Le Sénat approuve la prorogation de l’état de siège au Nord-Kivu et en Ituri

Le Sénat a voté, samedi dernier dans la soirée,  la prorogation de l’état de siège dans une partie du territoire national. C’était au cours d’une plénière présidée par le Speaker de la Chambre haute,  Modeste Bahati Lukwebo.

C’est la ministre d’État et ministre de la Justice Rose Mutombo accompagnée de trois autres membres du Gouvernement qui a présenté l’économie de cette proposition de loi à la plénière.

Mais avant d’être  soumise au vote des sénateurs, cette proposition de loi a fait l’objet d’un débat houleux.  Car,  quelques jours avant,  le Chef de l’État Félix Antoine Tshisekedi a annoncé la prise prochaine d’une série  de  mesures d’assouplissement de l’état  de siège dans les provinces du Nord -Kivu et Ituri.

Après ce débat qui était prévisible, le président  du Sénat  a éclairé la plénière en évoquant  l’article 145 de la Constitution pour justifier  les  mesures d’assouplissement de l’état  de siège annoncées par le Président de la République.

« Le président de la République prend les ordonnances délibérées en conseil des ministres. Il les soumet à la Cour Constitutionnelle. Si celle-ci les déclare conforme à la constitution, elles sont mises en application. Il n’y a pas une loi qui reviendra ici. C’est l’article 145. Il n’y a pas de projet qui nous sera soumis pour des modalités d’application. Ce sont plutôt les ordonnances qui seront prises par le chef de l’Etat, il n’aura qu’à les soumettre à la Cour Constitutionnelle pour conformité à la constitution », explqie le président Modeste Bahati.

Soulignons que la plénière s’est aussi  penchée sur  la proposition de loi portant création, organisation et fonctionnement de l’ordre des ingénieurs agronomes en Rdc. Cette nouvelle matière inscrite au calendrier de la session en  cours  a été envoyée à la commission Environnement,  pour étude approfondie endéans 7 jours avant la présentation du rapport à la plénière.




Grand Inga et usine de fabrication des batteries pour véhicules électriques : Nicolas Kazadi demande à la Banque mondiale d’aider la Rdc à trouver des financements

« Nous sommes contents de travailler avec la Rdc et nous saluons ce partenariat », cette déclaration est du Président de la Banque mondiale, Ajay Banga au cours d’un échange bilatéral avec le ministre des Finances Nicolas Kazadi, ce 13 octobre 2023 dans le cadre des Assemblées Annuelles du FMI et Banque mondiale à Marrakech au Royaume du Maroc. Cette réunion a porté sur le besoin de financements en Rdc pour la diversification de l’économie, les infrastructures, etc. et plus particulièrement la construction du Barrage d’Inga qui impactera les secteurs prioritaires et  l’industrialisation du pays dans l’agriculture et l’économie verte. Pour le Président de la Banque mondiale, l’investissement dans Inga est capital. A cet effet, il a salué la loi y afférente en préparation qui facilitera les prochains développements. Le Président de la Banque mondiale et le ministre des Finances ont tous deux estimé que parallèlement, il faut construire des mini-grids pour un accès accru à l’énergie en Rdc.

Ci-dessous, l’intégralité du discours de Nicolas Kazadi Ministre des Finances lors de cet échange :

C’est un grand plaisir pour moi de vous rencontrer.

Ces premières assemblées annuelles du FMI et de la Banque mondiale sous votre présidence marquent une nouvelle vision pour la Banque mondiale, qui correspond pleinement aux défis auxquels l’Afrique est confrontée.

Ces derniers jours, j’ai eu l’occasion de comprendre progressivement ce qui fait de vous un dirigeant unique, doté d’une grande compréhension des défis auxquels sont confrontés les pays à faible revenu.

  • Vous avez clairement identifié les clés pour un avenir meilleur: Créer des emplois de meilleure qualité et plus inclusifs dans un monde où la population est jeune et dynamique; évoluer vers une économie plus numérique, construire un réseau d’infrastructures solides et lutter contre le changement climatique.
  • En outre, le pragmatisme nous enseigne que les pays doivent travailler sur leur compétitivité et la réduction des risques politiques (ou du moins la perception de ces risques) pour mobiliser les fonds nécessaires au financement des politiques de développement. Le Groupe de la Banque Mondiale a la capacité d’intervenir par le biais de ses garanties (MIGA), mais celles-ci doivent être plus accessibles et plus abordables qu’elles ne le sont actuellement. Au-delà de ces instruments, le plus important est que les pays disposent de feuilles de route claires en matière de réformes pour améliorer la perception des risques politiques.

Ces points que vous avez très clairement identifiés dans votre vision sont au cœur des défis auxquels sont confrontés les pays à faible revenu, en particulier la RDC. Mon pays résume en quelque sorte une grande partie des défis auxquels sont confrontés les pays africains. Nous ne devons pas laisser passer le grand élan que vous impulsez : des actions concrètes sont nécessaires maintenant et c’est une opportunité de bénéficier de votre expérience dans le secteur privé.

L’avenir de la RDC réside dans la diversification de son économie. La diversification verticale au sein du secteur minier est en cours, car il s’agit d’un fruit à portée de main et le plus rapide à mettre en œuvre. Elle implique deux défis à relever :

(i) Créer suffisamment d’électricité pour fournir de l’énergie à ce secteur

(ii)Créer les infrastructures routières nécessaires au transport de nos produits

Les solutions rapides ne suffiront pas: les projets isolés à faible potentiel de production d’électricité ne seront pas suffisants. Certes, cela contribuera à élargir l’accès à l’énergie pour la population, ce qui est une autre de nos priorités, mais nous devons nous orienter vers des projets de grande envergure  pour produire de l’électricité, comme le barrage d’Inga dans sa phase III et au-delà, afin de faciliter notre transition vers l’industrialisation. Le projet est répertorié par la Banque multilatérale de développement du G20 comme l’un des 10 “projets de transformation exemplaires” ayant un impact significatif sur le développement. Ce projet d’envergure permettra de produire 44 GW d’électricité pour moins de 3 centimes USD/kW, ce qui sera utile à de nombreux pays (de l’Afrique du Sud à l’Égypte).

  • Nous avons réhabilité Inga I et II, qui sont des infrastructures détenues par l’État, mais nous devons aller plus loin, avec l’aide d’investisseurs privés. Jusqu’à présent, toutes les initiatives récentes visant à développer Inga I et II n’ont pas abouti.
  • Dans ce contexte, la loi sur le développement d’Inga, qui est actuellement en préparation, a un rôle clé à jouer dans ce processus, puisque cette loi devrait servir de cadre pour les décennies à venir, dépassant ainsi les agendas politiques.
  • Comme vous le savez, Inga est aussi un projet stratégique, au cœur des dynamiques géopolitiques. Le Groupe de la Banque Mondiale, qui est au cœur du multilatéralisme, a un rôle clé à jouer. Les différents centres d’influence doivent s’aligner sur ce projet, qui est si critique pour la RDC mais aussi pour la région dans son ensemble.

Je pense que nous devons nous appuyer sur l’élan considérable que vous donnez pour relancer ce projet, avec la Banque mondiale en tant qu’acteur central. À cette fin, nous nous demandons dans quelle mesure nous pourrions solliciter l’assistance du Laboratoire d’investissement du secteur privé que vous, Monsieur le Président, avez mis en place au sein du Groupe de la Banque Mondiale, afin d’aider la RDC à trouver des financements, tant privés que publics, pour soutenir le développement du projet hydroélectrique du Grand Inga.

Je suis personnellement convaincu que votre expérience unique, apportant votre vision du secteur privé, sera un atout considérable pour mener à bien ce projet.

Un deuxième projet clé à matérialiser est l’usine de fabrication de batteries pour les véhicules électriques.

  • La RDC a signé un protocole d’accord avec la Zambie et les États-Unis afin de faciliter le développement d’une chaîne de valeur intégrée pour la production de batteries de véhicules électriques en RDC et en Zambie, allant de l’extraction des matières premières à la transformation, la fabrication et l’assemblage.
  • Le récent mémorandum économique pour la RDC (“Pathways to Economic Diversification and Regional Trade Integration”) comprend une étude de cas sur la m chaîne de valeur de l’industrie minière.

Nous sollicitons le Groupe de la Banque Mondiale pour qu’il s’associe à la mise en œuvre du projet sur le site de la RDC. La production locale de batteries permettrait notamment à la RDC de réduire ses émissions de gaz à effet de serre (GES) de 30%, ce qui en ferait le 1er producteur à faible émission de matériaux précurseurs de cathodes pour les batteries lithium-ion.

Pour conclure sur ce sujet, M. le Président, la République Démocratique du Congo ne sortira pas de l’extrême pauvreté et de la fragilité, et la lutte contre le climat et le chômage ne sera pas gagnée sans positionner la RDC comme pays-solution à la “pauvreté énergétique” et à la “crise climatique”. Cela passe nécessairement à travers le développement de la centrale hydroélectrique du Grand Inga et  la fabrication locale de batteries pour véhicules électriques.

Au-delà du travail accompli en faveur de la diversification verticale dans le secteur minier, nous disposons d’un potentiel infini de diversification horizontale, dans les secteurs de l’agriculture et de l’agroalimentaire. Je n’ai malheureusement pas le temps d’entrer dans les détails, mais la compétitivité de ce secteur dépend de notre capacité à investir dans les infrastructures de transport à grande échelle et dans l’énergie, ainsi que dans le capital humain.

La diversification -qu’elle soit horizontale ou verticale -est le seul moyen de réduire la pauvreté (tant absolue que relative) et de permettre une création massive d’emplois. Il s’agit également d’un potentiel énorme en termes de création de valeur, nous permettant de passer de milliards à des billions.

Au cours des dernières années, le portefeuille de l’IDA en RDC a considérablement augmenté, passant de 3 à 9 milliards. Malgré cela, nous restons sous-endettés et disposons d’une marge de manœuvre importante pour financer de bons projets.

Une fois de plus, j’espère que vous inspirerez le changement au sein de votre institution en vous appuyant sur votre vision clairement définie. Plus que jamais, nous sommes à un moment critique où nous pouvons faire la différence pour la RDC et pour l’Afrique, que vous avez qualifiée à juste titre d’avenir de l’humanité”.




Plébiscité par la population congolaise pour avoir récupéré des localités occupées par le M23 : Actions des Wazalendo condamnés par l’EAC

Alors que les Wazalendo arrachent les unes après les autres des localités jadis occupées par les supplétifs de l’armée rwandaise, dans un communiqué de presse, le Communauté est africaine « EAC » emboitant le pas aux Etats-Unis d’Amérique,  déplore la perte de vies humaines, les blessures et le déplacement de civils et condamne les actions des Wazalendu  qui « contrastent avec la résolution pacifique » du conflit. L’EAC rappelle que les contingents du Burundi, du Kenya, du Soudan du Sud et de l’Ouganda déployés dans la région, ont respecté le code de conduite et les procédures établies décrites dans l’Accord sur le statut des forces et les lois internationales comme la protection des civils. Ce qui est également la position des FARDC qui observent scrupuleusement le cessez-le-feu, alors que la population souhaite les voir apporter un soutien aux Wazalendu. C’est dans ce contexte que  l’EAC demande à toutes les parties impliquées dans le conflit à respecter le cessez-le-feu et à faire preuve de retenue conformément aux directives et orientations stratégiques données de temps à autre par le Sommet des Chefs d’État de l’EAC. Cette prise de position fait suite à la déclaration en date du 12 octobre 2023, des États-Unis qui ont appelé les autorités de la Rdc, la Mission de l’ONU pour la Stabilisation en RDC (MONUSCO) et la Force régionale de la Communauté de l’Afrique de l’Est à renforcer leurs efforts pour protéger les civils de manière coordonnée.

Depuis le début du mois d’octobre, l’accalmie qui s’observait il y a quelques semaines sur les lignes de front, a été rompue avec la reprise des affrontements dans les territoires de Masisi et Rutshuru entre l’unité spéciale de l’armée rwandaise composée des terroristes du M23/RDF et les jeunes résistants regroupés au sein des mouvements d’autodéfense « Wazalendo ». Ces derniers récupèrent localité après localité et ont annoncé pouvoir lancer l’attaque pour récupérer Bunagana au plus tard ce lundi 16 octobre 2023. Le soir  du 13 octobre 2023, des sources sur place renseignaient que par la frontière ougandaise, les contingents de l’armée ougandaise, les UPDF de l’EAC, « viennent de franchir la frontière en direction de Bunagana avec plusieurs armes lourdes et soldats pleins dans 8 véhicules militaires en renfort » pour arrêter les Wazalendo dans leur progression vers Bunagana.

Pour l’EAC, « de telles actions contrastent fortement avec la résolution pacifique envisagée du conflit par le biais du processus de Nairobi sous la supervision du CCE », regrette Peter Mutuku Mathuki, secrétaire exécutif de cette organisation sous-régionale. Qui plus est, précise la même source, les opérations menées par la force régionale sont guidées par son mandat et ses orientations stratégiques donnés de temps à autre par le Sommet des Chefs d’État de l’EAC.

Cette prise de position est perçue par les observateurs comme une complaisance au M23en difficulté devant Wazalendo ce qui a fait réagir la force est africaine.

« Nous sommes profondément préoccupés par les allégations infondées et la propagande négative étiquetée contre les contingents de l’EAC, qui impliquent une collaboration avec des groupes armés », a posté l’EAC  estimant que  « de telles allégations visent à attaquer le travail acharné et les gains réalisés par la force régionale de l’EAC, qui déploie tous les efforts possibles pour rétablir la paix et la sécurité dans l’Est de la Rdc ». Si d’un côté on indexe les forces de l’EAC, sur les réseaux sociaux le respect du cessez le feu par le gouvernement congolais est perçue comme étant de l’indifférence qui frise la trahison.

 

Est-ce la réactivation de la diplomatie asymétrique contre la Rdc ?

 

Les Wazalendo justifient leurs actions par l’article 63 de la Constitution qui oblige tout congolais ou groupe de Congolais à protéger l’intégrité territoriale de la Rdc.  Mais en tant que partie prenante dans les accords de Nairobi et Luanda, les FARDC sont tenues d’observer le cessez-le feu. Mais, il s’observe  sur les réseaux sociaux des critiques sur «  l’indifférence et la léthargie » des FARDC face au succès des patriotes Wazalendo au front.

Toutefois,  considérant l’inefficacité de la force de l’EAC sur terrain, et des accusations de complicités avec le M23, la Rdc exige impérativement la fin de cette mission au 8 décembre 2023 afin, que les FARDC aient la liberté d’agir contre les forces Rwandaises et ses supplétifs M23. Mais en attendant, les FARDC sont tenues d’observer le cessez le feu. Et le message des officiels de l’ONU affirmant que les forces rwandaises de M23 sont mieux équipées que la Monusco, mais actuellement mises en débandades par des jeunes patriotes, semble n’avoir été qu’un discours pour démoraliser les FARDC et booster le moral de M23, soit un soutien psychologique au M23 contre la RDC.

Les États-Unis, en tant que premier donateur d’aide humanitaire en RDC, ne cessent de réaffirmer leur engagement à soutenir les populations vulnérables et exhortent tous les partenaires à faire preuve de générosité. Ce que ces observateurs estiment n’être  que « beaucoup d’hypocrisie. Le communiqué des USA et la réaction de l’EAC passent donc  pour une volonté de maintien du statuquo pour permettre aux agresseurs de continuer à occuper leurs positions et un déni de droit de légitime défense aux populations sous esclavagisme », sinon les USA et l’EAC  auraient pu « reconnaître aux populations locales leur droit légitime d’organiser la Défense de leur terre, conformément à l’article 63  de la Constitution. Cela à l’instar des ukrainiens et israéliens qui défendent militairement leurs territoires tout en n’abandonnant pas des approches ».

L’Ambassadrice des États-Unis auprès des Nations Unies, Linda Thomas-Greenfield, a également exprimé des préoccupations majeures lors d’un discours devant le Conseil de Sécurité de l’ONU le 28 septembre, mettant en évidence les actions du Rwanda dans la région. Elle a également appelé « les Forces armées de la RDC à mettre fin à leurs liens avec les FDLR, une relation qui préoccupait le Rwanda depuis longtemps ». Cet appel fait écho au discours du Rwanda et d’aucuns se demandent si c’est pour se  « justifier auprès du Rwanda après avoir imposé des sanctions à six individus pour leur contribution à l’escalade du conflit dans l’est de la RDC et avoir inclus le Rwanda dans la liste des pays visés par la Loi sur la prévention de l’enrôlement d’enfants soldats. Etant donné que cette  mesure entraînera des restrictions sur certaines formes d’aide bilatérale à la sécurité américaine ».

En même temps, la Représentante spéciale du Secrétaire général des Nations Unies en RDC, Bintou Keita, a fermement condamné l’escalade de violence dans le Masisi ( qui se solde par la récupération de plusieurs localités que Rwanda occupait). Elle a appelé à la mise en œuvre de la feuille de route de Luanda comme la seule solution viable au conflit. Une feuille de route que le M23 ne reconnait pas, tant que le gouvernement congolais refusera un dialogue direct avec lui. Mais, entretemps, les FARDC observent scrupuleusement et respectent le cessez-le-feu. Bintou Keita a souligné le soutien de la MONUSCO aux processus politiques et aux opérations militaires conjointes pour parvenir au désarmement des groupes armés.

Le gouvernement assure écouter son peuple

Face à tous ces discours qui font perdre en conjectures, le gouvernement congolais, lors d’un point de presse conjoint de son  porte –parole Patrick Muyaya avec Jean-Pierre Lihau, mercredi 11 octobre, affirme sans jambage que

” La position du gouvernement est très claire, nous souhaitons que la Force régionale de l’EAC quitte le pays à la fin de son mandat, prévu pour le 8 décembre, en raison du constat que cette force n’a pas obtenu les résultats escomptés dans les délais convenus. La population s’inquiète, notamment en raison des comportements observés qui ont abouti au changement de la direction de cette force “, a répondu Patrick Muyaya en réaction à une vidéo devenue virale sur les réseaux sociaux où certains membres des Wazalendo, un groupe d’autodéfense, profèrent des menaces à l’encontre de la force régionale de l’EAC.

Et d’ajouter : ” Nous devons nous assurer que nous écoutons notre opinion publique en permanence pour maintenir une relation de confiance. Sinon, cette situation pourrait devenir un problème de sécurité. Nous avons déjà assisté à des incidents malheureux à Goma, où des manifestations étaient prévues, notamment contre la Monusco. Nous souhaitons donc attirer l’attention de tous sur le fait que nous traitons cette question au niveau diplomatique, et nous excluons fermement toute forme de violence à l’encontre de la force régionale “.

Patrick Muyaya estime que toutes les  campagnes de désinformation contraires à la position officielle du gouvernement sur les réseaux,  visent à détourner l’attention du public des revers subis par les rebelles du M23 face aux Wazalendo.

Willy Makumi Motosia

 




Au cours de la 8ème session ordinaire de la Grande commission mixte : La Rdc et l’Ouganda décident de supprimer le visa

Sur invitation du Gouvernement de la République démocratique du Congo, la 8ème session ordinaire de la Grande commission mixte entre la Rdc et la République d’Ouganda s’est tenue à Kinshasa du 12 au 15 octobre 2023.

A travers un communiqué final publié à cet effet, il nous revient que dans son allocution d’ouverture, M. Antipas Mbusa Nyamwisi, ministre d’Etat, ministre de l’Intégration Régionale, a dénoncé les actes de terrorisme qui entraînent des milliers de victimes en République Démocratique du Congo dans le territoire de Beni au Nord- Kivu, les territoires d’Irumu et de Mambasa en Ituri. Il a aussi dénoncé massacres et incendies volontaires des enfants dans leurs dortoirs au Lycée Lubhiriha dans la localité frontalière de Mpondwe en Ouganda.

Le ministre a, par ailleurs, mis l’accent sur le renforcement des relations fraternelles qui existent entre les peuples de deux pays et a, par la même occasion, exprimé la disponibilité du Gouvernement Congolais à redynamiser les liens économiques, commerciaux, culturels et sécuritaires qui existent entre les deux pays. Il a par la suite, réaffirmé l’engagement et la détermination de deux Chefs d’Etat, MM. Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, Président de la République Démocratique du Congo, et Yoweri Kaguta Museveni, Président de la République de l’Ouganda, à attacher un intérêt particulier à la coopération bilatérale dans l’objectif d’améliorer le niveau de vie des peuples des deux pays.

De son côté, M. John Mulimba, ministre d’Etat en charge de la Coopération Régionale, au nom de Mme Rebecca A. Kadaga, Première Vice-Premier Ministre et Ministre des Affaires de la Communauté des Etats de l’Afrique de l’Est, a exprimé sa gratitude au Gouvernement de la République Démocratique du Congo et à son peuple, pour l’organisation de la 8ème Session de la Grande Commission Mixte et aussi pour l’hospitalité accordée à la délégation ougandaise lors de son séjour à Kinshasa.

Il a, par ailleurs, reconnu le grand travail abattu par le Président Felix Antoine Tshisekedi Tshilombo pendant son mandat à la tête de l’Union Africaine, le Mécanisme Conjoint de vérification de la CIRGL et le rôle extraordinaire qu’il a joué pour la stabilité de la République Démocratique du Congo ainsi que la Région de Grands Lacs. Il a réaffirmé l’engagement du Président Yoweri Kaguta Museveni pour le renforcement de la coopération et le développement durable de la Région. Il a aussi souligné le besoin de la redynamisation la mise en œuvre des décisions prises pour ne pas nous éloigner de la vision de nos deux Chefs d’Etat.

Les deux parties ont reconnu que la géographie, la culture et l’histoire communes leur imposent des obligations, particulièrement en matière des concertations permanentes, pour l’intérêt de leurs peuples respectifs.

Pour ce faire, les deux parties ont convenu de la suppression des droits d’entrée pour l’octroi de visa en vue de favoriser la libre circulation des personnes.

La démarcation des frontières s’est invitée

Les deux parties ont examiné les questions liées à la sécurisation et à la démarcation des frontières communes, à la coopération militaire et sécuritaire, à la neutralisation groupes armés hostiles aux deux pays, à la lutte contre la prolifération des armes légères et de petit calibre, au rapatriement des réfugiés, à l’administration publique, à la coopération décentralisée entre les entités territoriales décentralisées frontalières de la République Démocratique du Congo et de la République de l’Ouganda.

Les deux parties ont, en plus, discuté de l’état de la coopération dans les domaines du commerce, de la fiscalité, des douanes, des transports, de la télécommunication et communication, de l’industrie, de l’agriculture, pêche et élevage, de la lutte contre la pollution dans la zone frontalière, de la construction des lignes électriques ainsi que des routes entre les deux pays, du développement des infrastructures, de l’exploration des hydrocarbures dans la zone d’intérêt commun et dans le domaine de la Santé.

Les deux parties ont signé un mémorandum d’attente sur une feuille de route pour la mise en œuvre des décisions de la 7ème Grande Commission Mixte sur la douane et Commerce.

Par ailleurs, les deux parties ont discuté des possibilités de coopération dans les domaines suivants: l’Administration Publique, la lutte contre la corruption, le respect des droits humains, la justice, les actions humanitaires et solidarité nationale, la jeunesse, la santé, les sports et loisirs, le genre, famille et enfant, les affaires sociales et l’éducation, l’échange des prisonniers, le transport aérien. Ils se sont convenus de poursuivre les consultations en vue de finaliser ces accords.

A l’issue des travaux, les deux parties ont noté avec satisfaction les efforts fournis pour mettre en application les recommandations de la 7eme Session de la Grande Commission Mixte entre la République Démocratique du Congo et la République de l’Ouganda tenue à Kampala en 2018.

Pour ce faire, les deux Parties ont convenu de mettre sur pied endéans trois mois un Comité Mixte Permanant de suivi en vue de la mise en œuvre des recommandations issues de cette 8ème Session de la Grande Commission Mixte. Ce Comité rendra rapport trimestriel.

Mme Rebecca A. Kadaga, Première Vice-Premier Ministre et Ministre des Affaires de la Communauté des Etats de l’Afrique de l’Est, en son nom personnel et au nom de toute sa délégation, a remercié le Ministre d’Etat, M. Antipas Mbusa Nyamwisi, le Gouvernement et le peuple de la République Démocratique du Congo de l’accueil chaleureux qui leur a été réservé.

Les travaux se sont déroulés dans un esprit épris de paix et de compréhension fraternelle.

Les deux parties ont convenu de se rencontrer à Kampala, en République de l’Ouganda, pour la tenue de la 9éme Session de la Grande Commission Mixte à une date qui sera fixée et communiquée par voie diplomatique.

L’Avenir




Cent jours du nouveau comité de gestion de l’ONPA : Le calvaire d’Henriette Wamu et son équipe

Cent jours après qu’ils soient notifiés le 26 juillet 2023 par le ministre de tutelle, Bekele Djema, aux termes des nominations par le Chef de l’Etat Félix  Antoine Tshisekedi Tshilombo de nouveaux mandataires des entreprises et établissements publics de l’État, les membres du comité de gestion de l’Office National de Pêche et Aquaculture (ONPA) travaillent toujours sous les arbres. Bien qu’ayant tiré la sonnette d’alarme lors de la première réunion du Conseil d’Administration de ce nouvel établissement public qui s’était tenue sous les arbres  le mercredi 16 août 2023, 100 jours après,  ses animateurs déplorent toujours leur situation indigne d’une entreprise publique : ‘ONPA est dans la rue’, clament-ils. En outre, le comité directeur déplore le fait que « Non seulement qu’on ne nous accompagne pas sur le plan budgétaire pour démarrer mais, l’ONPA n’était pas aligné dans la loi de finances 2024 », jusqu’à ce que la PCA ait obtenue une invitation auprès de la commission parlementaire de l’Ecofin pour aller solliciter l’insertion de l’ONPA dans la loi de finances 2024.

Aussitôt né, l’ONPA  semble  conditionné à disparaitre en demeurant depuis près de « cent jours sans locaux dignes avec ses animateurs dans la rue sans budget ni leurs frais d’installation et alignés de manière acrobatique dans la loi des finances 2024 » ? C’est là ce que déplore Henriette Wamu et son Comité directeur qui se plaignent d’être victime de « saisie des frais d’installation, salaire et frais de fonctionnement et le refus catégorique d’aligner l’ONPA dans le projet des lois de finances 2024… ».

L’on se rappellera que l’Office National de Pêche et Aquaculture du Directeur général Epicure Bohi Lokuta, secondé par Mutwaya Crispin, son Directeur général adjoint, a entre autres missions, la  mise en place des infrastructures de pêche et d’aquaculture afin de contribuer à une meilleure transformation et conservation des produits d’aquaculture. Cette entreprise publique fait partie des outils de lutte contre l’insécurité alimentaire en Rdc. Une mission plus que noble pour cette puissance halieutique qu’est le bassin du Congo et qui compte également un patrimoine lacustre riche, parmi les plus poissonneux au monde. Mais paradoxalement, contraint d’importer des poissons (Chinchards ou Thomson) depuis l’extérieur principalement de la Namibie.

Conscient de la responsabilité qui est la leur face à l’urgence qu’impose le défi du social du congolais, l’heure doit être à l’action. Mais cette situation désastreuse plombe le bon fonctionnement de l’Office national de pêche et d’aquaculture, 100 jours se sont écoulés, depuis que les membres du conseil d’administration ont reçu leurs notifications de mains du ministre de tutelle Adrien Bokele Djema, et ce, au terme de la nomination par ordonnance présidentielle des membres de cet Office par le chef de l’Etat, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo.

« Voilà seulement, jusqu’à ce jour, l’équipe piloté par la PCA Henriette Wamu, et le Directeur général Epicure Bohi ne dispose d’aucun bureau, ni frais de fonctionnement pour plancher sérieusement sur la mission leur confiée par la plus haute autorité du pays, sans  budget ni leurs frais d’installation et même risqué d’être non aligné », observe-t-on.

Aussi curieux que cela puisse paraître, ceux qui doivent œuvrer pour l’amélioration du plus important besoin social du Congolais, à savoir la sécurité alimentaire, travaillent dans des conditions sociales difficiles…sous les arbres. La question qui se pose avec autant d’acquittée est celle de savoir, ce que l’on fait de la ligne budgétaire allouée à l’ONPA.

« C’est ici que devrait intervenir l’Inspection générale des finances qui rend énormément un grand service à la République. Le très redoutable IGF devrait entrer en danse pour tirer au claire la situation de l’Office national de pêche et d’aquaculture, voulu soit dit en passant par la volonté manifeste du président de la République « suggèrent certains observateurs qui ne manquent de s’inquiéter craignant le drame, en se demandant si « le montant alloué à cet office a-t-il été déjà utilisé avant la nomination des animateurs de l’ONPA ».

Pour rappel, l’Office national de pêche et d’aquaculture a entre autres, reçu missions de concourir à l’augmentation de la production halieutique et aquacole ainsi qu’à la promotion de la chaîne des valeurs y afférentes. En termes on ne peut plus claires, il sera question pour l’ONPA d’organiser l’approvisionnement en intrants matériels et équipements de pêche et d’aquaculture. Dans la foulée, l’ONPA va organiser la collecte et la distribution des produits de pêche à travers le territoire national. La matérialisation de cette mission salvatrice, passe aussi par les meilleures conditions de travail des animateurs de l’ONPA et l’alignement le plan budgétaire annuel.

Tout en soulignant le caractère social et surtout alimentaire de l’Office National de Pêche et Aquaculture, Henriette Wamu Ataminia a rappelé aux membres du Conseil d’Administration que le Chef de l’État compte sur l’ONPA pour étoffer le volet social de sa campagne en vue du prochain mandat. Les festivités de fin d’année, période marquée généralement par des acrobaties pour approvisionner la capitale (partant tout le pays) s’approchant, il est plus qu’impérieux de se pencher sur le cas ’Office National de Pêche et Aquaculture’. Qui, vient de boucler cent jours de calvaires ce 16octobre 2023.

Martin Mudimbi Kapenga/ Willy Makumi Motosia




En remplacement de Dodo Kamba : Paul David Olangi, nouveau représentant légal de l’Eglise de réveil du Congo

A la tête de la confession religieuse Eglise du réveil du Congo depuis  3 ans, le désormais ancien président et représentant légal de l’ERC, le prophète Israël Dodo Kamba a été désavoué par les pères fondateurs de cette plateforme religieuse qui lui reproche plusieurs manquement et des fautes lourdes. Paul David Olangi, le nouveau président et représentant légal de l’Eglise du réveil du Congo sera secondé par deux autres adjoints, en l’occurrence les pasteurs Nestor Mingina et Kajamar Kapafule.

Dans une rencontre organisée à Kinshasa le samedi 14 octobre 2023 par les membres fondateurs initiaux et fondateurs cooptés, agissant en qualité des membres effectifs de droit et des personnalités représentant les membres effectifs statutaires tous réunis, ont tenu à éclairer l’opinion publique  et les enfants de Dieu de ce malaise qui règne au sein de l’Eglise du réveil du Congo.

Dans leur déclaration faite le même samedi, les membres fondateurs disent avoir épuisé toutes les procédures reconnues dans leur statut pour éviter le pire à la tête de cette organisation, ayant constaté ce manquement. « Une  correspondance avait été adressée au prophète Dodo Kamba dans laquelle il a été dénoncé la révision frauduleuse des textes statutaires officiels et originels de l’ERC dans la mesure où ces faits constitutifs d’infraction pénale de haute trahison et de faute lourde au regard de sa gestion et de son fonctionnement ».

En dépit de ce vent qui secoue cette confession religieuse, les membres fondateurs ont précisé en cherchant la paix au sein de l’église, une rencontre entre ces derniers et le pasteur Dodo Kamba avait été organisée le vendredi la nuit pour trouver une  solution autour de cette affaire. Après une longue discussion de plus de deux heures, rien n’a été trouvé comme compromis, selon le pasteur Bravo Yoka Martin l’un des membres fondateurs, le prophète Dodo Kamba est resté insolent et n’a manifesté aucun signe d’humilité dans son langage et ni dans ses actes. C’est ce qui a ainsi poussé les fondateurs de passer à une vitesse supérieure, celle de sa destitution à la tête de l’Eglise du réveil.

 

Bien avant cette décision, en date du 26 septembre 2023,  les fondateurs avaient saisi le désormais ancien président et représentant légal de l’ERC par une correspondance dans laquelle ils lui interpellé sur la gestion de l’église. Dans cette lettre, plusieurs choses ont été reprochées à Dodo Kamba, notamment  les pères fondateurs de l’Eglise du réveil du Congo lui reprochent plusieurs manquements notamment la révision frauduleuse des textes statutaires ; manque de plan d’action institutionnelle ; inadéquation entre Statuts et Règlement d’Ordre Intérieur ; privatisation des organes statutaires et paralysie des structures institutionnelles ; mauvaise gestion financière et détournement des ressources confessionnelles et ecclésiastiques ; utilisation abusive de la réputation  confessionnelle.

Osée Kalombo




Naufrage de la baleinière MB Mapamboli : Le ministre Marc Ekila saisi le gouverneur Boloko pour des enquêtes

A la suite du naufrage survenu dans la nuit de vendredi 13 au samedi 14 octobre 2023 dans la province de l’Equateur en ville de Mbandaka, cause la mort d’une centaine de personnes et des disparus, dans une lettre adressée au gouverneur de la province de l’Equateur, le ministre des Transports, Voies de Communication et Désenclavement qui a fait part de ses regrets et lui a proposé la mise en place d’une commission d’enquête.

Dans sa correspondance, signée en date de samedi 14 octobre 2023, Me Marc Ekila Likombo a d’abord fait part des informations en sa possession. « Les informations en ma possession indiquent qu’une baleinière qui quittait le port de Bankita à Mbandaka en partance du territoire de Bolomba et ce, après les heures conventionnelles de navigation pour ce genre d’embarcation de fortune, a coulé, causant plusieurs dizaines de décès, sans compter les disparus qui dépasseraient la centaine », peut-on lire dans cette correspondance.

En effet, le ministre des Transports qui a fait savoir avoir invité son collègue, le ministre des Affaires Sociales, Actions Humanitaires et Solidarité Nationale, mentionné en ampliation, le convie à obtenir un accompagnement en faveur des familles des victimes, demande au gouverneur Boloko, de mettre en place une commission d’enquête pluripartite, composée de la Direction Générale de Migration , les services des renseignements, la Région militaire, la Police, le Parquet et bien d’autres afin de clarifier les circonstances de ce malheureux incident et d’établir les responsabilités afin d’envisager. Dans sa lettre le ministre Ekila, n’a pas hésité de soulever, le cas échéant, des sanctions aussi bien punitives que dissuasives.

Dans l’entre-temps, il informe qu’il va réunir , ce lundi 16 octobre 2023, l’association des exploitants concernés ainsi que l’administration de mon secteur pour rappeler, à nouveau, les mesures de lutte contre les accidents et incidents de navigation par voie d’eau en RDC.




A presque deux mois du 20 décembre 2023 : La CENI remet en cause son fichier électoral !

Quoique portant la date du 5 octobre 2023, le Communiqué de Presse n°050/CENI/2023 n’a été rendu public qu’une semaine après. En six paragraphes, il commence par relever que «Conformément à l’article 6 de la Loi électorale, la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI), par sa Décision n°111/CENI/AP/2023 du 06 octobre 2023, arrête et publie la liste provisoire des électeurs par le Centre de Vote, avec indication du Bureau de Vote». Le deuxième paragraphe est « Pour diverses raisons, notamment le manque d’espace physique dans les Antennes de la CENI et le risque de vandalisme de ces listes ou d’intempéries (pendant la saison pluvieuse), en lieu et place d’un affichage, la consultation desdites listes se fera auprès d’un agent appelé Préposé à l’affichage affecté à cette tâche au niveau de chaque Antenne de la CENI». Tandis que le troisième est : « Tout électeur, tout candidat et tout parti politique ou regroupement politique est invité à consulter la liste provisoire des électeurs sur le site web : www.ceni.cd ou à l’Antenne du ressort de son lieu d’enrôlement de la CENI pendant les jours où ces listes y seront disponibles »…

 

 

C’est les quatrième et cinquième paragraphe qui justifient le titre. En effet, l’énoncé du quatrième est : « Durant cette période, il est soumis au Préposé à l’affichage de la CENI, dans le ressort de chaque Antenne, toutes les réclamations liées à l’omission sur la liste électorale». Celui du cinquième est : «Il convient de souligner que si un électeur ne se présente pas à la consultation, il court le risque, en cas d’omission, de ne pas exercer son droit de vote».

Le sixième, selon lequel « Les réclamations recueillies par le Préposé à l’affichage de la CENI sont traitées et consolidées à l’Antenne en vue de l’établissement de la liste définitive des électeurs», est la suite logique des précédents.

Des arguments qui tombent

D’abord, il y a lieu de rappeler au Bureau de la Centrale électorale qu’à l’exception du second tour de la présidentielle de 2006 intervenu le 30 juillet en pleine saison sèche, tous les autres cycles (2011 et 2018) se sont déroulés en pleine saison de pluie.

Conséquence : l’argument relatif aux intempéries tombe.

S’agissant du manque d’espace physique d’affichage et de risque de vandalisme, ces deux arguments tombent aussi dès lors que les cycles précédents n’en ont pas connu ! A moins d’un suggestionnement en ce qui concerne particulièrement le vandalisme.

Le renvoi des électeurs au site web de la CENI n’a de sens que pour des grands centres urbains où l’accès à Internet ne pose aucun problème. On ne voit pas comment, en milieux ruraux abritant la majorité des électeurs, on pourra facilement accéder à Internet pour s’assurer de la présence sur la liste électorale.

Pas nécessairement en faveur de Felix Tshisekedi

Ensuite, la Céni disqualifie tout le travail d’enrôlement et d’identification des électeurs lorsqu’à deux mois du scrutin, elle fait été des « réclamations liées à l’omission sur la liste électorale» et impute à l’électeur qui ne se sera pas présenté à la consultation de la liste encore provisoire la responsabilité, «*en cas d’omission, de ne pas exercer son droit de vote».

Reprenons les choses calmement : du 24 décembre 2022 au 25 avril 2023, la Centrale électorale effectue des opérations menant à la constitution du fichier électoral, autrement dit du corps électoral.

En date du 23 mai 2023, cinq experts électoraux dont 3 Congolais, 1 Sud-africain et 1 Malawite estiment fiable le fichier électoral produit par la Céni. D’ailleurs, en juillet 2023, la Centrale électorale exclut toute possibilité d’un nouvel audit. C’est ainsi que le 1e septembre dernier, elle convoque officiellement le corps électoral. Preuve qu’on ne peut plus parler de liste provisoire, omission ou quoi que ce soit du genre.

Entre-temps, tout le monde en est conscient : la carte d’électeur délivrée se caractérise par des carences mineures et majeures. Si la dissipation des écrits et de la photo peut être qualifiée de carence mineure (parce qu’on a décidé de remplacer la carte électorale défectueuse par un duplicata), l’omission des données est, elle, une carence majeure.

Cette omission est révélée par des électeurs qui ont obtenu des cartes pendant les opérations d’identification et d’enrôlement, mais dont les données n’ont pas été enregistrées dans la mémoire des ordinateurs. Il paraît, sur la foi d’un électeur n’ayant pas retrouvé ses données à l’Antenne de la Ceni Lemba, que même Denis Kadima est dans la même situation !

Ainsi, par son communiqué du 5 octobre 2023, la Centrale électorale reconnaît subtilement ou imprudemment la non-fiabilité de son fichier électoral.

Or, le fichier électoral (lire corps électoral) non fiable ne peut pas produire des résultats électoraux fiables.

Par voie de conséquence, le Bureau Denis Kadima a fauté de façon volontaire. Pas nécessairement en faveur de Félix Tshisekedi, comme on serait tenté de l’admettre ou de le croire. Peut-être qu’un Saint Sylvestre II a été planifié, cette fois-ci sans « Centre interdiocésain ».

Pour rappel, c’est là que les opérations menées de juillet à décembre 2016 par le Bureau Naanga avaient été recommencées pour aboutir sur les élections de décembre 2018 !

Au pays d’une Transition qui en cache une autre, il revient souvent à la fin de justifier les moyens.

Visiblement, on y est…

Omer Nsongo die Lema




Inclusion financière: La DG du FMI cite la stratégie marocaine comme exemple

La Directrice Générale du Fonds Monétaire International (FMI), Kristalina Georgieva, a cité, samedi à Marrakech, la stratégie nationale d’inclusion financière en tant qu’exemple de stratégie “globale”, reflétant la détermination du gouvernement marocain.

“Pour accélérer le processus d’inclusion financière, les gouvernements doivent faire preuve de plus de détermination en mettant en place des stratégies nationales globales comme la stratégie d’inclusion financière marocaine basée sur 6 piliers allant de l’expansion du paiement mobile à l’éducation financière”, a dit Mme Georgieva qui s’exprimait lors de l’ouverture d’un panel sur “l’inclusion financière comme voie vers une croissance résiliente et partagée”, tenu en marge des Assemblées annuelles du Groupe de la Banque Mondiale (BM) et du FMI.

Par conséquence, presque la moitié des marocains ont aujourd’hui accès à un compte bancaire, alors qu’il y a quelques années, uniquement 30% des marocains y avaient accès, a précisé Mme Georgieva.

En outre, la DG du FMI a appelé à prioriser l’intégration et la stabilité financière et promouvoir l’innovation digitale et financière tout en veillant à collecter une data meilleure sur l’inclusion financière qui permettrait d’instaurer des politiques efficientes.

Pour sa part, le Wali de Bank Al-Maghrib (BAM), Abdellatif Jouahri, a relevé que les transactions et la circulation du cash sont élevées dans les pays de la région MENA puisqu’une large partie de leurs économies est informelle.

Citant les résultats d’une enquête, il a relevé que les segments qui sont les plus défavorisés et qui n’ont généralement pas accès aux services financiers sont les femmes, les communautés rurales, les jeunes et les micro, petites et moyennes entreprises.

Ainsi, il a précisé que la stratégie nationale d’inclusion financière a été lancée en 2016 dans l’objectif de viser ces segments exclus en intégrant de nouveaux acteurs dans le marché afin de leur permettre l’accès aux services financiers.

“Nous avons essayé de mettre en place des instruments plus appropriés notamment la possibilité d’ouvrir un compte bancaire sans dépôt, transférer l’argent de manière instantanée et offrir la gratuité de certaines opérations bancaires”, a-t-il expliqué.

De son côté, le directeur général et président du conseil d’administration du Fonds monétaire arabe (AMF), Adbulrahman Al Hamidy, a mis en exergue l’importance de la digitalisation en tant que politique prioritaire pour accéder au financement et faciliter l’inclusion financière.

Par ailleurs, il a mis en avant le rôle crucial de l’éducation financière dès le jeune âge et l’importance du financement des initiatives en matière d’inclusion financière portée par des jeunes dans la création de l’emploi.

Le directeur exécutif de l’Alliance pour l’inclusion financière, Alfred Hannig, a quant à lui indiqué que plusieurs études ont montré que l’inclusion financière accélère la croissance économique, grâce à la digitalisation ainsi qu’aux politiques et aux régulations qui renforcent l’accès à des services financiers durables et de haute qualité.

Il a aussi appelé à réduire l’écart entre les genres qui persiste et demeure toujours élevé, pour libérer “un énorme potentiel de développement”.

Les assemblées annuelles BM-FMI, qui reviennent en terre africaine 50 ans après, offrent l’occasion à l’élite économique et financière mondiale pour débattre des grands enjeux liés notamment aux politiques de financement, à la croissance économique et au changement climatique.




Tunisie: les expulsions de migrants vers la frontière ont repris selon Human Rights Watch

Près d’une centaine de migrants subsahariens auraient été expulsés collectivement par la Garde nationale tunisienne vers les frontières algériennes entre le 18 et 20 septembre selon les témoignages récoltés par l’ONG Human Rights Watch. Ces migrants auraient été emmenés vers les frontières après avoir été interceptés en mer lors d’une traversée irrégulière vers l’Europe.

Après des expulsions forcées de près de 1 300 migrants vers le désert tuniso-libyen cet été et la mort de 27 d’entre eux, l’ONG Human Rights Watch dénonce un nouveau durcissement des autorités tunisiennes face à l’afflux de migrants dans le pays. Les autorités tunisiennes n’ont pas confirmé les faits rapportés par l’ONG, mais disent intercepter près d’une dizaine de tentatives de départs en mer par nuit sans compter les arrestations aux frontières terrestres qui ont atteint des chiffres records en septembre.

D’autres associations telles que le Forum des droits économiques et sociaux ont confirmé que certains migrants coincés actuellement dans les villes du Kef et de Tajerouine au nord-ouest tunisien, limitrophes avec l’Algérie avaient été transportés sur place après avoir été interceptés en mer.

Renforcement des contrôles

Il y aurait aussi des contrôles renforcés sur les transports collectifs et les trains de phosphate partant du sud-ouest pour éviter que les migrants subsahariens qui arrivent par les frontières terrestres, ne rejoignent la ville de Sfax à l’Est du pays, plaque tournante des départs irréguliers vers l’Europe.

Cette nouvelle stratégie de dispersion des migrants en dehors de Sfax intervient dans un contexte tendu où la capacité des prisons tunisiennes est saturée alors que les arrestations de migrants se multiplient selon les chiffres de la garde nationale donnés fin septembre. Au total, 7 756 migrants ont été arrêtés par la garde nationale en septembre sur un bilan de deux semaines dont 4 174 arrêtés pour entrée illégale sur les frontières terrestres.

La Tunisie débordée par le phénomène de transit migratoire

Ce renforcement sécuritaire intervient alors que le président Kaïs Saïed a annoncé le 3 octobre dernier, refuser les fonds alloués par l’Union européenne pour lutter contre la migration irrégulière. Une enveloppe de 105 millions euros qu’il considère comme une forme de « charité » selon ses mots et qui ne respecte pas l’accord d’entente signé à Tunis cet été ainsi que l’esprit lors de la conférence de la conférence de Rome en juillet.