Examen des dossiers des candidats présidents de la République: La Cour constitutionnelle sous la pression de la MOE CENCO –ECC
Pendant que la Cour constitutionnelle examine déjà les dossiers de candidatures à la présidentielle, envoyés par la CENI, dans un communiqué de presse, la Mission d’observation électorale CENCO-ECC (MOE CENCO-ECC) exhorte la Cour constitutionnelle à consacrer cette inclusivité promue par la CENI ainsi que d’autres parties prenantes, qui offre l’égalité des chances pour tous les citoyens admissibles à participer aux élections en tant que candidats. Une certaine opinion voudrait savoir pourquoi l’on exerce une telle pression sur la Cour constitutionnelle, juge par excellence du contentieux électorale ? C’est comme si la MOE CENCO-ECC qui ne cache plus son rapprochement avec un candidat président de la République, voudrait empêcher la Haute Cour d’examiner le fond des dossiers et de les confronter aux conditions fixées tant par la Constitution que par la loi électorale et la loi sur la nationalité congolaise. Et pourtant, la Cour constitutionnelle via son président, Dieudonné Kamuleta n’a de cesse de rassurer les uns et les autres de sa volonté d’être une église au milieu du village en ne retenant que les candidatures déposées dans le respect de la loi. Les églises traditionnelles que sont l’Eglise catholique et l’Eglise du Christ au Congo devraient laisser à la Cour constitutionnelle le temps nécessaire pour se concentrer à ces dossiers pour en dégager celui qui a tous les atouts pour gérer ce pays. Sinon, leur démarche peut aussi être une façon de préparer la population à rejeter toute décision qui sortira de la Cour constitutionnelle et qui ne rencontrera pas leur volonté. Et ce, au risque de plonger inutilement le pays dans la violence tant redoutée par tout le monde. Au même moment qu’il faut alerter l’opinion sur ce danger, il convient aussi de fustiger ceux qui exercent cette pression comme s’ils se reprochent de quelque chose. Sinon, lorsqu’on sait que son dossier de candidature est conforme à la loi, on ne s’agite pas outre mesure, mais l’on patiente jusqu’à la publication de la liste définitive de candidats. Même si un adage populaire déclare : « Soki omoni ndoki belela », l’on doit toujours garder son mal en patience et ne pas prêter le flanc aux vendeurs d’illusions qui pullulent sur le marché.
JMNK
Communiqué N° 007/MOE CENCO-ECC/Octobre/2023
1. La MOE CENCO-ECC prend acte des efforts que la Commission Electorale Indépendante (CENI) entreprend pour assurer l’inclusivité des candidats aux prochaines élections. Elle exhorte la Cour constitutionnelle à consacrer cette inclusivité promue par la CENI ainsi que d’autres parties prenantes qui offre l’égalité des chances pour tous les citoyens admissibles à participer aux élections en tant que candidats. Dans le même ordre d’idées, la MOE CENCO-ECC soutient la CENI en ce qu’elle prévoyait encore d’enrôler, dès que possible, les congolais jadis privés de cartes d’électeurs à cause des situations d’insécurité.
2. Nonobstant son communiqué N° 006/MOE CENCO-ECC du 11 octobre dernier, dans lequel elle appréciait à juste titre la décision N°050/CENI/2023, la MOE CENCO-ECC constate que la liste électorale provisoire n’est pas encore publiée ou affichée à ce jour, ni sur le site web de la CENI ni dans ses antennes ; et qu’elle n’a pas retrouvé le Préposé à l’affichage aux lieux indiqués pour enregistrement des cas des réclamations. Ceci prive les citoyens de leur droit à un recours effectif et empêche, par la même voie, la MOE CENCO-ECC de mener son Audit «citoyen » du fichier électoral tel que la CENI elle-même l’avait préconisé à travers les médias, il y a quelques semaines.
3. Par ailleurs, la liste électorale définitive et la cartographie de bureaux de vote qui devaient être publiées trente jours avant la campagne électorale, soit le 20 octobre 2023 (ligne 90 du Calendrier électoral de la CENI) ne le sont pas encore.
4. Tout en considérant les faits indiqués dans le paragraphe 2, la MOE CENCO-ECC encourage la CENI à publier en toute diligence la liste électorale définitive et la cartographie des Centres et bureaux de vote. Elle l’exhorte en outre à rassurer les parties prenantes qu’elle devrait prendre tous les arrangements nécessaires pour que pareille situation ne survienne pas lors de la publication des résultats provisoires.
5. Afin d’éviter la superposition de publication des listes électorales (provisoire et définitive), la MOE CENCO-ECC recommande à la CENI de s’en tenir à l’une des recommandations du Rapport final de ses propres auditeurs du fichier électoral selon laquelle « La mise à disposition par la CENI, dans le respect du cadre légal, d’un ensemble limité d’informations sur les listes électorales, … un tel élément de transparence renforcerait la confiance dans le fichier électoral et dans la CENI »; et donc de remettre la liste électorale provisoire aux candidats, partis et regroupements politiques ainsi qu’aux Missions d’observation électorale qui en font la demande, tel est le cas de la MOE CENCO-ECC.
6. La MOE CENCO-ECC poursuit l’accompagnement du processus électoral par une observation de différentes étapes et opérations électorales telles que prévues dans le Calendrier électoral de la CENI.
Fait à Kinshasa, le 24 Octobre 2023
Cyrile EBOTOKO, Coordonnateur de la MOE CENCO-ECC