Gazoduc Nigéria Maroc : les travaux de construction prévus en 2024 (ministre nigérian)

Les travaux de construction du Gazoduc Nigéria Maroc devraient démarrer en 2024, a annoncé le ministre nigérian chargé des Ressources pétrolières, Ekperikpe Ekpo.

Du nouveau sur le projet de gazoduc Nigeria Maroc. Le ministre nigérian chargé des Ressources pétrolières, Ekperikpe Ekpo, a déclaré que les travaux de construction devraient démarrer en 2024. L’annonce a été faite lundi à Abuja, en marge d’une rencontre avec des responsables marocains, rapporte l’agence de presse du Nigeria.

Le gazoduc Nigeria-Maroc facilitera l’intégration du continent africain, a affirmé la directrice générale de l’Office national des hydrocarbures et des mines (ONHYM), Amina Benkhadra, en marge du Forum pour l’investissement en Afrique (AIF-Africa Investment Forum).

Le responsable a assuré que son pays était prêt pour démarrer ce projet, réaffirmant la nécessité de fournir du gaz au continent africain avant de l’exporter vers d’autres destinations, ajoute la même source, notant que les échanges avec la délégation marocaine ont également porté sur le développement de l’usine d’engrais du Groupe OCP dans le nord du Nigeria.

Pour rappel, le gazoduc Nigeria Maroc devrait s’étendre sur 5.600 km. Le pipeline partira de Brass Island à Bayelsa, traversera 11 pays, à savoir le Bénin, le Togo, le Ghana, la Côte d’Ivoire, le Liberia, la Sierra Leone, la Guinée, la Guinée-Bissau, la Gambie, le Sénégal et la Mauritanie et se terminera dans le Nord du Maroc, d’où le gaz sera exporté vers l’Europe.




Recette de l’IMIS pour une coopération Maroc-Afrique digne des potentialités du continent

L’Institut Marocain d’Intelligence Stratégique (IMIS) vient de rendre public un rapport intitulé « Stratégie économique du Maroc en Afrique : le modèle chérifien de co-développement ». L’IMIS y analyse le renforcement de la stratégie du Royaume pour une coopération Maroc-Afrique plus solide.

Recette de l’IMIS pour une coopération Maroc-Afrique digne des potentialités du continent

«L’Afrique doit faire confiance à l’Afrique», a souligné le Souverain en 2014, dans un discours prononcé à l’occasion du Forum économique maroco-ivoirien à Abidjan. En effet, sept ans plus tard, l’Union Africaine a mis en œuvre officiellement la première phase de la zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf), comme application de l’un des objectifs stratégiques de l’Agenda 2064 de l’organisation panafricaine. « Un signe concret de la cristallisation de cette confiance à laquelle a appelé le Roi du Maroc et qu’il applique soigneusement dans ses relations avec le continent », fait savoir l’IMIS dans son rapport.

La coopération maroco-africaine s’est même invitée, comme axe stratégique de la politique étrangère du Royaume, en matière de développement et de coopération économique et humaine. « Cette approche s’est même inscrite dans la nouvelle Constitution de 2011 par laquelle le Maroc s’engage à «consolider les relations de coopération et de solidarité avec les peuples et les pays d’Afrique, notamment les pays subsahariens et du Sahel», a relevé l’IMIS. Cette orientation s’est traduite institutionnellement par le retour effectif du Royaume Chérifien au sein de l’Union Africaine en 2017.

Les recommandations de l’IMIS

Tenant compte de cette orientation continentale du Maroc, l’IMIS recommande, dans son document, plusieurs actions qui ont été engagées pour approfondir la coopération maroco-africaine, afin de projeter les acteurs clés et mieux appréhender l’avenir.

Dans ce sillage, l’Institut recommande de poursuivre et accélérer la dynamique de développement des infrastructures d’envergure nationale et régionale, tout en veillant à la connectivité et l’interopérabilité de ces infrastructures.

« Le Maroc peut encore acquérir de nouveaux avantages stratégiques dans plusieurs secteurs (ports, chemins de fer, complexes énergétiques, acheminement de l’eau potable et traitement des eaux usées) », souligne l’IMIS.

En outre, les auteurs du rapport mentionnent l’idée de créer des structures de veille et d’intelligence économique dédiées à l’Afrique, dans l’optique de comprendre les dynamiques des marchés africains et identifier les opportunités et les relais de croissance.

« Qu’elles soient rattachées aux départements gouvernementaux ou aux directions stratégiques des grandes entreprises, ces structures permettent d’éclairer les choix de positionnement des investisseurs publics et privés », lit-on dans la note.

Il faut, en outre, prévoir d’anticiper l’adéquation législative des codes nationaux aux nouvelles réalités économiques et commerciales et préparer l’institutionnalisation des nouveaux organes de gouvernance économique, financière et monétaire continentaux, ainsi que repenser les dispositifs d’accompagnement des entreprises souhaitant se développer sur le continent.

L’adaptation des offres d’accompagnement des entreprises selon la taille des opérateurs (PME, ETI, grands groupes, leur secteur d’activité, domaine d’activité stratégique, domaine d’excellence, etc.) et leurs besoins spécifiques permettra d’optimiser leur efficacité et d’obtenir des résultats concrets, indiquent les auteurs dudit rapport de l’IMIS.

Favoriser l’émergence des écosystèmes industriels

L’IMIS appelle également à opter pour la constitution des groupements d’intérêt économique (GIE) et simplifier leur réglementation, notamment pour les opérateurs des secteurs stratégiques. Pour ce faire, il faut effectivement élaborer des offres de financement spécifiques au développement des projets d’investissements en Afrique.

« Mobiliser les investisseurs institutionnels et les banques nationales pour proposer des mécanismes de financement et d’assurance optimisés aux entreprises marocaines souhaitant se développer dans les marchés africains», souligne l’IMIS.

Décarbonation de l’industrie africaine

Quant au volet de la décarbonation de l’industrie africaine, l’IMIS met en lumière le fait que le Maroc doit s’ériger en hub de décarbonation de l’industrie du continent, et ce, en opérationnalisant sa Stratégie Bas Carbone 2050. Le Maroc pourrait ainsi s’imposer comme plateforme d’accueil des investissements industriels verts sur le long terme, a indiqué l’Institut.

Faire du Maroc un eldorado de formation et d’opportunités économiques

In fine, l’IMIS conclut ses recommandations par l’idée de renforcer l’attractivité du Royaume comme destination africaine incontournable de formation et d’opportunités économiques et faciliter la circulation des talents.

« Cela passe notamment par le positionnement des écoles et des universités marocaines sur les formations préparant aux métiers d’avenir (le digital, l’Intelligence Artificielle, la biotechnologie, la robotisation, les nouvelles mobilités, les énergies renouvelables, l’économie circulaire, etc.) et par la promotion du modèle social marocain (offre d’éducation, protection sociale, justice et sécurité, etc.) », ont précisé les auteurs.

Halte à la reconduction des schémas d’exploitation post-coloniaux !

Le développement de l’Afrique est d’ores et déjà en action, indique l’IMIS, ajoutant que les aventures entrepreneuriales lancées ou en cours de lancement par certaines puissances économiques régionales portent déjà leurs premiers fruits. Cependant, cette recherche légitime de croissance ne doit jamais empiéter sur l’axiome initial de l’investissement : le co-développement. « Il faut à tout prix résister à la tentation de reproduire les schémas d’exploitation post-coloniaux », a-t-on mis en garde dans le rapport.

Préconiser le développement inclusif

L’Institut insiste sur le développement de l’Afrique, qui ne peut pas se concrétiser en marginalisant partiellement sa population. Selon les auteurs, il doit être inclusif, équitable et transparent. Ce développement doit pouvoir ouvrir la voie de la prospérité à tous les Africains et contribuer à réduire substantiellement les inégalités sociales et territoriales existantes.

Le leadership attendu des puissances économiques régionales est un leadership d’humilité, de vision et d’intégration. Les postures condescendantes et les rapports de force déséquilibrés ne sont plus admis.

Contrer l’ingérence étrangère en Afrique

Le leadership des pays africains doit donner lieu aussi à mettre fin aux fortes ingérences étrangères dans les affaires intérieures de ces Etats. Pour faire face aux influences étrangères, l’IMIS souligne la nécessité de se reposer sur des institutions démocratiques fortes et représentatives, nationales et panafricaines. Seules ces institutions permettraient de construire une voix politique africaine, si pas unique, au moins unifiée.

Ces institutions s’appuieraient dans leur constitution sur toutes les forces vives des nations africaines. « Partis politiques, tissu associatif, fédérations professionnelles, syndicats et diasporas doivent tous être impliqués dans les processus de décision et d’influence au service des intérêts du continent », précise l’IMIS.

En finir avec l’insurrection en Afrique

Les auteurs du rapport de l’IMIS soulignent que le développement du continent est aujourd’hui un impératif politique, économique et social pour faire face aux nombreux défis géostratégiques, géoéconomiques et démographiques.

Dans ce sens, certains prérequis demeurent encore plus fondamentaux pour créer les conditions de ce développement. « L’Afrique a besoin plus que jamais de la sécurité sur l’ensemble de son territoire. Attirer et installer durablement les investisseurs, domestiques comme étrangers, nécessite une atmosphère de paix et de quiétude totales », ont-ils précisé.

Pour ce faire, la résolution des conflits sur le sol africain est une condition sine qua non, en particulier des conflits armés, et elle doit être soutenue par l’ensemble des forces vives africaines et menée dans un cadre politique et pacifique consensuel. Dans ce cadre, le Maroc a fait preuve d’un engagement ferme dans les efforts internationaux et régionaux de lutte contre le terrorisme.

En témoigne son partenariat avec le Bureau des Nations-Unies pour la lutte contre le terrorisme (ONUCT), son implication dans la coalition mondiale contre Daech et ses contributions concrètes à la Plateforme de Marrakech, en plus des autres coopérations sécuritaires bilatérales et multilatérales.

Toutefois, l’action antiterroriste du Maroc et des différentes parties engagées ne pourra gagner en efficacité que si elle s’inscrit dans une vision africaine de lutte contre le terrorisme. De même, la stabilité politique de chacun des 54 pays de l’Afrique constitue une condition sine qua non pour le développement économique des États et la prospérité des populations.

Rédigé par Mohamed Elkorri




Sahel : Nouveau coup dur pour la diplomatie algérienne

De revers en revers, la diplomatie algérienne perd même ses acquis obtenus avant l’avènement de « l’Algérie nouvelle » du tandem Tebboune-Chengriha. C’est ce qui vient de lui arriver au Mali avec la liquidation du plan de réconciliation au Mali qu’elle avait parrainé en 2015.

Rien ne va plus pour la diplomatie algérienne qui ne fait que récolter les échecs à chaque fois qu’elle tente de jouer la carte de la médiation entre des parties en conflits. Des échecs, somme toute, logiques du moment que la diplomatie est le reflet de la politique intérieure de l’Etat. D’autant plus que le régime algérien en conflit ouvert avec son voisin marocain ne fait rien pour le régler et refuse toute médiation pour mettre fin à une situation qui n’a que trop duré et qui ne fait que pénaliser les populations algériennes et marocaines.

Avec une politique intérieure marquée par la répression de toutes les libertés fondamentales, les violations des Droits humains, la mauvaise gestion économique et nancière et une politique belliqueuse envers plusieurs pays dont la France, l’Espagne, l’Arabie Saoudite, les Emirats Arabes Unis, l’Egypte etc. il devient utopique pour le régime algérien de jouer un quelconque rôle sur la scène internationale. Le crédit de la lutte de libération et des années fastes post indépendance a été totalement dilapidé et il ne reste plus rien pour prétendre jouer le rôle de médiateur de bons offices.

Inconscient de l’effet ravageur de sa politique tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du pays, le président Abdelmadjid Tebboune multiplie les tentatives de médiation jusqu’à vouloir s’attaquer au dur morceau du conflit russo-ukrainien. Et on connaît le résultat. Un échec total bien avant qu’il n’entame la première esquisse de son action. « Ils ne savaient même pas par où commencer » commente un observateur averti.

L’échec russo-ukrainien pas encore digéré qu’Alger annonce un plan de médiation entre les Nigériens au lendemain du putsch du 26 juillet dernier contre le président Mohamed Bazoum par des éléments de sa garde présidentielle. Et un revers de plus. Tout comme l’était la médiation entre les factions palestiniennes à Alger. « Tebboune ne connaît rien de la nature des di érents entre les Palestiniens. Il pensait qu’il su sait de les réunir autour d’un couscou pour que des di érends qui datent depuis plusieurs décades s’e acent d’un simple coup de baguette magique » a rme un spécialiste du dossier palestinien. Bien avant ces échecs, Alger avait lamentablement échoué dans deux dossiers arabo-africains qui semblaient à sa portée. D’abord, le méga-barrage éthiopien dit « Barrage la Renaissance » qui a provoqué entre l’Égypte, l’Éthiopie et le Soudan une querelle que les États-Unis ne sont pas parvenus à régler. Ensuite, le conflit libyen qui est à sa frontière et que se disputent les lointains Turcs, Emiratis et Qatariens.

Aujourd’hui, Alger vit un effroyable isolement sur la scène internationale. Au point où son président Abdelmadjid Tebboune n’est plus invité aux rencontres des chefs d’Etats consacrées aux grandes questions de l’heure. Il est absent au sommet de la ligue arabe de mai 2023 tenu à Djeddah en Arabie Saoudite. Il l’est, également au sommet arabo-islamique de Riyad sur la guerre israélo-palestinienne. Et, absent au sommet restreint du «Groupe des dix» de l’Union africaine (UA) qui s’est tenu le 24 novembre en Guinée équatoriale.

Comme si cela ne su sait pas à la peine d’Alger, l’armée malienne aidée par les paramilitaires russes de Wagner s’est emparée le 14 novembre dernier de la ville de Kidal dans le nord malien. Du coup, Alger se trouve privée d’un précieux outil de projection diplomatique. « L’Algérie est muette car elle ne dispose pas tant de leviers que cela », relève l’historien Pierre Boilley, directeur de l’Institut des mondes africains, rapporte le quotidien français Le Monde. Elle adopte sa nouvelle stratégie. Celle du silence. Finalement, l’Algérie est réduite à la dimension de ses dirigeants qui font preuve d’une na

Rédigé par Hichem ABOUD Mardi 28 Novembre 2023




Le Rapporteur adjoint de la CENI invite la population de Tanganyika à participer massivement aux scrutins du 20 décembre

Le Rapporteur adjoint de la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI), Paul Muhindo qui séjourne dans la province de Tanganyika, a, au cours d’un cadre de concertation préside ce mercredi 29 novembre  dans le territoire de Nyinzu à 194Km de Kalemie, exhorté les partis politiques et la société civile à participer massivement aux élections prévues le 20 décembre 2023.

Au cours de cette rencontre, Paul Muhindo a également et largement parlé du code de bonne conduite des candidats et des partis politiques, des aspects liés à l’utilisation de dispositif électronique de vote (DEV) et de comment voter ainsi que de l’accréditation des observateurs et des témoins.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Lors ces échanges, les participants ont soulevé toutes les inquiétudes liées surtout à l’octroi de duplicata. Leur hôte y a répondu  en donnant des éclaircissements voulus.

Avant de clôturer ce cadre de concertation, Paul Muhindo a exhorté les responsables des partis politiques et les candidats à être tolérants, à éviter le message de haine et de division, de participer massivement aux élections du 20 décembre prochain.

Bien avant, l’envoyé de Denis Kadima a effectué une visite à l’antenne de la CENI Nyunzu. Sur place, il s’est imprégné des conditions de travail des agents de la CENI dans ce coin du pays.

 

 

 

 

 

 

 

 

Ensuite, il s’est rendu à l’entrepôt de la Ceni Nyunzu. Ici, il a constaté que les matériels de vote sont là précisément le dispositif électronique de vote.  Il a précisé qu’après la formation, les Chefs des centres de vote qui seront retenus vont amener ces kits dans les centres, où il y aura une dernière formation.

Paul Muhindo persiste, la CENI est prête pour les élections du 20 décembre.  Il convient de rappeler que le Rapporteur adjoint est venu lancer la formation du niveau 4 des Chefs de Centre de Vote.




L’initiative Marocaine pour “l’Afrique atlantique», une aubaine pour les ports de la région

L’Espace de l’Afrique Atlantique, englobant les nations côtières le long de l’Océan Atlantique en Afrique de l’Ouest, se révèle être un secteur d’une importance stratégique notoire. Cette région, étendue de Tanger au Cap de Bonne Espérance, joue un rôle crucial dans les dynamiques économiques, environnementales et géopolitiques mondiales. Ses ports, tels que Tanger, Lagos, Dakar, Luanda, et Cape Town, sont des points nodaux du commerce mondial. C’est dans ce sens que Sa Majesté le Roi Mohammed VI a récemment exprimé la volonté du Maroc de mettre en place une compagnie navale nationale. Cette initiative, d’une importance majeure, est destinée à redéfinir la position du Royaume dans les sphères du commerce international. Elle contribuera substantiellement à l’enrichissement des atouts logistiques du pays, ajoutant ainsi la compétitivité dans le domaine maritime aux divers éléments composant la vaste compétitivité logistique du Royaume, tels que les infrastructures portuaires, les réseaux ferroviaires et routiers, entre autres.

Il est de notoriété publique que les ports de l’Afrique atlantique sont des moteurs essentiels de l’activité commerciale, facilitant l’importation et l’exportation de marchandises et contribuant au développement économique des pays côtiers. La modernisation de ces infrastructures renforce la compétitivité régionale en réduisant les coûts logistiques et en accroissant la capacité d’absorption du commerce.

Une initiative majeure dans cette région serait la mise en place d’une compagnie navale continentale, favorisant la compétitivité des pays de la région sur la scène internationale. De plus, un grand processus est en cours de concrétisation par le Maroc, visant la création d’une chaine de valeur pour les fertilisants, dans la perspective de consolider la souveraineté alimentaire continentale.

Cette vision, centrée sur le co-développement, s’inscrit dans une perspective globale d’intégration économique endogène. Les perspectives du commerce en Afrique atlantique sont donc prometteuses, avec des avantages notables pour la ZLECAF, la croissance économique, la coopération régionale, les échanges internationaux, le partage des connaissances et le renforcement des flux d’exploitation des ports.

L’Espace Atlantique Africain se positionne ainsi comme une opportunité majeure pour l’Afrique, conjuguant la richesse de ses ressources avec une vision ambitieuse de développement économique et logistique. Ces initiatives, soutenues par la volonté de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, promettent de transformer la région en un acteur clé du commerce mondial, contribuant à la prospérité partagée des nations africaines.

Une importance stratégique notoire

Disons que la région de l’Afrique atlantique se révèle être un secteur géographique d’une importance stratégique notoire, englobant les nations côtières s’étendant le long de l’Océan Atlantique en Afrique de l’Ouest. Cette zone géographique, s’étendant de Tanger au Cap de Bonne Espérance en Afrique du Sud, constitue l’espace d’une diversité d’activités économiques, environnementales et géopolitiques dont les répercussions se font ressentir à l’échelle mondiale, surtout dans les dynamiques de transformation des chaines de valeur et le début de la recomposition de l’ordre commercial international.

Un élément fondamental de l’espace de l’Afrique atlantique réside dans son rôle essentiel au sein des voies commerciales maritimes. Les ports situés le long de cette côte revêtent une importance capitale entant que points nodaux facilitant le commerce mondial, tant pour l’importation que pour l’exportation de marchandises entre l’Afrique, l’Europe, les Amériques et d’autres régions. Des centres économiques majeurs tels que Tanger et Dakhla au Maroc, Lagos au Nigeria. Dakar au Sénégal, Luanda en Angola, et Capo Town en Afrique du Sud prospèrent en raison de leur emplacement stratégique sur la côte atlantique. D’où l’importance de créer une sorte de synergique logistique pour rendre cet espace commun un acteur majeur dans le commercial international, améliorer sa compétitivité logistique et promouvoir son attractivité économique.

La façade atlantique du continent recèle une importance significative. En effet, 23 nations africaines partagent cette ouverture sur l’Atlantique, abritant ainsi près de la moitié de la population du continent. Cette région concentre également une part prépondérante, soit près de 5 %de la richesse économique africaine, soulignant ainsi son rôle crucial dans l’échiquier continental.

L’espace de l’Afrique atlantique transcende la simple étendue d’eau bordant la côte ouest du continent africain. Il est profile comme une région dynamique ou convergent des enjeux économiques, environnementaux et géopolitiques complexes, créant un paysage qui requiert une collaboration régionale pour relever les défis inhérents et exploiter les opportunités émergentes. L’avenir de cette région sera inévitablement façonné par la manière dont les nations côtières parviendront à équilibrer la croissance économique avec la préservation de l’environnement et la stabilité géopolitique

De l’importance des ports

Disons que les ports jouent un rôle prépondérant dans l’espace de l’Afrique atlantique. Ces infrastructures maritimes revêtent une importance stratégique capitale, tant du point de vue économique que géopolitique, contribuant significativement au développement et à la connectivité régionale, tout en façonnant el paysage commercial mondial.

Sur le plan économique, les ports de l’Afrique atlantique sont des moteurs essentiels de l’activité commerciale. En tant que points de convergence pour le transport maritime, ils facilitent l’importation et l’exportation de marchandises, favorisant ainsi el développement économique des pays côtiers. L’efficacité des ports dans l’espace de l’Afrique atlantique est cruciale pour renforcer la compétitivité régionale sur la scène mondiale. En facilitant le commerce international, ces infrastructures contribuent à l’essor des économies nationales à la création d’emplois et à l’attractivité des investissements étrangers. De plus, la modernisation des installations portuaires renforce la productivité, réduit les couts logistiques et accroit la capacité d’absorption du commerce en constante évolution.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le potentiel portuaire en Afrique de l’Ouest se révèle considérable. Ces ports assument une fonction primordiale en tant que points d’acheminement et de liaison pour les pays enclavés avec le reste du monde, et ils ont également la capacité de relier à long terme la Méditerranée à l’Atlantique ainsi que l’Atlantique sud à l’Atlantique nord. Grace à une coordination efficace, l’espace atlantique africain pourrait évoluer en un authentique espace géoéconomique, constituant une source de prospérité pour les nations africaines.

À titre d’illustration, le port de Dakhla Atlantique ambitionne de faciliter les échanges nord-sud, s’apprêtant à être connecté à Casablanca par une voie express répondant aux normes internationales, accompagnée d’une ligne de chemin de fer conventionnelle. Les nouvelles infrastructures de transports terrestres permettront au port de Dakhla Atlantique de se positionner en complémentarité avec les ports voisins de Laayoune et Nouakchott, contribuant ainsi au désenclavement accru des pays du Sahel.

Avec la même dynamique, les ports de l’axe Nouakchott, Monrovia, Lagos et Pointe Noire peuvent être connectée des pays non côtiers avoisinant l’espace, notamment l’axe Bamako, Niamy, N’Djamena et Bangui. Et cette logique concerne aussi l’axe portuaire Luanda Cap Town et l’espace entre Lusaka, Bulawayo jusqu’à Gaborone.

Nécessité de mettre en place une compagnie navale nationale

Grâce à cette initiative d’une importance majeure, le Royaume a la possibilité d’inscrire cette initiative au sein de la vision Royale du co-développement. Ce processus implique l’établissement d’une compagnie navale continentale, dont la structure du capital serait partagée entre plusieurs nations africaines. Les activités logistiques de cette entité toucheront plusieurs ports de la région, contribuant ainsi à l’essor économique conjoint et à la promotion d’une collaboration fructueuse entre les nations participantes. L’initiative serait indéniablement la clé du positionnement africain au cœur du commerce mondial.

Dans une démarche visionnaire, l’Espace Atlantique Africain(EAA) s’apprête à acquérir les piliers essentiels de la réussite industrielle, posant ainsi les fondements d’une prospérité partagée au sein du continent. Cette initiative ambitieuse comprend trois éléments clés qui promettent de redéfinir le paysage économique de la région.

Un Gazoduc Transcontinental: La Souveraineté Énergétique en Marche : Au cœur de cette initiative réside la mise en place d’un gazoduc traversant l’ensemble des nations de l’Afrique de l’Ouest. Ce réseau gazier transcontinental émerge comme une pierre angulaire, offrant non seulement une source d’énergie vitale, mais également renforçant la souveraineté énergétique des nations africaines. Cette initiative audacieuse favorisera une interconnexion énergétique régionale, promouvant la stabilité et l’autosuffisance énergétique.

Compagnie Navale Africaine: Un Levier de Compétitivité Régionale: Dans la perspective de cette initiative, la création d’une compagnie navale africaine se profile comme une étape décisive. Cette entité, opérant dans les eaux régionales et au-delà, s’annonce comme un vecteur majeur d’amélioration de la compétitivité des pays de la région. En renforçant les capacités logistiques et commerciales à travers les voies maritimes, cette compagnie navale contribuera de manière significative à l’essor économique et commercial de l’Afrique de I ‘Ouest.

Chaîne de Valeur pour les Fertilisants : Soutien à la Souveraineté Alimentaire: Un autre aspect crucial de cette initiative concerne la mise en place d’un chaîne de valeur dédiée aux fertilisants. Cette infrastructure stratégique constituera une assise solide pour la consolidation de la souveraineté alimentaire. En favorisant la production et la distribution efficace de fertilisants, elle contribuera à renforcer la sécurité alimentaire dans la région, un enjeu central pour le développement durable.

En somme, l’Espace Atlantique Africain forge une voie vers l’avenir en s’appropriant ces éléments majeurs de la réussite industrielle. Cette initiative, ancrée dans une vision de co- développement, témoigne de l’engagement envers la prospérité partagée et la croissance économique durable pour les 23 nations de l’Afrique atlantique.

Des avantages comparatifs

La ZLCAF, à travers l’amélioration des mécanismes logistiques facilitants les échanges entre les pays africains. La croissance économique, qui sera caractérisée par une augmentation moyenne annuelle des Investissements Directs Etrangers (IDE) de plus de 5%, dont 40% seront alloués au secteur industriel.

La mise en place de chaînes de valeur continentales et d’écosystèmes industriels favorisant ainsi une coopération africaine basée sur les principes du co-développement. L’essor des échanges commerciaux entre les pays africains et le reste du monde, contribuant de manière significative au développement économique et social des nations africaines.

Le partage du savoir et l’échange des meilleures pratiques entre les pays du continent, dans le but d’optimiser l’efficacité logistique et commerciale au sein de l’Afrique.

L’augmentation des flux d’exploitation des ports de l’Espace maritime de l’Afrique atlantique, surtout avec le développement des connectivités par les routes et les chemins de fer entre les pays non côtiers et l’Espace maritime.

Développer des industries de haute valeur ajoutée dans les pays de la région, comme l’industrie automobile en Mauritanie, Côte d’ivoire et même dans des pays du Sahel, surtout que l’amélioration des performances logistiques peuvent permettre la création d ‘ u n chaine de valeur afro-atlantique de l’industrie automobile bénéficiant du savoir-faire marocain, des avantages démographiques et la compétitivité logistique des ports de l’EAA.

 




Élections de décembre 2023 : L’UE annule définitivement sa mission d’observation électorale en Rdc

L’Union Européenne a officiellement annulé sa mission d’observation électorale en Rdc. L’annonce a été faite ce mercredi 29 Novembre par le porte-parole de l’UE.

Cette décision fait suite à “des contraintes techniques échappant au contrôle de l’UE, notamment la non obtention de l’autorisation nécessaire pour déployer ses équipements de communication, dont les téléphones satellitaires.

“En raison de contraintes techniques échappant au contrôle de l’UE, nous sommes contraints d’annuler la mission d’observation électorale de l’UE en République démocratique du Congo (RDC). La mission de l’UE avait prévu de déployer des observateurs à long terme dans la plupart des provinces de la RDC, mais cela n’est désormais plus possible”, a déclaré le porte-parole de l’UE.

Cependant, l’Union Européenne encourage les autorités Congolaises et toutes les parties prenantes à poursuivre leurs efforts pour faire en sorte que le peuple congolais puisse exercer pleinement ses droits politiques et civils légitimes lors des prochaines élections.

Derick Katola




Beni : Les Fardc neutralisent 2 autres combattants ADF à Mukoko

Deux combattants terroristes ADF MTM neutralisés, une autre combattante arrêtée et une arme de geurre du type Ak47 récupérée. Tel est le bilan provisoire d’un affrontement entre les Forces armées de la République démocratique du Congo contre les terroristes ADF MTM à Mukoko, village situé à plus ou moins 8 kilomètres au nord de la commune d’Oicha, territoire de Beni, province du Nord-Kivu dans la nuit du mardi au mercredi 29 novembre 2023.

D’après le capitaine Antony Mwalushayi, porte-parole des Opérations Sokola 1 grand nord, l’ennemi voulait traverser par force de l’Est à l’Ouest avant d’être farouchement repoussé par l’armée loyaliste.

Cet officier de l’armée loyaliste indique que la combattante arrêtée lors de ce combat à révélé avoir été enlevée à Rwangoma lors de l’attaque des rebelles ADF contre la ville de Beni à 2020.

 

À la même source d’ajouter, pour le moment, la situation sécuritaire reste relativement calme dans cette zone et l’armée loyaliste continue les patrouilles de combat et de fouille.

Cependant, le secteur opérationnel Sokola 1 grand nord, appelle les agriculteurs et usagers du tronçon May Moya – Mukoko et ses environs de rester très vigilants et d’informer les services de sécurité en temps réel sur le cas d’un éventuel mouvement suspect de l’ennemi.

 

Notons que ce dernier temps, les terroristes ADF MTM multiplient les attaques contre les civils dans le secteur de Beni-Mbau et la chefferie de Watalinga toujours en territoire de Beni.

 

Alain Wayire/Beni




Élections de décembre : La mission d’observation électorale CENCO-ECC recale la CENI (Communiqué)

Appelée à se désolidariser des propos du cardinal Fridolin Ambongo sur la non tenue des élections, la mission d’observation électorale CENCO-ECC accuse la CENI d’établir ostensiblement un raccordement contre nature entre l’exhortation de l’archevêque de Kinshasa destinée aux jeunes de son Archidiocèse, en tant que leur Pasteur, et la Mission d’Observation Electorale CENCO- ECC.

 

À travers un communiqué publié ce mercredi 29 Novembre 2023, la MOE CENCO-ECC estime que la CENI se conforte constamment dans un procès d’intention permanent contre elle au lieu de ne s’en tenir qu’à ses différents Communiqués et rapports comme il lui a été signifié maintes fois lors de leurs différentes concertations.

 

“La MOE CENCO-ECC rassure encore une fois la CENI et le peuple congolais quant à son professionnalisme et son impartialité dans la conduite des activités liées à l’observation électorale, l’analyse des données collectées et la publication des rapports y afférents. Elle tient en outre à la fiabilité de cette relation basée sur le respect et la confiance mutuels, pour le bien du processus électoral et la consolidation de la démocratie en RD Congo, en tant que l’un de ses partenaires privilégiés.” peut-on lire dans ce communiqué

 

La MOE CENCO-ECC rappelle à toutes les parties prenantes que son rôle est différent de la mission prophétique de la CENCO ou de l’ECC portés par les Evêques et Pasteurs qui ont plusieurs sources d’informations.

 

Signalons que lors de la célébration de la journée diocésaine des jeunes le dimanche 26 Novembre dernier, le cardinal Fridolin Ambongo avait invité les jeunes catholiques à la prudence durant cette campagne avant d’émettre des doutes quant à la tenue effective des élections dans le délai.

 

Derick Katola




Page d’histoire : Baudouin Séraphin Mambulu, ministre honoraire du Budget et Directeur des études de la Banque centrale du Congo

Arrivée au monde dans un climat de vive tension familiale

Papa Baudouin était issu de l’union entre M. Gustave Nsiala, fabricant et vendeur de vin de canne à sucre et Mme. Marthe Ntumba, ménagère et agricultrice (travaux de champ). Après la naissance de leur premier fils, feu Denis Mbata, ce jeune couple a été durement éprouvé par la perte successive et inexpliquée, à l’époque, de leurs enfants en bas âge. Ce qui provoqua une vive tension entre les 2 familles.

C’est dans ce contexte de crispation et d’incertitude sur le devenir de leurs enfants, lors des grossesses ultérieures, que papa Baudouin a été conçu. Pour conjurer le sort et infliger un avertissement sérieux à quiconque se rendrait responsable de festin macabre sur les êtres innocents, comme s’il se délectait de consommer le « mambulu », fruit sauvage très répandu dans la région, la famille se résolut d’appeler le nouveau-né Mambulu Makudia qui vint au monde le 13 novembre 1940. Il fut baptisé sous les prénoms Baudouin-Séraphin. L’enfant survécu au coup du sort qui semblait implacable sur le jeune couple. Cinq autres enfants naquirent dans la suite.

Parcours scolaire primaire sous le sceau de l’émancipation

Papa Baudouin a fait ses 3 premières années primaires à l’Ecole Sainte Famille a Kimbala, autrement appelé Kintanu, avant d’aller à l’internat de la mission catholique de Kisantu pour parachever la quatrième et la cinquième année primaire sélectionnée.

À noter à l’époque, l’immersion précoce de l’enfant dans l’internat, milieu dans lequel l’enfant apprend à forger son caractère, le sens de responsabilité et d’émancipation vis-à-vis de l’autorité parentale. Le régime matrilinéaire faisait que le jeune Baudouin était sous la responsabilité de son oncle Louis Mangani, en ce qui concerne l’encadrement pédagogique et la couverture des frais scolaires pour le reste de ses études jusqu’ à l’université.

Formation secondaire et universitaire

L’entrée des élèves au Collège « Notre Dame de Mbanza Mboma » était soumise à un très méticuleux concours, les places étant très limitées, du fait que cette institution accueillait les élèves provenant de l’ancienne province de Léopoldville qui comprenait le Bandundu, la Ville de Kinshasa et l’actuelle Province du Kongo Central.

En dépit de ces restrictions, le jeune Mambulu parvint à s’inscrire en 7ème gréco-latine, en 1955. Il s’agissait là d’un choix peu judicieux pour lui compte tenu de ses immenses potentialités manifestement ailleurs, ce que l’histoire va rapidement confirmer.

En effet il quittera alors le Collège en cinquième gréco-latine à la fin de l’année scolaire, en septembre 1958-1959. Toutefois, c’est dans ce Collège, que son chemin a croisé celui de futurs personnages de la République comme Maitre Nimy José, Umba di Lutete, Raphael Mpanu Mpanu, Ghonda Antoine père, Kimasi, etc.

Né sous le sceau du défi permanent, le jeune Mambulu est allé à l’assaut de la capitale Kinshasa pour conquérir l’Institut Saint Raphaël, célèbre pour ses humanités techniques commerciales. Sur le plan social, il habitait N’djili Quartier 2, av.Mampuka numéro 26, chez son oncle maternel, Pululu Antoine, mieux connu sous l’appellation « Mfumu Mbensa ». Il effectua avec succès ses études à partir des années 60-61 jusqu’à l’année scolaire 64-65. C’est alors qu’il croisera le chemin d’autres amis comme papa Mabeka Makundia Charles, Edmond Mpongo Meka, Prof Mbela Longin etc. A la fin de cette année, il passa un concours d’éloquence qu’il remporte haut la main. Ce qui lui valut une bourse d’étude en France à l’Université de Montpellier pour une licence en Sciences économiques qu’il termina avec succès en 1969.

Moment de Mariage et Progéniture abondante

Pendant qu’il passait les dernières années de licence à Montpellier, Papa Baudouin exprima à sa famille son intention de se marier. Selon les us et coutumes de l’époque, sa famille se chargea du choix de l’heureuse élue selon un criterium rigoureux en scrutant non seulement la moralité, les aptitudes intellectuelles et ménagères de la future fiancée mais aussi le profil moral et social de la famille de cette dernière. Le choix fut tombé sur Mlle. Lydie Mpembele Manyunga, institutrice au Lycée des Sœurs de Sacré-Cœur de Mbansa Mboma. Son Papa Ferdinand Mpembele était un très vénérable, réservé et dévoué infirmier de l’Hôpital de Kisantu. Tandis que la mère, maman Hélène Lufita, était une grande amie de longue date de l’épouse de l’oncle Louis de Papa Baudouin, maman Agnès Luafu. Les cérémonies prénuptiales ont eu lieu pendant que Papa Baudouin était encore en Europe. À peine rentré, le mariage religieux n’avait pas tardé. Il eut lieu le 08 août 1969, à Kisantu.

Feu Papa Baudouin a laissé une progéniture de 11 enfants dont les noms sont les suivants :

  1. Lieven Mambulu Mbata
  2. Yves Mambulu Nsiala
  3. Daddy Mambulu Mpembele
  4. Regis Mambulu Mangani
  5. Nanou Mambulu Ntumba
  6. Gladys Mambulu Lufita
  7. Patricia Mambulu Ntumba
  8. Olga Mambulu Nzekele
  9. Blaise-Pascal Mambulu Nseka

10.Francisca Mambulu Ntumba

11.Ketsia Mambulu Miezi.

Brillante carrière socio-professionnelle, tout un héritage à la postérité

À peine marié, le couple retrouva Kinshasa avec un minimum vital, pour ne pas dire rien qu’avec leur flamme amoureuse, pour habiter au départ au quartier 2 à Ndjili chez l’un des grands amis de couple, papa Claude Makengele. Bardé de son diplôme universitaire, le jeune Mambulu trouva rapidement un poste à la Banque Centrale du Congo et quelques cours supplémentaires au Lycée tandis que son épouse, institutrice au même Lycée Sacré Cœur de Kalina, actuellement Lycée Bosangani de la Gombe.

Avec leur premier revenu salarial, le jeune couple s’organisa pour avoir leur habitation et les équipements électroménagers, qui venaient enrichir un tourne disque meuble ramené de la France. Quelque temps après, le couple a déménagé au quartier 7 toujours à Ndjili. Vraiment ce couple a construit sa vie matérielle à partir de zéro, il a tout acquis à la sueur de leur front !

La vie professionnelle était inscrite dans le temps, accumulant patiemment connaissances et compétences à force d’un travail acharné, gravitant ainsi pas à pas les échelons pour arriver à devenir Directeur Principal et Chef de Département des

Etudes dans cette institution monétaire nationale. Au sein de ce dernier Département, il a eu à apprendre auprès de son maitre, M. Tshishimbi, un homme très compètent, pour lequel il avait respect et admiration. Comme le demande l’ordre naturel des choses de la vie, l’élève a vocation de dépasser son maitre. Dans son Département il a su s’entourer des jeunes universitaires brillants formés à sa méthode de travail, avec lesquels il partageait ses connaissances immenses acquises grâce à un dur labeur.

Parmi ses élèves de l’époque, on peut citer avec fierté Monsieur Augustin Matata Ponyo, futur Premier Ministre du Pays, Monsieur Jean Elongo, actuel Administrateur de la Banque Centrale du Congo et ancien Directeur Général de la DGRAD, qui a publié récemment un magnifique ouvrage intitulé « Bâtir l’émergence du Congo Démocratique par la Gouvernance » et dans lequel il a témoigné sa gratitude pour son maitre Baudouin Séraphin Mambulu Makudia Nsiala. Nous citons également le Prof Vincent Ngonga, plusieurs fois ancien Directeur de cabinet adjoint du Premier Ministre Augustin Matata et par après plusieurs fois directeur de cabinet du Ministre des Finances. Son passage au Département des Etudes lui a permis de sillonner le monde et d’acquérir des solides compétences dans les difficiles négociations avec le Fond Monétaire International dont il finit par devenir l’Expert numéro 1 au niveau National.

Appelé au service de la Nation, Papa Baudouin se retrouva tour à tour Ministre du Budget dans le Gouvernement Faustin Birindwa, en avril 1993, et ensuite Directeur de Cabinet du Premier Ministre Lunda Bululu, dont on compte dans ses réalisations le pont portant son nom reliant les communes de Bandal et Kintambo. Il importe de rappeler aussi à la communauté du Kongo Central et particulièrement celle de Kisantu, que lors de mandat comme ministre de Budget, Papa Baudouin a procédé à l’électrification de l’artère principale de la Cité de Kimbala ou Kintanu.

À l’arrivée de Mzee Laurent Désiré Kabila en 1997, il avait été appelé à apporter sa grande expérience au Cabinet du Président dirigé par M. Yerodia Abdulay Ndombasi.

Après ces différentes pérégrinations auxquelles ses compétences l’appelaient, il a fini par retrouver sa maison mère : la Banque Centrale du Congo où il termina son parcourt.

Amateur de sport et Mélomane

Papa Baudouin n’était pas seulement un brillant intellectuel, il a aimé le football et surtout la musique toutes les belles chansons congolaises comme européennes que nous avions apprises auprès de lui.

Mort inopinée et précoce à 58 ans

Le dimanche de 29 novembre 1998, la République a été réveillée par une triste nouvelle de la disparition de l’artiste musicien Kabasele Yampanya, alias Pepe Kale.

On aurait pensé que cette douloureuse nouvelle pouvait nous suffire pour cette journée dominicale. Mais hélas, dans l’après-midi, alors qu’il suivait sereinement un match de son équipe préférée de Vita Club de Kinshasa, il fit une crise qui lui fût fatale. Le corps sans vie de ce brillant homme a été conduit aux Cliniques Universitaires par un ami loyal et brave de tous les combats, papa Jérôme Mafumba, à qui il incomba la lourde tâche de nous annoncer cette disparition inopinée à 58 ans seulement.

Aux âmes bien nées, la valeur n’attend point le nombre d’années. Comme l’a écrit Rilke, c’est à tort parfois que l’on pense qu’une mort est prématurée, certains êtres sont marqués par le destin de sorte pour brève que puisse paraitre leur vie, celle-ci est pourtant accomplie. La vie de feu Papa Baudouin a été dense, toute une véritable école, un modèle pour les jeunes générations.

Nous ne pouvons que remercier le Bon Dieu de nous avoir accordé ce don infini d’avoir connu et vécu avec Papa Baudoin. Qu’il repose à jamais dans la félicité divine.

Kinshasa, 29 novembre 2023.

Dr. Nazaire Nseka Mangani, Auteur.

Mme. Gladys Mambulu L. M’vemba, Co-auteure




Refus d’établir des relations avec la pseudo-rasd: Une nouvelle motion du Sénat colombien apporte un appui sans équivoque à l’intégrité territoriale et à la souveraineté du Maroc

Une nouvelle motion adoptée, mardi, par le Sénat colombien a apporté un appui sans équivoque à l’intégrité territoriale du Maroc et à sa souveraineté sur son Sahara, réitérant le rejet catégorique des « représentants légitimes du peuple colombien » à « la décision malavisée » du gouvernement actuel d’établir des relations avec la pseudo-rasd.

« En tant que Sénateurs et représentants légitimes du peuple colombien, nous rejetons profondément cette décision malavisée du gouvernement actuel, qui ne représente en rien la position des Colombiens à l’égard du Maroc, et nous réitérons notre position ferme de respect de la souveraineté et de l’intégrité territoriale du Royaume du Maroc », lit-on dans la motion adoptée par une écrasante majorité de 65 Sénateurs sur les 105 que compte la chambre haute du Congrès colombien.

La motion, qui a été entérinée par les Sénateurs issus de neuf partis politiques parmi les plus importants en Colombie, dont deux font partie de la coalition gouvernementale, a bénéficié de l’appui notamment du président du Congrès et du Sénat colombiens, M. Ivan Leónidas Name (Alliance Verte) ainsi que du président de la Commission des Relations Extérieures au Sénat, M. Lidio Garcia Turbay (Parti Libéral), les deux ayant souhaité adresser ainsi un message politique très fort au président Gustavo Petro.

Dans cette nouvelle motion, qui fait suite à celle adoptée en octobre 2022, les signataires affirment rejeter « catégoriquement l’établissement de ‘relations diplomatiques’ avec le mouvement séparatiste (polisario) et l’auto-proclamée ‘république arabe sahraouie démocratique’ et plus encore, la présence en Colombie de son prétendu ‘ambassadeur’».

« Nous regrettons que ce gouvernement ait fait, une fois de plus, la sourde oreille non seulement à notre Motion du 19 octobre 2022, signée par 63 Sénateurs, représentant neuf partis politiques, mais également à nos nombreux appels au respect de la souveraineté et de l’intégrité territoriale du Royaume du Maroc », poursuit le texte de la motion.

Les signataires rappellent dans ce contexte que la Colombie entretient avec le Maroc « une amitié de près d’un demi-siècle et qu’il (le Royaume) est un allié stratégique et privilégié de la Colombie sur le continent africain et dans le monde arabe, compte tenu de son grand leadership et de sa reconnaissance à l’échelle régionale, continentale et mondiale ».

Ils s’interrogent « comment des relations diplomatiques peuvent-elles être établies avec le mouvement séparatiste du “front polisario”, si la Convention de Vienne de 1961 régissant les relations diplomatiques stipule clairement que de telles relations s’établissent entre des États souverains reconnus comme tels et que le mouvement séparatiste du “front polisario”, comme nous le savons tous, ne possède pas les attributs minimaux d’un État, n’est pas reconnu par la grande majorité des pays, ni par l’Organisation des Nations Unies, et n’a pas de légitimité juridique, et encore moins de légitimité internationale ».

Rappelant les « principes cardinaux » de la diplomatie colombienne que sont le respect de la légalité internationale, la non-ingérence dans les affaires intérieures des pays et le respect de la souveraineté territoriale de chacun d’entre eux », la motion déplore que ces fondamentaux essentiels ont été totalement transgressés par le gouvernement en place à Bogota.

« La position adoptée par ce gouvernement n’est pas de nature à favoriser le processus politique en cours à New York, sous l’égide de l’Organisation des Nations Unies, de son Secrétaire Général et de son Envoyé Personnel pour le Sahara, M. Staffan de Mistura », font observer les signataires de la motion, qui considèrent en outre que « des relations saines ne peuvent être construites sur la base de positions idéologiques obsolètes, héritées de la guerre froide et encore moins, que ce genre de positions font de ce gouvernement un porte-drapeau du séparatisme ».

Les 65 signataires de la motion ont également « déploré la crise profonde que traversent nos relations diplomatiques, de coopération et d’amitié avec le Royaume du Maroc », notant que suite à cette position du gouvernement colombien, « la dynamique positive et proactive que nous entretenions avec ce pays ami s’est complètement arrêtée. Le Maroc a complètement suspendu la coopération, ainsi que tous les accords en cours, dans des secteurs aussi importants pour la Colombie, comme l’agriculture, les énergies renouvelables, le secteur portuaire, les chemins de fer et le tourisme, avec tous les préjudices que cela implique ».

Et les Sénateurs colombiens d’insister : « nous considérons qu’il est du devoir du Président de la République de gérer les relations internationales avec responsabilité, respect et cohérence, or, dans ce cas, la position adoptée par ce gouvernement n’est pas conséquente avec nos intérêts en tant que pays et ne profite en rien aux Colombiens ».

« Au contraire, note le texte de la motion, dans un contexte où la Colombie met en œuvre une politique de rapprochement avec l’Afrique, en vue de créer de nouvelles alliances de coopération, nous sommes profondément affectés par l’adoption de cette position vis-à-vis du Maroc, l’un de nos principaux partenaires dans cette région et le quatrième client de la Colombie en Afrique ».

Les signataires reprochent au gouvernement actuel de chercher à “créer de supposées alliances” avec un mouvement séparatiste, qui « ne représente absolument rien pour la Colombie, ni pour le monde, et qui, de plus, soulève de sérieuses questions quant à ses liens avec des groupes terroristes », conclut le texte de la motion.

Cette nouvelle motion, qui bénéficie de l’appui d’une écrasante majorité des membres de la chambre Haute du Congrès, la plus importante de l’organe législatif en Colombie, vient confirmer, si besoin est, que la relation avec le Maroc n’est pas une question propre aux partis politiques d’opposition, mais elle constitue un sujet de consensus politique en Colombie.

En outre, par cet appui massif, la classe politique colombienne souhaite réitérer au gouvernement de Gustavo Petro que les relations avec le Maroc demeurent une question prioritaire et toujours d’actualité.

Les partis signataires de la motion sont le Parti Libéral et le Parti Alliance Verte (membres de la coalition gouvernementale), le Parti Conservateur ; le Parti de la U ; le Parti MIRA ; le Parti Alliance Sociale Indépendante et Parti En Marche (Indépendants) et enfin le Parti Centre Démocratique et Parti Changement Radical (Opposition).

La motion a été lue en séance plénière du Sénat par le sénateur German Alcides Blanco Alvarez, président du groupe d’amitié Colombie/Maroc au Sénat et président de la commission constitutionnelle, la plus importante du Congrès colombien.

Le texte de la motion sera envoyé au président Gustavo Petro et à son ministre des relations extérieures, Alvaro Leyva.