Forum de Paris: le Pape rappelle qu’une paix durable est un travail lent et patient

Le Souverain pontife a adressé un message aux participants du VIe forum de Paris pour la paix, réunissant vendredi 10 novembre une vingtaine de chefs d’États et de gouvernements, des ministres, dirigeants d’institutions internationales, experts et diplomates, dans la capitale française. La rencontre annuelle a été fondée par l’historien et diplomate français Justin Vaïsse en 2018, voulue cent ans après l’armistice de la Première guerre mondiale.

Dans la missive signée par le cardinal Pietro Parolin, secrétaire d’État du Saint-Siège, et lue à Paris par le nonce apostolique en France, Mgr Celestino Migliore, devant le président français, Emmanuel Macron, le Pape a souhaité que ce forum centré sur le multilatéralisme soit signe d’espérance au milieu d’un contexte mondial «extrêmement douloureux», où il déplore l’impuissance face à la multiplication des conflits armés, «avec leur cortège de souffrances, d’injustices et de dommages –parfois irréversibles».

Le Successeur de Pierre espère que les engagements qui y seront pris soient de nature «à favoriser le dialogue sincère, basé sur l’écoute des cris de tous ceux qui souffrent à cause du terrorisme, de la violence généralisée et des guerres», autant de fléaux «qui ne profitent qu’à certains groupes en nourrissant des intérêts particuliers, hélas souvent déguisés par de nobles intentions».

La paix est le premier des droits

Répétant inlassablement depuis le 7 octobre combien la guerre est «toujours une défaite», le Pape François a rappelé aux participants que la construction de la paix est «un travail lent et patient», exigeant courage et engagement. Selon lui, une paix durable se bâtit au jour le jour, à travers la reconnaissance, le respect et la promotion de la dignité de la personne humaine et de ses droits fondamentaux, parmi lesquels le Saint-Siège reconnaît particulièrement le droit humain à la paix, condition sine qua non pour l’exercice de tous les autres droits de l’homme.

 

Plaidant pour le développement intégral, le Pape a regretté l’écart persistant entre les engagements solennels pris le 10 décembre 1948 et la réalité en cette année des 75 ans de l’adoption de la Déclaration universelle des droits de l’homme.

«Combien de personnes, y compris des enfants, sont privées du droit fondamental et primaire à la vie et à l’intégrité physique et mentale, en conséquence des hostilités entre différents groupes ou différents pays? Combien de personnes sont, à cause des conflits, privées des droits les plus élémentaires, tels que le droit à l’eau potable et à une alimentation saine, mais aussi le droit à la liberté de religion, à la santé, à un logement correct, à une éducation de qualité, à un travail digne? Combien d’enfants sont contraints de participer directement ou indirectement aux combats et en portent les cicatrices physiques, psychologiques et spirituelles pendant toute leur vie?», interpelle le Souverain pontife argentin.

«Aucune guerre ne vaut la perte ne serait-ce que d’une seule personne»

Tout en réaffirmant «le droit inaliénable à la légitime défense, ainsi que la responsabilité de protéger ceux dont l’existence est menacée», «nous nous devons d’admettre que la guerre est toujours» une «défaite de l’humanité», soutient-il encore, attristé: «Aucune guerre ne vaut les larmes d’une mère ayant vu son enfant mutilé ou mort; aucune guerre ne vaut la perte de la vie ne serait-ce que d’une seule personne humaine, être sacré, créé à l’image et à la ressemblance du créateur; aucune guerre ne vaut l’empoisonnement de notre maison commune; et aucune guerre ne vaut le désespoir de ceux qui sont forcés à quitter leur patrie et sont privés, d’un moment à l’autre, de leur maison et de tous les liens familiaux, amicaux, sociaux et culturels qui ont été construits, parfois pendant des générations.»

L’évêque de Rome réaffirme que la paix ne se construit pas avec les armes mais bien «à travers l’écoute patiente, le dialogue et la coopération», et réitère l’appel incessant du Saint-Siège «à ce que l’on fasse taire les armes, à ce que l’on repense la production et le commerce de ces instruments de mort et de destruction et à ce que l’on emprunte résolument la voie du désarmement progressif mais intégral, afin que l’on puisse enfin faire ressentir haut et fort les raisons de la paix!»

La conférence épiscopale française s’est aussi adressée aux membres du forum. Dans un message vidéo, son président, Mgr Éric de Moulins-Beaufort, a exhorté à agir pour le respect du droit international: «Avec ses faiblesses, il est une expression concrète de la fraternité humaine. Il permet des négociations dans la vérité et la justice», a assuré l’archevêque de Reims.

Outre la guerre au Proche-Orient, le financement de la lutte contre la pauvreté et le réchauffement climatique figurent également à l’agenda des discussions du Forum de Paris ce vendredi. Parmi les participants se trouvent le président du Conseil européen, Charles Michel, le Premier ministre arménien, Nikol Pachinian, celle de la Barbade, de Géorgie, de Belgique, du Kosovo ou les présidents du Ghana, de Suisse, et différents grands patrons des secteurs bancaires, financiers ou technologiques, entre autres personnalités.

Delphine Allaire – Cité du Vatican




Xi Jinping attendu aux États-Unis pour le 30e sommet de l’APEC

À l’invitation du président américain Joe Biden, le président chinois Xi Jinping se rendra à San Francisco du 14 au 17 novembre pour un sommet Chine-États-Unis et pour la 30e réunion des dirigeants économiques de l’APEC, a annoncé vendredi la porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Hua Chunying.

De son côté, la Maison blanche a annoncé que le président américain rencontrerait mercredi son homologue chinois en tête-à-tête pour la première fois depuis un an. Cette rencontre très surveillée, visant à réduire les tensions entre les deux puissances, se tiendra en marge du sommet de l’APEC dans la région de la baie de San Francisco.

Des questions telles que le conflit entre Israël et le Hamas, la crise russo-ukrainienne, la situation à Taïwan, la région indopacifique, les droits de l’homme, l’intelligence artificielle et les relations commerciales et économiques «équitables» devraient être abordées, selon des responsables de l’administration Biden.




Ce mardi 14 novembre 2023: Félix Tshisekedi s’adresse à la nation

Dans un communiqué officiel signé par l’honorable Lembi Libula (Rapporteur), l’Assemblée nationale convoque les honorables députés en Congrès, ce mardi 14 novembre 2023 à 10 heures.

L’ordre du jour porte sur l’audition du discours du Président de la République sur l’état de la Nation. « A cet effet, les Honorables Députés sont priés de suivre le dispositif protocolaire arrêté dans les invitations », indique-t-il.

Soulignons que la convocation de cette plénière est conforme à l’article 77 de la constitution, selon lequel le Président de la République adresse des messages à la Nation. Il communique avec les Chambres du Parlement par des messages qu’il lit ou fait lire et qui ne donnent lieu à aucun débat. Il prononce, une fois l’an, devant l’Assemblée nationale et le Sénat réunis en Congrès, un discours sur l’état de la Nation.

Ce discours sur l’état de la nation intervient à quelques jours du lancement de la campagne électorale en vue des élections du 20 décembre 2023. Comme on peut bien le constater, le président de la République est candidat à sa propre succession. C’est dans ce sens-là qu’il a préféré s’adresser à la nation à une période où l’attention de tout le monde est soutenue.

Mais que dira le président de la République ? Cette question mérite d’être posée d’autant plus que la Rdc fait toujours face à l’agression imposée par le Rwanda à travers ses valets du M23. Ainsi, le chef de l’Etat va rappeler les efforts qui sont fournis pour la montée en puissance des FARDC, avec pour mission de ramener la paix dans cette partie du pays et permettre à toutes ces populations d’exercer leur droit de vote.

Parlant plus spécifiquement du vote prévu le 20 décembre 2023, le Garant de la nation n’aura pas d’autre choix qu’à rassurer les uns et les autres que ces élections auront bel et bien lieu à la date indiquée et que les disciples du dialogue, ne devront que s’en prendre à eux-mêmes. Sinon, au lieu de préparer les élections, eux ont préparé la constatation. Voilà pourquoi ils sont surpris non seulement du fait qu’ils ont été confirmés candidats présidents de la République, mais aussi qu’ils doivent faire face à plusieurs imprévus qui rendent leur tâche difficile.

Si le CSAC a déjà élaboré le calendrier en vue de l’enregistrement des émissions pour les candidats présidents de la République, ils doivent désormais quitter la périphérie, comme l’a toujours martelé Patrick Muyaya, ministre de la Communication et médias, afin de rencontrer le pouvoir en place sur des questions dont les Congolais attendent de vraies réponses.

Au cours de son discours, Félix Tshisekedi ne manquera pas d’évoquer la question du retrait ou du départ de la force des pays de l’Afrique de l’Est et de la Monusco. Plongée dans un profond sommeil, la force des pays de l’Afrique de l’Est n’a nullement justifié de sa présence, de contentant de se justifier par rapport à un cessez-le feu illusoire et maintes fois violé par le Rwanda.

Au même moment, il y a la Monusco qui a passé plusieurs années, mais sans pour autant parvenir à imposer la paix. Le fameux chapitre 7 a été l’ombre de lui-même et n’a nullement permis à cette force de maintien de la paix d’éradiquer ne fusse que quelques groupes armés.

C’est dans ce sens qu’une force en attente de la SADC est attendue d’ici le mois de décembre, afin de palier à ces retraits. Soulignons que la SADC a décidé de prendre le leadership dans les questions de maintien de la paix dans ses pays membres. En plus, la SADC a déjà une expérience en Rdc d’autant plus que c’est qui empêcha à l’époque la coalition rwando-burundo ougandaise de gagner la Rdc.

Ce discours annonciateur de ce que sera la campagne électorale, va réserver une part belle au social des Congolais. L’occasion sera indiquée pour insister sur l’augmentation du budget de la Rdc, afin d’améliorer le social des Congolais.

La Gratuité de l’enseignement qui a permis à plus de 3 millions d’enfants congolais de regagner l’école, ne sera pas oubliée, de même que la gratuité de la maternité dans les hôpitaux qui sont ciblés, qui permet désormais aux familles d’économiser des sommes jadis réservées à cette dépense. Le programme de développement à la base de 145 territoires va aussi passer au peigne-fin, dans le but d’en évaluer son évolution.




Nord-Ubangi: Le Gouverneur Malo Mubutu destitué (Plénière)h

Le gouverneur du Sud-Ubangi Malo Mobutu a été destitué le samedi 11 Novembre 2023 par l’assemblée provinciale à l’issue du vote de la motion de censure qui a été initiée contre lui et déposée le 7 Novembre dernier.

 

10 députés sur 18 que compte cet organe délibérant ont voté pour le départ du petit-fils du maréchal Mobutu.

 

Au total, 17 griefs sont mis à sa charge notamment, l’immoralité, le détournement des véhicules de la province et des frais d’installation de son vice, l’incompétence et la megestion.

 

Derick Katola




José Nawej : Un homme, une plume

Grand, tu l’étais. Pas seulement par la taille. Mais aussi et surtout par la qualité de tes écrits. Tu m’as donné le goût et l’envie d’écrire pour la presse écrite. Personne d’intelligent ne pouvait demeurer insensible à tes éditoriaux que je m’empressai de lire sur le lit chaque matin. Pour moi, Forum des As, c’était d’abord José Nawej. Puis le reste après. Des écrits profonds, piquants, interpellateurs et pleins d’enseignement. Tu m’as appris la face cachée des évènements politiques. Tu étais l’historien du présent, fouinant avec une dextérité sans pareille les méandres de la politique congolaise. Les expressions latines dont tu étais le seul à en avoir le secret servait d’épices à ta sauce épistolaire.

Je suis d’accord avec un confrère qui a dit que tu étais le dernier des mohicans. Cette race de très bons journalistes exigeants avec eux-mêmes, rigoureux avec les mots, sérieux, professionnels, humbles, attachants, qui est en train de disparaitre au profit de ces chercheurs d’honneur et de célébrité. Avec ton carnet d’adresses très riche, tu as eu des occasions sûres pour entrer en politique par la grande porte ou travailler dans les cabinets des ministres. Mais tu as préféré demeurer journaliste pur, dans la rédaction, au contact avec le factuel.

Quand tout le monde allait dans un sens d’une certaine information, José Nawej, mon vieux José, tu trouvais une manchette venant de nulle part. Des Unes attirantes, simples et efficaces. Un cerveau au service de son pays qui a fait de Forum des As un des meilleurs canards au pays. Oui, tu vas me manquer mon vieux José. Bientôt les élections et leurs méandres comme d’habitude, qui va nous les expliquer ?

Voici les nouvelles générations se lèvent pleines d’ambition, mais sans profondeur à l’heure où ta plume les aurait enseignées mieux que l’Ifasic. Tu ne méritais pas ces balbutiements que j’ai vécus de la part du maître de cérémonie lors de tes obsèques. Tu méritais un long poème rédigé dans les règles de l’art, démontrant que tu as été perfectionniste jusqu’au bout, toi qui ne pouvait pas laisser paraître un texte mal écrit.

Vieux José, as-tu vu combien les journalistes t’ont pleuré à cette morgue du cinquantenaire ? As-tu remarqué la présence des anciens Premiers ministres Tshibala et Muzito que le protocole a offensés en les appelant après un député du Kivu ? As-tu vu ton ami et ministre d’État Pius Muabilu venant personnellement sous la pluie pour te rendre les derniers hommages ? Es-ce que tu as eu le temps de voir d’autres hautes personnalités venues pour la circonstance ? Le président du Sénat Bahati Lukwebo, le ministre José Mpanda, le ministre Muyaya et tant d’autres députés.

Le temps me manque pour te rappeler combien d’Associations des journalistes étaient présentes : Unpc, Csac, Dynamique de Zongo, Toile d’araignée, sans oublier les églises. Vieux José, notre cœur a failli s’arrêter en regardant tes enfants pleurer. Tes cinq belles filles vêtues de blanc. C’était très émouvant. Elles ont fait pleurer toute l’assistance, rappelant quel bon père tu as été pour elles. Tu t’es donné littéralement pour ces cinq doigts de la main. Elles vivront désormais sans toi. Que dire de leur pauvre mère qui ne te verra plus. Elle était toute en larmes. Tu t’en va sans assister au mariage de ta fille, alors que cela te tenait à cœur.

Repose-en paix, Maître.




Comment le Sommet saoudo-africain de Ryad a entériné l’absurdité de la présence de la «RASD» à l’UA

Tenu le vendredi 10 novembre en lieu et place du Sommet Ligue arabe-Union africaine, en présence de tous les pays du continent, et à l’exclusion de l’entité fantoche, le sommet saoudo-africain consacre l’absence de toute raison d’être du groupe séparatiste au sein de la famille africaine. Pire: la gangrène polisarienne entretenue par Alger et Pretoria participe à affaiblir le groupement continental sur la scène internationale et entrave son bon fonctionnement. Voici comment.

Une cérémonie d’ouverture solennelle et des travaux présidés par le prince héritier et homme fort de l’Arabie saoudite, Mohammed ben Salmane. Des pays de l’Union africaine tous représentés, avec cette précision de Mohammed ben Salmane himself dans son discours inaugural: l’Afrique compte selon ses mots 54 pays. Les représentants de l’UA, tous présents à ce sommet, n’ont pas jugé utile de corriger l’homme fort de Ryad, conscients qu’ils sont que le 55ème membre de l’Union africaine est une anomalie et une erreur qu’il faudrait rectifier pour le bon fonctionnement de l’institution panafricaine.

Comptez 54 États africains donc, sans une entité fantoche qui s’autoproclame «RASD», aidée (encore) en cela par une poignée de pays du continent. Des discours officiels en bonne et due forme, tenus par le président des Comores, Azali Assoumani, également président en exercice de l’Union africaine, et par Moussa Faki Mahamat, président de la Commission de la même institution; suivis par ceux d’une vingtaine de chefs d’État qui ont fait le déplacement. Enfin, une déclaration finale qui trace la voie de toute une décennie de coopération, commençant dès cette année.

Organisé vendredi 10 novembre 2023 à Ryad, le Sommet saoudo-africain a tenu toutes ses promesses. On retiendra, sur le chapitre réservé à la coopération entre les deux parties dans les domaines politique, sécuritaire et militaire dans ladite déclaration, que celle-ci se fonde sur les principes de respect de la souveraineté des États, de non-ingérence dans leurs affaires intérieures, de bon voisinage et de respect mutuel ainsi que des intérêts communs. À la clé également, un engagement sur des investissements saoudiens de près de 25 milliards de dollars jusqu’en 2030. Le double du montant investi lors de la dernière décennie, avec cinq milliards de dollars consacrés au développement et un milliard à la gestion de l’eau.

Le Polisario persona non grata

Sur Le360, nous vous en parlions il y a quelques jours. Le Sommet saoudo-africain a été organisé en lieu et place du sommet Ligue arabe-Union africaine, prévu ce samedi, avant d’être reporté. Officiellement à cause de la situation à Gaza, mais à l’évidence pour une raison tout autre: la présence de de la pseudo «RASD», au nom et à travers l’Union africaine, dont elle est encore membre, une erreur de l’Histoire qu’il est temps de corriger.

En organisant «son» sommet, Mohammed ben Salmane a réussi un coup de maître: réunir les pays d’Afrique autour de projets communs, tout en écartant sans nulle considération un véritable cancer qui ronge encore le corps africain. Et le succès était bien au rendez-vous. Sans que personne ni aucun pays n’y trouve à redire. «Dans le fond comme dans la forme, l’événement avait tout d’un sommet Ligue arabe-Union africaine, le nom, et l’entité fantoche, en moins», résume un observateur au fait du dossier.

Jugez-en: sans la moindre exception, tous les pays d’Afrique étaient présents. Le président Alassane Ouattara (Côte d’Ivoire), le président par intérim de la Guinée, Mamadi Doumbouya, son homologue gabonais, Brice Clotaire Oligui Nguema, Bola Tinubu (Nigeria), Faure Gnassingbé (Togo), Mohamed Ould Ghazouani (Mauritanie), Prithvirajsing Roopun (Maurice), William Ruto (Kenya), Isaias Afwerki (Érythrée) et Samia Suluhu Hassan (Tanzanie)…Tous étaient là. Au même titre que Macky Sall (Sénégal), le vice-président sud-africain Paul Mashatile, et le Premier ministre nigérien Ali Mahamane Lamine Zeine. Entre autres.

Les deux tiers des pays l’UA ne reconnaissent pas l’entité fantoche

L’objet de la déclaration finale n’était d’ailleurs autre que la mise en œuvre de la deuxième décennie de l’agenda 2063 de l’Union africaine, valable pour la période 2023-2033, et le rôle que peut y jouer l’Arabie saoudite, le plus important pays arabe et musulman. On retiendra, et c’est alarmant, qu’une partie de l’avenir de la coopération entre l’Union africaine et le monde se décide désormais sans les institutions de l’Union africaine. Par la seule faute d’une poignée de pays membres qui tiennent encore à y faire place à une entité manquant des rudiments les plus élémentaires d’un État, financée, armée et captive d’une Algérie qui n’en démord pas.

S’il est un élément que le sommet de Ryad a mis en lumière et entériné, c’est bien l’absence de toute raison d’être de l’entité fantoche au sein de la famille africaine, illustrant le caractère strictement parasitaire de la «RASD», que ce soit au sein du continent ou au sein de l’Union africaine. Que le sommet arabo-africain soit substitué au pied levé par un autre événement, dans le seul but d’en souligner l’illégitimité, voilà qui en dit long sur les pas de travers à venir que l’UA aura à consentir pour se faire une place dans le concert des nations. On remarquera qu’en l’objet, aucune voix, y compris parmi celles qui crient tambour battant leur soutien au «peuple sahraoui», ne s’est levée ne serait-ce que pour se demander pourquoi le Polisario n’a pas été invité. «Cela veut tout simplement dire que l’Afrique n’a, en fait, aucun souci avec cette absence qui, au contraire, est ressentie comme une libération pour passer enfin aux choses sérieuses», explique notre interlocuteur.

L’UA, dernier bastion de la «RASD»

Sur le chemin, c’est l’Union africaine, en tant qu’institution, qui perd des points. Pour l’organisation du sommet arabo-africain, désormais avorté, ils étaient cinq ou six voix à insister sur «la nécessaire participation de tous». Ceci, au nom du fait que la réunion concerne les deux institutions, avec tous leurs membres. Comptez un groupe de pays qui se réduit comme peau de chagrin, comptant encore l’Afrique du Sud, l’Algérie, la Namibie, le Zimbabwe, l’Ouganda, le Lesotho et le Mozambique, et qui profitent de leur présence au sein de l’Union africaine pour défendre l’entité fantoche. «Mais que l’on s’y trompe pas, les deux pivots de ce soutien sont, en définitive, l’Afrique du Sud et l’Algérie. Les autres pays de ce véritable clan ne font que marcher sur les pas de Pretoria, dont l’influence au sein de sa région est aussi puissante qu’indiscutable», précise notre source. Autrement, la grande majorité des pays d’Afrique, soit les deux tiers des pays la constituant, ne reconnaissent pas la «RASD». Il aura suffi que la Ligue arabe, qui ne reconnaît pas non plus le Polisario, se mette en retrait en faveur de l’Arabie saoudite pour que la question de sa représentation ne soit plus posée.

Ce constat confirme que la présence de cette entité au sein de l’Union africaine était, dès le départ, une erreur. Il s’agit d’une reconnaissance claire et nette que l’intrusion de la «RASD» au sein de la famille africaine n’a pas lieu d’être, et que son maintien freine sérieusement l’action de l’institution panafricaine. Il est donc plus que temps que cette anomalie soit rectifiée, l’UA étant le dernier bastion de l’entité fantoche. Une chose est certaine: tant que l’UA comptera encore cette gangrène, son fonctionnement sera entravé. Cela ouvre la voie à tous les moyens de contournement de cette institution, au risque de l’affaiblir et de la vider de sa substance.

Par Tarik Qattab




Décès de José Nawej : Le message émouvant de l’Editeur Achille Kadima

Tout en saluant la richesse et la profondeur des messages contenus dans « Les 100 éditos de José Nawej », Achille Kadima Mulamba, Editeur du trihebdomadaire AfricaNews réalise le grand vide que provoque cette disparition brusque :

Cher aîné José Nawej,

Général, compagnon d’armes, tu es parti après avoir combattu le bon combat. Tu as fait ta part. Celle d’interpeller la Nation et d’éveiller la conscience de l’élite congolaise, à travers ta plume alerte, sérieuse et éthique, face aux défis de notre démocratie balbutiante.

Je voudrais saluer un Homme, un Artiste, une Œuvre. Tu as été tout cela à la fois. L’écriture, le récit, l’analyse étaient devenus pour toi une seconde nature.

Hier, assis dans la salle Via Nova pour te rendre les derniers hommages, j’ai parcouru la collection-échantillon «Les 100 éditos de José Nawej», conçue par Jonas Kota avec le concours graphique de l’Agence congolaise de presse (ACP), je suis resté ébloui par la richesse et la profondeur des messages. J’ai en même temps réalisé le grand vide que provoque ta disparition brusque.

Tu t’endors, tel le soleil à son coucher, parce qu’il s’agit de la loi de la nature. Mais ta Patrie, notre Patrie, la République Démocratique du Congo, assistera, chaque matin, à ton lever surnaturel et pérenne, à travers ta riche et immense œuvre journalistique.

Cette magnifique production intellectuelle sera là, encore et toujours, j’en suis sûr, pour éclairer le parcours de nous qui sommes restés au front, jusqu’au renforcement de nos institutions, jusqu’à la victoire du bien sur le mal, de l’intégrité sur la corruption, de la bonne gouvernance sur la mauvaise gouvernance, de la paix sur la guerre, de la justice sur la pauvreté et du développement sur le sous-développement de la République Démocratique du Congo.

Doux repos éternel, Grand Chevalier!

Ton «cher» Achille Kadima Mulamba (AfricaNews)




Sommet Extraordinaire Arabo-Islamique : SM le Roi appelle à une action commune pour que cesse le massacre de vies humaines à Gaza

SM le Roi Mohammed VI a appelé, lors du Sommet Extraordinaire Arabo-Islamique, tenu samedi à Riyad, à un sursaut de la conscience humaine et à une action commune pour que cesse le massacre de vies humaines dans la Bande de Gaza.

“Partant de Notre engagement en faveur de la paix et en Notre qualité de Président du Comité Al-Qods, Nous avons appelé à un sursaut de la conscience humaine pour que cesse le massacre de vies humaines, que le Très-Haut a comblé d’honneur et à agir ensemble, chacun dans sa position, afin de concrétiser quatre priorités urgentes”, a souligné le Souverain dans Son discours, dont lecture a été donnée par le Chef du gouvernement, M. Aziz Akhannouch.

La première priorité consiste à induire une désescalade urgente et concrète, mettre fin aux agressions militaires, pour aboutir à un cessez-le-feu durable et vérifiable, a précisé Sa Majesté le Roi, notant que la deuxième est de garantir la protection des civils de sorte à ce qu’ils ne soient plus pris pour cible, conformément au droit international et au droit international humanitaire.

La troisième priorité est, selon le Souverain, de permettre l’acheminement fluide et en quantités suffisantes des aides humanitaires au profit des populations de Gaza, alors que la quatrième consiste à projeter une perspective politique pour la question palestinienne de nature à relancer la solution à deux États, tel que convenu par la communauté internationale.

“Nous sommes face à une crise sans précédent, exacerbée par la persistance d’Israël dans son agression flagrante contre les civils désarmés, et compliquée, de surcroît, par le mutisme de la communauté internationale, sur fond d’indifférence des puissances agissantes à l’égard de la tragédie humaine qu’endure la population de la Bande de Gaza”, a poursuivi Sa Majesté le Roi, relevant qu’il incombe à la communauté internationale et “à nous tous d’œuvrer pour que l’avenir de la région et celui de ses populations et de ses fils ne soit pas hypothéqué par les partisans de la surenchère”.

Dans ce sens, le Souverain a soutenu que l’avenir de la région ne saurait, en effet, tolérer les surenchères creuses, et encore moins les agendas et les calculs étriqués, assurant que cette conjoncture cruciale exige d’être appréhendée en ayant chevillé au corps la responsabilité historique qui s’appuie sur quatre postulats.

Le premier postulat est qu’”il n’y a pas d’alternative à une paix réelle dans la région garantissant aux Palestiniens leurs droits légitimes dans le cadre de la Solution des Deux Etats”, alors que le deuxième est qu’”il n’y a pas d’alternative à un État palestinien indépendant avec Al Qods-Est pour capitale”, a affirmé Sa Majesté le Roi.

Le troisième postulat, a dit Sa Majesté le Roi, est qu’”il n’y a pas d’alternative au renforcement de l’Autorité palestinienne, sous le leadership de Mon Frère, le Président Mahmoud Abbas Abou Mazen”, et, enfin, le quatrième est qu’”il n’y a pas d’alternative à la mise en place de mécanismes pour une sécurité régionale durable, fondée sur le respect du droit international et des référentiels y afférents, tels qu’universellement reconnus”.

Sa Majesté le Roi a, par ailleurs, rappelé que ce Sommet Extraordinaire Arabo-Islamique se tient dans un contexte marqué par la tension et la poursuite des affrontements armés dans la Bande de Gaza, causant des milliers de morts et de blessés parmi une population civile désarmée, sur fond de chaos et de blocus total, en violation flagrante des Lois internationales et des valeurs humaines.

“Bien que des voix de la sagesse se soient élevées pour appeler à la désescalade et à l’apaisement, l’artillerie et les missiles israéliens continuent de prendre pour cible les civils désarmés, y compris les enfants, les femmes et les personnes âgées. Ne furent épargnés ni lieux de culte, ni hôpitaux, ni camps, qu’ils soient totalement ou partiellement détruits”, a déploré le Souverain.

“Transcender cette crise et éviter qu’elle ne se reproduise ne sauraient être possible qu’à travers la cessation des agressions contre Al-Qods Acharif et des provocations qui heurtent les sentiments de plus d’un milliard de musulmans”, a relevé Sa Majesté le Roi dans Son discours.

Et le Souverain d’ajouter qu’”en Notre qualité de Président du Comité Al-Qods, Nous nous sommes toujours évertués à attirer l’attention quant à la gravité de ces agissements et provocations israéliens et leurs conséquences funestes sur la sécurité et la stabilité de la région dans son ensemble”, notant qu’en parallèle, une action sur le terrain est déployée, à travers l’Agence Bayt Mal Al-Qods Acharif, en vue de la sauvegarde de la Ville Sainte et la préservation de son statut historique et juridique ainsi que de ses Lieux sacrés.

Sa Majesté le Roi a, à ce titre, indiqué que comme énoncé dans “l’Appel d’Al-Qods”, signé par le Souverain avec Sa Sainteté le Pape François, la sauvegarde de la Ville d’Al Qods Acharif incombe à tout un chacun comme patrimoine commun de l’humanité et un symbole des valeurs du respect mutuel.

“Il s’égare celui qui pense que la logique du plus fort puisse altérer cette réalité ou travestir cette identité bien ancrée. Il Nous trouvera immanquablement face à lui, en Notre qualité de Président du Comité Al-Qods et ce, en coordination avec Notre Frère, Sa Majesté le Roi Abdallah II, Tuteur des Lieux Saints de l’Islam et du christianisme d’Al-Qods”, a averti Sa Majesté le Roi.

Et le Souverain de conclure que “Nous nous trouvons à un tournant décisif qui commande à tous fermeté et responsabilité pour mettre un terme aux agressions israéliennes”, soutenant que cette étape exige aussi de faire prévaloir la raison et la sagesse pour instaurer une paix juste et durable dans la région, à même de garantir la sécurité et la stabilité pour l’ensemble de ses peuples.




A Tshopo : Muhindo Nzangi lance la première formation paramilitaire des étudiants

Les FARDC ont désormais des réservistes. Le premier lot, composé des étudiants volontaires venus de Goma et de Kisangani, se trouve déjà au centre Benamisa, dans la province de la Tshopo, où le patron de l’ESU a donné le go de la formation paramilitaire. “Vous êtes les premiers volontaires, donc les pionniers de cette cohorte. Vous aurez beaucoup d’avantages”, a confié Muhindo Nzangi Butondo à ces jeunes compatriotes, qui ont répondu à l’appel du Chef de l’État, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo à la mobilisation patriotique, pour la défense de la mère Patrie et de son intégrité territoriale.

Le ministre national de l’ESU a lancé la formation paramilitaire des étudiants rd-congolais, au centre Benamisa, en province de la Tshopo. Cette première promotion de la réserve Armée pour la défense, est composée des étudiants des villes de Goma et Kisangani.

Dans une vidéo diffusée sur le compte X du ministère de l’ESU, ce vendredi 10 novembre 2023, le ministre Muhindo Nzangi Butondo remonte la morale de ces réservistes des FARDC -Forces Armées de la République démocratique du Congo-, tout en leur montrant le bien-fondé de cette formation qui va durer un mois.

«Vous êtes les premiers volontaires qui êtes les pionniers de cette cohorte. Vous aurez beaucoup d’avantages. Sur le site ici, vous allez avoir une bonne formation et toute la formation. Vous aurez les drones, les armes, vous allez tirer, vous allez faire des exercices physiques très complexes. On va vous apprendre les tactiques militaires, vous aurez des meilleurs formateurs de l’Armée et ils sont avec vous ici. Je vous ai amené des meilleurs cuisiniers et vous allez manger trois fois par jour», a déclaré le Ministre Nzangi devant les réservistes de l’Armée rd-congolaise.

Il sied de noter que cette formation paramilitaire des étudiants rentre dans le cadre de la mobilisation patriotique initiée par le Président de la République, Félix Antoine Tshisekedi. Le Chef de l’État veut que tout Congolais soit en mesure de se défendre, et de défendre la RDC à tout moment qu’elle sera attaquée.

Jean-Luc Lukanda




Ituri: 30 civils tués en 10 jours par des ADF à Irumu

En seulement 10 jours du mois de novembre, soit du 01 au 10 novembre 2023, trente personnes ont été tuées par les terroristes ADF/Nalu, dans les chefferies de Walese Vonkutu et Banyali Tchabi, territoire d’Irumu, dans la province de l’Ituri.

Ces statistiques ont été rendues publiques ce vendredi 10 novembre par l’ONG Convention pour le respect des droits humains basée dans ce territoire.
Son coordonnateur, Christophe Munyanderu, regrette que la chefferie de Banyali Tchabi considérée comme une zone verte où plusieurs populations ont déjà fait leur retour, redevienne une cible d’attaque de ces rebelles ougandais de l’Adf.
Il appelle les forces de la mutualisation FARDC-UPDF à l’intensification des opérations sur terrain suite à la tuerie des civils innocents, incendie des maisons, pillage et s’accapare des biens des patriotes congolais.
Jean-Luc Lukanda