FMI : Le conseil d’administration propose au conseil des gouverneurs une augmentation de 50 % des quotes-parts affectées aux pays membres

Le conseil d’administration propose au conseil des gouverneurs une augmentation de 50 % des quotes-parts affectées aux pays membres, au prorata de leurs quotes-parts actuelles. L’augmentation des quotes-parts contribuerait à préserver la stabilité financière mondiale en permettant au FMI de disposer de davantage de ressources permanentes et de devenir moins tributaire de l’emprunt. La proposition appelle aussi à entamer une réflexion pour définir, d’ici à juin 2025, des approches possibles qui guideront le réalignement futur des quotes-parts.

Le conseil d’administration a approuvé aujourd’hui une proposition qui sera soumise à l’examen du conseil des gouverneurs en vue de conclure la 16e révision générale des quotes-parts (16 e révision) et procéder à une augmentation notable de ces dernières. Cette proposition se fonde sur les orientations formulées par le Comité monétaire et financier international (CMFI) lors des assemblées annuelles de 2023.

« L’achèvement de la 16e révision des quotes-parts du FMI et leur augmentation contribuera à préserver une institution solide, reposant sur un système de quotes-parts et disposant de ressources adéquates, au centre du dispositif mondial de sécurité financière. Il est essentiel que le FMI dispose de ressources suffisantes afin de préserver la stabilité financière mondiale et répondre aux éventuels besoins des pays membres dans un monde incertain et exposé à des chocs », a déclaré Kristalina Georgieva, Directrice générale du FMI, lorsque le conseil d’administration a annoncé sa décision.

La proposition porte principalement sur une augmentation de 50 % des quotes-parts affectées aux pays membres, au prorata de leurs quotes-parts actuelles. Cette augmentation permet d’accroître les ressources permanentes du FMI et de renforcer sa structure fondée sur un système de quotes-parts : elle réaffirme le rôle primordial que ces dernières occupent parmi les ressources de l’institution et réduit la dépendance aux emprunts.

Selon cette proposition, une fois cette augmentation effectuée, le niveau des ressources empruntées, comprenant les accords d’emprunt bilatéraux et les nouveaux accords d’emprunt (NAE), sera réduit afin de maintenir la capacité de prêt actuelle du FMI.

Pour une majorité de 85 % du nombre total des voix attribuées

Les pays membres ont également reconnu qu’il est urgent et important de réaligner les quotes-parts pour mieux refléter la position relative des membres dans l’économie mondiale, tout en préservant les quotes-parts des membres les plus pauvres. En effet, de nombreux pays membres auraient souhaité dès à présent un réalignement des quotes-parts, en même temps que leur augmentation. C’est pourquoi la proposition soumise aujourd’hui comporte un autre un élément crucial : elle exhorte le conseil d’administration à entamer une réflexion pour définir, d’ici à juin 2025, des approches possibles qui guideront le réalignement futur des quotes-parts, notamment à l’aide d’une nouvelle formule de calcul, dans le cadre de la 17e révision générale des quotes-parts. La mise en œuvre de ces orientations commencera dès que possible après l’achèvement de la 16e révision.

« Cette augmentation proposée des quotes-parts intervient à un moment complexe pour l’économie mondiale et les pays membres du FMI. Dans un esprit de coopération internationale, j’espère que cette proposition bénéficiera du soutien le plus large possible de la part des pays membres et que nous nous dirigerons ensuite vers un réalignement des quotes-parts dans le cadre de la 17 e révision », a déclaré Kristalina Georgieva, Directrice générale du FMI.

« Alors que le monde est confronté à une fragmentation croissante, la décision prise aujourd’hui signale très clairement que les pays membres peuvent encore s’unir pour promouvoir des solutions collégiales qui inspirent confiance dans la capacité du FMI à aider ses membres dans un environnement mondial difficile », a-t-elle ajouté. Le conseil d’administration a invité le conseil des gouverneurs à se prononcer sur cette proposition avant le 15 décembre 2023. L’approbation par le conseil des gouverneurs requiert une majorité de 85 % du nombre total des voix attribuées.




Le sommet arabo-africain de Riyad avorté: il est devenu impératif de chasser la «RASD» de l’UA

Alors qu’un sommet Ligue arabe-Union africaine devait se tenir le 11 novembre à Riyad, l’Arabie saoudite a décidé son report sine die. En toile de fond, l’insistance de l’Afrique du Sud et de l’Algérie pour y faire inviter des représentants de la pseudo-RASD, que la Ligue arabe ne reconnaît pourtant pas. A l’arrivée, encore un précieux rendez-vous continental raté à cause d’un véritable cancer qui ronge le corps africain et empêche son essor. Jusqu’à quand?

Laconique, le communiqué du ministère saoudien des Affaires étrangères n’en est pas moins lourd de conséquences. Mardi 7 novembre 2023, la diplomatie du plus important pays arabe y annonçait l’ajournement sine die du Sommet arabo-africain, organisé conjointement avec la Ligue arabe et l’Union africaine (UA) et qui était prévu ce samedi 11 novembre. En lieu et place, deux nouveaux sommets, l’un arabe et l’autre islamique, sont attendus samedi et dimanche prochains. Est également prévu, mais non encore fixé, un sommet saoudo-africain, excluant l’Union africaine, devenue visiblement trop encombrante pour nombre de pays qui veulent tisser des liens de partenariat avec le continent.

Pour le report du sommet Ligue arabe-UA, la raison invoquée par Riyad n’est autre que la situation à Gaza. Cette décision «intervient après coordination avec le secrétariat de la Ligue des Etats arabes et la Commission de l’Union africaine, et dans le souci que les événements politiques dans la région n’affectent pas le partenariat arabo-africain, qui est basé sur le développement et la dimension économique», explique-t-on.

Mais ce que le communiqué de Riyad ne dit pas, c’est qu’il y a un autre facteur déterminant qui a conduit à ce report: l’éventuelle présence de représentants de la république fantoche –la RASD– parmi les délégations africaines devant participer au sommet. Une ligne rouge pour l’Arabie saoudite, dont les autorités sont aux premières lignes pour défendre l’intégrité territoriale du Royaume et la marocanité de son Sahara. C’est ce que nous confirme une source sûre, ajoutant que Riyad ne peut tolérer une telle présence, qui manque des rudiments les plus basiques de légitimité et de représentativité. Sur un ton faussement victorieux, l’agence pseudo-sahraouie d’information, émanation de l’organe officiel algérien de désinformation, l’APS, le confirme, relayant en cela un communiqué des soi-disant Affaires étrangères de la RASD. Elle titre sur «l’échec» du Maroc à écarter le Polisario de ce sommet et salue les pays africains qui ont «résisté à cette manœuvre».

Evidemment, le Polisario et son parrain algérien, englués dans un tunnel sans fin de revers, cherchent à se cramponner à n’importe quel prétexte pour brandir une chimérique victoire. Car si échec il y a, c’est celui d’arriver, pour les représentants du Polisario, à l’aéroport de Riyad à bord de l’avion présidentiel de l’Algérie. Cette photo n’existera jamais! L’autre échec, beaucoup plus grave, est celui du continent africain, dont les partenariats et le développement sont sérieusement entravés par la présence d’une entité qui ne vit que grâce aux subsides du régime d’Alger.

Techniquement, ce report n’est autre que la riposte saoudienne et, par extension, de la Ligue arabe à l’engagement pris suite au quatrième Sommet arabo-africain, tenu en novembre 2016 à Malabo, en Guinée équatoriale, et boycotté, déjà à l’époque, par huit pays arabes en protestation contre la participation d’une délégation du «Sahara occidental». Ces pays n’étaient d’ailleurs autres que la même Arabie saoudite, les Emirats arabes unis, Bahreïn, le Qatar, Oman, la Jordanie, le Yémen et la Somalie. Depuis, il a été convenu que la liste des pays invités soit établie au préalable et d’un commun accord entre la Ligue arabe et l’UA. Mais cette décision, qui aurait pu éviter l’avortement du sommet de Riyad, n’a pas encore été entérinée au niveau des ministres de l’UA. C’est pour contourner les rapports entre institutions, en l’occurrence la Ligue arabe et l’Union africaine, que l’Arabie saoudite prévoit «son» sommet saoudo-africain. Le but est de parer toute tentative d’infiltration de la «RASD» à travers l’UA.

A rebours du sens de l’Histoire et contre toute logique du nécessaire développement dont a besoin le continent africain et qui suppose des liens étroits de coopération et des projets communs avec d’autres pays et groupements, les séparatistes et leurs sponsors algériens y voient un signe de «solidité» de la position de l’UA, qui, coûte que coûte, maintient le statut de «membre» d’une entité qui n’a aucune forme d’existence, ni légale ni encore moins réelle. Ce faisant, l’union continentale passe à côté de nombreuses opportunités et rate des occasions précieuses de tisser des liens à même de contribuer à son essor, notamment économique. En l’objet, le Sommet arabo-africain était censé être centré sur le développement et la dimension économique. Il faudra repasser. Et c’est loin d’être le premier rendez-vous manqué, par la seule faute de l’existence dans les rangs de l’UA d’un véritable parasite, devenu un handicap majeur à son émancipation.

Le constat, d’après cette source informée, est que l’UA est aujourd’hui prise en otage par la RASD, qui l’empêche de développer des partenariats avec des pays qui ne la reconnaissent pas. Or, aucun pays ni aucune organisation avec lesquels l’Afrique est liée par des accords de partenariat ne reconnaît le mirage séparatiste. Il en va ainsi de l’UE, de la Ligue des Etats arabes et de l’Amérique du Sud. Comme il en va de même pour des pays comme la Turquie, l’Inde, la Corée du Sud, le Japon, la Chine, la France, le Royaume-Uni, les Etats-Unis ou encore les Emirats arabes unis.

«Si tous ces ensembles et pays ont des partenariats avec l’Afrique, aucun ne reconnaît la RASD. Et quand des représentants du Polisario s’invitent dans ces rencontres, c’est quand ils sont imposés par leurs soutiens, à commencer par l’Algérie et l’Afrique du Sud. À l’arrivée, nous avons une entité présente à l’UA et qui n’est pas reconnue par aucun des pays qui cherchent à développer des partenariats avec le continent. Cette seule réalité devrait pousser les pays africains à chasser ce corps étranger de l’institution continentale», explique cet observateur.

Pour rappel, 28 Etats membres de l’UA ont signé en 2016, au 27ème Sommet de l’organisation à Kigali, une motion demandant la suspension de la RASD de l’UA. Cela s’est produit avant même que le Maroc ne réintègre l’UA en 2017. Aujourd’hui, ils sont une trentaine de pays africains à ne pas reconnaître la RASD. C’est dire que ce corps étranger, sustenté par le régime d’Alger, n’est même pas reconnu par la majorité des Etats membres de l’UA.

La présence de la RASD à l’UA est un parasitage dont il faut se débarrasser. D’aucuns se souviennent, à titre d’illustration, du fiasco total qu’a été la 8ème édition de la Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique (TICAD) entre le Japon et le continent africain en août 2022, à Tunis. C’était quand le président tunisien Kaïs Saïed a accueilli le chef de la milice séparatiste comme invité alors qu’il n’en avait pas le droit. Le seul résultat tangible de cet énième rendez-vous raté a été… la précision apportée par le Japon qu’il ne reconnaissait pas la RASD. Les exemples sont légion.

L’UA peut-elle encore se permettre le luxe d’insulter l’avenir, au nom d’un véritable cancer, qui plus est n’existe que sur certains papiers? A l’heure où 85% des pays membres, et non des moindres, de l’ONU ne reconnaissent pas la RASD? Où 40% des pays de l’UA ont effectivement ouvert des consulats dans les provinces du Sud, à Laâyoune et Dakhla? Où 14 des plus importants pays de l’UE soutiennent fermement le plan d’autonomie du Sahara sous souveraineté marocaine? Et où le Maroc, à la lumière du discours royal du 6 novembre dernier, date de la Marche verte, est doté d’une stratégie atlantique dont le Sahara est l’élément axial, pour le Maroc, mais aussi pour l’Afrique? Le choix est vite fait. Et c’est à l’UA, où les appuis réels du Polisario se comptent désormais sur les doigts d’une seule main, de franchir définitivement le pas. Il y va de l’avenir de tout un continent.

Seul moyen de sortir d’un cercle éminemment vicieux: l’expulsion de la RASD de l’UA, cette entité fantoche dont le parrain algérien n’a, à l’évidence, que faire des intérêts des pays africains sur les plans politique et économique. Une chose est sûre: tant qu’une entité qui ne dispose d’aucune constituante d’un Etat (un pays, une population, une monnaie, un pouvoir politique et, accessoirement, une volonté de vivre en commun), et dont les dirigeants vivent sous perfusion de l’Etat voisin, voyageant avec des passeports diplomatiques algériens et à bord d’avions d’Air Algérie, fait partie des structures de l’UA, cette dernière ne pourra jamais accomplir quoi que ce soit sur les plans de l’essor économique et des relations internationales. La présence de l’entité fantoche à l’UA est une gangrène qui fragilise cette institution, pousse nombre de pays à l’enjamber et porte préjudice aux aspirations des populations africaines. Le sommet raté de Riyad en est la preuve patente.

Par Tarik Qattab




Africa Investment Forum : Le président de la BAD applaudit la résilience post-séisme du Maroc

Le président de la Banque africaine de développement (BAD), Akinwumi Adesina, a salué, mercredi à Marrakech, la résilience du Maroc face au séisme qui a frappé plusieurs provinces du Royaume.

“Le peuple marocain est résilient. Vous venez d’accueillir les Assemblées annuelles de la Banque mondiale (BM) et du Fonds monétaire international (FMI) il y a quelques semaines. Et nous voilà, vous nous accueillez dans le cadre de l’Africa Investment Forum”, a dit M. Adesina lors de l’ouverture du Forum pour l’Investissement en Afrique (AIF).
Selon le président, les actions de secours, rapides et efficaces, entreprises par le gouvernement après le tremblement de terre ont permis de sauver des vies, d’apporter aux personnes touchées un soutien immédiat et de restaurer les services vitaux.
Ainsi, M. Adesina a saisi cette occasion pour assurer le gouvernement du Maroc du soutien collectif permanent de la BAD aux efforts de relance. “La Banque prévoit de financer à hauteur de 782 millions d’euros différents projets au Maroc en 2023”, a-t-il annoncé.
Par ailleurs, le président de la BAD a mis l’accent sur le plus grand complexe solaire du monde “Noor Ouarzazate”, notant que l’Afrique dispose des plus grandes sources d’énergie renouvelable au monde, notamment l’hydroélectricité et l’énergie solaire.
Placée sous le Haut Patronage de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, l’édition 2023 de l’AIF connait la participation des chefs d’État et de gouvernement, des décideurs publics et privés, et des investisseurs impliqués dans le développement économique et social du continent.
Organisé cette année sous le thème “Libérer les chaînes de valeur de l’Afrique”, ce forum se veut la plus importante plateforme de rencontre économique du continent, visant à apporter une valeur ajoutée significative aux investisseurs, en les associant à des opportunités à un moment de transformation substantielle du continent.
Près de 600 participants de haut niveau prennent part à l’AIF 2023 qui constitue une plateforme multipartite axée sur la conclusion d’accords à l’échelle du continent à travers un format innovant mêlant présentation de projets dans des “board rooms” dédiés et débats sectoriels de haut niveau.