Etat de siège en Ituri et au Nord-Kivu : Tshisekedi opte pour la mise en œuvre d’un dispositif transitoire graduel

Dans son discours, le président de la République a souligné qu’en sa qualité de Garant du fonctionnement régulier des institutions de la République et de la continuité de l’État, il a examiné en toute responsabilité l’ensemble des recommandations formulées dans les trois commissions de la Table ronde. Après avoir échangé avec les responsables des institutions de l’État et entendu le Conseil Supérieur de la Défense, j’ai pris la ferme résolution de conduire, « sans atermoiements funestes, mais sans précipitation inconsidérée », les populations des provinces de l’Ituri et du Nord-Kivu vers un allégement progressif et graduel du régime de restriction de l’état de siège avec les meilleures garanties de poursuite du maintien d’une pression maximale sur les ennemis de la paix.

C’est pourquoi, prenant la juste mesure de l’ impérieuse nécessité d’un retour sécurisé de nos populations à une vie civile et citoyenne normales d’une part ; et des avancées enregistrées au cours de la gouvernance sous l’état de siège, d’autre part, notamment l’amélioration de la situation sécuritaire dans certaines zones des deux provinces concernées; j’ai opté, en toute responsabilité, pour la mise en œuvre d’un dispositif transitoire graduel au terme duquel cette situation exceptionnelle devra connaître sa fin.

S’inspirant des tendances dégagées des travaux de la Table ronde, ce dispositif transitoire consistera au rétablissement de l’autorité civile dans les entités territoriales décentralisées et déconcentrées qui sont déjà sécurisées et sous contrôle des Forces Armées de la République Démocratique du Congo. Ce qui implique la levée des restrictions des libertés constitutionnelles de tous les citoyens et plus particulièrement la libre circulation des personnes et de leurs biens en mettant fin au couvre-feu ; La liberté d’association, de manifestation pacifique et de réunion dans le strict respect des conditions légales. Ceci est d’autant plus important que les différents acteurs engagés au processus électoral ont droit à y participer pleinement et sans entrave aucune.

« Dans le même ordre d’idée, j’engage le Gouvernement central à régler, sans délai, les arriérés d’émoluments des animateurs des institutions provinciales mises en veilleuse par l’état de siège, tel que cela leur est garanti par l’Ordonnance n° 21/016 du 3 mai 2021 portant mesures d’application de l’état de siège », pense-t-il.

Il va sans dire qu’en plus de leurs compétences matérielles, les juridictions civiles, du reste compétentes pour gérer les contentieux électoraux, recouvrent le plein exercice de leurs compétences répressives à l’exception de quelques préventions liées à la sureté nationale qui relèveront des juridictions militaires.

Après l’état d’urgence sanitaire, les mesures de ce dispositif transitoire et graduel de l’état de siège nous conduisent dans une nouvelle expérience constitutionnelle de gestion des situations d’exception. Elles marquent notre détermination à défendre jusqu’à la dernière énergie, notre intégrité territoriale, notre souveraineté et notre dignité comme peuple. En effet, nous sommes un peuple qui a su démontrer, tout au long de son Histoire, une capacité de résilience hors du commun face à l’adversité, pour défendre les idéaux de paix, de justice, de dignité et d’unité.

C’est ainsi que Félix Tshisekedi a invité la population des provinces de l’Ituri et du Nord-Kivu à accompagner et à soutenir les autorités civiles et militaires dans l’accomplissement des mesures de ce nouveau dispositif en vue de garantir l’avènement d’une paix durable sur toute l’étendue de notre pays.




Etat de siège : Tshisekedi salue l’élan de la solidarité affiché par les Congolais de tous bords

Dans son discours sur l’évolution de l’état de siège dans les provinces de l’Ituri et du Nord-Kivun le président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, a rappelé que le 03 mai 2021, face aux menaces graves pesant sur l’intégrité de notre territoire et à l’insécurité récurrente vécue par nos populations de l’Est du pays depuis trois décennies, il proclamait l’état de siège dans les Provinces de l’Ituri et du Nord-Kivu.

« En effet, conformément à mes prérogatives consacrées par les articles 69, 85, 144 et 145 de la Constitution, je recourais à ce dispositif exceptionnel de gouvernance afin de répondre, de la manière la plus appropriée et la plus adaptée, à cette situation ; en ce particulièrement, dans la nature des actions à entreprendre dans ces zones opérationnelles où les ennemis de la paix devaient de toute urgence être affrontés et l’autorité de l’État, restaurée », dit-il, avant d’ajouter, à situation exceptionnelle, mesure exceptionnelle.

Et de poursuivre qu’il demeurait limpide que la mise en œuvre de ce dispositif s’accompagnerait d’un régime restrictif des libertés publiques, non sans incidence sur le mode de vie habituel de nos populations, immédiatement sensibilisées à consentir à d’importants sacrifices en guise de soutien patriotique à cette lutte pour la survie de notre Nation.

C’est pourquoi, deux années et quatre mois après l’entrée en vigueur de ce régime d’exception aux conséquences tout aussi exceptionnelles sur le quotidien des populations sur terrain, et à la suite de plusieurs rencontres avec les sénateurs, les députés nationaux et les députés provinciaux issus des deux provinces, ainsi que des rapports de missions d’évaluation effectuées par le Premier ministre, le chef de l’Etat a clairement pensé que le besoin d’une réflexion approfondie impliquant tous les acteurs concernés sur la question en vue d’obtenir les recommandations les mieux indiquées au sujet de la situation juridico-politique rencontrée dans ces deux provinces.

Cette réflexion, devait toutefois avoir lieu tout en veillant à préserver les avancées significatives socioéconomiques, politiques et sécuritaires acquises par la gouvernance militaire de l’état de siège.

« Face à la prolongation de cette situation exceptionnelle et soucieux de prendre en compte les aspirations profondes du plus grand nombre de forces vives de la partie Est de notre pays, j’ai donc instruit le Premier ministre d’organiser et de convoquer une Table ronde politique sur l’évaluation de l’état de siège dans les Provinces de l’Ituri et du Nord-Kivu. Organisée du 14 au 16 août 2023, à Kinshasa », note le président de la République.

Il souligne que cette Table ronde, qu’il a voulu inclusive, a connu en plus de la participation des élus nationaux et provinciaux issus des provinces concernées, des délégués des institutions nationales, la participation active des forces vives d’autres provinces de la République, ce qui témoigne de l’élan de la solidarité affiché par les congolaises et congolais de tous bords, derrière cette cause nationale. Mes très chers compatriotes ; Mus d’un sens élevé de patriotisme et de responsabilité, les différents participants ont travaillé d’arrache-pied durant les trois journées allouées à cette Table ronde pour proposer une option concertée en vue de pacifier définitivement les provinces de l’Ituri et du Nord-Kivu, et ce, au regard de l’évolution du contexte sécuritaire, politique, économique et social. C’est ici le lieu de saluer l’engagement et le dévouement de tous les participants qui ont abattu un travail de qualité pour la cause nationale afin que les conclusions permettent aux Institutions de donner une orientation nouvelle à cette mesure exceptionnelle.




Alertés par la progression des Wazalendo : Les Etats-Unis lancent que la crise dans l’Est de la Rdc exige une solution politique et non pas militaire

Cette recommandation des Américains étonne plus d’un Congolais, lorsqu’on sait comment les terroristes du M23/RDF piétinent quotidiennement tous les engagements pris tant à Luanda qu’à Nairobi. Comprenant que les Wazalendo, patriotes qui défendent leur pays parviennent à chasser les envahisseurs, les USA interviennent comme pour exiger un cessez-le feu. Voilà qui pousse les Congolais à comprendre à quoi aura servi le partenariat stratégique pour la bonne gouvernance tant vanté. L’on espère que cette déclaration ne va pas du tout émouvoir ces compatriotes déterminés à libérer leur pays des mains de ces hors la loi.

Dans une déclaration sur l’escalade de la violence dans le Nord-Kivu, l’ambassade des États-Unis note avec vive inquiétude la recrudescence de la violence dans la province du Nord-Kivu, dans l’Est de la RDC. « L’intensification des affrontements entre une coalition de groupes armés et le M23 ont provoqué la perte de vies et de biens ainsi que le déplacement de dizaines de milliers de civils », indique la même déclaration, avant d’appeler le gouvernement de la RDC, la MONUSCO et la Force régionale de la Communauté de l’Afrique de l’Est à redoubler d’efforts pour assurer la protection des civils dans le cadre de leurs compétences et mandats respectifs, de manière coordonnée.

Les Etats-Unis appellent toutes les autorités concernées à permettre aux populations affectées d’avoir accès sans entraves à l’aide humanitaire. Ayant conscience de la charge croissante que les communautés nouvellement déplacées placeront sur la réponse humanitaire gravement sous-financée, les USA réitèrent leur engagement en tant que principal donateur d’aide humanitaire en Rdc et appellent tous les partenaires à faire preuve de générosité pour soutenir les populations vulnérables.

La déclaration rappelle que la crise dans l’Est de la Rdc exige une solution politique et non pas militaire. « Nous enjoignons toutes les parties à adhérer pleinement aux accords conclus dans le cadre des processus de médiation régionaux récents, comprenant le cessez-le-feu observé depuis le 7 mars 2023 et nous préconisons un accès sécurisé et une enquête rapide par les mécanismes de vérification et de surveillance », souligne le même document, avant de réitérer leur propre engagement à appuyer ce processus et nous utiliserons tous les outils diplomatiques disponibles pour isoler et condamner ceux qui sapent la paix et la sécurité dans l’est de la RDC.




CAN 2023 : le Sénégal piégé , des retrouvailles entre le Maroc et la RDC, Côte d’Ivoire avec le Nigeria, le tirage complet de la phase finale…

La Confédération africaine de football (CAF) procédait ce jeudi au tirage au sort de la CAN 2023 (13 janvier-11 février 2024). Tenant du titre, le Sénégal hérite du groupe de la mort.

 

Malgré la présence de Sadio Mané, qui a participé au tirage avec le Marocain Achraf Hakimi, le Nigérian John Mikel Obi et la légende Didier Drogba, le sort n’a clairement pas été clément avec le tenant sénégalais. Dans le groupe C, les Lions devront défier la Guinée, 8e de finaliste de la dernière CAN, la Gambie, quart de finaliste, et surtout le Cameroun. De quoi donner énormément de piment au match amical qui opposera Sénégalais et Camerounais lundi à Lens ! Les Lions de la Teranga et Indomptables seront les favoris naturels de la poule mais les deux autres adversaires ne représentent clairement pas des cadeaux et promettent deux chauds derbies aux Sénégalais…

 

L’hôte ivoirien s’en tire un peu mieux mais devra tout de même se coltiner le Nigeria de Victor Osimhen, ogre du chapeau 2 que tout le monde souhaitait éviter. La Guinée Equatoriale, quart de finaliste de la dernière CAN, et la Guinée Bissau, récent tombeur du… Nigeria, complètent ce groupe piégeux. Le groupe E promet aussi de chaudes empoignées entre la Tunisie, le Mali et l’Afrique du Sud, trois gros morceaux. Alors que les Aigles de Carthage et du Mali se retrouvent dans le même groupe comme lors de la dernière CAN, l’Afrique du Sud tentera de bousculer la hiérarchie pour confirmer son retour en grâce. De son côté, la Namibie fera office de Petit Poucet.

 

Demi-finaliste de la dernière Coupe du monde, le Maroc est davantage épargné sur le papier et partira favori du groupe F devant la RD Congo et la Zambie, qui devraient batailler jusqu’au bout derrière les Lions de l’Atlas. La Tanzanie tentera quant à de jouer les trouble-fêtes. Rappelons que le Maroc avait éliminé la RDC en barrages du dernier Mondial.

 

 

Même configuration pour l’Algérie, qui hérite d’une poule D à sa portée mais face à des équipes qui imposeront un véritable défi athlétique : le Burkina Faso, la Mauritanie et l’Angola. Rappelons qu’en 2021 les Fennecs n’étaient pas parvenus à battre les Etalons lors de leurs deux matchs éliminatoires à la Coupe du monde (deux nuls). L’Egypte et le Ghana partiront enfin favoris d’un groupe B où les deux sélections lusophones que sont le Cap-Vert et l’Angola tenteront tout de même de surprendre des Black Stars qualifiés dans la douleur et qui donnent le sentiment de se trouver sur le déclin.

 

 

 

 

Les groupes de la CAN 2023

Groupe A (Stade Ebimpé – Abidjan) :

 

Côte d’Ivoire

Nigeria

Guinée Equatoriale

Guinée Bissau

Groupe B (Stade Félix-Houphouët-Boigny – Abidjan) :

 

Egypte

Ghana

Cap-Vert

Mozambique

Groupe C (Yamoussoukro):

 

Sénégal

Cameroun

Guinée

Gambie

 

 

Groupe D (Bouaké) :

 

Algérie

Burkina Faso

Mauritanie

Angola

Groupe E (Korhogo) :

 

Tunisie

Mali

Afrique du Sud

Namibie

Groupe F (San-Pédro) :

 

Maroc

RD Congo

Zambie

Tanzanie