Sahara : les premières indiscrétions sur le projet du rapport du SG de l’ONU
Comme chaque année à pareille époque, en prévision du vote du Conseil de sécurité d’une nouvelle résolution, le Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a transmis aux membres du Conseil le projet de son rapport annuel sur la situation au Sahara marocain. Il s’agit d’un rapport préliminaire envoyé aux membres du Conseil de sécurité, avant une version finale qui sera rendue publique d’ici la fin du mois d’octobre. Dans les grandes lignes de cette mouture, on retient surtout que l’option référendaire n’a plus droit de cité dans la phraséologie de l’ONU, que le rôle de l’Algérie dans l’entretien de ce conflit est à nouveau mis en avant et que les milices séparatistes persistent à faire obstruction aux activités de la Minurso.
L’Assemblée générale de l’ONU se félicite également dans cette résolution que les parties se soient engagées à continuer de faire preuve de volonté politique et de travailler dans une atmosphère propice au dialogue, sur la base des efforts consentis et des faits nouveaux survenus depuis 2006, assurant ainsi l’application des résolutions du Conseil de sécurité depuis 2007.
Ainsi, il est à noter que le seul fait nouveau survenu dans le processus politique depuis 2006 est la présentation par le Maroc le 11 avril 2007 de l’initiative d’autonomie.
A cet égard, la résolution soutient les résolutions du Conseil de sécurité depuis 2007, qui ont consacré la prééminence de l’initiative d’autonomie présentée par le Maroc, saluée par l’Organe exécutif et l’ensemble de la communauté internationale comme étant une initiative sérieuse et crédible pour le règlement définitif de ce différend régional dans le cadre de la souveraineté et de l’intégrité territoriale du Royaume.
Le texte soutient également les recommandations des résolutions 2440, 2468, 2494, 2548, 2602 et 2654, adoptée fin octobre 2022, qui déterminent les paramètres de la solution au différend régional sur le Sahara marocain, à savoir une solution politique, réaliste, pragmatique, durable et reposant sur le compromis.
Les résolutions 2440, 2468, 2494, 2548, 2602 et 2654 ont consacré, rappelle-t-on, le processus de tables-rondes et défini, une fois pour toute, ses quatre participants, à savoir le Maroc, l’Algérie, la Mauritanie et le “polisario”. En effet, les résolutions 2440, 2468, 2494, 2548, 2602 et 2654 citent l’Algérie, au même titre que le Maroc, à cinq reprises, réaffirmant ainsi le rôle de l’Algérie en tant que partie principale à ce différend régional.
Ces résolutions du Conseil de sécurité saluent, par ailleurs, les mesures et les initiatives prises par le Maroc pour la promotion et la protection des droits de l’Homme dans ses provinces du Sud, et le rôle joué par les Commissions du Conseil national des droits de l’Homme à Laâyoune et Dakhla, ainsi que l’interaction du Maroc avec les mécanismes du Conseil des droits de l’Homme des Nations Unies.
Elles réitèrent aussi la demande de l’instance exécutive de l’ONU quant à l’enregistrement et le recensement des populations des camps de Tindouf, et exigent le déploiement des efforts nécessaires à cette fin.