Ligue africaine de football : Le Wac en finale !

Après sa victoire (1-0) il y a trois jours en demi-finale aller de Ligue africaine de football à Casablanca, le Wydad s’est qualifié ce mercredi pour la première finale de l’histoire de la compétition. Rejoints au score par l’Espérance de Tunis sur l’ensemble des deux matches après le but Rodrigues Silva (1-0), les Marocains ont remporté la séance des tirs aux buts 4-5 au stade de Radès. Une revanche sur la finale de Ligue des champions polémique en 2019 face au même adversaire.

Virtuellement éliminée au coup d’envoi, l’Espérance partait la première à l’abordage, malgré le pressing dissuasif des Marocains. À la retombée d’un corner botté par Houssem Teka depuis la gauche, Oussama Bouguerra se signalait d’abord par une tête au-dessus de la transversale (10e). Dans son sillage, le défenseur-buteur Yassine Meriah reprenait maladroitement au second poteau un nouveau corner de la gauche (20e).

Les Tunisiens s’installaient de plus en plus dans le camp Wydadi, alors que les Casablancais changeaient de tactique, en optant notamment pour une défense regroupée en bloc bas. Ghaith Ouahabi s’essayait ainsi de loin aux abords de la surface, mais sa tentative était détournée par la défense (27e). L’une des rares situations marocaines intervenait par l’intermédiaire d’Hicham Boussefiane, lequel tirait hors-cadre à la suite d’un renvoi de la défense adverse consécutivement à un corner tiré par Yahia Attiat-Allah (40e).

Les Tunisiens maintenaient le cap en seconde période, alors qu’un centre dangereux de Bouguerra en direction de Rodrigues Silva dans la surface était intercepté de justesse par le gardien Youssef El Motie (49e). Dans un match haché (11 fautes pour l’EST contre 10 côté WAC en première mi-temps), le premier tir cadré intervenait seulement juste après l’heure de jeu, et ce, à l’initiative des Sang et Or. En effet, depuis les 25 mètres, Ouahabi déclenchait une frappe déviée qui échouait dans les bras d’El Motie (61e).

L’Espérance Tunis marque, le Wydad en finale

À force d’essayer, les locaux finissaient par forcer le verrou cinq minutes plus tard avec le Brésilien Rodrigues Silva. Réceptionnant un centre millimétré de la gauche de Bouguerra, l’avant-centre s’élevait haut dans le dos de Yassine Meriah, et battait le gardien d’un coup de tête à bout portant (1-0, 66e). L’ancien de Juventude (Brésil) en profitait pour ouvrir son compteur et infliger au WAC son premier but dans la compétition.

Rattrapé au score sur l’ensemble des deux matchs, le Wydad réagissait dans le dernier quart d’heure par Mohammad Ounajem. Malheureusement pour les Sang et Or, l’ailier droit faisait preuve d’individualisme en tentant un enroulé dévissé du gauche, oubliant ses coéquipiers démarqués dans la surface (78e). De son côté, l’Espérance jouait son va-tout en vue d’inscrire le but du break synonyme de qualification sans passer par l’épreuve fatidique des tirs aux buts. Dans ce sens, Yan Sasse décochait une reprise déviée par El Motie par sur son poteau droit suite d’un corner (83e) puis Rodrigues Silva se voyait refuser un deuxième but pour une position d’hors-jeu de Yan Sasse à deux minutes de la fin du temps réglementaire (88e).

Finalement, les deux formations devaient se départager à l’épreuve des tirs aux buts, la première de cette édition inaugurale de Ligue africaine de football. Et à ce jeu, c’est le Wydad qui prenait le meilleur en convertissant ses cinq tirs contre quatre pour l’ES Tunis. Le buteur Rodrigues Silva voyant son tir stoppé par El Motie. Le Sénégalais Bouly Sambou transformait celui de la qualification pour le WAC, qui affrontera en finale le vainqueur de la deuxième demi-finale retour entre Al Ahly et le Mamelodi Sundowns.




La CENI prend acte des arrêts des Cours d’appel faisant office des Cours administratives d’appel

La Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) porte à la connaissance de l’opinion publique qu’elle a reçu, des Cours d’appel faisant office des Cours administratives d’appel, les arrêts consécutifs aux recours en contestation de la Décision n° 107/CENI/AP/2023 du 28 septembre 2023 portant publication des listes provisoires des candidatures déclarées recevables et irrecevables à l’élection des Députés provinciaux.

Au total, 710 requêtes ont été déposées auprès des Cours administratives d’appel. Après traitement, 95 ont été jugées recevables et fondées, 156 recevables et non fondées et 459 irrecevables.

Par conséquent, la CENI prend acte des arrêts sus-évoqués et publie la liste définitive des candidatures à l’élection des Députés provinciaux par sa Décision N° 118/CENI/AP/2023 du 31 octobre 2023.

Les listes définitives ainsi publiées par voie de presse sont affichées aux Antennes de la CENI du ressort de chaque circonscription électorale et sont disponibles sur le site web: www.ceni.cd

Par ailleurs, la CENI rappelle aux médias, aux candidats indépendants, aux partis ainsi qu’aux regroupements politiques que conformément au calendrier électoral rendu public le 26 novembre 2022, la campagne électorale est prévue du 19 novembre au 18 décembre 2023.




A quelques semaines du 20 décembre 2023 « L’opposition prépare mieux la contestation que les élections » 

C’est ce que pense M. Patrick Muyaya, ministre de la Communication et Médias, qui affirme qu’il est illusoire de penser que nous aurions des élections parfaites à 1000%, au regard notamment de l’attitude de l’opposition vis-à-vis de la CENI. Et de poursuivre : c’est bien qu’ils veulent le dialogue mais nous, nous voulons le dialogue avec le peuple congolais. Le porte-parole du Gouvernement a fait observer que toutes les étapes du processus électoral ont été tenues à la grande satisfaction de tout le monde. Il se dit curieux de lire leurs programmes et de les entendre parler sur leurs offres que de s’acharner sur la Commission électorale nationale indépendante, dont certains ont des membres dedans.

« Réformes engagées dans le secteur de l’industrie : bilan et perspectives », c’est le thème général retenu par M. Patrick Muyaya, ministre de la Communication et Médias, lors d’un briefing presse auquel il avait convié son collègue de l’Industrie, Julien Paluku. A l’occasion, la presse a voulu avoir la réaction du Gouvernement par rapport au communiqué publié par six (6) candidats présidents de la République : Moïse Katumbi, Martin Fayulu, Denis Mukwege, Franck Diongo, Marie-Josée Ifoku et Seth Kikuni, qui se sont inquiétés de « l’opacité » dans le processus de financement des élections. Ils ont aussi prôné le dialogue.

Dans sa réplique, Patrick Muyaya s’est étonné du fait qu’il y a quelques mois qu’on nous avait balancé la question de la ‘’congolité’’. « On nous a accusés de tous les noms. Je le disais ici, le premier agent de marketing de l’initiative de ‘’congolité’’, c’était Olivier Kamitatu. Que de préjugés ! Jusqu’à penser que le Gouvernement, le président de la République, … utiliseraient la justice pour bloquer la candidature de certains. C’était de l’agitation à gauche à droite, des procès d’intention et des préjugés. Les choses ne se sont pas passées comme ils pensaient », explique Patrick Muyaya.

Et de souligner que les gens ne se rendent pas compte que le Congo est en train de se consolider d’avantage. « Je suis le premier à dire que les amis de l’opposition doivent quitter la périphérie pour venir challenger notre stratégie industrielle avec les Zones spéciales économiques réparties dans les territoires, tout ce que nous faisons dans le cadre de l’industrie du cobalt, de la chaine de valeur qui va attirer plusieurs pays africains », dit-il, avant de soutenir que c’est cela le débat de fond.

Patrick Muyaya poursuit en disant qu’une chose était de dire : écoutez, le processus n’est pas transparent, on va exclure les candidats, ce n’est pas inclusif, mais lorsque les faits donnent raison à la CENI, il faut qu’il y ait une certaine honnêteté de dire qu’on s’est trompé d’analyse. Comme beaucoup vont se tromper encore dans les analyses qui suivront. Rien d’étonnant !

Le porte-parole du Gouvernement a comme impression que l’opposition prépare mieux la contestation que les élections. Il faut d’abord situer la question de l’organisation des élections dans un contexte évolutif, parce que nous étions en 2006 aux premières élections plurielles, nous sommes en 2023, ça fait 17 ans.

« Nous avons presque atteint l’âge de la maturité. Il ne faut pas oublier que les élections, on les organise dans un pays grand comme le nôtre, avec des problèmes d’infrastructures, etc. N’oubliez pas que le processus devient encore beaucoup plus complexe lorsque vous avez presque 100.000 candidats qui doivent voter le même jour. Toutes ces choses sont connues de ces opposants. Donc c’est illusoire de penser que nous aurons des élections parfaites à 1.000% au regard notamment de leur attitude vis-à-vis de la CENI », affirme-t-il.

Le seul dialogue, c’est avec le peuple

A la demande des candidats présidents de la République par rapport au dialogue, Patrick Muyaya souligne que c’est bien qu’ils veulent le dialogue mais nous, nous voulons le dialogue avec le peuple congolais. C’est bien qu’ils s’approchent de la CENI, parce que la CENI est là y compris pour les opposants et pour tous les Congolais. Mais faire des fuites avant, parler de tricherie, parler de ceci, des difficultés qui sont inhérentes à un processus électoral complexe dans un pays comme le nôtre, ne doivent pas être expliquées à des candidats présidents de la République, car ils sont censées le savoir.

Au sujet de l’excuse sur le financement, Patrick Muyaya a précisé que c’est tout le débat qu’il y a depuis le début du processus électoral. Mais observez avec nous que toutes les étapes du processus électoral ont été tenues. « Donc le conseil à nos amis de l’opposition, c’est de lire ce que nous faisons, parce que pendant le moment de la campagne électorale, le peuple doit les challenger. Je pense que vous les médias, vous leur poserait des questions : quelle est votre stratégie dans les secteurs de l’Industrie, de la Santé, de l’Education, de la diplomatie ?

Et de soutenir que vous verrez qu’ils n’ont que des incantations comme réponses. « Nous nous sommes dans le possible, mais eux sont dans l’impossible ! Et moi je suis curieux de lire leurs programmes et de les entendre parler sur leurs offres que de s’acharner sur la Commission électorale nationale indépendante, dont certains ont des membres dedans. J’espère que le moment venu, ils verront la CENI qui pourra leur donner des réponses et nous, Gouvernement, en ce qui concerne le financement, la sécurité, c’est un choix que nous avons fait. Et cela pour tenir le rendez-vous du 20 décembre et le seul dialogue, ça sera avec le peuple congolais », martèle-t-il.

JMNK




Chine : Une nouvelle université catholique en Chine

Si l’autorisation est accordée, une nouvelle université privée verra le jour à Hong Kong, la troisième de la ville, aux côtés des universités existantes Shue Yan et Hang Seng. La particularité de cette université est qu’elle sera la première université catholique de la région et qu’elle ne se limitera pas aux professions de santé, comme l’Institut Caritas d’enseignement supérieur. Selon les annonces précédentes du diocèse, la nouvelle institution s’appellera Université Saint-François.

Les autorités de Hong Kong sont sur le point d’approuver officiellement le projet du diocèse de créer une nouvelle université catholique. Cette initiative a été annoncée à plusieurs reprises par l’évêque Stephen Chow, récemment devenu cardinal, nommé par le pape François lors du consistoire du 30 septembre.

Selon Headline Daily, l’Institut Caritas d’enseignement supérieur, un établissement d’enseignement de l’Église catholique à Hong Kong, connu principalement pour sa formation d’infirmières, a été approuvé par le Conseil d’accréditation des qualifications académiques et professionnelles (Council for the Accreditation of Academic and Professional Qualifications). Cet organisme a certifié qu’il remplissait toutes les conditions nécessaires pour élever un établissement d’enseignement supérieur au rang d’université. Il ne reste plus que la dernière étape, qui est de nature politique et nécessite l’approbation formelle du gouvernement, dirigé par le chef de l’exécutif John Lee.

La naissance de cette université catholique à Hong Kong est un projet dans lequel l’actuel cardinal Stephen Chow avait déjà été impliqué lorsqu’il était le responsable local des jésuites avant d’être nommé évêque. Au départ, l’idée de construire une nouvelle université à Fanling, une zone proche de la frontière avec la Chine continentale, avait été évoquée mais officiellement rejetée par les autorités pour des raisons d’urbanisme. C’est pourquoi, lorsqu’il est devenu évêque de Hong Kong, il a repris le projet et demandé la transformation de l’Institut Caritas d’enseignement supérieur en université.

Pendant la cérémonie au cours de laquelle le cardinal Chow a reçu sa barrette cardinalice à Rome, le Hong Kong Diocesan Weekly a publié un article dans lequel le cardinal parlait du voyage du pape François en Mongolie et des mots qu’il a dédiés à la Chine à la fin de la messe à Oulan-Bator.

Le cardinal a exprimé son souhait que la poignée de main du pape ait inclus Mgr Stephen Lee, évêque de Macao, et a mentionné un autre évêque chinois présent à la cérémonie. Malgré cela, le cardinal a souligné que le geste du pape François reflète son amour profond pour la Chine et son peuple. Il a également souligné qu’il n’y a pas de contradiction entre le fait d’être un bon chrétien et un bon citoyen, et que les deux identités devraient coexister en harmonie.

En ce qui concerne le travail d’évangélisation, le cardinal Chow a souligné qu’il ne s’agit pas de faire du prosélytisme, mais plutôt de témoigner de l’amour de Dieu, qui prend soin de nous et nous soutient lorsque nous tombons. Pour que l’Église grandisse, il est essentiel d’engager les autres à travers notre témoignage de vie, afin qu’ils comprennent qui nous sommes et qu’ils soient prêts à travailler ensemble pour le bien commun.

Malgré les efforts du pape François et de ses prédécesseurs pour rassurer le gouvernement chinois sur la mission d’amour de l’Église, le cardinal a souligné l’importance de ne pas oublier les blessures historiques causées pendant les années où la Chine a été exploitée et attaquée par des puissances étrangères, dans lesquelles certains missionnaires ont également pu jouer un rôle. Il a également mentionné les difficultés imposées par la bureaucratie gouvernementale, présente dans tous les pays.

Dans ce contexte, le cardinal Chow a conclu en encourageant la prière, la patience, la sincérité et la cohérence, et en maintenant l’espoir dans l’amour indéfectible de Dieu.




Dans son rapport 2023 : JED dénombre plus de 500 atteintes contre la presse dont 5 journalistes tués durant le 1er mandat de Fatshi

A l’occasion de la célébration, jeudi 02 novembre 2023, de la Journée Internationale de la fin de l’impunité des crimes commis contre les journalistes, Journaliste en danger (JED) publie son Rapport annuel sur « Le Bilan de la liberté de la presse sous le premier mandat du Président Félix Tshisekedi ».

Un quinquennat considéré comme celui de tous les espoirs pour les journalistes congolais, après le long règne de Joseph Kabila à la tête de la RDC et qui était marqué par des brimades, des attaques et fermetures des médias, des arrestations et violences allant parfois jusqu’aux assassinats des journalistes. Le mandat de Tshisekedi était alors présenté comme celui de la rupture entre l’ancien régime et le nouveau pouvoir, issu de la première alternance politique et pacifique du pays. Le Président Félix Tshisekedi s’étant engagé, dans son discours d’investiture, à faire des médias « des véritables 4è pouvoir » ; à œuvrer pour le respect des droits fondamentaux, et à sensibiliser les forces de sécurité au respect des droits et libertés des journalistes à exercer leur mission d’information sans crainte des représailles »

Dans son rapport 2023, JED fustige les promesses non tenues du nouveau Président et constate qu’aucune action d’envergure n’a été prise, ni sur le plan politique, ni sur le plan judiciaire, ni sur le plan sécuritaire, pour rendre plus sûr l’exercice du métier de journaliste, en dépit de l’adoption d’une nouvelle Loi sur la presse issue des Etats généraux de la Communication et des médias qui n’a jamais été publié au Journal Officiel, plus de huit mois après sa promulgation par le Chef de l’Etat.

Pour JED, les conséquences de ces promesses non tenues se traduisent par les assassinats, les menaces, agressions et arrestations des journalistes ; les fermetures et pillages des médias, enregistrés, chaque année depuis son avènement au pouvoir à savoir : 85 cas (2019) ; 116 (2020) ; 110 cas (2021) ; 124 cas (2022) et 88 cas (2023).

Au total donc, durant le premier mandat de Tshisekedi, le Service de monitoring de JED a enregistré au moins 523 cas d’attaques diverses contre la presse dont 5 journalistes tués ; au moins 160 cas d’arrestations des journalistes ; plus de 130 journalistes et professionnels des médias qui ont été victimes des menaces ou des violences physiques. Sans oublier, les médias qui ont été attaqués, fermés ou des émissions interdites, soit 123 cas enregistrés.

Au moins 3 journalistes ont été tués

Le Rapport-bilan de la liberté de la presse sous Félix Tshisekedi met également en exergue les cas des journalistes tués ou portés disparus particulièrement dans les provinces de l’Est de la RDC en proie à la violence des groupes rebelles. Au moins 3 journalistes ont été tués au cours de l’année 2021, et un journaliste porté disparu depuis décembre 2020, après avoir été enlevé par des miliciens. Il s’agit de

• Héritier Magayane, journaliste de la RTNC, station locale de Rutshuru, dans la province du Nord-Kivu, qui a été tué, le 8 août 2021, à l’arme blanche par un groupe d’hommes non autrement identifiés.

• Barthelemy Kubanabandu Changamuka, journaliste de la Radio Communautaire de Kitshanga (CORAKI FM) émettant à Kitshanga, une localité de la province du Nord-Kivu, assassiné, le 9 mai 2021, dans l’enclos de son domicile par deux hommes armés en tenue civile.

• Joël Mumbere Musavuli, directeur de la Radio Communautaire Babombi, émettant à Biakato, chefferie de Babombi, territoire de Mambasa, dans la province de l’Ituri, ainsi que son épouse qui ont été attaqués à l’arme blanche, le 14 août 2021, par un groupe d’hommes non autrement identifiés. Le journaliste a succombé de ses blessures tandis que sa femme était grièvement blessée.

• Bwira Bwalite, directeur de la radio communautaire de Bakumbole, station émettant à Kalembe dans le territoire de Wilikale (Nord-Kivu, a été enlevé par des miliciens, le 16 juin 2020 et son corps n’a jamais été retrouvé.

Les enquêtes annoncées au lendemain de ces assassinats, en vue d’identifier leurs auteurs ou commanditaires, ainsi que les mobiles de ces crimes n’ont jamais été diligentées.

Alors que s’annoncent des nouvelles échéances politiques cruciales, notamment l’élection présidentielle, dans un climat de tension et de suspicion, généralement hostile à la liberté de la presse, JED considère que la sécurité des journalistes est l’une des clés essentielles de la réussite d’un processus électoral fiable et transparent.

88 cas d’attaques diverses contre les journalistes

Depuis le début de cette année électorale, JED a documenté au moins 88 cas d’attaques diverses contre les journalistes et contre les médias qui se répartissent de la manière suivante

– 40 cas de violences physiques

– 30 cas d’arrestations ou interpellations

– 18 cas de fermetures des médias fermés ou d’interdiction des programmes ou émissions politiques

Trois journalistes croupissent en prison en Rdc

Au moment de la publication de ce rapport, au moins trois journalistes croupissent en prison en RDC. Il s’agit de:

– Patrick Lola, journaliste indépendant, arrêté et détenu depuis le 22 novembre 2021, à la prison centrale de Mbandaka, à l’Equateur.

– Blaise Mabala, journaliste à la Radio « Même Moral FM » émettant à Inongo dans la province de Maî Ndombe, arrêté depuis le 20 octobre 2023, et incarcéré à la prison centrale de Inongo pour outrages à l’autorité.

– Stanis Bujakera Tshiamala, correspondant du magazine Jeune Afrique et également directeur de publication adjoint du site d’information congolais Actualité.cd. Il a été arrêté le 8 septembre à l’aéroport de Kinshasa-Ndjili. Depuis le 14 septembre 2023, il est détenu à la prison centrale de Makala, à Kinshasa. Le journaliste est accusé de “faux en écriture”, “falsification des sceaux de l’État”, “propagation de faux bruits”, suite à la publication d’un article sur le site Internet de Jeune Afrique, le 31 août, signé par la rédaction. Cet article mentionnait un rapport attribué à l’Agence nationale de renseignements (ANR) dont les autorités congolaises contestent l’authenticité et mettant en cause des renseignements militaires dans la mort de Chérubin Okende Senga, ancien ministre des Transports et Député de l’opposition.

Pour Tshivis Tshivuadi, Secrétaire général de JED, « Quels que soient les motifs avancés pour justifier cette arrestation, tout laisse croire que cette affaire est plus politique que judiciaire. Raison pour laquelle, JED demande au Président de la République, en sa qualité de Magistrat suprême, de lancer un signal fort pour marquer la fin de son premier mandat, en ordonnant la libération du journaliste Stanis Bujakera, victime d’un acharnement judiciaire alors qu’il doit bénéficier de sa présomption d’innocence, et de tous les autres journalistes arbitrairement privés de leur liberté en provinces».

Dans un Appel lancé, le 19 octobre 2023, aux candidats à l’élection présidentielle du 20 décembre, Reporters sans frontières (RSF) leur demande de s’engager à soutenir la liberté de la presse et promouvoir la sécurité des journalistes, et d’affirmer leur soutien à la demande d’abandon des charges contre le journaliste Stanis Bujakera dont le procès est en cours.




Kathungu Furaha encourage l’imagination créatrice des artistes de « La maison de la vie est belle de Matonge 

En visitant ce mercredi 01/11, le site où un épisode du film La Vie est Belle de Papa Wemba, sorti en 1987, a été tourné, la ministre de la Culture, Arts et Patrimoines s’est dite heureuse d’y rencontrer des jeunes artistes qui protègent ce Patrimoine du quartier Matonde de Kinshasa.

Kathungu Furaha s’est adressée aux cinéastes, performeurs, musiciens, écrivains, peintres, photographes qui y travaillent. Pour elle : « La Culture doit surtout rester parmi la population et non seulement dans les salons huppés ».

Elle leur a demandé d’immortaliser, par la Photographie et les Gravures les autres sites où ont vécu les anciennes célébrités et les pères de notre indépendance puis en produire « des journées d’expositions » au musée de l’art contemporain de l’échangeur de Limeté.

La ministre de la Culture, Arts et Patrimoines a demandé aux artistes performeurs qui sensibilisent sur la protection de l’environnement, de continuer leur imagination créatrice pour en faire une Industrie culturelle.

 

Kathungu Furaha a rendu aussi hommage à Mme Victorine Djoli, la première femme à conduire une voiture au Congo en 1955, qui avait vécue dans la même parcelle où les artistes de la Maison de la Vie est belle sensibilisent contre les déchets dans la ville de Kinshasa.




La Mauritanie s’intéresse de près à l’attaque terroriste à Es-Smara

Une réunion entre le Maroc et la Mauritanie a eu lieu au lendemain de l’adoption par le Conseil de sécurité de l’ONU de la résolution 2703 sur le Sahara. La réunion s’est déroulée dans un contexte de tensions qui n’échappe pas à Nouakchott.

Le ministre mauritanien des Affaires étrangères, Mohamed Salem Ould Merzoug, a reçu l’ambassadeur du Maroc, Hamid Chabar, mardi à Nouakchott, soit au lendemain de l’adoption de la dernière résolution du Conseil de sécurité qui prolonge d’un an le mandat de la mission d’observation de MINURSO et qui consacre la prééminence de la solution politique basée sur la proposition d’autonomie.

La même résolution rappelle également l’importance de la reprise du processus des tables rondes réunissant le Maroc, l’Algérie, la Mauritanie et la milice du polisario. Ce processus est bloqué depuis que l’Algérie refuse de reprendre le chemin des discussions.

Lors des entretiens entre le chef de la diplomatie mauritanienne et l’ambassadeur du Maroc, les deux responsables ont discuté des « relations de fraternité et de coopération entre (les) deux pays frères », selon le texte du cabinet du ministre Ould Merzoug, publié sur X (anciennement Twitter).

Les deux responsables ont également évoqué « un certain nombre de questions d’intérêts commun », est-il souligné sans en dire plus.

Toutefois, cette rencontre s’inscrit dans un contexte précis et un timing qui ne laisse aucun doute, laissant penser aux derniers développements du dossier du Sahara qui continuent de soutenir la voie de résolution basée sur le compromis telles que le stipule la proposition d’autonomie soumise par le Maroc en 2007.

D’année en année, le Royaume est conforté dans sa position dans ce dossier et les récents actes terroristes d’Es-Smara contre des civils, ayant coûté la vie à un Marocain et blessé plusieurs autres dans des tirs de projectiles revendiqués par la milice du polisario, sont donc des sujets importants à discuter pour la Mauritanie qui craint un embrasement à ses frontières.

Le Maroc d’ailleurs a prévenu que ces actes signés et revendiqués par les séparatistes -soutenus et défendus par l’Algérie- « ne resteront pas impunis », d’autant plus que la qualification en actes « terroristes » ne fait aucun doute.

« Nous savons que le droit international, le droit humanitaire international et les résolutions du Conseil de sécurité qualifient tout attaque ou tout ciblage des civiles comme un acte terroriste, un acte de guerre. Cela suppose, bien sûr, des conséquences et des responsabilités », a prévenu en ce sens le représentant permanent du Royaume à l’ONU, Omar Hilale.

Le diplomate marocain est allé plus loin pour contextualiser ces attaques, en déclarant que les responsables « devront assumer leurs responsabilités juridiques mais également politiques, pas seulement ceux qui ont perpétré ces attaques, mais aussi ceux qui sont derrière eux. Ceux qui les abritent, ceux qui leur fournissent les missiles ou les mortiers ».

La Mauritanie n’est pas directement ou indirectement liée à ces actes de terrorisme, mais les membres du polisario sont nombreux à détenir la nationalité mauritanienne et se déplacent souvent dans le pays notamment pour le vote.

Nouakchott qui tient à garder une position à mi-chemin entre l’Algérie et le Maroc pour ne pas perdre ses avantages, pourrait se rapprocher de la position marocaine après cette nouvelle attaque qui menace toute la région et en particulier ses frontières avec la présence d’éléments armés et dangereux qui seraient susceptibles de mener des attaques sur son sol.




Kinshasa-Lemba: Pius Muabilu offre des bancs au collège Frère Emmanuel Stablum

C’est un ouf de soulagement pour les élèves du collège Frère Emmanuel -Stablum. Pius Muabilu, président de la Fondation qui porte son nom a remis un lot important de bancs aux responsables de cet établissement scolaire, ce mercredi. La cérémonie s’est déroulée en présence des apprenants, les parents et enseignants.

Pour Celé Kanangila, représentant du président de la Fondation Pius Muabilu à la cérémonie, ce geste de cœur témoigne de l’engagement de l’élu du Mont-Amba dans l’amélioration de la qualité de l’enseignement.

Il s’agit d’une action posée au nom de l’altruisme qui caractérise Pius Muabilu, un homme qui n’aime jamais être heureux tout seul.

D’après ce proche collaborateur du bienfaiteur, cette opération de distribution de bancs vient après celle de distribution des fournitures scolaires dans le but de permettre aux parents de faire étudier les enfants dans les meilleures conditions.

Pius Muabilu rappelons-le, tient à une jeunesse formée et informée capable de contribuer au développement du pays.

Une seule demande exprimée au nom de Pius Muabilu aux bénéficiaires : continuer à prier pour lui. Les apprenants ont été dans la joie totale.

D’après l’élève Ngombe Kampilam, ce don du Président de la Fondation Pius Muabilu est une réponse aux prières non seulement des parents, mais aussi des autorités scolaires.

Nous avons passé de moments difficiles dans notre école dans le déplacement de bancs d’une classe à une l’autre et ceux qui n’en avaient pas étaient obligés de s’asseoir à même le sol, dit-elle.

Plusieurs démarches entreprises ailleurs sont restées lettre morte avant que la Fondation Pius Muabilu ne nous vienne en aide, a-t-elle ajouté.

La délégation de la fondation était composée de Béton Mukadi et Lisette Bimpe qui ont promis la poursuite de l’opération dans d’autres écoles le week-end prochain.




Après le rapport de l’IGF sur la Gécamines: Des agents mobilisés pour exiger des sanctions contre les détourneurs ! 

La “case a commencé à brûler” après juste la publication de la correspondance adressée au patron de l’Inspection Générale des Finances (IGF) en date du 04 octobre dernier par le Chef de brigade chargé de l’enquête, Muzeze Nzonzimbu, et ses collaborateurs. En examinant les comptes de la SIMCO lors de leur patrouille financière, les collaborateurs de Jules Alingete ont listé 27 noms des haut-cadres de la Gécamines qui auraient bénéficié de plus de 10 millions de dollars américains en l’espace de trois mois, soit d’octobre 2022 à décembre 2022.

Ces prélèvements sont qualifiés de « détournement » par le chef de bridage qui demande au Chef de service de l’IGF l’autorisation de convoquer les Mandataires, Cadres et Agents de la Gécamines auteurs de ces prélèvements des fonds dans les comptes de SIMCO.

Selon une source proche de ce dossier, du Président du conseil d’administration jusqu’aux agents en passant par l’intersyndicale, les noms sont cités selon la répartition des fonds. Le dossier touche également les personnes qui ont récemment bénéficié de la confiance du Chef provoquant ainsi un mécontentement dans le chef des agents et leurs dépendants de ladite société des mines.

« Cette situation est une interpellation au Chef de l’Etat. Certains des cadres nommés posent des actes qui lui déshonorent. Ce sont des gens qui ne veulent pas la réélection de Félix-Antoine Tshisekedi dans le Katanga », ont déclaré les enfants des agents-Gécamines dans une vidéo devenue virale sur les réseaux sociaux.

 

 

A Lubumbashi comme à Likasi, des voix se lèvent exigeant qu’une lumière soit faite pour que les coupables répondent de leurs actes devant la justice. C’est le cas du Député Provincial Vital Nsuzu qui considère que cette affaire comme une preuve du déséquilibre social.

« …Ce n’est pas normal. Excellence Monsieur le Président de la République, les gens détournent 10 millions de dollars à la Gécamines. Nous venons de suivre le rapport de l’IGF. Léon Mawine et Guy Robert Lukama sont partout », a lâché ce député provincial. Ainsi, ce dossier est à suivre de près puisque contenant beaucoup de rebondissements.

Onassis Mutombo




Election présidentielle 2023: Diongo, Fayulu, Ifoku, Katumbi, Kikuni et Mukwege s’inquiètent de l’opacité du processus électoral

Six des 26 candidats présidents de la République pour les élections de décembre 2023, à savoir Moïse Katumbi, Martin Fayulu, Denis Mukwege, Franck Diongo, Marie-Josée Ifoku et Seth Kikuni, se sont inquiétés de « l’opacité » dans le processus de financement des élections. Dans une déclaration conjointe publiée mardi le 31 octobre 2023 à Kinshasa, ces six candidats à la présidentielle ont dénoncé ce qu’ils qualifient de «  manque de transparence » dans la conduite des opérations électorales. Selon des sources proches de l’opposition, tout serait partie principalement de la validation des candidatures de Joëlle Bile et Hénoch Ngila dont les noms ne figuraient pas sur la liste de contentieux électoraux traité par la Cour constitutionnelle, mais leurs noms se retrouvent sur la liste définitive des candidats.

 

Ces candidats président de la République invoquent, entre autres raisons, la décision n°116/CENI/AP du 19 octobre 2023 portant publication de la liste provisoire des candidatures déclarées recevables et irrecevables à l’élection du président de la République, particulièrement dans son article 2, où il est stipulé qu’« aucune candidature n’a été déclaré irrecevable » pour justifier leur plainte. C’est-à-dire que toutes les candidatures déposées, sans ces deux noms, étaient retenues, ce qui leur fait croire qu’ils proviendraient d’une source autre que celle de la CENI, ce qui leur pousse à parler de «  manque de transparence ».

Bien que les princes des Eglises Catholique et protestante, au sein de la Mission d’Observation Électorale de la Conférence épiscopale nationale du Congo et de l’Église du Christ au Congo (MOE CENCO-ECC), aient félicité la Cour constitutionnelle et à la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI) de la République Démocratique du Congo pour leurs efforts visant à renforcer la participation sans exclusive aux élections à venir, ils ont néanmoins souligné l’importance de maintenir l’éthique et l’intégrité dans le processus électoral. Ce que renforcera la légitimité du vainqueur.

Et du côté de la Nouvelle société civile congolaise (NSCC), Jonas Tshiombela, président de ladite structure, a fait savoir que la Cour constitutionnelle a joué à l’apaisement et à la recherche de la non-exclusivité.

 

 

Quid du « manque de transparence » fustigé par l’opposition ?

 

« La Cour constitutionnelle étant une instance qui statue en premier et dernier ressort dans notre pays, vient là d’administrer à l’opinion tant nationale qu’internationale qu’elle demeure indépendante contrairement à tout ce qu’il y avait eu comme bruits au niveau de l’opinion. Elle a joué à l’apaisement, à la recherche de la [non-exclusivité] qui a fait défaut pendant un moment donné. Elle a ramené tout le monde au consensus pour montrer qu’elle est l’autorité qui statue en dernier. Partant de cette idée, tous les acteurs qui seront en compétition électorale doivent maintenant jouer aux règles du jeu afin que les élections soient inclusives et apaisées. De la même manière qu’on a accepté qu’on entre en compétition, qu’on accepte également lorsque la Cour constitutionnelle va statuer sur le résultat et que tout le monde soit conséquent que c’est la dernière instance qui s’est décidée », a souligné Jonas Tshiombela.

Seulement, cette approche n’est pas vue d’un bon œil par certains observateurs proches des six opposants qui redoutent que cette recherche de la non-exclusivité puisse faire jurisprudence.

La sortie médiatique de ce groupe de candidats à la présidence n’a pas laissé la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI). La centrale électorale rassure l’opinion publique que le processus électoral se poursuit sans interruption, dans le respect des lois, du calendrier et des bonnes pratiques électorales.

Et de dénoncer en ces termes : «  certaines parties prenantes, au lieu d’apprécier les efforts fournis pour respecter les délais constitutionnels, tentent de créer des tensions en vue de justifier une contestation future des résultats ». Le Président de la CENI, Denis Kadima de préciser :

 

«  La CENI a multiplié des actions en faveur de la tenue d’élections crédibles, transparentes, pacifiques et inclusives depuis le début du cycle électoral en cours, prouvant à maintes reprises son impartialité et son sens de la justice. Cependant, elle déplore que certaines parties prenantes, au lieu d’apprécier ces efforts déployés pour respecter les délais constitutionnels, tentent de créer des tensions en vue de justifier une contestation future des résultats », souligne la CENI dans un communiqué rendu public le mardi 31 octobre 2023.

 

Des duplicatas des cartes d’électeurs, de la publication des listes provisoires…

 

Quant aux revendications concernant les duplicatas et la publication des listes provisoires des électeurs, la CENI rappelle qu’elle a déjà lancé l’opération de délivrance des duplicatas conformément aux conditions fixées par la loi, dans ses antennes, étendu au niveau des communes, des secteurs et des chefferies..

En outre, « la CENI a déjà mis à disposition la cartographie électorale sur son site (www.ceni.cd) conformément à sa décision n°117/AP/2023 du 28 octobre 2023, en accord avec l’article 47bis de la loi électorale. La CENI rappelle que la publication de la liste provisoire des électeurs a été effectuée conformément à l’article 6, alinéas 1 à 3 de la loi électorale, ainsi qu’aux articles 19 et 20 de ses mesures d’application (cf. Communiqué n° 050 du 05 octobre 2023)”, précise la CENI.

Pour ce qui est de la liste définitive des électeurs, elle sera affichée dans chaque bureau de vote au plus tard 15 jours avant le jour du scrutin, et ces listes resteront en place jusqu’au jour du scrutin, conformément à l’article 8, alinéa 4 de la loi électorale.

Toutefois, pour ce qui concerne la mise en place d’un cadre de concertation CENI-candidats à la présidence, la CENI rappelle qu’elle organise et continuera à organiser des cadres de concertation avec toutes les parties prenantes, y compris les candidats à l’élection présidentielle.

Willy Makumi Motosia