Kinshasa : Une femme accusée de sorcellerie jettée dans la rue

C’est dans la nuit de samedi à dimanche qu’une femme d’une soixantaine révolue a été trouvée abandonnée dans la rue, sur l’avenue Bibwa, dans la commune de la N’sele.

Selon des sources présentes au moment des faits, explique que cette femme a été vue jettée par ses enfants avec un sac contenant des vêtements à l’intérieur. La femme accusée de sorcellerie par ses enfants se retrouvait dans la rue exposée à toutes sortes des intempéries comme le froid, le soleil, la pluie, la faim et même l’insécurité.
La population s’inquiète du danger que court cette dame a fait appel aux autorités. Après quelques heures, la police est descendue sur le lieu pour faire le constat, la femme épuisée de famine n’arrive pas à s’exprimer correctement et elle maîtrise mieux le Tshiluba, la dame n’a pas donné plus de précisions sur son identité, sa provenance ou encore le pourquoi de son rejet.
La police s’est saisie de l’affaire pour enquêter et savoir réellement ce qui se passe.

” Nous avons vu cette maman ici depuis dimanche. Moi personnellement, je ne la connais pas. Elle n’est pas du quartier. Mais mes voisins disent avoir vu les gens descendre avec cette maman sur la moto et ils l’ont jeté. Je me plaints parce qu’elle est dans l’insécurité totale”, a déclaré Marie.

” J’aurais appris que cette dame est accusée de sorcière par ses enfants. C’est pourquoi on l’a abandonnée. Mais pourquoi ne pas l’amener à l’église pour qu’on la délivre, la jeter dans la rue n’est pas une solution”, a ajouté Mamie.

” Aujourd’hui, les églises divisent les familles”, a noté Gorge Katalay.

A Kinshasa, beaucoup d’ églises, à cause de certaines prophéties, des messages, des gens sont impliqués dans les accusations qui les désignent comme sorciers. Dans la plupart de cas, ce sont les enfants qui sont des victimes de ce phénomène.
Toutefois, il faudrait toujours examiner les prophéties et ne pas se précipiter de prendre la décision d’abandonner, car dit-on que la famille est sacrée.

Éthique Tebasombe




Face-à-face Vital Kamerhe et Marry Ng sur les besoins réels de la Rdc face au challenge du développement économique

En marge du Forum Économique Canada–Afrique : « Accelerating Africa 2023 » qui s’est ouvert, ce mardi 10 octobre, le Vice-Premier Ministre, Ministre de l’Économie Nationale Vital Kamerhe, accompagné de l’Inspecteur Général des Finances Jules Alingete a eu une séance de travail en bilatérale avec Mme Marry Ng, ministre Canadien de la promotion des exportations, du commerce international et du développement économique.

Cette rencontre particulière a été sollicitée par le Gouvernement Canadien qui a exprimé à travers Mme Marry Ng le souhait de s’enquérir, particulièrement, des besoins réels de la République Démocratique du Congo face au challenge du développement économique et suivant l’esprit du Forum Économique Canada – Afrique édition 2023.

Il faut rappeler que le thème général de cette édition est: « Accelerating Canada -Africa Trade and Investment People, Partnerships and Policies«

Le Patron de l’Économie Nationale Vital KAMERHE, a transmis premièrement les salutations du Président de la République Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo et du Premier Ministre Jean-Michel Sama Lukonde qui lui ont donné la mission de d’aller à la rencontre des gouvernements et des hommes d’affaires étrangers pour parler des opportunités qu’offre actuellement la RDC sous le leadership visionnaire du Président de la République Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo.

Face à une oreille très attentive de Madame Marry Ng, Vital KAMERHE a brossé succinctement les actions déjà entreprises par le gouvernement congolais dans différents domaines. Et comme dans tous les pays où il fait le même exercice depuis qu’il est à la tête de l’Économie Nationale, Vital KAMERHE a démontré l’intérêt majeur qui reviendrait à l’Afrique si certaines potentialités et richesses de la République Démocratique du Congo arrivaient à être exploitées et utilisées valablement.

« Le Président de la République Démocratique du Congo Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo fait de son mieux pour améliorer tant soit peu le climat des affaires afin de permettre aux investisseurs qui ont les moyens, de venir investir au Congo. Nous avons quelques secteurs clés où nous sollicitons l’appui des capitaux étrangers. Il s’agit notamment des mines et de l’agriculture, deux secteurs que nous avons choisis de lier car nous prônons la revanche du sol sur le sous-sol. Nous appelons ainsi des investissements dans le secteur minier afin que les bénéfices de ce secteur puissent financer le secteur agricole. Dans ces deux domaines nous avons besoin d’une coopération gagnant-gagnant avec le Canada pour faire bénéficier nos deux pays et le monde en général surtout en ce qui concerne le changement climatique et la lutte contre la faim en recouvrant notre souveraineté alimentaire et voir même en exportant nos produits vers d’autres pays »  a dit Vital KAMERHE à son homologue.

Poursuivant sont speech, Vital KAMERHE a martelé sur l’importance majeure d’avoir une Afrique avec des pays interconnectés. Et cette interconnexion se fera via la République Démocratique du Congo. Un investissement dans la construction des infrastructures pourra permettre une intégration régionale et économique interne, chose qui pourra favoriser le développement à tous les niveaux par la concrétisation de la ZLECAF.

Vital KAMERHE à appelé le Canada a partager son expérience avec la République Démocratique du Congo, pays dont il partage des similarités en matière des ressources naturelles. C’est dans ce cadre qu’il a énuméré les opportunités qu’offre la forte concentration hydroélectrique de la RDC à travers sa forte pourcentage d’eaux douces et ses multiples rivières sans oublier les lacs.

Face à ces différentes opportunités, le Ministre Canadien de la Promotion des exportations, du commerce international et du développement économique, Marry Ng, a salué les efforts du gouvernement congolais. Elle a rappelé que le Canada est intéressé par des projets de développement durable qui ont un impact sur les communautés locales en précisant que la République Démocratique du Congo en a beaucoup.

« À l’endroit où sont exécutés ces types de projets, on constate qu’on y construit aussi les infrastructures, les écoles, les hôpitaux, etc. Ce qui contribue à l’épanouissement des individus et à l’amélioration des conditions de vie » a-t-elle martelé.

Elle a poursuivit en rappelant l’importance du développement des PME et du Secteur privé car ces deux secteurs sont les premiers partenaires du développement économique de tout pays. Elle a rappelé aussi que la République Démocratique du Congo comme beaucoup d’autres pays africains détiennent une diaspora très qualifiée œuvrant au Canada. Il a appelé la République Démocratique du Congo à mettre en place les politiques pouvant lui permettre de profiter de sa diaspora qui est une main d’œuvre qualifiée formée au Canada. Pour Marry Ng, le développement des PME et le recours à l’expertise de la diaspora est un élément déclencheur du développement de tout pays.

Le Patron de l’Économie Nationale, Vital KAMERHE a tenu à inviter son homologue à venir voir de ses propres yeux l’état d’avancement du climat des affaires en République Démocratique du Congo et visiter les différents projets qui nécessitent l’appui financier externe tel que exprimé au Gouvernement Canadien à travers ces échanges et ce forum économique Canada- RDC, une invitation acceptée par Marry Ng qui a promis d’ajuster son agenda pour faire un déplacement à Kinshasa avec la chambre de commerce Canada – RDC.

 

Cellule de communication ÉCONAT




La ville de Bukavu fait face à une augmentation alarmante des personnes atteintes des troubles mentaux

Une augmentation  du nombre de personnes atteintes de troubles mentales a été enregistrée dans la province du Sud-Kivu, plus particulièrement dans la ville de Bukavu. Pour le Dr Amani Balibusane, chef du Département de la santé mentale à l’hôpital général de Panzi, cette situation est une conséquence des nombreuses catastrophes naturelles, de la consommation excessive de boissons alcoolisées et des conflits armés dans la région du Kivu.

Ces facteurs ont un impact dévastateur sur la santé mentale des habitants. “Si on augmente les prix de ses produits, si on essaie un peu de mettre ben place ce qu’on appelle un mécanisme de risque au niveau provincial et gouvernementale, ça peut d’abord d’un côté réduire l’entrée de ces produits au niveau de nos quartiers, nos villages et des avenues.

Nous devons avoir les cellules des petites prises en charge psychologique communautaire », a dit le Docteur Amani Balibusane, chef du Département de la santé mentale à l’hôpital général de Panzi.




Dix ans après son lancement, l’initiative chinoise « Une ceinture une route » présente une nouvelle dynamique de développement en Afrique

Dr Professeur Antoine Roger LOKONGO, a obtenu son doctorat en politique Internationale et stratégies, Département des Relations Internationales, Université de Pékin, Beijing, Chine. Professeur Associé….

Professeur Associé à l’Université Président Joseph Kasa-Vubu (UKV) à Boma; Attaché Supérieur de Recherche au Centre de Recherche pour  les Echanges entre les Peuples, Université de Pékin; Chercheur Invité à l’Institut pour la Coopération Mondiale et la Compréhension Mutuelle entre les Peuples, Université de Pékin.

 

La Chine et ses pays partenaires se préparent à célébrer le 10e anniversaire de l’Initiative « la Ceinture et la Route » visant à stimuler la connectivité, le commerce et les échanges culturels le long des routes vaguement inspiré de l’ancienne Route de la Soie d’il y a 2000 ans; qui reliait la Chine à l’Europe, jusqu’aux rives de la Mer Méditerranée.

Plus important encore, outre les représentants de 90 pays qui ont confirmé leur participation, le Président Russe Vladimir Poutine honorera de sa présence les événements du Troisième Forum international sur l’Initiative « la Ceinture et la Route » à la mi-octobre. Cela montre que la Russie soutient cette initiative chinoise. La construction du tracé oriental du gazoduc sino-russe, entre autres projets, dans le cadre de l’Initiative « la Ceinture et la Route », témoigne de ce soutien.

A titre de rappel, la soie était le produit favori le long de la Route de la Soie. La soie chinoise était considérée comme un trésor dans l’Asie centrale, l’Afrique et l’Europe anciennes. Le marché européen avait la plus grande demande de soie et la soie chinoise était très appréciée en Europe, comme le confirme le site chinahighlights.com.

Le Président Xi Jinping a donné un nouveau souffle à l’Initiative « la Ceinture et la Route » en inaugurant la « Nouvelle Ceinture Economique de la Route de la Soie » et la « Route de la Soie Maritime du 21e siècle » en 2013; et tous les pays sont invités à participer à tous ses grands projets d’infrastructure. L’objectif est de renforcer la connectivité afin de promouvoir un développement moderne dans de multiples domaines, notamment: l’industrie manufacturière, les nouvelles technologies (par exemple les batteries), les énergies renouvelables, les infrastructures propices au commerce (y compris les pipelines et les routes), les TIC (par exemple les centres de données), des transactions adossées à des ressources (par exemple, mines, pétrole, gaz), des projets à haute visibilité ou stratégiques (par exemple, chemin de fer), tels que répertoriés par la « Green Finance and Development Center », un groupe de réflexion indépendant basé à l’Université de Fudan, en Chine. Depuis lors, l’Initiative « la Ceinture et la Route » est devenue un programme phare de la coopération internationale au développement.

En avril 2023, le nombre de pays ayant rejoint « l’Initiative la Ceinture et la Route » en signant un protocole d’accord avec la Chine s’élève à 148. Ainsi, 149 pays dont la Chine font partie de la « l’Initiative la Ceinture et la Route » (selon le site www.yidaiyilu .gov.cn). 149 pays ont signé des protocoles d’accord, dont la Palestine, qui n’est pas un pays indépendant aux termes des Nations Unies. Les pays de « l’Initiative la Ceinture et la Route » sont répartis sur tous les continents : 44 pays de « l’Initiative la Ceinture et la Route » se trouvent en Afrique subsaharienne ; 35 pays de « l’Initiative la Ceinture et la Route » se trouvent en Europe et en Asie centrale ; 25 pays de « l’Initiative la Ceinture et la Route » se trouvent en Asie de l’Est et dans le Pacifique (y compris la Chine) ; 21 pays de « l’Initiative la Ceinture et la Route » se trouvent en Amérique latine et dans les Caraïbes ; 18 pays de « l’Initiative la Ceinture et la Route »  au Moyen-Orient et en Afrique du Nord et 6 pays se trouvent en Asie du Sud-Est – comme le relaye la « Green Finance and Development Center ». Nous pouvons voir ici que l’Afrique subsaharienne est le domaine d’engagement de « l’Initiative la Ceinture et la Route » qui connaît la croissance la plus rapide, y compris la coopération entre l’Union Africaine et la Chine dans le cadre de « l’Initiative la Ceinture et la Route »; ce qui en fait un bon exemple de la coopération Sud-Sud.

L’initiative chinoise la Ceinture et la Route n’a pas d’agenda caché dans sa mise en œuvre bilatérale et multilatérale en Afrique. Elle ne cherche pas à créer des « zones d’influence» dans lesquelles « les autres concurrents devraient être chassés ». Ça c’est plutôt la mentalité occidentale de la guerre froide. La Chine n’intervient qu’en tant que partenaire et non en tant que maître colonial. « L’Initiative la Ceinture et la Route » ne s’inscrit ou ne s’aligne que sur le programme que l’Afrique elle-même a déjà défini ou sur les stratégies que l’Afrique elle-même a déjà formulées.

Par exemple, l’Afrique, à travers son organisation continentale, l’Union africaine, a formulé « l’Agenda 2063 de l’Union africaine : l’Afrique que nous voulons ». Ce projet stipule les aspirations des Africains et ses mécanismes de mise en œuvre pour les 40 à 50 prochaines années, ce qui comprend l’intégration de l’Afrique en résolvant le déficit d’infrastructures. Alors que la BRI a adopté l’Afrique comme partenaire et que l’agenda 2063 considère l’agenda d’intégration comme moyen et résultat de la renaissance africaine, il existe des éléments communs entre les initiatives de ces deux grands projets. Voir: Honglie Zhang and Niway Tesfaye, Alignment of Belt and Road Initiative with Africa Agenda 2063, Proceedings of the 3rd International Symposium on Asian B&R Conference on International Business Cooperation (ISBCD 2018).

Prenons un autre cas : la Zone de Libre-Echange Continentale Africaine ou ZLECAf, qui est l’un des projets phares de l’Agenda 2063 de l’Union Africaine. La ZLECAf est la plus grande zone de libre-échange au monde regroupant les 55 pays de l’Union Africaine et huit (8) Communautés Economiques Régionales (CER) pour créer un marché unique pour le continent. L’objectif est de permettre la libre circulation des biens et des services à travers le continent et de renforcer la position commerciale de l’Afrique sur le marché mondial. Puisqu’il ne peut y avoir de marché continental intégré sans un réseau d’infrastructures continental intégré, l’initiative non imposée de « la Ceinture et de la Route » proposée par la Chine se présente comme une solution menant à l’intégration politique et économique de l’Afrique. Comme nous le savons, l’Afrique est encore divisée en Afrique francophone, Afrique anglophone, Afrique lusophone, Afrique arabophone, ect, héritage du colonialisme arabe et occidental oblige.

Et cet héritage est le principal facteur ou la cause profonde sur laquelle reposent la plupart des conflits meurtriers en Afrique. Oui, le « diviser pour régner », un principe néocolonial tenace depuis l’esclavage jusqu’à nos jours, reste toujours un appât que les puissances occidentales lancent et que les Africains sautent facilement dessus. Les guerres par procuration que mènent les puissances occidentales en République Démocratique du Congo, en utilisant le Rwanda et l’Ouganda avec la complicité de certains Congolais depuis près de 30 ans maintenant; et pour le contrôle des minerais stratégiques nécessaires à une nouvelle économie de haute technologie et verte, parlent d’eux-mêmes.

Dix ans plus tard, tout Africain sérieux ne peut ne pas se rendre compte que l’initiative chinoise « la Ceinture et la Route » offre à l’Afrique une porte de sortie pour se libérer de ce type d’emprise néocoloniale. Après avoir soutenu les luttes d’indépendance en Afrique, la Chine, à travers des initiatives telles que « la Ceinture et la Route », s’engage désormais pour soutenir la libération économique de l’Afrique, en proposant un partenariat gagnant-gagnant (car il n’y a rien de tel qu’un déjeuner gratuit), ouvrant ainsi la voie à un développement partagé et à une prospérité commune.

L’Afrique a besoin d’unité, de paix et de développement. Pour y parvenir, les Africains doivent transformer leurs épées en socs de charrue en transformant les frontières coloniales héritées de la colonisation en autoroutes et en voies ferrées. Et la Chine est très bonne et très efficace pour la construction de telles infrastructures. Le chemin de fer Tanzanie-Zambie (TAZARA), premier projet d’infrastructure phare de la Chine à prêt gratuit en Afrique, construit de 1970 à 1975, bien avant que Xi Jinping ne lance «l’Initiative la Ceinture et la Route », a été construit dans cette optique. Il a atténué l’isolement et l’enclavement dans lesquels les colons britanniques avaient laissé la région et l’a ouverte au commerce. Le chemin de fer devait partir de la «copperbelt zambien » (ceinture de cuivre zambienne) pour atteindre la l’Océan Indien sans avoir à transiter par les territoires sous domination blanche de la Rhodésie du Sud (aujourd’hui le Zimbabwe) et de l’Afrique du Sud du temps de l’apartheid.

Enfin, pour terminer, la mise en œuvre de l’initiative chinoise « la Ceinture et la Route » en Afrique est très inclusive. Elle ne cible pas uniquement les zones riches en ressources naturelles et minières du continent. C’est dans le cadre de «l’Initiative la Ceinture et la Route », que des pays naturellement démunis  en ressources naturelles et minières comme l’Éthiopie ont vu leurs infrastructures nationales fortement modernisées. En revanche, si l’on considère par exemple la décision des États-Unis et de l’Union européenne de financer la reconstruction du corridor ferroviaire atlantique de Lobito, qui s’étend à travers l’Angola pour relier les régions minières du Katanga en République Démocratique du Congo et la province zambienne de Copperbelt, c’est dans le but de «contester la domination de la Chine dans le principal corridor commercial africain». Cela n’ouvre clairement pas la voie à un développement partagé et à une prospérité commune. Ce type de résurgence de la mentalité de guerre froide, de confrontation de blocs, de politisation et de militarisation des relations économiques et commerciales doit être rejeté. Nous devons tous défendre la coopération gagnant-gagnant que représentent des initiatives telles que «la Ceinture et la Route ».




Au Canada : Vital Kamerhe parle des opportunités d’investissement qu’offre la Rdc

Le Vice-Premier Ministre, ministre de l’Économie Nationale Vital Kamerhe représente le Gouvernement Congolais au Forum Économique Canada–Afrique  » Accelerating Africa 2023″ qui s’est ouvert le mardi 10 octobre à Toronto, au Canada. Il est accompagné de l’Inspecteur Général des Finances Jules Alingete.

Pendant trois jours, les officiels Africains et Canadiens vont échanger autour des projets intégrateurs visant le développement économique de l’Afrique, en s’appuyant sur les antécédents et les leçons apprises sur base des milliards déjà investis par le Canada sur les marchés africains.

Cette édition va se focaliser notamment sur la mobilisation des capitaux d’investissement, sur  les opportunités commerciales avec de  nouveaux partenariats commerciaux, sur les infrastructures et  le développement responsable des ressources.

Dans son  adresse à la session inaugurale, le Vice-Premier Ministre, Ministre de l’Économie Nationale Vital Kamerhe s’est appesanti sur les opportunités qu’offre la RDC qui a vocation  d’être un  centre de gravité du développement durable de l’Afrique entière. Et pour y parvenir, le pays a besoin des capitaux extérieurs.

« L’Afrique que le Président Félix Antoine Tshisekedi souhaite est celle qui soit consciente qu’elle a beaucoup à donner pour sauver l’humanité. Mais pour cela il faut avant tout que l’Afrique aime l’Afrique, que l’Afrique échange avec l’Afrique, que l’Afrique concrétise le projet de la ZLECAF, avec tout ce que cela comporte comme préalable », a-t-il mentionné.

Le Vice-Premier Ministre, Vitale Kamerhe a rappelé que Différents rapports des Nations-Unis sur le commerce et le développement indiquent que l’Afrique est la région la plus rentable du monde et enregistre des taux les plus élevés de rendement des investissements directs étrangers, avec des perspectives de croissance économique qui comptent parmi les plus prometteuses du monde.

En ce qui concerne particulièrement les innombrables richesses de la République Démocratique du Congo, le Vice-Premier Ministre Vital Kamerhe a souligné que l’éminent écrivain Frantz Omar Fanon ne s’était pas trompé en disant que l’Afrique avait la forme d’un revolver dont la gâchette se trouve en RDC.  Et de poursuivre : « cette gâchette n’est pas pour tuer mais pour développer l’Afrique. Je suis convaincu que le jour où la RDC, qui commence à se relever petit à petit, va marcher, elle tirera toute l’Afrique vers le haut. Elle est donc un partenaire crédible et fiable pour affronter, avec les autres continents, les défis majeurs qui menacent notre planète à savoir, le changement climatique, le déficit alimentaire mondial et le déficit en eau douce. »

Les propos de Vital Kamerhe ont été appuyés par  Marry Ng, ministre Canadien de la Promotion des exportations, du Commerce international et du Développement économique.

« La République Démocratique du Congo, comme l’a dit le Vice-Premier Ministre Vital Kamerhe, a une multitude des ressources naturelles et le Canada aussi en a beaucoup mais ce qui est important c’est la manière dont la RDC doit profiter de ça. Il faut développer des technologies pour transformer vos ressources naturelles sur place. Le Canada est pionnier dans ce domaine. Nous encourageons les efforts que fait la République Démocratique du Congo et nous sommes disponibles à collaborer avec votre Gouvernement pour apporter notre expérience et notre soutien », a-t-elle dit.

Au cours de cette session inaugurale, deux hôtes de marque se sont exprimés par Visio-conférence. Justin Trudeau, Premier Ministre Canadien a remercié toutes les autorités africaines qui ont fait le déplacement de Toronto. Il a par ailleurs appelé les participants à cette session à cogiter ensemble sur la possibilité de développer des échanges commerciaux et la coopération bilatérale en matière économique entre le continent africain et le Canada.

Pour sa part, le Président du Kenya, William Ruto a mis en exergue les avancées de l’Afrique dans le domaine de la lutte contre le changement climatique, un combat de haut niveau que mène le monde actuellement et dont l’Afrique regorge des solutions.

Organisé par la chambre de commerce Canada-Afrique, ce forum va se conclure le jeudi 12 octobre avec notamment la grande session consacrée à la République Démocratique du Congo où le Vice-Premier Ministre, Ministre de l’Économie Nationale et l’Inspecteur Général des Finances Jules Alingete vont se retrouver en face des hommes d’affaires et des officiels Canadiens pour débattre des opportunités et projets en attente des investissements en République Démocratique du Congo.

Depuis son avènement à la tête du Ministère de l’Économie Nationale, le Vice-Premier Ministre Vital Kamerhe est en quête  des investissements étrangers pour renforcer le développement économique de la République Démocratique du Congo.

 




Gabon: Le Général Brice Oligui Nguema à Kinshasa pour un tête-à-tête avec Tshisekedi

Arrivé en fin de matinée ce Mercredi 11 Octobre2023 , le Général Brice Oligui Nguema, pré-
sident de la transition du Gabon, a été accueilli à l’aéroport International de N’djili par le Vice-premier ministre et ministre des affaires étrangères Christophe Lutundula Apala Pene Apala.

Au terminal présidentiel de N’djili, le président du Comité pour la transition
et la restauration des institutions
(CTRI) du Gabon a eu droit aux honneurs militaires de Chef d’Etat.

Le cortège présidentiel s’est ébranlé en direction du Palais présidentiel du Mont Ngaliema où le général Bruce Oligui Nguema sera reçu par son homologue Felix Antoine Tshisekedi Tshilombo.

Cette première visite du président de transition gabonaise à Kinshasa s’inscrit dans le cadre de la tournée diplomatique qu’il effectue dans la sous-région de la Communauté Économique des États de l’Afrique Centrale (CEEAC).

Le Général Bruce Oligui Nguema est en train de sensibiliser ses homologues de la région afin que son pays réintégre la CEEAC dont son pays est suspendu depuis le 30 août dernier .




Korhogo et San Pedro accueilleront la Ligue des Champions Féminine de la CAF, Côte d’Ivoire 2023

Korhogo et San Pedro désignées villes hôtes de la troisième édition de la Ligue des Champions Féminine de la CAF. Le tournoi aura lieu du 5 au 19 novembre 2023 en Côte d’Ivoire. Vainqueurs des deux premières éditions, l’AS Far et Mamelodi Sundowns sont les têtes d’affiches de ce tournoi.

La Confédération Africaine de Football (CAF) est fière d’annoncer que les deux villes hôtes de la Ligue des Champions Féminine de la CAF, Côte d’Ivoire 2023 sont Korhogo et San Pedro.

La troisième édition de la plus prestigieuse compétition dédiée aux clubs africains de football féminin aura lieu pour la première fois en Côte d’Ivoire du 5 au 19 novembre, quelques semaines avant le coup d’envoi de la Coupe d’Afrique des Nations CAF, TotalEnergies, Côte d’Ivoire 2023.

Effectué par deux légendes du football féminin, Janine Van Wyk vainqueur de la CAN Féminine avec l’Afrique du Sud en 2022 et l’Ivoirienne Fernande Tchetche, le tirage au sort de la compétition a eu lieu à Abidjan, la capitale économique du pays, le lundi 9 octobre.

Comme prévu, le tirage au sort a donné lieu à des chocs dès le premier tour pour la compétition dont la dotation s’élève à 400 000 USD pour les vainqueurs.

Représentant du pays hôte, l’Athletico FC d’Abidjan, comptera sur le soutien des habitants de Korhogo et de San Pedro pour faire ses débuts dans un Groupe A difficile, composé des Mamelodi Sundowns,vainqueur de la première édition de cette compétition et finaliste en 2022.

Les Marocaines du SC Casablanca, défieront les Tanzaniennes de JKT Queens, qui tenteront de créer la surprise, font également partie de cette poule A.

Tous les regards seront rivés vers l’AS Far, championne en titre et tête de série d’un groupe B composé des Ghanéennes d’Ampem Darkoa, des Equato-guinéennes de Huracanes FC et des Maliennes de l’AS Mandé.

Les villes hôtes

Korghogo

Korhogo, capitale de la région des Savanes, tire son nom d’une tradition locale de l’ethnie Sénoufo, appelée “Pôrô”.

La ville est située à environ 207 km du Mali et 242 km du Burkina Faso et compte une population d’environ 300 000 habitants.

Korhogo se distingue avant tout par sa grande offre touristique avec ses nombreuses chaînes hôtelières. Les touristes peuvent se rendre au musée régional Peleforo Gbon Coulibaly, pour un aperçu éducatif de l’histoire de la cité.

La ville est connue pour son hospitalité, les visiteurs pourront se créer des souvenirs uniques avec les sculptures en bois confectionnées par les artistes artisanaux.

San Pedro

Située au sud-ouest de la Côte d’Ivoire, à 350 km d’Abidjan, San Pedro est une ville balnéaire et touristique de plus de 265 000 habitants. Elle possède le deuxième plus grand port du pays et le plus grand port d’exportation de cacao au monde.

Ville cosmopolite, San Pedro attire un large éventail de résidents étrangers. Les hôtels de la ville, situés au bord de la mer, offrent un charme et une ambiance qui laissent un souvenir impérissable aux touristes.

Les visiteurs peuvent également se rendre dans les villes voisines de Grand-Béréby et de Sassandra et y explorer les plages dorées et des eaux bleues.




Voici comment le FMI aide ses pays membres sur le continent africain 

Outre une attention particulière renouvelée à l’égard de ses pays membres les plus vulnérables, le FMI reste déterminé à soutenir les pays africains en leur offrant des conseils stratégiques, en favorisant le développement des capacités et en apportant une assistance financière. Les Assemblées annuelles de la Banque mondiale et du FMI à Marrakech en 2023 sont l’occasion d’un dialogue d’envergure sur les défis stratégiques auxquels sont confrontés les pays du continent et du monde entier.

La crise des quatre dernières années a montré que le FMI pouvait fournir un appui décisif aux pays africains, en particulier à ceux ayant des marges de manœuvre limitées. La demande d’assistance a considérablement augmenté au cours de la période 2020–22, et le FMI a fourni des conseils stratégiques et des financements à hauteur de 45 milliards de dollars depuis le début de la pandémie, en grande partie à des conditions concessionnelles très favorables, ainsi que 34 milliards de dollars en allocations de droits de tirage spéciaux, pour un total d’environ 80 milliards de dollars.

Trente pays africains ont conclu des accords de financement avec le FMI, et 3,8 milliards de dollars ont été décaissés jusqu’à présent en 2023. Depuis décembre 2022, six pays (Kenya, Maroc, Niger, Rwanda, Seychelles et Sénégal) ont reçu l’approbation d’un accord dans le cadre du fonds fiduciaire pour la résilience et la durabilité récemment mis en place, ce qui les aidera à mieux se préparer aux chocs climatiques. Le Burkina Faso, la Guinée, le Malawi et le Soudan du Sud ont reçu 358 millions de dollars du nouveau guichet de financement des ripostes aux chocs alimentaires pour renforcer leur capacité à surmonter la crise alimentaire mondiale.

En début d’année, le FMI a également approuvé un accord pour une ligne de crédit modulable en faveur du Maroc, afin de renforcer ses réserves extérieures. Toutefois, la capacité du FMI à continuer de prêter à des niveaux élevés dépendra de la disponibilité des ressources concessionnelles. C’est un défi que le FMI s’efforce de relever, notamment en encourageant ses pays membres à annoncer leurs contributions au fonds fiduciaire pour la réduction de la pauvreté et pour la croissance.

Au lendemain d’une longue crise et au moment où un certain nombre de signes d’optimisme pointent à l’horizon, le moment est venu pour le continent africain et la communauté internationale d’unir leurs forces. Soutenir le développement de l’Afrique permettra à l’économie mondiale de devenir plus résiliente et plus prospère pour le bien de tous.




Etats fragiles : Les décideurs africains devraient privilégier les mesures visant à renforcer la résilience

À l’occasion du retour des Assemblées annuelles de la Banque mondiale et du FMI sur le continent africain pour la première fois depuis 50 ans, et plus précisément à Marrakech, au Maroc, ce dossier spécial sur l’Afrique traite de la conjoncture économique de l’ensemble du continent.

Après quatre années de crises et au terme d’une nouvelle année difficile, les événements récents (séisme dévastateur au Maroc, inondations destructrices en Libye et répercussions du cyclone Freddy au Malawi) ont démontré la vulnérabilité actuelle du continent aux catastrophes naturelles et la nécessité de renforcer la résilience.

De timides signes d’amélioration des perspectives à court terme sont toutefois présents dans nombre de pays d’Afrique : l’inflation est généralement en baisse, l’activité économique commence à se redresser et les déséquilibres budgétaires se résorbent progressivement.

Cependant, il reste des défis considérables à relever et il est trop tôt pour crier victoire. Pour un trop grand nombre de pays, l’inflation demeure trop élevée, les facteurs de vulnérabilité de la dette restent importants et les taux de croissance à moyen terme sont trop faibles. Les épisodes récents d’instabilité politique soulignent également la fragilité des États touchés par un conflit.

Dans un tel contexte, les décideurs africains devraient privilégier les mesures visant à renforcer la résilience, en garantissant la stabilité macroéconomique et en accélérant les réformes structurelles pour favoriser une croissance plus forte et plus inclusive. La communauté internationale devrait maintenir et intensifier sa stratégie de coopération pour offrir des biens publics mondiaux. Dans le cas de l’Afrique, il est primordial d’être présent aux côtés des pays les plus vulnérables, frappés par le changement climatique et les conflits.




« En 2023 la croissance devrait chuter pour la deuxième année consécutive, en s’établissant à 3,3 % contre 4,0 % l’an passé »

Deux mille vingt-trois est une nouvelle année difficile pour l’activité économique des pays d’Afrique subsaharienne. Le choc inflationniste survenu à la suite de la guerre de la Russie en Ukraine a suscité des hausses de taux d’intérêt dans le monde entier, ce qui a entraîné un ralentissement de la demande internationale, une hausse des écarts de rendement sur les obligations souveraines et des pressions persistantes sur les taux de change, indique les perspectives économiques régionales pour l’Afrique subsaharienne.

Il en résulte que la croissance en 2023 devrait chuter pour la deuxième année consécutive, en s’établissant à 3,3 % contre 4,0 % l’an passé. L’activité devrait repartir à la hausse dans la région en 2024 et afficher un taux de croissance de 4,0 %, en augmentation dans les quatre cinquièmes des pays d’Afrique subsaharienne, et les pays pauvres en ressources naturelles devraient afficher de solides résultats.

Par ailleurs, les déséquilibres macroéconomiques se résorbent : l’inflation marque le pas dans la plupart des pays de la région et les finances publiques empruntent une trajectoire plus viable. Mais ce rebond n’est pas garanti. Si les réformes tardent à se faire, que l’instabilité politique s’accroît dans la région ou qu’un risque extérieur se matérialise (notamment en raison du ralentissement de l’économie chinoise), la croissance pourrait être compromise.

De plus, la présence de quatre nuages à l’horizon exige que les pouvoirs publics procèdent de manière résolue à de difficiles arbitrages :

Premièrement, l’inflation est toujours trop élevée. Elle dépasse les 10 % dans 14 pays et continue de dépasser la fourchette visée dans la quasi-totalité des pays qui se sont explicitement fixé un objectif en la matière.

Deuxièmement, la région continue de subir de considérables pressions sur ses taux de change. Troisièmement, les facteurs de vulnérabilité liés à l’endettement sont élevés. La pénurie de financement n’est pas terminée : les taux des emprunts sont toujours élevés et les dettes sont difficiles à refinancer. De plus, la moitié des pays à faible revenu de la région sont surendettés ou risquent fort de le devenir.

Enfin, si la reprise a bel et bien lieu, les divergences économiques au sein de la région se creusent ; en particulier, les revenus par habitant restent faibles dans les pays riches en ressources naturelles.

Les priorités

Dans ce contexte, les priorités pour l’action publique sont les suivantes : Faire baisser l’inflation : Dans les pays où l’inflation est élevée, mais en diminution, une « pause » peut se justifier. Il s’agit alors de maintenir les taux à leurs niveaux actuellement élevés tant que le taux d’inflation n’aura pas clairement commencé de converger vers sa valeur cible. Dans les pays où l’inflation augmente encore, il peut s’avérer nécessaire de poursuivre le resserrement de la politique monétaire tant que l’inflation n’aura pas visiblement marqué le pas.

Gérer les pressions sur les taux de change : Dans les pays en régime de change fixe, l’orientation de la politique monétaire doit correspondre à celle du pays à la monnaie duquel la leur est arrimée, afin de préserver la stabilité extérieure et d’empêcher de nouvelles baisses du niveau des réserves. Dans les pays en régime de change flottant, il convient de laisser les monnaies fluctuer autant que possible, dans la mesure où il peut s’avérer coûteux de résister à des évolutions dictées par des paramètres fondamentaux de l’économie.

Cet ajustement doit s’accompagner d’autres mesures : resserrement de la politique monétaire pour maîtriser l’inflation, soutien ciblé en faveur des pauvres, réformes structurelles pour renforcer le secteur des exportations, et rééquilibrage des comptes publics lorsque le déficit budgétaire vient s’ajouter aux pressions qui s’exercent déjà sur le taux de change.

Honorer les remboursements de dette tout en se ménageant des marges de manœuvre pour les dépenses de développement : Dans une grande partie des pays de la région, la politique budgétaire doit s’adapter à la baisse des financements et à la multiplication des facteurs de vulnérabilité liés à l’endettement. Pour y parvenir, il convient d’accroître les recettes intérieures, de dépenser de manière stratégique, d’emprunter prudemment et d’ancrer la politique budgétaire dans un cadre crédible à moyen terme.

Dans le petit nombre de pays dont la dette n’est pas viable, il peut également s’avérer nécessaire de procéder à des restructurations. Les besoins de développement sont considérables et l’espace budgétaire, limité, aussi la plupart des pays auront-ils besoin d’une plus grande aide de la part des donateurs. Améliorer les niveaux de vie et le potentiel de croissance, en particulier dans les pays riches en ressources naturelles : Les autorités devront procéder à d’ambitieuses réformes structurelles pour favoriser la croissance du revenu par habitant, notamment en investissant dans l’éducation, en assurant une meilleure gestion des ressources naturelles, en améliorant le climat des affaires et en adoptant des solutions numériques, et en s’engageant en faveur de l’intégration commerciale.