation de ce premier Forum National de Nutrition, dont les travaux tourneront autour de trois grandes activités, notamment, des discussions au sein de commissions thématiques, l’organisation de deux tables rondes (l’un des bailleurs et l’autre des politiques) et d’une foire des aliments et produits locaux.

Durant le Forum, le Gouvernement et ses partenaires vont développer des approches multisectorielles pour lutter contre les formes de malnutrition qui affectent les individus à tous les stades du cycle de vie, notamment les enfants, les adolescents et les femmes en âge de procréer. Le Gouvernement et ses partenaires publics et privés vont continuer de travailler ensemble de manière à rendre accessibles au plus grand nombre d’enfants congolais des interventions innovantes et adaptées et à haut impact prouvées dans la lutte contre la malnutrition.