Taekwondo WT: Les Léopards en route à destination d’Abidjan pour le championnat d’Afrique des Nations Abidjan 2023

C’est ce jeudi 2 novembre 2023 que les Léopards/taekwondo vont prendre leur vol à destination d’Abidjan, en Côte D’Ivoire où ils prendront part au championnat d’Afrique des Nations de Taekwondo dames et messieurs.

Plus ou moins 33 pays ayant pris l’inscription vont participer à ce championnat d’Afrique des Nations de Taekwondo Abidjan 2023. La compétition a lieu du 5 au 6 novembre 2023 à Abidjan, en Côte D’Ivoire avec une présence de plus de deux centaines d’athlètes (hommes et filles).

La délégation malienne est la première à fouler le sol ivoirien d’Abidjan. Les Léopards taekwondo WT de la RDC sont confiants à l’image de leur capitaine Arnold Nkoy. Ce dernier promet le podium au peuple congolais.

Antoine Bolia




« Aucun hôpital public construit depuis l’indépendance du pays » (Roger Kamba)

MM. Patrick Muyaya et le Dr Samuel Roger Kamba, respectivement ministre de la Communication et Médias, et Porte-parole du Gouvernement et son collègue de la Santé publique, hygiène et prévention ont co-animé ce jeudi 2 novembre 2023 en direct de la Radiotélévision nationale congolaise, un briefing presse autour des réformes engagées dans le secteur de la santé en République Démocratique du Congo sous la houlette du Président de la République, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, bilan et perspectives d’avenir dans le secteur.

D’emblée, le ministre de la Santé, le Docteur Roger Kamba a fait état d’un tableau obscur dans le secteur de la santé en Rdc avant l’arrivée de Félix Tshisekedi. “Quand le Président de la République est arrivé, il a trouvé un  pays où la santé avait été abandonnée. On n’a jamais construit un  hôpital public depuis l’indépendance. Nous avons trouvé un pays où,  malheureusement le niveau d’enseignement de la Santé le plus bas qu’on pouvait avoir depuis notre  indépendance, nous avons trouvé  un pays avec beaucoup d’épidémies et mal gérées. Donc, la gestion était complétement  dans un désordre le plus total »,  a indiqué le ministre de la Santé Publique.

À côté de ce bilan sombre, le ministre a démontré les avancées et bilan réalisé sous le leadership du président Félix Tshisekedi. En termes de bilan, le ministre a circonscrit les réalisations faites dans le secteur de la Santé, à savoir, des réalisations immatérielles et immatérielles.

“Le Président a fait des réalisations en santé de manière matérielle et de manière immatérielle. C’est-à-dire, ce que vous ne palpez pas et ce que vous palpez.   Mais, c’est des réalisations importantes. En ce qui concerne les réalisations immatérielles, nous avons la victoire contre le virus Ebola, le coronavirus dont la RD Congo figure parmi les pays ayant enregistré moins de cas des décès. À y ajouter la montée en puissance de la RDC en termes de nombre de vaccination d’enfants qui est passé de 32% à 52%, et qui fait de la Rdc le premier pays avec un nombre élevé d’enfants vaccinés. Le Président de la République a ordonné que l’on rachète nos vaccins et que l’on vaccine nos enfants de la rougeole, de la poliomyélite  Et donc, nous augmentons de 20%, le nombre de vaccination en une année”, a-t-il indiqué.

En termes de réalisations matérielles, dans l’actif du bilan de Félix Tshisekedi dans le secteur de la Santé,  plusieurs édifices sanitaires ont poussé et d’autres rénové.

Maman Yemo à Kinshasa, l’hôpital Muya  à Mbuji-Mayi, l’hôpital Sendwe à Lubumbashi, plus de 1000 centres de santé dont certains en pleine finition, construits, bien équipés dans le cadre du programme de développement  de 145 territoires”, a ajouté le ministre de la Santé.




A Mbuji-Mayi : Le Général John Tshibangu met en garde les politiciens semeurs de troubles

Le Commandant de la 21e région militaire regroupant les provinces de la Zone du Grand Kasaï, le Général John Tshibangu met en garde tous les acteurs politiques qui seraient derrière les groupes des gangs qui sont à la base de l’insécurité dans la ville de Mbuji-Mayi au Kasaï-Oriental.

C’est à la suite des affrontements intervenus entre les deux groupes des bandits dans la ville de Mbuji-Mayi, mercredi 01 novembre occasionnant ainsi des morts d’hommes et des blessés, que le chef de l’armée dans la région a lancé cette mise en garde.

À cette occasion, il a lancé un message à l’endroit de tous les acteurs politiques de la place de ne pas créer les désordres à travers les mouvements des jeunes pour déstabiliser les institutions établies en province, de peur d’être arrêtés.

« Je suis ici pour protéger les personnes et leurs biens, les frontières et les institutions, mais je dis ceci à ceux qui sont derrière les politiciens pour créer des désordres, voler les biens des gens et tuer, je serais derrière eux. C’est d’ailleurs ce qui a fait que je revienne vite ici. Si tu es politicien et que tu veux venir avec les désordres à Mbuji-Mayi, moi-même je vais t’arrêter et tu iras en prison ou à Angenga», a-t-il prévenu.

Il a ajouté par ailleurs que «Nous tendons vers les élections, je veux que ma zone de responsabilité soit en sécurité totale. Tous ceux qui veulent venir créer des désordres ici, qu’ils sachent que je serai là moi-même, jour et nuit pour faire les patrouilles», conclut-il.

De son côté, la gouverneure intérimaire Julie Kalenga, a lancé un message de paix à toute la population, invitant les parents à encadrer leurs enfants pour éviter le trouble de l’ordre public.

Jean-Luc Lukanda




Candidat président de la République : Matata Ponyo lance : « Une vie, une ambition »

Une vie, une ambition. Un livre autobiographique du candidat à la présidentielle Matata Ponyo Mapon. Un livre de 279 pages, 21 chapitres à vous inciter à lire. Fils aîné d’un tireur de vin Matata Shwiti Lya Mbemba et d’une mère illettrée, grâce à la discipline, au travail, au sacrifice et l’honnêteté, d’une maison de paille au sommet de l’Etat, Premier Ministre durant 4 ans et 9 mois. Sa gestion devenue modèle de l’un des 10 pays réformateurs macroéconomiques. Il a tenu grâce à l’appui politique de l’ancien Chef de l’Etat Joseph Kabila. Sa réussite est dans la lecture, la discipline. Son parcours fulgurant lui a attiré beaucoup de jaloux, certes Matata Ponyo est l’un des meilleurs Premiers ministres que le Congo n’ait jamais connu. Pius Romain Rolland




Kasaï : Le regroupement politique AA/C et Théo Kazadi présentent officiellement le candidat Félix Tshisekedi à la population  

Dans une matinée politique qui a réuni plus de 800 personnes composées dans la grande majorité des candidats députés nationaux, provinciaux et conseillers municipaux.

Au cours de ces assises qui se sont tenues dans la salle Lusamba ce jeudi 02 octobre, le président du regroupement politique AA/C et président fondateur du parti politique DTC a présenté les candidats de tous les territoires du Kasaï, y compris la ville de Tshikapa à la foule venue pour la circonstance et Félix Tshisekedi Tshilombo à la présidence de la Réplique.

Pour Hubert Mbingo, haut cadre du parti et coordinateur du parti politique Dynamique pour la transformation du Congo pour les 26 provinces de la RDC, cet atelier s’inscrivait sur réaffirmation et la consolidation des objectifs de leur formation politique pour mettre à niveau les candidats en vue de gagner la bataille. Il était aussi question de les unir pour une cause commune, celle du soutien à la candidature de Félix Tshisekedi Tshilombo, et gagner plus de sièges pour le regroupement politique AA/C.

Pour Hubert Ngulandjoko, ceci est une stratégie de terrain qui vise à conquérir le pouvoir. Il qualifie cet atelier d’une initiative pédagogique. Même réaction pour le député Fidel Castro Kambulu, qui estime qu’avec les orientations stratégiques reçues par les candidats du regroupement AA/C, il est très rassurant de donner une majorité des voix du Kasaï au président Félix Tshisekedi Tshilombo, pour lui permettre d’obtenir plus d’élus à tous les niveaux.

Au nom des femmes, Mme Mariama Milolo a lancé l’appel aux femmes candidates de mouiller leurs vêtements pour que le candidat Tshisekedi soit élu à 100%.

Jean-Luc Bakampenda depuis Tshikapa ville




Œuvre du professeur Claude Mamba Kabasu  « Economicité et gouvernance des Associations Sans But Lucratif en République Démocratique du Congo » pour enrichir la bibliothèque congolaise

« Economicité et gouvernance des Associations Sans But Lucratif en République Démocratique du Congo », c’est le titre d’un ouvrage du professeur Claude Mamba Kabasu, professeur des universités et chercheur féru de sciences économiques, qui vient enrichir la bibliothèque congolaise. La nouveauté est, dans cet ouvrage de 207 pages, l’appariement qu’il établit entre gouvernance et économicité des ASBL en RDC. Appariement qui devient du coup un dilemme irréfragable et qu’il traduit par cet amas de questions : « Quelle serait donc la pertinence économique de l’existence de ces ASBL dans un contexte économique dominé par le libéralisme du marché et marqué fondamentalement par la poursuite des objectifs de nature lucrative ? Les ASBL congolaises sont-elles des entités économiques dans le sens strict du concept ? Comment s’assurer et assurer aux bénéficiaires directs de leurs biens et services, de la légitimité socio-économique de leur intervention dans l’espace public ? Quelle serait leur réelle contribution au développement économique dans les espaces sociaux où elles exercent leurs activités identitaires ?»

Aujourd’hui plus qu’hier et au moment où les ASBL poussent partout comme des champignons, la gouvernance comme technique de gestion fait fortune. Si cette dernière gagne en pertinence et en crédibilité, c’est parce qu’une ASBL, fût-elle en RDC ou ailleurs, n’est pas un vaisseau à la conquête des horizons perdus. Poursuivant un but social plutôt qu’un but de profit, elle est tenue de fonctionner selon des règles de gestion qui n’en font point un royaume du tout permis.

En effet, qui dit gouvernance pour une ASBL, celle-là même qui ne se livre pas à des opérations industrielles ou commerciales, si ce n’est à titre accessoire, et « qui ne cherche pas à procurer à ses membres un gain matériel » (Art.1er de la loi n°004/2001 portant dispositions générales applicables aux Associations Sans But Lucratif et aux établissements d’utilité publique), dit vision, il détermine la stratégie de fonctionnement sur le long terme, il définit un cadre et des règles, il assure l’alignement stratégique, il contrôle les activités. Car une bonne gouvernance a des critères que sont entre autres la transparence, la responsabilité, l’obligation de rendre compte de ses actes, la participation et la capacité de répondre aux besoins des membres.

La nouveauté par Claude Mamba Kabasu, professeur des universités et chercheur féru de sciences économiques, est, dans cet ouvrage de 207 pages, l’appariement qu’il établit entre gouvernance et économicité des ASBL en RDC. Appariement qui devient du coup un dilemme irréfragable et qu’il traduit par cet amas de questions : « Quelle serait donc la pertinence économique de l’existence de ces ASBL dans un contexte économique dominé par le libéralisme du marché et marqué fondamentalement par la poursuite des objectifs de nature lucrative ? Les ASBL congolaises sont-elles des entités économiques dans le sens strict du concept ? Comment s’assurer et assurer aux bénéficiaires directs de leurs biens et services, de la légitimité socio-économique de leur intervention dans l’espace public ? Quelle serait leur réelle contribution au développement économique dans les espaces sociaux où elles exercent leurs activités identitaires ?» (p.17).

A travers ces questions, le dilemme vacille et ne tient pas debout. Car si la prétention économique est préservée dans des ASBL, c’est au nom de leur responsabilité sociale. C’est cela même l’économicité, par le fait que «  les ASBL congolaises sont donc convoquées, plus jamais, à une gouvernance rationnelle, et à un contrôle permanent de leurs résultats pour maintenir toujours davantage la cohérence entre l’offre des biens et les attentes réelles des bénéficiaires, ou mieux entre les moyens sollicités et l’impact réel sur la collectivité ,et cela, dans les conditions de l’équilibre économico-financier dynamique, afin de ne pas faire perdre à la collectivité toute entière ou à la partie de celle-ci, à moyen et/ou à long terme, les opportunités d’une « croissance en large » (p.17).

L’on voit, dans tous les cas, que l’économicité assure, justifie et fonde la légitimité socio-économique des ASBL, tenues, sur base de la présentation de leur « bilan social », d’instituer, dans leur fonctionnement, « un système d’information comptable et de social », d’instituer, dans leur fonctionnement, « un système d’information comptable et de gestion de toutes les ressources matérielles et humaines, et évaluer constamment leurs résultats, non seulement financiers, mais aussi et surtout l’impact social réel que leur gouvernance effective aura imprimé dans la vie de la société» (p.p.17-18).

La grandeur d’une pensée se mesure par sa capacité de remise en question de l’ordre régnant ou du statu quo. Dans un réquisitoire sans complaisance, l’A. dénonce les insuffisances et incongruences des ASBL congolaises dans leur « quotidien factuel ». Mais au-delà de cette dénudation, est envisagé ce que l’A. et ses compairs économistes appellent « fundraising », une sorte d’aggiornamento pour une effectivité fonctionnelle à la hauteur des défis du temps, « un mécanisme novateur » qui « commande une nouvelle gouvernance » et « induit également la nécessité d’élaboration d’une nouvelle théorie économique sur les ASBL congolaises » (p.120).

Fort de ces prémisses, il nous est offert dans cet ouvrage, un bouillon riche en ingrédients qui fait honneur au binôme économicité-gouvernance dans les ASBL en République Démocratique du Congo, à travers 5 chapitres.

Sous l’ondulation du premier chapitre (p.p.21-56), est présentée « l’indentification des caractéristiques structurelles identitaires des ASBL congolaises ». Cette identification se laisse comprendre en jetant un coup d’œil dans l’histoire. En effet, les premiers balbutiements théoriques sur les associations et leur fonctionnement commencent avec la société industrielle fortement marquée par l’économie (néo) classique à qui on reproche d’entretenir la concurrence, la propriété privée, l’intérêt individuel et le laisser faire, ayant engendré l’organisation du travail et de la division de la société à la base de la pauvreté et de la misère d’une grande masse de personnes. Que les limites de ce « modèle-type » de développement aient été dénoncées par quelques auteurs, cela se passe de tout commentaire (p.p.22-24).

S’écartant drastiquement de ces premiers développements d’associations dans le contexte de la société industrielle, la réalité associative au Congo a toujours existé, fort malheureusement, avec une structuration à base ethnique ou clanique consacrant le respect au mythe des ancêtres fondateurs représentés par les chefs coutumiers. Une telle structuration, contrairement à la dynamique actuelle, restreignait la liberté des membres, obligés de s’en tenir en tout et pour tout, à l’autorité des traditions.

C’est en réaction contre cette vision primaire, que les premières associations sur base d’un consensus démocratique, vont commencer à naître avec l’avènement de la colonisation et la fièvre de premières heures de l’indépendance. Dans la mouvance du moment, deux embranchements se distinguent : religieux et laïc ou politique. Ces deux, de l’Eglise et des politiques, sont unis par des valeurs identiques, à savoir le regroupement solidaire et le « social-assistance » défendant les valeurs de « construction des pratiques protectrices et intégratives à l’égard surtout des femmes veuves, des orphelins, des handicapés, prenant en compte l’exclusion dont ils faisaient l’objet dans la société » (p.24).

Vers les années 90, éclot le temps de la maturité. Face à la faillite de l’Etat devenu incapable, à travers le fameux projet objectif 80, d’assurer la subsistance de la population, plusieurs ASBL ou ONG « naissent dans les milieux paysans contre la gourmandise des commerçants et l’administration fiscale informelle, pour aider les petits vendeurs et agriculteurs, à créer une « industria propria » (p.26). Aujourd’hui, ces associations sont nombreuses, s’étendent aux milieux urbains et mettent à profit le contrat de partenariat avec l’Etat pour être efficaces et efficientes. D’où besoin, pour leur meilleur fonctionnement, de professionnalisation et des compétences mises à leur disposition par les études des auteurs qui ont approfondi la réalité associative et que l’A. explique avec une aisance électronique (p.p.28-32).

C’est de ces études et de l’appui des décrets successifs de l’Etat témoignant des ASBL en République Démocratique du Congo comme une réalité dynamique sur la base de la comparaison des organisations à but lucratif à celles à but non lucratif, que quelques déterminants communs ont été retenus comme caractéristiques structurelles identitaires des ASBL :

L’ASBL est un lieu de production de richesse, mais pas au sens d’une unité productive marchande (p.p.42-43) ;

Elle se caractérise par la « non recherche du profit » (p.p.44-48) ;

Elle se caractérise aussi par le bénévolat et le don (p.p.48-50) ;

Elle est un acteur économique privilégié en aval dans la définition et l’exécution des politiques et des stratégies nationales de développement (p.50).

Et par rapport à leur gouvernance, les ASBL ont des implications suivantes :

L’ASBL poursuit un profit dans les limites du permis comme moyen pour atteindre ses objectifs institutionnels de nature méta-économique ; donc l’utilité sociale telle que définie dans les objectifs (p.50) ;

Cet objectif social est porté comme un projet commun et partagé par tous les membres dans un esprit de coopération et de solidarité responsable (p.51) ;

Une ASBL peut augmenter les dépenses, maximiser les coûts en vue d’atteindre une satisfaction maximale des besoins de ses bénéficiaires en référence aux Statuts (p.51) ;

Le critère de fixation des prix des biens et services dans les ASBL n’est pas déterminé rigoureusement par le marché, mais il devrait être lié au breach-even point ; d’où la difficulté de parler de valeur ajoutée et de profit au sens strict du terme (p.51).

Le résultat de la gestion entendu comme variation du patrimoine net ne représente que la différence entre les entrées et les sorties et, non nécessairement entre les recettes et les coûts, de sorte que les documents de synthèse d’une ASBL présenteraient une situation qui n’est pas économique au sens objectif du terme, mais patrimoniale et financière. D’où pour maintenir l’équilibre dynamique entre les sorties et les entrées, il faut toujours fixer le regard sur les objectifs institutionnels de l’ASBL (p.52).

Il est à noter que la production de la valeur sociale globale comme vertèbre des ASBL a des exigences ou des principes qui commandent le comportement des membres et identifient les valeurs qui leur permettent d’atteindre efficacement le but ultime et la valeur sociale globale. Il y en a trois : Solidarité démocratique ; Subsidiarité et Réciprocité (p.p. 52-53).

En conclusion, toutes ces particularités propres aux ASBL congolaises se laissent comprendre grâce à une capacité qui leur est intimement liée et qu’on appelle « économicité », objet du deuxième chapitre (p.p.57-78). Economicité, voilà un concept opératoire, sève nourricière et clé de compréhension du modus operandi des ASBL congolaises. Par elle, l’A. répond à un bon nombre de préoccupations : « Que signifie l’économicité des ASBL ? Quels sont les paramètres qui permettent d’en percevoir la nature et d’en identifier les indicateurs ? Le concept en question, n’est-il pas en contradiction avec l’identité statutaire non lucrative dont se réclament les ASBL ? Où se situerait la pertinence économique d’une association sans but lucratif ne voulant pas poursuivre le profit économique au sens strict du terme ? Quelle est sa chance de survie dans un contexte marqué aujourd’hui par la maximisation du profit comme objectif final des entreprises ? » (p.57).

Par ces préoccupations, on comprend que l’économicité est un concept chargé. Elle traduit l’exigence, pour toute organisation, publique ou privée, for profit ou no profit, de respecter scrupuleusement le principe de l’équilibre économico-financier afin d’atteindre de manière efficace ses objectifs statutaires (p.57). De cette manière, elle «  constitue le critère principal qui consent de juger la convenance à entreprendre et/ou à continuer une certaine initiative entrepreneuriale, c’est-à-dire qu’elle soit productive au regard de la maximisation de la satisfaction sociale de la collectivité ou d’une partie de celle-ci » (p.57).

Il n’est pas facile de définir et de déterminer les indicateurs de l’économicité par ailleurs multiples et différents selon qu’il s’agit d’une entreprise à but lucratif ou d’une entreprise à but non lucratif. Toutefois, seul s’impose comme indicateur principal, l’équilibre économico-financier dans les ASBL comme étant « un instrument pour atteindre ses objectifs, non comme une fin en soi comme dans les entreprises for profit, mais comme condition nécessaire de son économicité (même si ce n’est pas une condition suffisante) et de sa durabilité dans le temps parce qu’il serait important d’évaluer la qualité des biens et services offerts aux bénéficiaires » (p.61).

A l’évidence, ce concept est devenu englobant dans la mesure où il s’est étendu à un contexte plus large qui embrasse non seulement des aspects comptable et financier, c’est-à-dire des aspects quantitatifs, mais aussi des aspects méta-économiques (ou mieux qualitatifs), c’est-à-dire de l’éthicité et de la transparence dans la gestion, de la bonne gouvernance dans le but de la législation sociale et du développement intégral de la collectivité dans laquelle ces organisations sont appelées à exercer leurs activités (p. 63). De ce fait, il y a donc deux paramètres clés dans la compréhension de l’économicité des ASBL : Efficience et efficacité. L’efficience consiste à produire le maximum de résultats avec le minimum d’efforts, de moyens, tandis que l’efficacité est la capacité qui facilite aux ASBL leur productivité sociale globale consistant dans les valeurs suivantes :

La socialité, motif (responsabilité) de toute entreprise for profit (p.72) ;

La socialité, motif (responsabilité) interne des ASBL (p.73) ;

La participation, instrument de la socialisation (p.73) ;

La solidarité, condition de durabilité de l’ASBL (p.75) ;

Le bien commun, objectif commun et final des ASBL (p.77).

Mieux comprendre l’économicité des ASBL, c’est aussi par une étude comparative, construire le cadre règlementaire qui justifie le partenariat entre le sujet non lucratif et les sujets dominants de l’économie globale. C’est l’objet même du troisième chapitre (p.p.79-108). Mais pour en arriver là, i.e. montrer comment dans une économie plurielle, l’ASBL a une légitimité propre et communique une culture, une éthique, une stratégie et une passion qui convainquent les Partenaires impliqués dans la gestion globale de la société et la communauté dans laquelle elle est en train d’opérer, l’A. s’emploie à dénoncer les « défaillances » du marché et de l’Etat à travers la théorie économique néoclassique qui a mis l’entreprise lucrative au centre de toutes les préoccupations économiques (p.79).

En effet, dominant le contexte économique dans son ensemble et s’imposant comme référence dans la politique économique du monde, cette théorie « a individualisé prioritairement deux sujets économiques, à savoir : l’Etat et le marché dans la règlementation des échanges avec divers sujets économiques » (p.79). Bref, corrodant la socialité, comme dit Benoit XVI, à travers son égoïsme et son credo de la propriété privée, elle urge un déplacement qui a conduit à la naissance des organisations de la société civile, en l’occurrence les ASBL. « Ce déplacement commande, également, une autre économie », en raison de certaines promesses non tenues du marché et de l’Etat dans la disponibilisation de certains biens et services fondamentaux pour la collectivité. Le marché donc, au nom de son égoïsme et de sa tendance omnimarchandiste, a failli à son contrat de confiance : défaillance du contrat à cause de l’asymétrie informationnelle de plus en plus vérifiée dans son fonctionnement » (p.81). Dans le même ordre d’idées, le pape François, cité par l’A., martèle: « Tout ne se résout pas avec la liberté de marché et que, outre la réhabilitation d’une politique saine qui ne soit soumise au diktat des finances, il faut replacer au centre la dignité humaine et, sur ce pilier, doivent être construites les structures sociales alternatives dont nous avons besoin » (p.81).

Ainsi, « l’ASBL s’impose comme un nouvel acteur économique, se situant rationnellement entre le marché et l’Etat. Dans son déploiement, l’ASBL permettrait de remédier à certaines défaillances du marché comme l’asymétrie informationnelle qui décrit l’incapacité de certains consommateurs à contrôler la qualité des produits et le prix auquel les producteurs le proposent sur le marché. Et par rapport à l’Etat, l’ASBL serait une réponse appropriée concernant l’offre globale des biens collectifs, ces biens qui ne sont soumis ni à la rivalité de consommation, ni au principe d’exclusion que l’Etat aujourd’hui n’arrive plus à satisfaire totalement. L’ASBL interviendrait donc à titre palliatif en assurant l’offre différenciée à une demande différenciée » (p.82).

Pour leur meilleur rendement, les ASBL s’appuient sur un cadre réglementaire d’articulation entre elles, l’Etat et le marché. C’est un cadre normatif, i.e. l’ensemble de textes légaux relatifs à leur reconnaissance juridique et aux facilités fiscales dont les ASBL congolaises jouissent dans l’exercice de leurs activités. De ces textes, le plus important est la loi n° 004/2001, fixant les principes de la légalité juridique et garantissant les conditions d’opérationnalisation sur terrain (p.p.83-86).

Ce texte fonde le partenariat entre l’Etat et les ASBL congolaises et précise les exemptions ou les exonérations de la para-commercialité qui signifie que « même si une ASBL organise une activité commerciale, elle doit l’être à titre accessoire comme l’affirme l’article 1 de la loi 004/2001, en vue de réaliser efficacement des objectifs inscrits dans sa charte institutionnelle » (p.93).

On comprend alors pourquoi le contrôleur fiscal et légal est aguets pour soumettre les activités de l’ASBL à un examen de vérification du respect de la charte. D’où, chaque ASBL est tenue de se protéger et de contrôler son économicité par un document nommé « Bilan de la mission Sociale » qui rend compte de la responsabilité sociale de l’ASBL ; autrement dit, qui montre comment l’ASBL a satisfait aux besoins relationnels, au respect du contrat avec l’Etat et a comblé les insuffisances institutionnelles de l’Etat (p.p.96-104).

La cohérence interne de ces développements théoriques sur « l’articulation entre le secteur public, privé et les ASBL, » débouche logiquement sur les quatrième et cinquième chapitres. Le quatrième comprend et décrit l’évolution du comportement socio-économique des ASBL à la lumière de l’environnement économique national et international, et conclut, à l’issue d’une enquête, à leur faillite par les défaillances nombreuses (p.p.109-116) et propose des voies et stratégies de redressement résumées dans le mécanisme novateur, « fundraising » (p.p.117-131) qui propose une nouvelle théorie économique sur les ASBL congolaises menacées de perte de leur identité originaire à cause de multiples égarements dont on les accuse. Le cinquième chapitre (p.p. 133-173) complète le « fundraising » et rend honneur au binôme économicité-gouvernance des ASBL, en proposant quelques éléments pour une gestion efficace.

Du reste, l’A. termine son ouvrage par quelque annexes : Loi n° 004/2001 in extenso ; Questionnaire d’entretien libre ; Statuts de l’ASBL agricole « Tuye Kumpala » et Règlement Intérieur du Collège Saint-Etienne.

On ne saurait pas mettre un point final à ce compte rendu sans prononcer une laudatio à l’endroit du professeur Claude Mamba Kabasu. Avec lucidité et perspicacité, dans un continent où l’économie est en perpétuelle récession à cause de l’économie globalisée qui la mine de l’intérieur et de l’extérieur, l’A. ouvre nos yeux sur une réalité imposante dans l’environnement socio-économique : les ASBL. C’est une réalité qui s’impose comme contrepartie des entreprises liées à l’économie néo-classique fondée sur la recherche effrénée du profit qui entretient des inégalités qui fracturent le monde en deux classes diamétralement opposées : Pauvres et Riches.

L’avantage d’une pareille vision est son insistance sur les valeurs de solidarité, de coopération et de fraternité dans l’unité. Ce sont là des valeurs dont l’Afrique fortement divisée, a besoin pour booster son développement. Car « la multitude qui ne se réduit pas à l’unité, dit De Antoine de Rivarol, est confusion ; l’unité qui ne dépend pas de la multitude est tyrannie ».

Sur le plan de la recherche scientifique, ce livre est un modèle du genre. Par sa bibliographie large et bien fouillée, il ouvre de vastes horizons et devient par ce fait même une source du savoir pour les amis de la lecture. Puisse-t-il, par ses concepts inédits, susciter d’autres ouvrages qui nous apprendront que l’économie est une science qui aide à bien gérer, à satisfaire aux besoins qui nous assaillent au quotidien à partir des moyens disponibles.

Par Ernest Bula Kalekangudu, Diplômé d’Etudes Supérieures en Philosophie




Observation des élections du 20 décembre 2023 : Les organisations de la société civile partenaires du PACONEC renforcent leurs capacités  

Le projet d’appui à la coalition pour l’observation nationale des élections au Congo (PACONET), mis en œuvre par Democraty Reporting International (DRI), a entre autres comme piliers l’appropriation des activités du projet par les bénéficiaires ainsi que le renforcement de leurs capacités institutionnelles et autonomisation.

C’est dans ce sens que les organisations de la société civile partenaires du PACONEC ont été outillés pendant deux jours, soit du 1er au 2 novembre 2023 sur la co-construction de l’évaluation des activités, dans l’objectif de renforcer leurs capacités sur le système M et E, Motirong et Evaluation, ainsi que le reporting relatifs aux indicateurs de progrès de la mise en œuvre du PACONEC.

« Il a été également question de les informer sur la composition de la matrice du cadre logique du projet et de définir les responsabilités de chaque partie prenante au projet, au cours de la période de mise en œuvre des activités », indique le communiqué de presse élaboré à cet effet, avant d’ajouter que la formation assurée par l’équipe de DRI devra, en définitive permettre aux 12 participants d’être en mesure de proposer un plan d’appui cohérent pour le suivi commun des activités avec la participation de tous les partenaires du projet.

Voilà qui a poussé M. Paul Kabeya de la mission d’observation « Regard citoyen » de souligner que cet atelier de renforcement des capacités va nous aider à suivre plusieurs activités que nous allons dérouler pendant notre mission et ces deux jours où nous nous sommes investis à nous imprégner de la matrice du cadre logique de notre mission et même de notre projet, parce qu’il n’y a pas que la mission, il y a aussi le projet.

« Nous allons nous exercer sur les questions des théories de changement, parce que notre perspective et d’améliorer le processus électoral. D’où la nécessité d’avoir des changements qui apportent la raison pour laquelle nos équipes sont renforcées », explique-t-il, avant d’ajouter qu’ici, il ne faut pas voir le changement en termes de processus. Mais il faudra beaucoup plus voir le changement entant qu’acteur.

Cap sur la professionnalisation

Et d’ajouter que nous voulons professionnaliser notre mission d’observation et pour mieux le faire, nous voulons avoir des outils pour ne pas gérer cette question d’observation électorale à la légère. C’est beaucoup plus dans ce sens-là, pense-t-il. Comme pour dire que ce sont des formations techniques par rapport à notre mission d’observation électorale. Et le processus électoral, est une autre paire des manches et au moment opportun, nous aurons à faire des analyses et nous vous apporterons nos recommandations.

Et M. Paul Kabeya de préciser que l’observation électorale comme dans tous les domaines, nécessite des innovations. « Vous ne me dirais que le journaliste d’hier utilisait l’internet ou les médias en ligne ? C’est parce qu’il y a cette évolution technologique qui fait que vous vous adaptiez. Alors, hier, l’observation électorale telle qu’elle était faite, elle était adaptée à ce contexte-là. Aujourd’hui nous avons le contexte des réseaux sociaux, d’innovations technologiques, … », fait-il observer.

Car une mission qui va prendre 20.000 observateurs, ne pensez pas que nous allons utiliser les moyens de routine d’antan ! Voilà pourquoi nous vous parlons de la professionnalisation, c’est-à-dire, nous mettons l’accent sur des outils modernes qui nous permettent de faire des bonnes analyses et vous apporter une bonne sauce.

Soulignons que PACONEC est un projet mis en œuvre par DRI et qui s’étale sur deux ans. Cofinancé par l’Union européenne et le ministère des Affaires étrangères de la République fédérale d’Allemagne, il entend appuyer des organisations de la société civile congolaise partenaires dans l’observation du processus électoral sur tout le territoire national. Il contribue ainsi à la bonne gouvernance électorale composante essentielle à la bonne gouvernance démocratique.

 




Sénat : Le projet de loi relatif à l’aménagement de territoires envoyé à la commission infrastructures  

La Chambre haute du Parlement a reçu, au cours d’une plénière tenue jeudi sous la direction du président du Sénat Modeste Bahati, le ministre de l’Aménagement de Territoires. Guy Luando est venu présenter au Sénat l’économie du projet de loi relative à l’aménagement de territoires, pour un examen en seconde lecture.

Ce projet de loi initié par le ministre Loando entend combler un vide juridique d’environ 65 ans dans ce secteur.

La présentation de l’économie de ce texte de loi a été suivie d’un débat houleux. Les élus des élus ont voulu savoir si cette loi est en synergie avec les autres ministères sectoriels, afin d’éviter un chevauchement dans les attributions, la réglementation de la voirie, et le plan d’aménagement de la capitale.

Le représentant du gouvernement a, dans les explications fournies, rencontré les préoccupations de ses anciens collègues sénateurs, tout en leur résumant le travail abattu par lui depuis son avènement à la tête de ce jeune ministère créé en 2017 et qui est en pleine réforme.

« Il y a aussi un projet Kitoko qui consiste à attendre la ville province de Kinshasa. D’après nos informations, nous n’occupons que 30% de Kinshasa. Notre Gouvernement a pensé à Kitoko ville qui va faire que certaines institutions qui sont ici à la Gombe. Pour ce projet Kitoko, on a besoin d’environ 80.000 hectares », a expliqué le minEtat Guy Loando.

Le Sénat a aussi examiné, au cours de la même plénière, deux initiatives de contrôle parlementaire qui ont été déclarées recevables. Il s’agit notamment de deux questions orales avec débats adressées au ministre des Finances. La première initiée par le sénateur Laddy Yangotikala sur la situation critique des finances publiques, et la seconde par le sénateur Célestin Vunabandi sur la gestion des biens dits “zairianisés”. Les deux initiatives seront notifiées au ministre des Finances, Nicolas Kazadi, a fait savoir le Speaker de la Chambre haute, l’honorable Modeste Bahati.

Cette plénière a également donné l’occasion aux sénateurs de voter à l’unanimité la proposition de loi portant création, organisation et fonctionnement de l’Ordre national des ingénieurs agronomes en RDC. Cette loi n’étant pas votée en des termes identiques par les deux Chambres du Parlement, une commission paritaire mixte sera convoquée, a indiqué Modeste Bahati.




22e région militaire : Le Général de brigade Eddy Kapend prend officiellement les commandements 

À Lubumbashi, le Général de brigade Eddy Kapend a officiellement pris les commandements de la 22e région militaire ce vendredi.

La cérémonie de remise de l’étendard a eu lieu au Camp Vangu, en présence du Lieutenant-Général Sikabwe Asinda Fall, chef d’Etat-major de la force terrestre des FARDC.

Eddy Kapend, ancien prisonnier condamné pour sa participation présumée assassinat de l’ancien président Laurent Kabila, a été élevé au grade de Général de brigade au sein des FARDC par le chef de l’État Félix Tshisekedi.




Sommet des trois bassins : Protéger la biodiversité pour préserver les performances de l’agriculture   

Le changement climatique constitue l’une des menaces les plus inquiétantes de la planète. Denis Sassou N’Guesso a sonné cette alerte lors du sommet des trois bassins des écosystèmes de biodiversité et des forêts tropicales. Il a soutenu que de nombreuses conséquences climatiques, notamment, en Afrique entravent les efforts de développement sur le continent.

Selon le chef de l’Etat congolais, la préservation, la gestion et la conservation des forêts, des cours d’eau, des mers et des océans qui renferment des écosystèmes est indispensable pour la survie de l’humanité. Or, les bassins de l’Amazonie, du Congo et de Bornéo-Mékong abritent un milliard et demi d’habitants, 80% des forêts tropicales du monde, 80.000 espèces de plantes, 3.000 espèces d’oiseaux, 4000 espèces de poissons et 500 espèces de mammifères. C’est pourquoi, les pays des trois bassins qui partagent ces ressources sont ainsi appelés à établir une collaboration, voire une coopération en vue d’une gestion concertée et de la défense de leurs intérêts communs.

 

En effet, dixit Denis Sassou N’Guesso, « la montée du niveau des mers, la désertification, les épisodes caniculaires, les inondations et les glissements de terrain nous interpellent tous, y compris les climato-sceptiques ». Ces phénomènes affectent de plus  en plus les communautés humaines, la faune et la flore, en particulier dans les pays en développement et appellent à une mobilisation mondiale, a-t-il souligné.

 

Le président congolais n’a ajouté que les « efforts collectifs appellent une attention particulière et une solidarité agissante de la part de la communauté internationale, à travers, notamment, des compensations financières liées à la préservation des écosystèmes de biodiversité et de forêts tropicales ».

 

Pour Denis Sassou N’Guesso, « à l’horizon 2050, la population de l’Afrique devrait atteindre 2 milliards d’habitants, majoritairement jeunes, ce qui nécessitera une nourriture suffisante et de qualité ». Pour faire face à ses besoins alimentaires, l’Afrique doit pratiquer une agriculture performante, a souligné le président congolais. « Seule une agriculture performante permettra à notre continent de faire face à ses besoins alimentaires », a-t-il déclaré.

 

« A l’évidence, le changement climatique est en mesure de compromettre les performances agricoles, du fait des perturbations de la pluviométrie », a expliqué Denis Sassou N’Guesso qui est aussi président de la commission climat du bassin du Congo.

 

A ce titre, il a rappelé que le Bassin du Congo possède un instrument financier (le Fonds bleu pour le bassin du Congo), lancé lors de la Cop 22 à Marrakech au Maroc, ainsi que l’initiative de la décennie mondiale d’afforestation et de reboisement lancée lors de la COP 27 en Egypte.

 

Le chef de l’Etat congolais a estimé que le plaidoyer pour la forêt est lié à celui pour la paix. « Le plaidoyer pour la forêt ne peut se départir du plaidoyer pour la Paix. On ne peut être l’ami de la forêt sans être un ami de la paix », a affirmé Denis Sassou N’Guesso qui a invité ses pairs des trois bassins à inverser impérativement « le cours actuel de la destruction de nos forêts », pour une biodiversité et un couvert végétal plus dense.

 

En somme, le président congolais a plaidé pour la mobilisation des moyens par les Etats des trois bassins forestiers tropicaux, dans le but de sauvegarder ce patrimoine mondial au moyen des politiques responsables dans l’exploitation forestière, la construction des infrastructures et dans d’autres initiatives de développement. Les conclusions issues de ce sommet historique conduiront les pays des trois bassins à parler d’une seule et même voix,  à la COP28 qui se tiendra à Dubaï, aux Emirats Arabes Unis, en novembre prochain.

 

Par Roch Bouka/Correspondant de la Rtga World au Congo.