Marche verte: le sérieux de la Nation marocaine et le soutien international au projet d’autonomie parmi les principaux points du discours royal

Le roi Mohammed VI a mis en exergue dans son discours prononcé ce lundi 6 novembre 2023, à l’occasion du 48e anniversaire de la Marche verte, le sérieux et les valeurs qui caractérisent la Nation marocaine. Le Souverain a d’autre part salué le soutien international qu’accordent de nombreux pays à l’initiative de l’autonomie comme seule solution pour régler le conflit artificiel du Sahara marocain sous la souveraineté nationale.

«J’ai déjà évoqué le sérieux et les valeurs spirituelles, nationales et sociales qui caractérisent intrinsèquement la Nation marocaine dans un monde fortement agité», a déclaré le Souverain en soulignant qu’à cet égard «la Marche verte a traduit de forte belle manière les valeurs ancestrales de solidarité, de loyauté et de patriotisme, qui permirent à notre pays de libérer son territoire et d’y exercer sa souveraineté pleine et entière». Le Roi a tenu à apporter une précision au sujet de l’évocation récemment faite dans un discours où le mot «sérieux» a été prodigué: «Mon but n’a jamais été de faire grief de quoique ce soit. En fait, J’entendais par là exhorter tout un chacun à continuer de mettre du cœur à l’ouvrage afin de mener à bien les projets et les réformes engagés et, in fine, de relever les défis auxquels fait face notre pays». D’ailleurs, a souligné le Souverain «mon intention, bien comprise par tous, a été largement bien reçue par les forces vives de la Nation». Le roi Mohammed VI a ensuite explicité ce qu’il entendait par le sérieux en affirmant «qu’il s’agit d’un système de valeurs intégré qui a permis de consolider les acquis engrangés dans divers domaines, notamment l’impulsion de la dynamique de développement dans nos Provinces du Sud et la consécration de leur marocanité à l’international».

Le Souverain a par ailleurs poursuivi en indiquant que «Dieu soit loué, alors que de nombreux pays ont reconnu la marocanité du Sahara, plusieurs autres États influents ont affirmé à leur tour que l’initiative d’autonomie était la seule voie possible pour régler ce conflit régional artificiel». Le Roi a loué le rôle qu’a joué la diplomatie marocaine suivant ses orientations éclairées. Le Roi a indiqué que les «valeurs de solidarité, d’entraide et d’ouverture qui sont la marque distinctive du Maroc ont contribué à renforcer son rôle et à conforter sa position, lui permettant ainsi de s’affirmer aux niveaux régional et international, notamment auprès des pays frères arabes et africains, comme un acteur clé et un partenaire économique et politique crédible et digne de confiance».

Interrogé par Le360, le politologue Moussaoui Ajlaoui a estimé que le sérieux et les valeurs prônés par le Souverain «ont permis au Maroc de consolider son développement social et économique». Dans son discours, le Roi a fait part du soutien de la communauté internationale «au projet d’autonomie proposée par le Royaume comme seule solution pour régler le conflit artificiel du Sahara marocain».

Quant à Mohamed Ziddouh, homme politique issu de l’Istiqlal, il souligne quant à lui que «le sérieux et les valeurs tels qu’évoqués par le Roi sont de nature à assurer la réussite sur les plans social et économique». «Le sérieux a été le fondement de la réussite de la Marche verte», a ajouté Mohamed Ziddouh qui a relevé qu’une majorité de pays défend la proposition du Maroc en estimant que l’autonomie «peut conduire à une solution politique définitive».

Par Mohamed Chakir Alaoui




Mohammed VI met le cap sur l’Afrique atlantique

En 2016 à Laayoune, le roi Mohammed VI présidait la signature du programme de développement des provinces du sud, doté de plus de 70 milliards de dirhams. Six ans après cette cérémonie, le souverain lance le Maroc atlantique africain.

La volonté du Maroc d’ériger ses provinces sahariennes en trait d’union avec l’Afrique atlantique se précise. Une détermination à laquelle le roi Mohammed VI a consacré son discours du 6 novembre 2023, à l’occasion de la commémoration du 47e anniversaire du lancement de la Marche verte en 1976. «Le Royaume a récupéré ses Provinces du Sud, sa vocation de pays atlantique s’est encore affirmée», a indiqué le souverain.

«Nous sommes déterminé à entreprendre une mise à niveau nationale du littoral, incluant la façade atlantique du Sahara marocain. Nous sommes également attaché à ce que cet espace géopolitique fasse l’objet d’une structuration de portée africaine (….) Notre souhait est que la façade atlantique devienne un haut lieu de communion humaine, un pôle d’intégration économique, un foyer de rayonnement continental et international», a-t-il souligné.

La réalisation de cet objectif passe impérativement par la poursuite «des marches de développement, de modernisation et de construction engagées pour assurer les conditions d’une vie digne aux citoyens marocains. À cet effet, Nous veillons à ce que les potentialités de notre pays, et plus particulièrement celles du Sahara marocain, soient utilisées de la manière la plus judicieuse», a affirmé le souverain.

Mohammed VI lance une initiative au profit du Sahel

Le pari du Maroc sur l’Afrique atlantique remonte à quelques années. «Le Maroc a pris l’initiative de créer un cadre institutionnel regroupant les 23 Etats Africains Atlantiques en vue de consolider la sécurité, la stabilité et la prospérité partagée dans la région», a affirmé le roi Mohammed VI. En effet et à l’initiative du royaume, les pays de cette zone se sont réunis, au niveau de leurs ministres des Affaires étrangères, à trois reprises : le 8 juin 2022 à Rabat, le 23 septembre 2022 à New York en marge de la 77e session de l’Assemblée générale des Nations unies et le 12 juillet 2023 à Rabat.

«Nous œuvrons, de concert avec nos frères en Afrique et l’ensemble de nos partenaires, à l’élaboration de réponses pratiques et efficientes, adossées à la coopération internationale. C’est dans ce cadre que s’inscrit le projet stratégique du gazoduc Maroc-Nigéria, considéré comme un levier d’intégration régionale visant à réunir les conditions d’un décollage économique commun», a précisé le souverain.

Parallèlement à l’Afrique atlantique, le roi Mohammed VI a lancé un appel à la communauté internationale pour assurer le développement de la région du Sahel, menacée par les groupes terroristes. Il a ainsi proposé de faciliter l’accès des pays du Sahel à la façade atlantique. «Nous sommes convaincu que cette initiative transformera substantiellement l’économie de ces pays frères et, au-delà, toute la région, le Maroc est disposé à mettre à leur disposition ses infrastructures routières, portuaires et ferroviaires», a promis le souverain.




Provinces du Sud : un potentiel économique des plus prometteurs  

Le peuple marocain célèbre, le lundi 6 novembre 2023, le 48e anniversaire de la Marche verte. Une épopée glorieuse, symbole du patriotisme marocain et de la mobilisation nationale en faveur de l’intégrité territoriale du pays. Pensée et initiée par feu le Roi Hassan II, à travers son discours historique du jeudi 6 novembre 1975, cette «longue marche» pacifique a permis la récupération des provinces du Sud à travers la mobilisation de 350.000 Marocaines et Marocains. C’est dans ce contexte qu’aussitôt après leur intégration à la mère-patrie, l’insertion économique et sociale des Provinces du Sud a été à l’origine d’une rapide mise à niveau économique et sociale.

Une dynamique d’émergence

Aujourd’hui et plus que jamais, les provinces du Sud connaissent un essor spectaculaire, sous la conduite du Roi Mohammed VI, grâce au Nouveau modèle de développement des provinces du Sud (NMDPS), élaboré à l’initiative du Souverain et officialisé par le discours Royal de Laâyoune, le 6 novembre 2015, à l’occasion de la célébration du quarantième anniversaire de la Marche verte.

L’objectif étant de placer le citoyen au cœur du processus de développement. Ce n’est donc pas par hasard que les trois régions constituant les provinces du Sud, à savoir Guelmim-Oued Noun, Lâayoune-Sakia Al Hamra et Dakhla-Oued Eddahab se soient inscrites dans une dynamique d’émergence et de croissance économique. Preuve en est que les provinces du Sud réalisent des trajectoires parmi les plus dynamiques du Royaume, sur le plan de la croissance économique, mais aussi en matière d’accueil de projets d’investissement dans divers domaines (infrastructures, énergies renouvelables, social…).

Yassine Saber/Les Inspirations ÉCO




A l’ONU, le Maroc met à nu les violations des droits de l’Homme dans les camps de Tindouf

L’obsession maladive de l’Algérie par la question du Sahara marocain a été mise à nu devant la 4è commission de l’Assemblée générale de l’ONU par la délégation marocaine, prouvant, s’il en est besoin, que l’Algérie est bel est bien une partie principale à ce différend régional.

En réponse aux allégations fallacieuses du représentant algérien au sujet de la situation des droits de l’Homme au Sahara marocain et sa référence biaisée à l’inclusion de mécanismes de surveillance des droits de l’Homme dans le mandat de la MINURSO lors du débat général de la Commission sur les opérations de maintien de la paix, Mouna Ouazzani, conseillère près la Mission permanente du Maroc auprès des Nations unies, a souligné que l’insistance par l’Algérie à évoquer la question du Sahara marocain parmi tous les autres points discutés au sein de cette Commission, démontre que ce pays est bel et bien une partie principale à ce conflit créé de toutes pièces.

La diplomate a regretté que l’ignorance de l’Algérie en matière de maintien de la paix, “qui n’a d’égale que sa haine à l’égard du Maroc,” pollue un débat d’une grande importance pour les Etats membres, dont principalement des pays fournisseurs de troupes et de police et les Etats hôtes des missions de maintien de la paix, notant que c’est un fait d’autant plus regrettable alors que l’Algérie ne fait partie d’aucune de ces catégories.

Citant des données officielles du département des opérations de paix de l’ONU, l’intervenante a indiqué que l’Algérie ne contribue aucunement aux opérations onusiennes de maintien de la paix. “Pas de casques bleus. Pas de bérets bleus. Pas d’apport autre que deux experts en mission”, a-t-elle relevé, soulignant que “ce ne sont pourtant pas les effectifs ou les ressources qui manquent du côté algérien, mais la volonté politique et la confiance dans le rôle de l’ONU en matière de maintien de la paix et de la sécurité”.

Invitant l’Algérie à se garder de s’immiscer dans les débats sur une question à laquelle elle ne contribue guère et dont elle ne saisit pas l’enjeu, la diplomate marocaine a tenu à rappeler que les mandats des missions de maintien de la paix sont définis par le Conseil de sécurité.

“Dans le cas spécifique du mandat de la MINURSO, le Conseil de sécurité a réaffirmé sa position et celle de la communauté internationale en début de semaine, avec l’adoption de la résolution 2703, qui, non seulement n’appelle pas à la mise en place d’un quelconque mécanisme de surveillance des droits de l’Homme, mais salue les mesures et initiatives prises par le Maroc pour assurer la promotion et la protection des droits de l’Homme dans son Sahara, ainsi que l’interaction du Royaume avec les procédures spéciales du Conseil des droits de l’Homme des Nations unies”, a-t-elle expliqué.

Soulignant que la situation des droits de l’Homme au Sahara marocain est bien meilleure qu’en Algérie et dans ses camps de Tindouf, l’intervenante a défié la délégation algérienne de répondre à la question suivante : “Si votre pays est réellement soucieux de la promotion et de la protection des droits de l’Homme, pourquoi non seulement ne fait-il rien pour améliorer la situation dans les camps de Tindouf, dont il est le pays hôte, comme le demande le Conseil de sécurité, mais continue de violer les droits humains fondamentaux des populations retenues contre leur gré dans ces camps?”.

Elle a enchaîné en se demandant “pourquoi ce pays permet-il à un groupe armé le “polisario” de recruter des enfants parmi ces populations ? Pourquoi autorise-t-il les exactions, les abus sexuels et les viols contre les femmes et les filles des camps par les dirigeants du groupe séparatiste, dont le dénommé Brahim Ghali? Pourquoi son armée commet-elle des exécutions extrajudiciaires et sommaires contre ces populations ? Pourquoi autorise-t-il l’arrestation et la torture de dissidents de la direction corrompue du “polisario” dans les camps?”.

Elle s’est, en outre, demandée “pourquoi l’Algérie refuse-t-elle toujours l’enregistrement des populations des camps de Tindouf, en violation des résolutions du Conseil de sécurité et des dispositions du droit international humanitaire et pourquoi continue-t-elle avec le “polisario” de voler et de détourner l’aide humanitaire destinée aux populations séquestrées dans ces camps, comme le souligne le Programme alimentaire mondial dans son rapport de janvier 2023?” “Pire encore, pourquoi l’Algérie, en violation des normes et dispositions du droit international, notamment du Pacte international relatif aux droits civils et politiques, a-t-elle dévolu sa souveraineté et ses prérogatives, y compris ses pouvoirs juridictionnels, au “polisario” dans les camps de Tindouf, privant ainsi les victimes des violations de toute possibilité de recours à la justice pour demander réparation et poursuivre les auteurs de ces crimes ?”, a ajouté la diplomate.

Pour elle, la réponse à toutes ces questions est claire et simple: “Non seulement l’Algérie ne se soucie pas des droits de l’Homme, mais elle est malheureusement l’un des pires pays qui les violent”.

Rappelant que la situation des droits de l’Homme en Algérie est une “tâche noire” dans l’histoire de l’Organisation des Nations unies, l’intervenante a indiqué qu’en septembre 2023, le rapporteur spécial de l’ONU sur les droits à la liberté de réunion pacifique et à la liberté d’association, Clément Voule, a déclaré: “Une attention urgente doit être accordée à la situation actuelle de restrictions légales et de poursuites judiciaires à l’encontre d’individus et d’associations en Algérie”.

En février 2023, la rapporteuse spéciale de l’ONU sur la situation des défenseurs des droits de l’Homme, Mary Lawlor, s’est déclarée préoccupée par la répression croissante contre la société civile par les autorités algériennes, suite à la dissolution d’importantes associations de défense des droits de l’Homme en Algérie, a ajouté la diplomate.

Elle a également rappelé qu’en mars 2022, la Haut-commissaire aux droits de l’Homme, Michelle Bachelet, a réitéré, dans sa déclaration orale au Conseil des droits de l’Homme, ses vives préoccupations au sujet des violations des droits de l’Homme par les autorités algériennes, en indiquant: “En Algérie, je suis préoccupée par les restrictions croissantes des libertés fondamentales, y compris la multiplication des arrestations et des détentions de défenseurs des droits de l’Homme”.

En septembre 2022, le Groupe de travail sur les disparitions forcées ou involontaires a tancé l’Algérie pour ses violations graves des droits de l’Homme. En effet, l’Algérie s’illustre en figurant dans le Top 3 des pays qui comptabilisent le plus de disparitions forcées, a-telle encore rappelé.

Toujours en réponse aux allégations fallacieuses de la délégation algérienne au sujet du Sahara marocain, Mme Ouazzani a affirmé que cette question n’est pas une affaire de décolonisation mais de parachèvement de l’intégrité territoriale du Maroc, définitivement scellée et reconnue par l’ONU à travers l’accord de Madrid, déposé auprès du Secrétaire général de l’ONU le 18 novembre 1975.

Elle a, de même, souligné que le référendum, “dont ne cesse de rêver la délégation algérienne”, est définitivement mort et enterré, relevant que le Conseil de sécurité ne l’évoque plus dans ses résolutions depuis les deux dernières décennies.

“La seule solution à la question du Sahara marocain ne peut être que la solution politique réaliste, pragmatique, durable et reposant sur le compromis, en l’occurrence l’initiative marocaine d’autonomie dont le Conseil de sécurité a constamment salué le sérieux et la crédibilité, y compris dans sa dernière résolution 2703”, a-t-elle tenu à préciser.




La 6e édition de l’Exposition internationale d’importation de la Chine : une grande fenêtre d’accès au marché chinois

La cérémonie d’ouverture de la 6e édition de l’Exposition internationale d’importation de la Chine (CIIE) est intervenue dimanche 5 novembre 2023, à Shanghai. Pendant six jours, visiteurs et acheteurs professionnels vont découvrir des produits et services venus de plus 150 pays et régions du monde et tisser des partenariats. Le Premier ministre chinois, Li Qiang, a prononcé un discours dans lequel il a indiqué que la CIIE traduit la volonté soutenue de la Chine de promouvoir l’ouverture du marché chinois au monde entier. L’Exposition commerciale s’impose comme une fenêtre ouverte sur les opportunités du marché chinois et son grand potentiel en termes de demande. En effet, la population chinoise est estimée à plus de 1,4 milliard d’habitants, avec un groupe à revenu moyen de plus de 400 millions de personnes.

La CIIE, devenant une plate-forme de promotion de toutes sortes de produits commerciaux et services, soutient d’autre part l’innovation. L’impératif d’insuffler de façon continue une énergie dans les domaines scientifiques et technologiques doit être maintenu pour dynamiser le flux des échanges commerciaux entre la Chine et le reste du monde. C’est pour cela que Li Qiang a souligné la nécessité de consolider la coopération avec tous les pays en matière d’innovation, de faciliter l’intégration en profondeur des sciences et technologies avec l’économie et de promouvoir le partage des résultats. À cet effet, des efforts doivent être conjointement consentis dans le partage des connaissances et des technologies pour permettre aux entreprises d’innover et de développer des produits en adéquation avec les besoins du marché. Cela ne saurait être effectif qu’à travers la levée des barrières entravant le flux dans les facteurs d’innovation. Un point que le Premier ministre a relevé dans son propos.

À travers la CIIE, la Chine entend ouvrir davantage son marché aux potentialités énormes à toutes les parties du monde. Sur le long terme, l’Exposition ambitionne de s’enraciner comme une plate-forme qui encourage la coopération mutuellement bénéfique et qui propose une variété de biens et de services publics internationaux. À terme, il s’agit de faire en sorte que l’ouverture soit au service d’une économie mondiale plus inclusive, équilibrée et profitable à tous.

Comme l’a mentionné le président chinois Xi Jinping dans sa lettre adressée à la 6e édition de la CIIE, l’événement doit promouvoir un nouveau modèle de développement qui crée de nouvelles opportunités pour le monde à travers le développement continu de la Chine, et de plate-forme qui permet au monde de partager l’énorme marché de la Chine. Depuis la première édition en 2018, la CIIE a, aux dires du président Xi, su exploiter les forces de l’énorme marché chinois, remplir sa fonction de vitrine pour les achats internationaux, la promotion des investissements, les échanges entre les peuples et la coopération ouverte.

Pour les pays africains, l’Exposition internationale d’importation de la Chine et bien d’autres événements comme l’Exposition économique et commerciale Chine-Afrique et la Foire internationale du commerce des services de Chine (CIFTIS) offrent des plateaux de promotion de leurs produits en Chine. En plus, de nombreux produits africains bénéficient d’un traitement de Tarif douanier préférentiel spécial d’entrée en Chine. Décideurs et entrepreneurs africains devraient donc profiter des opportunités qu’offrent de telles plates-formes pour mieux faire connaître leurs produits sur le marché chinois. Il s’agit de faire preuve de volonté.

 

(Note de l’éditeur : Cet article reflète le point de vue de l’auteur Karim Badolo et pas nécessairement celui de CGTN.)




6e édition de l’Exposition internationale d’importation de la Chine: une trentaine de pays africains exposent leurs produits

L’Afrique est fortement représentée à la 6e édition de l’Exposition internationale d’importation de la Chine (CIIE) qui se tient du 5 au 10 novembre 2023 à Shanghai. Plus d’une trentaine de pays du continent africain participent à l’Exposition commerciale. Il s’agit, entre autres, du Sénégal, du Bénin, de l’Afrique du Sud, du Togo, de la Centrafrique, du Cameroun, du Burundi, du Mali, de Djibouti, du Rwanda, de la Tanzanie, du Burkina Faso, de Madagascar. C’est une présence remarquable du continent qui est donnée à voir à la 6e édition de la CIIE. Un constat qui traduit aussi le dynamisme sans cesse croissant des liens économique et commercial entre l’Afrique et la Chine.

Parmi les produits exposés par les pays africains, on peut énumérer des fruits (ananas, avocat), le beurre de karité, les huiles essentielles, le miel, le chocolat, le café, les tissus traditionnels, le sésame, le vin et des objets d’art… Des produits qui, pour la plupart, ont déjà été bien appréciés par les consommateurs chinois lors des éditions de l’Exposition économique et commerciale Chine-Afrique qui se sont tenues tous les deux ans à Changsha, dans la province du Hunan en Chine. Grâce aux exonérations douanières accordées par la Chine, les produits africains se font petit à petit une place sur le marché chinois. Un événement comme la CIIE offre encore plus de visibilité aux entrepreneurs africains pour proposer leur savoir-faire. À titre d’exemple, le sésame du Mali est très bien prisé en Chine d’autant plus que le pays a fait rentrer récemment à Shanghai 133 tonnes de graines.

Plus qu’une simple commercialisation de produits, la CIIE offre aux entrepreneurs africains l’opportunité de tisser de fructueux partenariats avec leurs homologues chinois. Dans le domaine de la transformation des produits agricoles, l’Afrique a un grand besoin de la technologie et du savoir-faire des entreprises chinoises. C’est dire que les entrepreneurs africains sont aussi présents à cet événement pour espérer des partenariats en matière de transfert de technologies. En transformant sur place les produits agricoles avant de les exporter, cela apporte non seulement une plus-value à leur qualité, mais aussi les rend plus compétitifs à l’échelle mondiale. Au-delà de servir de vitrine à la promotion de leurs produits, la CIIE ouvre aussi des passerelles aux entrepreneurs africains de sorte qu’ils puissent se frotter à d’autres expériences à même de les tirer vers le haut.

La participation d’une trentaine de pays africains à la 6e édition de la CIIE est à saluer à sa juste valeur. Cela dénote d’une certaine vitalité de la coopération économique et commerciale entre l’Afrique et la Chine. Plus les produits africains vont pénétrer davantage le marché chinois, plus la balance commerciale pourrait à tout le moins s’équilibrer entre les deux parties. Comme l’a souligné le Premier ministre chinois, Li Qiang, à la cérémonie d’ouverture de l’Exposition, la Chine, à travers la CIIE, veut encourager l’ouverture et faciliter l’accès au marché chinois qui dispose de plus de 400 millions de personnes à revenu moyen. Il appartient donc à l’Afrique de savoir tirer le meilleur parti de ces opportunités offertes par la Chine. Cela passe avant tout par un soutien adéquat au monde l’entrepreneuriat dans ses initiatives de transformation des produits agricoles. Il faudra aussi les encourager à participer massivement aux différentes expositions économiques et commerciales qu’organise régulièrement la Chine. La balle est dans le camp des décideurs politiques.

(Note de l’éditeur : Cet article reflète le point de vue de l’auteur Karim Badolo et pas nécessairement celui de CGTN.)




Campagne électorale précoce : Ceni et Csac désarmés par l’Union sacrée de la nation !

On avait toutes les bonnes raisons de les détester, mais la Ceni et le Csac (Ham) des cycles électoraux précédents bénéficiaient du respect des autorités parce qu’aucun candidat, mais alors aucun n’osait dévoiler ses affiches avant le lancement officiel de la campagne électorale.

A Kinshasa, par exemple, c’est autour de minuit que le dévoilement s’opérait, et le matin, toutes les grandes artères de la capitale étaient en “quadrichromie”.

Le cycle actuel a rompu avec la tradition, et la conséquence est là ! La conséquence n’est pas que l’entrée en lice de Fayulu, Mukwege et Matata actifs en provinces. Il n’est pas exclu de voir Moïse Katumbi se jeter lui aussi à l’eau, et avec eux tous les autres. Eux aussi entrent en campagne électorale prématurée.

La conséquence n’est pas que les incidents surgis dans l’Espace Kasai au point d’amener le Président de la République Félix Tshisekedi à taper du poing sur la table. “Le Chef de l’État a appris avec regret l’intolérance politique dont a été victime M. MartinFayulu par certains compatriotes. Il condamne ces actes antidémocratiques et appelle le peuple congolais à faire preuve de tolérance et de citoyenneté à l’égard de tous les candidats RDC”, a annoncé le 5 novembre 2023 Tina Salama, sa porte-parole (réf. compte X ou ex-Twitter).

Il fallait bien en arriver là lorsqu’il se constate que l’autorité censée sécuriser le processus électoral, en l’occurrence le ministère de l’Intérieur et Sécurité, ne s’assume pas. Il n’a pas sanctionné le gouverneur de la province du Kasaï Central pour menace proférée à l’endroit d’autres candidats à la présidentielle.

Or, le chef de l’Exécutif provincial est censé connaître l’article 34 de la loi électorale selon lequel “Aucun individu, parti politique ou regroupement politique ne peut inciter quiconque à commettre un acte de nature à entraîner des violences, des menaces ou à priver d’autres personnes de l’exercice de leurs droits ou libertés constitutionnellement garantis”.

Le souhait serait que la prise de position courageuse du Chef de l’Etat s’accompagne d’une campagne de sensibilisation et de moralisation au niveau de l’Union sacrée de la nation, particulièrement de l’Udps en tant que parti présidentiel pilote.

Apparemment, Félix Tshisekedi a prêché dans le désert.

La conséquence, c’est plutôt la tricherie qui aura caractérisé la première étape publique dans tout processus élections : la campagne électorale.

C’est une mauvaise semence.

En effet, on a beau se porter candidat, mais tant que le dossier n’est pas validé par la Cour constitutionnelle, on ne l’est pas formellement.

Décisive, l’étape suivante est la campagne électorale.

L’entreprendre précocement est une violation des dispositions légales établies.

La particularité de la mauvaise semence est sa capacité de tout corrompre.

En l’espèce, à plus de 98 %, les candidats aux législatives sont de l’Union sacrée de la nation.

Comme relevé dernièrement, le travail prioritaire des députés nationaux est la production des lois ; ces lois régulent le fonctionnement de la Res publica.

Que faut-il attendre d’un violateur de la loi ?

Jusqu’à ce jour, on se demande bien pourquoi les candidats ayant fait le choix, pourtant sensé, de se mettre du bon côté de l’histoire se sont-ils délibérément précipités à entreprendre la campagne électorale précoce interdite pourtant par la loi !

Pourquoi n’ont-ils pas témoigné du respect à l’égard non seulement de la Ceni et du Csac, mais aussi et surtout du Chef de l’Etat, autorité morale !

Maintenant que les dés sont jetés, on ne voit pas de quelle manière peut-on arrêter la déferlante qui s’annonce dans les jours, sinon les heures qui viennent.

Il ne reste qu’à le constater : les sprinters qui étaient sur les starting blocks sont tous partis avant même le retentissement du starter, et le drapelet à carreau est abandonné sur la piste !

La conséquence est aussi dans le comment gérer les 23.103 candidats Usn condamnés à l’échec.

Parce qu’au sein d’une union, on peut se faire des concessions, de façon à éviter ce trop-plein de candidatures qu’on ne saura jamais contrôler. Déjà, aux candidats à la députation nationale et à la présidentielle s’ajoutent désormais les candidats à la députation provinciale entrés, eux aussi, et à leur corps défendant, en campagne électorale prématurée !

La Céni et le Csac étant davantage désarmés, ce n’est pas bon signe pour la suite des événements… Croisons les doigts pour un aboutissement heureux du premier cycle électoral issu de la première alternance politique !

Omer Nsongo die Lema




CENI : Clôture de la formation des membres des bureaux de vote et dépouillement et des centres locaux de compilation des résultats

Le Rapporteur Adjoint de la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI), Paul Muhindo, a clôturé, dans l’enceinte de l’amphithéâtre de l’Université William Booth, le niveau 2 de la cascade de formation des membres des bureaux de vote et de dépouillement (MBVD) ainsi que des membres des centres locaux de compilation des résultats (MCLCR), pour les scrutins combinés du 20 décembre 2023.

Le Secrétaire Exécutif Provincial (SEP) de Kinshasa, Nicole Tshibola, a assuré le suivi de cette session, au plan local, qui devrait permettre à 145 facilitateurs experts de la CENI de prendre en mains 1364 participants parmi lesquels les formateurs électoraux nationaux (un total de 232), les 642 formateurs électoraux provinciaux, les membres des Secrétariats Exécutifs Provinciaux (185) et les chefs d’antennes (306).

« Je me réjouis de ce que tous les objectifs assignés à cette cascade de formation qui se déroulait sur l’ensemble des 26 provinces ont été atteints destinée à préparer les membres des bureaux de vote et de dépouillement ainsi que ceux des centres locaux de compilation des résultats. Dix jours durant vous avez été outillés pour répondre aux attentes de la CENI, pour acquérir de nouvelles capacités qui, par devoir, vous obligent à transmettre à d’autres afin que nous puissions gagner le pari d’organiser le 4e cycle électoral tel que nous l’envisageons, le 20 décembre 2023. L’évaluation nous a donné satisfaction, preuve que vous avez assimilé les matières que les superviseurs et les facilitateurs se sont appliqués à vous enseigner. La particularité de ce second niveau de la cascade de formation a été essentiellement pratique. L’accent mis sur les procédures des opérations de vote et de dépouillement, la manipulation des Dispositifs Electroniques de Vote (DEV), le remplissage des fiches, la constitution des plis des résultats électoraux, assortis de plusieurs exercices de simulation. Et celle-ci faite sous notre supervision nous a donné la pleine mesure des aptitudes que vous avez acquises tout au long de votre formation. Il vous appartient à présent de jouer le rôle, pour remplir votre mission, que la CENI attend de vous. Le management de la CENI, sous la conduite du Président Denis Kadima, a à cœur la tâche qui vous est confiée et a consenti à organiser cette cascade de formation du niveau 2, à travers les différents modules (un total de 22), pour que vous participiez activement en tant que des maillons de cette chaîne que nous formons », a déclaré Paul Muhindo.

Avant de renchérir : « Nous nous approchons irréversiblement vers l’objectif fixé : l’organisation des scrutins transparentes, crédibles, libres, démocratiques et apaisées conformément à son calendrier électoral. Au plan logistique, le déploiement des kits électoraux s’opère sans discontinuer et nos équipes se trouvent en Corée présentement pour d’autres impératifs qui nous imposent les opérations à venir. »

Pour leur part, les participants à cette cascade de formation, par la voix de l’une d’entre eux, se sont dit satisfaits de la qualité des matières dispensées en remerciant le management de la CENI ainsi que les superviseurs et les facilitateurs qui les ont accompagnés 10 jours durant.

Relevant que les différentes interactions avec ces derniers leur ont permis de s’imprégner des procédures via les supports mis à leur disposition, en vue de bien assimiler les matières prévues dans ce cadre. A eux maintenant de poursuivre la tâche qui leur incombe pour l’aboutissement heureux de la mission assignée.




En visite chez Miru System à Séoul: Denis Kadima satisfait du fait que le matériel est déjà prêt à être expédié en Rdc

A l’issue de sa visite chez à la société coréenne Miru System, M. Denis Kadima, président de la CENI s’est dit satisfait du fait que le matériel est déjà prêt à être expédié en Rdc. Ce matériel comprend notamment les Dispositifs Électroniques de Vote (DEV), les bulletins de vote et autres qui sont déjà fabriqués et n’attendent que d’être expédiés au pays. Il y en a ceux qui arriveront directement à Kinshasa et d’autres en provinces pour assurer un déploiement efficace.

Au lendemain de son arrivée, le Président de la CENI a tenu une séance de travail avec les responsables de Miru System, au siège de cette firme coréenne où il était question d’apprécier le travail accompli, en synergie avec les équipes de la CENI. Celles-ci y ont été dépêchées depuis plusieurs semaines, dans l’objectif d’équiper la CENI du matériel électoral adapté notamment le Dispositif Électronique de Vote (DEV), qui servira aux élections prévues le 20 décembre 2023 en RDC.

À l’issue de cette rencontre, le Président Denis Kadima s’est rendu à l’entrepôt central de Miru System pour confirmer le rapport établi concernant le matériel déjà prêt à être expédié en RDC. A la lumière de ce qu’il a vu, Denis Kadima a exprimé sa satisfaction.

“Je suis à Séoul avec une délégation pour voir comment le travail s’est déroulé parce que le gros de la tâche est fait. Et je suis venu voir comment les équipes se tirent d’affaire. Je dois avouer que je suis très satisfait parce que tout le travail qui était très intensif a été exécuté. Vous pouvez regarder derrière moi, il y a plein de matériels notamment les Dispositifs Électroniques de Vote (DEV), les bulletins de vote et autres qui sont déjà fabriqués et n’attendent que d’être expédiés au pays. Il y en a ceux qui arriveront directement à Kinshasa et d’autres en provinces pour assurer un déploiement efficace. A bien observer, vous réalisez le volume du travail effectué par les équipes venues de la CENI et arrivées à Séoul pendant un bon bout de temps. En somme, je suis très satisfait de voir que nous sommes en train d’atteindre notre objectif parce que la production est là, l’inspection a été faite et maintenant c’est la phase de la livraison au pays, avant que nous entamions le déploiement de ce dernier lot du matériel”.

Comptant sur l’expertise de son institution dans sa capacité logistique, Denis Kadima ne doute pas de la détermination de la CENI à relever le défi de la tenue des élections dans le délai constitutionnel.

“C’est vrai que le pays est vaste. Mais la CENI a une grande capacité logistique. Comme le travail de la production est fini, nous entamons maintenant la phase de distribution. Je me dois d’avouer que la CENI n’est pas à sa première expérience. Nous savons très bien que le défi existe quant à la grandeur du pays sur le plan logistique. Cependant, la CENI est bien implantée à travers le pays par ses démembrements. Il est maintenant question d’utiliser les moyens dont nous disposons pour faire parvenir les matériels dans leurs destinations respectives et la CENI a assez d’expérience pour y arriver”.

Le Président Denis Kadima est revenu sur le caractère irréversible de la tenue des élections après chaque quinquennat en RDC.

“J’aimerais vraiment que nos compatriotes sachent que le 20 décembre 2023 c’est la date des élections et tout est mis en œuvre pour que les élections aient lieu ce jour-là parce que la CENI évolue bien selon son calendrier. J’aimerais vraiment exhorter les Congolais à ne pas se fier à ce qui se dit, mais à croire plutôt à ce qu’entreprend la CENI, car nous voulons faire partie de la solution et non du problème. Les Congolais doivent savoir que tous les 5 ans, nous devons avoir les élections et ce n’est pas le moment de commencer à spéculer. Bien que nous avons débuté notre mandat en retard, mais nous avons travaillé d’arrache-pied pour arriver à ce stade qui prouve à suffisance que le 20 décembre 2023, il y aura sans l’ombre d’aucun doute des élections au pays. Je demande à ceux qui ont encore des hésitations de se préparer en vue de participer à ces scrutins combinés. Que personne ne se fasse d’illusions parce que la CENI travaille matin, midi et soir pour organiser les élections à la fin de cette année”, a-t-il conclu.




Michée Musaka Mayelenkay désormais aux commandes de la DGRK en remplacement d’Eddy Mfumumpoko 

La Direction générale des recettes de Kinshasa (Dgrk) a un nouveau Directeur général, il s’agit Michée Musaka Mayelenkay qui a été nommé le jeudi dernier par le gouverneur de la ville province de Kinshasa, Gentiny Ngobila Mbaka.

Il remplace à ce poste M. Eddy Mfumumpoku qui a été nommé au mois de mars dernier de la même année comme Directeur général de la DGRK après Félicien Kuluta qui avait intégré le gouvernement provincial au poste de ministre des Finances.

Michée Musaka qui prend la tête de la régie financière provinciale de Kinshasa était jusqu’au jour de sa nomination le directeur financier de la Dgrk.

A noter que le départ d’Eddy Mfumumpoko avait été réclamé par la conférence des présidents de l’APK qui estimait que l’homme n’a pas preuve d’une grande performance dans la mobilisation des recettes, afin de donner la ville les moyens conséquents de sa politique.

Toujours dans la même lancée, le ministre des Finances et le Directeur général de la Direction générale de la publicité extérieure de Kinshasa (DGPEK) figures aussi sur la liste des personnes qui doivent partir. Tous sont accusés d’être moins performants dans les missions que la ville leur a assignées.