Journée mondiale de l’oeuf : Voici pourquoi sa consommation doit être modérée  

La journée mondiale de l’oeuf se célèbre chaque 13 octobre de l’année.

À cette occasion, il est important de rappeler le rôle que l’oeuf dans organisme humain.

Mme Mbuko Dessange, spécialiste en nutrition dans la région a souligné que les vertus des œufs en matière de nutrition offrent des protéines d’une qualité supérieure pour la croissance normale d’une personne.

Elle a indiqué par ailleurs que la consommation des œufs doit faire partie d’un repas intégrant, équilibré ou responsable pour en éviter des conséquences.

Toutefois, cette spécialiste en ration alimentaire révèle que l’oeuf naturel est plus riche en vitamine que cette catégorie des œufs venus de l’étranger.

Il sied de préciser que l’oeuf constitue un réel atout pour la santé en respectant les règles relatives à sa consommation.

Alain Wayire/Beni




Religion : Les membres fondateurs et les personnalités du Réveil exigent le départ de Dodo Kamba accusé de trahison

Investi le mercredi 16 septembre 2020, à Kinshasa, comme président de l’Église de réveil du Congo (ERC), le prophète Dodo Kamba Israël, l’évêque général de cette plateforme des confessions religieuses se tend un piège et se fait avoir par ses pairs. Sa faute pèse lourd et lui coûte son fauteuil de numéro 1 de cette confession religieuse.

A en croire nos sources d’information, le tout puissant évêque général aurait commis une fraude dans l’exercice de ses fonctions à la tête de l’ERC. Après avoir écarté et chassé les pères fondateurs et les artisans de cette plateforme qui gèrent les églises dites des réveils a travers la République en commençant par l’archevêque général Albert Kankienza qui avait géré cette église unie pendant plus de 20 ans dans l’unité et la concorde, tout en donnant à cette organisation les titres de noblesse en obtenant une place autour de la table. L’ancien président de cette organisation de l’église, le pasteur Sony Kafuta n’a pas été épargné et ses collaborateurs qui avaient même étaient envoyés en prison pour une simple raison, celle de n’avoir pas reconnu son pouvoir. Des actions qui furent considérées comme des signes précurseurs d’un pouvoir charnel qui ne reflète pas le caractère d’un bon rassembleur. Ces 3 ans passés à la tête de l’église du réveil sont resté caractérisés par la caporalisation des activités de l’organisation, la ruse, la manipulation aujourd’hui qui rattrape le leader de l’église sacerdoce royal.

Les pères fondateurs de l’église du réveil du Congo lui reproche plusieurs manquement, notamment

La révision frauduleuse des textes statutaires, le manque de plan d’action institutionnelle, l’inadéquation entre statuts et règlement d’ordre intérieur, privatisation des organes statutaires et paralysie des structures

Institutionnelles, mauvaise gestion financière et détournement des ressources

confessionnelles et écclésiastiques, utilisation abusive de la réputation, confessionnelle.

Les pères fondateurs de l’église du réveil du Congo promettent de se prononcer dans les prochains jours sur ce dossier qui engage l’église à travers la République.




Mbusa Nyamwisi reçoit la délégation du conseil consultatif électoral de la Sadc

Le conseil consultatif électoral de la Sadc a été reçu par Antipas Mbusa Nyamwisi, ministre d’Etat en charge de l’Intégration régionale.

Au total, cinq pays membres de la Sadc notamment la Namibie, le Seychelles, le Botswana, le Zimbabwe et l’Afrique du Sud ont dépêché leurs délégués membres du conseil consultatif électoral de cette organisation sous régionale en RDC.

Objectif, effectuer une évaluation pré-électorale de l’environnement sécuritaire et politique.

Ceci s’inscrit dans le cadre de la conformité des lignes directives de la sous region qui est le déploiement des missions pré et post-électorales auprès des pays membres de la Sadc.

 

Plusieurs points d’observation liés à la conduite électorale seront passés au peigne fin, notamment la situation politique et sécuritaire, la probabilité par le centre d’organiser les élections ainsi que le cadre juridique adéquat.

Le patron de la diplomatie régionale étant la porte d’entrée de la sous-region en RDC, la délégation a sollicité à Mbusa Nyamwisi son implication pouvant leur faciliter de mener à bon port leur mission.

 

De son côté, le ministre d’État en charge de l’Intégration régionale Antipas Mbusa Nyamwisi a apprécié à sa juste valeur cette méthode de travail à la fois salutaire et préventive de conflits postes électorale dans les pays de cette organisation de l’Afrique Australe.

 

Soulignons que le patron de la diplomatie régionale Antipas Mbusa Nyamwisi a promis aux membres de la délégation de la CEAC de mobiliser ses paires dans le gouvernement pour les recevoir et s’enquérir du bien-fondé de leur mission d’évaluation pré-électorale en Rdc.




Cyclisme : Président du Tour Cycliste Féminin International du Burundi, Iryumugabo Patrick Arnaud parle de ce Tour et du bienfondé de son organisation

Dans un livre consacré au Tour Cycliste féminin International du Burundi qui sera à sa troisième édition du 22 au 28 octobre 2023, Iryumugabo Patrick Arnaud, Président du Tour Cycliste Féminin International du Burundi parle de la genèse et le bienfondé de l’organisation de ce tour.

Dans l’introduction, il souligne sans ambages ce qui suit : Quoi de plus beau que de vous proposer un événement international ralliant le sport et le tourisme, la culture et l’économie afin de remettre le Burundi sur la carte du monde : Tour Cycliste Féminin International du Burundi.

La Fédération Burundaise de Cyclisme sous le haut patronage du Ministère des Affaires de la Communauté Est Africaine, de la Jeunesse, des sports et Culture en collaboration avec le Comité National Olympique du Burundi voudrait montrer à l’opinion tant nationale qu’internationale qu’une promenade paisible est possible sur tout le territoire du Burundi. Nous souhaiterions tout simplement réaliser un voyage à vélo, à la découverte des paysages et différents sites touristiques du Burundi. Mais encore aller plus loin en mobilisant des cyclistes féminins (notamment d’East Africa Comminuty et d’autres pays amis) à venir donner un nouvel élan au cyclisme féminin burundais qui se remet petit à petit.

En effet, nos échanges avec les différents cyclistes, professionnels et visiteurs nous permettront de développer une vision large et solide du cyclisme de leurs pays d’origine. En outre, cela nous permettra de prendre conscience des difficultés auxquelles sont confrontés les cyclistes féminins burundais et de proposer des voies de sortie dans le but de faire du cyclisme Burundais un cyclisme de compétition internationale.

A la fin du Tour, nous voudrions pouvoir être porteurs d’exemple moteur à suivre et d’idées innovantes facilement transposables dans nos régions, ainsi les cyclistes burundaises pourront dès lors se mesurer à d’autres grandes cyclistes à travers les compétitions internationales.

Finalement, nous souhaiterions aussi montrer comment les cultures, les traditions et le savoir-faire des cyclistes visiteurs peuvent jouer un rôle majeur dans le maintien d’un dynamisme et donner un nouvel élan au cyclisme burundais plus particulièrement du cyclisme féminin. Cet aspect-là pourra être étroitement lié avec la création d’un centre d’encadrement de jeunes cyclistes féminins pour préparer les générations futures. Chaque jeune sera parrainé par un cycliste professionnel.

Etant donné que le vélo est un moyen de transport non polluant et économique, et dans l’optique de promouvoir le cyclisme et le tourisme, ce sera l’occasion de sensibiliser les autorités à créer des pistes cyclables à Bujumbura et organiser une journée sans voiture lors du critérium de la ville.

Nous restons très convaincus que ce tour bien qu’il soit un test aujourd’hui sera une grande réussite, et ainsi l’image et l’économie du Burundi en tireront des dividendes significatives.

Nous souhaiterions vivement votre présence à nos côtés pour que cette course cyclo-touristique, internationale, attractive et innovante, soit une réussite. Fin de citation.

Pour ceux qui l’ignorent, la RDC organisait le Tour Cycliste International de la RDC dont la 7è édition était organisée en 2019. Et depuis, plus rien. Cet état des choses fera prochainement l’objet d’un grand dossier.

Antoine Bolia

 

Cyclisme

Tout ce qu’il faut savoir du 3è Tour Cycliste Féminin International du Burundi

 

 

 

Déjà inscrit au calendrier national de la Fédération Burundaise de Cyclisme, le Tour Cycliste Féminin International du Burundi est une première en Afrique. Cette épreuve tente de devenir une référence du cyclisme féminin en Afrique.

Quinze équipes (15) sont entendues au départ de la troisième édition, ce qui constituera un peloton de 50 concurrentes.

Avec une caravane constituée d’environ 150 personnes, un résumé quotidien à la télévision nationale, une présence quotidienne dans la presse écrite, le Tour Cycliste Féminin International du Burundi ouvre la porte à ses partenaires une exposition unique en associant au cyclisme, sport gratuit et accessible à tous, qui permet de se déplacer à travers tout le pays en allant à la rencontre des populations.

Le Tour Cycliste Féminin International du Burundi, un évènement itinérant, qui le pays de la convivialité, et qui permet de stimuler un réseau au niveau local, notamment grâce à des prestations d’hospitalités conviviales et de qualités (collectivités, clients, etc…).

Le programme de la 3è édition se présente comme suit :

Vendredi 20/10/2023 : Arrivée des délégations à Bujumbura

Samedi 21/10/2023 : 14h00-16h00 : confirmation des cyclistes. 18h00 : Réunion Technique

Dimanche 22/10/2023 : 10h00 Etape 1 Bujumbura 9.5 km x 3 tourset à 12h00 : Cérémonie protocolaire

Lundi 23/10/2023 à 7h30 : Départ de Bujumbura. 10h00 : Etape 2 Nyakararo-Gitega 59 km avec hébergement à Gitega

Mardi 24/10/2023 à 7h30 départ de Gitega. 10h00 Etape 3 Cankuzo-Muyinga 61 km

Mercredi 25/10/2023 à 8h00 départ de Ngozi. 10h00 Etape 4 Kayanza-N’gozi 49.5 km

Jeudi 26/10/2023 à 8h30 départ de l’hôtel. 10h00 Etape 5 Ngozi-Gitega 84 km

Vendredi 27/10/2023 à 10H00 Repos (visite du site touristique, Gishora, le sanctuaire du tambour sacré) et descente vers Bujumbura

Samedi 28/10/2023 à 9H00 Grand Prix de Bujumbura 2.7 km x 30 tours

Dimanche 29/10/2023 : Départ des équipes.

Antoine Bolia




Aux Assemblées annuelles de Marrakech : Nicolas Kazadi et Ajay Banga échangent sur le besoin de financements en Rdc pour la diversification de l’économie

<< Nous sommes contents de travailler avec la Rdc et nous saluons ce partenariat », déclaration du Président de la Banque mondiale, Ajay Banga au cours d’un échange bilatéral avec M. Nicolas Kazadi, ministre des Finances, ce 13 octobre 2023 dans le cadre des Assemblées Annuelles entre le Fonds monétaire international (FMI) et la Banque mondiale à Marrakech au Maroc.

Cette réunion a porté sur le besoin de financements en RDC pour la diversification de l’économie, les infrastructures, etc. et particulièrement la construction du barrage d’Inga qui impactera les secteurs prioritaires et l’industrialisation du pays dans l’agriculture et l’économie verte.

Pour le président de la Banque mondiale, l’investissement dans Inga est capital. A cet effet, il a salué la loi y afférente en préparation qui facilitera les prochains développements. La Banque mondiale et le ministre des Finances ont tous deux estimé que parallèlement, il faut des mini-barrages pour un accès accru à l’énergie.




A la 1ère audience à Makala :  Stanis Bujakera accusé de 6 griefs, l’audience renvoyée au 20 octobre prochain 

Après plus d’un mois de son incarcération, le journaliste Stanis Bujakera Tshiamala accompagné de ses avocats, a comparu ce vendredi 13 octobre 2023 devant le Tribunal de Grande Instance de Kinshasa/Gombe, en audience foraine à la prison de Makala. Une première audience où le Directeur de publication adjoint d’Actualite.cd, correspondant de Jeune Afrique et de Reuters, a été informé des griefs pour lesquels il est poursuivi.

A cet effet, le Ministère public a précisé que le présumé n’est pas poursuivi comme journaliste ayant publié un article dans le magazine Jeune Afrique, mais plutôt comme un individu auteur d’un faux document qu’il aurait publié par rapport à la mort du député national Chérubin Okende, assassiné à Kinshasa dernièrement par les hommes non autrement identifiés. Un rapport attribué au service de l’Agence Nationale des Renseignements (ANR).

Le Ministère public, pour cette première audience, a dit poursuivre Stanis Bujakera pour 6 griefs à savoir : avoir contrefait ou falsifié les sceaux, timbres, poinçons ou marques de l’Etat congolais et des administrations publiques ; avoir fait usage de faux sceaux ou marques de l’Etat congolais et des administrations publiques contrefaits ou falsifiés ; avoir l’intention frauduleuse ou à dessein de nuire, commis un faux en écriture ; usage de l’acte faux ou de la pièce fausse ; avoir répandu sciemment de faux bruits de nature à alarmer les populations, à les inquiéter ou les exciter contre les pouvoirs établis et aussi avoir transmis le message erroné.

Du côté de la partie défenderesse, après avoir minutieusement écouté le Ministère public, elle a sollicité le temps suffisant pour s’imprégner des éléments du dossier du fait que l’accusation principale qui était liée à une publication d’un article dans le magazine Jeune Afrique attribué au journaliste n’était plus repris parmi les griefs retenu contre lui .

Les avocats du journaliste ont en même temps réintroduit une nouvelle demande de la mise en liberté provisoire pour leur client, tout en avançant quelques raisons, notamment celles liées à son état de santé actuelle. La défense avait aussi soulevé devant le Tribunal la question sur sa détention qu’elle juge d’irrégulière par rapport au délai de 15 jours attribué par le Tribunal de Paix qui est largement dépassé.

Une demande qui a été vite attaquée par le Ministère public qui a appelé le Tribunal à la rejeter. Selon l’organe de la loi, le journaliste aurait une autre résidence à l’étranger, ce qui met plus de doute à cette demande qui selon lui pourrait occasionner sa probable fuite. Après un débat autour de cette question de la mise en liberté provisoire, le juge a promis de répondre à cette demande dans 48 heures. Ainsi l’audience a été renvoyée au vendredi 20 octobre prochain.

Sachez que quelques diplomates et journalistes, amis, connaissances et familles du journaliste avaient rehaussés de leur présence à cette première audience, le rendez-vous est donc pris pour le vendredi prochain.

Osée Kalombo




Cameroun : De l’autre côté des migrations

Mgr Bruno Ateba, évêque du diocèse de Maroua-Mokolo, dans l’extrême nord du Cameroun, partage sa vision des défis des migrations de jeunes africains vers l’Europe.

Monseigneur Bruno Ateba, évêque de Maroua-Mokolo avec des réfugiés nigérians au Cameroun. Historiquement, son pays a été un lieu de passage pour les migrations de nombreux jeunes Africains qui ont traversé le Tchad pour atteindre la Libye, attirés par les opportunités économiques de ce pays. « Cependant, depuis la chute de Kadhafi, ‘l’eldorado africain’ a cessé d’être une réalité. Le pays s’est effondré, et maintenant les regards sont tournés vers l’Europe, ce qui a conduit à un flux massif de migrants vers ce continent » explique l’évêque.

« Ces gens n’ont peur de rien, parce qu’ils n’ont rien à perdre, et ils subissent aussi beaucoup de pression sociale, donc même s’ils doivent d’abord traverser le désert du Sahara, puis l’océan, ils n’hésitent pas. Beaucoup d’entre eux meurent » déclare Mgr Ateba.

L’importance de créer des emplois en Afrique

Mgr Ateba souligne que « si les gens avaient accès à des emplois et à des opportunités économiques dans leur pays d’origine, ils ne ressentiraient pas le besoin d’émigrer. Il existe un lien évident entre la réalité des personnes déplacées, l’émigration, et l’absence d’un avenir stable ». Le Cameroun lui-même en est un exemple clair. « Après 50 ans d’indépendance, il n’y a toujours pas d’industrie, ni de modèle économique. De nombreuses personnes se sentent obligées de partir, par manque d’opportunités. Si nous voulons changer cela, nous devons trouver une solution durable pour arrêter l’exode de nos jeunes », affirme-t-il.

Il s’agit d’un problème fondamental que la communauté internationale doit s’employer plus activement à résoudre. « Si l’Europe coopérait à la création d’emplois dans nos pays, nous n’aurions pas le problème auquel nous sommes actuellement confrontés au niveau mondial », déclare-t-il.

L’évêque souligne également la question démographique, l’Afrique ayant une population jeune et en pleine croissance. « Nous ne devons pas oublier que le nombre de jeunes en Afrique est extrêmement élevé. Les jeunes représentent un potentiel énorme pour notre continent, mais seulement si nous parvenons à leur donner les outils et les opportunités nécessaires pour prospérer ».

Pastorale de proximité auprès des réfugiés

Mgr Ateba déclare s’est entretenu avec le Pape François des priorités pastorales et de l’engagement pastoral auprès des veuves, des orphelins et des réfugiés qui cherchent à s’abriter dans son diocèse en raison du conflit avec les terroristes de Boko Haram. « Je lui ai dit que nous étions très soucieux d’accomplir un travail pastoral de proximité, tel qu’il nous y avait encouragé, visant à écouter, accueillir, aider et accompagner tous ceux dont la vie a été bouleversée par la violence et l’instabilité ».

Malgré les difficultés extraordinaires auxquelles son diocèse est déjà confronté en raison du conflit, Mgr Ateba fait de grands efforts pour inclure des offres de formation professionnelle et de création d’emplois dans son travail pastoral, afin d’aider les jeunes déplacés internes à devenir actifs.

Il donne comme exemple « un centre d’activités financé par l’AED pour les jeunes dans le camp de réfugiés de Minawao, dans la paroisse de Zamay, qui compte 80.000 réfugiés du Nigeria voisin, qui ont fui Boko Haram ». Grâce à ce projet, ces personnes bénéficient d’une prise en charge pastorale en même temps qu’elles acquièrent des compétences telles que la réparation de chaussures ou d’ordinateurs, ou la couture, ce qui leur permet de trouver du travail pour gagner leur vie. L’engagement de l’Église envers ces personnes est une lueur d’espoir au milieu d’une grande adversité.

L’évêque insiste toutefois sur le fait que la communauté internationale doit s’unir pour soutenir ces importantes initiatives de développement. « L’Église ainsi que des organisations telles que l’AED continuent de jouer un rôle crucial en soutenant et en aidant ceux qui sont directement touchés par la crise sécuritaire et migratoire, mais la coopération des gouvernements et de la communauté internationale est essentielle pour faire face à ces défis et trouver des solutions de long terme », conclut Mgr Ateba.




Le Cardinal Fridolin Ambongo Besungu désigné membre de la Commission du rapport de synthèse

Une femme fera partie de la Commission du projet de synthèse et deux de la commission d’information.

Lors de la séance du soir des travaux du Synode, le lundi 9 octobre 2023, un vote a eu lieu pour élire les membres de la Commission du rapport de synthèse et ceux de la Commission d’information.

La Commission du rapport de synthèse n’a pas pour mission de rédiger, mais de suivre, d’amender et d’approuver périodiquement l’élaboration du projet de rapport de synthèse qui sera présenté à l’Assemblée.

La Commission d’information a pour tâche de s’occuper de la communication des avancées de l’Assemblée synodale, conformément à l’art. 24 § 1 du Règlement intérieur, en accord avec le Dicastère pour la communication et le Secrétariat général du Synode, qui l’assiste avec son personnel.

Les élections se sont déroulées selon les procédures et les normes indiquées dans le Règlement, en particulier l’art. 11 § 2-4 ; l’art. 14 et l’art. 15.

Par conséquent, conformément à l’article 14, paragraphe 2, du règlement intérieur, la Commission du rapport de synthèse est composée de :

Président : Cardinal Jean-Claude HOLLERICH S.J., Relateur général

Membres ex officio (cf. art. 11 § 2)

– Cardinal Mario GRECH, Secrétaire général du Secrétariat général du Synode M. Riccardo BATTOCCHIO, Secrétaire spécial

Membres élus par l’Assemblée

– Cardinal Fridolin AMBONGO BESUNGU, O.F.M. Cap. (AFRIQUE – Rép. du Congo)

– Cardinal Jean-Marc AVELINE (EUROPE – France)

– Cardinal Gérald Cyprien LACROIX, I.S.P.X. (AMÉRIQUE DU NORD – Canada)

– Mgr José Luis AZUAJE AYALA (AMÉRIQUE LATINE – Venezuela)

– Mgr Shane Anthony MACKINLAY (OCÉANIE – Australie)

– Mgr Mounir KHAIRALLAH (ÉGLISE CATHOLIQUE DE L’EST – Liban)

– Clarence Sandanaraj DAVEDASSAN (ASIE – Malaisie)

Membres par nomination pontificale

Cardinal George MARENGO, I.M.C.

Sœur Patricia MURRAY, I.B.V.M.

Révérend Père Giuseppe BONFRATE

Conformément à l’art. 11 § 2 du Règlement Intérieur, la Commission d’information est composée des membres suivants :

Président : Dr. Paolo RUFFINI (nomination pontificale)

Secrétaire : Dr. Sheila Leocádia PIRES (nomination pontificale

Membres de droit (cf. art.11 § 2)

– Cardinal Jean-Claude HOLLERICH S.J., Rapporteur général

– Cardinal Mario GRECH, Secrétaire général du Secrétariat général du Synode

– Mgr Luis MARÍN DE SAN MARTÍN, O.S.A., Sous-secrétaire du Secrétariat général du Synode

– Nathalie BECQUART, X.M.C.J., Sous-secrétaire du Secrétariat général du Synode

– P. Giacomo COSTA S.J., Secrétaire spécial

– P. Riccardo BATTOCCHIO, Secrétaire spécial

– Dr. Matteo BRUNI, Directeur du Bureau de presse du Saint-Siège

– Dr. Thierry BONAVENTURA, Responsable de la communication du Secrétariat général du Synode

Membres élus par l’Assemblée

– Cardinal Víctor Manuel FERNÁNDEZ (AMÉRIQUE LATINE – Argentine/Vatican)

– Cardinal Joseph William TOBIN, C.S.R. (AMÉRIQUE DU NORD – USA)

– Mgr Andrew Nkea FUANYA (AFRIQUE – Cameroun)

– Mgr Pablo Virgilio S. DAVID (ASIE – Philippines)

– Mgr Anthony RANDAZZO (OCÉANIE – Australie)

– P. Antonio SPADARO, S.I. (EUROPE – Italie)

– P. Khalil ALWAN, M.L. (ÉGLISE CATHOLIQUE DE L’EST – Italie)




Réunion des exorcistes à Rome du 25 au 30 septembre derniers

Ils ont également élu un nouveau président. Aujourd’hui, les chiffres sont encourageants : de 250 membres en juillet 2012, ils sont désormais 900 membres.

L’Association internationale des exorcistes (AIE) a publié un communiqué de presse informant qu’elle a tenu sa 14e Convention internationale du 25 au 30 septembre 2023 à la Maison de la spiritualité « Fraterna Domus » à Sacrofano, dans la province de Rome. Cette rencontre a réuni 203 prêtres exorcistes de tous les continents et une centaine d’exorcistes auxiliaires.

Dans son discours d’ouverture, le P. Francesco Bamonte, président sortant de l’Association, a rappelé les origines de l’AIE : la fondation et la première rencontre en 1991, la première Convention internationale en 1994, toutes deux organisées par le président de l’époque, le P. Gabriele Amorth. En trente ans, de nombreux pas ont été accomplis et, grâce à l’AIE, la sensibilité pastorale à l’égard du ministère de l’exorcisme, dont le Christ Jésus est la source et le modèle, s’est fortement accrue dans l’Église universelle. Les cours de formation et de recyclage pour exorcistes, en Italie et à l’étranger, la publication des lignes directrices pour le ministère de l’exorcisme (2019), ainsi que les Actes des Conférences nationales et internationales, de même que la diffusion de la bourse de formation interne Quaderni AIE (depuis 2015), représentent quelques-unes des réalisations de l’Association, atteintes ou consolidées au cours de la dernière décennie. Il convient de mentionner en 2014 l’érection canonique par le Saint-Siège de l’Association internationale des exorcistes en tant qu’association internationale privée de fidèles, puis l’approbation de ses statuts.

Aujourd’hui, les chiffres sont encourageants : de 250 membres en juillet 2012, on compte désormais environ 900 membres. Le père Bamonte a ensuite annoncé que, à la veille de la Convention, le Conseil d’administration de l’Association avait décidé de déclarer saint Michel archange saint patron de l’Association internationale des exorcistes, au même titre que la Vierge Marie. Le père Bamonte, président depuis 2012, a été chaleureusement remercié par l’Assemblée pour son travail au cours de ses deux mandats consécutifs.

Robert-Joel Cruz, exorciste américain, a parlé des bénédictions et des sacramentaux : de véritables armes spirituelles « à la fois défensives et offensives ». Le Seigneur offre à travers les sacrements et les sacramentaux le don de la communion avec lui. En même temps, chacun est appelé à être vigilant, surtout face aux formes dangereuses de spiritualité alternative que le temps de la pandémie a favorisées : pensons à l’exagération du thème écologique, qui conduit à des cultes panthéistes, sans parler des cultes tels que la Wicca, le druidisme, le chamanisme.

Bamonte a ensuite illustré l’histoire de sœur Tomasina Pozzi (1910-1944), originaire de la province de Sondrio (Italie), qui a subi de graves harcèlements diaboliques pendant sa vie de religieuse : un témoignage émouvant de souffrance.

Mgr Karel Orlita, exorciste et canoniste de la République tchèque, a présenté un rapport sur la délégation par l’évêque du pouvoir d’exorciser, en soulignant certains aspects de ce pouvoir liés au territoire, tant du point de vue de la région dans laquelle l’exorciste peut et doit exercer son ministère, que du point de vue des personnes qui ont besoin de son apostolat.

Piermario Burgo, également exorciste et canoniste, a parlé de la possibilité de prononcer des exorcismes sur des non-catholiques, qu’ils soient chrétiens d’autres confessions, croyants d’autres religions ou athées. Une fois qu’ils en ont fait la libre demande et que le besoin réel a été constaté, l’Église, à travers le ministère de l’exorciste, offre son aide, tout en évitant résolument toute attitude de prosélytisme à l’égard des victimes du malin. Dans ces cas qui, en raison du phénomène de l’émigration, se multiplient en Europe et sur le continent américain, l’exorciste doit toujours suivre les indications de l’évêque dont il dépend.

Cristian Cabrini, originaire d’Argentine, a retracé les étapes de sa vocation de prêtre et d’exorciste. Le démoniaque, a-t-il rappelé, est un pauvre parmi les pauvres, souvent abandonné, pas toujours reconnu et accepté. À la lumière de son expérience, il a déclaré qu’un discernement interdisciplinaire minutieux de chaque cas est toujours souhaitable.

Le Dr Richard Gallagher, assistant du ministère des exorcismes et psychiatre américain, a rappelé l’importance du discernement spirituel du prêtre exorciste, confronté à un phénomène – celui de la souffrance causée par l’action extraordinaire du malin – qui présente souvent un tableau clinique complexe, dans un contexte singulier. Le médecin collaborant avec le prêtre exorciste doit également veiller à ce que la personne tourmentée par le malin ne développe pas de pathologies secondaires.

Mgr Rubens Miraglia Zani, exorciste brésilien, a illustré l’approche psychothérapeutique de l’Allemand Bert Hellinger (1925-2019), théoricien des « constellations familiales ». Le psychologue Hellinger, ancien prêtre et missionnaire catholique, réduit ensuite à l’état laïc, a proposé une « recette » thérapeutique à contenu syncrétique, tirée de son expérience en Afrique et exposée aux dangers du spiritisme, où le lien supposé avec les générations passées, pour guérir la relation avec les ancêtres, se prête à des dérives avec des médiums alimentées par des implications théosophiques. Les hommes, observe Mgr Miraglia, n’ont certainement pas besoin de ces croyances « intergénérationnelles », imprégnées de déterminismes obscurs, mais plutôt d’une « catéchèse correcte fondée sur la Parole de Dieu authentiquement libératrice ».

Le professeur Alberto Castaldini, assistant et professeur universitaire de philosophie, a traité de la singulière concomitance, à l’époque moderne, des cas de conversion à la foi catholique et de possession. Un phénomène qui a généré des souffrances individuelles et des divisions sociales entre les groupes, où – comme en Italie et en France – il y a eu des situations d’opposition religieuse et des confrontations politiques.

Le père Burgo est revenu sur la question de savoir s’il est licite ou non de commander aux démons sans être exorciste. Partant d’un fait d’anthropologie théologique, l’orateur a rappelé que tout être humain, par la grâce de Dieu, est hiérarchiquement supérieur à tous les démons, sans exception. Il est donc interdit aux chrétiens d’avoir peur du diable, qu’ils doivent au contraire mépriser. Par conséquent, en cas de nécessité et dans des situations d’urgence, en sachant ce que l’on fait, il n’est pas inopportun et en soi dangereux d’ordonner au démon de cesser son action perturbatrice, et l’Église ne l’interdit pas non plus. Cela n’autorise pas quelqu’un qui n’est pas exorciste à utiliser le Rituel des exorcismes ou même l’exorcisme de Léon XIII, tel qu’il a été établi à l’époque par la Congrégation pour la doctrine de la foi, alors que pour soulager la souffrance il est licite, par exemple, qu’un époux ou un parent, en priant, en se confiant au Seigneur et avec la certitude de faire son devoir, ordonne au démon de cesser son action néfaste.

Benigno Palilla, exorciste et formateur, a rappelé la primauté de l’amour divin miséricordieux dans la pastorale de l’exorcisme. Comme l’attestent certains épisodes de l’Évangile, la personne libérée par Jésus, auparavant intimement blessée et accablée dans sa dignité, semble renaître.

L’exorciste mexicain, le père Andrés López Ruiz, a parlé du phénomène de la médiumnité, en montrant comment la personne, séduite par la possession de « pouvoirs », devient un instrument, un sujet passif et habituel de l’action du malin, ce qui génère progressivement une sujétion démoniaque, conduisant, entre autres, à une forte détérioration psychologique. Le discernement et l’accompagnement de ces personnes sont nécessaires, avec une catéchèse et un renoncement explicites et renouvelés de leur part, visant à favoriser un changement de mentalité.

Le père Paolo Morocutti, exorciste et professeur universitaire de psychologie, a présenté les effets secondaires et les dépendances générés par les pratiques occultes, y compris leur cadre pornographique fréquent et de plus en plus répandu, dont la personne sort détruite, brisée dans son identité et dans ses relations.

Mario Mingardi, exorciste et assistant spirituel de la communauté d’enfants « Domus Familiae Padre Daniele », a présenté une analyse actualisée des offres musicales pour la jeunesse, en soulignant ses contenus occultes et sataniques (et certainement pas l’élan vers la beauté et la joie), qui favorisent la destruction de l’identité chez les plus jeunes auditeurs. Il faut être vigilant « comme des sentinelles », a-t-il souligné, « et être capables de signaler là où il y a des dangers ».

Dans son discours de clôture de la conférence, Don Aldo Buonaiuto, de l’Associazione Comunità Papa Giovanni XXIII et exorciste, animateur du service Anti-sectes, a expliqué que le phénomène des sectes dans le monde globalisé devient de plus en plus structuré et complexe. La secte occultiste et sataniste est une véritable « galaxie » (de plus en plus répandue sur le web) et chaque secte est un contexte dont il est souvent impossible de sortir. Le fait de commettre crimes et meurtres (même d’enfants) consolide l’appartenance au groupe, dans une dimension d’omertà et de coopération secrète dont il est très difficile de sortir. Ceux qui s’y opposent, consacrés et laïcs, représentent une minorité au sein de la minorité qui, avec un dévouement héroïque, apporte du réconfort à ceux qui souffrent. Le monde des sectes avec ses dynamiques, y compris politiques et économiques, est un monde qui asservit, emprisonne et introduit dans une expérience faite de magiciens, de gourous et de prêcheurs. Enfin, le père Buonaiuto s’est attardé sur la tragédie sociale des soi-disant « enfants sorciers » en Afrique, soumis à une violence indicible lors de pseudo-exorcismes tribaux ou abandonnés à leur sort dans les bidonvilles, dans les rues et souvent contraints de vivre dans des décharges.

Certaines des célébrations eucharistiques de la semaine de la Conférence ont été présidées par les évêques Mgr Baldo Reina (Vice-président du diocèse de Rome), Mgr Marco Salvi (Ordinaire du diocèse de Civita Castellana) et Mgr Andres Gabriele Ferrada Moreira (Secrétaire du Dicastère pour le clergé).

Le jeudi 28 septembre, au cours de la conférence – que le pape François a décrite dans son message aux participants comme un « moment d’approfondissement du ministère de l’exorcisme, délicat et plus nécessaire que jamais » – les nouveaux dirigeants de l’Association internationale des exorcistes ont été élus. Karel Orlita, exorciste du diocèse de Brno (République tchèque) a été élu président, tandis que le père Francesco Bamonte, exorciste du diocèse de Rome dans ses salutations finales, par le secrétaire du Dicastère pour le clergé, Mgr Andrés Gabriel Ferrada Moreira, comme « le cœur de l’Association internationale des exorcistes », en a été élu vice-président.

 

L’AIE est à son tour confirmée comme un cœur fort et battant, étroitement uni aux Cœurs du Christ et de la Vierge Marie, un cœur qui bat à l’unisson dans le partage fraternel de ses membres et qui est confirmé comme un moyen valable et efficace dans la lutte contre Satan et le monde des ténèbres, pour la plus grande gloire de Dieu et le salut de tous ses enfants.

À cette occasion, le pape François a envoyé un télégramme de vœux et de bénédictions :

« À l’occasion du Congrès international de l’Association des exorcistes, le Saint-Père adresse ses vœux aux organisateurs, aux intervenants et à tous les participants.

Il souhaite que ces moments d’approfondissement du ministère de l’exorcisme, délicats et indispensables, favorisent l’engagement à accompagner avec sagesse les fidèles qui ont particulièrement besoin de guérison et de libération spirituelle. Le souverain pontife, en vous encourageant à placer la parole de Dieu au centre de votre mission et à proclamer le message du salut avec une ardeur renouvelée, a le plaisir de vous accorder sa bénédiction apostolique. »

Cardinal Pietro Parolin, secrét

aire d’État de Sa Sainteté




L’UNOPS et l’ONU Femmes prônent l’égalité des chances en milieu rural

Pour marquer la Journée internationale des femmes rurales, l’UNOPS et ONU Femmes lanceront une campagne appelant à favoriser l’autonomie des femmes dans les zones rurales, afin qu’elles soient plus à même de contribuer à la sécurité alimentaire et à l’adaptation aux changements climatiques dans leurs communautés.

Du 9 au 15 octobre, date de la Journée internationale des femmes rurales, les bureaux de l’UNOPS et d’ONU Femmes en Afrique diffuseront des messages sur les médias sociaux et organiseront des événements sur ce thème dans différentes villes africaines, notamment Harare (Zimbabwe), Freetown (Sierra Leone), Addis-Abeba (Éthiopie), Kinshasa (République démocratique du Congo) et Djouba (Soudan du Sud).

Cette campagne commune vise à mettre en avant le rôle que jouent les femmes en milieu rural pour aider à assurer la sécurité alimentaire de leur foyer, pour générer des revenus, pour améliorer les moyens de subsistance et pour renforcer la résilience face aux effets des changements climatiques.

En République Démocratique du Congo, à l’occasion de la célébration de la semaine des Nations Unies du 23 au 27 octobre 2023, la journée du 25 sera dédiée, entre autres, au thème de la femme rurale. Deux panels participatifs seront tenus dont le premier portera sur le plaidoyer en faveur des femmes rurales. Le second panel aura pour objectif de répondre à la question de comment impulser l’autonomisation des femmes rurales en RDC.

L’UNOPS et ONU Femmes célèbrent la Journée internationale des femmes rurales en lançant une campagne commune pour souligner la contribution des femmes vivant en milieu rural au développement de l’Afrique et pour rappeler l’importance d’investir dans des infrastructures favorisant l’égalité entre les genres qui leur permettront de mieux contribuer à la sécurité alimentaire et à l’adaptation aux effets des changements climatiques.

L’objectif de la campagne est d’appeler les responsables politiques, les sociétés et les organismes internationaux à soutenir la mise en place d’infrastructures favorisant l’égalité entre les genres en Afrique, en vue de donner aux femmes vivant en milieu rural les moyens d’accéder à des possibilités et des ressources productives, d’accélérer leur mobilité socio-économique et de renforcer leur contribution à la sécurité alimentaire et à l’adaptation aux changements climatiques.

La campagne comprendra des activités conjointes dans plusieurs pays africains, notamment l’Éthiopie, la République démocratique du Congo, le Sénégal, la Sierra Leone, le Soudan du Sud et le Zimbabwe. Ces événements seront soutenus par une campagne sur des médias sociaux, relayée par les comptes nationaux et régionaux de l’UNOPS et d’ONU Femmes en Afrique.

Le 13 octobre, les équipes d’ONU Femmes et de l’UNOPS en Afrique organiseront une conversation en direct en ligne, au cours de laquelle différentes parties prenantes – notamment une femme vivant en milieu rural au Sud-Kivu, en RDC et une journaliste spécialisée – souligneront l’importance de remédier aux disparités persistantes entre les genres dans la lutte contre les changements climatiques et l’insécurité alimentaire.

Dalila Gonçalves, directrice par intérim du bureau de l’UNOPS pour l’Afrique, a déclaré : « Des infrastructures qui ne tiennent pas compte des différences entre les genres limitent l’accès des femmes aux ressources financières, aux terres, à l’éducation, à la santé ainsi qu’à d’autres droits et possibilités. De telles infrastructures limitent également leur capacité à faire face aux effets des changements climatiques et à s’y adapter. Les femmes peuvent jouer un rôle actif en tant qu’agentes de changement et éducatrices pour intégrer la durabilité dans différents secteurs des infrastructures. En contribuant à l’autonomie des femmes en milieu rural grâce à des infrastructures favorables à l’égalité entre les genres, l’UNOPS aide les pays d’Afrique à revenu faible et intermédiaire à avancer dans la réalisation des Objectifs de développement durable. »

Maxime Houinato, directeur régional d’ONU Femmes pour l’Afrique orientale et australe, et directeur régional par intérim pour l’Afrique de l’Ouest et l’Afrique centrale, a déclaré : « Le rôle central des femmes des zones rurales d’Afrique dans le développement des économies régionales et la lutte contre la pauvreté est irréfutable. Pourtant, elles doivent relever d’importants défis pour obtenir des ressources agricoles vitales, ce qui limite leur productivité agricole et nuit à leur adaptabilité aux changements climatiques. Des études menées par ONU Femmes révèlent que les disparités entre les genres dans le domaine de l’agriculture ont une incidence directe sur la croissance économique des pays allant de 13 à 28 pour cent du PIB, et que leur réduction permettrait donc de ramener entre 80 000 et 238 000 personnes par année et par pays au-dessus du seuil de pauvreté. Il est impératif que nous fassions avancer des programmes et des politiques qui augmentent les financements en faveur de l’accès des femmes de zones rurales au marché du travail et à des équipements et services qui permettent de gagner du temps, favorisant ainsi l’égalité entre les genres et la sécurité économique des femmes vivant dans des zones rurales. »

Selon ONU Femmes, les femmes représentent plus de 50 pour cent de la population africaine, et 80 pour cent d’entre elles vivent dans des zones rurales. L’Organisation internationale du Travail souligne par ailleurs qu’en assurant l’égalité des chances entre les femmes et les hommes, la production agricole pourrait être augmentée de 2,5 à 4 pour cent dans les régions les plus pauvres, et le nombre de personnes souffrant de malnutrition pourrait être réduit de 12 à 17 pour cent.

Le rapport de l’UNOPS intitulé « Favoriser l’égalité entre les genres et l’autonomisation des femmes grâce aux infrastructures » indique que dans les zones rurales, des services d’infrastructures inadéquats ont une incidence disproportionnée sur le temps dont disposent les femmes, car elles ont à leur charge la plus grande partie des travaux domestiques, tels que la collecte d’eau et de bois de chauffage, la cuisine, le ménage et les soins aux enfants. Cela limite le temps disponible pour des activités éducatives, économiques ou sociales.

Les femmes sont également confrontées à des désavantages en ce qui concerne l’accès à la propriété des terres et du bétail ainsi qu’à des inégalités de rémunération, ce qui entrave leur productivité et leur croissance. Ces inégalités contribuent à affaiblir les économies rurales et les systèmes alimentaires locaux et mondiaux, tout comme la capacité d’adaptation aux changements climatiques.