Campagne électorale : Entre renouveler la confiance et sanctionner ceux qui ont mal géré

Dans un communiqué de presse, Mgr Donatien Nshole, Secrétariat général de la CENCO, qui se fait le devoir de rappeler quelques pertinentes recommandations des Pères les Evêques indique que pendant la campagne électorale, c’est le moment de demander les comptes à ceux qui nous ont dirigés par rapport aux promesses faites et de bien juger la pertinence et la faisabilité des promesses de nouveaux candidats. «Les élections nous donnent le pouvoir de renouveler la confiance aux animateurs des Institutions qui ont bien servi le pays, mais aussi de sanctionner tous ceux qui ont mal géré en servant leurs propres intérêts. Face aux nouveaux candidats, privilégions les critères objectifs de compétence et de probité morale.

COMMUNIQUE DE PRESSE DU SECRETARIAT GENERAL DE LA CENCO SUR LES ELECTIONS DU 20 DECEMBRE 2023.

  1. A un mois des élections prévues le 20 décembre 2023, le Secrétariat général de la CENCO se fait le devoir de rappeler quelques pertinentes recommandations de nos Pères les Evêques, encore d’actualité pour le besoin de la cause; particulièrement dans leur message donné en juin dernier à partir de Lubumbashi que nous vous recommandons de relire.
  2. La campagne électorale c’est le moment de demander les comptes à ceux qui nous ont dirigés par rapport aux promesses faites et de bien juger la pertinence et la faisabilité des promesses de nouveaux candidats.
  3. «Les élections nous donnent le pouvoir de renouveler la confiance aux animateurs des Institutions qui ont bien servi le pays, mais aussi de sanctionner tous ceux qui ont mal géré en servant leurs propres intérêts. Face aux nouveaux candidats, privilégions les critères objectifs de compétence et de probité morale.
  4. Prenons donc conscience de notre responsabilité en tant que souverain primaire en disant:
  • << Non aux opportunistes qui changent de camps à la recherche des intérêts Personnels!
  • Non à ceux qui prennent comme suppléants les membres de leurs familles!
  • Non à ceux qui postulent à tous les niveaux!
  • Non aux tribalistes et aux népotistes!
  • Non à l’achat de consciences! >»
  1. Suivons la voix de notre conscience pour le choix des candidats et non les mots d’ordre des commissionnaires politiques qui s’engagent pour leurs propres intérêts.
  2. Quand sonnera l’heure des élections, soyons vigilants et éveillés pour protéger notre vote. Nous encourageons ceux parmi vous qui se sont engagés à organiser une « veille électorale » pour prêter mains fortes aux Missions d’observation classique. «Ne quittons pas les Bureaux de vote tant qu’on n’aura pas affiché les résultats >>.
  3. Quant à la CENI, il lui revient « de garantir la transparence des opérations de vote et de dépouillement par le respect des dispositions légales…».
  4. L’Eglise reste au milieu du village. Il faut éviter de louer ou de céder les espaces de l’Eglise pour la Campagne électorale des individus ou des regroupements politiques. Nos lieux de culte ne doivent en aucun cas servir pour la propagande politique. Il est interdit d’accorder la parole aux acteurs politiques pendant les célébrations eucharistiques ou toute autre activité ecclésiale pour battre campagne.

CONCLUSION

  1. L’acceptation des résultats des prochaines élections dépendra pour beaucoup du respect des dispositions légales concernant la publication des listes des électeurs, de la cartographie électorale sous un format téléchargeable et surtout de la publication des résultats bureau de vote par bureau de vote. Cela améliora la perception du travail de la CENI et accroîtra la confiance actuellement déficitaire.
  2. Par l’intercession de la Vierge Marie, Notre Dame du Congo, que l’Esprit Saint éclaire toutes les parties prenantes au processus électoral afin de gagner le pari des élections crédibles, transparentes et apaisées pour l’avènement d’un Congo plus beau qu’avant.

Mgr Donatien NSHOLE

Chapelain de sa Sainteté

Secrétaire général de la CENCO




Crise sécuritaire dans l’Est de la RDC : FDLR, cheval de Troie de Kagame

Dans sa stratégie belliqueuse et  hégémonique, Kagame s’est toujours servi de la menace ‘Forces démocratiques de libération du Rwanda’ (FDLR) pour envahir la Rdc et piller ses ressources naturelles. Pour lui couper l’herbe sous le pied et briser son prétexte, dans  son  communiqué lu mardi 21 novembre 2023 par le porte-parole des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC), le Général-major Sylvain Ekenge, a enjoint les militaires de l’armée congolaise à ne pas nouer ni à entretenir des contacts avec les rebelles rwandais des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR). L’officier militaire de  souligner que « tout contrevenant à cette instruction sera mis aux arrêts et subira la rigueur de la loi, conformément aux dispositions légales et règlementaires en vigueur dans l’armée ». Ainsi, Kinshasa veut définitivement briser cette diversion digne de  ‘Cheval de Troie’ de Kagame.

Alors que des nouveaux affrontements opposant les jeunes patriotes «Wazalendo» et les supplétifs de l’armée rwandaise M23/RDF dans le territoire de Masisi (Nord-Kivu), ce mercredi matin, dans leurs stratégies de diversion par la  victimisation, le régime rwandais continue d’accuser l’armée congolaise de collaborer avec les FDLR pour déstabiliser le pays des mille collines. Et ce, alors que environ trente ans durant, le Rwanda n’a encaissé aucun mort du fait des FDLR, mais la RDC a perdu plus de 12-000 000 (douze millions) de ses citoyens du fait des groupes armés soutenus par le Rwanda.  Pour couper court à ces jérémiades mensongères dignes de l’ésotérisme ‘ubwenge’ (art du mensonge et de la ruse), les FARDC ont donc montré leur bonne volonté à respecter les engagements pris dans la lutte contre les groupes armés négatifs qui opèrent dans la région.

Il sied toutefois, d’attirer l’attention sur le fait que les FDLR qui ont combattu les Forces patriotiques rwandais actuellement au pouvoir (FPR) en 1994, s’ils sont encore au Congo car les derniers d’entre eux étaient rapatriés au Rwanda en 2018 comme le montre la photo ci-haut, n’ont plus leurs vigueurs juvéniles d’il y a décennies pour inquiéter le régime rwandais. D’ailleurs,  Kinshasa et Kigali ont organisé plusieurs missions communes pour traquer ces rebelles rwandais de FDLR au Kivu, l’armée rwandaise a actuellement des combattants  sur la zone d’hostilités au Kivu et elle-même n’a jamais prouvé, comme le fait la RDC pour la collaboration des rwandais avec le M23,  l’existence d’une quelconque collaboration FARDC/FDLR. Ainsi donc, malgré l’absence de preuves d’une quelconque collaboration entre les FARDC et les rebelles rwandais de FDLR. Le porte-parole des FARDC, le Général-major Sylvain Ekenge, a quand même dû enjoindre  les militaires de l’armée congolaise à ne pas nouer ni à entretenir des contacts avec les rebelles rwandais des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR). Un communiqué qui, bien que ne confirmant en rien une telle collaboration, prouve à suffisance la ferme volonté de la Rdc de mettre tout en œuvre pour non seulement prouver sa bonne foi mais contribuer à toute action en faveur de la paix. Bien que le Rwanda continue à tuer au Congo sous masque de M23.

 

Reprises des hostilités entre Wazalendo et l’unité spéciale rwandaise de M23

 

Selon les sources de la société civile locale, c’est depuis lundi  que les Wazalendo tentent de déloger les terroristes du M23 des localités récemment réoccupées. Les combats ont lieu dans l’axe Karenga dans le groupement Kamuronza ainsi que dans l’axe Kausa, Rumeneti et Ruvunda, dans la région de Kilolirwe.

« Les affrontements sont certainement signalés sur l’axe Karenga et sur l’axe Kausa, Rumeneti, et Ruvunda dans la région de Kilolirwe. Depuis tôt ce matin, ces violents affrontements opposent les terroristes du M23 et les Wazalendo. La situation reste à suivre. La zone brûle. Les habitants se sont réveillés sous les bruits des armes. La situation demeure préoccupante », à en croire Telesphore Mitondeke, rapporteur général de la société civile de Masisi  cité par Actualite.cd. 

Ce dernier précise néanmoins qu’un calme précaire règne sur l’axe Kitshanga, toujours dans le territoire de Masisi où des combats, signalés mardi, entre les Wazalendo et le M23 ont fait au moins 1 mort et 2 blessés, parmi les civils, non loin de la base de la MONUSCO.

 

Les infiltrations générationnelles rwandaises pour se eux même déguiser en FDLR

 

Selon des renseignements recueillis auprès des habitants de certains villages au Nord-Kivu, les soi-disant rebelles FDLR que prétend Kigali ne sont que ses propres infiltrés qu’il veut présenter comme tel. A en  croire des spécialistes de la situation socio-sécuritaire de la région, l’infiltration rwandaise en RDC ne date pas d’hier, elle aurait été faite via des personnes venues du Rwanda  qui s’affichent commerçantes, tenancières de pharmacies et autres magasins.  Tout en gardant secrets leurs origines rwandaises, ces faux commerçants s’achètent des terrains sous-entendus  pour des travaux champêtres et pastoraux. « Entre temps, en spécialistes des mentalités communautaires, ils observent les relations entre peuples  et détectes les frustrations, pour les amplifier par la suite. Se faisant, de l’intérieur, ils sèment terreur et désolation avec la complicité des médias internationaux. La Communauté internationale présentera comme conflit inter ethnique et ces diaboliquement géniales  ‘minorités’ se victimisent ; ainsi le Rwanda accusera les FDLR de menacer de commettre un génocide contre les tutsi et préparer une attaque contre le Rwanda. Et le tour est joué ! », explique un défenseur des droits des peuples.

Ainsi donc, comme dans la mythologie grecque de l’épisode du cheval de Troie qui fut l’événement décisif de la guerre de Troie, lorsqu’à l’initiative d’Ulysse, des guerriers grecs réussissent à pénétrer dans la cité de Troie, assiégée en vain depuis dix ans, en se cachant dans un grand cheval de bois, harnaché d’or, offert aux Troyens. Cette ruse de guerre entraîna la chute de la ville et permit le dénouement de la guerre. Après mille échecs pour balkaniser la RDC, actuellement Kagame a infiltré la RDC se cachant derrière le FDLR qui n’est en fait que son invention ubwengiste comme l’ont été l’AFDL, la RCD, le CNDP et actuellement le M23.

Willy Makumi Motosia




1er Forum des Médias sur la santé infantile, vaccination et nutrition : Bamba Youssouf interpelle les médias sur leurs rôles à jouer

Le président du Comité exécutif du Réseau des Médias africains pour la promotion de la Santé et de l’Environnement (REMAPSEN) a interpelé les participants au 1er Forum des Médias sur la santé infantile, vaccination et nutrition, sur le rôle que doivent jouer les médias sur ces sujets afin d’apporter le changement dans la société.

« Le REMAPSEN  est engagé sur cette voie de communiquer  sur l’ensemble des questions de santé et dans ces questions il y a la santé infantile, parce que les enfants n’ont pas demandé à naitre. C’est la cible la plus fragile de la communauté.  Si nous ne pouvons pas communiquer pour dire aux parents qu’il y a des attitudes à adopter, je pense que ça peut être un manquement. Donc,  nous avons décidé d’informer, d’éduquer  la population par rapport aux questions de la santé infantile », a déclaré Monsieur Bamba Youssouf.

Insistant sur le rôle des médias, cet ancien journaliste  à la Radiotélévision ivoirienne (RTI) et  actuellement à la retraite,  a rappelé l’assistance, constituée des professionnels des médias que leur rôle est de relayer l’information.  « Nous ne créons pas l’information.  Mais il faut  que nous ayons une bonne source.  Sinon ça serait de la rumeur.  L’UNICEF a mis en place un programme lié à la santé de l’enfant en général. Ensuite, il y a un accent  important sur la vaccination, qui va prévenir beaucoup de maladies,  et la nutrition, un secteur aussi important.  Vous savez avec l’avènement de la  Covid, tout cela avait pris du recul. Tout le monde  s’était engagé à lutter contre la Covid et on a oublié qu’il y a certaines choses qui ne doivent pas être oubliées(…) Donc, je voudrais vraiment nous interpeller  dire que nous avons un rôle à jouer. Souvent  on n’en est pas conscient nous-même.  C’est ça la difficulté. On n’est pas souvent. Conscient de notre rôle alors qu’on est très important dans le système (…)  ce Forum  n’est pas organisé par un partenaire. C’est les médias qui l’organisent. Cependant comme on n’a pas les moyens,  on fait appel à un partenaire pour nous accompagner »,  a-t-il souligné, avant d’ajouter et d’inviter les journalistes à ceci : «  Notre objectif est que les médias puissent se considérer comme les vrais acteurs et non juste pour des couvertures médiatiques. Oui, la couverture médiatique est bonne, mais on peut aller bien au de-là. On a tellement appris avec les couvertures médiatiques que l’on peut monnayer ça en termes d’informations substantielles  pour que les populations soient protégées (…) ».

Ce 1er Forum des Médias sur la santé infantile, vaccination et nutrition se tient pendant trois jours, soit du 21 au 23 novembre. Il vise à outiller les professionnels  des médias sur l’importance de  ces trois thématiques.

Au total, une soixantaine de journalistes venus de l’Afrique de l’Ouest et du Centre y compris le Madagascar y prennent part.

Prince Yassa depuis Lomé.




Marocanité du Sahara : la reconnaissance américaine à l’épreuve de la realpolitik

Au moment où la situation à Gaza agite les médias et l’opinion publique de tous bords, le porte-parole du département d’État américain, Matthew Miller, a tenu, lundi, un point de presse pour clarifier la très critiquée position américaine sur ce conflit. Mais en marge des questions/réponses sur la question palestinienne, le dossier du Sahara marocain s’est également invité à la conférence de presse sur fond de la récente visite de l’ambassadrice des États-Unis en Algérie, Elizabeth Moore Aubin, à Tindouf, visite qui a engendré une série de spéculations, surtout algériennes, quant à la position de Washington sur la marocanité du Sahara. Spéculations que le département d’Etat américain a balayé d’un revers en infirmant tout changement de position concernant le Sahara marocain, infligeant par la même une douche froide au Polisario et à ses parrains algériens, qui essayaient, en vain, d’induire la communauté internationale en erreur.

Et si, a priori, la formulation du porte-parole américain semble ménager le chou et la chèvre, sur le terrain, les faits sont têtus et ne prêtent à aucune ambiguïté. Alors que la reconnaissance de la marocanité du Sahara, telle que formulée par l’Administration Trump, semble brûler la langue des actuels locataires de la Maison Blanche, la coopération entre les deux pays continue d’aller bon train. En témoigne la Résolution votée au Conseil de Sécurité, rédigée et ardemment défendue par les Etats-Unis, alors qu’elle laisse présager un dénouement favorable au Maroc.

En témoigne également la coopération militaire et sécuritaire entre les deux pays, laquelle se consolide d’année en année, à l’image de l’African Lion, qui se déroule chaque année à la lisière de la frontière algérienne, notamment dans la région d’AlMahbès, à quelque 80 kilomètres de Tindouf, soit au cœur des zones dites contestées.

A cela s’ajoute le commerce, dont les perspectives sont plus que prometteuses, notamment dans l’agriculture, comme le reflètent si bien les dernières annonces du Secrétaire américain à l’Agriculture, Tom Vilsack. Le soutien de Washington à l’intégrité territoriale du Royaume n’est donc pas qu’une question de rhétorique. C’est chose palpable, documentée et inscrite à l’encre. Telle est la realpolitik indéniable !




Algérie: Abdelmadjid Tebboune annule in extremis un déplacement à Tindouf

Annoncée en début de ce mois de novembre, la visite du président algérien à Tindouf a finalement été reportée sine die, voire carrément annulée. Tindouf, étant une ville hautement sensible à cause de sa surmilitarisation et de la présence sur place des milices armées du Polisario, est jugée à haut risque pour le président algérien, dont la légitimité est contestée par l’écrasante majorité des Algériens, mais aussi par le clan des hauts gradés de l’armée qui cherche à se débarasser de lui par tous les moyens.

Plusieurs journalistes et membres de la délégation choisie pour accompagner Abdelmadjid Tebboune lors d’une visite à Tindouf, programmée initialement entre les première et deuxième semaines de ce mois de novembre, ont déjà rempli toutes les formalités de voyage, surtout les tests PCR pour le Covid-19, et étaient fin prêts pour cette visite… finalement annulée à la dernière minute sans la moindre explication.

Seuls subsistent de cette visite des panneaux dressés à Tindouf pour lui souhaiter la bienvenue. Les autorités de Tindouf n’ont pas eu encore le temps de les masquer.

Qu’est-ce qui explique cette annulation in extremis d’un déplacement auquel Tebboune tenait beaucoup et qui devait lui permettre de proclamer in situ son «indéfectible attachement à la cause sahraouie» (comprendre sa viscérale hostilité au Maroc)? Tebboune a-t-il eu peur qu’en se rendant à Tindouf, des éléments du Polisario, mandatés par le clan des généraux Saïd Chengriha, Khaled Nezzar et Mohamed Mediène, dit Toufiq, ne l’assassinent?

Ce qui est certain, c’est que sur les 58 wilayas et 44 wilayas déléguées que compte l’Algérie, il n’est pas du tout facile de trouver une ville où Abdelmadjid Tebboune pourrait se rendre et prendre un bain de foule sans des mesures de sécurité draconiennes. Sauf à rééditer le scénario, bien mis en scène, de la toute première visite depuis 2019 qu’il vient d’effectuer, il y a trois semaines, en dehors d’Alger. Le 29 octobre dernier, il s’est en effet rendu à Djelfa, à 300 km au sud de la capitale, visite qui lui a servi de test en prévision de la programmation d’autres virées dans certaines wilayas du pays.

Or, à Djelfa, le wali et les autorités locales ont eu toutes les difficultés du monde, selon certains médias algériens, à convaincre les habitants locaux et les chefs de tribus de réserver un accueil populaire à Tebboune. Finalement, ce sont les autorités militaires et leurs services de renseignement qui ont mis à contribution des troupes de danse, des soldats, des agents des forces de l’ordre et membres de leur famille, dont certains venus d’autres wilayas, en vue de permettre à Tebboune de prendre un semblant de bain de foule à Djelfa devant les caméras de télévision.

Ce scénario a-t-il été sciemment ourdi par les généraux en vue de berner Abdelmadjid Tebboune par le biais de la confection d’une fausse popularité, pour l’encourager à visiter d’autres wilayas au risque de se voir vivement conspué, voire assassiné comme le fut le président Mohamed Boudiaf en juin 1992? La liste des wilayas choisies pour les prochaines visites du président est édifiante et loin de rassurer son entourage.

En effet, ces visites ont été programmées dans des villes frondeuses comme Tizi-Ouzou, là où le Hirak a organisé sa dernière manifestation en juin 2021, quelques jours seulement avant que les populations de cette wilaya ne soient horrifiées par des incendies de forêt meurtriers. Ont été retenues de même la ville de Khenchella, d’où est partie la première manifestation déclenchant le Hirak, et celle de Tindouf, qui est parmi les plus militarisées du pays, sans compter la présence sur place des milices et gangs armés des séparatistes du Polisario.

Tebboune aurait été aveuglément attiré dans le traquenard de Tindouf après qu’on lui a fait miroiter le lancement du projet d’exploitation du gisement de fer de Gara Djebilet comme étant une grande réalisation à présenter dans le maigre bilan de son mandat présidentiel. Pourtant, ce projet est irréalisable faute de rentabilité, mais aussi à cause de son éloignement de la côte méditerranéenne et de la lourdeur des moyens financiers et logistiques nécessaires à son exploitation.

À Tindouf, ville située à quelque 1.460 km d’Alger, dans l’extrême sud-ouest du pays, Tebboune aurait été une proie facile pour ses adversaires en vue de se débarrasser de lui sous les balles du Polisario, quitte à faire d’une pierre deux coups en imputant cet assassinat à des terroristes ou à des mains téléguidées par… le Makhzen.

En tout état de cause, en annulant ce déplacement à Tindouf, Tebboune apporte la preuve qu’il ne se sent pas en sécurité en Algérie et ne fait pas confiance à son armée. Les 12 mois qui le séparent des prochaines élections présidentielles seront pour lui interminables et ponctués de pièges qu’il ne sera pas toujours facile d’éviter in extremis.

Par Mohammed Ould Boah

 




Expulsion de la RASD de l’Union africaine: les précisions de Rachid Lazrak, spécialiste en droit international

Pour Rachid Lazrak, juriste et ancien membre de la mission permanente du Maroc aux Nations unies, de 1974 à 1975, l’expulsion de la fantomatique RASD de l’Union africaine passe nécessairement par une modification de l’acte constitutif de cette organisation panafricaine.

Suite à la diffusion du septième épisode de l’émission «Ach Wa9e3», consacrée à l’examen des conditions pouvant aboutir à l’expulsion du Polisario de l’Union africaine, le juriste Rachid Lazrak, spécialiste en droit international, a bien voulu apporter quelques précisions à ce sujet.

Selon lui, pour que la pseudo-RASD soit expulsée, il faut absolument passer par une modification de l’acte constitutif de l’Union africaine. C’est une condition sine qua non, insiste-t-il.

En effet, explique-t-il, l’acte constitutif ne prévoit que les cas de retrait et ne prévoit pas les cas d’expulsion d’États membres et même la suspension n’est prévue qu’en cas où les gouvernements accèdent au pouvoir par des moyens anticonstitutionnels.

Maintenant, pour modifier le Pacte de l’UA, il faut disposer des deux-tiers des voix des États membres (soit 36 sur un total de 54 pays), ce qui semble quasiment acquis dans l’état actuel des choses et c’est ce qui inquiète les autorités d’Alger, renchérit Lazrak.

En effet, constate le juriste, aujourd’hui, seuls 17 États africains sur 54 membres de l’UA reconnaissent encore la RASD. Donc, mathématiquement, le Maroc dispose théoriquement d’une majorité absolue de 37 sur 54.

Concrètement, Lazrak invite à se référer à l’article 32 du Pacte qui stipule que tout État membre peut soumettre une proposition au président de la Commission qui en communique copie à tous les États membres et ce, dans les trente jours de sa réception. La Conférence de l’Union, sur avis du Conseil exécutif, examine cette proposition, dans un délai d’un an suivant la notification des États membres. L’amendement est alors adopté par consensus, ou à défaut à la majorité des deux-tiers et soumis à la ratification de ces États. L’amendement entre en vigueur 60 jours après dépôt auprès du président de la Commission des instruments de ratification par les deux-tiers des États membres de l’UA.

Par ailleurs, Rachid Lazrak estime que la donne va nécessairement changer suite à l’attaque terroriste perpétrée contre des civils à Es-Semara le 28 octobre dernier, laquelle a été revendiquée par la RASD.

Vis-à-vis des Nations unies, le Maroc est aujourd’hui en mesure de refuser de s’asseoir ou de négocier avec une organisation terroriste, souligne Lazrak.

Tout en rappelant le fait que l’Algérie sera membre non permanent du Conseil de sécurité, à partir du 1er janvier 2024, Lazrak affirme que le Secrétaire général de l’ONU, dans le rapport qui sera présenté au Conseil de sécurité en octobre 2024, va sans doute évoquer les attaques d’Es-Semara qui ont causé le décès d’un civil innocent. «Je vous laisse imaginer l’attitude de l’Algérie, membre non permanent du Conseil de sécurité, qui sera cette fois-ci sur le banc des accusés», conclut Rachid Lazrak.

Par Wadie El Mouden

 




SM le Roi félicite Javier Milei à l’occasion de son élection Président de la République d’Argentine

Sa Majesté le Roi Mohammed VI a adressé un message de félicitations à M. Javier Milei, à l’occasion de son élection Président de la République d’Argentine.

Dans ce message, le Souverain exprime au nouveau président argentin Ses chaleureuses félicitations et Ses sincères vœux de santé, de bien-être et de plein succès dans ses hautes fonctions au service du peuple argentin.

A cette occasion, SM le Roi Se réjouit des relations étroites et privilégiées entre le Royaume du Maroc et la République d’Argentine, qui reposent sur l’amitié solide et l’appréciation mutuelle, exprimant Sa détermination à œuvrer de concert avec M. Javier Milei pour approfondir la coopération bilatérale et la développer dans les différents domaines d’intérêt commun, au service des deux peuples amis.




L’Unpc/Kinshasa souhaite plein succès aux journalistes candidats aux différents scrutins

A l’aurore de la présente Campagne Electorale, étape cruciale du Quatrième cycle de ce Jeu Démocratique, qui bat son plein sur toute l’étendue du territoire national, le Bureau Exécutif du Comité Provincial de l’UNPC-Kinshasa demande à tous ses Membres, de bien vouloir couvrir ce moment historique de notre pays, dans le strict respect des Principes Déontologiques et Valeurs Ethiques, tels qu’édicter par tous les textes légaux, qui régissent et caractérisent au quotidien, cette profession d’une grande noblesse socio- professionnelle, qu’est Le Journalisme.

Fort de cet appel patriotique et cette socialisation médiatique, le Bureau Exécutif du Comité Provincial de l’UNPC- Kinshasa encourage tous les Professionnels des Médias de la Capitale Candidats aux différents Scrutins, et leurs souhaite Bonne Chance et Pleins Succès Electoraux, gage de leurs futures présences dans les prochaines Institutions: Locale, Provinciale et Nationale.

 




Avec l’appui de l’UNICEF : La ville de Lomé abrite le 1er Forum des médias sur la santé infantile, vaccination et nutrition

La ville de Lomé, capitale de la République du Togo, abrite depuis hier le 1er Forum des Médias sur la problématique de la santé infantile, la vaccination et la nutrition en Afrique de l’Ouest et du Centre, avec l’appui du Fonds des Nations unies pour l’Enfance (UNICEF).

Pendant trois jours, soit du 21 au 23 novembre, une soixantaine de professionnels des médias, membres du Réseau des Médias africains pour la promotion de la Santé et de l’Environnement (REMAPSEN),  venus de l’Afrique de l’Ouest et du Centre ainsi que le Madagascar, seront outillés sur ces thématiques, à savoir : « la santé infantile, la vaccination et la nutrition ».

« Le REMAPSEN  est engagé sur cette voie de communiquer  sur l’ensemble des questions de santé et dans ces questions, il  y a la santé infantile  parce que les enfants n’ont pas demandé à naitre. C’est la cible la plus fragile de la communauté.  Si nous ne pouvons pas communiquer pour dire aux parents qu’il y a des attitudes à adopter, je pense que ça peut être un manquement. Donc,  nous avons décidé d’informer, d’éduquer  la population par rapport aux questions de la santé infantile », a déclaré le président exécutif du REMAPSEN, l’Ivoirien Bamba Youssouf. C’était avant d’insister sur le rôle des médias. Il l’a dit en ces termes : «   Nous sommes les médias et notre  rôle est de communiquer  (…) la communication est très importante. Nous avons été formés pour communiquer.  Et donc s’il y a des questions essentielles que ça soit sur l’économie, le sport et tout ce que vous comprenez et beaucoup plus sur la santé, qui est un peu le socle  de notre vie, je crois que  nous devrons communiquer ».

Selon l’UNICEF,  l’Afrique de l’Ouest et du Centre héberge 14%  des enfants de moins de 5 ans dans le monde, mais elle supporte une part disproportionnée du fardeau de la mortalité et morbidité infantiles. Un enfant y meurt toutes les 17 secondes, souvent de causes évitables ou traitables telles que le paludisme, la diarrhée ou les infections respiratoires aigües.

En 2022, a fait remarquer la représente de cette agence des Nations unies au Togo, 6,3 millions d’enfants dans la région n’avaient pas reçu toutes les doses de vaccins permettant de les protéger de maladies ou de décès évitables par la vaccination. Près d’un tiers des enfants de la région souffre d’un retard de croissance, dû à l’absence d’une alimentation suffisamment diversifiée et équilibrée.

« (…), la collaboration entre les media et les partenaires, dont l’UNICEF, est cruciale pour défendre les droits et la dignité de chaque enfant. Chacun à notre niveau, nous pouvons agir pour garantir que chaque enfant de la région ait accès à des soins de santé appropriés, une nutrition  adéquate et la possibilité de s’épanouir. En travaillant ensemble, nous pouvons mettre à profit l’influence et la portée des media pour apporter des changements positifs dans la vie des enfants », a indiqué Madame Aissata Ba Sidibe, au nom de la Directrice régionale.

Et de souligner : «  Nous sommes confiants que ce Forum permettra de renforcer durablement les liens qui existent déjà entre les medias et l’UNICEF dans la région, et aidera à accroître la fréquence et la qualité des reportages sur les questions liées à la santé, la vaccination et la nutrition des enfants dans vos pays respectifs ».

« Le 4ème pouvoir a le pouvoir de faire la différence en prenant à bras le corps  sa mission d’informer, d’éclairer  et d’éduquer. L’influence dont vous disposez peut utilement s’inscrire  dans cette boucle vertueuse formée par les aspirations légitimes des populations et l’action résolue des autorités pour un développement  durable centré sur l’humain et mettant l’accent sur la santé, le bien-être et l’épanouissement des petits et des grands ». C’était en ces termes interpellateurs que la ministre de la Communication et porte-parole du Gouvernement togolais, Madame  Yawa Kouigan, a ouvert les travaux de ce Forum, organisé par le REMAPSEN après celui de Dakar, tenu l’année passée.

Prince Yassa depuis Lomé.

 




Le pape rencontre des Israéliens et des Palestiniens de Gaza

Mercredi 22 novembre au matin, le pape François rencontrera séparément un groupe de parents d’Israéliens retenus en otage à Gaza et un groupe de parents de Palestiniens souffrant du conflit à Gaza.

Par ces rencontres à caractère exclusivement humanitaire, le Saint-Père veut manifester sa proximité spirituelle avec la souffrance de chacun car, comme il l’a exprimé à la fin de l’Angélus dimanche 12 novembre, tout être humain « qu’il soit chrétien, juif, musulman, de quelque peuple ou religion que ce soit, tout être humain est sacré, est précieux aux yeux de Dieu et a le droit de vivre en paix. »

Le cardinal secrétaire d’État Pietro Parolin a d’ailleurs confirmé que la Secrétairerie d’État travaille à la réalisation de ces rencontres, selon les nouvelles du Vatican. Il indique que la libération des otages est un appel exprimé à plusieurs reprises par le pape qui demande un cessez-le-feu et une « solution » au drame qui se déroule depuis plus d’un mois au Proche-Orient.

Depuis les débuts du conflit en Israël, le pape François s’est exprimé à plusieurs reprises. « La guerre est toujours une défaite, c’est une destruction de la fraternité humaine. Frères, arrêtez, arrêtez ! », avait-il lancé le 22 octobre dernier à l’occasion de la prière de l’Angélus, « je renouvelle mon appel pour que des espaces soient ouverts, pour que l’aide humanitaire continue d’arriver et pour que les otages soient libérés ».

Pour rappel, des combattants du Hamas avaient infiltré le 7 octobre le territoire israélien depuis la bande de Gaza lors d’une attaque sans précédent depuis la création d’Israël en 1948. Aujourd’hui, le nombre de victimes dans la bande de Gaza continue d’augmenter en raison des raids et des attaques. Selon les informations diffusées par le Hamas du 7 octobre à ce jour, presque 12 000 morts ont été recensés dans l’enclave, dont 4 700 enfants.

Environ 240 otages sont aux mains du Hamas, avec des personnes âgées, des femmes et des enfants, certains en bas âge. « Ne perdons pas espoir : prions et travaillons sans relâche pour que le sens de l’humanité l’emporte sur la dureté des cœurs » disait le Saint-Père dimanche dernier sur la place Saint-Pierre, après la prière de l’Angélus.