Brazzaville abrite le forum sur les trois bassins forestiers tropicaux du monde  

C’est depuis le jeudi 26 octobre 2023 que Brazzaville, capitale de la République du Congo, habillée à la couleur de l’environnement, accueille au Centre des Conférences de Kintele, le forum sur les trois bassins forestiers tropicaux du monde à savoir: Le bassin de l’Amazonie, du Bornéo Mékong et celui du Bassin du Congo.

Ce forum de 72 heures à Brazzaville vise à renforcer une Gouvernance Sud-Sud pour les trois bassins précités. Ceux-ci représentent à eux seuls 80% des forêts tropicales du monde et deux tiers de la biodiversité terrestre, jouant ainsi un rôle essentiel de régulateur du bilan carbone.

Le forum de Brazzaville devrait aboutir, sauf imprévu, à la mise en œuvre, dans le cadre de la décennie des Nations Unies de la restauration de 350 millions d’hectare d’écosystèmes terrestres et aquatiques.

Ce sommet va définir de grandes lignes d’un schéma de Gouvernance mondiale à travers la mise en place d’un accord de coopération en vue d’une alliance mondiale des trois bassins forestiers. La signature des conventions de financement avec les bailleurs de fonds et le développement des mécanismes financiers avec les secteurs privés, notamment le marché carbone pour assurer de manière durable le financement des trois bassins.

La République Démocratique du Congo qui détient 60% des forêts dans le bassin du Congo, deuxième puissance forestière en superficie et première en termes de captage de carbone dans le monde voudrait profiter de ce forum pour parler le même langage avec les autres pour atteindre son objectif: Celui d’être récompensée pour le rôle écologique que jouent ses forêts.

Il est à noter que la journée d’hier Jeudi 26 octobre était consacrée à la réunion des experts. La journée d’aujourd’hui est consacrée au panel Ministériel pour clôturer demain Samedi 28 octobre par le sommet des Chefs d’Etat.




Élections 2023 : Denis Kadima remet des brevets au personnel navigant au terme d’une formation pour le déploiement du matériel électoral 

Le Président de la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI), Denis Kadima Kazadi, a procédé, à Majestic River (Gombe), à la remise des brevets, à l’issue de la formation, au personnel navigant devant convoyer le matériel électoral à travers le territoire national en prévision des élections du 20 décembre 2023.

En présence du 1er Vice-Président, Bienvenu Ilanga Lembow, du Rapporteur Adjoint Paul Muhindo, du Questeur Aggée Aje Matembo Toto, du Questeur Adjoint, Sylvie Birembano Balume.

La plus haute hiérarchie de la Centrale électorale a dit son infinie satisfaction de voir les bénéficiaires se doter des fondamentaux qui les a préparés à exécuter une des tâches indispensables ouvrant la voie aux opérations de vote.

« C’est un grand moment du processus électoral qui fait partie de la logistique que nous sommes en train de déployer dans notre pays, très vaste et doté d’un relief assez rude, avec des cours d’eau à divers endroits rendant l’acheminement du personnel et du matériel pas très aisé. Après l’acquisition des équipements, il fallait organiser la formation et je suis particulièrement heureux de constater qu’elle s’est très bien déroulée. J’ai assisté à la démonstration qui s’en est suivie à travers la conduite des embarcations constatant que toutes les personnes formées sont visiblement à la hauteur de leur tâche.

Étape importante, étant donné que nous avons déjà commencé le déploiement du matériel et avec cette acquisition additionnelle doublée de la formation du personnel, nous sommes confiants que le matériel arrivera à bon port et à temps pour que nous puissions tenir les élections comme nous l’avons promis dans le délai constitutionnel. Je remercie tous ceux qui y ont contribué, à commencer par le gouvernement pour avoir mis à notre disposition les moyens conséquents afin de nous doter de ces engins flottants et ceux qui ont facilité cette formation et nos collaborateurs ayant joué chacun sa partition pour que nous parvenions là. Nous sommes bien sur la voie des élections », a déclaré Denis Kadima Kazadi.

Auparavant, le Rapporteur Adjoint ainsi que le Questeur Adjoint, parlant d’une même voix, ont loué le management de la CENI pour son implication aussi bien dans l’acquisition de cette flotte, propriété de la Centrale électorale, mettant en avant la noblesse de la mission assignée à ce personnel appelé, contre vents et marées, à convoyer l’ensemble du matériel à diverses destinations.

Si Paul Muhindo s’est réjoui de ce que les employés ont assimilé, avec assiduité, les connaissances appropriées, Sylvie Birembano Balume les a exhortés au respect des règles de navigation pour une meilleure conduite de ces embarcations, mais aussi à veiller à leur entretien pour les maintenir toujours en parfait état.

Passant de la théorie à l’acte, les bénéficiaires de cette formation dont certains venus des provinces et d’autres du siège ont franchi le pas en faisant la démonstration de leur savoir mettant ces bateaux en mouvement sur le fleuve à la grande satisfaction de tous.

Pour sa part, le représentant du personnel navigant n’a pas tari d’éloges à l’endroit de la hiérarchie de la CENI qui lui a offert les moyens de s’exprimer sur le terrain.

Pour rappel, la CENI s’est dotée de 28 bateaux dont 9 de grand format de type catamaran et 19 Walhy (solides et fiables) acquis auprès de Congo Marine qui en a assuré également la formation, en vue de renforcer les capacités de déploiement du matériel électoral sur l’ensemble du pays et plus particulièrement dans les zones d’accès difficile.




Chaînes de valeur des matières premières critiques : L’UE signe des partenariats stratégiques avec la Rdc et la Zambie et fait progresser la coopération avec les États-Unis et d’autres partenaires clés pour développer le «corridor de Lobito» 

Aujourd’hui, lors du forum «Global Gateway» qui se tient à Bruxelles, l’UE a signé trois protocoles d’accord avec des partenaires afin de développer des chaînes de valeur des matières premières critiques et de stimuler la connectivité des transports. La commissaire chargée des partenariats internationaux, Jutta Urpilainen, a signé un protocole d’accord pour un partenariat sur les chaînes de valeur des matières premières critiques et stratégiques avec le ministre des transports de la République démocratique du Congo, Marc Ekila Likombo, et un partenariat stratégique sur les chaînes de valeur durables des matières premières avec le ministre zambien des finances, Situmbeko Musokotwane.

Dans le prolongement direct du sommet du G20 qui s’est tenu à New Delhi en septembre 2023 et de son engagement en faveur du partenariat pour les infrastructures et les investissements mondiaux (PGII), l’UE – représentée par la commissaire Jutta Urpilainen –, les États-Unis d’Amérique, la RDC, la République de Zambie, la République d’Angola, la Banque africaine de développement et l’Africa Finance Corporation ont signé aujourd’hui un protocole d’accord pour soutenir le développement du «corridor de Lobito».

Ce corridor de transport reliera le sud de la RDC et la partie nord-ouest de la République de Zambie aux marchés commerciaux régionaux et mondiaux via le port de Lobito en Angola. La présidente Von der Leyen a déclaré: «La stratégie “Global Gateway” fournit le cadre nécessaire pour mettre en place des partenariats ambitieux et stratégiques favorisant la transformation structurelle.

Les nouveaux partenariats avec la République démocratique du Congo et la Zambie soutiendront le développement de chaînes de valeur durables et résilientes pour les matières premières critiques, tout en créant des emplois locaux de qualité. Le corridor de transport de Lobito changera également la donne en stimulant le commerce régional et mondial.»

Cinq domaines de coopération sur les matières premières critiques

La stratégie «Global Gateway» jouera un rôle central dans le soutien aux actions menées dans le cadre du partenariat avec la RDC sur les chaînes de valeur des matières premières critiques et stratégiques et du partenariat durable sur les matières premières avec la Zambie. Les deux protocoles d’accord signés aujourd’hui établissent une coopération étroite dans cinq domaines: l’intégration de chaînes de valeur durables pour les matières premières; la mobilisation de fonds pour le développement des infrastructures; la coopération pour parvenir à une production durable et responsable; la coopération en matière de recherche et d’innovation; le renforcement des capacités pour faire respecter les règles pertinentes. À la suite de la signature des protocoles d’accord, des feuilles de route respectives prévoyant des actions conjointes concrètes à mettre en œuvre d’ici à 2030 seront élaborées.

Accélérer le développement du corridor de Lobito Le protocole d’accord signé aujourd’hui décrit la collaboration entre les différents partenaires concernés et définit les rôles et les objectifs dans la perspective du développement du corridor de Lobito. Le partenariat repose sur des ressources financières et un savoir-faire technique en vue d’accélérer le développement du corridor de Lobito, notamment des investissements dans l’accès au numérique et les chaînes de valeur agricoles qui renforceront la compétitivité régionale.

Trois domaines de coopération

La coopération se concentrera sur trois domaines: les investissements dans les infrastructures de transport; les mesures visant à faciliter le commerce, le développement économique et le transit; et le soutien aux secteurs connexes afin de favoriser une croissance économique inclusive et durable et l’investissement en capital dans les trois pays africains à plus long terme. Une fois pleinement opérationnel, le corridor améliorera les possibilités d’exportation de la Zambie, de l’Angola et de la RDC, stimulera la circulation des marchandises et favorisera la mobilité des citoyens.

Contexte

Les partenariats signés aujourd’hui offrent des avantages à toutes les parties, en faisant en sorte, d’une part, que les ressources de la RDC et de la Zambie servent à soutenir un développement socioéconomique durable, équitable, inclusif et pacifique, tout en permettant à l’UE, d’autre part, de mettre en œuvre son ambitieux pacte vert, en donnant les moyens d’agir aux acteurs des transitions écologique et numérique dans les deux régions. L’UE doit s’assurer un approvisionnement durable en matières premières, en particulier en matières premières critiques. C’est une condition préalable essentielle à la réalisation des objectifs en matière d’énergie verte et propre.

Dans le cadre du plan d’action sur les matières premières critiques, la Commission a déjà commencé à œuvrer à la mise en place de partenariats avec des pays tiers qui disposent de ressources abondantes, en utilisant tous les instruments de politique extérieure et en respectant ses obligations internationales. La Commission a déjà noué, au nom de l’UE, six partenariats stratégiques sur les matières premières avec le Canada (juin 2021), l’Ukraine (juillet 2021), le Kazakhstan et la Namibie (novembre 2022), l’Argentine (juin 2023) et le Chili (juillet 2023).

Les partenariats permettent aux deux parties de faire progresser le commerce et les investissements dans une chaîne de valeur des matières premières sûre, durable et résiliente, ce qui est essentiel pour réaliser la transition vers des économies numérisées et neutres pour le climat. Le forum «Global Gateway» réunit pour la première fois une assemblée de représentants des gouvernements de l’Union européenne et du reste du monde, ainsi que des acteurs clés du secteur privé et de la société civile, des leaders d’opinion, des institutions financières et des organisations internationales afin de promouvoir les investissements mondiaux dans des infrastructures – matérielles et immatérielles – dans le but de réaliser les ODD ainsi que de promouvoir la croissance durable et la résilience dans le monde entier.

La stratégie «Global Gateway» est l’offre positive de l’UE visant à réduire les disparités mondiales en matière d’investissements et à favoriser des connexions intelligentes, propres et sûres dans les secteurs du numérique, de l’énergie et des transports, ainsi qu’à renforcer les systèmes de santé, d’éducation et de recherche. La stratégie «Global Gateway» incarne une approche «Équipe Europe» qui rassemble l’Union européenne, ses États membres et les institutions européennes de financement du développement. Au total, elle vise à mobiliser jusqu’à 300 milliards d’euros d’investissements publics et privés entre 2021 et 2027, en créant des liens essentiels plutôt que des dépendances et en comblant le déficit d’investissement mondial




LA PRIERE DU GIBB, SAMEDI 28 OCT 2023 AVEC LE PASTEUR François MUTOMBO VH




Patricia Nseya : ” La consultation des listes des électeurs et l’obtention des duplicatas se font sans inquiétude”

” L’ordre règne et tout se passe sans encombre dans les Antennes en cette période où les électeurs viennent vérifier leurs noms sur les listes provisoires pour les uns, et ceux qui viennent prendre les duplicatas, pour les autres”. C’est le constat fait par Mme

Patricia Nseya, Rapporteur de la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI) ce vendredi 27 octobre 2023, lors de sa tournée dans quelques Antennes de Kinshasa.

Une descente sur terrain dictée par le souci bien manifeste d’améliorer les conditions de consultation des listes des électeurs, mais également de l’obtention des duplicatas pour ceux qui ont perdu leurs cartes, ou ceux dont les écrits de la carte sont illisibles.

A l’Antenne de Selembao, Mme Patricia s’est entretenue avec la Cheffe d’Antenne, Micheline Tekangi, avec qui elle a passé en revue les dispositions pratiques observées pour la prise en charge de la consultation de la liste provisoire des électeurs, la prise en compte des réclamations et les demandes des duplicatas. Après cet entretien, le Rapporteur de la centrale électorale a eu également des échanges avec les électeurs présents qui ont posé toutes leurs questions et préoccupations, auxquelles Patricia Nseya a répondu à la grande satisfaction de tous.

A l’Antenne de Ngaliema, elle s’est livrée au même exercice qui vise à veiller à ce que la consultation se déroule sans heurts et dans le respect des normes en vigueur. Elle s’est rassurée que les équipes chargées de l’opération étaient équipées en conséquence pour assister les citoyens et répondre à leurs questions. La transparence et l’impartialité étaient les maîtres mots de cette supervision.

En parallèle, à Selembao, Ngaliema ou Gombe où elle a clôturé sa tournée, Mme Nseya a saisi cette occasion pour expliquer aux uns et aux autres que, faute d’espace physique devant contenir toutes les listes, ceux dont les noms ne sont pas affichés voient le préposé pour vérification. Elle a invité également ceux qui ont la connexion de consulter le site web de la CENI partout où ils se trouvent.

” Cette disposition est conforme aux trois premiers alinéas de l’article 6 de la loi électorale “, a-t-elle rassuré. L’ordre règne aussi pour ceux qui viennent réclamer le duplicata. Là aussi, toutes les dispositions sont prises, garantissant un déroulement harmonieux.

Devant la presse, Patricia Nseya a fait savoir que la plupart des cas qui prétendent avoir été omis, sont des gens qui se sont fait enrôler plus d’une fois. Et dans pareille circonstance, la CENI n’a maintenu que le dernier enregistrement. Dans les Antennes, les enregistrements précédents ont été supprimés.

Mme Patricia estime que sa visite revêtait une grande importance pour garantir un processus démocratique, transparent et équitable.




Afin de s’acquitter de la responsabilité sociale, construire ensemble la Ceinture et la Route : Huachin Metal Leach S.A offre des d’outils agricoles et de semences à la communauté de Panda

Le 24 octobre, “la cérémonie de don de semence et outil aratoire à la communauté de Panda par Huachin Metal Leach S.A de CNMHK” s’est tenue au gouvernement municipal de Panda, marquant une nouvelle étape dans l’accomplissement de la “responsabilité sociale”, et elle s’est déroulée en présence du Maire de la commune de Panda, du président du Comité de développement et du personnel concerné, ainsi que de représentants des habitants de la commune de Panda.

En 2023, Huachin Metal Leache S.A a signé un accord de responsabilité sociale avec les autorités compétentes de Likasi pour assumer sa responsabilité sociale d’entreprise conformément à la législation de la Rdc dans les domaines de l’infrastructure, de l’éducation, de l’agriculture, de l’énergie, des soins de santé et de l’environnement de 2023 à 2027.

« Nous avons signé 10 projets de responsabilité sociale, dont “le soutien à l’agriculture, l’amélioration de l’approvisionnement en électricité dans les zones résidentielles de Kakontwe et Kamilopa, la construction d’une école primaire, la construction d’un centre de formation professionnelle, la construction d’un entrepôt agricole, le reboisement de la route principale de la commune de Panda, le développement et la construction d’un arrêt de bus, et la fourniture d’une ambulance pour le district médical de la commune de Panda”.

Cette fois, ce projet de soutien à l’agriculture a été lancé par la distribution de 750 kg de semences de maïs, de 180 bouteilles d’herbicides divers, de 1 650 kg d’engrais et d’autres produits de soutien à l’agriculture d’une valeur de plus de 20 000 dollars aux organisations d’agriculteurs de la municipalité de Panda, avec l’intention de faire don des projets concernés au district pendant cinq années consécutives.




Développement du corridor de Lobito : La BAD et l’AFC se joignent aux USA et à l’UE pour soutenir l’Angola, la Rdc et la Zambie

Aujourd’hui, la Banque africaine de développement et l’Africa Finance Corporation (AFC) se joignent aux États-Unis et à l’Union européenne pour soutenir l’Angola, la République démocratique du Congo et la Zambie dans le développement du corridor de Lobito et de la nouvelle ligne ferroviaire Zambie-Lobito, en signant un protocole d’accord entre sept parties, en marge du forum « Global Gateway » à Bruxelles, en Belgique.

Le protocole d’accord souligne l’intention des signataires de collaborer dans de multiples secteurs afin de réaliser tout le potentiel économique du corridor, en s’appuyant sur l’accord relatif à l’Agence de facilitation du transport de transit du corridor de Lobito, signé par les trois gouvernements africains en janvier, et ancré par l’investissement historique envisagé dans le développement de la toute nouvelle ligne ferroviaire Zambie-Lobito. La nouvelle ligne ferroviaire, qui relie le nord-ouest de la Zambie au Lobito Atlantic Railway et au port de Lobito, représente l’infrastructure de transport la plus importante que les États-Unis aient contribué à développer sur le continent africain depuis une génération. Elle renforcera les échanges commerciaux ainsi que la croissance régionale et fera progresser la vision commune d’un chemin de fer connecté et à accès ouvert de l’océan Atlantique à l’océan Indien.

Illustrant le Partenariat pour l’investissement dans les infrastructures mondiales (PGI) en action et tirant parti des capitaux occidentaux et africains, cette infrastructure de transport stratégique déverrouille les échanges commerciaux régionaux et permet des investissements supplémentaires dans la connectivité numérique, les chaînes de valeur de l’agriculture, les chaînes d’approvisionnement en énergie verte et l’électrification des centres de santé ruraux, entre autres impératifs économiques transformateurs.

Lors de la signature, les États-Unis étaient représentés par Amos Hochstein, assistant adjoint du président pour l’énergie et l’investissement ; l’Union européenne, par Jutta Urpilainen, commissaire aux partenariats internationaux ; l’Angola, par José de Lima Massano, ministre d’État chargé de la coordination économique ; la République démocratique du Congo, par le Premier ministre Jean-Michel Lukonde ; la Zambie, par le ministre des Finances et de la Planification nationale Situmbeko Musokotwane ; la Banque africaine de développement, par le vice-président Solomon Quaynor ; et l’Africa Finance Corporation, par Sanjeev Gupta, membre du conseil d’administration et responsable des services financiers.

Initiative emblématique du président Biden, le PGI vise à offrir une alternative crédible aux pays à revenu faible ou intermédiaire du monde entier pour les aider à répondre à leurs besoins en matière d’infrastructures. Le développement d’un nouveau projet important d’infrastructure de transport dans plusieurs pays, qui respecte les normes internationales les plus strictes en matière de travail, d’environnement et de qualité, est la pièce maîtresse du corridor de développement économique phare du PGI. À la suite du protocole d’accord, l’AFC travaillera avec les parties pour lancer les études de faisabilité et les études préparatoires nécessaires à la poursuite de la préparation de ce vaste projet d’infrastructure, une mesure concrète essentielle qui devrait être mise en œuvre avant la fin de l’année.




Clôture du Forum Global Gateway 2023 : Sama Lukonde salue la signature des protocoles d’accord dans les secteurs de Transport et Mines

Le Premier Ministre, Jean-Michel Sama Lukonde, a bouclé son séjour à Bruxelles en Belgique, où il a pris part au Forum Global Gateway, qui s’est tenu les 25 et 26 octobre 2023. Il y est allé au nom du Président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo pour mobiliser et inviter les investisseurs privés Européens dans son pays, la République démocratique du Congo en vue d’y accélérer le processus des transitions numérique, énergétique et écologique.

Arrivé au terme des assises, le Premier Ministre s’est montré satisfait d’avoir porté haut la voix de la République démocratique du Congo sur plusieurs thématiques de développement, avec à l’actif deux accords importants signés, ce qui matérialise les échanges déjà amorcés avec l’Union européenne, tel qu’il le dit dans ce résumé de la mission fait à la presse.

“Je suis venu à Bruxelles, en représentation du Président de la République, Chef de l’Etat, son Excellence Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, participer au Global Gateway forum qui s’est tenu ici sous la direction de l’Union européenne du moins en tout cas en termes d’initiatives. C’est plusieurs pays qui se sont retrouvés pour discuter d’abord des questions de transport numérique, on entend par là, avoir plus d’accès à l’Internet au niveau mondial et particulièrement en Afrique, pour ce qui nous concerne, prendre plus de dispositions en ce qui concerne la fibre optique. On a aussi abordé les questions d’énergie, puisqu’on veut des énergies propres, des énergies renouvelables à l’ère où nous parlons de ces questions du climat, où la RDC se présente comme pays solution, d’abord du fait de ses forêts.

Le troisième aspect que nous avons abordé au cours de ce forum, c’est la question des minerais, ce qui participe à la transition énergétique et la République démocratique du Congo fait partie de ces pays qui regorgent plus de ces éléments notamment le cobalt, le nickel, le lithium, et à ce sujet, nous nous avons annoncé ce que nous attendons de l’Union européenne qui se présente aujourd’hui comme étant un partenaire qui veut accompagner le développement de la chaîne de valeur. Nous avons donné le modèle du partenariat que nous avons avec la République sœur de Zambie où nous voulons développer avec eux dans une zone économique spéciale qui sera en République démocratique du Congo pour le développement des batteries mais avec pour objectif finalement d’aller vers non seulement les batteries elles-mêmes, et même les véhicules électriques.

Quid de deux accords

Nous demandons ça en alternative sur des questions que nous avons sur le problème de crédit carbone notamment pour qu’on puisse avoir de l’investissement alors que nous, nous mettrons tout le cadre légal pour préparer cette transformation qui va se faire au niveau de la République démocratique du Congo. C’était aussi l’occasion de matérialiser des discussions que nous avions déjà entreprises avec l’UE, à travers deux accords. L’un qui a trait au corridor de Lobito avec plusieurs intervenants notamment les USA avec les autres pays directement liés à cette question de ce corridor-là. L’Angola, la Zambie, mais aussi les partenaires financiers comme l’African Fund Corporation ou la BAD, la Banque Africaine de Développement qui souhaitait aussi accompagner ce projet de corridor et donc nous attendons que ça se matérialise au vu de tout ce que ça va apporter comme transformation non seulement au niveau de la chaîne de valeur ajoutée de minerais mais aussi du point de vue commercial et même touristique.

L’autre accord lui a trait à la chaîne de valeur ajoutée au niveau de la RDC en ce qui concerne ces matériaux critiques que j’ai déjà mentionnés. Nous attendons là aussi que cela puisse se concrétiser sur base du plan qui est déjà défini au niveau du ministère des mines et de l’Industrie sur ces questions de valeur ajoutée que nous-mêmes voulons sur le sol congolais. Et donc nous sommes arrivés au terme de cette mission, où nous avons porté notre voix sur les grandes thématiques tel qu’elles ont été données et nous n’avons pas manqué de parler des questions sécuritaires à l’Est de la RDC, car comment parler de développement, comment parler de nouvelles industries alors que nous sommes en proie à cette agression barbare de la République du Rwanda qui appuie le M23.

Nous considérons que même en ce qui concerne les matières critiques, il y a là une volonté de vouloir garder cette exploitation illicite de ces minerais à l’Est de la RDC notamment le coltan. Nous attendons tout le soutien de l’UE et même du monde entier sur cette question de sécurité”, a dit en substance Jean-Michel Sama Lukonde.




Projet route Mbuji-Mayi-Kananga : En 6 points, CREFDL pense que l’arbitrage de l’IGF risque d’entrainer une surfacturation à hauteur de 348 millions $ 

Le Centre de Recherche en Finances Publiques et Développement Local (Crefdl) a suivi la sortie médiatique de l’Inspection Générale des Finances au sujet d’un prétendu détournement des fonds alloués au projet de construction de la Route Nationale N°1 (RN1) dans son tronçon reliant la ville de Mbuji-Mayi à celle de Kananga. D’après l’IGF, l’évaluation des travaux indique que 3 millions USD seulement ont été déjà utilisés et demande la poursuite des travaux avec les 24 millions $, qui auraient été détournés.

Elle refuse cependant de valider un nouveau paiement de 29 millions d’USD au profit de la Société SAMCRETE, chargée d’exécuter les travaux. Après analyse de l’exécution du contrat, CREFDL relève ce qui suit:

1. Le contrat signé au Caire, en République Arabe d’Egypte en présence du Chef de l’Etat Congolais Felix Tshisekedi Tshilombo et du Représentant du Président Egyptien, entre le Fonds de Promotion de l’Industrie (FPI-RDC) et l’entreprise SAMCRETE ENGINEERS & CONTRACTORS (Egypte) porte sur les travaux de construction de la route revêtue de 188 Km sur la Route Nationale N°1 (RN1) dans son tronçon reliant la ville de Mbuji-Mayi à celle de Kananga pour un montant de 302.863.635,87 $US sous le contrôle et la surveillance de la firme GRAND GROUP International (Kossovo) ;

2. Pour la mise en œuvre du projet, l’article 12.5 du contrat prévoit le versement d’une avance de démarrage de 30% (90 millions $) du montant du marché et une garantie bancaire. Après négociation, le FPI a effectué un paiement de 9% (27 millions $) contre des coûts des lots I et II chiffrés à 41 108 903,90 USD, soit 65,6%. Un complément de 21%, soit 63 millions $ est toujours attendu jusqu’à ces jours ;

3. De son côté l’entreprise SAMCRETE a fourni une garantie bancaire d’un montant de 63 millions $ et n’attend que le décaissement des fonds pour accélérer les travaux sur terrain.

4. Après la signature en octobre 2021 d’un avenant au contrat initial, les travaux proprement dits ont démarré le 20 février 2023. Ils consistent au traçage et au nivellement du sol. Plusieurs équipements sont déjà arrivés sur le site à Mbuji-Mayi hormis ceux qui sont bloqués à Matadi, Lubumbashi et Kinshasa. Le processus de dédouanement de tous ces matériels a été soumis au contrôle de l’IGF pour une durée moyenne de validation de deux mois. Jusqu’à ce jour l’IGF n’a jamais validé. Ce qui bloque la poursuite des travaux.

5. L’IGF a envoyé ses inspecteurs à Mbuji-Mayi pour contrôler les travaux exécutés jusque-là par SAMCRETE, sans pour autant lire le contrat et accéder aux pièces et oubliant que l’acompte de démarrage ne fait l’objet d’aucun contrôle selon les prescrits des textes réglementaires sur la passation des marchés publics étant donné qu’il est couvert par une garantie bancaire du même montant. En cas d’écart, la garantie pourrait couvrir pour éviter le retard.

6. Au stade actuel, SAMCRETE n’a pas encore présenté une facture des travaux exécutés comme sollicité par le FPI en attendant le déblocage de la totalité de l’avance de démarrage pour laquelle l’entreprise a déjà disponibilisé la garantie bancaire.

 

7. CREFDL se demande comment l’IGF est-elle parvenue à dégager cet écart et affirmer que les travaux réalisés indiqueraient 3.109.000,30 USD, soit un taux d’exécution de 11% ?

Points de discorde

Pour CREFDL, les conclusions de l’IGF sont hâtives et n’ont pas eu pour soubassement des pièces comptables. Elles sont plutôt motivées par une campagne menée par les autorités publiques, privées d’accès aux sources de ce financement. Sinon, comment peut-on parler d’un détournement et l’imputé au FPI alors que le projet est placé sous tutelle du Directeur de Cabinet du Président de la République et des conseillers, dont l’un en charge des infrastructures et l’autre de l’Ecofin ?

Le monitoring de CREFDL relève une influence des certains membres du Gouvernement qui instrumentalisent les inspecteurs de l’IGF pour obtenir la déchéance de ce marché financé par le FPI pour le confier à la Banque Africaine de Développement (BAD) et attribuer les travaux à une entreprise proche d’eux. Alors que le FPI avait déjà signé le contrat de réhabilitation de cette route RN1 en 2020, la BAD a encore approuvé une ligne de crédit en décembre 2022 pour financer les travaux de cette même route à hauteur de 650 millions USD, soit le double de la facture proposée par les Egyptiens de 302.863.635,87$.

Ce qui entrainerait une surfacturation de 348 millions $. D’ailleurs, 30 Kilomètres de cette même route viennent d’être confiés à l’entreprise Safrimex, appartenant au Libanais Ibrahim Ahmad Issaoui, l’un des hommes d’affaires très proche de certaines autorités. Le retrait de ce projet à l’entreprise SAMCRETE aura des lourdes conséquences sur le plan contractuel et diplomatique à savoir : Le recours à la procédure d’arbitrage à la Chambre de Commerce International; Les dommages et intérêts qui porteront sur le montant du contrat non décaissé, soit 275.000.000 USD ; Risque d’altération des relations diplomatiques et d’affaires entre l’Egypte et la RDC.

Recommandations

A la Présidence de la République, de demander à l’Inspection Générale des Finances de respecter les clauses du contrat signé entre Samcrete et le FPI. Au Premier ministre de prendre le lead du projet et solliciter un audit complémentaire de la Cour des Comptes pour mettre un terme à cette guéguerre ; Faire cesser cette dispute, qui risquerait d’entrainer une surfacturation du projet à environ 348 millions $. A l’Inspection Générale des Finances, de travailler en toute neutralité et de ne pas se laisser tomber dans la manipulation au risque de conduire le pays à une condamnation à l’international.