Pour mieux traiter leurs revendications: Une réunion de haut niveau est prévue la semaine prochaine dans le cadre de la tripartite Gouvernement – Patronat – Syndicat des routiers 

Le Vice-Premier Ministre, Ministre de l’Economie Nationale a présenté le rapport sur des échanges engagés, depuis septembre 2023, avec la corporation des transporteurs routiers qui avaient décrété un mouvement de grève ayant entrainé une perturbation des produits de première nécessité sur le marché.

Les discussions conjointement menées avec le Ministre des Transports, Voies de Communication et de Désenclavement ont permis au Gouvernement d’identifier les mesures urgentes susceptibles de résoudre durablement les préoccupations des routiers et débouchées sur la levée de la grève et la reprise du trafic sur la Route nationale numéro 1.

Le Vice-Premier Ministre, Ministre de l’Economie Nationale a informé le Conseil qu’une réunion de haut niveau est prévue la semaine prochaine dans le cadre de la tripartite Gouvernement – Patronat – Syndicat des routiers afin de traiter de manière plus détaillée chacune de leurs revendications.




Marché des changes et des biens et services: Malangu Kabedi Mbuyi recommande le suivi continu des mesures de stabilisation prises par les autorités

Invitée à prendre la parole, la Gouverneure de la Banque Centrale du Congo (BCC) a présenté au Conseil l’évolution de la situation récente sur le marché des changes ainsi que des biens et services.

Partant de la conjoncture mondiale caractérisée par les inquiétudes sur le développement économique et le redressement à court-terme amorcé brouillé par les facteurs de vulnérabilité, elle a indiqué qu’au niveau national, la stabilité relative du cadre macroéconomique se heurte aux effets cycliques relatifs à la fin de l’année.

La croissance du PIB réel de l’économie Congolaise est estimée à 6,2% en 2023 et projetée à 6,4% en 2024 contre une réalisation de 8,9% en 2022, soit un niveau supérieur à celui de la croissance de la région située à 4,0%.

Les prix de principaux produits d’exportation de l’économie Congolaise ont crû, en rythme hebdomadaire. Les cours du cuivre a connu une légère hausse de 1,06% pendant que celui du cobalt a augmenté de 0,03%. Par contre, le prix du pétrole a enregistré une baisse de 3,37% par rapport à son niveau de la semaine précédente.

L’inflation hebdomadaire s’est accélérée de 0,042% par rapport à la semaine précédente s’établissant à 0,25% au cours de la semaine sous analyse, amenant le cumul annuel à atteindre 18,9%. La récente révision à la hausse du prix du carburant à la pompe explique notamment cette situation.

Au 27 octobre 2023, le marché des changes a été marqué par une dépréciation de la monnaie nationale de 1,8% à l’indicatif après une appréciation de 1,6% la semaine précédente. Au marché parallèle, le Franc Congolais s’est apprécié de 0,04%, après une dépréciation de 1,3% notée la semaine précédente. Les taux à l’indicatif et au parallèle, se sont respectivement établis à 2.598,45 CDF et 2.590,50 CDF le dollar américain.

La Gouverneure de la Banque Centrale du Congo a recommandé le suivi continu des mesures de stabilisation prises par les autorités, la mise en place et l’exécution des politiques de diversification de l’économie ainsi que la poursuite des réformes économiques.




Les FARDC sont déterminées à contenir l’ennemi qui a vu récemment toutes ses postures offensives être mises en échec

Le Vice-Ministre de la Défense Nationale et Anciens Combattants a porté à la connaissance du Conseil la situation sécuritaire qui demeure calme sur l’ensemble du pays, excepté dans quelques zones de la partie Est où les Forces Armées de la République Démocratique du Congo demeurent vigilantes et déterminées à rétablir la paix et la sécurité et ainsi restaurer l’autorité de l’Etat.

Evoquant la série de réunions de planification de la coalition M23/RDF, dont la plus récente est celle tenue le 30 octobre 2023 dans la cité de Kiwandja en prévision du développement prochain de son offensive, il a rassuré que les Forces Armées de la République Démocratique du Congo sont déterminées à contenir l’ennemi qui a vu récemment toutes ses postures offensives être mises en échec.

A l’ouest du pays, la situation demeure sous contrôle des forces de défense et de sécurité qui poursuivent la traque en profondeur des assaillants Mobondo disséminés dans plusieurs localités des provinces de Kwilu, Kwango et Maï-Ndombe ainsi que la commune rurale de Maluku à Kinsh

asa.




L’opinion approuve l’appel du Chef de l’Etat à la sincérité et à la dénonciation de l’hypocrisie qui caractérise les relations internationales 

Le Vice-Premier Ministre, Ministre de l’Intérieur, Sécurité et Affaires Coutumières, a présenté au Conseil, le rapport sur l’état et l’administration du territoire national.

L’état d’esprit de la population est demeuré généralement calme sur l’ensemble du territoire national au cours de la semaine qui s’achève et il a été marqué notamment par :

– La satisfaction de l’opinion à la suite du discours de Son Excellence Monsieur le Président de la République, Chef de l’Etat, en marge des assises sur les trois grands bassins forestiers mondiaux tenues à Brazzaville, République du Congo, le samedi 28 octobre 2023. L’opinion nationale a approuvé l’appel du Chef de l’Etat à la sincérité et à la dénonciation de l’hypocrisie qui caractérise les relations internationales ;

L’intérêt qu’accorde la population aux affrontements entre les « Wazalendo » et les terroristes M23/RDF dans les territoires du Rutshuru et Nyiragongo ;

Les commentaires en sens divers de l’opinion, concernant l’arrêt de la Cour Constitutionnelle validant toutes les candidatures à la présidentielle et la validation de deux nouvelles autres portant ainsi le nombre des candidats à 26.

A propos du processus électoral, le Vice-Premier Ministre, Ministre de l’Intérieur, Sécurité et Affaires Coutumières a passé en revue le dossier relatif à la sécurisation des élections et rassuré des dispositions prises par le Gouvernement quant à ce.




Au conseil des ministres: Sama Lukonde restitue sa mission d’itinérance effectuée dans les provinces du Haut-Uélé et du Bas-Uélé 

Dans la suite de la communication du Président de la République, le Premier Ministre est revenu sur sa mission d’itinérance effectuée dans les provinces du Haut-Uélé et du Bas-Uélé dans le cadre de la politique de proximité initiée par le Président de la République.

Ce séjour lui a permis de s’imprégner des conditions de vie et des besoins réels des populations de ces deux provinces. Elles ont eu l’occasion de faire part de leurs préoccupations notamment la sécurité aux frontières, la nécessité d’augmenter les capacités en eau potable et en électricité, l’urgence de la réhabilitation des routes et de la construction des ouvrages d’art ainsi que la nécessité de la reconstruction de la voie ferrée reliant les villes d’Isiro, Buta et Aketi et qui permettront le désenclavement de cette partie du territoire.

Le Premier Ministre et sa délégation ont aussi eu l’occasion d’évaluer l’état d’avancement du Programme de Développement Local de 145 Territoires qui s’y exécutent dans des conditions relativement satisfaisantes. Il a, par ailleurs, indiqué la volonté du Gouvernement d’accompagner la province du Haut-Uélé dans les préparatifs de la commémoration du 60ème anniversaire de la mort de la Bienheureuse Sœur Anuarité Nengapeta.




Tshisekedi interpelle les entrepreneurs à s’acquitter de leurs devoirs patriotiques à savoir le paiement d’impôts et taxes 

Avec beaucoup de satisfaction, le Président de la République a clôturé le mois d’octobre 2023 en inaugurant la Maison de l’Entrepreneuriat et de l’Innovation, le 30 octobre dernier. Par la même occasion, une rencontre a été organisée dans la soirée avec les Jeunes entrepreneurs en vue d’échanger sur le fonctionnement de leurs activités.

Cet échange lui a permis de s’apercevoir des résultats qui ont été atteints grâce aux politiques publiques menées par le Gouvernement traduisant sa vision dans ce secteur.

Le Président de la République a la ferme conviction que le potentiel économique de notre pays ainsi que notre décision de le valoriser pour un développement harmonieux des populations doivent nous permettre de susciter des millionnaires Congolais qui s’émancipent et s’enrichissent par le fruit de leur travail et leur leadership entrepreneurial qui favorisera la création de la richesse nationale dont il incombera aux dirigeants publics d’en assurer une redistribution plus juste et plus équitable conduisant ainsi notre Nation à l’émergence grâce à l’élargissement de la classe moyenne.

C’est pourquoi, il a rappelé que sa vision pour atteindre ces objectifs s’articulent autour de quatre axes, à savoir la facilitation de l’accès aux crédits pour tous les entrepreneurs ; le renforcement des capacités des entrepreneurs et la vulgarisation de l’information concernant l’activité des Petites et Moyennes Entreprises & Industries (PME/I) ; la disponibilité des opportunités d’affaires et l’accès facile aux marchés pour les PME/ PMI ; et la mise en place d’un environnement des affaires beaucoup plus incitatif.

Le Président de la République a informé les membres du Gouvernement qu’il a enregistré, lors de cette journée dédiée à l’entrepreneuriat, les doléances et les requêtes formulées par les entrepreneurs.

A cet effet, il a relevé celles ayant trait notamment au renforcement du financement des structures d’accompagnement, à la recherche d’une solution au processus de décaissement des fonds en faveur des entrepreneurs, à la codification des marchés en français, à l’implantation du guichet unique de création d’entreprise dans toutes les provinces du pays, à la publication des marchés par l’Autorité de Régulation de la Sous-traitance dans le secteur Privé (ARSP) sur un site officiel pour information, à l’abolition des tracasseries administratives et fiscales, à la diminution du poids de la fiscalité, à l’accès aux marchés par le biais de signature des contrats commerciaux pour sécuriser le flux de trésorerie de ces entreprises.

C’est dans cette perspective qu’il a instruit l’ensemble des Ministres concernés, chacun dans l’exercice de ses prérogatives, d’intensifier la mise à disposition des fonds à accorder aux structures d’accompagnement telles que le Fonds de Garantie pour l’Entrepreneuriat au Congo (FOGEC), l’Agence Nationale de Développement de l’Entrepreneuriat Congolais (ANADEC) et le Fonds Spécial pour la Promotion de l’Entrepreneuriat et l’Emploi des Jeunes (FSPEEJ) en vue d’engendrer des subventions venant de l’Etat en faveur des jeunes entrepreneurs.

Dans la même vision, il a interpellé les entrepreneurs à s’acquitter de leurs devoirs patriotiques à savoir le paiement d’impôts et taxes tout en promettant un effort de la part de l’Etat dans la rationalisation de la fiscalité ainsi que dans la lutte contre la multiplicité des contrôles.

S’agissant des tracasseries administratives et fiscales, le Président de la République a réitéré son engagement à améliorer le climat des affaires, d’une part, par le bannissement de ces comportements tracassiers et arbitraires de nos administrations et, d’autre part, par la limitation des contrôles auprès des entreprises aux seuls services compétents et dans le strict respect des procédures applicables en la matière.

Dans l’immédiat, il est primordial de définir, avec l’ensemble des services concernés, un cadre conceptuel et opérationnel qui devra caractériser les relations avec les entrepreneurs présents dans le pays en vue d’une amélioration sensible du climat des affaires.

Rappelant sa vision de créer des champions nationaux, le Président de la République a invité les membres du Gouvernement à prendre des mesures idoines pour favoriser la consommation locale qui permettra de booster davantage la production de nos PME/PMI.

Tous les Ministres sectoriels concernés ont été instruits de s’approprier ces questions en prenant diligemment les mesures et textes règlementaires requis en vue d’accompagner l’effectivité de ces requêtes. Par la même occasion, encourager la consommation locale des produits des entreprises promues par les entrepreneurs locaux.

Le Premier Ministre a été invité à veiller à la mise en œuvre effective des recommandations soulevées par toutes les parties prenantes.




Fatshi ordonne la création d’une Task Force pour coordonner les initiatives d’enquêtes et de poursuites des auteurs de crimes graves devant les juridictions internationales

Dans la situation particulière d’agression que connait notre pays dans sa partie orientale, notamment par le Rwanda et ses supplétifs terroristes du M23, il est clairement établi que plusieurs crimes graves, odieux et crapuleux sont perpétrés contre nos populations civiles, la destruction et le pillage de notre faune, notre flore et de nos richesses ; et ce, en violation des règles fondamentales du droit international humanitaire et du droit international des droits de l’homme.

Revenant sur sa Communication au segment de haut niveau de la 52ème session du Conseil des Droits de l’Homme, le 27 février 2023 à Genève, le Président de la République avait pris l’engagement de rompre le sceau de l’impunité en rassurant que l’ensemble de ces crimes graves ne resteront jamais impunis et que leurs auteurs ne pourront jamais trouver de sanctuaire, encore moins d’excuses pour répondre de leur responsabilité.

C’est dans cet ordre d’idées qu’il a insisté sur la nécessité de considérer, avec urgence, un certain nombre d’initiatives prises à cette fin, notamment l’institution, sous l’autorité du Ministère de la Justice, d’une Task Force chargée de coordonner les initiatives d’enquêtes et de poursuites des auteurs de crimes graves à l’international devant les juridictions internationales ;

La signature à Kinshasa entre la Ministre d’Etat, Ministre de la Justice et Garde de Sceau et le Procureur de la Cour Pénale Internationale, du Mémorandum de coopération en marge de sa visite dans notre pays ;

La participation de nos plénipotentiaires à la Conférence Diplomatique de Ljubljana (LUBLIANA) en Slovénie pour négocier et adopter une Convention internationale multilatérale sur la coopération en matière d’enquête et de poursuite du crime de génocide, des crimes contre l’humanité, des crimes de guerre et autres crimes internationaux ;

L’étude de la demande faite au Gouvernement, par le Secrétariat du fonds de contributions volontaire des Nations Unies pour les victimes de la torture, d’intégrer le Groupe des Amis dudit Fonds afin de garantir un accès aux organismes de la société civile venant en aide aux victimes de ces actes barbares, à ces ressources additionnelles.

Par ces initiatives, au-delà du front militaire et diplomatique, le Président de la République a aussi engagé le Gouvernement dans un front judiciaire international contre ces criminels-terroristes et leurs auteurs intellectuels par l’ouverture de plusieurs procédures judiciaires afin que justice soit rendue à nos victimes et à notre Mère-Patrie.

Il a rappelé que la note d’information de la Ministre d’Etat, Ministre de la Justice et Garde des Sceaux, lors du deuxième Conseil des Ministres du mois d’octobre 2023, a fait état de ces différentes actions et de l’état des procédures, au nombre desquelles : Le dépôt en mai 2023 au Bureau du Procureur de la Cour Pénale Internationale de la plainte pour laquelle la Cour a déjà constitué la chambre préliminaire devant l’examiner ;

La saisine, en août 2023, de la Cour Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples en rapport avec les violations graves et massives des droits de l’homme commises par le Rwanda et ses supplétifs, avec une demande d’examen de la requête en procédure d’urgence ;

La saisine, en septembre 2023, de la Cour de Justice d’Afrique de l’Est ; avec demande des mesures conservatoires tendant à obtenir la cessation des faits illicites par le Rwanda sur notre territoire.

Le Président de la République a précisé que ce front doit être soutenu tout autant que les fronts militaire et diplomatique.

Il a chargé le Premier Ministre de coordonner, sans délai, avec les Ministères des Affaires Etrangères, de la Justice et Garde des Sceaux, du Budget et des Finances, l’appui nécessaire du Gouvernement afin de répondre aux exigences d’ordre temporel, technique et matériel que requiert cet engagement.




Au 2ème Sommet des 3 Bassins: La Rdc a réaffirmé son leadership environnemental et climatique naturel

Le Président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, a présidé, à la Cité de l’Union Africaine, la cent-dix-huitième réunion ordinaire du Conseil des Ministres du Gouvernement de la République, ce vendredi 03 novembre 2023.

A l’occasion, le Président de la République a fait le point de sa participation, le 28 octobre 2023 à Brazzaville, capitale de la République du Congo, au deuxième Sommet des Trois Bassins des écosystèmes de biodiversité et des forêts tropicales qui, en sus de la Représentation des Nations Unies, a vu la participation d’autres États de la région tels que, la République du Burundi ou encore la République du Kenya, notamment.

II était question pour les différentes délégations présentes à ces assises, de définir des stratégies communes visant à rehausser nos actions contre les changements climatiques, la déforestation et la perte de la biodiversité.

L’enjeu majeur consistait, entres autres, à renforcer les mécanismes de coopération sud-sud entre les trois bassins afin de mieux défendre les intérêts des Etats dans les négociations climatiques telles que celles prévues dans le cadre de la 28ème Conférence des Parties sur le Climat de l’Organisation des Nations Unies, mieux connue sous l’acronyme « COP 28 », qui se tiendra à la fin de ce mois à Dubaï, aux Émirats arabes unis.

Fort de sa position stratégique au sein du bassin du Congo ainsi que de ses ressources naturelles nécessaires pour la transition écologique mondiale, la République Démocratique du Congo a réaffirmé, au cours de ce Sommet, son leadership environnemental et climatique naturel.

Le Président de la République a eu l’occasion de décliner les orientations stratégiques en matière de gouvernance des forêts et de mobilisation des financements, actuellement poursuivies par le Gouvernement. II s’agit notamment d’assurer une gestion durable des forêts tout en tenant compte de l’amélioration des conditions de vie des populations locales qui vivent de la forêt et dans la forêt.

En matière de financement, il a plaidé pour la diversification des sources de financements climatiques, entre autres le développement d’un marché de carbone juste et équitable, comme mécanisme de gestion durable de nos écosystèmes forestiers.

Ces discussions ont été sanctionnées par une Déclaration des Chefs d’Etat et de Gouvernement appelant notamment : Au renforcement de la coopération entre les Trois Bassins ; Au développement des solutions ad hoc sur les plans institutionnel, diplomatique juridique, scientifique, technique et technologique, adaptées aux défis spécifiques de chaque Etat et de chaque bassin ; À la mobilisation financière et au développement de mécanismes de financement traditionnels et innovants.

Ces acquis et ces ambitions méritent d’être consolidés lors de la COP28 prévue le mois prochain à Dubaï.

À cet effet, le Président de la République a appelé le Gouvernement, dans une approche interministérielle, à assurer une meilleure préparation technique de la participation de notre pays à la grand-messe du climat à Dubaï.

Enfin, le Président de la République a, en marge de ces assises de Brazzaville, eu une séance de travail avec mon homologue, Evariste Ndayishimiye, Président de la République du Burundi, avec qui il a fait le tour d’horizon sur les questions majeures relevant de la coopération bilatérale.




Es-Semara: L’agression odieuse “ne fera que raffermir notre attachement à la marocanité du Sahara” (élus)

Des élus d’Es-Semara ont souligné que l’agression odieuse qui a visé cette ville la semaine dernière ne fera que raffermir leur attachement à la marocanité du Sahara et leur engagement à s’inscrire pleinement dans la dynamique de développement que vivent les provinces du Sud.

Dans des déclarations à la MAP à l’occasion d’une marche organisée dimanche, ces élus ont dénoncé l’agression lâche qui a visé des civils non armés, réitérant par la même leur mobilisation constante pour défendre l’intégrité territoriale du Royaume et battre en brèche les thèses des ennemis de la patrie.

Dans ce cadre, le président de la commune d’Es-Semara, Moulay Brahim Chérif a fustigé ces attaques abjectes qui ont pris pour cible des citoyens innocents.

“Ces menaces n’entameront en rien notre détermination à deployer davantage d’efforts en faveur du développement des provinces sahariennes”, a-t-il indiqué, relevant que la région vit au rythme d’un essor remarquable sous le leadership de Sa Majesté le Roi Mohammed VI.

M. Chérif a fait observer que ces actes d’hostilité ne contribuent guère au règlement de la question du Sahara marocain, ajoutant que l’initiative d’autonomie présentée par le Maroc est la seule solution pragmatique à ce différend régional.

Et d’appeler la communauté internationale à continuer à soutenir cette initiative qui jouit d’un appui grandissant, tout en invitant les personnes induites en erreur dans les camps de Tindouf à rallier la mère patrie pour vivre dans la dignité.

De son côté, le président du conseil provincial d’Es-Semara, Mohamed Salem Labihi a indiqué que cette marche intervient pour dénoncer ces actes de provocation qui ont visé la ville, ajoutant que ces attaques ne feront que renforcer “notre attachement à notre intégrité territoriale et notre mobilisation à toute épreuve”.

Cette marche renseigne, a-t-il relevé, sur l’unité des Marocains et leur mobilisation constante derrière Sa Majesté le Roi Mohammed VI.

Abondant dans le même sens, le député Sidi Saleh Idrissi a affirmé que cette marche entend dénoncer les “actes terroristes” perpétrés à Es-Semara contre des citoyens civils non armés.

“Nous ne pouvons que saluer les autorités civiles et militaires sous la conduite sage de Sa Majesté le Roi Mohammed VI”, a-t-il indiqué, tout en appelant les séquestrés des camps de Tindouf à regagner la mère patrie.




Marche Verte : Comment cette épopée a été vécue par les journalistes

En ce lundi 06 novembre 2023, 48 ans après la marche verte lancée par feu Hassan II, tous les Marocains commémorent cette épopée glorieuse. Citoyens, combattants et journalistes ont répondu présents à l’appel du devoir national. Armé de l’amour de la patrie et la conviction inébranlable de la justesse de leur cause, 350.000 volontaires se sont dirigés vers le sud du Royaume pour y hisser le drapeau national. Mohamed Seddik Maâninou, journaliste et écrivain marocain nous amène dans une immersion dans les coulisses de cette marche.

Avec les moyens de bord et des conditions pénibles, les journalistes marocains, soudés et armés de l’amour du pays et de leur métier, se sont dirigés au Sahara pour couvrir un événement épique. Source de fierté des Marocains, la marche verte a connu une couverture médiatique exceptionnelle.

A cette occasion, Mohamed Seddik Maâninou, figure du journalisme marocain, révèle à Hespress Fr que « la couverture médiatique de la Marche verte s’est manifestée à plusieurs niveaux. Le premier est que, à partir de 1974, il est apparu que le Sud du Royaume n’a pas accès à la radio nationale, feu Hassan II décida de créer une radio dans la ville de Tarfaya. Dans une petite maison où résidaient de nombreux journalistes et dans laquelle se trouvaient des appareils d’enregistrement apportés de Rabat, les émissions ont commencé à être diffusées. La radio s’appelait Radio Unité et Libération et a continué à produire jusqu’à la Marche Verte. Par la suite, son effectif a rejoint Radio Laayoune récupérée par le Maroc ».

En ce qui concerne la couverture télévisée, le journaliste nous souligne que «trois ou quatre mois avant le lancement de la Marche verte, feu Hassan II avait décidé de créer une chaîne de télévision locale dans la ville de Tarfaya, qui diffusait principalement vers le Sud. Un certain nombre de techniciens et de présentateurs ont déménagé pour y travailler, et à son tour, elle était également située dans une petite maison avec un studio et du matériel d’enregistrement et de montage« .

« Il y avait un groupe de reporters qui se déplaçaient dans la région et transmettaient des images de rassemblements. Le Sahara, contrairement à plusieurs clichés, n’a jamais été une zone stagnante; au contraire, elle connaissait une activité politique et sociale accrue. Il faut souligner ici que nous travaillons à l’époque avec des disques. Cela signifie que si nous filmons, par exemple un événement survenu dans une ville donnée dans le sud, le disque doit être transporté en urgence à Rabat pour la diffusion. Il n’y avait pas de satellites et il n’y avait aucune possibilité d’émettre, ce qui constituait un obstacle supplémentaire à cette période », se remémore le journaliste.

En partageant avec nous son expérience personnelle, il nous confie: « J’ai personnellement travaillé auparavant au Palais Royal de Marrakech pour présenter un programme. C’est le défunt Roi Hassan II qui en avait eu l’idée. Ce programme s’adressait aux participants. Pendant une cinquantaine de minutes, j’essayais de calmer les citoyens car, par exemple, imaginez qu’un convoi d’une centaine de camions quitte la ville de Taza pour se diriger vers Tarfaya, transportant des milliers de volontaires, hommes et femmes. Lorsque vous quittez la ville, les nouvelles s’arrêtent et une bombe de questions explose. Ces interrogations préoccupaient les familles des volontaires et c’était à nous, journalistes, de les calmer. Je disais par exemple que la caravane qui partait de Nador, est arrivée saine et sauve Fès, …etc. ».

La deuxième partie du programme consistait à répondre à « une série de questions posées par des bénévoles. Par exemple, quelqu’un dit : Y a-t-il une pharmacie dans le Sahara pour que nous puissions y procurer des médicaments ? Un autre demande s’il y a un téléphone pour parler à sa famille, et ainsi de suite. Il s’agissait d’un reportage quotidien qui présentait des réponses aux différentes questions que se posait l’opinion publique« , explique Maâninou.

A l’époque de la Marche verte, poursuit-il, « la télévision marocaine diffusait encore en noir et blanc et il y avait une équipe royale qui suivait les activités royales. Le Roi m’a ordonné d’accompagner cette dernière à Laâyoune, à Tarfaya, pour enregistrer un reportage sur la Marche Verte. Cette équipe de photographes, d’assistants et de techniciens du son, et moi-même, a voyagé à bord d’une jeep de la Gendarmerie Royale, et de là nous avons pris des photos, dont celle qui a été envoyée à Rabat et diffusée le même jour au journal télévisé de 20h30 », se rappelle avec nostalgie notre intervenant.

De plus,« il y avait d’autres équipes qui visitaient les camps de chaque région séparément et prenaient des déclarations, c’est-à-dire l’activité que cette région connaissait. Chaque groupe exerçait des activités sportives, culturelles, récréatives et musicales », ajoute-t-il.

À Tarfaya également, « il y avait environ 350 journalistes étrangers, originaires de pays arabes et africains, ainsi que les plus grandes chaînes mondiales. Je me souviens qu’il y avait deux chaînes de télévision américaines, deux autres britanniques et d’autres européennes»…, se souvient le journaliste, qui affirme que « tout le monde voulait savoir ce qui allait se passer, l’évènement le plus important était la marche verte. Tous les regards étaient tournés vers le Maroc ».

« La couverture médiatique a été importante et l’événement qui intéresse les médias internationaux, c’est la marche verte et son déroulement. Nous pouvons sentir les questionnements des médias étrangers : des coups de feu seront-ils tirés et les volontaires pourront-ils atteindre Laayoune ? Quelle sera la position du Maroc en cas d’avertissements, d’arrêts », nous confie notre interlocuteur.

En réponse à notre question sur les conditions du travail, Mohamed Seddik Maâninou, a eu ces mots: « Nous étions dans une zone sans eau, sans électricité, sans téléphone, ni maison. Comme d’autres citoyens, nous vivions sous des tentes et passions la nuit sur des nattes et des tapis que certains rapportaient. En dépit des difficultés, nous travaillions et nous répondions au devoir national« .

Les moyens étaient très limités, et « les capacités disponibles nous permettaient de faire ce que nous faisions, et nous n’avions pas suffisamment de caméras ni de moyens de transport, par exemple, le jour de la Marche Verte, les chaînes et agences de presse, ont loué un avion qui a décollé de Tarfaya et a atterri à Agadir. Une opération coordonnée avec l’avion se dirigeant vers Londres. Donc, les films tournés à Tarfaya sont arrivés le même jour à Londres, ont été développés et diffusés dans plusieurs pays européens« , nous dit Maâninou.

Et d’ajouter: « Quant au reportage que j’ai réalisé le jour du transit, le 6 novembre, il a été transmis par la télévision marocaine, la condition était à ce qu’on appelle l’Eurovision, un réseau qui comprenait à l’époque la majorité des pays européens, et comme résultat, le reportage était également diffusé sur les chaînes européennes. Cela signifie que les Européens ont pu regarder le reportage, voir les foules défiler et écouter le commentaire que j’avais fait, qui contenait beaucoup d’émotion, de larmes et une description des sentiments que j’éprouvais, mais également ceux des bénévoles, hommes et femmes ».

Pour conclure: « C’était un moment d’histoire, un événement international qui a fait bouger le monde entier et pas seulement le Maroc et l’Espagne ».