Alors que la SADC se prépare pour le déploiement dans l’est, la mission onusienne change le fusil d’épaule: Opération ‘Springbok’, rebond pour la MONUSCO ?

Alors que la date du retrait de la MONUSCO du sol congolais, fixée pour le 08 décembre 2023, profile à l’horizon, la Monusco, pendant que les officiers supérieurs des FARDC ont décidé du déploiement des troupes de la SADC lors de la réunion de hauts fonctionnaires du comité ministériel de l’organe de la communauté de l’Afrique australe tenue de le vendredi 3 novembre 2023 à Luanda, conjointement avec les FARDC, la mission onusienne a annoncé lundi 06 novembre 2023, le lancement d’une opération conjointe dénommée « Springbok » destinée à protéger la population contre les rebelles du M23. Une annonce qui ne plait pas à tout ne le monde, particulièrement pas à la Lucha qui a appelé lundi 13 novembre 2023, à un sit-in mercredi dans la ville de Goma pour réclamer le départ de la mission de l’ONU, et de la force d’Afrique de l’Est déployée depuis environ un an dans la région. Cette dernière est indexée comme cohabitant et collaborant avec le M23/RDF, plutôt que de les combattre.

 

Le springbok (Antidorcas marsupialis), est une antilope sauteuse d’Afrique australe (région de la SADC), présent en Afrique du Sud, en Namibie, au Botswana et en Angola dont le nom afrikaans signifie : «spring » (sauteur, qui saute) et « bok » (bouc). En présence de prédateurs, l’espèce est en effet connue pour effectuer des sauts verticaux (des rebonds) qui sont vraisemblablement un signal honnête de bonne santé !

C’est le nom de cet animal qui a été choisi pour l’opération conjointe contre la menace M23 et pour protéger la population de Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu et de Sake. D’après la radio onusienne, l’opération « Springbok » vise à protéger la localité de Sake, contre d’éventuelles attaques des terroristes qui ont occupé depuis quelques positions dans cette partie de Masisi. L’opération est d’abord défensive mais, pour le commandant de la force de la Monusco, elle peut devenir offensive si la menace s’accroît.

Pourtant, la MONUSCO qui a vu à plusieurs reprises son mandat changé depuis la MONUC, avait affirmée en substance, par sa cheffe de mission Bintou Keita, devant le conseil de sécurité que la MONUSCO  n’a pas de moyens suffisants pour faire face au M23  qui se comporte comme une armée conventionnelle avec un arsenal militaire supérieur à la mission onusienne.

L’opération a été annoncée depuis le lundi 6 novembre 2023, (exactement à un mois et 2 jours de la date fixée pour le retrait de la MONUSCO, le 8 décembre2023) par la Monusco et les FARDC, au cours d’une conférence de presse animée conjointement par le commandant de la force de la Monusco, le général de corps d’armée Otávio Rodrigues et le porte-parole du gouverneur militaire, chef des opérations des FARDC au Nord-Kivu, lieutenant-colonel Guillaume Ndjike.

« Nous avons pour mandat de protéger les populations de la RDC. Et nos hommes qui sont déployés ici, ils y sont, en dehors de leurs bases respectives, parce qu’ils sont prêts à mourir pour protéger les habitants de ce pays. Toute force illégale qui va essayer de nous défier, nous allons faire face à elle. Il est nécessaire de rassurer tout le monde que la Monusco a pour mandat d’appuyer les Forces armées de la République démocratique du Congo. Partout où les FARDC expriment ce besoin de notre appui, nous y serons pour appuyer les FARDC et rien que les FARDC… », a affirmé le commandant de la force de la Monusco, le général de corps d’armée Otávio Rodrigues.

Ce dernier a annoncé lors de sa visite de l’une des positions défensives des casques bleus autour de la localité de Sake, dans une vallée et autour des collines surplombant le village de Kimoka, à 2 Kilomètres de Sake sur l’axe Kilolirwe-Kitshanga, au-delà de Goma à30 Kilomètres.

La MONUSCO veut-elle rebondir à la ‘springboks’ ?

 

Alors que le porte-parole du gouverneur militaire, Guillaume Ndjike a loué cette décision prise par la Monusco, consistant à passer à l’offensive ou défensive face à la menace du M23, pour nombre d’observateurs, certains membres de la société civile et plusieurs habitants de Goma, par cette opération conjointe « l’ONU tente seulement de redonner une bonne image d’elle avant son départ de la RDC. Après l’échec des missions Onusiennes en RDC, en RCA, et au Mali aucun pays dans le monde ne sera intéressé de recevoir les Casques bleu chez lui ».

Depuis déjà un moment, la MONUSCO n’est plus en odeur de sainteté auprès de la population dans l’Est de la RDC comme peut l’en témoigner les manifestations anti MONUSCO comme celle du 30 août courant, qui a couté la vie à plus d’une cinquantaine de congolais. Au Mali, où la force onusienne a été chassée, les autorités sont en train de reprendre le contrôle du territoire national.

« Disons-le une bonne fois pour toutes : la MONUSCO n’aide pas le Congo, elle travaille pour faire aboutir les agendas des ennemis du Congo. La chute de Bunagana et les tragédies de Beni-Ituri doivent servir d’avertissement à ceux qui seraient tentés de faire confiance à la MONUSCO face à la menace de l’armée rwandaise/M23 sur Goma et Masisi », préviens un habitant de Goma.

Un autre de renchérir, «  La Présence de l’ONU ne fait qu’empirer les crises dans le monde. Cela fait maintenant plus d’un quart de siècle que cette mission onusienne est au Congo, et la situation sécuritaire ne fait qu’empirer ».

Que dire donc, par l’Opération ‘Springbok’, la MONUSCO veut simplement rebondir pour ne pas quitter le territoire congolais comme en 2010 lorsque MONUC devint MONUSCO ?

Willy Makumi Mo

tosia




Financement des actions de développement en Rdc: Sama Lukonde lance les travaux de la première édition du dialogue inclusif national

Le Premier Ministre Jean-Michel Sama Lukonde a ouvert, ce mardi 07 novembre 2023, les travaux de la première Édition du Dialogue inclusif National d’action sur le financement du développement en République démocratique du Congo, à fleuve Congo Hôtel.

Dans son discours prononcé pour la circonstance, le Premier Ministre a souligné que la mise en place du Dialogue national est une occasion vers une étape fondamentale intégrée du cadre National de financement du développement en RDC. Il a rappelé, par ailleurs, que la mise en place de ce processus revêt une touche particulière, celle de rédiger une feuille de route devant régir et répondre aux questions de financements ainsi que celles liées aux projets de développement durable, selon la vision du Chef de l’État, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo.

“Qu’il me soit permis de rendre un vibrant hommage à son excellence Monsieur le Président de la République, Chef de l’Etat, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo pour l’importance qu’il accorde à la question relative à l’amélioration des conditions de vie des populations, à travers notamment, le processus de facilitation des financements de développement, dont ce dialogue constitue des fonds. Je tiens également à adresser mes sincères félicitations à Mme la Ministre du Plan pour les efforts consentis sans lesquels ce Dialogue ne saurait sans doute voir le jour. Je tiens également à souligner que la tenue de ce dialogue revêt une importance particulière pour le Gouvernement. Car elle est une manière de retracer fidèlement et avec efficacité la volonté de ce dernier de traduire en acte la vision du Chef de l’Etat au quotidien”, a dit, d’entrée de jeu, le chef du Gouvernement.

Selon le Premier Ministre, le processus d’évaluation des financements de développement DNAFD entrepris en RDC s’est voulu un exercice inclusif, qui a été conduit sous le leadership du Gouvernement et a impliqué l’ensemble des parties prenantes au processus du développement en RDC. Il se décline sous la forme d’une série de dialogues sectoriels et nationaux ayant porté sur les divers mécanismes de financement.

“De ces dialogues sectoriels des experts qu’on a produit des rapports intérimaires qui nous ont été présentés ici. Et tout à l’heure, il y a une feuille de route provisoire du cadre National du financement intégré du Développement, CNFI en sigle, sous l’organisation d’un dialogue de haut niveau sous concertation censé finaliser, de manière harmonieuse, la feuille de Route du cadre National intégré du financement du développement et de convenir d’une manière consensuelle sur son plan d’opérationnalisation”, a souligné Jean-Michel Sama Lukonde.”

Placé sous le thème “Identifier, débloquer le potentiel de financement du développement durable et développer un cadre national de Financent intégré du développement”, ces assises, qui se tiennent à Kinshasa, sont organisées par le Ministère du plan avec la collaboration technique du PNUD. Les partenaires au développement et les membres de la Société civile ainsi que les Représentants du secteur privé y prennent part.




A la matinée scientifique de Larsicom: Patrick Muyaya insiste sur les innovations apportées par le gouvernement de Warriors

M. Patrick Muyaya, ministre de la Communication et Médias, est intervenu ce mardi 7 novembre 2023 au centre Wallonie-Bruxelles à Kinshasa, à la matinée scientifique de Larsicom (Laboratoire de Recherches en Sciences de l’Information et de la Communication) en collaboration avec MILRDC pour la rentrée scientifique 2023-2024. Cette table-ronde a porté sur “Les journalistes et leurs sources d’information : entre obligation de transparence et nécessité de protection”.

Dans son intervention, le ministre est parti d’une illustration sur un journaliste qui est en quête d’informations. “Le journaliste enquête à la fois sur de sujets économiques, sociaux, politiques. Est-ce aujourd’hui si M. X veut connaître l’effectif utilisé par l’Assemblée nationale ou au Sénat. Et s’il va au bureau d’un commis à ces deux institutions. Est-ce qu’on les lui donnera sans penser à autre chose? Est-ce qu’on va facilement lui ouvrir les livres pour qu’il accède à ces genres d’informations ? C’est pour cela que je vous ai dit qu’il y a un travail d’appropriation, de changement de culture “, a souligné le ministre Muyaya.

Et d’ajouter que lorsqu’un ministère certifie ses comptes de réseaux sociaux, il doit être en mesure de donner l’information et la bonne. Après cette intervention, le ministre s’est soumis au jeu de questions -réponses. Il a illustré ses propos par des innovations apportées par le gouvernement de warriors.

Premièrement, à travers les Briefings, les ministres se sont prêtés à la redevabilité pour rendre compte du travail abattu dans chaque ministère.

Deuxièmement, de la présidence au dernier ministère, ils s’assurent toujours de communiquer et bien communiquer. Cela passe nécessairement par les réseaux sociaux et cela requiert une formation, a insisté le porte-parole du gouvernement.

Troisièmement, tous les membres du gouvernement ont opté pour une même charte graphique et logo que ce soit pour leurs cartes de visite ou tout autre document officiel. “Ce même élan doit se répercuter dans les autres institutions, ce qui est très laborieux”, a-t-il reconnu.

Intervenant à cette rencontre, Patient Ligodi est revenu sur le cas de Stany Bujakera et la publication de Jeune Afrique. Il a émis le vœu de voir les autorités bien comprendre ce que dit la loi sur la liberté de Presse et l’accès à l’information.

Pour sa part, le professeur Jean-Chrétien Ekambo a invité les journalistes à ne jamais oublier qu’ils rendent compte des faits.

Pour Tshivis Tshivuadi de JED, il ne suffit pas seulement de parler de sources d’information, mais plus encore de journalistes professionnels. Ce qui est devenu rare, a-t-il déploré, avant de souligner qu’ “il y a trop de faux journalistes”.

Quid de LARSICOM

Rappelons que cette rencontre est une initiative de LARSICOM qui est un colloque scientifique dont la mission est de contribuer à la production des connaissances scientifiques et pratiques sur les questions d’information et de communication.

Créé en 2022, Laboratoire de Recherches en Sciences de l’Information et de la Communication (LARSICOM) est un espace indépendant de réflexions et discussions sur les réalités et pratiques socio-professionnelles relavant du champ interdisciplinaire des sciences de l’Information et de la Communication.

Son objectif général est de contribuer à la production des connaissances scientifiques et pratiques sur les questions d’information et de communication. Aussi, les objectifs spécifiques se résument en trois : Favoriser les échanges entre chercheurs et professionnels (des médias et de la communication) autour des pratiques et normes relatives au journalisme à l’heure d’Internet ; Faciliter la diffusion des r ésultats des recherches et la circulation des savoirs sur le journalisme numérique ; Instituer un cadre des rencontres entre théoriciens et praticiens dans le domaine des SIC.

Le comité organisateur est composé de Pierre N’sana, Bercky Kitumu, Israël Mutala, Patient Ligodi, Jean-Claude Likosi, Madimba Kadima-Nzuji et Patrick Nsimba.

JMNK




République du Congo-Togo: Faure Gnassingbé en visite de travail à Oyo

Le Président togolais, Faure Essozimna Gnassingbé a effectué une visite de travail de vingt-quatre heures à Oyo (département de la Cuvette), ce mardi 7 novembre 2023. Arrivé à l’aéroport d’Ollombo, en mi-journée, il a été accueilli par son homologue congolais, Denis Sassou-N’Guesso. Les deux dirigeants ont, par la suite, pris la direction d’Oyo, où ils se sont entretenus en tête à tête.

Les présidents Denis Sassou-N’Guesso et Faure Faure Essozimna Gnassingbé ont eu un premier échange au salon présidentiel de l’aéroport, avant de les avoir poursuivis en tête-à-tête à Ngolodoua et à Oyo.

Aucune déclaration n’a été faite à l’issue de cette série d’entretiens entre les deux chefs d’Etat. Néanmoins, les discussions entre les présidents congolais et togolais renseignent sur l’excellence des relations d’amitié et de coopération existant aussi bien entre les deux pays qu’entre les deux chefs d’Etat. Ainsi, il n’est pas exclu que les deux hommes d’Etat aient abordé des questions relatives à la coopération bilatérale, sans oublier de nombreuses questions d’actualité sur les plans continental et international.

Le président Denis Sassou-N’Guesso n’a pas manqué de faire le point à son hôte sur la tenue réussie et les conclusions du 2ème sommet des trois Bassins forestiers tropicaux, organisé à Kintélé du 26 au 28 octobre dernier. Le togolais n’ayant été présent à ce rendez-vous ‘’historique’’ dont l’objectif a été, pour ces les pays de ces trois bassins de parler d’une seule voix lors de la COP 28, prévue à Dubaï, à la fin de ce mois de novembre.

Les deux présidents des Républiques ont aussi, probablement, évoqué la situation politique et sécuritaire sur le continent ainsi que les questions internationales d’intérêt commun.  Les derniers développements de l’actualité dans le monde n’ont, certainement, laissé indifférents ces deux dirigeants qui sont attachés à la paix.

L’excellence des relations d’amitié et de coopération entre le Congo et le Togo donne à chacune des rencontres des deux chefs d’Etat, l’occasion de les marquer du sceau de leur engagement à les redynamiser dans l’intérêt mutuel des peuples congolais et togolais.

Par Roch Bouka/Correspondant de la Rtga World au Congo




Soupçon de choléra au Maniema: Un député alerte les autorités sanitaires sur les cas de décès dans le territoire de Kabambare

Le territoire de Kabambare, dans la province du Maniema, est en proie à une diarrhée. À ce jour, les sources locales font état de plus de 250 cas et quelques décès déjà enregistrés. Le député provincial Théophile Buleli qui lance l’alerte en citant des sources locales soupçonne une épidémie de choléra. L’épidémie n’est pas encore déclarée par les autorités compétentes.

Selon cet élu, cette situation s’observe depuis deux semaines et ce sont les aires de santé Kalonda-Kibuyu, Kabeya et Tchuki qui sont les plus touchées.

“La situation sanitaire dans le territoire de Kabambare plus précisément dans le secteur des Babuyu est plus que préoccupante et interpelle notre responsabilité”, a déclaré Théophile Buleli. “Les informations en notre possession font état d’une épidémie de choléra qui sévit depuis deux semaines dans plusieurs villages des aires de santé de Kalonda-Kibuyu, Kabeya et Tchuki. Selon les sources locales, on enregistre déjà quelques décès, plus ou moins 250 cas de morbidité et leur prise en charge est vraiment superficielle ne répondant pas efficacement aux besoins réels et ressentis de patients”.

L’élu du coin alerte les autorités compétentes ainsi que les organisations sanitaires à venir en appui à la population touchée.

“Et par manque d’intrants et médicaments, la population ne sait pas à qui se vouer”, a-t-il ajouté. “C’est pourquoi, vu l’ampleur de cette situation qui constitue une urgence sanitaire et pour empêcher les dégâts qui en découleraient, nous interpellons en toute urgence le gouvernement provincial du Maniema à prendre des dispositions sanitaires responsables pour endiguer ce fléau macabre qui ravage cette partie de la province. Aux ONGDs et autres acteurs sanitaires d’aller à la rescousse de la population afin de sauver des vies humaines car la vie humaine est sacrée”.

Le choléra est une maladie diarrhéique aiguë causée par une bactérie qui se transmet par l’eau et les aliments contaminés. Les symptômes comprennent des diarrhées, des vomissements et des crampes abdominales. Dans les cas graves, le choléra peut entraîner une déshydratation et la mort.

Les autorités sanitaires du Maniema n’ont pas encore déclaré officiellement l’épidémie de choléra dans les entités précitées.

Mamie Ngondo




Taekwondo WT: Le championnat d’Afrique des Nations Abidjan 2023 n’a pas souri aux Léopards de la RDC

C’en est fini avec le championnat d’Afrique des Nations de Taekwondo dames et messieurs Abidjan 2023. Organisée du 5 au 6 novembre 2023 dans la capitale de la Côte D’Ivoire, cette compétition n’a pas souri aux Léopards/taekwondo WT qui y ont participé.

En effet, la meilleure performance est celle réalisée par Eureka Kazinga dans la catégorie -54 kg messieurs. Ce dernier a commencé par dominer l’Ivoirien Yeo Zi qui l’avait battu aux Jeux Africains de Niamey, au Niger. Cette victoire l’a permis d’accéder en ¼ de finale. Malheureusement pour lui, il a croisé un plus fort que lui en la personne du Nigérien Amadou Mahamadou. Ce dernier a brisé son rêve d’aller en ½ finale en le battant.

Autre motif de satisfaction, c’est dans la catégorie -58 kg. Kinsama Renedy avait pris le dessus face à l’Angolais Yango Manuel. Malheureusement pour lui, au tour suivant, il a été battu par Issaka Nourdine du Niger.

Quant aux autres Léopards, ils sont tombés d’entrée de jeu face à leurs adversaires respectifs comme le témoigne le relevé ci-dessous :

Catégorie -63 kg, le congolais Iunga Enock battu par le Libérien Alqade.

Catégorie -68 kg, Angala Emmanuel a perdu face à Nasser Ahmed d’Egypte

Catégorie -80 kg, le capitaine des Léopards taekwondo WT, Arnold Nkoy a perdu face au Marocain Boatris Youssef.

Faute d’avoir aligné des athlètes dans les autres catégories, l’aventure de la RDC à cette compétition s’est estompée là.

Antoine Bolia




Capitaine des Léopards messieurs: Yannick Shesha Kalonda signe un contrat de 6 mois avec Oman d’Arabie Saoudite

Joueur au talent immense et plein d’expérience ayant fait la pluie et le beau temps dans plusieurs clubs aussi bien au pays qu’à l’étranger, Yannick Shesha Kalonda, capitaine des Léopards volley-ball messieurs continue à faire valoir son talent.

En effet, Yannick Shesha Kalonda vient de parapher un contrat de 6 mois avec le club d’Oman d’Arabie Saoudite. Le capitaine des Léopards ne sera pas impressionné puisqu’il ne se retrouve pas dans un pays inconnu par lui.

Pour la petite histoire, Yannick Shesha Kalonda connait bien la ville d’Oman située à l’Est du Moyen Orient, bordée au Nord par les Emirats Arabes Unis et la mer d’Arabie à l’Est. Il y a évolué à plusieurs reprises par le passé.

Antoine Bolia




Sous la conduite de leur président Paul Kongolo Badidila: Les Bakwa Kalonji de Kinshasa proclament la candidature de Félix Tshisekedi

Les Bakwa Kalonji (bantu balonga mikanda, bantu menji : pour dire : des gens instruits, des gens intelligents) ont plébiscité, samedi dernier, leur candidat Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, à la présidentielle de décembre 2023. C’était en la grande salle de la Cathédrale Notre-Dame de Fatima à la Gombe. ‘’Les Bakwa Kalonji ont dit ceci : ‘’Nous, en tant que descendants de Kalonji Milabi, nous n’avons qu’un seul candidat à la Présidence de la République, à savoir, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo. C’est notre seul candidat. Un ‘’mukwa Kalonji’’, partout où il se trouve, n’a qu’un seul candidat. Un mukwa Kalonji est socialement respectueux du mot d’ordre de sa communauté. Ici, oser voter pour un autre candidat, c’est hors de question’’, a indiqué le président Paul Kongolo Badidila.

En effet, La journée culturelle du samedi a été la première du genre, depuis que le comité directeur de la Mutuelle des Bakwa Kalonji ‘’Mukalo’’, est tenue par le président susnommé. S’adressant à la presse, celui-ci a notamment expliqué les mobiles de la journée : Les Bakwa Kalonji se sont réunis aujourd’hui en ce lieu pour dire qu’ils sont ressortissants du territoire de Tshilenge, qu’ils sont descendants de Kalonji Milabi, qu’ils ont un territoire chefferie, ils doivent garder leurs coutumes, préserver leur langue, leurs traditions. Dans cet ordre d’idée, tous les jeunes garçons qui viennent au monde doivent être circoncis. Les jeunes filles doivent préserver leur intégrité pour le mariage. L’homosexualité est étrangère à notre culture. Ce faisant, l’on ne doit même pas en entendre parler. Les Bakwa Kalonji doivent se multiplier et faire la grandeur du Congo, comme le prévoit l’hymne national le ‘’Debout Congolais’’, je cite : ‘’Nous peuplerons ton sol et nous assurerons ta grandeur’’. Ce qui revient à dire que les gens doivent se marier et se multiplier comme le recommande l’Eternel dans le livre biblique de Genèse.

En effet, quatre intervenants ont entretenu l’assistance chacun autour d’un intitulé précis. Le 1erorateur, Kazadi Nkashama Tshimankinda (Bena Kalala de par son origine), est chef des Travaux (CT) à l’université du Centre interdisciplinaire pour l’éducation permanente (CIDEP). Il a planché sur ‘’Les origines et les coutumes des Bakwa Kalonji’’. L’exposé suivant a eu pour intitulé : ‘’Kukolesha ne kuselesha mwana wa Mukwa Kalonji’’ (Traduire : Elever et marier les enfants). ‘’Tout, en effet, s’effectue selon les prescrits coutumiers, a démontré l’orateur, M. Sanza Mutombo Jean-Claude, un ‘’Bena Mpunga’’ de par ses origines. Il est directeur-chef de service académique à l’Institut supérieur de Commerce, ISC/Kinshasa. Il excelle aussi dans le ‘’Kasala’’ (chez les luba, en effet, l’art oratoire qui consiste à faire l’apologie de hautes personnalités, à les encenser en mettant en exergue leur généalogie). Une autre talentueuse de cet art, Mamu (entendez : maman) Muadi wa Mosa s’est illustrée séance-tenante.

Le chercheur indépendant Kayuwa Dikolela Samy est, lui, de Bakwa Kolela. ‘’La chefferie de Bakwa Kalonji, hier et aujourd’hui’’, telle a été la formulation de son sujet.

Le dernier exposé a été donné par le Vice-président de la Mutuelle ‘Mukalo’ en charge des questions financières, Jean-Pierre Kayembe Mutamba. L’homme de ‘’Bakwa Odila’’ a entretenu l’assistance sur ‘’Le Développement des Bakwa Kalonji’’.

La journée a connu aussi l’exposition-photos et des œuvres d’art de ‘Mukalo’. C’était sous la conduite du chercheur indépendant Rocky Muteba Ditu de Bakwa Mukendi.

L’unité dans la diversité, une richesse à pérenniser

Au regard de l’importance de l’enjeu ‘unité dans la diversité’, le président a mobilisé pour que les Bakwa Kalonji se reconnaissent une grande famille et qu’ils se serrent les coudes. D’où, la question de la connaissance de leur histoire, de la promotion de leur culture. Sur ces entrefaites, l’assistance a réitéré son credo assorti d’un vœu : Nous sommes une puissance, nous les Bakwa Kalonji. Nous avons une histoire commune et une culture riche. Notre territoire Tshilenge, patrimoine qui nous honore, est étendu, restons-y attachés. Nos enfants doivent apprendre notre histoire, car ils hériteront de cette richesse culturelle, a-t-il mobilisé. Il y a des membres de Bakwa Kalonji qui ont publié sur cette lignée. C’est le cas du premier orateur dont le livre a paru aux Editions universitaires européens. ‘’ La connaissance précède tout’’, dit un adage. Dans un appel à participation, en effet, le président encourage les familles à se doter de pareilles publications. Ceci compte tenu de l’évolution du contexte socioculturel et des interprétations parfois erronées de leur identité. ‘’Le temps passe vite, il convient d’accroître la connaissance en famille’’, a-t-il lancé. Et d’ajouter : Nous pouvons être grands, mais si nous ne connaissons pas nos richesses culturelles, et que nous sommes incapables de parler aux autres de qui nous sommes, nous sommes faibles.

Quelqu’un dans la salle a réagi à cet appel du président. Il a donc suggéré que le bureau de la Mutuelle négocie avec les auteurs la réédition desdits ouvrages au niveau local, en vue de permettre à un grand nombre de se les procurer, a-t-il dit.

Les Bakwa Kalonji respectueux des coutumes

Les balubas croient que les ancêtres morts sont vivants dans l’au-delà et surveillent le comportement des membres de la lignée. Les différents orateurs ont convergé dans ce sens. Chaque personne ayant son ‘’lubanza’’ (cadre de vie où elle évolue avec sa famille, parcelle, doit être en connexion avec les ancêtres. Car ces derniers ont prise effective sur les membres de la lignée. D’où, la force de la coutume. Celle-ci ne prévoit pas seulement des sanctions négatives voire fâcheuses. Il y a aussi des tributs à verser. C’est le cas d’une jeune fille mariée en toute intégrité dans le contexte coutumier. Elle voit son père honoré d’un ‘’mulambu wa mishika’’. ‘’Tribut obligatoire pour payer la semence de la procréation’’, a expliqué le premier intervenant.

Il y a des interdits frappant aussi bien l’homme que la femme. Il n’appartient pas à cette dernière en situation de mère et épouse, de recevoir la dot de sa propre fille. Pour sa part, l’homme ne peut prendre parti pour une femme prise en faute coutumièrement. De fil en aiguille, il ressort d’un constat quasi global que beaucoup émigrent et se résignent dans une culture tierce, quittant leur contexte coutumier de départ jugé rude, à défaut de s’y conformer.

Pas de développement sans changement de mentalité

Face au pari du développement, le dernier intervenant a mobilisé pour la création d’un centre d’intérêt autour de leur Mutuelle. ‘’Cultivons la compassion, revenons à l’esprit de solidarité et partage. Quittons le ‘’menji mabi (comprenez : auto-séduction par une intelligence qui ne profite pas à la communauté). Nous devons être caractérisés par l’échelle des valeurs, nous, Bakwa Kalonji. Et d’enchaîner : Tuikala umwe (soyons un). Autour de la Mutuelle, définissons des objectifs. Nous avons toute une crème parmi nous. En effet, les nôtres, (intello-universitaires) Bakwa Kalonji occupent des postes de responsabilité : en politique, dans l’administration publique et dans des entreprises. Ne rendons pas à demain ce que nous pouvons faire aujourd’hui. Nos aïeux étaient unis, héritons d’eux cette valeur. Nous sommes une grande force. Détermination et engagement doivent nous caractériser. Même esprit, même moral, à-t-il mobilisé.

‘’Tout est bien qui finit bien’’, renseigne une sagesse. La communication du jour a donné lieu à un débat, le président de la séance et les orateurs ont encouragé ce moment riche d’échange.

Payne

 




Idiofa: L’état de délabrement très avancé du tronçon de la route Ingudi-Idiofa ne cesse de faire couler beaucoup d’encres et de salives

L’impraticabilité de la route qui mène au territoire d’Idiofa, partant du village Ingudi jusqu’à ce grand territoire de la nouvelle province du Kwilu issue du démembrement de l’ancienne province de Bandundu en République démocratique du Congo, inquiète la population de cette partie du pays de Lumumba qui ne sait voyager dans de meilleurs conditions depuis déjà plusieurs années.

Considéré comme l’un des greniers de Kinshasa, capitale de la RDC, le territoire d’Idiofa n’arrive pas à jouer correctement son rôle étant donné que l’état de cette route le place dans une situation d’enclavement qui n’a jamais dit son nom.

Certains élus de ce territoire se sont battus bec et ongle pour l’asphaltage de cette route qui demeure encore jusqu’à ce dans un état archaïque. Une certaine opinion ne cesse de souligner que la somme d’argent débloquée pour la modernisation de cette route avait été détournée par quelques politiciens qui ne se soucient nullement du bien-être de la population.

Par ailleurs, les routes se trouvant à l’intérieur de la cité d’Idiofa, quant à elles, ont été asphaltées pour le plus grand bonheur de la population qui ne cesse de pousser un ouf de soulagement tout en soutenant parfois, à tort ou à raison, que Idiofa c’est l’Europe.

Plusieurs routes dans beaucoup de provinces de la République démocratique du Congo sont en état de délabrement très avancé lequel état, non seulement, bloque l’accès des produits agricoles à la capitale mais aussi et surtout décourage les producteurs agricoles et favorise l’exode rural.

Le gouvernement congolais qui ne cesse d’affirmer qu’il faudrait encourager la revanche du sol sur le sous-sol, semble faire la sourde oreille au cri des organisations paysannes qui pourtant tirent, à tout moment la sonnette d’alarme tant sur le soutien de l’agriculture familiale que sur l’engagement des gouvernants par rapport au financement de l’agriculture.

Le territoire d’Idiofa, avec ses douze secteurs à vocation agricole, mérite une attention particulière de la part du gouvernement central afin de faciliter son développement.

Serge Musene




Les quartiers des pauvres à Kinshasa     

L’accès à toutes les commodités de la vie, en milieu urbain est garanti par un revenu décent et régulier. Tout le monde n’est pas logé à la même enseigne. L’on a d’une part les nantis et d’autre part les démunis. Toutes les deux catégories fréquentent le même marché.

Dans certains quartiers ou communes de Kinshasa, les nantis côtoient les pauvres tandis qu’à la Gombe, Limete, Bandalungwa, Kintambo, Lingwala, Kasavubu, Kalamu, Lemba, ont y trouve des logements décents et des maisons modernes, voir même des bâtisses en hauteur. La distinction entre les riches et les pauvres a pour critère de base le revenu, la qualité de logement, les habitudes alimentaires, dans une moindre mesure l’accoutrement et les moyens de locomotion personnel.

Le vrai problème, c’est le pouvoir d’achat. Le prix d’un bien est fixé par deux courbes à savoir celle de l’offre et de la demande qui règlemente le marché des biens et des services. Plus un bien est rare sur le marché, plus son prix est élevé. L’offre d’un bien, c’est la quantité de ce bien offert sur le marché. Tandis que la demande de ce bien, c’est l’ensemble des personnes ou des ménages qui aimeraient acquérir ce bien.

Un consommateur qui dépensait 10.000 Fc pour deux poulets de 16 Kgs chacun change de comportement si le prix monte à 20.000 Fc, le consommateur X va migrer vers un autre bien d’un prix inférieur par exemple les cuisses de dindon ou encore vers un bien inférieur ou bien giffen.

Si le prix du Fufu augmente, le consommateur va migrer vers la Shikuange pour se situer sur une courbe d’indifférence inférieure à la première avec une satisfaction inférieure.

D’une façon générale, si les prix des produits de base augmentent, les personnes qui vivent dans une tranche de revenu de 100 dollars Us le mois auront tendance à migrer vers les biens inférieurs. Ce sont généralement les pauvres à faible revenu. Un pauvre est une personne qui vit avec trois dollars par jour. Les personnes qui habitent les quartiers périphériques et qui sont mal logés. Les familles nombreuses sans revenus fixes et réguliers se rabattent sur les légumes pour avoir un repas, parce qu’ils n’ont pas d’autres choix.

Ils ont juste besoin du fufu pour se remplir le ventre et se maintenir en vie. Les pauvres ne sont pas en mesure de se procurer de la viande ou du poulet trois fois par semaine.

Les communes ci-apres regorgent beaucoup de pauvres qui ont de la peine à dépenser 10 dollar par jour et par ménage. On peut citer entre autres communes, Masina, Makala, Kisenso, Selembao, Bumbu, Ngaba, Mont Ngafula, Ndjili. On peut y trouver des gens qui mangent une fois par jour et tardivement. Le grand réservoir des pauvres se trouve dans le district de Tshiangu et dans ses quartiers périphériques.

Un autre foyer des pauvres se trouve du côté de Ngaba à Mont Ngafula. Dans la commune de Barumbu dans le quartier Libulu, sur la route de poids lourds à Pakadjuma, le quartier Kingabwa, les périphéries de Ngaliema à Malueka, le Camp Luka, les périphéries de Bandalungwa et à Salembao.

On peut estimer à 60% le nombre de pauvres qui habitent la ville de Kinshasa et qui ne sont pas propriétaires. La plupart des ménages démunis consomment des légumes et le fufu de manioc au maïs et s’approvisionnent dans les petits marchés.

Les communes non citées ci-haut sont habitées par des personnes qui dépensent plus de 20$ par jour par ménage et un grand nombre des cadres qui composent la classe moyenne et des personnes qui disposent des grands revenus. Ce sont des ménages qui s’approvisionnent dans les Supers Marchés et font de la provision pour un mois, deux mois.

Ils ont un moyen de locomotion personnel, un logement décent et beaucoup d’avenues sont macadamisées, beaucoup de constructions sont en hauteur. Ils ont des équipements collectifs et des Supers marchés. L’eau et l’électricité sont disponibles pour tout le monde. Le moyen de transport en commun est disponible.

Alex Tutukala/Cp