L’UNHCR et Equity tracent une voie à suivre vers l’investissement dans l’avenir des personnes déplacées

Dr James Mwangi, Fondateur d’Equity Group Holding et Mme Angèle Dikongué-Atangana, Représentante du HCR en RDC après la signature du protocole d’accord. Photo ©UNHCR/S.E. Lubuku

L’Agence des Nations Unies pour les réfugiés, l’UNHCR, Equity Banque Commerciale du Congo SA (EBCDC) et Equity Group Foundation (EGF) ont signé, aujourd’hui, un protocole d’accord en vue de faciliter et de renforcer leur collaboration sur une base non exclusive et non contraignante et de mutualiser leurs efforts au service du développement communautaire pour atteindre les objectifs du développement durable.

Cette collaboration couvrira six domaines à savoir : l’agriculture ; l’éducation ; l’inclusion financière ; l’énergie, environnement et changement climatique ; la santé ; et la protection sociale.

Pour l’éducation, les trois partenaires identifieront les besoins spécifiques de formation technique et professionnelle de bénéficiaires ciblés ; lèveront des fonds pour financer les activités programmatiques ; et lanceront des projets pilotes ‘Wings to Fly’ et ‘Technical Vocational Education and Training’ (TVET) dans les sites d’activités de l’UNHCR pour des formations techniques et professionnelles. De nombreuses personnes déplacées emportent avec elles leurs compétences professionnelles. Pour celles qui souhaitent accroître leurs compétences et pour la prochaine génération dont l’éducation a été fortement perturbée après avoir fui leur foyer, les opportunités d’apprendre et de grandir doivent être favorisées.

Au sujet de l’inclusion financière, la collaboration portera sur le déploiement du réseau d’agents bancaires dans les zones d’accueil des personnes forcées de fuir pour lesquelles l’UNHCR travaille. Les bénéficiaires pourront aussi accéder aux services bancaires et/ou prêts selon des critères convenus par les trois parties. L’inclusion des populations déplacées améliore leur sécurité et contribue au renforcement des communautés et des économies locales.

« L’engagement pris ce jour arrive à point nommé, les services que nos partenaires offriront désormais aux réfugiés, aux déplacés internes et à la population locale dans les localités parfois très éloignées et difficiles d’accès vont permettre de résoudre beaucoup de problèmes, de faciliter la vie et d’aider à garder l’espoir de mener partout en RDC une vie digne » a déclaré la Représentante du HCR en RDC, Angèle Dikongué-Atangana.

Ce protocole d’accord est conclu pour une durée de deux ans et peut être reconduit d’un commun accord écrit entre les partenaires. Il ne couvre que les zones en RDC où l’UNHCR est actuellement opérationnel et a une présence sur le terrain (bureaux de l’UNHCR).

En République démocratique du Congo, où vivent plus de 6,4 millions de Congolais déplacés internes et plus de 522 000 réfugiés et demandeurs d’asile, l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) travaille en étroite collaboration avec le gouvernement et des partenaires pour trouver des solutions à long terme aux déplacements forcés et assurer que les personnes forcées de fuir, à savoir les réfugiés, les personnes déplacées internes et leurs communautés d’accueil, reçoivent de l’aide humanitaire.




Forum économique Angola-Rdc : Vital Kamerhe prône le renforcement d’une coopération multiforme entre les deux pays

Les travaux de la deuxième édition du Forum Économique Angola-Rdc ont démarré ce lundi 13 novembre à Luanda.

Les décideurs et opérateurs économiques de deux pays se réunissent durant deux jours dans la capitale angolaise pour dégager des recommandations fortes en vue du renforcement des liens commerciaux, visant la croissance économique de deux États.

Ces assises interviennent après la première édition tenue du 31 juillet au 02 août 2023 à Kinshasa. Le thème choisi pour cette deuxième édition est : «  Partenariat économique pour une croissance partagée. »

Dans son discours à l’ouverture de ces assises, le Vice-Premier Ministre, Ministre de l’économie nationale de la RDC Vital Kamerhe a commencé par rendre hommages aux Présidents Félix Tshisekedi de la RDC et Jõao Lourenço de l’Angola, initiateurs de ce forum.

D’après le patron de l’économie nationale, cette initiative constitue un point de rupture avec les sentiers battus pour permettre aux deux pays, mieux à l’Afrique, au regard de sa diversité culturelle et de ses potentialités naturelles, d’inventer son propre modèle de développement. « Car en effet, en dehors des barrières superficielles qui séparent nos deux pays, nous sommes un seul et même peuple« , a martelé Vital Kamerhe, le Pacificateur.

D’après lui, cette deuxième édition est une opportunité pour renforcer la coopération multiforme : Économique, commerciale, énergétique et agro-industrielle.

« Il est important qu’un bilan exhaustif des engagements passés soit établi afin de jeter les bases pour une meilleure articulation de nos priorités économiques qui doivent absolument être d’essence fédératrice de nos efforts pour élaborer un plan de développement commun, dans un esprit de partenariat gagnant-gagnant qui tienne compte des avantages comparatifs de nos deux pays », a affirmé le Vice-Premier Ministre congolais devant un public totalement conquis.

À en croire le numéro un de l’économie nationale, au regard de la similitude des ressources naturelles abondantes dont regorgent l’Angola et la RDC, le rapprochement entre ces deux géants au cœur du continent est susceptible de constituer le point de départ du développement de l’Afrique Subsaharienne.

Pour sa part, le ministre angolais en charge de l’économie et de la planification Mario Augusto Caetano Jõao a indiqué que les deux parties se retrouvent pour construire des ponts durables en vue de la promotion d’une entente mutuelle, un avenir commun et de prospérité.

« Nous sommes réunis dans cette salle et ensemble nous représentons la diversité des cultures, des ressources naturelles et des riches potentialités inexploitées que nos deux nations possèdent, » a déclaré le patron de l’économie angolaise.

Et d’ajouter : « Nous sommes ici avec l’idée de débloquer le potentiel de coopération économique entre les deux pays pour le bien-être de deux peuples respectifs. »

Le ministre angolais a noté que cette deuxième édition du Forum Économique ANGOLA-RDC se déroule dans un contexte international difficile, caractérisé par des crises politiques, les crises énergétiques et alimentaires, le changement climatique, des catastrophes naturelles et d’autres facteurs qui rendent lente l’évolution de l’économie mondiale.

» Nous avons besoin de fonder une base pour qu’il y ait un développement durable de nos marchés. Nous avons l’obligation morale et historique devant les générations futures qui vont nous demander un jour ce que nous avions fait des opportunités que nous avions, » a insisté Mario Augusto Caetano.

Plusieurs membres du gouvernement congolais, leurs homologues angolais, ainsi que les gouverneurs des provinces voisines, des représentants du patronat de deux pays sont présents et animent les panels thématiques.

Ces travaux seront sanctionnés par un communiqué final signé par les deux parties. Il est aussi prévu une exposition des produits fabriqués dans les deux pays.

Parmi les membres du gouvernement de la RDC ou leurs représentants présents aux assises de Luanda, il y a les ministres Jean-Lucien Busa du commerce extérieur, Marc Ekila des transports, Adrien Bokele de pêche et élevage, Didier Budimbu des hydrocarbures, le Vice-ministre de l’intérieur et Julien Paluku de l’industrie qui est représenté.




Élections 2023: Kadima convoque un cadre de concertation au profit des 26 candidats Président de la République

Le Président de la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI), Denis Kadima Kazadi, a témoigné sa reconnaissance aux 26 candidats à la course à l’élection présidentielle du 20 décembre 2023, lors du cadre de concertation organisé à la salle Majesté Congo de l’hôtel Hilton.

En présence des membres du Bureau et ceux de la plénière de la CENI ainsi que d’un parterre d’invités et des médias, le numéro un de la Centrale électorale a loué l’engagement qu’ils ont pris, chacun, à faire acte de candidature.

Avant de les féliciter en les considérant comme faisant partie de l’élite congolaise dont un est appelé à assumer de lourdes charges à la tête d’un grand pays aux dimensions d’un sous-continent.

« Je me fais le devoir de présenter les félicitations de la CENI aux 26 candidats ici présents ou représentés par leurs mandataires pour avoir franchi toutes les étapes liées au dépôt des dossiers de candidature, à leur examen par la CENI et au traitement du contentieux par la Cour constitutionnelle. Les candidats retenus pour la course à l’élection présidentielle peuvent être considérés comme faisant partie de l’élite congolaise par le simple fait que l’un d’entre eux sera élu Président de la République le 20 décembre 2023. Il sera appelé à assumer de lourdes charges à la tête d’un grand pays aux dimensions d’un sous-continent », a relevé Denis Kadima Kazadi.

De l’accréditation

Faisant part des activités récemment achevées et celles en cours de réalisation, il a rappelé que depuis le 23 octobre 2023, la CENI a ouvert la période des accréditations des observateurs, des témoins des partis politiques et des journalistes jusqu’à deux semaines des scrutins.

« La CENI a publié la liste provisoire des électeurs conformément à l’article 6 de la loi électorale, en attendant celle définitive sur pied de l’article 8 de ladite loi. Il faut cependant relever à ce propos que la date cruciale demeure le 5 décembre 2023 soit 15 jours avant la tenue des scrutins pour la publication et l’affichage des listes définitives au niveau des bureaux de vote. La CENI a également publié la cartographie des bureaux de vote conformément à l’article 47 bis de la loi électorale sur son site internet. La Formation du personnel temporaire pour les scrutins du 20 décembre 2023 a déjà démarré et se poursuit conformément au plan de formation. Le recrutement des membres des Bureaux de vote et de dépouillement et des Centres locaux de compilation des résultats sont déjà effectué et ceux retenus après le test sont au niveau 3 de la formation. Les équipes logistiques de la CENI ont démarré le déploiement du matériel électoral notamment des kits bureautiques et dispositif électronique de vote « DEV ». Pour cela, la CENI a acquis 28 bateaux dont 9 de grand format de type catamaran et 19 de type whaly.

La campagne de sensibilisation des électeurs a démarré et se poursuit en partenariat avec des organisations de la société civile. Par souci de transparence, la CENI a lancé l’opération d’accréditation des témoins et observateurs nationaux et internationaux pour les scrutins du 20 décembre 2023. Les observateurs du Centre Carter et de l’Union européenne sont d’ores et déjà présents sur le territoire congolais. Ceux de la SADC, de la CEEAC ou encore de l’Union africaine ont également confirmé le déploiement dans les prochains jours de leurs équipes. Depuis le 23 octobre 2023, la CENI a ouvert la période des accréditations des observateurs, des témoins des partis politiques et des journalistes. Cette opération se poursuivra jusqu’au 5 décembre 2023 soit deux semaines avant la date des scrutins. La campagne électorale pour les candidats Président de la République, Députés nationaux, Députés provinciaux démarre ce 19 novembre 2023. Celle des conseillers communaux est prévue deux semaines avant les scrutins », a-t-il certifié.

L’avion utilisé pour acheminer au pays

Mettant en lumière les grandes opérations ayant marqué le processus électoral et les différentes étapes qu’il a traversées, Denis Kadima Kazadi a réaffirmé la détermination de l’institution qu’il dirige de relever le défi en intégrant les changements majeurs en d’organiser de bonnes élections dans les délais constitutionnels.

« Le 26 novembre 2022, la CENI a rendu public le calendrier du processus électoral en cours. Ce dernier est assorti des contraintes notamment d’ordre logistique. L’incidence de l’insécurité à l’Est du pays a occasionné la modification du plan initial de déploiement entraînant ainsi un coût financier important. L’impératif de temps a obligé la CENI à utiliser le transport aérien pour acheminer le matériel des pays de production aux hubs de réception et aux sites des opérations, avec une incidence budgétaire conséquente. La République Démocratique du Congo est un pays sous-continent, avec très peu d’infrastructures et des problèmes structurels connus. A l’occasion des dépôts des candidatures, les candidats de tout bord politique ont pu s’en rendre compte par expérience.

Certains ont veillé aux côtés des agents de la CENI pour que leurs dossiers soient complétés. En dépit de toutes ces difficultés, la CENI a travaillé dur pour franchir chaque étape inscrite dans son calendrier et ne s’est pas fermé à toutes critiques ou observations. Bien au contraire, elle s’est montrée réceptives et à l’écoute des parties prenantes. Les parties prenantes doivent se rappeler que, depuis toujours, la CENI actuelle ne cache jamais les difficultés auxquelles elle est confrontée. Les problèmes opérationnels surviennent tous de manière identique sur l’ensemble du territoire national. Elles ne sont nullement préméditées. Les difficultés se posent de la manière dans la Tshopo que dans le Kwilu. Les erreurs constatées sont rapidement prises en charge pour améliorer le processus. Quand une idée est communiquée de bonne foi, elle est prise en compte. La CENI ne considère pas cela comme une faiblesse. Si certaines parties prenantes se délectent des difficultés de la CENI. Ces parties prenantes participent alors à la régression générale du pays car, la RDC ne peut pas se payer le luxe de perpétuer une culture du non-respect des délais constitutionnels ou d’échecs électoraux successifs, a soutenu Denis Kadima Kazadi.

Après avoir passé en revue les différents défis qui se sont présentés en cours de parcours, le Président de la Centrale électoral le souci qu’à la CENI à bâtir avec toutes les parties prenantes au processus électoral une collaboration de tous les instants pour la tenue des élections crédibles transparentes, inclusives et apaisées.

« Lors de l’enrôlement des électeurs, la CENI a perdu 33 agents et policiers par noyade ou encore victimes des groupes armés. Il est aisé de critiquer le processus, mais très peu de parties prenantes analysent le contexte dans lequel se déroulent les opérations électorales. Dans plusieurs territoires, le matériel et le personnel de la CENI ont été pris en otage par des groupes armés. Et à côté de tous ces défis, il y a une catégorie de parties prenantes qui n’a cessé de discréditer la CENI. J’aimerais ici paraphraser le Seigneur Jésus-Christ qui sur sa croix disait : « Père, pardonne-leur, car ils ne savent pas ce qu’ils font ».

CENI, un travailapprécié

Nous sommes aussi conscients qu’une majorité de nos compatriotes apprécient notre travail et reconnaissent le changement opéré dans la mise en œuvre des opérations électorales. D’ailleurs, la majorité des critiques ne viennent pas des électeurs. J’aimerais enfin dire que la CENI et l’ensemble des parties prenantes sont toutes dans le même bateau. Si ce bateau chavire, il n’est pas dit que seule la CENI coulerait. A la fin de cette réunion, la CENI va mettre à votre disposition la liste physique provisoire des électeurs et la cartographie des bureaux de vote. La CENI met en œuvre pour garantir la crédibilité, la transparence et l’inclusion du processus est faite par conviction. Je vous lance un vibrant appel à jouer pleinement votre rôle parce que la CENI compte jouer le sien. Elle est disposée à construire avec vous une relation de collaboration basée sur le respect mutuel pour la tenue des élections crédibles transparentes, inclusives et apaisées », a-t-il conclu.

D’entrée de jeu, dans son mot de bienvenue, le deuxième Vice-président de la CENI, Didi Manara Linga, a rappelé l’importance ainsi que le bien-fondé de différents cadres de concertation pour garantir la transparence et le caractère inclusif du processus électoral en cours.

Dans la foulée, les candidats Président de la République ont suivi, tour à tour, avec une attention particulière, les exposés des experts de la CENI sur des questions spécifiques.

Le Directeur de cabinet en charge des questions juridiques, Me Dave Banza, suivi d’Eddy Kisile, Directeur juridique, Joseph Senda, Directeur des opérations ainsi que le Directeur informatique, Yves Kotha ont abordé les questions en rapport avec le cadre juridique des scrutins, les opérations de vote et le dépouillement, la compilation et la publication provisoire des résultats.

La partie interactive a eu le mérite d’apporter des réponses à quelques préoccupations soulevées. A l’issue de la cérémonie, la CENI a mis à la disposition des 26 candidats la liste physique provisoire des électeurs et l’Atlas sur la cartographie des bureaux de vote.




Apres 10 jours marathon dans son fief de Kabare : l’honorable Claude Nyamugabo boucle son séjour sur une note de sérénité pour le triomphe de l’Union Sacrée     

C’est au terme d’un match de football marquant la remise du terrain à la jeunesse locale que le Président national du Front pour un Congo Nouveau et Coordonnateur national Adjoint du Regroupement FPAU, le Professeur Nyamugabo Bazibuhe a annoncé la fin de la première phase de sa tournée dans son fief électoral de Kabare.

Revigoré, le Député National n’a pas lâché du lest pour séduire encore, et comme par ses habitudes, ses électeurs pour qui, 5 ans durant toute la législature, il sera resté l’Homme le plus proche possible.

Arrivé 10 jours auparavant, il a multiplié descentes sur terrain, sensibilisant par-ci pour sa famille politique l’Union Sacrée de la Nation et son Président-Candidat Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, mais aussi et surtout son Parti le Front pour un Congo Nouveau (FPCN), inaugurant par-là des multiples ouvrages d’utilité communautaires : projets d’adduction d’eau, marchés, routes, concrétisant ainsi ses promesses faites à la demande pressante de la population.

Une semaine très chargée donc en événements au cours de laquelle le Professeur Claude Nyamugabo a quasiment monopolisé l’actualité politique en Province au point d’éclipser tous ses principaux adversaires, qui en fin de compte n’ont pas eu de choix que de la jouer profil bas.

Ses actions, aussi bien à Kabare Nord où l’achèvement du projet d’adduction d’eau en faveur de la population de Bushumba vient compléter le tableau reluisant d’autres grandes réalisations achevées par le passé dont des appuis aux Associations Villageoises d’Epargne et de Crédit (AVEC) et à l’agriculture et l’élevage.

Tout comme à la chefferie de Nindja où un marché moderne a été remis à Luizi dans le Groupement d’Ihembe après l’installation d’une l’antenne de télécommunication suite à son lobbying, l’appui financier à 19 AVEC et l’ouverture d’un centre de passation d’examens d’Etat.

A Kabare centre, les habitants de Cirunga, Chef-lieu du Territoire et de la Chefferie de Kabare, ont vu balayer leur calvaire pour l’interconnexion avec la Ville de Bukavu avec la poursuite des travaux de reprofilage, de rechargement en latérite et le compactage de 5 km de la route partant du Quartier D à la résidence royale.

Ici désormais, automobilistes et moto taximen peuvent rouler aisément.

A Kabare sud à Nyantende, un marché moderne est aussi en phase terminale de construction tandis qu’à Ihemba dans le Groupement de Mudusa, la population s’est vue remettre un projet d’adduction d’eau de 15 m³ devant desservir plus ou moins 7.500 ménages, sans rappeler les projets antérieurs y réalisés tel l’électrification et la construction en béton armé du pont Kiko.

Tandis que l’Église de la 8ème CEPAC a eu droit à un don en sacs de ciment pour la construction de plusieurs secteurs.

Et partout, il aura drainé des foules compactes comme nul autre ne l’avait fait en cette période pré-électorale aussi mouvementée.

C’est donc avec sérénité et assurance qu’il viendra à la conquête de l’électorat, sûr d’avoir fait le lit pour la réélection du Président Félix-Antoine Tshisekedi et le triomphe Haut la main de l’Union Sacrée de la Nation.

Heureux donc qui comme Claude Nyamugabo Bazibuhe a fait un si riche périple.




José Nawej enterré à la Nécropole 1 entre Terre et Ciel   

C’est le titre. Le journaliste politique, Directeur de publication et Editeur délégué du quotidien Forum des As a été porté en terre samedi 11 novembre 2023 à la Nécropole 1 entre Terre et Ciel. La vie sur la terre des hommes est une fête en larmes et qui se termine à l’improviste. Le métier en lui-même est un parent pauvre. On a vu aujourd’hui plusieurs personnalités politiques qui ont sacrifié de leur temps pour participer aux funérailles d’un journaliste de la presse écrite. Il faut créer ses propres contacts, un sourire ou un bonjour paye toujours. Évitez d’humilier les autres. Partagez vos moments de joie avec tout le monde. Dans la vie de tout homme la mort est toujours au rendez-vous. C’est quand on a quitté cette terre des hommes que les gens diront ce que l’on a été.

Selon nos sources, il serait mort autour de 22 heures au Centre médical de Kinshasa où il a été admis pour recevoir les soins appropriés. Son corps a été transféré à la morgue de l’hôpital du cinquantenaire et gardé pendant dix jours.

Une veillée mortuaire a été observée vendredi 10 novembre 2023, dans la salle Via Nova située au croisement des avenues de la Science et Prince de Liège. Sous la modération de l’Eglise pierre angulaire où José Nawej était un fervent croyant, les funérailles se sont bien déroulées jusqu’à samedi 11 novembre à l’hôpital du cinquantenaire.

A 9h44, un cercueil blanc porté par les fidèles de l’Eglise armée du salut, était sorti de la morgue de l’hôpital pour être exposé sous un géant catafalque sur la place mortuaire bien aménagée pour recevoir les invités, et autres amis venus nombreux pour témoigner de la compassion à la famille éplorée.

Après que la modératrice de cette cérémonie ait donné l’ordre du jour, le président de l’Union nationale de la presse congolaise (UNPC) avait lu son oraison funèbre qui a été complétée par celui de la fille du défunt. Pour Gaby Kuba, président de l’Unpc, la disparition de José Nawej a créé un grand trou dans la presse écrite, qui sera difficile à combler. Il aura été l’un de meilleurs journalistes de la presse écrite rdcongo, sinon le meilleur de tous. Gaby Kuba a beaucoup vanté la qualité littéraire des éditos du confrère, tantôt piquants, tantôt provocateurs…des écrits qui montrent la stature d’un intellectuel très cultivé et bien documenté en politique internationale.

José Nawej est né en 1964 à Likasi où il a fréquenté l’école primaire Mavuno, chez les Méthodistes et le secondaire Mapinfu de Likasi avant de recevoir une formation supérieure à l’Ist actuellement Ifasic ou Institut facultaire des sciences de l’information et de la communication a la Gombe. Spécialiste de la politique internationale, José Nawej a visité beaucoup de pays au monde, y compris la Russie et la Turquie. Il avait couvert les travaux du dialogue inter-congolais à Sun City en Afrique du Sud.

Plusieurs personnalités politiques ont participé aux funérailles de José Nawej. On a noté la présence de l’ancien Premier ministre Bruno Tshibala qui a lu un long témoignage sur le défunt, l’ancien Premier ministre Adolphe Muzito. L’ambassadeur de la Turquie avait également fait son témoignage sur Nawej qui était son ami personnel. L’ambassadeur de la Corée du Sud aussi. Le président du Sénat, Modeste Bahati, le président du CNSA Olenga Nkoy, le vice-président du CSAC, le président de l’UNPC. Celui de l’Union de la presse de Kinshasa…l’ex-ministre Mutiri, les ministres José Mpanda, Puis Muabilu, beaucoup de députés étaient présents aux funérailles, la liste est longue. Toutes ces personnalités ont déposé une gerbe de fleurs devant le cercueil de l’illustre disparu. Beaucoup de journalistes ont défilé devant le cercueil de José Nawej pour lui rendre les derniers hommages.

Un bain de consolation a été donné après l’enterrement dans la concession Nzolantima, non loin du rond-point Kimpwanza, dans la commune de Kasavubu.




Processus électoral oblige : Dieudonné Kamuleta renvoie l’affaire Bukanga lonzo au 18 mars 2024 

L’audience de ce lundi 13 novembre 2023 était consacrée au prononcé de l’arrêt avant dire droit sur les exceptions soulevées en octobre dernier par les co-prévenus Deogratias Mutombo, ancien Gouverneur de la Banque centrale du Congo (BCC) et l’homme d’affaire sud-africain Grobler Christo.

Concernant ces exceptions, la Cour constitutionnelle siégeant en matière répressive en premier et dernier ressort a déclaré recevables, mais non fondées la demande de surséance de l’examen de la présente cause et de la mise hors cause sollicitée par le prévenu Grobler Christo. Elle a en sus déclaré recevables, mais non fondée les exceptions d’incompétence et d’irrecevabilités soulevées.

Aussi, le renvoi se fonde sur les exigences du processus électorale qui obéit à un calendrier précis et serré faisant que dès qu’il y a scrutin, le processus du contentieux des résultats s’ouvre inéluctablement après la publication provisoire des résultats.

Selon Dieudonné Kamuleta, le renvoie de la prochaine audience en avril 2024 se justifie par le laborieux travail de contentieux des résultats qui attend cette Haute juridiction après les scrutins prévus le 20 décembre 2023.

“Nous sommes au courant d’une période électorale. La Cour ne peut pas empiéter ou perturber son exercice normal et constitutionnel pendant cette période. Tout le monde sait que juste après les élections, la Cour entre dans un processus de contentieux des résultats qui prend officiellement fin le 11 mars 2024. Passé cette étape-là, la Cour va reprendre son cours normal et le rendez-vous est fixé au 18 mars 2023”, a souligné le juge Dieudonné Kamuleta.

Il sied cependant de préciser que l’affaire reste encore sous examen. Ce renvoie se justifie selon la Cour par le fait qu’étant donné qu’elle est protectrice et garante des droits fondamentaux, elle ne voudrait pas empêcher l’exercice libre du droit de concourir à l’élection présidentielle d’un des prévenus. Ce report de plus de 3 mois devrait permettre à l’Opposant et candidat à la présidence de se consacrer au processus électoral et battre campagne.

Rappelons que les prévenus Matata Ponyo, Deogratias Mutombo et Grobler Christo Spephanus sont poursuivis pour le présumé détournement de plus de 200 millions USD affectés au développement du projet de parc agro industriel de Bukanga Lonzo.




Le Mouvement Sahraoui pour la Paix reconnu par le ministère espagnol de l’Intérieur

Le ministère espagnol de l’Intérieur a annoncé avoir, officiellement, inscrit le Mouvement sahraoui pour la paix (MSP) comme étant un cadre politique de défense des droits de l’Homme et des libertés. Il a été enregistré dans un registre spécial des organisations internationales reconnues par le ministère, sous le numéro 627081.

Dans un communiqué dont Libé détient une copie, le MSP considère que cette décision prise par les autorités espagnoles constitue un changement majeur qui devrait placer le mouvement dans la position internationale qu’il mérite, affirmant qu’il continuera à œuvrer conformément à son discours modéré appelant à une solution pacifique au problème du Sahara, dont il a convaincu de nombreux acteurs internationaux.

Dans ce contexte, Mohamed Al-Sharif, responsable au sein de la Commission des affaires étrangères du MSP, a indiqué dans une déclaration à la presse que la reconnaissance par le ministère espagnol de l’Intérieur du cadre politique du mouvement est une étape qui met fin aux ingérences dans le mouvement et son discours pacifique, et provoquerait des troubles parmi les parties qui profitent du maintien de la situation telle qu’elle est actuellement.

L’orateur a également expliqué que la reconnaissance par le ministère de l’Intérieur espagnol du Mouvement sahraoui pour la paix comme cadre politique au sein des organisations et mouvements politiques internationaux enregistrés dans ses registres officiels est le début d’une nouvelle série de reconnaissances internationales du MSP en tant que mouvement politique sahraoui qui a su s’imposer sur la scène régionale et internationale.

Et d’ajouter : « Face à ces défis, il faut souligner que le Mouvement sahraoui pour la paix reste fermement engagé dans la recherche d’une solution pacifique, et que son objectif principal est de mettre fin aux souffrances des Sahraouis en déployant des efforts continus pour promouvoir la paix, la démocratie et le respect des droits de l’Homme au sein de la communauté sahraouie ».

Ledit dirigeant a estimé que la décision espagnole “est une reconnaissance de la fin du mensonge selon lequel le polisario est le seul et unique représentant légitime des Sahraouis. L’Espagne croit désormais plus que jamais à la diversité” des représentations sahraouies, à contre-courant du discours que propage le polisario sur le rejet de la démocratie et du pluralisme.

Rappelons que le MSP avait organisé, fin octobre dernier, un colloque international sur le dialogue et la paix dans la région, au cours duquel son premier secrétaire, Haj Ahmed Barikla, avait fait sa proposition de résoudre la question du Sahara marocain, considérant la proposition d’autonomie faite par le Maroc comme un point de départ fondamental vers une solution définitive et permanente.

A noter que le Parti socialiste ouvrier espagnol, représenté par l’ancien Premier ministre José Luis Zapatero, et d’anciennes personnalités politiques et gouvernementales ont exprimé leur plein soutien au mouvement en tant que parti politique.

Ahmadou El-Katab




Sahara: une fin de semaine douloureuse pour le Polisario et l’Algérie

Le Polisario a subi deux revers successifs au cours du week-end écoulé. L’Arabie saoudite a exclu l’entité fantoche du sommet saoudo-africain, et le ministère espagnol de l’Intérieur a reconnu l’existence du Mouvement sahraoui pour la paix, un mouvement dissident aux séparatistes sahraouis. Une revue de presse d’Al Ahdath Al Maghribia.

Silence assourdissant d’Alger et de leurs protégés du Polisario, suite à deux coups durs. Un premier revers est venu de Ryad, l’Arabie Saoudite ayant refusé d’accueillir une délégation de séparatistes venus du camp de Lahmada, en annulant le sommet arabo-africain et en le remplaçant par un sommet saoudo-africain, tout en procédant à l’exclusion du Polisario, explique Al Ahdath Al Maghribia de ce mardi 14 novembre 2023.

Dans un communiqué, le ministère saoudien des Affaires étrangères précise qu’«après la coordination avec le secrétariat général de la Ligue arabe et la commission de l’Union africaine (UA) et afin que les évènements politiques dans la région n’impactent pas le partenariat arabo-africain, qui repose sur la dimension de développement, il a été décidé de reporter à une date ultérieure le cinquième sommet arabo-africain».

Ce sommet a donc été finalement remplacé par un sommet arabe, islamique, saoudien et africain, et ce, sans la présence de cet appendice de l’Algérie, qui est devenu un fardeau pour l’Union africaine.

Un revers douloureux, palpable dans le communiqué du Polisario, qui a jugé bon de souligner que le refus de la participation de sa délégation à ce sommet saoudo-africain est en «contradiction flagrante avec les principes de l’UA, une outrecuidance envers l’Afrique et une ingérence dans ses affaires».

En fait, le régime algérien n’ose pas s’attaquer à l’Arabie Saoudite, révèle Al Ahdath Al Maghribia, qui explique qu’Alger a chargé le chef du Polisario, Brahim Ghali, de répondre à ce qui a été jugé comme étant un affront.

Second coup dur subi par le Polisario, dûment parrainé par Alger: à Madrid, le ministère espagnol de l’Intérieur a officiellement reconnu le «Mouvement sahraoui pour la paix» (MSP).

Il s’agit là d’un mouvement dissident au Polisario, et ses activistes se présentent comme les défenseurs d’un cadre politique de défense des droits de l’Homme, et se disent attachés au principe de la «modération et du compromis» dans le traitement des questions liées au Sahara marocain.

Dans un communiqué, le MSP a considéré que «cette reconnaissance constitu[ait] un changement majeur, qui repositionne le mouvement à l’échelle internationale».

Le MSP souligne sa volonté de poursuivre son action, qui a convaincu les différents acteurs et pays du monde, grâce à un discours modéré, appelant à une solution pacifique au différend régional artificiel autour du Sahara marocain.

Par Hassan Benadad




La diplomatie algérienne a touché le fond en donnant la priorité au Polisario sur la Palestine

Les pays membres de l’Union africaine, de la Ligue arabe et de l’Organisation de la coopération islamique, tous également membres du Mouvement des Non-alignés, étaient en conclave les 10 et 11 novembre courant dans la capitale saoudienne à travers deux sommets séparés. L’Algérie, membre des organisations précitées, était quasiment aux abonnés absents. En effet, non satisfait de ne pas avoir réussi à imposer la présence des séparatistes du Polisario au sommet arabo-africain (reporté), le régime algérien a déclaré forfait à deux sommets importants, dont l’un consacré à la Palestine.

Un nouveau sommet Ligue arabe-Union africaine a encore échoué, à cause de l’Algérie et ses séparatistes du Polisario. Mais cette fois-ci avant même d’avoir commencé. En effet, le sommet arabo-africain, initialement prévu dans la capitale saoudienne le 11 novembre courant a été reporté à cause d’un bras de fer entre le duo Algérie-Afrique du Sud d’un côté, et l’Arabie saoudite de l’autre. En plus d’un désaccord entre plusieurs pays africains et arabes sur l’attitude à prendre face au conflit de Gaza, l’Arabie saoudite aurait surtout opposé un refus catégorique à toute présence des séparatistes du Polisario parmi les délégations de l’Union africaine.

Le prince héritier saoudien, Mohamed ben Salmane, dont le pays est intransigeant sur la marocanité du Sahara, a transformé le sommet Ligue arabe-UA en sommet Arabie saoudite-Afrique. Organisé vendredi dernier, ce conclave, où d’importants accords de financement de nombreux projets de développement économique, surtout infrastructurels, ont été signés entre le royaume wahhabite et certains pays africains, a été une réussite de l’avis de nombre d’observateurs.

L’Algérie y était sous-représentée, contrairement à l’Afrique du Sud, représentée à un très haut niveau, en la personne du vice-président, Paul Mashatile. Ces accords de partenariat afro-saoudiens ont fini par convaincre les États africains que la moisson aurait été beaucoup plus fructueuse si le sommet UA-Ligue arabe avait été organisé, et qu’il est temps pour eux de lever l’obstacle qui freine leur coopération avec les pays riches en chassant définitivement la «RASD» de l’Union africaine. Surtout que les médias des séparatistes, émanation de ceux de la junte algérienne, se sont clairement félicités de la non-tenue du sommet arabo-africain, se réjouissant d’un «échec» du Maroc à écarter le Polisario de ce sommet et en saluant les pays africains qui ont «résisté à cette manœuvre» et empêché ce sommet d’avoir lieu.

L’autre échec cuisant pour l’Algérie, c’est sa présence effacée au sommet conjoint entre la Ligue arabe et l’Organisation de la coopération islamique (OCI) samedi dernier, entièrement consacré à la situation à Gaza, et où une soixantaine de pays arabes et musulmans se sont accordés à exiger l’arrêt immédiat des opérations militaires dans l’enclave palestinienne. L’absence du président algérien à ce conclave dédié à la Palestine est tout simplement inexplicable, surtout qu’Abdelmadjid Tebboune ne cesse de se proclamer comme le défenseur invétéré de la cause palestinienne.

Tebboune a non seulement boycotté ce sommet arabo-musulman de Riyad, auquel a pourtant participé le président iranien, Ebrahim Raïssi, connu pour son hostilité farouche à Israël, mais le président algérien s’y est fait représenter uniquement par un simple ambassadeur, alors que son ministre des Affaires étrangères, Ahmed Attaf, a été envoyé faire une tournée, durant toute la semaine dernière, en Slovénie et en Roumanie. Cela n’a pas empêché la presse algérienne de rapporter qu’Alger a exigé, au sommet OCI-Ligue arabe, où elle n’avait pas voix au chapitre, des mesures fermes contre Israël, mais que des pays qu’elle cite nommément, dont «l’Égypte, la Jordanie, l’Arabie saoudite, les Émirats arabes unis, le Bahreïn, le Soudan, le Maroc, la Mauritanie et Djibouti», s’y sont opposés.

Cette tentative de jeter l’opprobre sur les autres pays vise à détourner l’opinion algérienne du délaissement manifeste par Tebboune, et à un moment crucial, de la cause palestinienne. D’ailleurs, il est très probable que le limogeage de l’ex-Premier ministre Aïmene Benabderrahmane, intervenu samedi dernier au moment même où se clôturait le sommet Ligue arabe-OCI, a été sciemment précipité en vue de cacher aux Algériens que le soutien de leur régime au Polisario est bien la principale cause de la politique de la chaise vide, choisie par Tebboune pour manifester son irritation à l’Arabie saoudite, rendue responsable de l’éviction de l’entité fantoche.

Les jours d’après le sommet saoudo-africain du 10 novembre et celui qui a réuni, le lendemain, la Ligue arabe et les autres pays musulmans laissent donc un véritable sentiment d’amertume et de dépit au sein du régime algérien qui doit regretter de s’être sabordé tout seul dans son milieu continental et régional en optant pour un «jamais sans mon Polisario» qui l’a contraint à une autarcie diplomatique. Un tel forfait de la part d’une diplomatie en perte de tout repère est devenu illisible et incompréhensible de la part de l’écrasante majorité des pairs africains et arabes de l’Algérie.

Pourtant, Tebboune s’est toujours vanté d’avoir redressé la diplomatie algérienne, qui, dit-il, avait «touché le fond» et que «l’Algérie est en train de retrouver son lustre diplomatique», perdu, selon lui, sous le régime d’Abdelaziz Bouteflika, un homme reconnu comme le précurseur de l’âge d’or de la diplomatie algérienne. À contrario, depuis l’arrivée de Tebboune, la diplomatie algérienne n’a connu qu’une accumulation d’échecs, à commencer par le fameux sommet arabe d’Alger en 2022 ou, plus récemment, l’humiliant échec de l’entrée aux BRICS, en août dernier, encore dans toutes les mémoires, tout comme, un mois plus tard, la sortie incontrôlée de Tebboune à la tribune de l’Assemblée générale des Nations unies où le monde entier a été témoin de son monstrueux mensonge sur l’irréalisable dessalement de plus d’un milliard de mètres cubes d’eau de mer par jour…

Aujourd’hui encore, en boycottant quasiment deux sommets à Ryad, et alors qu’il était habitué à mettre sur le même pied d’égalité la cause palestinienne et son soutien au Polisario, voilà que le régime algérien fait tomber le masque en sacrifiant la cause palestinienne sur l’autel des séparatistes de Rabouni. Il était temps!

Par Mohammed Ould Boah




Maroc atlantique: le grand large

Chronique. Dans son discours du 6 novembre, le Roi a réaffirmé la vocation atlantique du Sahara, dont le littoral est bien placé pour s’insérer dans la mise à niveau de cette façade maritime qui compte pas moins de 23 pays. Une vision stratégique s’impose pour l’essor de la coopération dans l’espace maritime de l’Atlantique Sud, et le Maroc dispose d’acquis et d’une expérience qui peuvent être d’une grande utilité.

Voici une semaine, SM le Roi a prononcé un discours à la Nation à l’occasion du 48ème anniversaire de la Marche verte. Il a rappelé cette épopée, et a mis l’accent sur la position de plus en plus avantageuse et consolidée de la cause nationale, tant au Conseil de sécurité, avec la résolution 2703 du 30 octobre dernier, qu’auprès de puissances influentes, dont la France. Il a enfin mis en relief le développement des provinces méridionales du Royaume depuis près d’un demi-siècle, et en particulier depuis son annonce du programme quinquennal de quelque 80 milliards de dirhams à Laâyoune, le 6 avril 2015.

Mais il y a plus. Ainsi, le Souverain a réaffirmé précisément la vocation atlantique du Sahara. Ce littoral-là est bien placé désormais pour s’insérer dans la mise à niveau de cette façade, qui compte pas moins de 23 pays. Que faire? Réunir les conditions d’une économie maritime adossée à des infrastructures, à des programmes et à des chantiers logistiques et de transport, ainsi qu’à une flotte maritime conséquente. Le Maroc dispose par ailleurs d’acquis et d’une expérience qui peuvent être d’une grande utilité, notamment dans les secteurs suivants: les ressources naturelles offshore, la pêche, le dessalement de l’eau de mer, l’économie bleue, les énergies renouvelables et le tourisme atlantique.

Une mise en exergue d’une priorisation de la vocation maritime du Royaume, après avoir réalisé le grand projet du port Tanger Med. Le Maroc a un littoral atlantique de 3.000 km, dont 1.000 km sur sa côte saharienne; sa zone économique est de l’ordre d’un million de km2, soit plus que sa superficie territoriale de 750.000 km2. Il est aussi gardien du Détroit de Gibraltar, avec deux autres pays, l’Espagne et le Royaume-Uni: il enregistre annuellement le passage de plus de 100.000 navires. Il a quatre frontières maritimes atlantiques avec la Mauritanie, l’Espagne, le Portugal et Cabo Verde. Une conscience géo-maritime est à l’ordre du jour, et elle ne peut qu’aider à faire des avancées dans cet espace maritime de l’Atlantique Sud.

Pionnier, le Maroc l’a été dans cette vision de redéploiement vers l’Atlantique Sud. L’on doit rappeler que dès les premières années de son règne, SM Mohammed VI a mis en œuvre une diplomatie ouverte, allant au-delà des partenaires traditionnels (Europe, États-Unis) et des solidarités culturelles (Maghreb, monde arabe). Il faut rappeler à cet égard sa tournée en Amérique latine, en décembre 2004, dans cinq pays (Mexique, Pérou, Brésil, Argentine et Chili). Elle s’est traduite par l’établissement de nouvelles relations diplomatiques et d’ouverture d’ambassades. Elle s’est prolongée avec le statut de membre observateur accordé au Maroc dans des instances régionales de cet espace (Parlement d’Amérique centrale, Parlement d’Amérique latine et des Caraïbes, Parlement andin et Système d’intégration d’Amérique centrale).

En 2009, Rabat prend l’initiative d’une rencontre des États riverains de l’Atlantique. Celle-ci adopte la Déclaration de Rabat, un document fondateur du Processus africain atlantique. Ce cadre prend une forme ministérielle ensuite avec la 1ère Réunion institutionnelle des États africains atlantiques, tenue dans cette capitale le 8 juin 2022. La deuxième réunion se tient à New York, en septembre 2022, en marge des travaux de l’Assemblée générale des Nations unies. Et la troisième, elle, a lieu de nouveau à Rabat en juillet dernier, avec la participation de 21 pays. La vision royale développée depuis près d’une quinzaine d’années est ainsi consacrée autour de ce triptyque: paix, stabilité et prospérité partagée. Le ministre des Affaires étrangères, Nasser Bourita, souligne à cette occasion les atouts de cet espace maritime, ainsi que les défis et les menaces auxquels il est confronté. Les potentialités sont importantes: 46% de la population du continent, 55% de son PIB, 57% de son commerce et ses énormes ressources maritimes. Mais en creux, il faut évoquer de fortes contraintes: vulnérabilité climatique et menaces sécuritaires multiples (criminalité, piraterie maritime, terrorisme, trafics…).

Le Maroc met en avant depuis des années un référentiel d’action articulé autour de ces priorités: valorisation du potentiel de l’espace maritime, mobilisation des champs de coopération, partage d’une vision et d’actions communes, action collective, réponse aux impératifs de développement durable et de sécurité… Dans son discours du 6 novembre, SM le Roi a appelé aussi à la structuration de l’espace africain atlantique. Un cadre institutionnel est à mettre en place, sur la base d’une nécessaire coordination autour de thèmes stratégiques et de secteurs structurants. Il permettra des positions unitaires sans pour autant faire concurrence à des organisations régionales ou à des configurations africaines. S’approprier finalement l’Atlantique en ne lui tournant pas le dos: voilà l’axe et l’enjeu de l’approche marocaine.

L’espace atlantique global dispose en effet de grandes potentialités, mais il se distingue aussi par de fortes disparités entre les trois aires qui le composent. L’aire euro-atlantique nord est développée (Europe et États-Unis), l’aire latino-américaine est en émergence, sous l’égide surtout du Brésil, et, enfin, l’aire afro-atlantique est confrontée, elle, à des contraintes structurelles, économiques et sécuritaires. Quelles pistes de mobilisation et de valorisation du potentiel de coopération au sein de l’Atlantique Sud? Une vision stratégique s’impose à l’évidence. Elle pourrait aider et même conforter la centralité stratégique de cet espace. Elle devrait également avoir un caractère multidimensionnel, sur la base d’un partenariat économique rénové et d’une coopération sécuritaire renforcée. À ce titre, le Maroc propose des institutions appropriées autour de la Conférence des États africains riverains de l’Atlantique.

À un autre niveau, la coopération économique devrait englober les secteurs structurants en mesure de répondre aux priorités de développement de la vingtaine de pays riverains. Lesquelles? L’agriculture et l’exploitation des complémentarités pour mieux appréhender la problématique de la sécurité alimentaire; l’industrie, avec des mégaprojets et un partenariat gagnant-gagnant; les énergies renouvelables; et enfin les infrastructures portuaires (connectivité, flotte marchande…). Dans une telle perspective, le Maroc peut être un aiguillon dans tous ces domaines, dans la mesure où il dispose d’atouts et d’une capitalisation d’expérience dont l’expression la plus notable est le modèle de développement des provinces sahariennes récupérées. Les lignes de force de cette démarche de coopération sont nombreuses: partenariat avec des pays de l’Atlantique Nord (États-Unis, France…); relations prometteuses avec des pays de l’aire atlantique latino-américaine, notamment le Brésil; coopération économique triangulaire avec certains des pays européens positionnés en Afrique (France, Portugal) pour des communautés d’intérêts croisés; mobilisation de l’accord de libre-échange entre le Maroc et les États-Unis dans un double sens, celui de l’élargissement de l’offre exportable marocaine et celui de l’attrait des investissements directs américains destinés à l’Afrique et aux pays de la façade atlantique.

Le Maroc opère une réappropriation de l’Atlantique, une sorte de «reconquête» historique, culturelle et économique, à laquelle il entend associer les pays riverains de la façade sud: une vision mobilisatrice ouvrant de nouveaux horizons de coopération et de développement. L’appel du grand large!

Par Mustapha Sehimi