Beni : De faux ADF appartenant au groupe armé Sangabalende stoppés par les Fardc en secteur de Rwenzori

Les forces armées de la République démocratique du Congo ont mis la main sur au-moins 8 jeunes voleurs de cacao du groupe armé dit ” Sangabalende”, dans la journée de ce 06 novembre 2023, au village de Mulwa, secteur de Rwenzori, en territoire de Beni, dans la province du Nord-Kivu.

Selon M. Kisakala Radjabu, chef du village précité, des éléments Fardc en provenance de la patrouille de combat dans le parc national de Virunga qui ont arrêté ces personnes en pleine opération de vol des produits champêtre dont les cacaos.

Cette autorité coutumière renseigne par ailleurs que ces personnes se faisaient comme passer pour les ADF dans la zone pour inquiéter les agriculteurs afin d’aboutir à leur salle opération de vol.

M. Kisakala Radjabu, chef du village Kabalwa, précise par ailleurs que ne sachant pas de cette patrouille militaire, les agriculteurs qui étaient en pleine activité champêtre ont couri dans tous les sens après avoir apperécu les hommes armés au côté des ces voleurs ligotés croyant à une présence des terroristes ADF actifs dans la région de Beni, il y a dès celà 9 ans.

Des personnes arrêtées sont pour le moment entre les mains des éléments Fardc pour exploitation et renseignements en attendant leur transfèrement auprès des juridictions compétentes.

Il sied de rappeler que le village Kabalwa est l’une des entités qui ont connu les attaques récurrentes des comparants ADF dans le secteur de Rwenzori en territoire de Beni.
Alain Wayire/Beni




Portés par Jean-Pierre Lihau: Deux projets de lois sur la Fonction publique déclarés recevables par la plénière  

Les députés nationaux se sont retrouvés, ce lundi 6 novembre 2023 en plénière pour examiner deux projets de lois dont le premier porte sur l’organisation et fonctionnement des services publics du pouvoir central, des provinces et des ETD ; le second est relatif au statut des agents de carrière des services publics de l’Etat.

 

La plénière, dirigée par Christophe Mboso N’Kodia Pwanga, président de l’Assemblée nationale, a fait monter au prétoire Jean-Pierre Lihau, Vice-Premier ministre, ministre de la Fonction publique, pour présenter à la représentation nationale l’économie de ces textes de lois.

Pour l’essentiel, le VPM en charge de la Fonction publique a noté que le projet de loi modifiant et complétant la loi organique n° 16/001 du 3 mai 2016 fixant l’organisation et fonctionnement des services publics du pouvoir central, des provinces et des Entités territoriales décentralisées vise, d’une part, à corriger les écueils décelés dans l’ancienne disposition afin de mettre en cohérence cette loi organique n° 16/001 du 03 mai 2016 portant organisation et fonctionnement des services publics du pouvoir central des provinces et des Entités territoriales décentralisées avec la loi n° 16 /013 du 15 juillet 2016 portant statut des agents de carrière des services de l’État ainsi que la réalité opérationnelle et, d’autre part, à garantir un fonctionnement plus harmonieux entre les services publics à différents niveaux de l’État.

Tandis que le projet de loi modifiant et complétant la loi n°16/013 du 15 juillet 2016 portant statut des agents de carrière services publics de l’État apporte des incitations au changement ainsi que le fonctionnement efficace des services publics.

De ce fait, les avancées ont été lentes avec la persistance de plusieurs phénomènes décriés tels que la faible maîtrise des effectifs et ipso facto de la masse salariale. Les lacunes et faiblesses ci-après ont été constatées dans l’application du statut de 2016, notamment l’inefficacité des dispositions régissant le recrutement, la confusion autour de la gestion du personnel administratif œuvrant au sein des greffes des cours et tribunaux ainsi que des secrétariats des parquets y attachés, le vide juridique sur la situation de l’agent qui décède au-delà de l’âge légal de départ à la retraite, le silence sur le statut des agents lorsque le service dans lequel ils sont affectés change de nature juridique ou se transforme en une structure dont le personnel n’est pas régi par le statut…. Autant d’innovations qu’apporte ce projet de loi.

Pour le député Daniel Mbau, cette loi pose un problème de déconcentration. De son côté, le député Lucain Kasongo, a estimé que la loi devait être accompagnée des mesures d’application. Le député Jacques N’Djoli a réfléchi à haute voix en disant que lorsqu’on dit que l’État n’existe pas, l’État est mort, c’est dire les services publics ne fonctionnent plus.

A l’issue de ce débat fort nourri, le Vice-Premier en charge de la Fonction publique a sollicité 30 minutes pour rencontrer les préoccupations soulevées par la plénière. Au finish, les projets de lois ont été déclarés recevables et envoyés à la commission PAJ qui a un délai de 48 heures pour ramener les projets de lois en plénière.




Recyclage et valorisation des déchets à Kinshasa : La Task Force multiplie des réunions pour peaufiner des mesures à présenter au conseil des ministres

Pour en finir avec les déchets qui jonchent la capitale congolaise, source des odeurs nauséabondes, des maladies et des inondations pendant cette saison pluvieuse, la Task Force dotée de la mission de concevoir des stratégies concrètes pour le recyclage et la valorisation des déchets mise en place par le ministre de l’Industrie, Julien Paluku Kahongya a élaboré des mesures à court, moyen et long terme au cours de la réunion de ce lundi Kinshasa, qui seront présentées au prochain conseil des ministres.

Jean-Dieu Kavese, Directeur de Cabinet du ministre de l’Industrie salue le travail abattu par la Task Force avec l’élaboration d’un plan d’action et de mobilisation des ressources pour en découdre avec les déchets dans la ville pilote de Kinshasa.

« Nous sommes en train de réfléchir non seulement pour la ville de Kinshasa, parce que si vous vous referez à la communication du chef de l’Etat, il était demandé que nous puissions voir les déchets dans la ville de Kinshasa et tendre nos réflexions sur toute l’étendue du territoire national. La Task Force qui a été mise en place continue à réfléchir là-dessus et nous sommes en train d’identifier les actions concrètes urgentes par rapport à cette décision. Nous sommes en train de réfléchir sur l’ensemble de tous les problèmes que posent les déchets à travers toute la Rdc dont Kinshasa à travers les plastiques. Nous n’allons pas inventer la roue. Nous allons dupliquer les modèles qui sont déjà appliqués dans notre pays », indique-t-il.

A l’en croire, les experts qui étaient avec nous nous ont dit que les villes sont propres parce qu’on est en train d’industrialiser tout ce qui est déchets. Et nous sommes rassurés qu’avec tous les acteurs qui sont déjà sur terrain, nous allons contribuer à rendre notre ville très propre. Cette opération de collecte, de valorisation génère beaucoup d’emplois et nous sommes en train de parler de l’économie circulaire. Non seulement que la population va se retrouver, à travers des emplois, il y a des mesures que nous allons solliciter auprès du ministre des Finances pour que le secteur soit attractif.

Transformer les déchets en énergie

Des financements innovants seront créés, a fait entendre Patrick Mubenga Kabuya, chef du département environnement chez Equity BCDC, qui transforme les déchets en énergie à Masina.

« Pour Equity BCDC, nous essayons d’encadrer le financement qui vont vers la meilleure utilisation des déchets, de manière à créer de l’énergie. De par tout ce que les populations déversent comme déchets organiques, qu’on puisse en faire de l’énergie. Dans cette réunion, nous avons parlé de la manière de créer les financements innovants pour avoir les moyens de pouvoir financer des projets qui vont nous permettre de réutiliser ces déchets pour un bien futur pour toute la population. Ce que vous produisez peut aussi vous donner le courant et aujourd’hui la ville de Kinshasa génère près de 10.000 tonnes des déchets organiques et industriels », explique-t-il.

Pour ce qui est des déchets organiques, pense-t-il, il y a moyen de pouvoir les transformer en courant électrique. Il faut ressortir cette facilité financière à mettre en place que nous essayons de canaliser au niveau de la banque, en encadrant les projets de manière à ce que la population puisse résorber le déficit en électricité qu’il y a maintenant.

Roger Nzama, expert en gestion de l’environnement et développement durable a quant à lui insisté sur la mise en contribution des experts dans l’exécution de ce projet qui sera dupliqué dans d’autres villes du pays

« Ce sujet m’intéresse à un plus haut niveau dans le sens qu’il y a des recherches que nous avons déjà eu à mener dans ce sens-là. Les déchets constituent un problème de santé publique, comme ils constituent une opportunité au cas où on les valoriserait. Il faut faire un état de lieu, une harmonisation de la filière, les valoriser et les recycler pour leur donner une valeur ajoutée. Cela créera de l’emploi », insiste-t-il.

Pour y arriver, il pense qu’il faut une politique nationale qui permettra de faire le suivi, d’encadrer les opérateurs qui sont dans ce domaine-là et qui permettra de proposer des pistes de solutions idoines pour la valorisation, le recyclage et la gestion de ces déchets. Il faut mettre les moyens, les ressources humaines, les experts en la matière et des ressources financières. Parce qu’en toute matière, il faut des gens qui sont spécialistes en la matière pour donner la voie à suivre.

Signalons que les opérateurs économiques du secteur ont sollicité du gouvernement des facilités pour gagner ce pari

CELLULE DE COMMUCATION ET PRESSE

[18:19, 06/11/2023] Min Industrie Obed Kambale: Le bon texte

Élaborer des stratégies qui seront présentées au prochain conseil des Ministres PAS DES MESURES




Elections de décembre 2023: L’UE va déployer une mission d’observation électorale 

Lentement mais surement, nous tendons vers l’organisation des élections générales en République démocratique du Congo. Plus question de douter quant à la concrétisation de ce grand rendez-vous, même si certains acteurs demeurent dubitatifs. C’est sans compter avec la détermination de la CENI, qui veut offrir aux Congolais des élections crédibles, démocratiques et transparentes. Pour y arriver, en effet, la CENI a multiplié de rendez-vous, a entrepris des réformes pour rassurer les uns et les autres de sa volonté de redorer l’image ternie de la Centrale électorale.

Là où certains présageaient un report, la CENI qui est financée par le Gouvernement de la République, n’a cessé de rassurer les uns et les autres. Pour ne pas être pris au dépourvu, des missions d’observation électorale commencent à annoncer leur volonté d’accompagner le processus électoral, à travers une observation des scrutins. C’est dans ce sens que l’Union européenne n’a pas voulu déroger à la règle. Elle aussi aura une mission d’observation électorale, contrairement à 2018 où elle ne s’était pas déployée en Rdc.

Il nous revient que le Haut représentant de l’Union européenne (UE) pour les Affaires étrangères et la politique de sécurité, Josep Borrell a nommé, lundi, Malin Björk au poste d’observatrice en chef de la Mission d’observation électorale (MOE) pour les élections générales en RDC.

Josep Borrell l’a fait savoir dans un communiqué où il a, en outre, souligné que cette mission a pour objectif « d’observer et d’évaluer » l’ensemble du processus, suivant les normes internationales et régionales auxquelles la RDC a souscrit.

Réagissant à sa nomination, Malin Björk, députée européenne s’est dit « honorée de diriger la MOE de l’UE en RDC ».

Selon le communiqué, l’équipe que dirigera Malin Björk sera composée de 13 experts électoraux qui devront arriver en novembre. Aussi, 42 observateurs de long terme rejoindront la mission et seront déployés à travers le pays pour suivre la campagne électorale.

En plus, 12 observateurs de court terme seront déployés à l’approche du jour du scrutin et la mission accueillera également des observateurs à court terme recrutés localement et accrédités en RDC par les États membres de l’UE.

« La MOE de l’UE restera dans le pays jusqu’à la conclusion du processus électoral », indique le communiqué, soulignant qu’une « déclaration préliminaire sera publiée après les élections, suivie d’une conférence de presse à Kinshasa ».

Le dernier déploiement de la Mission d’observation électorale de l’UE remonte à 2011. Lors des scrutins de 2018, l’observation avait été confiée à l’Eglise catholique et à la société civile congolaise. Les élections s’étaient déroulées sans aucune aide ni intervention des partenaires occidentaux, désavoués par le régime de Joseph Kabila.

Soulignons que Malin Björk, née le 22 mai 1972 à Göteborg, est une femme politique suédoise, membre du Parti de gauche (V).

Elle est élue députée européenne lors des élections européennes de 2014. Elle siège au sein de la Gauche unitaire européenne/Gauche verte nordique, dont elle est vice-présidente.

En avril 2014, Björk a refusé de boucler sa ceinture de sécurité à bord d’un avion suédois après avoir appris que l’avion allait transporter un demandeur d’asile iranien sur le point d’être expulsé. En conséquence, l’homme a été transféré en un autre endroit1, où il a par la suite obtenu un permis de résidence permanente en Suède.

L’Avenir




Volley-ball: 9è édition du championnat d’Afrique des clubs champions de volley-ball dames et messieurs seniors Zone 4

Plus que 14 jours, Kinshasa va accueillir la 9è édition du championnat d’Afrique des clubs champions de volley-ball dames et messieurs seniors zone 4. Pour l’heure, les préparatifs vont bon train aussi bien au niveau de la Confédération Africaine de volley-ball Zone 4 que des clubs participants.

Plusieurs équipes sont attendues à cette compétition. La RDC alignera une dizaine des clubs dont VC Canon, VC La Gracia, VC DCMP, VC Force du Progrès et VC La Loi du côté des dames. VC Espoir, VC Green Team, VC Madaka et autres côté messieurs.

La RCA alignera qu’un seul club mais en version masculine.

Le Tchad pourra aligner Dragons, une équipe militaire et DGSSIE.

Le Congo/Brazza alignera DGSP Dames et messieurs, Inter de Brazzaville et Gendarmerie de Pointe Noire.

Le Cameroun alignera PAD de Douala, FAP dames et messieurs et Litto Team volley-ball.

Antoine Bolia

 

 




Athlétisme: Les échéances à venir en vue

Plusieurs sont en vue en ce qui concerne la discipline mère qu’est l’athlétisme.

10 et 11 février 2024 : championnat du monde de cross-country à Medellin et Pula en Croatie.

1er au 4 mars 2024 : championnat du monde en salle à Glasgow (Grande Bretagne)

8 au 24 mars 2024 : Jeux Africains à Accra, au Ghana

1er au 11 août 2024 : Les Jeux Olympiques de Paris 2024

26 au 31 août 2024 : championnat du monde junior Lima (Pérou)

Antoine Bolia




Judo: Des vibrants hommages rendus à Me Makoma Saito

On ne reverra plus Me Makoma Saito sur cette terre des hommes. Mais en tant que chrétien, l’on espère le retrouver au paradis. Comme l’a si bien révélé l’abbé de la Paroisse St Muzeyi de Lingwala, Me Makoma Saito était moto ya bato= un homme sociable.

Cette réalité, on l’a vécu depuis l’annonce de son décès, le samedi 21 octobre 2023 et le dimanche 5 novembre 2023, lors de la levée du corps de la morgue de l’hôpital du cinquantenaire, au home Assanef où la dépouille était exposée pour recueillement qu’au cimetière de la Gombe où il repose désormais en paix !

En effet, malgré la pluie qui s’est déversée dans la ville en cette journée dominicale, les proches du défunt, les amis et connaissances, les judokas de divers coin de la capitale sans oublier la délégation de la fédération congolaise de judo (Congo/Brazzaville) conduite par le SG et les sportifs d’autres disciplines sportives ont tenu à lui rendre les derniers hommages dus à son rang. Le home Assanef était noir du monde. La consternation se lisait dans les visages. On a noté la présence de Kabulo Mwana Kabulo, ministres des sports, Mme Wivine Moleka, Franck Diongo, des membres de la coordination nationale des activités du judo en RDC conduit par le cordon Nico Liyanza, de nombreux grands maîtres de judo et de nombreux chrétiens.

Comme temps forts, outre quelques témoignages, l’on a suivi le mot de : SG de la fédération de judo de Congo/Brazzaville, Me Nico Liyanza, Bourgmestre de la commune de Lingwala, prestation des judokas, prestation des boxeurs, la remise du certificat de mérite à titre posthume à Me Makoma Saito par la ligue de judo de Kinshasa pour des loyaux services rendus à la Lijukin, le couronnement de Me Makoma Saito, CN 6è Dan à titre posthume par la commission de grade de la Fénacoju et enfin, la levée du corps de l’illustre disparu pour le cimetière de la Gombe.

Antoine Bolia




Taekwondo WT: Le congolais Eureka Kazinga accède en 1/4 de finale du championnat d’Afrique des Nations Abidjan 2023

Le championnat d’Afrique des Nations de Taekwondo dames et messieurs Abidjan 2023 se poursuit dans la capitale de la Côte D’Ivoire. Les Léopards/taekwondo WT y sont bel et bien présents. Une partie des Léopards dont trois sont montés sur le tatami dimanche 5 et d’autres montent ce lundi.

Ci-après les résultats enregistrés par les congolais :

Dans la catégorie -80 kg, l’un des grands espoirs de la RDC, Arnold Nkoy, le capitaine des Léopards taekwondo WT sur qui reposait beaucoup d’espoirs, a malheureusement perdu face au Marocain Boatris Youssef.

Dans la catégorie -68 kg, Angala Emmanuel a perdu face à Nasser Ahmed d’Egypte

Dans la catégorie -58 kg, Kinsama Renedy de la RDC a pris le dessus face à l’angolais yango Manuel mais il a trébuché au tour suivant face à Issaka Nourdine du Niger.

Deux Léopards étaient en lice ce lundi 6 novembre 2023. Dans la catégorie -54 kg, Eureka Kazinga a dominé l’Ivoirien Yeo Zi, celui-là même qui l’avait battu aux Jeux Africains de Niamey, au Niger. Il accède du coup en ¼ de finale grâce à cette victoire. Et dans la catégorie -63 kg, le congolais Iunga Enock était opposé au Libérien Alqade.

Antoine Bolia




37ème lettre sociale congolaise : Journée internationale de l’écrivain africain : Hommage à Mabika Kalanda et Charles Onana

« C’est une règle générale : l’homme qui réussit le mieux dans la vie est celui qui détient la meilleure information ». Benjamin Disraeli.

Chères lectrices, chers lecteurs;

1. Demain mardi 07 novembre 2023, l’on célèbre la journée internationale de l’écrivain africain. Bien que la science de l’écrit et de la communication écrite ait déjà fait la différence entre l’écrivain et l’écrivant, j’ai saisi l’opportunité que m’offre la journée internationale de l’écrivain africain pour rendre un vibrant hommage aux deux écrivains, auteurs, africains, je cite Mabika Kalanda et Charles Onana. Car, il n’y a pas jusqu’à ce jour une journée internationale de l’écrivant africain.

2. La production de cette 37è lettre sociale congolaise est justifiée par les deux de trois éléments constitutifs du besoin d’écrire énoncés par Robert Estivals (1987). Le deuxième élément constitutif du besoin d’écrire est « la nécessité de faire durer ce que l’on pense et ce que l’on dit ». Cet élément suppose la représentation mentale de l’autre qui est absent lorsqu’on écrit. Par contre, le troisième élément constitutif du besoin d’écrire est que « l’écrivant a décidé d’exprimer ce qu’il a conceptualisé ».

3. C’est donc dans la droite ligne de ces deux éléments du besoin d’écrire qu’il importe de situer les écrits de Mabika Kalanda et de Charles Onana. Ceux deux écrivains africains ont identifié par leurs écrits les maux qui gangrènent la République démocratique du Congo et qui l’empêchent de progresser et de se développer.

4. Par son livre intitulé : La remise en question. Base de la décolonisation mentale, Mabika Kalanda (1965) présente entre autres « la faillite de la politique et des politiciens » comme le premier problème qu’il fallait résoudre pour le développement des congolais et de leur pays. Renchérissant sur cette faillite, Kalanda écrit : « Il suffira de noter que malgré l’apparente prudence des partis politiques congolais, un fait s’impose : le niveau de conscience nationale du congolais est demeuré assez bas ». Pour Kalanda, les conséquences de cet état des choses sont : « la naissance des courants destructeurs qui déferlent sur les populations et qui les éprouvent dans leurs vies, l’inconséquence générale dans les actes politiques comme dans ceux de la vie privée, les souffrances morales de toute origine, le mépris flagrant de la vie humaine et de droits de l’être humain… ».

5. Ce niveau bas de la conscience nationale des congolais avec toutes les conséquences que cela comporte est décrit par Mabika Kalanda au moment où la Républiques démocratique du Congo n’avait que cinq ans d’indépendance.

6. Dès lors, la question qu’il faut se poser aujourd’hui est celle de savoir quel est le degré de bassesse du niveau de la conscience nationale des congolais ?

7. La réponse à cette question est le livre d’Emanuel Kabongo Malu paru en en juin 2020 intitulé : Mabika Kalanda et échec de l’édification nationale au Congo. Elites, conscience et autodétermination.

8. Mabika Kalanda a aussi stigmatisé le tribalisme en Afrique comme cause de spoliation des terres et richesses de l’Afrique par les étrangers. Au sujet du tribalisme Kalanda écrit : « il a fait que la souveraineté nationale est devenue tout simplement un mythe qui couvre l’anarchie et l’abandon certain de notre indépendance entre les mains habiles des puissances étrangères ».

9. Charles Onana se serait –il abreuvé à cette dernière citation tirée de la remise en question. Base de la décolonisation mentale de Mabika Kalanda pour produire enfin ses livres qui illustrent ce qui a été dénoncé il y a plus d’un demi-siècle ? Les livres de Charles qui expliquent ce qui été dénoncé par Mabika Kalanda sont ; Ces tueurs tutsi au cœur de la tragédie congolaise, Rwanda, la vérité sur l’opération turquoise ; Quand les archives parlent enfin et Holocauste au Congo : L’Omerta de la communauté internationale. La France complice ?

10. Si le livre de Mabika Kalanda présente le premier problème qui nécessite une réponse urgente pour la gouvernance qui a fait cruellement défaut au pays dès son accession à l’indépendance, les livres de Charles présente le second problème qui découle du premier, à savoir la jouissance paisible des congolaises et congolais sur le sol de leurs aïeux. A cette jouissance paisible s’ajoute aussi le bénéfice des richesses de leur sol et sous-sol.

11. Ce sont là les problèmes qui sont devenus cruciaux pour la renaissance de la Républiques démocratique du Congo. Les solutions à ces problèmes doivent être portées par les nouveaux hommes et femmes, celles et ceux chez qui chaque parole doit correspondre à un acte de changement.

12. Exceptionnellement, la journée internationale de l’écrivain africain de 2023 précède la campagne électorale qui va démarrer le 19 novembre 2023 pour les élections politiques générales du 20 décembre 2023. Je pense à mon humble avis que les idées forces de cette campagne doivent porter sur les deux problèmes déjà identifiés par Mabika Kalanda et Charles Onana.

13. Pour cela, la lecture des livres de ces écrivains par les candidats et les électeurs fera que les candidats et les électeurs aient une discussion fondée sur les problèmes vrais et évidents de la société congolaise. Car, au sujet des discussions fondées sur les livres, Mortimer Adler (1965) écrit : « Good discussion of important problems in the light of great books is almost a complete exercise in the art thinking and communicating ». Une bonne discussion des problèmes importants à la lumière de grands livres est déjà un exercice complet dans l’art de penser et de communiquer..

14. Alors que je reitre mes hommages à ces deux auteurs pour leur production intellectuelle sur la RDC, j’invite mes concitoyennes et concitoyens à lire leurs livres pour élever le niveau de leur conscience nationale.

J’ai fait ma part. Si vous êtes intéressés par cette lettre sociale congolaise, rejoignez la coupe pleine au numéro + 243 994 994 872 et à l’e-mail jsphngandu@gmail.com pour la suite.

Fait à Kinshasa, le 06 novembre 2023

Jean Joseph NGANDU NKONGOLO

Anthropobibliologue, Expert en AnthropoBibliologie du Travail, Formateur Psycho SocioProfessionnel et Chercheur




FMI : Le rapport sur les Perspectives économiques régionales pour l’Afrique sub-saharienne présenté à Kinshasa

Le Fonds Monétaire International (FMI) a présenté ce lundi, son rapport sur les Perspectives économiques régionales pour l’Afrique subsaharienne, en présence du ministre des Finances, Nicolas Kazadi et du Vice-Ministre du budget Élysé Bokumwana. Pour le ministre des Finances, en dépit du contexte économique difficile en 2023 observé dans la région, la RDC s’en sort mieux grâce à son économie résiliente dont la croissance reste supérieure à la moyenne africaine. Toutefois, le salut est dans le long terme et le pays devra poursuivre l’élan des réformes engagées notamment l’investissement dans la diversification économique, l’éducation,…

Le Rapport du FMI sur les Perspectives Économiques Régionales pour l’Afrique Sub-saharienne, édition d’octobre 2023 a été lancé ce lundi à Kinshasa par Luc Eyraud, chef des études régionales pour l’Afrique au FMI. C’était en présence du ministre des Finances Nicolas Kazadi ; Marie-Chantal Kaninda, Présidente de Glencore Rdc ; Gabriel Léost, représentant résident du FMI en Rdc et d’autres invités de marque.

M. Luc Eyraud, chef des études régionales pour l’Afrique au FMI a subdivisé sa présentation en quatre parties : pourquoi le titre développement à l’horizon ? Les nuages et défis, les risques macroéconomiques et les recommandations de politique économique.

A bordant le premier point relatif à l’éclairci, il a expliqué qu’après une année 2023 très difficile avec une croissance de 3,3%, en 2024 on s’attend à une croissance de 4%. Une croissance essentiellement tirée par l’Afrique du Sud.

4 défis

Au sujet des défis, l’expert du FMI en a cité 4. Il s’agit de la pénurie de financement. Ici, il a noté que les financements sont rares et plus couteux. Et ceci n’est pas seulement un problème conjoncturel. Cette situation est justifiée par une baisse de l’aide publique au développement et le désengagement financier de la Chine en Afrique subsaharienne. Bien que l’inflation baisse, l’inflation alimentaire reste élevée, c’est un autre défi. Ici, il a démontré que 140 millions des personnes sont en situation d’insécurité alimentaire, dont 25 millions en Rdc.

Un autre défi, c’est le développement économique dans un contexte où la croissance s’est ralentie. Ainsi, 1/3 de la population vit avec -2 dollar par jour. En plus, constate-t-il, le taux de croissance a doublé dans les économies diversifiée et celles qui ont des ressources naturelles. Heureusement, la Rdc fait exception à cause notamment de ses minerais rares.

Quid des risques

Parmi les risques, Luc Eyraud a cité la volatilité des cours des matières premières, le ralentissement de la croissance chinoise de 10% dans la 1ère décennie contre 4%. Ce qui risque d’avoir un impact sur les pays africains. Un autre risque, c’est la hausse de l’instabilité politique, soit 11 coups d’Etat en Afrique. Ceci aggrave l’insécurité alimentaire et provoque l’interruption des réformes. Le changement climatique, c’est un autre risque qui a été épinglé.

Des recommandations

-Au sujet de la politique monétaire : il a été constaté que l’inflation baisse, mais elle reste élevée. C’est ici qu’il a distingué trois types des pays.

-pression sur le taux de change : il est observé que le Franc congolais a baissé de 20% depuis le début de l’année. Ceci pose des défis pour les décideurs. Et dans ce cas, la réponse est très complexe, surtout que les pays ont des réserves de change limitées. Dans ce contexte, le FMI indique 80% des pays ont des réserves de -5 mois d’importation des biens et services, ce qui fait qu’ils n’ont pas la possibilité de laisser le taux évoluer. Et certains pays ont une tendance à recourir à des mesures administratives, ce qui a un effet problématique.

-la dette est un défi prioritaire : dans ce contexte, explique le FMI, il faut continuer l’assainissement des finances publiques du côté des revenus et non des dépenses.

-la conséquence économique : pour l’expert du FMI, il faut miser sur les réformes, promouvoir la participation du secteur privé et encourager l’intégration commerciale. Il a terminé par citer trois notes analytiques qui viennent en appui au rapport.

Dans son commentaire après la présentation de ce rapport, Nicolas Kazadi, ministre des Finances, a indiqué que ce document reflète bien ce que nous vivons avec cette exception congolaise au sujet de la dette. « Ce rapport nous donne une indication claire que notre salut est dans le long terme et nous avons tout notre potentiel », dit-il, avant d’ajouter que ce potentiel nous permet de penser que l’avenir est à nous.