A cause du traitement dégradant réservé aux arts martiaux: La Dynamique des Arts Martiaux et Alliés va lancer une pétition pour se désolidariser du ministère des sports

Le traitement dégradant et le peu d’attention réservé aux pratiquants des arts martiaux ne laisse pas indifférente la Dynamique des Arts Martiaux et Alliés ‘’DAMA’’.

En effet, précise Me Rodrigue Masuama Ndangi, président de cette structure, la DAMA se prépare à lancer une pétition pour séparer les arts martiaux et affinitaires du ministère des Sports et loisirs. Cette option murement réfléchie fait suite aux multiples injustices et déconsidérations dont sont l’objet les arts martiaux et affinitaires au sein du Ministère des Sports et Loisirs. Raison pour laquelle les pratiquants des arts martiaux préfèrent avoir leur propre Ministère des Arts Martiaux et Affinitaires afin de garantir l’épanouissement de ces disciplines tant sur le plan national qu’international.

Et Me Rodrigue Masuama Ndangi de renchérir : ‘’ Etant donné que le Ministère des Sports et Loisirs ‘’MSL’’ ne l’assure pas, et ce depuis toujours. Il suffit qu’une discipline de combat essaie de prendre son envol, le MSL sans se rendre compte des efforts consentis et fournis par ces disciplines, vient tout balayer d’un revers de mains et ainsi saper tout le travail abattu par lesdites disciplines. D’où, à l’instar de tous les ministères qui se sont vu séparer comme l’EPST et l’ESU, la jeunesse et le MSL etc.

Les pratiquants des arts martiaux et affinitaires pensent qu’il est plus que temps de prendre leur destin en mains car trop, c’est trop. Comme ça, le budget mis à la disposition du MSL sera divisé et permettre au M.A.A de résoudre les problèmes de ses collaborateurs dites fédérations des disciplines de combat, toutes sans distinction aucune. De là, un secrétariat en charge des arts martiaux et affinitaires est nécessaire, sans oublier une direction des arts martiaux et affinitaires tiendra compte des disciplines de combat liées au Comité Olympique Congolais bien sûr, en leur garantissant leur épanouissement en collaborant avec le COC, le Ministère de la défense, le Ministère de l’Intérieur, sans oublier le Ministère de l’EPST, car il est plus que temps que les arts martiaux et affinitaires servent à la formation de nos policiers et militaires, tout en formant tous les enfants congolais, élèves ou étudiants’’. Sur cet aspect du problème, Me Rodrigue Masuama pense que cela renforcera non seulement les liens d’amitié et de fraternité inter-congolais, mais aussi et surtout, le patriotisme qui est l’âme même de toute nation aspirant à sa sécurité et développement.

Antoine Bolia




Katanga Awards : La CNSSAP rafle le prix de la bonne gouvernance

La ville de Lubumbashi a vibré au rythme de la grande nuit des awards ce vendredi 10 novembre 2023. Pour sa 14ème édition, la cérémonie Katanga Awards a levé le voile du thème retenu : « Leaders d’ici et d’ailleurs » qui a poussé les limites de reconnaissance d’excellences au-delà de l’espace Grand Katanga.

Forte de son rayonnement national au lendemain de la mise en œuvre de la Loi n. 22/031 promulguée par le Chef de l’Etat, Félix Antoine Tshisekedi, la CNSSAP a été honorée d’être invitée à la grande soirée qui a connu la participation personnelle du Gouverneur de province, M. Jacques Kyabula Katwe, et de nombreux dignitaires venus de toutes parts.

Dans la surprise générale, la CNSSAP figurera finalement parmi les heureux lauréats de la soirée. En effet, il a été décerné à la Caisse le Prix de bonne gouvernance pour la bonne gestion de la sécurité sociale des agents publics de l’Etat.

Empêché, le DG de la CNSSAP, M. Junior Mata s’est fait représenter par une délégation du personnel de la Caisse qui n’a pas tari de mots pour rendre l’honneur à qui de droit, en l’occurrence, le Chef de l’Etat pour sa vision sociale en faveur des agents publics de l’Etat, ainsi que le Ministre de Tutelle, Jean-Pierre Lihau Ebua pour ses orientations claires au sujet de la mise en œuvre de la politique de gestion de la retraite dans le secteur public.

Souvent honorée des prix internationaux, la CNSSAP a ainsi reçu son premier Prix national et daigne à le dédier à l’ensemble de ses assurés sociaux qui ne cessent de lui renouveler leur confiance.




États-Unis: le Pape relève Mgr Strickland de sa charge pastorale

La décision du Pape, prise à l’issue de la visite apostolique confiée à deux évêques américains dans le diocèse de Tyler, a été rendue publique samedi 11 novembre.

Le Pape François a relevé Mgr Joseph E. Strickland, 65 ans, du gouvernement pastoral du diocèse de Tyler, dans le nord-est du Texas aux États-Unis. Il a nommé Mgr Joe Vásquez, évêque d’Austin, administrateur apostolique du diocèse laissé vacant.

Cette décision fait suite à la visite apostolique ordonnée par le Pape en juin dernier dans le diocèse, et qui fut confiée à deux évêques américains.

Les évêques qui ont effectué la visite, Mgr Dennis Sullivan, évêque de Camden, et Mgr Gerald Kicanas, évêque émérite de Tucson, «ont mené une enquête exhaustive sur tous les aspects de la gouvernance et de la direction du diocèse de Tyler par son ordinaire, Mgr Joseph Strickland», a affirmé l’archevêque de Galveston-Houston.

Une décision prise après une longue réflexion

«À la suite de cette visite, poursuit le communiqué du cardinal Daniel Nicholas DiNardo, une recommandation a été faite au Saint-Père selon laquelle la poursuite du mandat de Mgr Strickland n’était pas possible». Mgr Strickland s’était fait connaître dans le monde, en publiant un propos hostile au Pape François sur les réseaux sociaux.

«Après des mois d’examen attentif de la part du dicastère pour les Évêques et du Saint-Père, la décision a été prise de demander la démission de Mgr Strickland. Après avoir reçu cette demande, Mgr Strickland a refusé de démissionner le 9 novembre 2023». D’où la décision du Pape de relever l’évêque de ses fonctions.

Le cardinal DiNardo souligne que dans l’attente de dispositions plus définitives pour le diocèse de Tyler, le Saint-Père a nommé simultanément Mgr Joe Vásquez, évêque d’Austin, administrateur apostolique du diocèse de Tyler. «Nous nous souvenons de Mgr Strickland dans nos prières», et «nous prions également pour le clergé et les fidèles du diocèse de Tyler et pour Mgr Vásquez», a conclu le cardinal DiNardo.




RD Congo: Kinshasa s’apprête à célébrer la 3è Journée de la diaconie

Garder les yeux ouverts sur la réalité, afin d’évaluer de façon objective les besoins des nécessiteux et d’y répondre de manière efficace et appropriée. C’est l’appel lancé par le cardinal Ambongo, archevêque de Kinshasa, à l’occasion de la troisième Journée diocésaine de la diaconie, qui sera célébrée le 19 novembre 2023, jour où l’Eglise universelle célébrera la septième Journée mondiale des pauvres.

«J’insiste particulièrement sur le fait que notre pratique pastorale en faveur du pauvre doit être menée de manière ordonnée», a écrit le cardinal Fridolin Ambongo dans un message adressé à ses diocésaines et diocésains, à l’occasion de la troisième journée de la diaconie. L’archevêque de Kinshasa, en République Démocratique du Congo, rappelle la finalité de ce service qu’il a institué depuis 2021, celle de porter une attention effective aux pauvres et aux plus fragiles, afin de rendre visible «notre communion et notre solidarité fraternelles». Le prélat rappelle, en outre, que c’est en écho à l’initiative du Saint-Père que, depuis trois ans, l’église de Kinshasa met tout en œuvre «pour inscrire la dynamique de la diaconie dans la pratique ordinaire de notre Archidiocèse».

Prendre conscience et lutter urgemment et concrètement contre les nouvelles formes de pauvreté

Cette Journée sera célébrée le 19 novembre prochain, coïncidant avec la septième Journée mondiale des pauvres, qui a pour thème cette année: «Ne détourne ton visage d’aucun pauvre» (Tb 4, 7). Le cardinal Ambongo rappelle à cet effet le message du Pape François pour cette célébration, qui est «riche d’enseignements». Le Saint-Père nous invite à prendre conscience de nouvelles formes de pauvreté contre lesquelles nous sommes appelés à lutter par un engagement urgent et concret en faveur de la dignité humaine du pauvre et de toute personne. Pour l’essentiel, souligne-t-il, «le Pape nous rappelle que faire l’aumône au pauvre est une bonne œuvre, mais que c’est encore mieux de s’impliquer dans un engagement qui reconnaisse les pauvres dans leur dignité humaine inviolable».

Le cardinal Ambongo dit merci à ses diocésaines et diocésains pour leur générosité

Saisissant l’occasion, l’archevêque de Kinshasa remercie ses diocésaines et diocésains «pour tant de sacrifices consentis et d’efforts sans cesse déployés à tous les niveaux de la vie diocésaine: dans les CEB, les paroisses et les doyennés». Il les encourage à aller de l’avant et à faire des progrès dans leur élan de générosité. Pour avancer sur un tel chemin, «il est bon de garder les yeux ouverts pour voir la réalité du monde ainsi que celle de notre pays en général, et de notre ville de Kinshasa en particulier», indique-t-il. Le grand défi est de comprendre cette réalité et de se laisser interpeller par elle, autrement, on ne saura «jamais évaluer objectivement les besoins des pauvres», et on ne saura «jamais y répondre de manière efficace et appropriée».

Le cardinal Ambongo insiste et attire, par ailleurs, l’attention sur «la dimension diocésaine du témoignage de la charité effective à l’égard des pauvres». Les initiatives prises dans les paroisses et dans les doyennés en faveur des pauvres ont toute leur valeur, mais il est bon de mettre aussi l’accent sur la dimension d’ensemble, celle diocésaine, qui «offre l’avantage d’une plus grande visibilité du Corps tout entier que nous formons», explique-t-il.

Le Petit Séminaire de Kinshasa, au cœur des actions de la diaconie en 2023

Chaque année, pour la célébration de cette Journée, le service diocésain de la diaconie entreprend quelques activités et réalise plusieurs actions. Parmi les initiatives de l’année 2023, il entend «initier des activités d’assainissement et de réhabilitation des sanitaires du Petit Séminaire de notre archidiocèse».

Tout en invitant à brûler d’amour pour les pauvres, le cardinal Ambongo appelle à se tenir à leurs côtés, à marcher avec eux, à soutenir leur espérance, à chercher ensemble des réponses adéquates qui correspondent à leurs vrais besoins. L’archevêque de Kinshasa exhorte ainsi ses diocésains à une conversion pastorale qui met au centre de la vie des communautés, des paroisses, des doyennés et de l’archidiocèse le souci pour les pauvres.

La journée mondiale des pauvres a été instituée par le Pape François en 2017 et fixée au 33ème dimanche de l’année liturgique. L’archidiocèse de Kinshasa saisit l’occasion pour célébrer la journée de la diaconie le même jour, qui est un service de la charité pour les plus vulnérables.

Stanislas Kambashi, SJ – Cité du Vatican




RD Congo: le Saint Père nomme les évêques à Basankusu et Kamina

Samedi 11 novembre 2023, le Saint Père a nommé deux nouveaux évêques en République Démocratique du Congo. Il s’agit de l’Abbé Libère Pwongo Bope, pour le diocèse de Basankusu et de l’Abbé Léonard Kakudji Muzinga, pour le diocèse de Kamina.

Ce sont deux grandes nouvelles pour les diocèses de Bansakusu, dans la province de l’Equateur (nord-ouest) et de Kamina, dans la province du Haut-Lomami (sud-est).
Le Saint-Père a accepté le renoncement au gouvernement pastoral de Basankusu présentée par Mgr Joseph Mokobe Ndjoku, qui a été évêque de ce diocèse depuis 2001. Comme successeur, le Pape François a nommé l’abbé Libère Pwongo Bope, qui était jusqu’à présent secrétaire chancelier de l’archidiocèse de Kinshasa.
Notice biographique de Mgr Libère Pwongo
Mgr Libère Pwongo Bope est né le 21 mai 1964 à Mweka. Après des études de philosophie au Grand Séminaire Saint André Kaggwa et de théologie au Grand Séminaire Saint Jean XXIII à Kinshasa, il a été ordonné prêtre le 4 janvier 1992 pour l’archidiocèse de Kinshasa.
Il a ensuite exercé les responsabilités suivantes et a poursuivi ses études: Licence en philosophie à Kinshasa (1991-1993); formateur et professeur au grand séminaire de philosophie Saint André Kaggwa (1993-1996); secrétaire académique dans ce même séminaire (1996-1999); secrétaire particulier de l’archevêque de Kinshasa (1993-1999); secrétaire-chancelier de l’archidiocèse de Kinshasa (1999-2006); administrateur de la paroisse Saint-Paul d’Evry, France (2007-2012); Doctorat en philosophie à l’Institut catholique de Paris (2007-2013); recteur du grand séminaire de philosophie Saint André Kaggwa et professeur à l’Université catholique du Congo (2013-2020); curé de la paroisse Saint Albert à Kinshasa (2020-2021); missionnaire Fidei donum en République Centrafricaine et curé dans l’archidiocèse de Bangui (2021-2023). Depuis 2023, il est secrétaire chancelier de l’archidiocèse de Kinshasa.
L’Abbé Léonard Kakudji Muzinga, nommé évêque de Kamina
Le Saint-Père a par ailleurs nommé évêque de Kamina l’Abbé Léonard Kakudji Muzinga, qui était jusqu’ici curé de la paroisse Saint-Paul et vicaire forain à Lubumbashi. Il succède à Mgr Jean-Anatole Kalala.
Mgr Léonard Kakudji Muzinga est né le 13 mars 1970 à Kalemie. Après des études de philosophie et de théologie au Grand Séminaire Saint Paul de Kambikila (Lubumbashi), il a été ordonné prêtre le 31 juillet 2005 pour l’archidiocèse de Lubumbashi.
Il a exercé les responsabilités suivantes: vicaire paroissial de Saint-Joseph et directeur de l’Institut technique Saint François Xavier à Likasi (2005-2012); responsable de la pastorale des jeunes dans le secteur de Likasi (2007-2011); curé de Saint-Paul à Lubumbashi (depuis 2012); aumônier et référent des sœurs de la famille Bakhita (depuis 2013); vicaire épiscopal des œuvres diocésaines de Lubumbashi (2019-2021). Depuis 2023, il est membre du Conseil diocésain des affaires économiques.




Rdc: la paroisse Christ-Roi de d’Aketi célèbre 100 ans d’existence

Lors d’une messe célébrée dimanche 05 novembre, Mgr Christophe Aboya, vicaire général du diocèse de Lolo, représentant Mgr Jean-Bertin Nadonye, ordinaire de ce diocèse et administrateur apostolique de Buta, a ouvert l’année du centenaire de la paroisse d’Aketi, dans le diocèse de Buta, province de Bas-Uele. Dans son homélie lors de cette célébration, le vicaire général de Buta a invité prêtres et laïcs à la collaboration et à œuvrer ensemble pour la protection du patrimoine commun.

Le vicaire général du diocèse de Lolo, Mgr Christophe Aboya, a représenté l’évêque de Lolo et administrateur apostolique de Buta, Mgr Jean-Bertin Nadonye, dimanche 5 novembre, pour célébrer la messe d’ouverture du premier centenaire de la paroisse Christ-Roi d’Aketi dans le diocèse de Buta, province du Bas-Uele. C’était l’occasion pour le vicaire général de Lolo d’inviter les fidèles d’Aketi à prendre en charge la vie et l’avenir de leur paroisse, à collaborer avec les prêtres et à protéger le patrimoine commun.

La messe a été concélébrée par une quinzaine de prêtres, venus des diocèses de Lolo et de Buta. Religieux et religieuses de la congrégation diocésaine Ba Maria, étaient présents ainsi que des pasteurs protestants étaient là aussi avec des autorités politico-administratives et des chefs coutumiers.

À signaler en particulier la présence de missionnaires oblats de Marie Immaculée. Le père Thomas Mukiramfi, venu de Kinshasa, a représenté le supérieur provincial, le père Constant Kienge-Kienge. Les Oblats sont aussi arrivés d’Ekama, dans le diocèse voisin de Lolo. La paroisse Christ-Roi d’Aketi est desservie depuis 2022 par les missionnaires oblats Gabriel Kinze et Serge Mpiana, respectivement curé et vicaire.

L’histoire retient qu’en 1923, Mgr Amando Vanuytven a fondé la paroisse Christ-Roi d’Aketi. Des missionnaires prémontrés desservent la paroisse jusqu’en 1999 où arrive un premier prêtre diocésain, l’abbé Robert Ngonde. Mais le diocèse de Buta n’a pas beaucoup de prêtres. De 2014 à 2022, un conseil pastoral nommé par l’évêque, Mgr Joseph Banga, gère la paroisse.

En 2022, Mgr Jean-Bertin Nadonye, évêque de Lolo et administrateur apostolique de Buta depuis 2021, obtient la présence des missionnaires oblats de Marie Immaculée. Aussitôt installés, les pères Gabriel Kinze et Serge Mpiana se sont mis à préparer l’ouverture de l’année du centenaire de la paroisse. Les deux prêtres ont aussi la campagne des vocations comme souci pastoral majeur.

Vatican news avec Jean-Baptiste Malenge – Kinshasa




Rdc: l’exploitation illégale des minerais, cause de multiples crises

«Guerres pour les minerais, exploitation des ressources congolaises pour un prétendu écologisme global», tels sont les maux qu’a dénoncé Mgr Marcel Utembi Tapa, archevêque de Kisangani et président de la conférence épiscopale des évêques du Congo (CENCO). Dans l’interview accordée à l’agence Fides, le prélat a fustigé l’exploitation illégale des ressources naturelles qui «cause d’énormes dégâts environnementaux et humains au Congo», appelant le gouvernement à y mettre fin.

Dans l’interview accordée à l’Agence de presse Fides, Mgr Utembi a commencé par décrire la situation sécuritaire qui prévaut dans le pays, notamment, les différentes guerres. Il a commencé par le Nord-Kivu «ravagé par divers groupes armés locaux et étrangers, notamment des ADF d’origine ougandaise et d’inspiration islamiste et du M23 qui est soutenu par les pays voisins, notamment le Rwanda». Cette situation, a-t-il fait savoir, «n’est un secret pour personne, tout le monde le sait, grâce aussi aux enquêtes des groupes d’investigation internationaux de l’ONU qui ont établi noir sur blanc que le M23 est soutenu par les pays voisins, en particulier l’armée rwandaise».

Les désolations causées par des multiples crises

Selon le président de la Cenco, «les groupes locaux ont été constitués à l’origine comme des formations d’autodéfense pour repousser les attaques extérieures». Parmi ces groupes, il y a «les Mai-Mai et d’autres qui portent maintenant le nom de Wazelendo, présents au Nord-Kivu et au Sud-Kivu». Les Wazelendo ont récemment manifesté à Goma (capitale du Nord-Kivu) contre la présence des forces militaires de l’AEC (Communauté économique de l’Afrique de l’Est) et de la MONUSCO (Mission de l’ONU en RDC) parce que ces forces internationales ne font pas grand-chose pour arrêter les massacres du peuple congolais. «La garde nationale congolaise a tiré sur les manifestants, faisant de nombreux morts», a déploré le prélat, affirmant que «cela a créé une grande tension dans la région».

En tant qu’Église, a poursuivi l’archevêque de Kisangani, «nous sommes profondément attristés et nous offrons nos prières les plus ardentes pour le retour de la paix non seulement au Nord et au Sud-Kivu mais aussi en Ituri, une autre province de l’Est où les dégâts causés par les groupes armés tels que Codeco, FPIC, et les groupes d’autodéfense appelés Zaïre ne doivent pas être minimisés». Il a assuré que l’Église accompagne par la prière et prie pour que la situation change et a demandé que «le gouvernement congolais assume sa responsabilité d’État pour assurer la sécurité des populations de la région».

Outre la situation liée à la guerre dans le Nord et Sud-Kivu, Mgr Utimbi a cité d’autres crises, notamment dans la province ecclésiastique de Kinshasa, qui couvre la province étatique de Kinshasa, le Congo central et le Bandundu. Dans ces zones, le pasteur a dénoncé «des mouvements de personnes déplacées et des massacres de civils innocents». Cette crise, a-t-il dit, «s’approche de Kinshasa du côté de Maluku». Poursuivant, Mgr Utimbi a affirmé que les villages environnants sont attaqués par des «groupes armés locaux qui ont commencé à se battre pour la propriété et la concession de terres». Il a dénoncé entre autres «la manipulation par certains politiciens qui a transformé le conflit foncier initial en une crise de grande ampleur qui a fait de nombreux morts, 2 000 à 3 000 jusqu’à présent». Ces massacres ont entraîné une vague massive de déplacements dans la province ecclésiastique de Kinshasa. Le prélat appelle «le gouvernement à intervenir pour mettre fin à la violence et rétablir la paix».

La RD Congo, un pays riche en ressources naturelles

Se prononçant sur les richesses dont regorge le sous-sol congolais, le président de la Cenco a rendu grâce au «Seigneur qui nous a donné ce pays potentiellement très riche, notamment en ressources naturelles». Il a affirmé qu’on trouve en RDC toutes sortes de minerais, en particulier des minerais stratégiques, notamment «le coltan utilisé dans la fabrication de téléphones portables et d’appareils stratégiques tels que les satellites; le cobalt utilisé dans la construction de batteries pour les véhicules électriques». La RDC, a-t-il déclaré «possède 60 à 70 % des réserves mondiales de cobalt. D’autres minerais stratégiques y sont encore inconnus». Malheureusement, a regretté le prélat, «toutes ces richesses suscitent la convoitise de nombreuses personnes au niveau national, international et mondial», source de tous les maux.

Les ressources exploitées de façon illégale

«L’exploitation de ces minerais ne se fait pas dans la légalité et dans le respect des règles bilatérales et multilatérales; les multinationales, avec leurs complices, font tout pour exploiter notre pays au moindre coût» a dénoncé l’archevêque de Kisangani. Le peuple congolais ne bénéficie pas de l’exploitation de ces ressources par des multinationales étrangères avec la complicité des dirigeants locaux. «Nous vivons donc dans un pays très riche où une grande partie de la population vit dans la pauvreté. Les nantis de la RDC sont une minorité: les dirigeants politiques et militaires», a-t-il critiqué, affirmant que «face à cette situation, nous ne pouvons pas, en tant que pasteurs, nous taire et demander aux gouvernants d’intervenir dans la misère de leur peuple».

Mgr Utembi a par ailleurs rappelé l’appel du Pape François lors de sa visite apostolique dans ce pays, à travers lequel le Saint Père a dénoncé «le fait que nous assistions à une sorte de néocolonialisme économique dans notre région et particulièrement en RDC». Le Pape, a-t-il poursuivi, «a lancé un appel pour que notre pays jouisse des richesses que le Seigneur lui a données».

Des graves conséquences de l’exploitation des ressources minérales

«Les conséquences environnementales de l’exploitation des ressources minérales congolaises sont vastes et graves», a fait savoir l’évêque congolais, surtout qu’elle se fait «sans respect des normes acceptables». En exemple, le prélat a cité quelques cas marquant de cette exploitation illégale. Pour lui, «lorsque vous survolez la région de Kolwezi où l’exploitation du cobalt se fait à grande échelle, vous constatez que la terre est marquée par de grandes blessures. On voit partout d’énormes trous produits par l’exploitation désordonnée des minerais». Ailleurs, «dans la région du Grand Orient, dans la province de l’Ituri, dans la province de la Tshopo, dans la province du Bas-Uélé et dans les deux Kivus, il y a plusieurs mines artisanales dans les forêts qui déversent leurs déchets dans les cours d’eau». Ces derniers sont complètement pollués; «l’eau s’est transformée en boue. Par conséquent, les habitants des villages riverains n’ont pas de source d’eau propre» et la rivière Kasai en est l’exemple palpable, «polluée à sa source à cause des activités des compagnies minières, qui opèrent en Angola». Face à cette situation dégradante, le président de la Conférence épiscopale congolais en appelle à la responsabilité et à la défense de l’environnement. «S’il y a des défenseurs des droits de l’Homme et de l’environnement, qu’ils viennent en Afrique», a appelé Mgr Utembi. Car «le développement industriel dans le monde avancé a des répercussions en Afrique; mais en même temps, les dégâts causés à nos forêts tropicales ont des conséquences qui se font sentir dans le reste de la planète».

Les élections présidentielles et législatives du 20 décembre

Les Congolais s’apprêtent à aller aux urnes le 20 décembre prochain pour les élections présidentielle et législatives. Selon l’archevêque de Kisangani, «les candidats sont de différents ordres et affiliations, mais dans la grande majorité des cas, ils peuvent être rattachés à un parti politique ou à une famille spécifique». Ces candidats, a-t-il dit «ne se présentent pas en fonction de leur identité religieuse, mais en tant que leaders ou dirigeants d’un parti politique». «L’Église catholique n’a pas de parti politique ni de candidats propres, et n’a pas non plus recommandé de voter pour les candidats aux différentes élections (présidentielle, législatives et provinciales) qui se tiendront le 20 décembre» a précisé le président de la Cenco. Pour lui, «l’Église catholique est impliquée dans l’éducation civique de tous les citoyens, et pas seulement des catholiques, afin de permettre à chacun de voter en conscience et selon sa conscience, dans le souci du bien commun». En outre, il a confié l’engagement de l’Église avec «l’Église du Christ au Congo, qui est un ensemble d’associations religieuses protestantes, pour assurer le bon déroulement du vote avec nos observateurs électoraux». «L’Église catholique est très présente sur le territoire; en joignant nos forces à celles de l’Église de Christ au Congo, nous pouvons assurer un bon contrôle du vote au niveau national», a conclu Mgr Marcel Utembi Tapa.

Vatican News avec Fides




Forum de Paris: le Pape rappelle qu’une paix durable est un travail lent et patient

Le Souverain pontife a adressé un message aux participants du VIe forum de Paris pour la paix, réunissant vendredi 10 novembre une vingtaine de chefs d’États et de gouvernements, des ministres, dirigeants d’institutions internationales, experts et diplomates, dans la capitale française. La rencontre annuelle a été fondée par l’historien et diplomate français Justin Vaïsse en 2018, voulue cent ans après l’armistice de la Première guerre mondiale.

Dans la missive signée par le cardinal Pietro Parolin, secrétaire d’État du Saint-Siège, et lue à Paris par le nonce apostolique en France, Mgr Celestino Migliore, devant le président français, Emmanuel Macron, le Pape a souhaité que ce forum centré sur le multilatéralisme soit signe d’espérance au milieu d’un contexte mondial «extrêmement douloureux», où il déplore l’impuissance face à la multiplication des conflits armés, «avec leur cortège de souffrances, d’injustices et de dommages –parfois irréversibles».

Le Successeur de Pierre espère que les engagements qui y seront pris soient de nature «à favoriser le dialogue sincère, basé sur l’écoute des cris de tous ceux qui souffrent à cause du terrorisme, de la violence généralisée et des guerres», autant de fléaux «qui ne profitent qu’à certains groupes en nourrissant des intérêts particuliers, hélas souvent déguisés par de nobles intentions».

La paix est le premier des droits

Répétant inlassablement depuis le 7 octobre combien la guerre est «toujours une défaite», le Pape François a rappelé aux participants que la construction de la paix est «un travail lent et patient», exigeant courage et engagement. Selon lui, une paix durable se bâtit au jour le jour, à travers la reconnaissance, le respect et la promotion de la dignité de la personne humaine et de ses droits fondamentaux, parmi lesquels le Saint-Siège reconnaît particulièrement le droit humain à la paix, condition sine qua non pour l’exercice de tous les autres droits de l’homme.

 

Plaidant pour le développement intégral, le Pape a regretté l’écart persistant entre les engagements solennels pris le 10 décembre 1948 et la réalité en cette année des 75 ans de l’adoption de la Déclaration universelle des droits de l’homme.

«Combien de personnes, y compris des enfants, sont privées du droit fondamental et primaire à la vie et à l’intégrité physique et mentale, en conséquence des hostilités entre différents groupes ou différents pays? Combien de personnes sont, à cause des conflits, privées des droits les plus élémentaires, tels que le droit à l’eau potable et à une alimentation saine, mais aussi le droit à la liberté de religion, à la santé, à un logement correct, à une éducation de qualité, à un travail digne? Combien d’enfants sont contraints de participer directement ou indirectement aux combats et en portent les cicatrices physiques, psychologiques et spirituelles pendant toute leur vie?», interpelle le Souverain pontife argentin.

«Aucune guerre ne vaut la perte ne serait-ce que d’une seule personne»

Tout en réaffirmant «le droit inaliénable à la légitime défense, ainsi que la responsabilité de protéger ceux dont l’existence est menacée», «nous nous devons d’admettre que la guerre est toujours» une «défaite de l’humanité», soutient-il encore, attristé: «Aucune guerre ne vaut les larmes d’une mère ayant vu son enfant mutilé ou mort; aucune guerre ne vaut la perte de la vie ne serait-ce que d’une seule personne humaine, être sacré, créé à l’image et à la ressemblance du créateur; aucune guerre ne vaut l’empoisonnement de notre maison commune; et aucune guerre ne vaut le désespoir de ceux qui sont forcés à quitter leur patrie et sont privés, d’un moment à l’autre, de leur maison et de tous les liens familiaux, amicaux, sociaux et culturels qui ont été construits, parfois pendant des générations.»

L’évêque de Rome réaffirme que la paix ne se construit pas avec les armes mais bien «à travers l’écoute patiente, le dialogue et la coopération», et réitère l’appel incessant du Saint-Siège «à ce que l’on fasse taire les armes, à ce que l’on repense la production et le commerce de ces instruments de mort et de destruction et à ce que l’on emprunte résolument la voie du désarmement progressif mais intégral, afin que l’on puisse enfin faire ressentir haut et fort les raisons de la paix!»

La conférence épiscopale française s’est aussi adressée aux membres du forum. Dans un message vidéo, son président, Mgr Éric de Moulins-Beaufort, a exhorté à agir pour le respect du droit international: «Avec ses faiblesses, il est une expression concrète de la fraternité humaine. Il permet des négociations dans la vérité et la justice», a assuré l’archevêque de Reims.

Outre la guerre au Proche-Orient, le financement de la lutte contre la pauvreté et le réchauffement climatique figurent également à l’agenda des discussions du Forum de Paris ce vendredi. Parmi les participants se trouvent le président du Conseil européen, Charles Michel, le Premier ministre arménien, Nikol Pachinian, celle de la Barbade, de Géorgie, de Belgique, du Kosovo ou les présidents du Ghana, de Suisse, et différents grands patrons des secteurs bancaires, financiers ou technologiques, entre autres personnalités.

Delphine Allaire – Cité du Vatican




Xi Jinping attendu aux États-Unis pour le 30e sommet de l’APEC

À l’invitation du président américain Joe Biden, le président chinois Xi Jinping se rendra à San Francisco du 14 au 17 novembre pour un sommet Chine-États-Unis et pour la 30e réunion des dirigeants économiques de l’APEC, a annoncé vendredi la porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Hua Chunying.

De son côté, la Maison blanche a annoncé que le président américain rencontrerait mercredi son homologue chinois en tête-à-tête pour la première fois depuis un an. Cette rencontre très surveillée, visant à réduire les tensions entre les deux puissances, se tiendra en marge du sommet de l’APEC dans la région de la baie de San Francisco.

Des questions telles que le conflit entre Israël et le Hamas, la crise russo-ukrainienne, la situation à Taïwan, la région indopacifique, les droits de l’homme, l’intelligence artificielle et les relations commerciales et économiques «équitables» devraient être abordées, selon des responsables de l’administration Biden.




Ce mardi 14 novembre 2023: Félix Tshisekedi s’adresse à la nation

Dans un communiqué officiel signé par l’honorable Lembi Libula (Rapporteur), l’Assemblée nationale convoque les honorables députés en Congrès, ce mardi 14 novembre 2023 à 10 heures.

L’ordre du jour porte sur l’audition du discours du Président de la République sur l’état de la Nation. « A cet effet, les Honorables Députés sont priés de suivre le dispositif protocolaire arrêté dans les invitations », indique-t-il.

Soulignons que la convocation de cette plénière est conforme à l’article 77 de la constitution, selon lequel le Président de la République adresse des messages à la Nation. Il communique avec les Chambres du Parlement par des messages qu’il lit ou fait lire et qui ne donnent lieu à aucun débat. Il prononce, une fois l’an, devant l’Assemblée nationale et le Sénat réunis en Congrès, un discours sur l’état de la Nation.

Ce discours sur l’état de la nation intervient à quelques jours du lancement de la campagne électorale en vue des élections du 20 décembre 2023. Comme on peut bien le constater, le président de la République est candidat à sa propre succession. C’est dans ce sens-là qu’il a préféré s’adresser à la nation à une période où l’attention de tout le monde est soutenue.

Mais que dira le président de la République ? Cette question mérite d’être posée d’autant plus que la Rdc fait toujours face à l’agression imposée par le Rwanda à travers ses valets du M23. Ainsi, le chef de l’Etat va rappeler les efforts qui sont fournis pour la montée en puissance des FARDC, avec pour mission de ramener la paix dans cette partie du pays et permettre à toutes ces populations d’exercer leur droit de vote.

Parlant plus spécifiquement du vote prévu le 20 décembre 2023, le Garant de la nation n’aura pas d’autre choix qu’à rassurer les uns et les autres que ces élections auront bel et bien lieu à la date indiquée et que les disciples du dialogue, ne devront que s’en prendre à eux-mêmes. Sinon, au lieu de préparer les élections, eux ont préparé la constatation. Voilà pourquoi ils sont surpris non seulement du fait qu’ils ont été confirmés candidats présidents de la République, mais aussi qu’ils doivent faire face à plusieurs imprévus qui rendent leur tâche difficile.

Si le CSAC a déjà élaboré le calendrier en vue de l’enregistrement des émissions pour les candidats présidents de la République, ils doivent désormais quitter la périphérie, comme l’a toujours martelé Patrick Muyaya, ministre de la Communication et médias, afin de rencontrer le pouvoir en place sur des questions dont les Congolais attendent de vraies réponses.

Au cours de son discours, Félix Tshisekedi ne manquera pas d’évoquer la question du retrait ou du départ de la force des pays de l’Afrique de l’Est et de la Monusco. Plongée dans un profond sommeil, la force des pays de l’Afrique de l’Est n’a nullement justifié de sa présence, de contentant de se justifier par rapport à un cessez-le feu illusoire et maintes fois violé par le Rwanda.

Au même moment, il y a la Monusco qui a passé plusieurs années, mais sans pour autant parvenir à imposer la paix. Le fameux chapitre 7 a été l’ombre de lui-même et n’a nullement permis à cette force de maintien de la paix d’éradiquer ne fusse que quelques groupes armés.

C’est dans ce sens qu’une force en attente de la SADC est attendue d’ici le mois de décembre, afin de palier à ces retraits. Soulignons que la SADC a décidé de prendre le leadership dans les questions de maintien de la paix dans ses pays membres. En plus, la SADC a déjà une expérience en Rdc d’autant plus que c’est qui empêcha à l’époque la coalition rwando-burundo ougandaise de gagner la Rdc.

Ce discours annonciateur de ce que sera la campagne électorale, va réserver une part belle au social des Congolais. L’occasion sera indiquée pour insister sur l’augmentation du budget de la Rdc, afin d’améliorer le social des Congolais.

La Gratuité de l’enseignement qui a permis à plus de 3 millions d’enfants congolais de regagner l’école, ne sera pas oubliée, de même que la gratuité de la maternité dans les hôpitaux qui sont ciblés, qui permet désormais aux familles d’économiser des sommes jadis réservées à cette dépense. Le programme de développement à la base de 145 territoires va aussi passer au peigne-fin, dans le but d’en évaluer son évolution.