Élections de décembre 2023: L’ACP de Gentiny Ngobila bat le rappel des troupes 

L’Alliance des congolais progressistes (ACP) de Gentiny Ngobila Mbaka se met déjà en ordre de bataille pour les élections générales de décembre. Samedi 28 octobre dernier, l’Autorité morale de cette formation politique, Gentiny Ngobila Mbaka, a assisté au terrain Saint Adrien dans la commune de Ngaba, à la cérémonie de présentation des candidats ACP aux législatives provinciales et aux élections municipales.

Devant une foule immense composée essentiellement des militants de l’ACP, l’Autorité morale Gentiny Ngobila Mbaka a mobilisé ses partisans à répondre massivement au vote de tous les candidats du parti en décembre. Il a rappelé aussi que le Président Félix Tshisekedi reste le candidat unique de l’ACP à l’élection présidentielle. Organisée par le Secrétaire Général de l’ACP, Charles Mbutamuntu, cette activité politique a aussi constitué une occasion pour le gouverneur Gentiny Ngobila de parler de ses différentes réalisations depuis son avènement à la tête de la ville de Kinshasa.

Après Ngaba, le Boss de l’Alliance des Congolais progressistes est allé communier avec ses militants de la commune de Kisenso réunis par un autre cadre du parti, Gigal Kasongo Ntumba, candidat aux législatives nationales à Mont Amba et aux provinciales à Kisenso. Là aussi, l’Autorité morale Gentiny Ngobila Mbaka a battu le rappel des troupes en invitant les filles et fils de Kisenso à faire confiance en leur candidat Gigal Kasongo. Il a également mobilisé en faveur de la candidature de Félix Tshisekedi à l’élection présidentielle de décembre 2023.

Par ailleurs, l’Autorité morale de l’ACP, parlant en qualité de gouverneur de Kinshasa, a fait part de son bilan à la tête de la capitale RD-congolaise. Il a cité plusieurs de ses réalisations, notamment la réhabilitation de l’éclairage public dans la ville, la construction du marché central de Kinshasa dont les travaux tendent vers la fin. Le gouverneur Ngobila a évoqué aussi les nombreuses routes construites ou réhabilitées sous son règne. Parmi lesquelles les avenues Elengesa, Kikwit, Mombele, Bongolo, CECOMAF, De la paix, Landu, Birmanie, Asosa, Shaba et d’autres.

Il faut noter qu’aux élections législatives, municipales et locales, l’Alliance des Congolais progressistes a aligné des candidats à tous les échelons.




Sama Lukonde annonce le lancement des travaux de rénovation du chemin de fer Bumba-Buta-Aketi

Le Premier Ministre, Jean-Michel Sama Lukonde a visité la gare centrale de Buta pour booster le lancement des travaux de rénovation du chemin de fer Bumba-Buta-Aketi.

En effet, l’ancien chemin de fer, vieux de près d’un siècle, construit en 1924 n’est plus adapté au passage des trains modernes du fait de l’étroitesse de l’écartement de ses rails qui suivaient le modèle des locomotives de l’époque de 1920.

Signalons, pourtant, que cette gare et ses rails seront gardés comme musée. Après cette visite de la Gare Centrale de Chemin de fer de Buta, le Chef du gouvernement a présidé des réunions avec les sénateurs, les députés nationaux, et les députés provinciaux de cette entité.

Il sied de rappeler que commencer la veille avec la réunion du Conseil provincial de sécurité de la province du Bas-Uélé élargi à d’autres membres, qu’il avait présidée, les activités du Premier Ministre à Buta se sont poursuivies, ce jour, avec cette visite et les différentes réunions qu’il a eues avec les représentants du peuple du Bas-Uélé.

Au regard de l’état des lieux, qui lui avait été présenté et les problèmes soulevés par les autorités de cette province, au nombre desquels figurait la question des infrastructures de transport pour une province à vocation agricole, où se pose le problème d’évacuation des produits, le Premier Ministre, qui avait promis d’y apporter des réponses, a démontré, à travers cette visite de la gare, sa détermination à ne ménager aucun effort quant à ce.

Bouclant sa tournée dans le Haut et le Bas-Uélé, le chef du gouvernement est passé par Kisangani, chef-lieu de la Tshopo pour retourner à Kinshasa, la ca

pitale.




IXes Jeux de la Francophonie: Une délégation de l’OIF à Kinshasa pour l’audit du budget opérationnel

Une délégation de l’Organisation Internationale de la Francophonie est arrivée à Kinshasa la nuit de dimanche 29 octobre 2023 pour l’audit du budget opérationnel alloué à l’organisation des IXes Jeux de la Francophonie du 28 juillet au 6 août dernier.

Conduite par Zeina Mina, Directrice du Comité International des Jeux de la Francophonie, la délégation a été accueillie par le Directeur du Comité national, M. Isidore Kwandja Ngembo.

« Nous sommes en mission après Jeux, je suis accompagné par un commissaire aux comptes de la Direction Générale des Finances Publiques Françaises pour effectuer un audit sur le budget opérationnel des IXes Jeux de la Francophonie », a dit Zeina Mina à la presse.

Répondant à la question sur la gestion du budget des IXes Jeux de la Francophonie, le Directeur du CNJF M. Isidore Kwandja a précisé « qu’il n’y a pas de guerre des chiffres car le budget alloué à l’organisation des Jeux de la Francophonie est connu et qui était adopté par le Comité de Pilotage et le Comité International des Jeux de la Francophonie. C’est ce budget-là qui fait l’objet de cette mission de l’OIF qui va faire la reddition des comptes et voir comment cet argent a été géré ».

Rappelons qu’après la tenue des Jeux, le Comité National travaille actuellement sur la production des rapports et des états financiers et boucler le projet comme le stipule le cahier des charges.




Élections 2023: Denis Kadima rassure la mission de la CEEAC quant au respect des délais constitutionnels

Le Président de la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI), Denis Kadima Kazadi, s’est entretenu avec une délégation de la Communauté Économique des États de l’Afrique Centrale (CEEAC) conduite par Mangaral Bante, Commissaire aux Affaires politiques, paix et sécurité de cette institution dont le siège est à Libreville, au Gabon.

Le numéro un de la Centrale électorale, accompagné du Rapporteur, Patricia Nseya Mulela, a évoqué avec ses hôtes des avancées enregistrées par le processus électoral qui vont ouvrir la voie aux consultations électorales prévues le 20 décembre 2023.

« Nous sommes une délégation de la CEEAC que je conduis venue rencontrer le Président de la Commission Électorale Nationale Indépendante et son équipe pour nous enquérir de l’état des préparatifs des élections générales qui vont se tenir en République Démocratique du Congo en décembre 2023. Nous sommes entretenus sur les différents aspects de ces préparatifs et le Président Kadima nous a exposé les problèmes que la CENI rencontre au cours de ces préparatifs et nous a également entretenus sur les avancées déjà enregistrées dans ce cadre. Et selon l’exposé que nous avons suivi avec une attention très soutenue, les préparatifs vont bon train et nous a assurés que les délais seront respectés en ce qui concerne la tenue de ces élections », a indiqué Mangaral Bante.

Relevant qu’après l’entrevue que cette délégation a eue au mois de mars 2023 avec la hiérarchie de la CENI, il était indispensable qu’elle revienne pour s’assurer que le processus est bien mené.

« Nous avons déjà effectué une mission préalable au mois de mars dernier, lorsque l’enrôlement des électeurs était encore en cours, mais depuis lors beaucoup d’événements se sont produits. L’enrôlement achevé et aujourd’hui, la CENI est dans une nouvelle phase qui est celle de conduire le processus vers son terme. C’est pourquoi nous sommes revenus sur nos pas pour mettre à jour nos informations et nous assurer que le processus se déroule bien », a-t-il affirmé.




Sécurisation des élections du 20 décembre 2023: L’Inspection générale de la police rassure la CENI de son accompagnement 

Le Président de la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI), Denis Kadima Kazadi, a échangé avec le Commissaire divisionnaire principal (Inspecteur général de la Police Nationale Congolaise), Philémon Patience Mushid Yav, sur le déroulement du processus électoral en cours.

Le numéro un de la Centrale électorale était accompagné du premier Vice-président, Bienvenu Ilanga Lembow, et du Rapporteur, Patricia Nseya Mulela, au cours de cette entrevue qui a permis au management de la Centrale électorale d’exprimer ses attentes sur la question sécuritaire pour que les élections prévues à la fin de cette année se déroulent en toute quiétude.

À l’issue de l’audience, l’Inspecteur général de la police en a fait la restitution.

« Les élections dans notre pays, c’est une affaire qui intéresse tout le monde. L’équipe de l’Inspection générale de la police constituée ici présente de ma personne et mes deux adjoints, a échangé avec le Président de la CENI et les membres de son bureau. Il nous reste seulement de travailler ensemble jusqu’à la tenue des élections pour que celles-ci se passent très bien dans le pays de sorte que la population congolaise renouvelle ses dirigeants », a indiqué Mushid YAV.

Avant de renchérir : « L’Inspection générale a pour mission l’évaluation de tout ce que fait la police nationale. Raison pour laquelle, nous avons jugé utile de venir à la CENI pour cerner le travail qu’elle attend de la police nationale pour que les scrutins se tiennent en toute sécurité le jour-j. Nous avons besoin que le policier congolais se comporte bien dans l’exécution de sa tâche. Nous voulons aussi planifier une meilleure sécurisation du matériel électoral et du personnel de la CENI ».




Présidentielle 2023: Katumbi et Tshisekedi restent dans la course

La Cour constitutionnelle a rendu ce lundi 30 octobre ses arrêts sur les contentieux électoraux de la présidentielle de décembre 2023.

La haute Cour a déclaré recevable mais non fondées les requêtes de Seth Kikuni et de Noël Tshiani, respectivement contre Félix Tshisekedi et Moïse Katumbi.

 

Cette décision met ainsi fin au doute et confirme la participation du chef de l’État sortant et du président du parti Ensemble pour la à la course présidentielle.

 

Deux autres candidats présidents ont été repêchés. Il s’agit de Joëlle Bilé et Henoc Ngila. La liste des candidats présidents compte désormais 26 candidats.

 

Derick Katola




Ligue africaine de football : Mamelodi prend l’option devant Al Ahly .

La première manche pour le Mamelodi Sundowns ! Ce dimanche, la formation sud-africaine a pris le meilleur sur Al Ahly (1-0) au Loftus Versfeld Stadium, dans le cadre de la première demi-finale aller de la Ligue africaine de football (anciennement Super League). Ce qui place la bande à Thapelo Maseko, unique buteur de la rencontre, en ballotage favorable avant le retour la semaine prochaine en Egypte.

 

Le début de match était égyptien, avec un Reda Slim remuant à gauche. Une minute après l’entame, l’ailier marocain provoquait notamment une première faute de Khuliso Mudau (2e), puis une deuxième synonyme d’avertissement pour l’arrière droit sud-africain, coupable d’une main sur le visage de l’attaquant (4e).

 

S’ensuivait un faux rythme, alors qu’aucune des deux formations n’osait vraiment partir à l’abordage : Al Ahly s’appliquant en l’occurrence à quadriller parfaitement sa moitié de terrain. Cependant, cela ne durait qu’un bref instant, puisque Mamelodi prenait ensuite largement le jeu à son compte (70% de possession), sans parvenir à inquiéter le gardien des Diables Rouges Mohamed El Shenawy. La frappe lointaine de Rivaldo Coetzee rebondissait ainsi juste à côté du poteau droit d’El Shenawy qui était sur la trajectoire du ballon (23e). Aubrey Modiba tirait ensuite un coup franc des 25 mètres au-dessus (29e). Seul Thapelo Maseko poussait le géant portier égyptien à la parade sur le premier tir cadré pour les Prétoriens à la demi-heure de jeu. Suite à centre de Teboho Mokoena, l’ailier gauche de 20 ans voyait sa reprise croisée de la tête repoussée en corner par le triple vainqueur de la Ligue des Champions africaine (30e). Le nouveau coup franc de Modiba, qui volait encore au-dessus de la transversale peu avant la pause, ne servait que pour les statistiques (38e).

 

Maseko délivre Mamelodi

Au retour des vestiaires, l’ancien de Cape Town City manquait de nouveau le cadre, quoique sa frappe lointaine au ras du sol ne passait pas loin du montant gauche d’El Shenawy (47e). Finalement, la délivrance pour les Jaunes et Bleus intervenait à la 52e minute. Sur une passe de Modiba, qui était décidément monté d’un cran à l’image de son équipe, Maseko décochait un tir croisé aux abords de la surface, qui se logeait directement dans le petit filet gauche d’El Shenawy (1-0, 52e). Il s’agissait de la deuxième tentative cadrée des Sud-Africains sur près d’une dizaine enregistrées.

 

 

 

 

Bien que les Cairotes sortent ensuite de leur camp, ce sont les Sud-Africains qui se procuraient les meilleures occasions pour le reste de la partie. En effet, suite à un corner botté de la gauche, Grant Kekana voyait sa reprise en aile de pigeon au premier poteau légèrement déviée par le gardien (56e). Puis peu avant le dernier quart d’heure, Mudau, qui était encore monté aux avant-postes, butait in extremis face au gardien alors que le cuir trainait dangereusement dans la surface (70e). Les locaux touchaient même le poteau sur une tête décroisée de Bongani Zungu dans les ultimes arrêts de jeu (90e+6).

 

Le Mamelodi se rendra donc mercredi au Caire en Egypte, dans l’optique de défendre son avantage et rallier la première finale de la Ligue africaine de football.




Ligue africaine de football : le Wac met l’Espérance Tunis dos au mur !

Dimanche au stade Mohammed-V de Casablanca, le Wydad a battu par la plus petite des marges l’Espérance Tunis (1-0) en demi-finale aller de la Ligue africaine de football (ou African Football League) et se place en ballotage favorable avant le retour à Tunis la semaine prochaine. Ultra-dominateurs en première période, les Marocains ont logiquement ouvert la marque en seconde mi-temps après un léger temps fort tunisien.

La première situation était pour l’ES Tunis cinq minutes seulement après le coup d’envoi. En effet, Houssam Ghacha centrait depuis la droite vers le second poteau pour Oussama Bouguerra libre de tout marquage. Malheureusement pour l’international tunisien (1 sélection), le ballon filait hors-cadre suite à un mauvais contrôle (6e).

Malgré tout, c’était le Wydad qui dominait la première période, alors qu’il remportait la possession grâce à une récupération haute sur le terrain. Déjà, Mohammad Onajem envoyait une première tentative en direction des buts, toutefois hors-cadre (9e). Soufyan Ahannach s’essayait également de loin, mais sa frappe passait largement à côté du poteau droit de Moez Ben Chrifia (15e). Hicham Boussefiane se signalait dans le même registre une minute plus tard après une perte de balle d’Onuche Ogbelu, sans plus de réussite (16e). Ayoub El Amloud, lui non plus, ne parvenait à trouver le chemin des filets, malgré un ballon déposé sur sa tête au second poteau par Yahia Attiat-Allah depuis la gauche (36e). Et quand les Marocains arrivaient à cadrer sur leur première réelle occasion, par l’intermédiaire d’Amine Aboulfath dans la surface, Ben Chrifia s’interposait brillamment (40e).

Le Wydad prend une option sur la finale

Copieusement dominée (moins de 30% de possession), l’Espérance se signalait par Rodrigues Silva juste avant d’être renvoyée aux vestiaires : le tir du Brésilien était dévié de justesse par la main ferme de Youssef El Motie, jusque-là très tranquille dans ses cages (41e). Dans son sillage, juste après la reprise, Onuche testait la vigilance du gardien marocain, d’une frappe rasante qui passait à côté de montant droit, après un numéro à gauche entre quatre Wydadis (50e).

Ironie du sort, alors que l’ES Tunis semblait enfin monter d’un cran, le Wydad ouvrait le score, quoique logiquement au vu de sa domination. En effet, à l’aide d’un centre-tir enroulé du droit juste aux abords de la surface, Hicham Boussefiane trouvait le petit filet opposé, bien aidé par le saut d’un équipier qui trompait le gardien (1-0, 58e). L’ancien de Malaga en profitait pour ouvrir son compteur de la saison. Cinq minutes plus tard, Charki El Bahri fracassait l’équerre avec un coup de boule au second poteau, consécutivement à un centre provenant de gauche, manquant de ce fait l’opportunité de faire le break (62e).

Le Wydad tenait sa victoire, et rien ne semblait pouvoir l’en empêcher. Pas même cette frappe à bout portant de Ghaith Ouahabi dans la surface, captée en l’occurrence sans trembler par El Motie (70e). Après une ultime frappe envolée de Yann Sasse aux abords de la surface, l’arbitre sifflait la fin de rencontre. Pour valider son ticket pour la finale, le WAC devra défendre son avance au match retour, mercredi dans le chaudron de Radès à Tunis.




Beni : Les enseignants décrètent trois jours de deuil

La décision ressort de l’Assemblée générale extraordinaire des enseignants membres de l’intersyndicale des enseignants de Beni/ville tenue ce dimanche 29 octobre, dans une des salles de l’Institut Bungulu en ville de Beni, au Nord-Kivu.

Les enseignants décident de suspendre les activités scolaires pendant trois jours, soit du lundi 30 octobre au mercredi 01 novembre prochain, une façon pour ces professionnels de la craie blanche de compatir avec ceux d’Oicha qui ont perdu leurs collègues lors de l’incursion de terroristes ADF mercredi dernier à Oicha, chef-lieu du territoire de Beni.

Durant cette période de suspension de cours, les apprenants et enseignants resteront à la maison pour méditer sur la situation dans la région.

Christophe Kanyambwe, secrétaire permanent du syndicat des enseignants du Congo (Syeco) en ville de Beni indique que par ailleurs, les enseignants réclament également les enquêtes sérieuses au sujet des enseignants et élèves tués dans l’incursion des ADF. Mais aussi sur l’assassinat par des hommes armés de l’enseignant Guillain Kavalami, toujours en ville de Beni il y a peu.

Rappelons que lors de l’incursion des terroristes ADF à Oicha, 27 civils avaient été tués au côté de plusieurs disparus.

Alain Wayire/Beni




Bientôt, avec un Gouvernement handicapé, la Rdc sera sans Parlement !

D’ici au 19 novembre 2023, il reste juste trois petites semaines. Trois semaines éprouvantes pour l’ordre institutionnel national et provincial.

En effet, plusieurs députés nationaux, sénateurs et députés provinciaux ainsi que plusieurs ministres nationaux et provinciaux actifs vont devoir rendre le tablier.

La loi électorale interdit l’exercice des fonctions publiques en étant à la fois candidats à des fonctions publiques électives. Sauf, bien entendu, pour le Président de la République postulant pour un second et dernier mandat.

Le Chef de l’Etat a la garantie de garder son mandat et de l’exercer pleinement jusqu’à l’investiture de son successeur élu, successeur susceptible, pour l’heure et en ce qui concerne Félix Tshisekedi, d’être lui-même si l’électorat lui renouvelle la confiance.

Pourquoi cet état des choses ?

De 2006 à 2023, le pays en est à son 4ème cycle électoral: le premier en 2006, le deuxième en 2011, le troisième en 2018 alors qu’il aurait dû avoir lieu en 2016 et le quatrième en 2023.

La veille de chaque échéance, cet handicap pour l’Assemblée nationale, le Sénat et le Gouvernement se répète au travers de la mise en veilleuse des institutions à mandat électif et de la contrainte à la liquidation des affaires courantes imposée à l’équipe gouvernementale, même si aucune disposition constitutionnelle ne l’impose.

Or, après la Transition 1+4, qui s’était neutralisée au cours de l’année 2006 dès l’instant où Azarias Ruberwa, Jean-Pierre Bemba et Z’Ahidi Arthur Ngoma, Vice-Présidents de la République en charge respectivement de la Défense et Sécurité, de l’Economie et Finances ainsi que du Social, s’étaient eux aussi portés candidats à la présidentielle à l’instar de Joseph Kabila, Président de la République en fonction, les Constitutionnalistes auraient dû songer à des dispositions qui sécurisent le fonctionnement de toutes les Institutions citées à l’article 68, de façon à éviter le fameux vide juridique.

Malheureusement, on ne l’a jamais fait. Et visiblement, le législateur n’y a jamais songé. Conséquence : à partir du 19 novembre prochain, la République n’aura pour unique Institution à mandat électif que le Président de la République.

Comme pour paraphraser l’artiste musicien Congo-brazzavillois Zao, la RDC aura une Assemblée nationale cadavére, un Sénat cadavére et même un Gouvernement à l’article de la mort ! Même si avant son ” enterrement ” le Parlement pourra voter une loi d’habilitation confiant au Chef de l’Etat des pouvoirs législatifs, le pays n’en sera pas moins fragilisé.

On ne le souhaite pas, et croisons les doigts pour que cela ne se produise jamais : en cas de guerre, Félix Tshisekedi en portera seul la responsabilité de la mener. Certes, les fous du roi s’en réjouiront, mais si les choses venaient à se gâter, ils ne seraient pas là pour l’accompagner dans la Décadence, l’alternative naturelle à la Grandeur.

On a pensé que l’expérience de l’Alternance politique de janvier 2019 aurait pu être mise à profit pour des réformes conséquentes. Prenons l’exemple du Gouvernement Bruno Tshibala en place à l’investiture du Président Félix Tshisekedi.

Neutralisé sur base d’une déclaration sans fondement constitutionnel, il avait été mis quasiment en quarantaine. Ses prérogatives avaient été récupérées plus par le cabinet du Chef de l’Etat que par ce dernier en personne.

Au final, il y avait eu le fameux procès du Programme des 100 Jours. Tout le monde avait vu et entendu un ministre du Développement rural sorti – Justin Bitakwira en l’occurrence – dégager sa responsabilité du projet des maisons préfabriquées tel qu’exécuté alors qu’il en etait le répondant de l’Etat congolais devant Jamal !

Pire, on avait vu le pays rester sans Gouvernement de janvier à septembre 2019, le temps d’en finir avec les contentieux électoraux au niveau des législatives et de mettre sur pied l’Assemblée nationale et le Sénat issus des élections.

Or, le Président de la République étant investi le 24 janvier, l’idéal aura été de disposer du Parlement dans les deux semaines qui viennent et du Gouvernement avant le 24 février.

Entre-temps, principe de continuité de l’Etat oblige, le Gouvernement ” sortant ” à remanier au plus tard le 19 novembre 2023 du fait de la sortie des ministres candidats à la députation nationale et à la députation provinciale doit disposer de la plénitude des prérogatives constitutionnelles jusqu’à la remise-reprise avec le Gouvernement entrant.

A quand et pour quand ?

Pour l’instant, est menteur tout compatriote qui dit connaître la date à laquelle le premier gouvernement du prochain quinquennat sera mis en place !

Ainsi, dans un pays où, d’ailleurs, on ne sait donner exactement la superficie réelle du territoire national et où on ne connaît pas non plus la démographie approximative (nous assumons), les dirigeants ont fait le choix insolite de (nous) faire naviguer à vue.

C’est comme si on a pour vocation de ne rien prévoir, de ne rien entreprendre qui soit de solide, de pérenne.

Juste un exemple : le libellé de l’alinéa 1 de l’article 75 est “Le Président de la République élu entre en fonction dans les 10 jours qui suivent la proclamation des résultats définitifs de l’élection présidentielle”.

Dans la synthèse du calendrier électoral en cours de la Ceni, sont prévus :

– au point 12 le lancement de la campagne électorale pour notamment les candidats Présidents de la République du 19 novembre au 18 décembre 2023,

– au point 14 la tenue du scrutin dont la présidentielle et

– au point 15 la prestation de serment du Président de la République.

Entre la date du scrutin (20 décembre 2023) et celle de l’investiture (24 janvier 2024), la Ceni va disposer de 24 jours pour les opérations menant à la proclamation des résultats provisoires par elle-même et des résultats définitifs par la Cour constitutionnelle !

24 jours au cours desquels seul le Président de la République exercera les prérogatives constitutionnelles parce que le législateur se sera lui-même mis en indisponibilité et aura mis le Gouvernement en impossibilité de travailler !

63 ans et demi après, laisser l’initiative aux choses de se mettre en place elles-mêmes, c’est plus que gênant. C’est irresponsable…

Omer Nsongo die Lema