Depuis 2 ans et demi: « Les professeurs d’universités ont connu une augmentation salariale de 50%, contre 87% pour les chefs des travaux et les assistants »

Muhindo Nzangi Butondo et Patrick Muyaya Katembwe, respectivement ministre de l’Enseignement Supérieur et Universitaire, et le ministre de la Communication et Médias, Porte-parole du Gouvernement, ont co-animé ce jeudi 19 octobre 2023, un briefing presse autour de “Réformes engagées dans le secteur de l’Enseignement Supérieur et Universitaire : résultats et perspectives”.

Dans son mot introductif, Muhindo Nzangi a souligné que son ministère de l’Enseignement supérieur et universitaire, se fixant comme objectif principal, celui d’améliorer la qualité de l’enseignement supérieur et universitaire en RDC, a travaillé sur cinq principaux axes entre autres la réforme, la numérisation, la lutte contre les antivaleurs, les infrastructures et les conditions de vie des enseignants et des étudiants.

Réforme & numérisation

En ce qui concerne la réforme, le patron de l’ESU est notamment revenu sur l’organisation des états généraux de l’enseignement supérieur et universitaire à Lubumbashi qui ont permis de négocier avec toutes les parties prenantes de l’ESU afin d’aboutir à des réformes.

Muhindo Nzangi a également rappelé que la loi cadre de l’enseignement supérieur qui existe depuis 2014, a été votée et a institué le système LMD.

“Notre loi avait déclassé l’ancien système pour la création de LMD. Mais il a fallu l’arrivée du Président Félix Tshisekedi avec ses voyages à l’extérieur du pays avec les étudiants de la diaspora, il nous a demandés de procéder à ces réformes pour avoir les mêmes programmes que les universités du monde.

Pour la première fois, nous avons convoqué 400 professeurs qui se sont réunis pour réformer notre système d’enseignement en commençant par établir en termes de métiers. Nous avons un nouveau programme d’enseignement qui le rend visible et lisible et qui nous permet d’avoir une mobilité des enseignants et étudiants”, a dit le ministre de l’ESU.

Mise en place des secrétariats chargés des recherches dans les universités, mise en place du cadre normatif, législatif et réglementaire…que des réformes qui auront permis à l’enseignement supérieur universitaire congolais de reprendre du poil de la bête. D’ailleurs, une adoption imminente d’un décret relatif aux appellations de grades académiques est prévue.

En outre, les diplômes de graduat disparaîtront dès l’année prochaine.

“L’année académique 2023-2024 sonnera la fin de ce que vous appelez le diplôme de graduat. Ce diplôme va disparaitre l’année prochaine, parce que la réforme que nous avons installée institue le diplôme de licence après 3 ans à l’université. Tous les étudiants en LMD vont devoir recevoir les diplômes de licence après 3 ans. C’est première fois qu’on a une méthode qui aboutit. Nous avons 5 ans pour achever cette réforme si importante”, a fait savoir le ministre de l’ESU.

Évoquant la numérisation dans l’enseignement supérieur et universitaire rd-congolais, Muhindo Nzangi, conscient du retard dans qu’a le pays en rapport avec les nouvelles technologies de l’information et de la communication a fait savoir que son ministère a battu en brèche pour tirer son épingle du jeu.

“Nous avons mis en place un outil solution. Nos universités d’aujourd’hui possèdent des plateformes numériques qui nous permettent d’avoir un portail. Celui qui veut avoir des notes, celui qui veut payer, nous sommes informés de ce qui se passe parce que tout a été digitalisé. Nous avons créé une bibliothèque numérique nationale et nous nous sommes abonnés à des bibliothèques au niveau de l’extérieur pour permettre à nos étudiants à travers la carte Sim Academia, de pouvoir accéder sans frais aux ressources pédagogiques du monde”, a-t-il dit.

Il a ajouté : “Et puis, nous avons réformé les diplômes. Nous avons révolutionné les diplômes en mettant place des diplômes semi-numériques qui permettent à l’université qui vous reçoit à l’extérieur d’avoir accès à notre site pour vérifier réellement si vous avez obtenu le diplôme.

Lutte contre les antivaleurs et infrastructures

La lutte contre les antivaleurs a été l’un des combats du ministre Muhanzi dans l’enseignement supérieur et universitaire.

“Vous avez appris que nous avons interdit tous les actes porteurs d’antivaleurs au niveau des universités notamment l’interdiction de la vente des syllabus, le monnayage des travaux pratiques, des examens et les points sexuellement transmissibles. Nous avons sanctionné pour arriver à mettre fin aux antivaleurs qui régnaient dans nos universités”, a-t-il dit.

En ce qui concerne les infrastructures, le ministre de l’ESU a révélé des réalisations gigantesques qui ont été accomplies avec les constructions et les réhabilitations des universités à travers la RDC. INBTP, UPN, Universités de Kananga et Mbuji-Mayi…

“Notre objectif est de donner aux étudiants des infrastructures universitaires modernes, de qualité pour que les étudiants ne soient pas dépaysés lorsqu’ils vont à l’extérieur. Depuis les belges, on n’a pas construit les universités. Ce programme va continuer. Dans la deuxième phase, le Président va demander qu’on le fasse à Goma, Bukavu, Kikwit, on va remodeler l’université de Lubumbashi. Dans deux semaines nous lancerons les travaux pour l’université de Mbandaka et l’Institut supérieur de commerce de Matadi”, a fait savoir Muhindo Nzangi.

Améliorons des conditions des enseignants et étudiants

Muhindo Nzangi a également sur ce point, souligné des résultats concrets.

“Depuis 2 ans et demi, dans le cadre de ce que nous avons eu comme accord à Bibwa avec les syndicats, nous avons répondu à une augmentation de 50% pour les professeurs d’universités, et nous sommes engagés à aller à 100%. Pour les Chefs des travaux et les assistants, l’augmentation est de l’ordre de 87%. Pour la mobilité des enseignants, nous avons commencé la distribution des véhicules aux professeurs d’universités parce qu’ils les méritent.

Nous allons continuer la distribution de ces engins aux professeurs d’universités pour améliorer la qualité des conditions des enseignants”, a-t-il fait savoir.

Pour les étudiants, il a vanté les mérites de Trans Academia. Dans les prochains jours, des bus seront acheminés dans toutes les provinces du pays

Le ministre de l’ESU a annoncé dans la foulée que dès la semaine prochaine, son ministère va lancer la formation des étudiants pour la préparation militaire. “C’est un grand programme que le Chef de l’État soutient. Nous devons préparer nos réservistes”, a-t-il dit.

Pour Patrick Muyaya, ces réalisations sont illustratives de la volonté du Président de la République d’investir dans l’homme.

“Nous devons nous assurer que nos citoyens sont bien préparés pour relever les défis qu’impose la renaissance de la République Démocratique du Congo ou sa refondation avec des efforts fournis au quotidien par le Président Tshisekedi et tout le gouvernement avec le Premier ministre Sama Lukonde”, a-t-il souligné.




Kinshasa : Lancement de la mission d’observation électorale « Regard citoyen »

C’est ce jeudi qu’a été lancée à Kinshasa, dans un hôtel de la place, la mission d’observation électorale « Regard Citoyen ». Cette mission d’observation électorale s’inscrit dans un projet plus vaste financé par l’Union européenne et le ministère des Affaires étrangères de la République fédérale d’Allemagne, vise à appuyer des organisations de la société civile congolaises, principales bénéficiaires, dans l’observation du processus électoral sur tout le territoire congolais et contribuer ainsi à la bonne gouvernance démocratique et au renforcement de l’Etat de droit.

Cette activité s’est déroulée en présence de Mme Laurence Carlier, Représentante Pays de Democracy reporting International (DRI), Ong basée à Berlin qui se donne pour mission de soutenir les processus démocratiques la participation des organisations de la société civile dans la gouvernance de leur pays. Mais aussi de M. Paul Kabeya, Secrétaire exécutif du RODHESIC, des organisations de la société civile bénéficiaires et des invités de marque.

C’est le cas du Réseau Gouvernance Economique et Démocratie (REGED), le Réseau National pour l’Observation et la Surveillance des Elections au Congo (RENOSEC), Rien-Sans-Les-Femmes (RSLF) et le Réseau des Organisations de Droits Humains et d’Education Civique d’Inspiration Chrétienne (RODHECIC).

Dans son discours, Mme Laurence Carlier a expliqué que l’observation impartiale des élections par des organisations citoyennes est une des avancées démocratiques les plus tangibles et les plus importantes dans le monde. « Cela permet la fois de garantir l’intégrité électorale mais aussi de promouvoir la responsabilité gouvernementale ainsi que celle des autres acteurs politiques. L’observation électorale citoyenne participe ainsi à l’organisation d’élections authentiques, à la réduction d’éventuelles risques de conflits, et à la promotion de la responsabilité et de l’épanouissement de la démocratie ».

Dans ce contexte, le travail d’observation électorale du « Regard citoyen» va contribuer à l’intégrité et à la transparence du processus électoral en cours ainsi qu’à la responsabilisation de l’ensemble des parties prenantes au processus.

« Le Regard citoyen » va conduire son observation avec compétence, rigueur et professionnalisme, dans l’intérêt supérieur de notre pays et de notre peuple et dans le respect des normes énoncées dans la Déclaration des principes internationaux pour « l’observation et la surveillance impartiales des élections par les organisations citoyennes » de 2012

Il veille à son indépendance vis-à-vis de toutes les parties prenantes nationales, régionales et internationales et ceci est clairement une ligne rouge pour ses organisations membres. C’est ainsi que « Regard Citoyen » va former 55 Grands Formateurs (GF) qui sont des experts électoraux Congolais recrutés selon leurs provinces d’origine. Ces GF seront déployés par binômes dans les 26 provinces pour former 500 observateurs de long terme recrutés en tenant compte de la cartographie électorale et d’autres paramètres techniques liés à la stratégie de recrutement et de déploiement des observateurs.

Les Observateurs de Long Terme (OLT) formés deviennent les Formateurs des Observateurs de Court terme (OCT) qui seront recrutés depuis les territoires. Les OCT seront au nombre de 22 000. La stratégie de déploiement est élaborée pour avoir au moins 1 à 2 OCT dans chaque Centre de vote et 2 OLT dans chaque Centre Local de Compilation des Résultats.

Soulignons que ce travail de « Regard Citoyen » est appuyé techniquement par Democracy Reporting International, une ONG basée à Berlin. DRI, qui a pour mission de contribuer au renforcement des institutions démocratiques et la promotion de l’état de droit dans les pays fragiles ou en transition, a travaillé en RDC de 2015 à 2020.

JMNK




Accusant la force régionale de complicité avec le M23 : Goma bat le pavé contre la force de l’EAC

Des dizaines de militants des mouvements citoyens et des groupes de pression sont descendus dans la rue à Goma ce jeudi 19 octobre2023, aux premières heures de la matinée, pour demander le départ du sol congolais de la force régionale de l’EAC déployée au Nord-Kivu. Il sied de rappeler que le gouvernement de Kinshasa a annoncé que le mandat de la force de l’EAC expirant le 8 décembre courant, ne serait pas renouvelé en raison de l’absence de résultats positifs.

Goma étant sous état de siège comme le reste de la partie orientale de la RDC, (à savoir toutes les provinces de l’Ituri et du Nord-Kivu), les manifestations publiques n’y sont pas autorisées. De ce fait,  la police a été contrainte de faire usage des gaz lacrymogènes pour disperser les manifestants qui reprochent notamment à la force, région de l’EAC  de bloquer la progression des patriotes “Wazalendo” sur le front contre les rebelles du M23 dans les territoires de Masisi et Rutshuru.

La veille, des dizaines d’autres manifestants, membres du collectif des victimes de la guerre d’agression de la RDC par le Rwanda via le M23, qui ont pu atteindre le gouvernorat de province du Nord-Kivu, ont été dispersées par la police, à coup de gaz lacrymogène. Comme ceux du jeudi, ces manifestants exigeaient le départ de la force régionale de l’EAC accusé de complicité avec les rebelles du M23.

Réagissant à cette grogne populaire,  le Commandant adjoint de l’EAC, le Général Congolais Kaputa  a déclaré : « Nous multiplions les efforts, mais nous n’avons pas la capacité de communiquer à partir de Goma, c’est au niveau militaire, la communication, c’est au niveau politique à Arusha (Tanzanie). Moi-même je suis congolais, nous comprenons la souffrance et nous sommes en train de travailler sur ça pour qu’on diminue cette pression sur la plupart de nos entités ».

Le Général  Emmanuel Kaputa estime qu’organiser une manifestation anti force de l’EAC est une preuve d’ingratitude du peuple congolais envers de l’EAC qui était venue de bonne foi sécuriser et protéger son territoire. « Le peuple congolais doit éviter l’ingratitude. Si nous n’étions pas venus à l’époque où le M23 était proche de Goma, les M23 seraient aujourd’hui à Goma », martèle le commandant adjoint de l’EAC, répondant aux manifestants anti-EAC ? Pas du tout d’accord avec le Commandant-adjoint de l’EAC, Héritier Nyamwami, un des manifestants.

Rétorque en disant que  « Nous avons manifesté, bien que nous avons été dispersés par la police à coup de gaz lacrymogène. Si nous ne constatons pas le changement par rapport à leur comportement sur terrain, notamment le blocage de nos frères Wazalendo sur les lignes des fronts, nous allons organiser d’autres actions de grande envergure pour les contraindre de quitter le sol congolais ».

Risques d’infiltrations et de l’intrusions des Wazalendo pirates

 

Le gouverneur militaire ai du Nord-Kivu, le Général major Peter Cirimwami, avait  réitéré 26 Septembre 2023 à Goma, son appel à tous les services de sécurité provinciaux à demeurer vigilant pour éviter d’une part, une infiltration ennemie et, d’autre part, une surprise désagréable à l’interne.

« Il a été constaté qu’après la déclaration du chef de l’Etat à la Tribune des Nations unies faisant état du refus de dialoguer avec la coalition M23-armée rwandaise, ce dernier s’illustre par beaucoup d’agitations et commence à occuper à nouveau toutes les positions jadis abandonnées. A cet effet, les services ont constaté que plusieurs traversées de citoyens rwandais possédant des cartes d’électeurs congolaises et soupçonnés d’espions envoyés par le Rwanda, sont en vogue ces derniers temps à la frontière congolaise à Goma », avait alerté le gouverneur militaire.

Curieusement, alors que les Wazalendo avaient décidé de conquérir Bunangana, le lundi 16 octobre 2023, un convoi du contingent ougandais de l’EAC a été pris en embuscade par un groupe armé inconnu. L’incident s’est déroulé à Rukoro, dans la région de Burai, le long de la route Rutshuru-Bunagana, dans le territoire de Rutshuru, alors que le convoi se dirigeait de Kiwanja à Bunagana pour se ravitailler. En cette même nuit, sur les réseaux sociaux, des voix s’élevaient pour « accuser les troupes Ougandais d’empêcher les Wazalendo de prendre Bunagana.

Les troupes ont repoussé l’attaque et ont atteint leur destination en toute sécurité, selon l’EACRF.

Des enquêtes sont en cours pour déterminer le groupe armé responsable de cette “provocation odieuse” et les motivations derrière cette attaque. Toutefois, il n’est pas sans intérêt de rappeler ces propos du Directeur général de l’Institut des recherches en Droits humains (IRDH), Me Hubert Tshiswaka, lors des évènements lors de la manifestation anti MONUSCO du 30 août dernier : « le carnage survenu à Goma coûtant la vie à plus de quarante congolais, serait le résultat ‘des faux renseignements donnés aux Forces armées de la République démocratique du Congo par un réseau  connecté au M23’ », donc une manipulation de l’extérieur dans le but de noircir la RDC.

« Et si la même stratégie de diversion était à la base de l’attaque du contingent ougandais pour freiner l’avancée des Wazalendo ? », s’interroge un manifestant.

Willy Makumi Motosia




Le Roi préside un Conseil des ministres axé sur les orientations générales du PLF 2024

Le Roi Mohammed VI a présidé, ce jeudi, au Palais Royal à Rabat, un conseil des ministres, consacré à l’examen des Orientations générales du Projet de Loi de Finances au titre de l’année 2024 et à l’approbation d’un projet de loi et d’un projet de décret relatifs au domaine militaire, de trois conventions internationales et de nombre de nominations aux fonctions supérieures, indique un communiqué du Porte-parole du Palais Royal, Abdelhak El Mrini.

En voici la traduction :

« Sa Majesté le Roi Mohammed VI, que Dieu L’assiste, a présidé, jeudi 03 Rabii II 1445 H, correspondant au 19 octobre 2023, au Palais Royal à Rabat, un Conseil des ministres consacré à l’examen des Orientations générales du Projet de Loi de Finances au titre de l’année 2024 et à l’approbation d’un projet de loi et d’un projet de décret relatifs au domaine militaire, de trois conventions internationales et de nombre de nominations aux fonctions supérieures.

Au début des travaux du Conseil, et conformément aux dispositions de l’article 49 de la Constitution, Madame la ministre de l’Economie et des Finances a présenté devant Sa Majesté le Roi un exposé sur les grandes lignes du Projet de Loi de Finances (PLF) pour l’année 2024.

La ministre a souligné que la préparation de ce PLF intervient dans un contexte marqué par le ralentissement de l’activité économique mondiale, la persistance des tensions géopolitiques et la hausse des pressions inflationnistes et des cours des produits énergétiques, en plus des impacts du douloureux séisme qui a frappé notre pays en septembre dernier.

Le Maroc a fait preuve, sous la conduite clairvoyante de Sa Majesté le Roi, que Dieu Le préserve, d’une réactivité positive et d’une grande efficacité dans la gestion de cette catastrophe naturelle, puisqu’il a été procédé, en application des Hautes Instructions Royales, à l’élaboration d’un programme intégré et multidimensionnel englobant tous les secteurs et qui vise la reconstruction et la mise à niveau des régions sinistrées. Il concerne près de 4,2 millions d’habitants des zones affectées pour une enveloppe estimée à 120 milliards de dirhams sur cinq années.

La ministre a ajouté que le PLF vise la poursuite des réformes lancées et la mise en œuvre des priorités annoncées dans les Discours Royaux et dans le programme gouvernemental.

Les orientations générales du PLF au titre de l’année 2024 s’articulent autour de quatre principaux axes:

Premièrement : La mise en œuvre du « Programme de reconstruction et de mise à niveau générale des régions sinistrées par le séisme d’Al Haouz » ainsi que le renforcement des mesures de lutte contre les impacts conjoncturels: En application des Hautes Instructions Royales, il sera procédé à la mise en œuvre rapide de ce programme, selon une approche intégrée et une gouvernance coordonnée s’appuyant sur la mise en place de l’Agence de développement du Haut Atlas dans un cadre conventionnel associant tous les intervenants, et ce avec la contribution du Budget général de l’Etat, des Collectivités territoriales, du Fonds spécial de solidarité dédié à la gestion des effets du tremblement de terre et du Fonds Hassan II pour le développement économique et social, outre l’aide et la coopération internationale.

Parallèlement à la mobilisation d’une enveloppe supplémentaire pour honorer les engagements du dialogue social, la gestion des ressources hydriques s’érige en priorité, à travers l’accélération de la mise en œuvre du Programme national pour l’approvisionnement en eau potable et l’irrigation ainsi que le soutien des intrants agricoles en vue d’atténuer l’inflation et soutenir le pouvoir d’achat des citoyens.

Deuxièmement : La poursuite de la consolidation des fondements de l’Etat social : notamment à travers la mise en œuvre du chantier Royal de la protection sociale, via la poursuite de la généralisation de l’Assurance Maladie Obligatoire de Base au profit des catégories démunies, parallèlement à l’opérationnalisation progressive de l’aide sociale directe à partir de la fin de l’année en cours, en l’adossant au système de ciblage du Registre Social Unifié, tel que cela a été affirmé par Sa Majesté le Roi dans le Discours d’ouverture du Parlement.

Ce programme cible 60% des familles marocaines non couvertes actuellement par les régimes de sécurité sociale. Au vu de l’importance de ce grand chantier Royal sociétal, et en concrétisation de la Haute Sollicitude dont Sa Majesté le Roi, que Dieu Le glorifie, entoure les familles nécessiteuses et vulnérables, il est prévu que la valeur de l’aide sociale directe ne soit pas inférieure à 500 dirhams pour chaque famille ciblée, quelle qu’en soit la composition.

Ce chantier sociétal sera accompagné par le parachèvement du cadre juridique relatif à la réhabilitation du système national de santé et la poursuite de la réforme du système de l’éducation et de la formation, en tant que l’un des piliers de l’Etat social.

En application des Hautes Instructions Royales, la priorité sera également accordée à l’opérationnalisation du nouveau programme d’aide à l’accès au logement.

Troisièmement : La poursuite de la mise en œuvre des réformes structurelles : à travers notamment le parachèvement de la réforme du système de la justice, dans le but de consolider l’Etat de Droit et de garantir la sécurité juridique et judiciaire, nécessaires à la réalisation du développement global, ainsi que la mise en œuvre des Hautes Instructions Royales relatives à la révision du Code de la famille.

En application des Hautes Orientations de Sa Majesté le Roi, que Dieu Le glorifie, l’investissement productif sera érigé en levier essentiel pour la relance de l’économie nationale et l’ancrage du Maroc dans les secteurs productifs prometteurs, notamment à travers la poursuite de l’opérationnalisation du Fonds Mohammed VI pour l’investissement et la mise en œuvre de la nouvelle Charte de l’investissement, à même de consolider la dynamique d’investissement et de contribuer à la mise en application des différentes réformes structurantes dans les domaines de l’agriculture, du tourisme, de la réforme de l’administration et du processus de déconcentration administrative et de régionalisation avancée.

Quatrièmement : Le renforcement de la soutenabilité des finances publiques : notamment à travers la réforme de la Loi Organique relative à la Loi de Finances, la poursuite du développement des financements innovants, ainsi que la valorisation du portefeuille public et l’amélioration de son rendement et ce, en veillant à la mise en œuvre de la loi-cadre relative à la réforme fiscale et à la gestion maîtrisée et rationnelle des dépenses de fonctionnement de l’administration.

La ministre a indiqué que le PLF se base sur des hypothèses tablant sur un taux de croissance de 3,7% en 2024 et un déficit budgétaire dans la limite de 4% du PIB.

Après approbation des Orientations générales du projet de Loi de Finances au titre de l’année 2024, le Conseil des ministres a approuvé un projet de loi et un projet de décret relatifs au domaine militaire.

Le projet de loi a pour objet de conférer le statut de pupilles de la Nation aux enfants victimes du «séisme d’Al Haouz», qui a frappé cette province le 8 septembre 2023 et dont les impacts ont également touché la préfecture de Marrakech et les provinces de Chichaoua, Taroudant, Ouarzazate et Azilal.

Concernant le projet de décret, il modifie le décret pris pour l’application de la loi relative aux pupilles de la Nation, en application des Hautes Instructions Royales visant à améliorer leur situation matérielle et leurs conditions de vie, en faisant bénéficier chaque personne ayant le statut de pupille de la Nation, à titre individuel, de l’allocation forfaitaire réservée aux pupilles de la Nation, quel qu’en soit le nombre des membres pris en charge, au lieu de prévoir une seule allocation partagée à part égale entre les enfants de la même famille.

Dans le cadre des engagements internationaux du Maroc, le Conseil des ministres a approuvé trois conventions multilatérales, dont deux s’inscrivent dans le contexte de l’adhésion progressive du Royaume aux mécanismes juridiques du Conseil de l’Europe, ouverts aux Etats non-membres. Il s’agit de la Convention civile sur la corruption et de la Convention pénale sur la corruption.

Seront présentées, les observations et les réserves nécessaires à ce sujet concernant les dispositions en contradiction avec la législation nationale.

S’agissant de la troisième convention, elle concerne un protocole de l’Organisation de l’aviation civile internationale à l’effet d’élargir le champ d’adhésion au Conseil de l’Organisation et à sa commission chargée de la navigation aérienne.

Conformément aux dispositions de l’article 49 de la Constitution et sur proposition du Chef du gouvernement et à l’initiative du ministre de l’Intérieur, Sa Majesté le Roi, que Dieu Le préserve, a bien voulu nommer nombre de walis et de gouverneurs. Il s’agit de :

-M. Saaid Amzazi, Wali de la région de Souss-Massa, gouverneur de la préfecture d’Agadir Ida Outanane.

-M. Mohamed M’Hidia, Wali de la région de Casablanca-Settat, gouverneur de la préfecture de Casablanca.

-M. Farid Chourak, Wali de la région de Marrakech-Safi, gouverneur de la préfecture de Marrakech.

-M. Younès Tazi, Wali de la région de Tanger-Tétouan-Al Hoceima, gouverneur de la préfecture de Tanger-Assilah.

-M. Ali Khalil, Wali de la région de Dakhla-Oued Eddahab, gouverneur de la province d’Oued-Eddahab.

-M. Abderrazzak Mansouri, gouverneur de la province de Tétouan.

-M. Hassan Zitouni, gouverneur de la province d’Al Hoceima.

-M. Jamal Chaarani, gouverneur de la province de Nador.

-M. Abdellah Jahid, gouverneur de la province de Ouarzazate.

-M. Ismail Haikal, gouverneur de la province de Tinghir.

Et sur proposition du Chef du gouvernement et à l’initiative du ministre de l’Intérieur, Sa Majesté le Roi a nommé :

-M. Mohamed El Guerrouj au poste de Directeur général de l’Agence nationale de réglementation des activités relatives au cannabis.

-Mme Loubna Boutaleb au poste de directrice de l’Agence pour l’aménagement du site de la lagune de Marchica.

Et sur proposition du Chef du gouvernement et à l’initiative du ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, Sa Majesté le Roi, que Dieu L’assiste, a nommé :

-M. Ahmed Tazi, Ambassadeur de Sa Majesté le Roi auprès de l’Etat des Emirats Arabes Unis.

-M. Fouad Akhrif, Ambassadeur de Sa Majesté le Roi auprès du Royaume Hachémite de Jordanie.

-M. Mohamed Ait Ouali, Ambassadeur de Sa Majesté le Roi auprès de la République Arabe d’Egypte.

 

-Mme Samira Sitaïl, Ambassadeur de Sa Majesté le Roi auprès de la République Française.

-M. Abdelkader El Ansari, Ambassadeur de Sa Majesté le Roi auprès de la République populaire de Chine.

-M. Youssef Amrani, Ambassadeur de Sa Majesté le Roi auprès des Etats-Unis d’Amérique.

Et sur proposition du Chef du gouvernement et à l’initiative de la ministre de l’Economie et des Finances, Sa Majesté le Roi a nommé M. Abderrahim Chafai au poste de président de l’Autorité de contrôle des assurances et de la prévoyance sociale ».




Debut de la campagne électorale: Muyaya responsabilise les medias sous encadrement du CSAC

M. Patrick Muyaya, ministre de la Communication et a participé à la cérémonie du lancement des activités de la Fondation Hirondelle en République démocratique du Congo, ce jeudi 19 octobre 2023 à la Résidence Saint Pierre dans la commune de la Gombe.

Ce nouveau projet de la Fondation Hirondelle qui s’intitule “Des médias citoyens et engagés pour le renforcement de la culture démocratique en RDC” vise à travailler avec les médias congolais durant la période électorale afin que tous les candidats à leurs niveaux respectifs aient accès aux médias.

 

“Lorsque j’ai reçu l’invitation de la Fondation Hirondelle, je me suis rappelé de beaucoup de souvenirs parce que je me souviens comme élu, j’ai plusieurs fois participé aux Hirondelles Débats et je pense que ça tombe au bon point. Aujourd’hui, la relance des activités de cette fondation autour de la thématique les médias citoyens et engagés pour le renforcement de la culture de la démocratie. Nous sommes aujourd’hui au quatrième processus électoral. Ça fait donc 17 ans depuis 2006 que nous avons commencé la marche vers la consolidation de notre démocratie. 17 ans, ce n’est pas encore dans la définition congolaise, l’âge de la majorité, mais nous sommes à un pas de l’âge de la majorité, c’est-à-dire l’âge de la maturation démocratique”, a déclaré le ministre Muyaya.

 

De poursuivre : “On ne peut véritablement parler de la maturation démocratique sans relever le rôle crucial que joue les médias comme vecteur entre électeurs et candidats. Les médias comme vecteur d’information sur le processus électoral et vecteur de la diffusion des valeurs qui cimentent la culture démocratique. Donc en tant que ministre de tutelle, il était de mon devoir de m’associer à cet exercice de lancement et surtout que la spécificité ici, dans le choix justement des médias qui vont principalement collaborer dans ce projet. Ce sont les médias qui regardent un peu la partie de la République démocratique du Congo dans la profondeur où parfois l’attention nécessaire n’est pas toujours accordée. Et donc, il était important pour moi de m’associer à cet exercice et surtout que dans la diffusion des programmes qui seront concoctés, en langues nationales.”

 

La principale exhortation faite par le ministre aux différents participants à ce lancement est de considérer que le moment qui vient est celui de la compagne électorale. “Hier, j’étais en séance de travail avec le groupe Ebuteli. Ils ont désigné quelqu’un qui devra faire le monitoring de la violence parce que fort malheureusement, nous pensons aux processus précédents qu’il y aura la violence. Moi je souhaite qu’il n’y ait pas de violences et je souhaite justement que les médias travaillent à faciliter la bonne tenue de tout ce qui suivra. D’abord, en favorisant les discours qui permettent aux candidats de dévoiler tous leurs programmes et parler de leurs idées. Très souvent, les points qui nous accrochent les plus, sont ceux sur la polémique et sur la dispute politicienne. Vous observerez avec moi que les polémiques nous en avons eues, mais il faut qu’il y ait des polémiques utiles alors, des polémiques ou des querelles qui porteraient sur les programmes des candidats, sur leurs différenciations et sur leurs possibilités d’avoir véritablement des projets qui peuvent apporter des réponses aux préoccupations des congolais”, a-t-il dit.

 

Convaincu que les médias ont le pouvoir de contribuer à une bonne période électorale, le ministre Patrick Muyaya Katembwe les exhorte en ces termes : “Je sais que vous savez ce que vous devez faire. Vous pouvez être sûrs que nous comme gouvernement, nous attendons cela de vous et donc, de manière étroite, nous allons discuter avec le Conseil supérieur de l’audiovisuel et de la communication qui en cette phase, jouera un rôle crucial. Il est important que dans le contenu, dans l’organisation de temps d’antenne, des prises de parole, que l’essentiel soit consacré à ce que les candidats veulent partager comme leurs projets pour le peuple congolais.”

 

Représentant du gouvernement Sama Lukonde à cette cérémonie, le ministre de la Communication et Médias a, par la suite, déclaré officiellement le lancement du projet ” Des médias citoyens et engagés pour la culture démocratique en RDC”, tout en souhaitant longue vie et tout en manifestant sa disponibilité en cas de besoin pour accompagner, à la fois en apportant du contenu, mais aussi certaines facilités si cela requiert. À la même occasion, il a remercié l’Union européenne et la fondation Observatoire de Pavi qui vont appuyer ce projet.

 

Ce projet appuiera également la formation de plusieurs dizaines de journalistes nationaux et soutiendra l’organe de régulation, c’est-à-dire le Conseil supérieur de l’audiovisuel et la communication, afin de contribuer à la qualité de la veille et du monitoring sur la couverture des médias et des activités des acteurs politiques et du cycle électoral.

 

Il convient de rappeler que l’Union européenne reste attachée à la promotion de la paix, des libertés fondamentales et des valeurs démocratiques conformément aux traités. L’Union européenne est un partenaire de longues dates de la République démocratique du Congo et s’engage à contribuer, à stimuler les sphères publiques vivantes et diversifiées dans lesquelles les citoyens ont accès à des informations fiables.

 

Pour matérialiser son projet lancé en ce jour, la Fondation Hirondelle s’appuiera sur l’expérience de plus de 60 radios communautaires partenaires afin d’être plus inclusive que possible. Rappelons qu’à son arrivée en République Démocratique du Congo, cette fondation collaborait étroitement avec la Radio Okapi pour le rétablissement de la paix après les guerres qui tentaient de diviser les congolais entre 1998 et 2003, et après le dialogue intercongolais à Sun City, en Afrique du Sud.




Elections du 20 décembre 2023: Philippe Bronchain satisfait de l’état d’avancement du processus électoral 

Le Président de la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI), Denis Kazadi Kadima, s’est entretenu avec Philippe Bronchain, Directeur de la région Afrique subsaharienne au ministère belge des Affaires étrangères, envoyé spécial pour la région des Grands Lacs.

Au menu de cet entretien auquel prenaient part l’Ambassadeur du Royaume de Belgique, Roxane de Bilderlin et Lot Debruyne, cheffe de mission adjointe (section politique) au sein de la représentation diplomatique belge, le point sur les préparatifs des élections du 20 décembre 2023.

 

Philippe Bronchain a noté avec satisfaction l’état d’avancement vers l’accomplissement de cet engagement par la Centrale électorale.

 

« Il était question lors des échanges que nous avons eus avec le Président Denis Kadima de préparatifs des élections qui est un moment éminemment important pour la RDC et de grande mobilisation au niveau de la population. Nous avons discuté des avancements des préparatifs dans le cadre de ces prochaines consultations électorales. On a discuté d’un certain nombre de choses ayant trait notamment à la publication des listes et au nombre de candidats qui est extrêmement impressionnant. Étaient également évoquées la question de l’observation électorale et celle en terme de communication et de suivi des médias, ou encore des réseaux sociaux. La CENI se montre effectivement rassurante dans sa capacité à pouvoir mettre en place tous les mécanismes concourant à cette organisation. Nous ne sommes pas une observation électorale. Nous n’en avons pas la capacité, mais il est indispensable pour nous de nous enquérir auprès du Président de la CENI de l’ensemble d’éléments d’information qui est quelque chose d’important », a indiqué Philippe Bronchain.




Dans son discours au cours d’un repas de corps: Tshisekedi plus que rassurant devant les Fardc

Le Chef de l’État Félix Tshisekedi a partagé un repas de corps, ce mercredi 18 octobre 2023 au chapiteau de la cité de l’Union africaine, avec les officiers généraux et supérieurs, ainsi que les sous-officiers des Forces armées de la République Démocratique du Congo (FARDC).

En sa qualité de Commandant suprême des FARDC, le Président Tshisekedi a, dans son mot de circonstance, rappelé aux militaires leur devise : ” ne jamais trahir le Congo”. “Nous formons un seul corps, celui des défenseurs des institutions du pays et de notre peuple. Nous avons cette mission à remplir jusqu’au sacrifice suprême”, a dit le Chef de l’État.

Le Garant de la nation a réitéré son engagement à ne ménager aucun effort pour améliorer les conditions de vie des militaires et de leur famille. “Je compte sur vous pour que vous soyez des femmes et des hommes responsables. Restez toujours fidèles à votre mission. Vous êtes là pour la nation et non pour votre propre intérêt. Le gouvernement mettra tous les moyens pour vous honorer pendant et après votre carrière”, a déclaré le Chef de l’État.

Le Président de la République a rappelé la place de choix qu’occupent les Forces de défense et de sécurité dans la marche du pays : « vous n’êtes pas n’importe qui, vous êtes les porteurs de cette nation, vous donnez votre vie pour sauver ce pays. »

A propos de l’insécurité sans l’Est du pays, le Chef de l’État a indiqué que le pays est dans une phase délicate. “C’est moi votre Commandant suprême, il n’y a rien qui arrivera. Ensemble, nous allons gagner ce combat “, a rassuré le Président Félix Tshisekedi.

Prenant la parole pour le compte des FARDC, le Général Ekenge a renouvelé leur serment de loyauté. “Nous tenons à réitérer notre engagement citoyen de servir la patrie”, a-t-il dit. ” Nous vous assurons de veiller à ce que la paix règne sur toute l’étendue du pays, et de faire échec à toute tentative de déstabilisation du Congo “, a-t-il rajouté.

Ces échanges se sont déroulés en présence notamment du Vice-Premier ministre, ministre de la Défense nationale, Jean-Pierre Bemba Gombo. La cérémonie s’est clôturée par une photo de famille.




Six nouveaux ambassadeurs présentent leurs lettres de créance à Félix Tshisekedi

Ce jeudi à Kinshasa, le Président Félix Tshisekedi a reçu les lettres de créance de six ambassadeurs extraordinaires et plénipotentiaires qui viennent d’être accrédités en République Démocratique du Congo (RDC). C’était au cours d’une cérémonie protocolaire organisée au Palais de la Nation.

Parmi ces diplomates, on compte deux Africains. Le premier, M. Mohamed Bourhan Ali, qui vient de Djibouti. Expert en relations internationales, il est également ambassadeur de son pays en Côte d’Ivoire où il a une résidence depuis 2021. Il fût par ailleurs premier conseiller, chef de mission-adjoint auprès de l’Union européenne et chargé d’Affaires a.i. au sein de l’ambassade du Djibouti auprès du Benelux et de la mission permanente auprès de l’Union européenne à Bruxelles, en Belgique.

Le deuxième, M. Alpheus Matlhaku, est ambassadeur de la République du Botswana. Il a travaillé pour le gouvernement de son pays depuis 1976 à divers titres professionnels. Ancien greffier de l’Assemblée nationale, il a été nommé Haut-Commissaire du Botswana en Zambie le 01er août 2019 par le Dr. Mokgweetsi Masisi, Président du Botswana. Il a également travaillé à la Commission électorale indépendante et a occupé le poste de sous-secrétaire au cabinet du Président de la République.

Par ailleurs, M. Pavel Prochazka de la République Tchèque a également remis ses lettres de créance au Chef de l’État. Outre la RDC, il est également ambassadeur de son pays au Zimbabwe, au Malawi et en Zambie où il a une résidence depuis 2021. Bien avant, il a notamment été directeur adjoint du département d’Afrique du Sud du Sahara (ministère des Affaires étrangères) et ministre conseiller de l’ambassade tchèque à Moscou, en Russie.

Pour sa part, Mme Marie Charlotte G. Tang de la République des Philippines est aussi ambassadrice auprès de la République du Kenya où il a une résidence, avec accréditation simultanée auprès de la République du Rwanda. Elle est également ambassadrice non-résidente auprès des deux autres pays : la République du Congo et la République fédérale de la Somalie. Elle est par ailleurs la représentante permanente des Philippines auprès du programme des Nations Unies pour l’environnement et de l’ONU-Habitat.

De son côté, M. Veluppilai Kananathan, ambassadeur du Sri Lanka, a une résidence à Nairobi, au Kenya. Il a débuté sa carrière dans le secteur bancaire et s’est ensuite tourné vers le secteur hôtelier en tant que directeur exécutif et PDG d’Imperial Group of Hotels, une chaîne leader de six hôtels en Ouganda. Il est également activement engagé dans le secteur des énergies renouvelables en Afrique et a reçu un doctorat honorifique pour sa contribution exceptionnelle au développement économique de Kampala, le 14 mai 2013.

Enfin, Mme Minoli Tehani Perera de la République d’Australie est diplomate de carrière au ministère des Affaires étrangères et du Commerce australien (DFAT). Elle est actuellement ambassadrice au Zimbabwe où elle a une résidence, avec accréditation de non-résidente en RDC. Elle a occupé un certain nombre de postes de direction, notamment au sein du sous-comité du commerce et des investissements, mais aussi au sein du comité de sécurité du gouvernement de son pays.




A l’occasion du 40e anniversaire de la fondation de China Nonferrous Metal Mining GroupCNMC ): Kambove Mining Sas organise une journée portes ouvertes sur le theme: “Des amitiés pour l’avenir”

Le 30 septembre, Kambove Mining SAS a organisé une journée portes ouvertes avec la communauté sur le theme: “Amitié à long terme, réflexion sur l’avenir” pour célébrer le 40e anniversaire de la fondation de China Nonferrous Metal Mining Group(CNMC) et le deuxième anniversaire de la mise en production du projet de raffinage du cuivre par voie humide du corps de minerai principal de Kambove Mining SAS.

Se souvenir du passé, parler du présent, parler de l’avenir

À 9h30, l’entreprise a soigneusement organisé la visite en bus de l’usine de traitement par voie humide de l’entreprise. Les invités qui ont visité le site ont affirmé que l’entreprise mettait en pratique le concept de “production sûre et développement vert”. Ensuite, dans la grande salle de conférence de l’entreprise, les jeunes employés chinois et congolais ont eu un échange approfondi sur le theme: “se souvenir du passé, parler du présent, parler de l’avenir”.

Wang Shougao, Président et directeur général de la société, s’est adressé aux invités. Il a souligné qu’il espérait renforcer la communication entre l’entreprise et la communauté et entre l’entreprise et ses employés grâce à la série d’activités de la journée portes ouvertes, afin de renforcer l’amitié, de penser à l’avenir et d’unir la synergie de développement de haute qualité de l’entreprise. Les représentants du personnel de Kambove Mining ont partagé avec les invités leurs sentiments personnels sur le travail dans l’entreprise et ont exprimé leur volonté de travailler ensemble pour atteindre un meilleur avenir pour le développement de l’entreprise et l’amélioration personnelle.

Francis Kalongo Kayembe, l’Admistrateur territoire de Kambove, a remercié l’entreprise pour cette journée portes ouvertes thématique et a exprimé son appréciation pour le bien-être des employés et la contribution de l’entreprise à la construction économique de la communauté. Il a souligné que le gouvernement du Canton continuera à soutenir le développement de Kambove, conformément à la philosophie du président Felix Tshisekedi, qui consiste à “promouvoir l’investissement minier et à protéger les investisseurs”.

L’Inspecteur général du travail de Likasi, Raymond Banze, a espéré que l’entreprise offrirait davantage d’opportunités d’emploi aux résidents locaux. Simon Tshibangu, Directeur de Gecamines à mid ouest region (vice-président de Gonbofo), a passé en revue l’histoire du développement de Kambove Mining SAS, avant de présenter les deuxième et troisième phases du plan de développement des ressources et les perspectives de développement de la société.

Il a par la suite exprimé sa confiance dans le développement futur de Kambove Mining SAS. Desiré Mbay, Directeur de conseille de Gecamines, a exprimé l’espoir que l’entreprise et la communauté continueront à resserrer les liens humanistes de coopération pratique, à renforcer la compréhension mutuelle et l’amitié, et à promouvoir les relations entre la communauté et l’entreprise pour atteindre un développement nouveau et plus important à l’avenir, afin de continuer à écrire un nouveau chapitre dans le développement et la coopération entre les deux pays.

Unissons nos forces pour l’avenir avec des jeux de balle

A 14h30, le premier match amical de football Chine-Congo de la “Kambove Mining Cup” a été officiellement lancé. L’incroyable talent du territoire de Kambove et le jeune personnel de la société Kambove Mining ont donné lieu à un magnifique match amical de football.

Avant le match, Francis Kalongo Kayembe, l’Admistrateur territoire de Kambove, a remis le certificat d’utilisation du terrain de football, et les invités ont coupé le ruban pour l’ouverture du terrain de football et signé la banderole “Jouer au football pour l’amitié, se donner la main dans l’avenir, et l’amitié Chine-Congo durera toujours”. Francis Kalongo Kayembe, l’admistrateur territoire de Kambove et Wang Shougao, Président et directeur général de Kambove Mining, ont donné le coup d’envoi du match.

Le match a commencé avec deux équipes de football, chacune avec ses propres forces, et beaucoup d’excitation. Finalement, l’équipe de jeunes footballeurs professionnels de la ville de Kambove a remporté le premier match de football de la ” Kambove Mining Cup” grâce à un jeu stable contre l’équipe de jeunes footballeurs de l’entreprise Kambove mining

Après le match, Francis Kalongo Kayembe, l’Admistrateur du territoire de Kambove et Wang Shougao, Président et directeur général de Kambove Mining, ont remis le trophée à l’équipe gagnante. Les invités ont remis des prix aux joueurs des deux équipes de football, ont pris une photo de famille et ont souhaité à Kambove Mining un meilleur développement.




Election présidentielle scrutée : Typologie des candidats et potentiels de victoire électorale

L’horizon de l’élection présidentielle est brumeux en RDC, dans un climat politique délétère sur fond de la nébuleuse crise militaire à l’Est de la RDC, la cohésion nationale dégradée, et les finances publiques amenuisées. Pire, la CENI fait face aux gigantesques défis opérationnels et aux contraintes budgétaires colossales, avec 30 % seulement de son budget de plus de $ 1,3 milliard décaissé. La CENI est donc dans l’impossibilité de réaliser les élections générales en Décembre 2023, comme l’a reconnu le Président de l’administration électorale, Denis Kadima, dans une interview sur France 24, le lundi 16 octobre, 2023. Par ailleurs, le fichier électoral est acerbement critiqué, voire radicalement rejeté, par les opposants. Ils le considèrent comme étant tripatouillé en faveur de la frange politique au pouvoir. En plus, le bureau de la CENI est taxé de partialité, car il est composé de certains courtisans tribaux et des opportunistes débauchés de l’opposition. Malgré tout cela, il y a 24 candidats qui se sont enregistrés pour la compétition électorale présidentielle. On trouve parmi ces candidats présidents des personnages dont le profil et la trajectoire, la vacuité en investissement sociopolitique, sur fond d’un néant en organisation politique, sont en discordance éducative, expérientielle et politique, avec les exigences canoniques d’un président de la République moderne. Surtout dans un pays dont les défis de la démocratie, du développement et de la paix sont si complexes.

Alors qu’ils exigent des élections crédibles, beaucoup de candidats présidents sont loin d’être eux-mêmes crédibles, par rapport aux standards d’un candidat président contemporain. Ces politiciens Congolais exigeaient les élections à cor et à cri. Ils ont envoyé les jeunes sur les rues, certains à la mort, pour ces élections. Mais beaucoup de ces politiciens faisaient tout sauf se préparer professionnellement, sur le plan de la stratégie, des exigences opérationnelles et logistiques sur toute l’étendue du territoire, pour ces scrutins. Surtout au niveau présidentiel, les candidats présidents par improvisation, par stratagème opportuniste de la politicaillerie, voire par pulsion narcissique, abondent. Chacun de ces 24 candidats présidents de la République a l’ambition de conduire ce vaste pays, porteur du potentiel de propulsion du développement de l’Afrique, vers sa destinée historique.

Dans cette cogitation, J’esquisse une conceptualisation typologique des candidats présidents de la RDC. La démarche explore d’abord l’épineuse problématique de l’électoralisme régressif et artisanal comme une caractéristique du sous-développement tant des acteurs politiques que du système politique. Celui-ci est dépourvu de ce que le Professeur Mulumbati Ngasha de l’UNILU conceptualise en Sociologie Politique comme étant « le pouvoir Immédiat ». Il constitue une puissance de la conscience collective imposant une certaine normativité générale conditionnant les comportements dans la république et aussi nécessitant la conformité au canon présidentiel défini dans une société – en RDC le canon présidentiel est dégénéré. La règle est : n’importe qui peut être président. Le pouvoir immédiat, opérant dans la conscience collective, permet de sélectionner minutieusement le personnel politique de la Res Publica, afin d’élaguer, par rejet sociétal, des personnages inadéquats. Ils encombrent inutilement la compétition électorale présidentielle. Ensuite, l’exploration épingle les paramètres déterminants de la compétition électorale. Elle propose une typologie des candidats en esquissant leurs probables niveaux de productivité électorale. La conclusion souligne l’urgence d’une révolution de notre culture et de notre praxis électorale pour la libérer de son emprise artisanale. Elle propose une révolution vers l’électoralisme d’élévation, porteur d’un rayon de la réinvention du Congo.

 

LA PROBLEMATIQUE DE L’ELECTORALISME REGRESSIF DANS LA PRAXIS POLITIQUE ARTISANALE EN RD CONGO

 

La réflexion profonde sur notre pratique électorale depuis 1960 indique un enracinement dans un électoralisme sous-développé (avec beaucoup d’incultes politiques, mêmes détenteurs des diplômes), artisanal et donc régressif. Cette situation s’explique essentiellement par le fait que l’homo politicus Congolais est encore plus impulsé par son ego que par une cognition cartésienne du bien collectif – qui est le bien suprême comme prescrit Aristote dans Ethique à Nicomaque. Ainsi chacun ignore les autres et la nécessité de la synergie, et se proclame candidat président messianique. C’est pourquoi, l’opposition, en particulier, ne réussit jamais à se souder pour présenter un candidat commun (la cabale-débâcle de Genève nous l’a amplement démontré) face à la majorité. Celle-ci est restée depuis 2006 dans la logique d’une large alliance intégratrice de tous les courants politiques (MP, AMP, FCC, USN). Cet égocentrisme politique frise un nombrilisme absurde. Ainsi, certains intellectuels (surtout de la Diaspora) dépourvus de trajectoire politique, d’immersion sociale, d’investissement et d’organisation politique, même dans un seul district de Kinshasa, et donc censés réaliser qu’ils ne peuvent pas engranger même 0,1 % des votes, affichent toujours le donquichottisme politique incompréhensible d’être candidat président de la République. Par ailleurs, dans les partis politiques, le sens de l’organisation électorale moderne, la planification électorale proactive, la formation pour les élections, la connaissance systématique du terrain, la technologie électorale moderne avec des applications électorales (Dialog Loop, ELIGO eVoting, NemoVote, RankedVote, Vox Vote, etc.), sont toujours au rabais. Alors que les leaders politiques exigent un fichier électoral crédible à la CENI, on ne connait aucun parti politique qui a sa propre base de données de ses membres et des électeurs enregistrés, avec un arsenal informatique. On observe le bricolage et l’amateurisme. Même dans la majorité, on observe des déficiences en méthodologie préparatoire électorale moderne. La notion de leadership électoral et le recours à la techno-informatique électorale sont des denrées rarissimes dans les partis politiques congolais dans la majorité tout comme dans l’opposition.

 

Mais, ce qui est encore plus régressif c’est la finalité de l’électoralisme inhérente à la politicaillerie opportuniste, egocentrique et retardatrice de la société. Dans cette situation, les élections sont comprises dans les partis (et dans un important segment de la société), comme un simple mécanisme d’accès au pouvoir afin de jouir des prébendes et de la gloire y attachés. Les élections ne servent pas la finalité de la sélection des animateurs institutionnels propices au développement. Dans la majorité tout comme dans l’opposition, les alliances se nouent principalement par calcul des gains personnels liés à l’accès aux postes dans la prochaine dispensation politique. Dans une perspective marxiste, il s’agit en fait d’un trait de sous-éclosion superstructurelle qui est le reflet du sous-développement matériel du pays. Ainsi, le peuple maintenu dans une situation où il porte la fausse conscience, continue à voter non pas par la raison libératrice (productrice de la vraie alternance par les porteurs d’innovation), mais par allégeance primaire d’ordre tribal et clientéliste. Il en découle la perpétuation de la prise en otage de toute la société par les pseudo-élites politiques dysfonctionnelles. Cela bloque le système politique dans l’autoritarisme électoraliste, éloigné de la démocratie.

 

LES PARAMETRES DETERMINANTS DE LA COMPETITION PRESIDENTIELLE ET LA TYPOLOGIE DES CANDIDATS

Dans la pratique politique moderne, cinq paramètres déterminent la victoire électorale présidentielle. Le paramètre premier de la compétition électorale c’est le programme électoral référentiel (qui va orienter l’action gouvernementale générale en cas de victoire du candidat). Cet arsenal programmatique est composé selon les normes gouvernologiques (Voire mon ouvrage intitulé La Gestion Politique du Programme de Gouvernement. USALGA, Kinshasa 2016). Essentiellement, comme tout autre programme politique, le programme électoral référentiel (matriciel) est fondé sur une vision découlant d’une idéologie. Celle-ci structure une cognition de la société. Force est de souligner que le programme électoral (même pour les députés) au-delà de sa fonction attractive des électeurs, est porteur de l’hypothèse de la transformation sociétale. Tout en définissant les problèmes, il propose les modalités de leur résolution, en conformité avec les prescriptions idéologiques du candidat, en puisant dans le projet de société de son parti, en tenant compte du cadre logique national et international. Beaucoup de candidats ont publié des documents appelés «programme électoral», mais qui sont en écart avec les normes en la matière et affublés des budgets illusoires. Ce sont donc de simples amalgames de souhaits dénués de rationalité gouvernologique et politologique.

Le deuxième paramètre, qui est prédéterminant, est la possession d’une large organisation politique, l’immersion sociale, avec un réseau ou des embranchements couvrant toute la circonscription électorale (tout le territoire national pour l’élection présidentielle). Une large organisation traduit le professionnalisme politico-électoral. En plus, il démontre un enracinement sociopolitique porteur de la capacité de diffuser les idées, de mobiliser les électeurs et les témoins. Le troisième paramètre ce sont les ressources humaines dont est dotée l’organisation politique. On ne peut pas remporter l’élection sans militants, sans cadres, sans animateurs des comités de campagne. C’est simplement chimérique. Les femmes, les hommes, les jeunes, mobilisés assurent une large et efficiente opérationnalisation de la campagne électorale. Cela permet de dépenser moins, car le candidat aura des relais dans les coins les plus éloignés du territoire, surtout dans un pays immense comme la RDC – où il est impossible pour les candidats présidents de parcourir tous les 145 territoires, de Zongo à Kipushi, de Bansankusu à Kitshanga, de Drodro à Moanda.

Le quatrième paramètre c’est l’argent sur base d’un budget rationnel. Indispensable, il détermine les autres facteurs. Il permet d’assurer le fonctionnement de l’organisation, de motiver les ressources humaines, d’acquérir le matériel de la campagne électorale, de disponibiliser la logistique (avions, bateaux, pirogues, motos, bicyclettes, ordinateurs) et surtout d’assurer la communication.  Le cinquième facteur c’est le génie politique en termes de stratégie et de tactique politico-électorale. Un candidat peut avoir une large organisation, des membres et beaucoup d’argent, mais si sa connaissance du terrain est déficiente, la stratégie et la tactique seront inévitablement aléatoires. Les résultats vont en partir. Une autre dimension à y jouter est celle des réseaux sociopolitiques. En Afrique, et en RDC, en particulier, il faut avoir tissé d’excellentes relations avec les journalistes, les patrons des organes des medias, les personnalités à haute rentabilité électorale (chefs coutumiers, pasteurs, prêtres, Imams, présidents des ONG, artistes). Un réseau informel dans l’administration territoriale voire dans l’appareillage sécuritaire est aussi important.

TYPOLOGIE ET PROJECTION DE LA PRODUCTIVITE ELECTORALE DES CANDIDATS PRESIDENTS DE LA REPUBLIQUE

 

A la lumière de ces cinq facteurs déterminant la victoire électorale présidentielle, éclairés ci-dessus, dans l’optique politologique on peut esquisser la typologie suivante des 24 candidats présidents. Il s’agit des candidats donquichottesques, transactionnels et substiantiels.

 

Candidats donquichottesques (candidats self-messianistes). D’un Idéalisme hallucinatoire, ils sont convaincus qu’ils sont porteurs des vertus exceptionnelles, inégalées, et de la mission messianique de sauver le Congo. Mais, il y a une large portion de fantasme narcissique et de donquichottisme politique dans leur entreprise électorale. En effet, certains souffrent d’indigence abyssale (dont ils sont inconscients) en épistème et praxéologie politique, en organisation politique et en gestion du personnel politique (étant dépourvus d’expérience de gestion même d’un parti communal). Certains d’entre eux qui proviennent de la Diaspora en particulier sont convaincus que seule leur effervescence intellectuelle combinée avec leurs backgrounds professionnels, sur fond des incantations de leurs programmes politiques fantasmagoriques, leur feront remporter les élections. Pourtant, ils n’ont aucun investissement sociopolitique substantiel et durable en RDC qu’ils peuvent capitaliser pour une compétition électorale même relativement crédible et professionnelle. Eblouis par les applaudissements frénétiques dans quelques auditoires dans les capitales étrangères et à Kinshasa, aveuglés par les éloges émanant de jeunes journalistes peu informés (ou improvisés sans formation) qu’ils impressionnent lors des émissions télévisées, ils ignorent que les acclamations populistes et les éloges journalistiques ne se convertissent pas en votes sur terrain. Néophytes politiques, certains entrent dans l’arène du pouvoir pour la toute première fois comme candidat président. Leur campagne est minée par le déficit de pénétration sociopolitique à la périphérie de la capitale et dans les provinces. Ainsi donc, leur productivité électorale sera probablement de moins de 0,1 % des votes pour chacun. Dans leur totalité, ils pourraient engranger moins de 5% de l’ensemble de votes.

 

Les candidats transactionnels sont ceux dont les candidatures ont pour finalité ultime la négociation des postes dans le prochain gouvernement, d’autres positionnés pour contrer les adversaires ou fragmenter leurs électorats, en échange de soutien à ceux qui ont tangiblement plus de probabilité de gagner. Ayant déjà exercé de hautes fonctions, certains candidats transactionnels sont des politiciens chevronnés. Ils sont souvent maitres des manœuvres et autres fourberies politiciennes – comme on l’a vu dans la cabale de Genève. Quelques uns sont des operateurs des partis politiques et autorités morales des regroupements politiques montés de toutes pièces. Dans la compétition électorale actuelle, beaucoup d’entre eux sont des opposants situationnistes provenant de la majorité. Malgré leur notoriété et leur effervescence populiste dans les medias à Kinshasa, voire une certaine capacité de mobilisation dans quelques coins provinciaux, ils sont dépourvus d’organisation électorale et des réseaux politiques sur tout le territoire. Très peu d’entre eux ont des fonds suffisants pour battre une campagne efficace sur toute l’étendue de la RDC. Leur productivité électorale individuelle sera de moins de 2% des votes. Mais, dans l’ensemble ils pourraient en cumulé atteindre moins de 10 % de la totalité de votes.

 

Les candidats présidentiels substantiels portent la plus grande probabilité d’être élu président de la République en conformité avec les paramètres politologiques et opérationnels explicités ci-haut. Ils sont les leaders des partis politiques immensément implantés et de larges coalitions d’envergure nationale. Certains ayant déjà gouverné, ont composé des programmes électoraux plus réalistes en conformité avec quelques exigences principielles en la matière. Les candidats présidents substantiels (substantialité expansive et relative pour certains) sont aux commandes de véritables armadas électorales. Certains d’entre eux ont accumulé des fonds colossaux et ont déjà acquis la logistique. Ils ont aussi une expérience avérée sur terrain – dont sont totalement dépourvus les candidats fantasmagoriques. En plus, ils bénéficient d’un complexe réseau de personnalités sociales à haute rentabilité électorale. Certains maitrisent l’administration territoriale et ont des connections dans l’appareillage sécuritaire. Il y a huit candidats dans ce compartiment typologique : Felix Tshisekedi, Moise Katumbi, Augustin Matata, Adolphe Muzito, Denis Mukwege, Martin Fayulu, Dely Sessanga, Franck Diongo (rangés de la substantialité expansive à la substantialité relative). Certains candidats à substantialité relative, les candidates donquichottesques et transactionnels vont immanquablement désister et se joindre aux compétiteurs de pointe étalant plus de puissance électorale. Au finish, le deuxième et le troisième mieux élu à l’éventuelle compétition électorale présidentielle de décembre 2013, vont cumuler autour de 20 % des votes en addition. Le candidat qui va l’emporter engrangera entre 30 et 40 % des votes à ce seul tour de l’élection présidentielle.

Tableau typologique et paramètres d’une projection chiffrée (l’auteur)

TYPOLOGIE DE CANDIDATS

VISION

ORGANISATION POLITIQUE

RESSOURCES

HUMAINES

RESSOURCES

FINANCIERES

STRATEGIE GEOPOL.

RESEAUX

 

Candidats donquichottesques ou candidats self-messianistes

20 %

0,5- 2 %

0,5 – 5 %

5-10%

2%

 

Candidats Transactionnels

(candidature de négociation politique)

45 %

15-25 %

10-20 %

10-25%

20-30%

 

Candidats substantiels

(Haute rentabilité électorale)

65 %

45-55 %

50-60%

40-60%

40-55 % seul

55-65 % en alliance

 

 

CONCLUSION : VERS L’ELECTORALISME DEVELOPPEMENTAL PROPULSEUR DE LA R.D CONGO

 

En ultime instance, il convient donc de souligner d’un trait épais la philosophie reinventioniste des élections qui est proposée pour la propulsion du Congo – Nation Ishango – vers la réalisation de sa vision Lumumbiste du Congo Etoile Brillante au Cœur de l’Afrique. La matérialisation de cette vision du Père du Républicanisme Nationaliste Congolais, Emery Patrice Lumumba, nécessite la sélection rigoureuse d’un personnel politique choisi par le peuple qui constitue la force la plus déterminante de la mutation qualitative des Etats. Cette vérité scientifique a été démontrée avec sagacité par les Professeurs James Robinson et Acemoglu dans leur célèbre ouvrage bestseller «Why Nations Fail» (Pourquoi les Nations Echouent). Sous cette lumière, la vérité apodictique est : la RDC est fondamentalement le reflet de la qualité des femmes et des hommes animant les institutions de la République, c’est-à-dire son personnel politique cardinal. En d’autres termes, la qualité des élections détermine la qualité de l’Etat et du gouvernement. Ainsi donc, réinventer la RD Congo passe inéluctablement par la réinvention de notre électoralisme : c’est une responsabilité nationale. La RD Congo doit donc se libérer de l’électoralisme artisanal régressif. Et cela, tant à la CENI que dans les partis politiques artisanaux, les coalitions neomobutistes (du genre comité central Zaïrois), à l’âge du la techno-modernité électorale a visée développementale. Cela exige la mise à la disposition de la République d’un personnel politique rigoureusement sélectionné par la société avant et pendant les scrutins, pour la propulsion de la nation vers sa destinée de puissance.

 

Hubert Kabasu Babu Katulondi (Libre-penseur, Ecrivain, Président d’AGIR NEW CONGO)