PTNTIC : Kibassa Maliba signe un protocole d’accord avec le consortium Tunisien SOTRACOM

M. Augustin Kibassa Maliba, ministre des Postes, Télécommunications et Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication, a reçu en audience dans son cabinet de travail, le mardi 24 octobre 2023, une délégation d’investisseurs Tunisiens conduite par Fethi Khelifi.

Le ministre a, après échange avec ses hôtes, signé un protocole d’accord avec ce consortium Tunisien.

Selon Fethi Khelifi, Directeur général de WECOM & IT, l’une des entreprises composant ce consortium, le protocole d’accord s’inscrit dans une coopération entre les deux parties, sur les conseils techniques dans le cadre de la mise en œuvre des projets multiformes dans les domaines des postes, des télécommunications et des nouvelles technologies de l’information et de la communication ; dans le projet d’appui à la connectivité et au transport ( PACT) volet PT& TIC; l’assistance à la création, l’organisation et l’opérationnalisation de l’unité de gestion de projet ( UGP); le renforcement des capacités des membres de l’équipe de gestion du projet ; l’assistance à la rédaction et l’amélioration des termes de référence des différentes études liées à la gouvernance ; ainsi que l’assistance à la rédaction et l’amélioration des termes de référence des études liées aux structures bénéficiaires ( Fonds d’accès, Autorité de régulation, la société de patrimoine…).

Fethi Khelifi a par ailleurs remercié le ministre des PTNTIC pour son ouverture et surtout pour sa disponibilité et son esprit de collaboration pour faire bénéficier la RDC des projets concrets dans le cadre d’échange d’expertise et d’expériences entre les deux parties après l’identification des besoins réels de la RDC dans le secteur de la poste et des télécommunications.




Une commission mixte pour le rétablissement de la frontière: Kinshasa s’oppose au déplacement des bornes par l’Ouganda

Christophe Lutundula, Vice-Premier Ministre et ministre des Affaires Étrangères et de la Francophonie de la République démocratique du Congo, a annoncé lundi 23 octobre 2023 lors d’un briefing conjoint avec le ministre de la Communication et des médias, Patrick Muyaya, que suite à sa réunion avec le Chargé d’affaires de l’Ouganda en RDC, Kinshasa et Kampala ont décidé de former une équipe conjointe pour enquêter sur les allégations sur le déplacement présumé des bornes frontalières précisant que les bornes déplacées avaient été clairement identifiées. Au nom du gouvernement, Christophe Lutundula a exprimé sa ferme opposition au déplacement présumé des bornes frontalières et a annoncé que l’équipe conjointe serait chargée de constater sur le terrain si les bornes frontalières avaient été effectivement déplacées.

Avant cette mission sur le terrain, le gouvernement congolais prévoit, en amont, de collecter des informations internes pour mieux comprendre la situation. Ce qui devrait permettre de recueillir suffisamment d’éléments avant de porter l’affaire devant le Conseil de sécurité de l’ONU. Une équipe nationale d’experts du ministère des Affaires Étrangères et du ministère de l’Intérieur serait envoyée pour mener des enquêtes préliminaires. Par la suite, le gouvernement envisage de solliciter l’intervention de l’Union Africaine, tout en insistant sur le respect des frontières héritées de la colonisation comme un principe fondamental.

Selon wikipedia, « la frontière entre la République Démocratique du Congo et l’Ouganda est une frontière internationale d’une longueur totale de 765 km. Elle suit un trajet grossièrement nord-est/sud-est sur les 4/5e de son parcours, débute au nord au tri point avec l’Ouganda au pied du volcan Sabyinyo. Elle commence au nord au tripoint avec le Rwanda, au pied du volcan Sabyinyo, et traverse les montagnes des Virunga, une chaîne volcanique du Grand Rift, dont le volcan Karisimbi, son plus haut sommet à 4 507 mètres »

« Nous avons montré les bornes qui ont été déplacées, vous avez suivi à la télévision. J’ai rencontré le Chargé d’affaires de l’Ouganda en RDC, et je lui ai clairement fait comprendre que nous ne pouvons pas accepter cette situation. Nous avons convenu de désigner une équipe conjointe qui se rendra sur place pour constater le déplacement ou non des bornes frontalières », a déclaré Christophe Lutundula.

Depuis que le député national Juvénal Munubo avait déposé une question orale avec débat adressée au gouvernement afin d’obtenir des explications sur la situation sur le terrain, des allégations de déplacement des bornes frontalières par l’Ouganda suscitent des vives réactions sur les réseaux sociaux et dans le paysage politique congolais. Des sources locales dans le territoire de Rutshuru, province du Nord-Kivu, avaient rapporté que l’Ouganda aurait installé de nouvelles bornes frontalières, pénétrant ainsi d’environ trois kilomètres à l’intérieur du territoire congolais.

Les résultats des enquêtes de la mission mixte permettront au gouvernement de prendre des mesures pour protéger l’intégrité du territoire national, ainsi que les conséquences potentielles sur les accords économiques et de défense signés entre la RDC et l’Ouganda en cas de confirmation de l’agression.

Déplacement des bornes frontalières par l’Ouganda, une histoire qui daterait du régime Kabila

 

Selon Patrick Muyaya, le ministre des Affaires Étrangères de la RDC privilégiait les voies diplomatiques pour obtenir des informations plus détaillées et résoudre cette question délicate. Toutefois, le Porte-Parole du Gouvernement précise qu’

” il est hors de question que les périmètres des bornes frontalières, établis depuis longtemps, soient modifiés. Je ne peux pas fournir plus de détails pour le moment, car il s’agit d’une question suivie de près par le ministère des Affaires Étrangères. Le Vice-Premier Ministre et Ministre de la Défense Nationale et Anciens Combattants, Jean-Pierre Bemba Gombo, se réfère également au ministre des Affaires Étrangères pour obtenir des informations à ce sujet. Nous pourrons bientôt vous fournir une réponse, car je sais que cette question suscite de nombreuses inquiétudes avait déclaré à Lubumbashi le 03 octobre 2023.

L’annonce du présumé déplacement des bornes frontalières ne date pas de cette année. A l’issue d’une visite de travail qu’avait effectué le 27 mai 2009 à Mahagi, en Ituri, l’Administrateur délégué général de l’Office des douanes et accises (Ofida, aujourd’hui DGDA), de l’époque Deo Rugwiza, ce dernier avait exprimé ses inquiétudes sur l’emplacement de la barrière douanière dans ce territoire. Le patron des douanes et assises de l’époque avait constaté que la barrière douanière est très éloignée de la frontière naturelle entre la RDC et l’Ouganda.

Bien que ce DG de l’OFIDA actuellement disparu, ait souhaité le rapprochement de cette barrière de la frontière réelle qui sépare les deux pays son initiative n’avait pas eu d’écho. A cette époque, le bureau de la douane se trouvait à plus ou moins 9 kilomètres de la frontière avec l’Ouganda. Le patron de l’OFIDA aujourd’hui disparu, avait dit : « Mais j’aimerais au passage signaler qu’il m’a été rapporté que la borne qui fait frontière entre nos deux pays, l’Ouganda et la RDC, a été déplacée de la frontière naturelle qui est d’ailleurs un ruisseau qui sépare nos deux pays, vers l’intérieur de notre pays.

Je le dis pour que les autorités qui vont m’entendre puissent vérifier ce cas. Parce que, sinon, ce serait accepter le fait accompli, de dire, voilà, là où se trouve le bureau de l’Ofida, c’est là la réelle frontière, alors que je viens de vous le dire, la borne a été déplacée. L’idéal serait de résoudre cette question très rapidement, avant que nous ne puissions construire nos bureaux à la frontière, réelle et effective ». C’était déjà en 2009.

14 ans après, en 2023, l’Ouganda aurait installé de nouvelles bornes frontalières entre le village de Mungo, près de Bunagana, et la colline de Musezero. Provoquant ainsi une incursion d’environ trois kilomètres à l’intérieur du territoire congolais, et la colère de Christophe Lutundula. Donc, Kinshasa s’oppose totalement au déplacement des bornes par l’Ouganda.

Willy Makumi M

otosia




Le Roi présidera une veillée religieuse en commémoration de la disparition de Feu Hassan II

Le Roi Mohammed VI, présidera mercredi au mausolée Mohammed V à Rabat, la veillée religieuse qui sera organisée à l’occasion du 25ème anniversaire de la disparition du grand regretté du Maroc, Feu le Roi Hassan II, a annoncé le Ministère de la Maison Royale, du protocole et de la chancellerie.

Cette veillée religieuse sera retransmise en direct sur les ondes de la radio et à la télévision à partir de 18h00, indique un communiqué.




Aides humanitaires à Gaza: deux avions militaires marocains atterrissent à El Arich

Deux avions militaires marocains avec à leur bord des aides humanitaires d’urgence destinées aux populations palestiniennes sont arrivés, mercredi matin, à l’aéroport El Arich (Est de l’Egypte).
Cette initiative humanitaire intervient en application des Hautes Instructions de SM le Roi Mohammed VI, Président du Comité Al-Qods, visant à acheminer une aide humanitaire d’urgence en faveur des Palestiniens.
Ces deux avions, dont les cargaisons seront acheminées vers la bande de Gaza via le passage frontalier terrestre de Rafah, transportent d’importantes quantités de denrées alimentaires, de produits médicaux et d’eau.
L’opération de réception de cette aide à l’aéroport d’El Arich a été supervisée par l’Ambassadeur du Royaume au Caire et son délégué permanent auprès de la Ligue arabe, Ahmed Tazi, ainsi que des membres de l’ambassade marocaine.
Dans une déclaration à la MAP, M. Tazi a indiqué que ces aides témoignent de l’engagement constant de SM le Roi en faveur de la cause palestinienne, notant que tous les services concernés ont été mobilisés pour accélérer la mise en œuvre de cette opération et l’acheminement de ces aides aux Palestiniens, conformément aux Hautes Instructions de SM le Roi.
Ces aides humanitaires seront remises au Croissant-Rouge égyptien, qui se chargera de leur acheminement vers les territoires palestiniens en coordination avec les autorités palestiniennes compétentes, a-t-il ajouté, précisant que cette opération est menée conformément aux arrangements coordonnés avec les autorités égyptiennes, compte tenu des conditions de sécurité entourant le passage de Rafah.




Pius Muabilu et la Directrice de l’unité de gestion urbaine de la BM planchent sur la revue à mi-parcours du projet Kin-Elenda  

Les choses se précisent de plus en plus. L’on tend vers un transfert de l’unité de coordination du projet Kin-Elenda vers le ministère de l’Urbanisme et Habitat. Les discussions sur les conditions de ce transfert étaient au centre de l’entretien qu’a eu le ministre d’Etat Pius Muabilu avec une délégation de la banque mondiale reçue ce mercredi à son cabinet de travail.

Mme Catalina Marulanda, Directrice de l’unité de gestion urbaine et des risques des catastrophes de la Banque mondiale pour l’Afrique de l’Est, en séjour dans la capitale congolaise, a eu l’immense privilège d’être reçue en audience officielle, ce mercredi 25 octobre 2023, par le Ministre d’Etat congolais, Ministre de l’urbanisme et habitat. Le Warrior Pius Muabilu Mbayu Mukala et son hôte ont focalisé leurs échanges autour de la revue à mi-parcours du projet Kin-Elenda dont la première phase est en cours d’exécution dans quelques communes de la capitale congolaise.

Il s’agit d’un ambitieux projet du Gouvernement congolais financé par la Banque mondiale dans l’ultime objectif de rendre viable et résiliente la ville de Kinshasa, à l’instar des villes modèles du monde moderne. Les deux personnalités ont mis un accent particulier sur la performance dans le cadre de l’exécution de ce projet, autant qu’ils ont martelé sur la nécessité du transfert de l’unité de coordination suivant les termes de l’accord de financement en vigueur, tel que signé entre le Gouvernement congolais et la banque mondiale. Considérant les résultats excellents obtenus lors du vaste projet PDU bouclé en 2021, ainsi que le projet Puruk en cours d’exécution à Kananga, il va sans dire que la maestria du Ministre d’Etat Pius Muabilu Mbayu Mukala va sans nul doute impacter le succès de Kin-Elenda.

“Je suis ici en mission, la semaine dernière et cette semaine, pour la revue de mi- terme du projet Kin-Elanda. La revue consiste à une révision de toutes les activités en cours et les activités qui restent à faire sur le projet. Et d’évaluer la performance du projet vis-à-vis des objectifs de développement. Alors, on parle à toutes les parties prenantes, on regarde les résultats et on analyse ce qui reste à faire, avant la fin de la clôture du projet”, a laissé entendre Mm Catalina Marulanda, au sortir de l’entrevue avec le patron des villes de la RDC.

La Directrice de l’unité de gestion urbaine et des risques des catastrophes de la banque mondiale pour l’Afrique de l’Est a loué, dans la foulée, les qualités exceptionnelles du Warrior Pius Muabilu Mbayu Mukala dans la gestion de nombreux projets en rapport avec le développement urbain.

“Le ministre est toujours un visionnaire et il nous donne toujours des instructions, des choses à faire. Il est très optimiste sur le futur de Kin-Elanda, les impacts qu’on va obtenir sur les projets futurs pour la ville de Kinshasa. La clôture du projet c’est en juin 2026, et on fait tout ce qu’on peut pour nous assurer que les activités vont s’achever en ce moment et que l’on arrive à réaliser tous les objectifs, les ambitions du projet. On est très content avec la performance de Puruk aussi. Et c’est un projet qui est très important pour le pays et qui a des résultats”, a-t-elle ajouté.

Il sied de souligner que Mme Catalina Marulanda était accompagnée de son collègue M. Christian Van Egoffe. À l’issue de l’audience avec le Ministre d’Etat Pius Muabilu, les deux hôtes du Warrior n’ont pas caché leur satisfecit.

L’Avenir




Kasaï: Me Crispin Mukendi attendu ce jeudi dans la ville de Tshikapa pour une mission du parti Udps

Le Conseiller du chef de l’Etat, Me Crispin Mukendi wa Bukasa, arrive ce jeudi le 26 octobre 2023 dans sa terre natale, pour une mission officielle du parti présidentiel. Les notables demandent à la population de la ville de Tshikapa de réserver un accueil chaleureux digne de son rang et très proche collaborateur du chef de l’Etat.

Selon une source très proche, le Conseiller Crispin Mukendi va mener plusieurs activités dans le cadre des préparatifs de réussir les élections législatives, municipales et présidentielle d’ici quelques jours.
Soulignons que Me Crispin Mukendi est Conseiller en charge des Mines et Energies au cabinet du chef de l’Etat, mais aussi haut cadre de l’Udps. Les cellules, les animateurs du parti de Fatshi et plusieurs couches très visibles dans plusieurs coins de la ville pour un accueil au rang d’un très proche de Fatshi, mais aussi un fils maison.
Jean-Luc Bakampenda depuis Tshikapa ville




Forum Global Gateway 2023 à Bruxelles : Sama Lukonde compte mobiliser le secteur privé européen pour accélérer les transitions numérique, énergétique et écologique

Organisé par la Direction Générale des partenariats internationaux de la Commission européenne, le Forum Global Gateway 2023 se tient les 25 et 26 octobre 2023 à Bruxelles en Belgique. C’est tard dans la nuit que le Premier Ministre, Jean-Michel Sama Lukonde est arrivé à Bruxelles, à la tête d’une importante délégation des membres du Gouvernement, notamment les Ministres des Mines, de l’Énergie, des Transports, voies de Communication et Désenclavement, de l’Industrie et celui des Hydrocarbures.

La RDC étant l’un des pays africains qui regorgent d’importantes réserves en ressources minérales critiques et recherchées en cette période de transition écologique, le Chef du gouvernement congolais est porteur du Message du Chef de l’État, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo à ces assises de haut niveau pour attirer de vrais investisseurs au pays en vue de transformer localement les minerais stratégiques de la RDC tel que l’explique la Ministre des Mines qui s’est confiée à la presse.

“Nous sommes venus assister au partenariat Union européenne et la République démocratique du Congo par rapport aux minerais stratégiques. Nous, la République démocratique du Congo, comme vous le savez, regorgeons de pratiquement toutes les substances minérales qui interviennent dans la transition énergétique. Demain déjà, nous allons signer un protocole d’accord Union européenne et la République démocratique du Congo pour le partenariat sur la chaîne de valeur de tout ce que nous avons comme minerais. Nous voudrions appeler les investisseurs à nous accompagner dans l’exploration, car comme vous le savez, l’exploration est une condition sine quanone à l’accès aux minerais. C’est même le premier maillon de la chaîne. Nous explorons. Nous exploitons. Nous raffinons. Nous transformons. Et, nous commercialisons localement. Voilà le but de notre présence ici. Nous accompagnons le Premier Ministre, qui représente le Chef de l’État”, a souligné Madame N’samba Kalambayi.

Lancée fin 2021, la stratégie européenne Global Gateway est une initiative de la Commission Européenne lancée sous Présidence française de l’Union européenne.

Son objectif est de contribuer au développement des pays partenaires de l’Union européenne (UE), en premier lieu sur le continent Africain, à travers la mobilisation du secteur privé pour accélérer les transitions numérique, énergétique et écologique dans les pays émergents et en développement.

La stratégie Global Gateway prévoit de mobiliser 300 milliards d’euros d’ici à 2027 pour soutenir le financement d’infrastructures soutenables et de qualité, dans le respect des normes sociales et environnementales les plus élevées, conformément aux valeurs et aux normes de l’UE.

Comme annoncé lors du Sommet UE-Union africaine de février 2022, l’Afrique bénéficiera de la moitié des financements engagés, soit 150 milliards d’euros. La stratégie porte également un intérêt particulier aux Balkans occidentaux et à l’Ukraine ainsi qu’à l’Asie, à l’Amérique latine et aux Caraïbes.

Cette stratégie se concentre sur 5 secteurs prioritaires : -Le numérique : accès aux infrastructures numériques, cadre réglementaire protecteur, développement des compétences ; -Le climat et l’énergie : réseaux énergétiques, énergies renouvelables et gestion des minerais critiques, systèmes agroalimentaires durables, eau/assainissement, gestion des déchets, préservation des écosystèmes ; -Les transports : réseaux ferroviaires, routiers, portuaires, aéroportuaires, centres logistiques et plateformes multimodales, accords et convergence réglementaires ;-La santé : sécurité des chaînes d’approvisionnement pharmaceutiques et développement des capacités de production locales ; – L’éducation et la recherche : accès à une éducation de qualité y compris à la formation professionnelle, promotion des échanges et création de réseaux académiques et de recherche.




Lutte contre la principale cause des décès liés à l’accouchement

L’OMS pour une feuille de route
Il existe plusieurs causes des décès liés à l’accouchement, dont la principale est l’hémorragie du post-partum (HPP). Celle-ci est définie comme des saignements excessifs après l’accouchement. Pour lutter contre cette cause principale, l’OMS a, il y a peu, publié sa première feuille de route. Entre 2023 et 2030, cette feuille de route fixe une série d’objectifs et d’activités en matière de recherche, de normes, de mise en œuvre et de plaidoyer.
En effet, les mesures prioritaires de cette feuille de route consistent à élaborer de nouvelles orientations sur l’hémorragie du post-partum, qui soient de plus vaste portée et couvrent la prévention, la détection et le traitement ; à mener des recherches en vue d’innover et de renforcer l’accès à des interventions éprouvées ; à mettre en place un nouveau mécanisme d’achats pour améliorer l’approvisionnement en médicaments et autres produits ; et, enfin, à mener des activités de plaidoyer et de sensibilisation et, au niveau des pays, de formation et d’amélioration des installations.
À propos de la feuille de route
La feuille de route a été élaborée à la suite de larges consultations auxquelles ont participé plus de 130 experts issus de différents domaines. Sa mise en œuvre sera pilotée par un comité directeur interdisciplinaire.
L’OMS et ses partenaires fourniront un appui technique spécialisé aux pays afin qu’ils transposent les lignes directrices mondiales en autant de politiques nationales, en commençant par les pays où la charge de mortalité maternelle est la plus élevée.

 

Rappelons que ce problème de l’HPP touche des millions de femmes chaque année et représente la principale cause de décès maternels dans le monde.
Bien qu’elle soit évitable et traitable, l’HPP entraîne environ 70 000 décès chaque année. Chez les survivantes, elle peut causer des handicaps et des traumatismes psychologiques qui durent des années.
« Les hémorragies sévères pendant l’accouchement sont l’une des causes les plus courantes de mortalité maternelle, bien qu’elles soient tout à fait évitables et traitables », a déclaré le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, Directeur général de l’OMS. « Cette nouvelle feuille de route fixe le cap vers un monde où davantage de femmes accouchent en toute sécurité et vivent ensuite en bonne santé avec leur famille. »
Le but du document est d’aider les pays à agir pour réduire les profondes disparités observées entre eux en matière de taux de survie, qui découlent elles-mêmes d’inégalités d’accès criantes aux services de santé essentiels. Plus de 85 % des décès dus à l’HPP surviennent en Afrique subsaharienne et en Asie du Sud. Les facteurs de risque sont, en particulier, l’anémie, les anomalies placentaires et d’autres complications de la grossesse telles que les infections et la prééclampsie.
De nombreux facteurs de risque peuvent être maîtrisés si des soins prénatals de qualité sont en place, notamment moyennant un accès à l’échographie, et si un suivi efficace est instauré dans les heures qui suivent la naissance. Les saignements doivent être détectés dès qu’ils apparaissent, puis traités avec la plus grande rapidité. Or, trop souvent, les établissements de santé manquent de personnel de santé ou des ressources nécessaires, y compris de produits vitaux tels que l’ocytocine, l’acide tranexamique ou le sang pour réaliser les transfusions.
« Pour combattre l’hémorragie du post-partum, il faut une approche à plusieurs volets qui englobe la prévention et la riposte en prévenant les facteurs de risque et en fournissant en cas de besoin un accès immédiat aux traitements, parallèlement à des efforts plus larges tendant à renforcer les droits des femmes », a déclaré la Dre Pascale Allotey, Directrice du Département Santé sexuelle et reproductive de l’OMS et du HRP, le programme spécial des Nations Unies en matière de recherche, de développement et de formation à la recherche en reproduction humaine. « Chaque femme, où qu’elle vive, devrait avoir accès à des soins de maternité de qualité, fournis en temps opportun et fondés sur les services de soignants qualifiés et la disponibilité du matériel essentiel et de produits adaptés et efficaces. C’est un élément essentiel pour traiter les saignements du post-partum et réduire les décès maternels. »
Mamie Ngondo




Haut Katanga : Célébration du 59è anniversaire de l’indépendance de la Zambie à Lubumbashi

24 octobre 1964 – 24 octobre 2023, cela fait exactement 59 ans depuis que la République de Zambie a accédé à sa souveraineté tant nationale qu’internationale. Les ressortissants zambiens résidant à Lubumbashi ont célébré cette fête au Pullman Karavia Hôtel en présence du vice-gouverneur Jean-Claude Kamfwa Kimimba.

 

C’est par l’hymne national de la Rdc et celui de la Zambie, que la cérémonie commémorative du 59è anniversaire de l’indépendance de la Zambie a commencé en présence du vice-gouverneur Jean-Claude Kamfwa Kimimba, du président de l’Assemblée provinciale du Haut-Katanga Michel Katebe, des membres du gouvernement provincial, les consuls généraux, les membres des corps consulaires et d’autres invités.

Le Consul général de la République de Zambie à Lubumbashi Félix Siame, a eu des mots justes pour saluer un parcours historique du père de l’indépendance de son pays Kenneth Kaunda. Un homme très engagé pour la liberté totale de son peuple, dont les idéaux sont pérennisés par les chefs d’État qui se sont succédés à la tête de la Zambie. La détermination du président Hakainde Hichilema axée sur la stabilité économique du pays, afin de permettre un meilleur accès aux services sociaux de base, en est une preuve éloquente, a-t-il poursuivi.

 

Dans son intervention pour la circonstance, le vice-gouverneur Jean-Claude Kamfwa Kimimba après avoir rendu hommage au chef de l’État Félix Tshisekedi, pour son implication dans le raffermissement de relations bilaterales avec cette nation voisine, a garanti au peuple zambien la sauvegarde de l’hospitalité et l’amitié des hauts katangais pour une cohabitation pacifique.

 

Pour cette 59è célébration, le thème retenu est : ” Accélérer le développement national par une répartition équitable des Ressources “.

 

Roger Ngandu wa Mitaba




La température des dérives tribalo- ethniques en hausse : Des inquiétudes planent sur l’unité du pays (Tribune)

Exclusion: une dangereuse dérive tribalo-ethnique menace la paix et l’unité du pays

Ce que la presse avait annoncé vient effectivement de se produire. Noël Tshiani, véritable candidat pour rire, vient de dévoiler la raison pour laquelle il avait postulé: déposer une requête en annulation de la candidature de Moïse Katumbi Chapwe, décidément bête noire du pouvoir actuel. Le plus hilarant, c’est l’argument qui sous-tend sa démarche: un article publié sur le site de Jeune Afrique le 22 mars 2018, qui affirmait que l’ancien gouverneur du Katanga aurait eu la nationalité italienne entre 2000 et 2017 et aurait donc été inscrit au registre d’état-civil de San Vito dei Normannila, petite ville du sud de l’Italie. Ces affirmations du magazine panafricain avaient, pourtant, été démenties par le Maire de la ville italienne en personne.

Répondant à un courrier de Me Éric Dupont-Moretti, avocat de Moïse Katumbi, et actuel ministre français de la Justice et Garde des sceaux, Domenico Conte, Maire de San Vito dei Normanni, avait écrit dans une lettre officielle: «Nous ne pouvons fournir aucune information quant à la nationalité de M. Moïse Katumbi Chapwe, en ce que celui-ci n’est pas inscrit -et ne l’a jamais été- au registre de l’état-civil et/ou au registre de la population des citoyens italiens de la ville de San Vito dei Normanni».

Et de poursuivre, dénonçant clairement Jeune Afrique: «L’administration municipale n’a jamais mis à la disposition de tiers de documents concernant la nationalité desdites personnes [Moïse Katumbi Chapwe et/ou Moïse Katumbi D’Agnano], ni n’a jamais fourni d’informations ou de données officielles à leur égard». Avant de conclure: «[Ces] informations diffusées par voie de presse à propos de M. Moïse Katumbi D’Agnano et de la ville [de San Vito dei Normanni] doivent donc être considérées comme fondées sur des reconstructions médiatiques, dénuées de tout caractère officiel, pour lesquelles la ville ne peut que prendre ses distances».

 

La cristallisation identitaire du débat politique: un danger suprême pour des pays multiethniques

 

 

Ce démenti le plus officiel du monde avait clos définitivement ce débat. Sauf pour des fanatiques tribaux, pour qui la politique doit se faire en fonction des pulsions ethniques afin d’éliminer toute menace supposée contre le frère du village qui détient le pouvoir. La requête de Tshiani s’inscrit ainsi dans une suite logique d’un combat tribalo-ethnique susceptible de menacer non seulement la paix sociale, mais aussi l’unité nationale.

En effet, le danger suprême pour des pays multiethniques a toujours été la cristallisation identitaire du débat politique. De la Yougoslavie en Europe au Soudan en Afrique, en passant par la Tchécoslovaquie et l’Ethiopie pour ne citer que ceux-là, le cimetière des nations est rempli de pays qui ont disparu à cause de la rupture des liens du vivre-ensemble de leurs peuples respectifs. Visionnaire, Patrice Lumumba ne s’y était pas trompé lorsque, dans son discours du jour de l’indépendance, il avait appelé les RD-Congolais à cesser «les querelles ethniques qui nous affaiblissent et risquent de nous faire discréditer à l’extérieur». Après avoir été porteur d’un grand espoir, le pouvoir du président Félix Tshisekedi est sur la pente d’une dangereuse dérive identitaire. Et c’est le vivre-ensemble, ce ferment du ciment qui soude les nations, qui s’en trouve menacé.

Tout au long du mandat du président de la République actuel, les forces centrifuges n’ont eu de cesse de tirer le pouvoir vers un enfermement identitaire. On se souvient de cette vidéo qui avait fait rage sur les réseaux sociaux, d’un certain Wakantsha, alors représentant de l’UDPS au Canada, présentant les Baluba, ethnie du chef de l’Etat, comme les seules personnes civilisées du Congo et disposant d’une belle prestance physique, et vociférant des injures crues contre les autres peuples du Congo, qualifiés de primitifs, chétifs et vilains. Ou encore de cette autre vidéo de Charly Luboya, bourgmestre de la commune de Kalamu à Kinshasa et cadre de l’UDPS qui, au cours d’une réunion du parti présidentiel, a déclaré: «les Baluba n’ont pas le pouvoir, les Baluba sont pouvoir. Qu’ils veulent ou non, nous allons les diriger par défi». Ou, enfin, les multiples vidéos du nommé «Dinosaure», qui se présente lui-même comme «conseiller privé du chef de l’Etat»installé aux Etats Unis, qui appelle tous ceux qu’il estime ne pas se conformer à la vision de Félix Tshisekedi afin de les injurier en Tshiluba jusque dans l’intimité de leurs mères respectives. Toutes ces images et ces actes ont toujours choqué l’opinion. Mais ils ont toujours laissé de marbre les tenants du pouvoir qui ne les condamnent jamais, ni ne dénoncent leurs auteurs, les assumant par leur silence.

Tout au long du mandat de Félix Tshisekedi, c’est encore un homme originaire du Kasaï, Noël Tshiani, qui a passé tout son temps à développer un discours identitaire sur la pureté raciale – comme dans l’Allemagne nazie – des potentiels candidats à la présidence de la République, avec sa proposition de loi dite «de père et de mère», une proposition contraire aux traditions congolaises et à l’histoire de la RDC depuis l’indépendance. L’objectif, malgré les dénégations de ses auteurs, était d’éliminer Moïse Katumbi Chapwe, considéré comme l’adversaire le plus sérieux pour le chef de l’Etat. Suite aux pressions internes et externes, cette proposition, portée par le député Nsingi Pululu, n’a finalement jamais été alignée aux débats de l’Assemblée nationale.

Cela n’a pas empêché le gouvernement de se couvrir de tous les oripeaux caractéristiques de l’extrême-droite pire que celle qu’on voit à l’œuvre dans certains pays d’Europe. On a ainsi vu le ministre des Hydrocarbures Didier Budimbu, traiter les compatriotes métis de «chauve-souris» dans un meeting à Lubumbashi, et le ministre du Commerce, Jean Lucien Bussa, qualifier les mêmes congolais métis d’«ennemis du pays». Dans des pays démocratiques dignes de ce nom, les deux ministres auraient été virés dans la minute suivant leurs déclarations respectives. Mais en République Démocratique du Congo, il n’y a rien eu. Comme pour confirmer la nature raciste du gouvernement congolais lui-même.

Alors qu’approchent les élections de décembre, on relève le regain des boutiquages à l’allure ethno-tribale, dans le seul but d’éliminer le même Katumbi. Déjà, la semaine dernière, des ressortissants du Kasaï installés au Katanga, inquiets des tensions qui montent dans la région, se sont rendus chez Moïse Katumbi afin de lui exprimer leur vœu de voir toutes les communautés installées dans cette partie du pays vivre dans la coexistence pacifique, sans se laisser entraîner dans une dérive politico-identitaire. Le geste était à saluer, au regard du lourd héritage du passé: en 1960 et en 1993, les tiraillements politiques ont plongé les communautés kasaïennes immigrées et katangaises autochtones dans des conflits qui ont abouti à des sanglantes épurations ethniques, vidant l’ex-Katanga de la majeure partie de sa population venue du Kasaï.

Mais à peine les analystes n’avaient pas fini de saluer le geste, que l’on voit un groupe des ressortissants du Kasaï conduits notamment par Maweja Djunes, président de la Synergie des ressortissants du Kasaï au Katanga, et Enoch Mukenge, président de l’Association des maraichers originaires du Grand Kasaï vivant dans le Grand Katanga, se donner en spectacle devant le bâtiment du 30 juin de Lubumbashi, siège de l’Assemblée provinciale du Haut Katanga.

Objectif: dénoncer la délégation des Kasaïens qui s’étaient rendus chez Moïse Katumbi, leur renier leurs origines kasaïennes, et appeler les esprits de leurs ancêtres à les maudire. Et pour cause: aucun kasaïen ne peut jamais s’entendre avec aucun autre candidat à la présidentielle, tous les Kasaïens doivent obligatoirement se ranger derrière Félix Tshisekedi. On se croirait dans un régime d’apartheid volontaire …

«Comment pouvons-nous cultiver le savoir-vivre en société et le vivre ensemble avec de tels comportements? Supposons qu’un tel spectacle avait lieu à Mbuji-Mayi, que les ressortissants du Katanga vivant au Kasaï oriental fassent ce genre de sortie politique, quelle serait la réaction de nos frères du Kasaï sur place ?», interroge un journaliste basé à Lubumbashi. Avant de conclure: «gouverner ne veut pas dire former un bloc sur base ethnique pour écraser les autres. Cela ne permet pas de renforcer l’unité nationale. Bien au contraire: c’est une façon de mettre de l’huile sur le feu pour brûler le pays».

 

Avant Tshiani, Tshivuadi Mansanga, un autre ressortissant du Kasai, a lui aussi saisi la Haute Cour contre le même Katumbi.

Il reste que ces deux requêtes demeurent un coup d’épée dans l’eau, voire des initiatives simplement risibles. Mais il reste à savoir comment la Cour constitutionnelle, dirigée elle aussi par un fils du Kasaï-Oriental, va trancher ces stratagèmes politiciens mal ficelés. D’elle dépend la paix sociale à la veille des élections.

 

José Libya Nzalingo,

Licencié en Droit public interne de l’Unikin