Tshisekedi procède au vernissage du premier Dictionnaire de la langue des signes congolaise

Le Président Félix Tshisekedi a pris part, ce samedi à Kinshasa, à la cérémonie du lancement officiel de la campagne de vulgarisation de la loi organique nº 22/03 du 03 mai 2022 portant protection et promotion de la personne vivant avec handicap (PVH).

A cette même occasion, le Chef de l’État a également procédé au vernissage du premier Dictionnaire de la langue des signes congolaise. « La question de l’inclusion sociale des PVH et de toute autre personne marginalisée a, de tout temps, constitué un sujet de la plus grande importance pour ma personne », a-t-il rassuré.

Le Président de la République s’est félicité des avancées palpables dans le secteur du handicap, quatre ans après la nomination d’une ministre déléguée en charge des PVH et autres personnes vulnérables. Il a notamment relevé l’adoption et la promulgation de la loi organique nº 22/03 et la mise en place d’un Secrétariat général rattaché au ministère chargé des PVH et autres personnes vulnérables. « Il y a lieu de constater que le gouvernement se distingue par la fixation des bases solides pour soutenir les actions d’autonomisation, d’accessibilité et de lutte contre la discrimination fondée sur le handicap », a-t-il indiqué.

Pour sa part, Mme Irène Esambo, ministre déléguée en charge des PVH et autres personnes vulnérables, a rappelé que c’est depuis 2006 que la Constitution du pays avait préconisé l’élaboration de la loi portant protection et promotion des PVH qui composent 13% de la population générale. « La décision finale a été rendue possible 16 ans plus tard grâce à votre détermination et interpellation maintes fois faite aux différentes institutions dont le Parlement », a-t-elle déclaré, s’adressant au Chef de l’État.

Ayant vu le jour en 2019 grâce à la volonté du Président Tshisekedi, le ministère en charge des PVH et autres personnes vulnérables est doté , depuis quelques mois, d’un Secrétariat général pour lequel il a lancé le recrutement des agents et cadres par le biais de l’École nationale d’administration (ENA).




AN : les députés votent les propositions de lois sur les Tribunaux de commerce et la sécurité sociale des parlementaires 

Sous la houlette de Christophe Mboso N’Kodia Pwanga, président de la Chambre basse du Parlement, les députés nationaux se sont penchés, ce vendredi 3 novembre 2023, sur l’examen et l’adoption de la proposition de loi portant création, organisation et fonctionnement des Tribunaux de commerce.

La plénière a donc adopté les amendements de certains articles de cette proposition.

En même temps, la plénière a auditionné le rapport relatif à l’examen de la proposition de loi modifiant et complétant la loi n° 88/022 du 29 janvier 1988 telle que complétée par les lois n° 12/006 du 4 octobre 2012 et n° 18/030 du 13 décembre 2018 portant régime spécial de sécurité sociale des parlementaires.

Cette proposition relative au régime spécial de sécurité sociale des parlementaires consiste à réduire les conditions de vie précaire des parlementaires.

A l’issue du débat en plénière, 7 points ont tiré l’attention de la commission, notamment l’amélioration à la hauteur de la pension, l’âge de l’admission à la retraite fixé à 55 ans, le droit de réjouissances aux anciens parlementaires ou qui exerçaient d’autres services, la commission leur a accordé ce droit, on ne peut pas le dénuer aux parlementaires honoraires parce qu’ils travailleraient quelque part, après leur mandat. S’agissant des soins de santé, la commission a rejeté cet amendement. Pour ce qui est de la question relative à la contribution, il appartient aux bureaux de deux chambres de s’en occuper, d’autant plus que cette contribution est retenue à la source. Enfin, en ce qui concerne la gestion du service, celui-ci doit être élevé en une direction de gestion des parlementaires de deux chambres (Sénat et Assemblée nationale).

Le fonctionnement du régime spécial de sécurité sociale des parlementaires, institué par cette loi, est soumis à une évaluation chaque année par une commission quadripartite en vue de s’assurer de la stabilité et de l’équilibre financier en ce qui concerne particulièrement la branche de la pension. La commission sera composée des représentants des bureaux de l’Assemblée nationale et du Sénat ; représentants des parlementaires issus de la commission sociale et culturelle de deux chambres; représentants du gouvernement, en l’occurrence les ministres ayant le Budget et les Finances dans leurs attributions; représentants des députés honoraires.

En dépit des améliorations apportées, les deux dernières lois n’ont pas permis de résoudre de nombreux problèmes liés à une vie précaire à laquelle les parlementaires congolais sont confrontés à la fin de leur mandat, surtout lorsque celui-ci n’est pas renouvelé. Parmi les problèmes qui se posent, principalement avec l’application des dispositions de la dernière loi modificative du 13 décembre 2018, on note, entre autres, la controverse sur la formule de calcul de la pension de retraite, les difficultés liées à l’augmentation du nombre de bénéficiaires de la pension de retraite qu’engendre l’application des dispositions relatives, notamment, à la réduction de l’âge requis pour la jouissance de la pension de retraite qui est passé de 55 à 50 ans, sans aucune référence à la législation nationale et internationale.

Dans le débat, le député national Lucain Kasongo a évoqué la question de l’âge de la retraite. Pour lui, l’âge doit être réduit à 50 ans et ce dernier a été applaudi. Un autre député a précisé que la plénière est en train de légiférer sur la matière relative s’appelle d’éligibilité à la retraite est liée à l’âge chronologique. La question concerne tous les élus, même celui qui est décédé et a laissé une veuve, celle-ci doit bénéficier de la rente de survie.

Au finish, sur 297 députés ayant pris part à la plénière, 297 ont voté oui, aucun député n’a voté non, aucune abstention la proposition de loi sur les tribunaux de commerce alors que la proposition de loi sur la sécurité sociale des parlementaires a été voté par 296 sur les 297 députés nationaux ayant part au vote, un seul s’est abstenu.




En vue de rompre avec le système de prédation par la Kombolisation: Marie-José Ifoku propose le passage de la IVème République à travers une transition préparatoire

Pour Mme Marie-José Ifoku, candidate présidente de la République, le fonctionnement des régimes politiques successifs depuis l’indépendance, avec les élections organisées jusque-là, celles prévues pour décembre 2023 présentant la même tendance, n’ont eu que le résultat de conserver le système de prédation pour les intérêts de quelques congolais et des étrangers à travers des turbulences politiques, des conflits tribaux et la mauvaise gestion de la chose publique, sans que le peuple congolais ne se retrouve et ne sorte de sa misère. La guerre de l’Est, faisant partie des facteurs perturbateurs qui hypothèquent la stabilité de la RDC, est un défi majeur à l’existence de l’Etat-nation sur les 2.345.410 km² de territoire de la RDC. Les meilleures élections, celles du renouveau, du changement qualitatif de la vie du congolais, auront lieu après l’adoption au référendum d’une constitution des congolais, pour les congolais et par les congolais. La CENI aura alors l’unique tache de préparer ce référendum. Il est impérieux de passer à un autre système de valeurs et de gouvernance, afin d’atteindre la renaissance de la RDC. Ce qui exige de savoir s’arrêter pour réfléchir, créer une cohésion nationale et se préparer à poser les jalons d’un nouveau Congo pendant une période de transition régie par la constitution en vigueur. Ce qui implique le maintien des institutions publiques en place et un état des lieux depuis 1960.

La rupture du système de prédation par la Kombolisation pour la Renaissance de la RDC, un nouveau départ

Le passage à la IVè République à travers une transition préparatoire

I. Economie de la proposition :

1. Un regard prospectif sur la naissance de l’Etat congolais et son existence chaotique

Depuis sa création en 1885, jusqu’à la troisième République inaugurée par la Constitution de 2006, l’Etat congolais est intégré au système de prédation, organisée pour entretenir sa faiblesse, la division, l’insécurité, la pauvreté et l’exploitation des ressources naturelles pour les intérêts des sociétés privées et des puissances publiques étrangères. Un désastre réalisé avec la complicité des congolais.

Les crises politiques, depuis l’indépendance, participent à cette stratégie d’un Etat congolais constamment en crise, maintenant en faillite, au point de susciter une théorie de son émiettement pour mieux contrôler les richesses naturelles qu’il regorgent et l’empêcher de devenir une puissance gênante, qui devra s’asseoir aux cotés des grands du monde et décider de la survie de la planète terre et de la sécurité de l’humanité. Les sessions et plusieurs rebellions dans la première République et des agressions dans la deuxième République ont été expérimentées pour affaiblir l’Etat congolais, à défaut de réussir sa balkanisation.

Il faut un état des lieux complet en vue de donner au nouveau Congo, celui de demain, les moyens de sa puissance nationale et internationale, lui garantissant une renaissance avec un code génétique différent.

2. Une transition sous l’égide de la Constitution en vigueur.

Le fonctionnement des régimes politiques successifs depuis l’indépendance, avec les élections organisées jusque-là, celles prévues pour décembre 2023 présentant la même tendance, n’ont eu que le résultat de conserver le système de prédation pour les intérêts de quelques congolais et des étrangers à travers des turbulences politiques, des conflits tribaux et la mauvaise gestion de la chose publique, sans que le peuple congolais ne se retrouve et ne sorte de sa misère. La guerre de l’Est, faisant partie des facteurs perturbateurs qui hypothèquent la stabilité de la RDC, est un défi majeur à l’existence de l’Etat-nation sur les 2.345.410 km² de territoire de la RDC.

Les meilleures élections, celle du renouveau, du changement qualitatif de la vie du congolais, auront lieu après l’adoption au référendum d’une constitution des congolais, pour les congolais et par les congolais. La CENI aura alors l’unique tache de préparer ce référendum.

Il est impérieux de passer à un autre système de valeurs et de gouvernance, afin d’atteindre la renaissance de la RDC. Ce qui exige de savoir s’arrêter pour réfléchir, créer une cohésion nationale et se préparer à poser les jalons d’un nouveau Congo pendant une période de transition régie par la constitution en vigueur. Ce qui implique le maintien des institutions publiques en place et un état des lieux depuis 1960.

3. L’institution du Conseil National de Médiation et de la Commission constituante pour la IVème République

a) Le Conseil National de Médiation pour:

• prévenir et régler les conflits d’ordre politique et sociaux d’intérêt national;

• promouvoir par diverses initiatives la réconciliation et la cohésion nationales en vue de consolider le socle de l’unité nationale;

• Participer à la désignation des animateurs de la transition;

• Enregistrer les doléances des populations congolaises et étrangères en vue d’une canalisation ou d’une proposition de solution.

b) La Commission constituante pour la IVème République :

Cette commission sera chargée de préparer l’avant-projet de la nouvelle constitution qui sera soumise au referendum dans maximum 18 mois après le début de la transition. Elle sera composée des:

 représentants de la classe politique dans sa diversité;

 personnalités publiques d’envergure nationale ayant valablement servies le pays;

 représentants du pouvoir coutumier;

 représentants de la Société civile;

 représentants des milieux universitaires et scientifiques;

 représentants des personnes vivant avec handicap;

 représentants des structures crédibles de la Jeunesse;

 représentants des organisations féminines;

 représentants des structures crédibles de la Diaspora.

II. Motivation pour un processus vers la renaissance de la Rdc

1. Le réalisme dans le report des élections

Notre Pays, la République Démocratique du Congo (RDC) se prépare à vivre sa 4ème expérience électorale depuis l’avènement de la 3èmeRépublique, dans un environnement marqué notamment par :

• La guerre sur la partie Est du territoire national depuis plus de deux décennies ;

• L’insécurité dans plusieurs autres coins du pays, particulièrement à Kwamouth, sur le Plateau des Bateke (dans la Ville de Kinshasa) ;

• Le dysfonctionnement systémique de l’Etat, visible à travers une certaine impuissance des pouvoirs publics devant l’enrichissement illicite des politiciens, le détournement et la corruption endémiques, les tueries ayant banalisé la vie humaine, l’exploitation sauvage et frauduleuse des ressources naturelles, les infiltrations étrangères dans l’administration publique, le dérèglement de la justice…;

• La tension sociale face à la baisse vertigineuse du pouvoir d’achat ;

• Les difficultés de la CENI et d’autres prévisibles à respecter le calendrier électoral suite à des multiples contraintes.

Il est temps de réaliser que notre pays est en péril ! Notre petite vision de la gestion immense d’un immense territoire avec des richesses scandaleuses aux enjeux mondiaux, risque de nous faire prendre le Congo ! Soyons davantage lucides face à nos responsabilités.

L’urgence aujourd’hui, c’est de fondre nos egos dans l’intérêt supérieur de la nation, d’agir ensemble et de conjuguer nos efforts en étant plus unis dans un sursaut patriotique, car notre salut ne viendra que de nous-mêmes.

2. La nécessité d’une transition entre la 3ème et la 4ème République.

Fort de multiples défaillances de la 3ème République, il nous semble impérieux de proposer une transition devant mener la nation, le plus sereinement possible, vers la mise en place d’une 4ème République.

Constat unanimement et quotidiennement exprimé, d’une manière ou d’une autre, mais parfois de façon vulgaire par les citoyens congolais, repris par le Président de la République et Chef de l’Etat dans les mêmes termes : « MBOKA ESI EKUFA KALA »

Le système politique désignant le mode d’organisation du pouvoir politique, ainsi que son dysfonctionnement, est la raison de la faillite de l’Etat dont le constat est unanime : « MBOKA ESI EKUFA KALA ». En réalité l’Etat congolais est un mort-né depuis 1885, qui subit depuis lors le poids de l’esclavage, de l’exploitation sauvage de ses ressources naturelles, des agressions et des conflits internes organisés pour le garder dans un état de faiblesse.

Ainsi, il nous faut, d’un élan et d’une intelligence patriotiques, envisager une autre politique, dans un autre système pensé par nous-mêmes en tant que peuple souverain. Le besoin impérieux est là d’engager notre pays dans un processus qui puisse aboutir à sa renaissance, en rompant d’avec les antivaleurs de la 3ème République en vue d’asseoir celles qui vont caractériser la 4ème République.

3. La faillite du système actuel de conquête et d’exercice du pouvoir

Les raisons majeures d’organiser la transition politique, qui va au-delà des réformes, sont liées à toutes les tentatives de changement focalisées sur le structurel et le conjoncturel. On n’a jamais amorcé un processus de changement d’un état des valeurs négatives à un autre plus positive pour le développement intégral, impliquant l’homme comme acteur de ce changement.

Au nombre des causes de l’échec et de l’inefficacité des régimes politiques, il y a :

a) L’absence d’un leadership moral et collectif suffisant pour conduire le changement

L’absence de morale et d’éthique professionnelle en politique est la raison majeure de l’effondrement des valeurs républicaines. C’est le constat patent d’échec de socialiser les citoyens aux valeurs d’une société en progrès et capable d’assurer le bien-être de la population. Le système de prédation fonctionne de manière à promouvoir une classe dirigeante moins soucieuse du bien commun et de l’intérêt général, afin de pérenniser la crise d’homme et du système de gouvernance.

Le rôle de la structure politique est celle de coordination des autres structures de la société, desquelles elle reçoit l’impulsion pour concevoir, orienter et coordonner l’action du changement. Il va falloir, au préalable, concevoir une transition politique, en capitalisant sur le passage à un état de valeurs, soutenu et accompagné, par la justice transitoire qui conduit à la renaissance de la citoyenneté porteuse des valeurs recherchées dans le chef des bâtisseurs de la 4ème République.

b) Le cynisme et l’individualisme dans la recherche de la jouissance

12 millions de morts. La pauvreté d’une population assise sur des richesses à la dimension du scandale naturelle. L’enrichissement sans cause de quelques-uns face à la misère innommable de la plus grande majorité de la population. Le sectarisme et des divisions conflictuelles multiples dans un contexte conditionné par le besoin criant d’unité, de cohésion et de diversité.

La modernité a bousculé certaines valeurs de l’humanité en faveur du cynisme et de l’individualisme, devenus un modèle culturel destructeur de la société congolaise. Le tribalisme, tel qu’il est expérimenté en Afrique, participe à la stratégie d’affaiblissement de la population à exploiter, ce, depuis la création de la Cité. La citéologie se structure lentement et sécrète une éthique citadine issue des valeurs cosmopolites urbaines, culturellement fragile aux tensions de la diversité. Une majorité de population rurale dirigée de très loin par une bourgeoisie vouée à l’hégémonie du pouvoir de la jouissance.

c) La crise de citoyenneté

Quoi qu’il en soit, le citoyen congolais reste en crise au regard de la vision dans laquelle il évolue et des valeurs qui forgent sa culture. Il reste la cause permanente des crises qui surgissent et qui surgiront, quel que soit le système, sans une réelle et profonde révolution de la conscience individuelle et collective.

Le congolais, à la faveur d’un leadership défaillant sur le plan de la libération mentale et spirituelle, a développé l’esprit du pauvre résigné, de l’enfant sous tutelle, du fataliste paralysé et de l’irresponsable consacré. Les défis locaux et mondiaux, qui surgissent inévitablement, rencontrent un citoyen congolais mentalement et spirituellement affaibli pour les relever, mais disposé à trahir d’une manière ou d’une autre pour sa propre survie.

Le développement durable et ses exigences, le changement climatique, les catastrophes qui se produisent et le soulèvement des populations pour dénoncer leurs conditions pénibles de vie, sont autant des messages qui invitent les citoyens du monde et particulièrement ceux de notre pays, considéré comme « Pays solution », de s’accorder sur le changement que les citoyens veulent voir se réaliser dans leur société, dans le monde de demain et dans leurs vies.

III. Quelques préoccupations prévisibles

1. La proposition de sortie de crise de Madame Marie-Josée IFOKU vient-elle favoriser le glissement du régime en place ?

Aucun contact n’a eu lieu avec le régime en place pour cette proposition, qui découle de la doctrine même du parti AeNC (Alliance des élites pour un Nouveau Congo), à savoir « La rupture du système de prédation par la Kombolisation pour la renaissance de la RDC ».

Il s’agit d’une proposition de solution globale au problème de la nation, qui a une incidence sur l’exercice des fonctions du Président de la République et des autres institutions publiques au-delà de leur mandat, ce, conformément à la Constitution en vigueur.

2. La proposition d’une transition rentre-t-elle dans le schéma connu et plusieurs fois expérimenté, mais sans succès en RDC ?

La transition proposée a un seul objectif, celui de préparer la renaissance de la RDC et non le partage des postes, comme cela a toujours été le cas dans les précédentes transitions.

3. Quel rapport existe entre la renaissance de la RDC et la Kombolisation ?

La renaissance de la RDC ne peut se réaliser pour nous que par la Kombolisation. Pour arriver à la renaissance, il faut commencer par rompre avec le système de prédation qui existe et par lequel la colonisation et l’esclavage se poursuivent avec la participation passive des congolais et la complicité active de la classe politique du pays.

La Kombolisation prône la prise de conscience de ce que nous sommes et de ce que nous devons être comme Etat-Nation et comme citoyen, ainsi que le nettoyage des antivaleurs et des dirigeants non méritants, l’unité dans la diversité, la bonne gouvernance et une nouvelle route du développement.

4. La transition proposée est-elle constitutionnellement possible, n’étant pas prévue dans la Constitution ?

Le fait politique précède le droit, alors que le peuple souverain ne peut être esclave ni de son propre droit ni des lacunes que ce dernier accuse, au moment où il doit se déterminer face au péril de son existence et une multitude de dangers qui menacent la souveraineté et la vie du peuple congolais. Il faut donc créer le droit pour gérer ces faits ou adapter l’application du droit existant à la situation.

La transition n’est pas organisée par la constitution. Elle tire sa source de la pratique constitutionnelle. Une transition constitutionnelle est possible en vertu des dispositions de la Constitution en vigueur :

1° L’article 70 de la Constitution, tel qu’il a été interprété par la Cour Constitutionnel, laisse une possibilité de gestion constitutionnelle de la période qui suit la fin de mandat du Président de la République en vertu du principe général de droit de la continuité du service public. « Le Président de la République reste en fonction jusqu’à l’installation effective du nouveau Président élu ».

2° L’article 103 de la Constitution règle également le sort du député national à la fin de son mandat en disant plus clairement que celui-ci expire à l’installation de la nouvelle Assemblée.

3° L’article 105 de la Constitution règle aussi le sort du sénateur à la fin de son mandat en disant plus clairement qu’il expire à l’installation du nouveau Sénat.

4° La Constitution, ne fixant pas un mandat ou un délai pour le Gouvernement, celui-ci, quant à sa constitution et à sa durée, il dépend de la volonté de la classe politique (majorité parlementaire), du Président de la République et de l’Assemblée Nationale, qui continuent à fonctionner au-delà de leur mandat.

5° Les cours et tribunaux existent et fonctionnent indépendamment des mandats du Parlement et du Président de la République, sauf désignation de certains juges de la Cour Constitutionnelle qui dépendent de ces institutions.

6° Tout en instituant une période post-mandat, la Constitution n’a pas déterminé le délai qui court de la fin du mandat à l’installation du nouveau Président élu, de la nouvelle Assemblée nationale ou du nouveau Sénat. Un délai que la classe politique et la société civile peuvent négocier et déterminer en fonction des objectifs fixés pour la transition.

5. Est-ce une transition pour le partage habituel des postes ?

Non. Il s’agit d’une occasion de créer une cohésion nationale entre tous les acteurs de la vie publique congolaise en vue d’arriver à une autre République, celle des valeurs, du changement qualitatif de la classe politique et des mentalités.

6. Le Président Félix Tshisekedi n’a pas le pouvoir d’écourter son mandat, qui est de 5 ans.

La volonté populaire et celle de toute la classe politique réunie pour le bien du pays est plus forte et supérieure au pouvoir constitutionnelle du Président de la République. On ne peut laisser le pays courir le risque de disparition pour sauver le pouvoir du Président de la République.

Il faudra négocier le délai de prolongement avec le souci de la paix sociale, de la continuité régulière de la représentation de l’Etat et de la stabilité des institutions publiques.

7. Cette transition tient-elle compte de l’intérêt du peuple pour ne pas prolonger la misère de ce dernier ?

La transition aura pour mission d’améliorer le social du congolais et mettre fin à la guerre et à toute forme d’insécurité majeure.

8. Cette proposition ne sera-t-elle pas source de conflits de légitimité risquant de plonger le pays dans le chaos ?

 

Le chaos a peu de chance de se réaliser, puisque la transition proposée devra s’organiser sur la base de la cohésion nationale, de la recherche de la paix, de la mise en commun des efforts pour faire face à l’agression et du salut du peuple congolais sur le plan social.

9. Quelle sera la place de ceux qui se disent opposants dans cette transition, alors que la proposition parle du maintien des institutions ?

La transition étant démocratique, le maintien des animateurs actuels des institutions se justifie par le fait qu’ils ne peuvent être remplacés qu’en cas des nouvelles élections. Telle est la volonté du constituant.

Quant à la place qu’occupera l’opposition, le plan de sortie de crise prévoit qu’elle participera à la formation d’un gouvernement essentiellement des technocrates avec la mouvance présidentielle et la société civile.

Ils vont prendre place au gouvernement et au Conseil National de Médiation à condition de remplir les critères définis pour faire partie de ces institutions.

10. Par quel mécanisme les activités des assemblées provinciales vont être suspendues ou celles-ci supprimées ?

Pour une raison d’ordre public, en 2014, le Gouvernement, par une décision délibérée en conseil des ministres suspendit toutes les activités de l’Assemblée provinciale de l’Equateur.

En 2017, les activités des Assemblées provinciales du Kasaï-Central et du Tanganyika furent suspendues par le ministère de l’Intérieur jusqu’à nouvel ordre pour « préserver la paix ».

Le vice-Premier ministre et ministre de l’Intérieur avait suspendu, en juillet 2022, les activités de l’assemblée provinciale de Tanganyika à la suite des « actes de vandalisme » perpétrés mardi au bureau de cette institution.

Pour la raison d’ordre public, dans tous les cas cités ci-dessus, dont la préservation de la paix, les activités des assemblées provinciales ont été plusieurs fois suspendues.

Mais, par une révision constitutionnelle, sans besoin de référendum, après avoir mis fin à l’état de siège, les assemblées provinciales peuvent être supprimées, si la Cour constitutionnelle ne considère pas telle annulation comme une réduction des prérogatives des provinces.

11. Comment la transition mettra fin à la guerre de l’Est ?

La guerre de l’Est est attisée par les divisions et querelles politiciennes, ainsi que par des complicités internes complexes. La transition est un cadre consensuel qui implique tous les acteurs et qui a besoin de cohésion nationale pour se mettre en place. Il sera donc plus aisé de lutter contre l’ennemi extérieur en étant unis à l’intérieur.

S’agissant d’une transition vers la nouvelle République, les institutions, particulièrement la justice, seront organisées pour une tolérance zéro à l’égard des antivaleurs comme la corruption, la trahison et les détournements qui fragilisent l’autorité de l’Etat.

En allant vers la République des valeurs et du Peuple d’abord, il faudra commencer par cultiver l’esprit d’attachement à la patrie et de service pour elle pendant la transition.

Le gouvernement de transition mettra fin à la guerre en assurant la continuité de la bataille Diplomatique pour obtenir des sanctions onusiennes sur le plan économique contre le Rwanda reconnu comme étant le pays qui soutient la rébellion de M23 selon le rapport des experts des nations unies de septembre 2022, et par l’engagement des reformes susceptibles de permettre à notre armée de réaliser des avancées significatives sur le théâtre des opérations.

12. De quelle manière un nouveau Congo va directement naitre du seul fait d’une nouvelle constitution ?

Toute naissance est toujours un processus, qui commence avec la pensée, suivie de son expression par la parole, verbale ou écrite, pour se poursuivre par sa réalisation à travers la conception jusqu’à l’accouchement.

Si la Constitution est la base juridique de l’Etat à un moment précis de l’histoire, l’esprit de vivre ensemble, d’être une nation, de vivre pour un idéal commun et partager un patrimoine, est une idée qui doit se constituer dès maintenant. Les valeurs de la nouvelle République devront être en nous avant d’être dans un papier.

La renaissance de la RDC devra commencer par les citoyens congolais dans leur cœur par le renouvellement de notre intelligence, par une prise de conscience qui commence par un nettoyage en soi.

La Constitution ne viendra que pour nous donner les outils juridiques de construction d’un nouveau Congo. C’est par le travail, le changement des mentalités, l’exploitation de nos ressources naturelles pour nous-mêmes, une politique saine, par le renouvellement de la classe politique que nous mettrons en place la IVème République.

13. Comment convaincre les acteurs politiques à entrer dans cette transition pour la renaissance de la RDC et renoncer à leurs intérêts personnels ?

Il faudra cibler et sensibiliser les leaders politiques, les leaders d’opinion, la jeunesse, les femmes, les chefs des confessions religieuses en cinsidérant leurs intérêts particuliers, sachant que l’intérêt commun prime.

14. Pourquoi une transition de deux ans ?

Les tâches à accomplir sont immenses pour arriver à la IVème République, dont :

– Un état des lieux complet de la nation depuis 1885;

– La réorganisation et l’équipement des services de sécurité et de défense pour faire face à l’insécurité et à l’agression rwandaise ;

– La réconciliation nationale ;

– L’élaboration du projet de constitution ;

– La réorganisation de l’économie pour construire et réhabiliter les routes de desserte agricole, pour augmenter la capacité de desserte en eau et en électricité et pour produire, en priorité dans l’agriculture, la pêche et l’élevage ;

– La réforme de la justice, des medias et de l’éducation pour moraliser la vie publique.

15. Quels sont les majeurs enjeux de la transition ?

– La restauration de l’autorité de l’Etat et la construction de l’esprit patriotique et du mental de développement du congolais pour la gestion de la IV ème République. Il s’agit de former l’homme congolais et la femme congolaise et les préparer à prendre en charge, et avec responsabilité, le pays.

– L’amélioration des conditions de vie des Congolais

– L’organisation des élections libres démocratiques et transparentes du Référendum sur la nouvelle constitution en donnant les moyens à la CENI.

– La fin de la guerre de l’Est ainsi que des autres conflits armés et fratricides tels Kwamouth , Bakata , etc

– La lutte contre le terrorisme et l’insécurité sur l’étendue de la République.

– La cohésion nationale.

– Le recouvrement de l’intégrité du territoire national.

– La préparation de la Renaissance de la RDC.

16. Comment impliquer la communauté internationale dans une démarche de transition au regard des intérêts en jeu de certaines puissances en RDC ?

• Par une diplomatie de proximité avec tous nos voisins pour la stabilité de la région et les échanges commerciaux par la création de zones économiques spéciales dans les milieux d’exploitation minières et agricoles.

• Par une diplomatie agissante avec cahier des charges pour un partenariat gagnant-gagnant avec les pays intéressés par les ressources naturelles de la RDC, y compris avec les multinationales.

• Assainir le climat des affaires par l’adaptation et l’amélioration des textes juridiques et par une meilleure justice.

• organiser impérativement un dialogue officiel et constructif avec les partenaires internationaux de la RDC, afin de leur expliquer la motivation de la proposition de sortie de crise.

17. Quelles sont les garanties d’un aboutissement heureux de cette transition ?

La première garantie est dans la volonté populaire de changement. Au fond, les congolais expriment le besoin de changement de leur vie, de la classe politique médiocre et de l’état de faiblesse de l’Etat, qui doit s’affirmer comme un Etat responsable, souverain, fort économiquement et militairement. Il faut à présent, par un travail de conscientisation, faire en sorte que le peuple congolais matérialise par lui-même cette volonté de changement.

Il faut qu’il y ait désignation des nouveaux dirigeants pour la quatrième république.

Etablissement des bases saines pour un nouveau départ pouvant nous apporter stabilité et progrès.

Règlement des conflits politiques et sociaux d’intérêt national ;

La consolidation de l’unité nationale ;

L’instauration de la paix à l’Est.

18. Que fera Marie -Josée IFOKU en cas de rejet de sa proposition par les congolais ? Va-t-elle postuler comme candidate à la magistrature suprême ou encore aligner les membres de son parti politique A.e.N.C aux échéances électorales en cours ?

La proposition de sortie de crise n’empêche pas le parti AeNC de poursuivre ses objectifs de conquête du pouvoir et de l’exercer à tous les niveaux, seul ou en regroupement politique.

Quand bien même l’AeNC et sa Présidente nationale participeraient aux élections en déposant les candidatures à tous les échelons, y compris du Président de la République, et les emporteraient pour pouvoir gouverner, ce ne serait considérer que comme une période de transition pour passer à la IVè République.

IV. Gardons l’espoir

Nous sommes à la croisée des chemins, plus que jamais obligés de choisir entre continuer à nous noyer collectivement ou prendre les décisions courageuses mais nécessaires pour nous sauver. Cela ne se fera pas sans douleurs, sans frustrations mais, le mal est trop profond, le danger qui nous guette est trop risqué pour ne pas agir en toute responsabilité.

Voilà donc mon « Appel à la Nation », un appel pathétique au sursaut de toutes et de tous, en hommage à tous nos martyrs, illustres et moins connus.

Pensons notamment à nos mamans enterrées vivantes en 1999 dans le territoire de Mwenga, à Monseigneur Christophe Munzihirwa Mwene Ngabo, à nos jeunes Thérèse Déchade Kapangala Mwanza et Rossy Mukendi Tshimanga; à nos vaillants soldats dont feu Mamadou Ndala, à nos millions de morts de l’Est, à nos pères de l’indépendance et à tant d’autres des nôtres qui ont tous rêvé d’un autre Congo, Grand, prospère, en paix et jouant un rôle leader en Afrique !

La jeunesse, avenir du pays, devra être mobilisée pour la défense de la patrie et ne pas accepter de servir de marchepieds de ceux qui sont plus préoccupés par leurs intérêts personnels.

La date du 6 avril, désormais inscrite dans le patrimoine congolais pour raviver notre combat pour la souveraineté et la prise de conscience africaine, nous détermine à poursuivre l’œuvre de Simon Kimbangu.

Changeons de cap, il est plus que temps !

Kinshasa, 10 avril 2023

Marie-Josée Ifoku




Lors de sa réunion extraordinaire en Angola : La SADC décide du déploiement de la SAMIDRC dans l’Est de la Rdc

Le Président de la SADC et Président de la République d’Angola, João Manuel Gonçalves Lourenço a présidé la réunion extraordinaire du Sommet des chefs d’État et de gouvernement de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC). C’était à Luanda (République de l’Angola) le 04 novembre 2023. Selon le communiqué de presse publié à cet effet, le Sommet a félicité les États membres ayant consenti des efforts supplémentaires en faveur du déploiement de la Mission SADC en République démocratique du Congo (SAMIDRC). Le Sommet a rappelé qu’il était nécessaire que la SADC prenne le devant des efforts visant à mobiliser des ressources nécessaires à la promotion de la paix et de la sécurité dans la région de la SADC. Ces efforts incluent la relance des échanges en vue d’établir et de rendre opérationnel le Fonds pour la paix de la SADC ainsi que la concertation avec les partenaires internationaux de coopération.

 

RÉUNION EXTRAORDINAIRE DU SOMMET DES CHEFS D’ÉTAT ET DE GOUVERNEMENT DE LA SADC 04 NOVEMBRE 2023

COMMUNIQUÉ

  1. La réunion extraordinaire du Sommet des chefs d’État et de gouvernement de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) a eu lieu à Luanda (République du Angola) le 04 novembre 2023.

2. A ouvert officiellement les travaux du Sommet, le Président de la SADC et Président de la République d’Angola, Son Excellence João Manuel Gonçalves Lourenço.

3. Les chefs d’État et de gouvernement suivants ou leurs représentants ont participé au Sommet :

Angola : S.E le Président M. João Manuel Gonçalves Lourenço

République démocratique du Congo : S.E le Président M. Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo

Afrique du Sud : S.E le Président M. Matamela Cyril Ramaphosa

République-Unie de Tanzanie : S.E la Présidente Dr Samia Suluhu Hassan

Zambie : S.E le Président M. Hakainde Hichilema,

Zimbabwe : S.E le Président Dr Emmerson Dambudzo Mnangagwa

Royaume du Lesotho : Le Très honorable Premier ministre M. Ntsokoane Samuel Matekane

Namibie : S.E. le Vice-président, Dr. Nangolo Mbumba

Botswana : Monsieur le Ministre des Affaires étrangères, Lemogang Kwape

Malawi : S.E la Ministre des Affaires étrangères, Madame Nancy Gladys Tembo

Mozambique : Madame la Ministre des Affaires étrangères et de la Coopération, Verónica Nataniel Macamo Dlhovo

Royaume d’Eswatini  : Madame la Secrétaire générale du ministère de la planification économique et du développement, Thabisile G. Mlangeni.

4. A également participé au Sommet, le Secrétaire exécutif de la SADC.

5. Le Sommet a exprimé sa préoccupation face à la détérioration de la situation sécuritaire et humanitaire dans l’Est de la République démocratique du Congo et à la reprise signalée des attaques et de l’occupation du territoire par le M23, en violation du cessez-le-feu.

6. Le Sommet a fourni des orientations stratégiques sur le déploiement de la Mission de la SADC en République démocratique du Congo (SADC) dans le but de restaurer la paix et la sécurité dans le pays.

7. Le Sommet a félicité les États membres ayant consenti des efforts supplémentaires en faveur du déploiement de la Mission SADC en République démocratique du Congo (SAMIDRC).

8. Le Sommet a rappelé qu’il était nécessaire que la SADC prenne le devant des efforts visant à mobiliser des ressources nécessaires à la promotion de la paix et de la sécurité dans la région de la SADC. Ces efforts incluent la relance des échanges en vue d’établir et de rendre opérationnel le Fonds pour la paix de la SADC ainsi que la concertation avec les partenaires internationaux de coopération.

9. Le Sommet a été informé de l’évolution des élections dans les États membres de la SADC et a pris note du rapport de la mission d’observation électorale de la SADC concernant les élections harmonisées tenues en août 2023 en République du Zimbabwe et les élections générales tenues en septembre 2023 au Royaume d’Eswatini.

10. Le Sommet a fait part de ses vœux de paix et de succès à la République de Madagascar et à la République démocratique du Congo car ces deux États membres de la SADC tiennent leurs élections en novembre et en décembre 2023 respectivement, et a réitéré le soutien de la SADC par le biais du déploiement de la Mission d’observation électorale de la SADC.

11. Le Sommet a de nouveau souligné à quel point il importe que toutes les parties prenantes, en particulier les partis politiques représentés à l’Assemblée nationale du Royaume du Lesotho, œuvrent de manière à mener le processus de réforme à son terme, pour assurer la stabilité du Royaume sur les plans politique, économique et sécuritaire.

12. Le Sommet a salué les efforts déployés par S.E. M. João Manuel Gonçalves Lourenço en tant que facilitateur désigné par l’Union africaine (UA) afin de rétablir la paix dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC).

13. Le Sommet a chargé le Président de la SADC, avec le concours de la Troïka de l’Organe, de redoubler d’efforts diplomatiques auprès de la République démocratique du Congo (RDC) et de la République du Rwanda afin de parvenir à une paix durable en RDC.

14. Le Sommet a félicité le Président de l’Organe de coopération en matière de politique, défense et sécurité de la SADC et Président de la République de Zambie, Son Excellence M. Hakainde Hichilema, pour son leadership qui a permis de préserver la paix et la sécurité dans la Région.

15. Le Sommet a exprimé sa reconnaissance au Président de la SADC et Président de la République d’Angola, Son Excellence M. João Manuel Gonçalves Lourenço, pour avoir accueilli le Sommet extraordinaire des Chefs d’État et de Gouvernement de la SADC dans les meilleures conditions.

16. Le Président de la SADC a exprimé sa gratitude à tous les chefs d’État et de gouvernement qui ont participé au Sommet extraordinaire et manifesté leur engagement sans faille à promouvoir la paix, la sécurité et le développement de la région de la SADC.

Fait le 4 novembre 2023 Luanda, Angola




Bachir Dkhil, un des fondateurs du Polisario: le pouvoir algérien est tenu par «des soldats, sans culture politique»

Dans cette interview exclusive avec Le360, Bachir Dkhil, un des fondateurs du Polisario, a salué la résolution 2703 du Conseil de sécurité de l’ONU, qui insiste sur le règlement «politique» du conflit du Sahara occidental sur la base du «pragmatisme et de l’autonomie sous la souveraineté nationale».

«L’autonomie que préconise la communauté internationale, via le Conseil de sécurité, est la seule solution. Il faut choisir l’autonomie ou rien», a martelé celui qui fut un compagnon d’armes d’El Ouali Moustapha Sayed, l’ex-dirigeant du Polisario tué mystérieusement en 1976 en Mauritanie. Plusieurs sources, notamment sahraouies et occidentales, imputent la responsabilité de la mort de ce membre fondateur des séparatistes aux services algériens.

Bachir Dkhil explique que pour l’ONU, la solution pragmatique à laquelle fait référence la résolution 2703 signifie que «les temps de la guerre froide ont évolué et changé avec un monde nouveau et une géopolitique nouvelle basée sur la paix, le progrès et la démocratie». Cette résolution, a-t-il observé, signale clairement les parties impliquées, à savoir «l’Algérie, la Mauritanie, le Maroc et les séparatistes». Alger est cité six fois dans ce texte, a-t-il dit.

«Il faut bien mettre les points sur i. Sans l’Algérie, le Polisario n’existerait pas, et sans l’appui du régime militaire, les séparatistes auraient disparu de la carte politique régionale», a poursuivi celui qui a été détenu et torturé dans les geôles du Polisario, avant de regagner la mère patrie en 1992.

Bachir Dkhil, issu de la tribu des Rguibat, l’une des plus importantes dans les provinces sahariennes, estime que les militaires algériens «ont gouverné l’Algérie sans relâche depuis son indépendance. Ce sont des soldats» sans culture politique. Selon lui, «ces militaires utilisent le Polisario comme un instrument pour défendre leurs intérêts dans la région».

Notre interlocuteur a en outre indiqué qu’il s’apprête à écrire un ouvrage qui retrace «l’historique de ce conflit», qu’il a vécu depuis Tindouf, aux côtés du Polisario, jusqu’à son parcours au Maroc en tant qu’écrivain et homme politique.

Par Mohamed Chakir Alaoui et Fahd Rajil




En présence de Fatshi : La SADC se penche sur le budget, les pays contributeurs et le chronogramme du déploiement de la SAMIDRC

Après la réunion virtuelle tenue le 31 octobre dernier, le Président Félix Tshisekedi est arrivé ce samedi à Luanda, en Angola, pour participer, en présentiel, à la conclusion des travaux du Sommet extraordinaire des Chefs d’État et de gouvernement de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC).

Cette rencontre de haut niveau traite des questions liées à la consolidation de la paix, de la sécurité et de la gouvernance dans la Région. La situation sécuritaire dans l’Est de la République Démocratique du Congo (RDC) et le déploiement, dans l’Est du pays, de la mission de la SADC (SAMIDRC), sont au cœur des échanges.

Vendredi, experts et ministres des pays membres de la SADC s’étaient réunis pour préparer cette réunion qui intervient à près d’un mois du départ, prévu le 8 décembre prochain, de la Force régionale de la Communauté d’Afrique de l’Est (EAC) déployée dans l’Est de la RDC.

Ce samedi, les Chefs de l’État et de gouvernement de la SADC planchent notamment sur le budget, les pays contributeurs et le chronogramme du déploiement de la SAMIDRC dont le mandat, les instruments juridiques et opérationnels avaient déjà été approuvés en juillet dernier.

Le Sommet de la SADC est l’institution décisionnelle suprême de cette organisation. Il est chargé de déterminer les orientations politiques générales et de contrôler le fonctionnement de la Communauté. La SADC, créée en 1980, a entre autres pour objectifs de favoriser la croissance économique, de réduire la pauvreté, d’établir la paix et la sécurité dans la région. Elle compte 16 États membres.




Droits d’auteurs : Nicolas Kazadi et Kathungu Furaha signent un protocole d’accord avec TRACE

Le Gouvernement Congolais, représenté par le ministre des Finances, Nicolas Kazadi et la ministre de la Culture, Arts et Patrimoines Kathungu Furaha, vient de signer un protocole d’accord avec TRACE, représenté par son Directeur Olivier Laouchez.

C’est au ministère des Finances que les trois délégations ont organisé cette cérémonie ce samedi 04 novembre 2023.

L’objectif de ce processus commencé depuis plus de cinq mois, est la bonne gérance des droits d’auteurs et de la propriété intellectuelle dans le secteur de la musique en particulier.

Un logiciel spécial avec une plate-forme digitale seront lancés pour l’identification des œuvres musicales, la collecte de leurs droits et la distribution équitable et sincère aux artistes.

Les compositeurs, interprètes, auteurs, éditeurs… tous ceux qui sont dans la chaîne de valeur de la création intellectuelle et musicale, sont concernés par la signature de ce protocole d’accord.

Selon le patron de TRACE, « la partie distribution de la musique Congolaise va commencer avant la fin de cette année 2023, tandis que la gestion des droits musicaux sera lancée d’ici Avril et Mai 2024. »

Précisons que les artistes seront mis à contribution dans cet outil, étant les premiers conc

ernés.




Michée Musaka Mayelenkay prend les commandes de la DGRK

Nommé à la tête de cette Régie du fisc provincial de la Ville de Kinshasa par l’arrêté N°SC/0410/CAB/BGV/GNM/2023 du 02 novembre 2023 de M. Gentiny Ngobila Mbaka, Gouverneur de la Ville de Kinshasa, le professeur Michée Musaka Mayelenkay assume désormais le poste du Directeur Général de la DGRK. Il remplace à ce poste M. Eddy Mfumumpoko. La cérémonie de remise et reprise s’est déroulée ce samedi au siège de la DGRK, à Kinshasa/Gombe.

Comme on peut bien le constater, cette nomination d’un fils maison est à placer dans le cadre de la continuité. Fort de son expérience, Michée Musaka Mayelenkay devra batailler dur pour donner à la ville province de Kinshasa les moyens de sa politique. Et dès aujourd’hui, il est attendu pour donner du tonus à la campagne de recouvrement forcé de la vignette pour trois exercice (2021, 2022 et 2023).

Qui est Michée Musaka Mayelenkay ?

Michée Musaka Mayelenkay est Licencié en Economie et Finances, Diplômé en Finances Publiques/Budget et Comptabilité Publique et détenteur d’un diplôme universitaire en Mathématiques.

Au sujet de sa carrière professionnelle, retenons que M. Musaka Mayelenkay Michée “l’Homme blanc”, a un beau parcours professionnel avec des postes de direction aussi bien dans le secteur public que privé.

Professeur formateur à l’École Nationale des Finances et Enseignant à l’Université Chrétienne Cardinal Malula, en sus d’un brillant cursus au sein de la DGRK, digne fils maison, dont le plus récent est celui de Directeur ayant les Finances dans ses attributions pratiquement pendant 4 années.

Comme nous pouvons le lire dans ces lignes, M. Musaka n’est pas le moindre en finances publiques dont il fait preuve d’une maîtrise exceptionnelle, carrière parsemée des belles expériences, qui du reste sera désormais mise au profit de la Direction Générale des Recettes de Kinshasa.




Église de réveil du Congo :  L’Evêque général Paul David Olangi nomme l’évangéliste Guy Daniel Ntasa Évêque régional pour la ville province de Kinshasa

Après avoir assumé avec dévouement et assiduité quelques hautes fonctions de taille dans la confession religieuse église du réveil, charge qu’il a toujours exercée avec distinction depuis plusieurs années, ce vaillant serviteur a encore une fois de plus était honoré par la hiérarchie de l’ERC. En effet, quelques jours après avoir été désigné par les membres fondateurs de l’Eglise de réveil du Congo comme évêque général , le Révérend Paul David Olangi a porté son choix sur cet élu du Seigneur qu’il a nommé comme Evêque régional pour la ville province de Kinshasa.

A cette nouvelle charge, Guy Daniel Ntasa aura plusieurs missions à accomplir, notamment rétablir la vie spirituelle réelle dans l’église et la direction divine du Saint Esprit, connaître la cartographie de la ville province de Kinshasa et identifier les vraies églises membres de l’ERC. Et en y faisant aussi adhérer les autres, faire asseoir la bonne marche de l’église, assurer la sécurisation des pasteurs, travailler pour avoir des bonnes infrastructures ecclésiastiques à Kinshasa et aussi rétablir le respect de l’église toute entière.

Bien avant cette nouvelle fonction, l’homme de Dieu, l’Evangéliste Guy Daniel Ntasa qui est l’un des membres co-fondateurs de cette confession religieuse a occupé quelques fonctions dans cette église, notamment comme président national de la jeunesse de l’ERC, évêque provinciale pour la ville de Kinshasa, et au jour d’aujourd’hui Évêque Régional de la ville province de Kinshasa.

 

A noter que l’évangéliste Guy Daniel Ntasa est le représentant légal des églises armées de restauration, une grande vision qui a ses représentations à travers le monde à savoir au Philippine, Afrique du Sud, Angola et en Rdc précisément à Kinshasa où se trouve le siège national de cette grande vision et aussi dans les provinces de la Rdc comme dans le Bandundu , à l’Equateur où il y a plus des 86 assemblées.

Osée Kalombo




SADC : l’Afrique du Sud, la Tanzanie et le Malawi acceptent d’envoyer des troupes en Rdc

La crise dans l’Est de la Rdc a été au cœur de la réunion du Comité ministériel de l’organe (CMO) de la Sadc, ce vendredi 3 novembre à Luanda ( Angola).

La réunion a commencé avec une heure de retard, probablement pour lever des équivoques pour une entrée moins laborieuse sans le menu du jour. Après l’allocution de bienvenue prononcée par le Secrétaire exécutif de la Sadc, Elias Mpedi Magosi, le ministre des Affaires étrangères et Coopération internationale de la Zambie, Stanley kakubo, a, en sa qualité du Président de CMO, ouvert les travaux.

Après avoir analysé minutieusement le rapport sur la situation sécuritaire dans l’Est de la RDC marquée par la reprise des hostilités à Kitchanga, Kilolirwe, Kibumba et Kinyandonyi, à l’initiative de la coalition M23/RDF avec le soutien en troupes et matériels du Rwanda, la CMO a adopté la résolution sur le déploiement de la force de la SADC pour ce 30 novembre 2023. La CMO a également chargé le secrétariat de se concerter avec la commission de l’Union africaine (UA) afin de solliciter son appui matériel et financier. Toutefois, selon la CMO, l’Afrique du Sud, le Malawi, la Tanzanie se sont déjà engagés à fournir troupes et matériels afin de soutenir cette mission.

Des détails confidentiels sur les types d’artillerie n’ont pas été divulgués. Lors du débat ouvert la RDC représentée par le VPM de la Défense nationale, Jean-Pierre Bemba, la partie congolaise qui comptait notamment le minÉtat de l’ Intégration régionale , Antipas Mbusa Nyamwisi et quelques hauts gradés de l’ Armée ainsi que le haut représentant du chef de l’État, Serge Tshibangu, a éclairé les membres de la SADC sur les crimes et massacres que commettent le m23 et le RDF sur le territoire congolais. Les délégués de la RDC ont mis à la disposition de CMO, toutes les preuves du rapport sur les exactions du M23 assisté par le Rwanda.

Des images de drones montrant notamment des prisonniers ont été fournies au Secrétariat exécutif pour que cela soit inscrit dans tous les rapports. Le Conseil des ministres a adopté, après débats, le rapport à soumettre aux chefs d’États de l’Organe de sécurité et défense de la SADC dont le sommet se tiendra ce 4 novembre dans la capitale angolaise. La CMO a émis le vœu que tous les États membres de la SADC soutiennent les efforts du maintien de la paix dans l’Est de la RDC par des annonces de contributions en termes des personnels et matériels. La CMO a aussi adopté les retraits de différentes missions de maintien de la paix en RDC avant décembre 2023 dont la Monusco qui doit aussi engager son retrait progressif.