Le Maroc abrite la 93è AG d’Interpol en 2025

Le Maroc a été désigné à Vienne pour abriter la 93è session de l’Assemblée Générale de l’organisation internationale de police criminelle, Interpol. Elle se tiendra en 2025 à Marrakech.

Les participants à la 91ème session de l’Assemblée générale de l’Organisation qui se tient dans la capitale autrichienne, représentant 196 pays membres, ont renouvelé leur confiance en le Royaume et en ses institutions sécuritaires, en lui confiant l’organisation de la 93è session de l’AG d’Interpol.

L’Assemblée générale, la plus haute instance décisionnelle d’Interpol, se tient régulièrement en présence des chefs des services et des instances chargés d’appliquer la loi au sein des pays membres, pour évaluer les défis sécuritaires à l’échelle mondiale ainsi que les nouvelles tendances criminelles et examiner les moyens d’y faire face.

S’exprimant suite au vote en faveur de la candidature marocaine, le Directeur Général de la Sûreté Nationale et de la Surveillance du Territoire, Abdellatif Hammouchi, a fait part des remerciements du Royaume du Maroc à tous ceux qui se sont prononcés en faveur de l’organisation à Marrakech de cet événement planétaire.

Il a aussi mis l’accent sur l’engagement du Maroc à consolider les efforts internationaux en matière de lutte contre le terrorisme et les diverses formes de crime transfrontalier.

Hammouchi a de même souligné que le Royaume du Maroc et ses services de Sûreté nationale sont tout à fait prêts à accueillir ce forum sécuritaire de renommée dans les meilleures conditions, soutenant que le Maroc apporte un appui constant à Interpol et aux pays membres dans leurs efforts en faveur de la sécurité et la stabilité mondiales.

Lors de la présentation de la candidature marocaine, il a été procédé à la projection d’une vidéo qui retrace les progrès en cours dans le Royaume, sous la conduite du Roi Mohammed VI.

Cette vidéo met en relief les diverses facettes de modernisation et de développement que connaissent les services de sûreté marocains, leur permettant d’occuper une place pionnière dans le domaine de la coopération sécuritaire internationale.

Le choix du Maroc pour accueillir cet évènement d’envergure mondiale traduit aussi l’aura et l’image dont jouit le Royaume dans son environnement régional et international, à la faveur du leadership du Roi Mohammed VI, ainsi que la crédibilité et la grande confiance dans les institutions sécuritaires marocaines, connues pour avoir accumulé des expériences et des expertises importantes en matière de lutte antiterroriste et contre le crime organisé.




OP28: Le Roi plaide pour une attention plus soutenue aux pays à revenu intermédiaire

Le Roi Mohammed VI a adressé un Discours au Sommet mondial sur l’Action climatique, organisé dans le cadre de la 28è Conférence des parties à la Convention-cadre des Nations-Unies sur les changements climatiques (COP28) qui se tient à Dubaï, aux Emirats arabes unis. Il a notamment plaidé pour une attention plus soutenue de la communauté internationale aux pays à revenu intermédiaire

Voici le texte intégral du Discours Royal:

« Louange à Dieu, Prière et salut sur le Prophète, Sa famille et Ses compagnons,

Monsieur le Président, Cher frère Son Altesse Cheikh Mohammed Bin Zayed Al Nahyane ;

Mesdames et Messieurs les Chefs d’Etat et de Gouvernement ;

Monsieur le Secrétaire Général de l’Organisation des Nations Unies ;

Mesdames et Messieurs les hauts dirigeants des Organisations Internationales et Régionales ;

Excellences, Mesdames, Messieurs

Je tiens tout d’abord à remercier chaleureusement Mon Frère Son Altesse Cheikh Mohammed Bin Zayed Al Nahyane, et les Emirats Arabes Unis, pour la qualité de l’organisation de cet événement de haut niveau et pour l’engagement dont sa Présidence a fait montre afin que les travaux de cette COP28 soient une réussite.

Excellences, Mesdames, Messieurs

Les conclusions du Premier Bilan Mondial de la mise en œuvre de l’Accord de Paris attestent d’une dynamique universelle autour de la question climatique. Néanmoins, les efforts d’adaptation observés demeurent fragmentés, progressifs et très inégalement répartis entre les régions, et particulièrement les plus vulnérables aux effets dévastateurs du dérèglement climatique.

Les mesures audacieuses ne s’organisent pas en demi-mesures, encore moins selon une vision isolée qui ne fait qu’exacerber les risques, amplifier les dommages et accroître les pertes matérielles, naturelles et humaines. La gestion mondiale de la crise climatique ne peut que s’orienter vers une approche plus adaptée aux contraintes nationales, centrée sur une croissance qualitative durable et surtout sur une vision à vocation humaniste.

Tout comme le changement climatique s’amplifie inexorablement, les COP doivent, depuis ici et dès maintenant, sortir de la logique des « petits pas », qui la caractérise depuis trop longtemps. Cette approche empirique était – et Je le conçois – nécessaire lorsqu’il fallut convaincre de la pertinence de l’action climatique, voire de l’existence même du changement climatique. Mais, aujourd’hui, cette approche techniciste complexifie les termes d’engagement et réduit le défi climatique à un cercle d’initiés, là où il doit être un enjeu pour l’humanité.

En d’autres termes, entre l’action climatique par « petits pas » et les défis climatiques imminents qui s’imposent significativement, se crée un fossé qu’il convient de combler sans délai. Et tout comme il faut croire en l’action climatique, il faut également être convaincu qu’entre les voix de ceux qui se résignent aux « petits pas », et de ceux qui ne jurent que par les « grandes ruptures » – mues par l’idéologie et portées par le dogme, il y a un chemin médian. Un chemin fait de pragmatisme certes, mais aussi de volontarisme, d’ambition et de vision. C’est ce chemin-là que nous devons faire nôtre, si notre dessein est toujours d’être à la hauteur des engagements souscrits à la COP.21 de Paris en 2015, et à la COP.22 à Marrakech en 2016.

Aussi nécessaire qu’elle soit, la négociation climatique n’est pas – et ne peut devenir – une fin en soi. Il est un temps pour négocier, et il est un temps pour agir. Le voilà venu, ce temps-là ! C’est un Pacte pour l’Action que Je vous propose de lancer, ici et maintenant. C’est à travers ce Pacte pour l’Action que l’humanité peut démontrer par des actes que les objectifs les plus ambitieux ne sont pas pour autant les moins accessibles.

La profonde conviction du Maroc, dont l’engagement climatique est précurseur, se concrétise à travers plusieurs leviers stratégiques et politiques, dont une Contribution Nationale Déterminée rehaussée en 2021. Notre Nouveau Modèle de Développement est conçu dans une optique de durabilité. Notre Stratégie Nationale de Développement Durable est pensée et déclinée dans une perspective de forte inclusion.

Au Maroc, l’essor des Energies Renouvelables et durables, le développement des filières d’hydrogène vert compétitif, notre connectivité grandissante avec les marchés mondiaux et l’organisation d’une coupe du monde de football entre deux continents sont autant de preuves de la vision d’intégration régionale que nous portons.

C’est cette approche, tournée vers l’action, que nous avons préconisée chez Nous, au Royaume du Maroc : Notre ambition s’est manifestée par des actions sectorielles, concrètes, précises ; elle est structurée dans des Plans d’action détaillés et vérifiables, aussi bien pour l’adaptation, que pour l’atténuation et la décarbonation.

Pour ambitieux qu’ils soient, Nos objectifs déclarés ne relèvent jamais ni d’une foucade, ni d’un effet d’annonce à l’international. C’est, au contraire, le résultat de programmes et de projets menés au niveau national, d’abord pour nous et par nous. Et J’attache, personnellement, le plus grand prix à leur mise en œuvre et à leur suivi.

Excellences, Mesdames, Messieurs

Dans un système mondial toujours inéquitable, l’Afrique a reçu 30 milliards USD des flux annuels de financement climatique en 2020, ce qui représente moins de 12% de ses besoins. Pénalisé et défavorisé, le Continent a pourtant tous les atouts pour devenir la solution climatique mondiale, la solution aux grands défis du 21eme siècle. L’absence d’une solidarité agissante ralentit considérablement l’élan de son action climatique.

Les Assemblées Annuelles du FMI-Banque Mondiale à Marrakech ont conclu à un besoin pressant de réformer le multilatéralisme et le financement du développement, deux leviers que l’humanité a créés pour répondre aux défis du 20eme siècle, deux leviers auxquels nous croyons. C’est cette conviction qui anime la présidence marocaine de l’Assemblée des Nations Unies pour l’Environnement.

Fidèle à son engagement africain, le Maroc poursuit inlassablement ses efforts pour la mise en œuvre des décisions du Premier Sommet Africain de l’Action, tenu en marge de la COP22, particulièrement l’opérationnalisation des trois Commissions Climat africaines du Bassin du Congo, du Sahel et des Etats insulaires africains.

L’implication effective du Royaume dans des initiatives régionales novatrices et fédératrices visant une meilleure adaptation de l’agriculture africaine, un renforcement de la soutenabilité, la stabilité et la sécurité dans le Continent et l’encouragement du leadership des jeunes africains pour le climat, reflètent l’adhésion multidimensionnelle et sans faille du Maroc aux efforts inlassables des pays africains frères.

Si la solidarité et l’adéquation sont des principes de l’action climatique internationale, prenons garde à ne pas sanctionner le succès.

Je pense, tout particulièrement, à la situation des pays à revenu intermédiaire qui mènent de front la bataille du développement socio-économique et celle du développement durable. Pour ces pays-là – dont Mon propre pays : le Royaume du Maroc – Je plaide pour une attention spécifique et plus soutenue de la Communauté internationale.

Cela ne serait que justice. En effet, il est équitable que les pays à revenu intermédiaire ne soient pas pénalisés par les progrès qu’ils accomplissent. L’on ne peut leur demander de faire plus, tout en leur donnant moins d’accès aux ressources qui conditionnent ces progrès. Bien au contraire, il n’y a point de meilleures « Success Stories » climatiques à promouvoir et à récompenser que celles des pays à revenu intermédiaire.

Excellences, Mesdames et Messieurs,

Les intérêts contradictoires, parfois aux accents populistes, privilégiant le court-termisme sont en train d’éroder une action multilatérale crédible et d’hypothéquer l’avenir des générations futures.

Nous renouvelons l’espoir que les Etats Parties seront plus ambitieux et que nous ferons émerger, ensemble, des solutions collectives face à ce défi commun.

Dans cette perspective, Je voudrais réaffirmer l’engagement du Maroc à poursuivre son action volontariste qui a pour visée de rester à l’avant-garde du plaidoyer certes, mais également des solutions visant à préserver l’avenir de l’humanité sur notre planète.

Je vous remercie.

Wassalamou alaykoum warahmatou Allah wabarakatouh ».




Venezuela, Iran, Algérie et Tunisie pays les plus mal gouvernés au monde 

« Insider Monkey » a récemment classé l’Iran, l’Algérie et la Tunisie parmi les pays les moins bien gouvernés au monde. Selon ce classement publié récemment, l’Algérie se positionne au 18e rang mondial par ordre décroissant parmi les pays dépourvus des éléments clés de bonne gouvernance, d’État de droit, de respect des droits de l’homme et de responsabilité.

Ces conclusions sont basées sur le Good Government Index du Chandler Institute of Governance (CIG), réputé pour sa crédibilité mondiale. L’Algérie a obtenu un score de 0,378 dans ce classement, mettant en avant « le manque de transparence des processus électoraux en Algérie et la restriction de la liberté des médias dans ce pays » comme facteurs contribuant à son classement parmi les pays les moins bien gouvernés au monde.

La Tunisie, un autre pays du Maghreb, se trouve également dans ce classement, occupant la 30e place avec un score de 0,414. La Tunisie a introduit un système de gouvernement présidentiel et un système législatif bicaméral en juillet 2022. Cependant, les problèmes tels que la corruption généralisée et les disparités socio-économiques n’ont toujours pas été résolus dans le pays.

Au niveau mondial, le Venezuela en bon cancre de la classe occupe la première place ou la dernière place c’est selon, dans la liste des pays les moins bien gouvernés, avec un score de 0,177. « Insider Monkey » souligne les conflits politiques et les problèmes économiques majeurs, ainsi que la corruption généralisée au sein du gouvernement vénézuélien comme principales raisons de ce classement. Le Zimbabwe et le Mali occupent respectivement la deuxième et la troisième place dans l’ordre décroissant il y va de soi.

A noter que la liste est largement dominée par des pays africains, comprenant le Kenya, le Ghana, la Namibie, la Tanzanie, l’Ouganda, le Malawi, Madagascar et l’Éthiopie, ainsi que la Zambie, le Mozambique, le Burkina Faso et le Nigéria. Dans la région du Moyen-Orient, le Liban est classé cinquième au niveau mondial avec un score de 0,288, suivi de l’Iran à la neuvième place.

Venezuela, Iran, Algérie et Tunisie pays les plus mal gouvernés au monde

Tandis que l’Iran est à moins d’une dizaine de places de la lanterne rouge, le Venezuela en l’occurrence. Concernant le continent américain, outre le Venezuela, le Honduras, l’Équateur et le Salvador figurent également sur la liste, occupant respectivement les 19e, 23e et 26e places des nations les moins bien gouvernées. La Bosnie-Herzégovine est le seul pays européen inclus dans ce classement.

« Insider Monkey » souligne l’importance de la bonne gouvernance pour garantir l’État de droit, le respect des droits de l’homme et le développement national. La lutte contre la corruption et la mise en place de mécanismes anti-corruption sont identifiées comme des priorités pour éliminer ce fléau. En outre, le contrôle efficace de l’utilisation des fonds publics est considéré comme essentiel pour promouvoir le progrès économique des pays. La source insiste sur l’application efficace de la législation et la nécessité de limiter la corruption pour garantir un développement national durable.

La liste des 30 pays les plus mal gouvernés au monde, extraite des données du Chandler Good Governance Index évalue les capacités et les performances des gouvernements du monde entier. Les données les plus récentes datent de 2022. Les 30 derniers pays les moins bien classés dans l’indice sont considérés comme mal gouvernés car leurs gouvernements ont tendance à être incompétents et leurs politiques sont faiblement mises en œuvre. Le score de l’indice de gouvernance pour tous les pays a été utilisé comme mesure car il couvre tous les facteurs nécessaires pour quantifier la performance du gouvernement.

Ceux-ci incluent la prévoyance et le leadership, des politiques et des lois solides, des institutions fiables, une gestion financière, un marché attrayant, une réputation mondiale et l’aide aux autres dans leur ascension. La quantification d’un mauvais gouvernement étant complexe, il a été donc utilisé l’indice de score qui donne une vue globale des gouvernements nationaux. Les 30 pays les moins bien gouvernés au monde ont été classés par ordre décroissant de leurs scores d’indice, à compter de 2022. Le Royaume du Maroc se situe dans le ventre mou (soixantième) avec un score de0,482 devant le Pérou, l’Ukraine, la Turquie, le Brésil et la Jordanie.

« Insider Monkey » a noté que « les Nations Unies ont confirmé que la bonne gouvernance garantit l’État de droit et le respect des droits de l’homme, ainsi que la création d’un secteur public efficace, ce qui se reflète dans le développement national ». La bonne gouvernance et les droits de l’homme se renforcent mutuellement ; Même si ces droits constituent un critère d’évaluation de la performance des agences gouvernementales, une action politique appropriée garantit la durabilité des droits de l’homme.

La même source a souligné « la nécessité d’appliquer efficacement la législation et de limiter la corruption car elle constitue un fardeau majeur pour le progrès économique des pays », notant dans le même temps que « le contrôle de l’utilisation des fonds publics et la mise en place de mécanismes anti-corruption sont considérés parmi les pr

iorités« .




Ces nouvelles preuves accablantes confirmant que le Polisario est un proxy de l’Iran

Après les révélations fracassantes sur les liens financiers unissant le Front Polisario au Hezbollah libanais et à l’Iran, de récents «leaks» d’échanges téléphoniques entre des dirigeants de la milice séparatiste et des responsables du puissant parti chiite inféodé à Téhéran viennent confirmer les liaisons dangereuses où les ouailles de Brahim Ghali sont réduites à jouer les proxies, et auxquelles Alger sert de plateforme. La chaîne israélienne I24News a mené l’enquête, et les preuves qu’elle présente sont implacables. En voici les conclusions.

Donnant suite à une enquête, rendue publique en février dernier, sur le système de transfert d’argent via le procédé de hawala, utilisé dans le blanchiment d’argent par le Polisario en Algérie, notamment au profit du Hezbollah libanais, la chaîne d’information israélienne I24News révèle que la relation entre les deux entités n’est pas seulement de nature financière. Elle est aussi idéologique et s’inscrit dans le cadre d’un «master plan» téléguidé par les Gardiens de la révolution, le corps d’élite de l’armée iranienne.

Mercredi 29 novembre, I24News a apporté de nouvelles preuves en publiant des «leaks» d’une conversation téléphonique enregistrée après le 7 octobre –jour de l’attaque du Hamas contre Israël–entre Mustapha Lamine, ambassadeur du Polisario au Levant, en Syrie et au Moyen-Orient, et un ancien agent d’un pays du Proche-Orient, spécialiste du Hezbollah, nommé ici Abdellatif.

Mustapha Lamine y fait part que «ses garçons» se sentent encouragés par «les victoires de la résistance et les actions contre les Juifs». Le dénommé Abdellatif en profite pour demander si des membres du Polisario peuvent se joindre à une «lutte» plus large. Question à laquelle le responsable du front séparatiste répond par l’affirmative. Les deux conviennent ainsi de mener des attaques simultanées, au Golan, dans le Sud Liban… et dans le Sahara atlantique.

«Toutes les nations devraient adhérer, car la guerre n’est pas seulement une guerre pour reconquérir la Palestine ou pour vaincre Israël. C’est une campagne historique, une campagne religieuse», entend-on dans l’enregistrement. De cette conversation, on comprend également que l’attaque du 7 octobre dernier contre Israël a été décidée d’un commun accord entre le Hamas, des «rangs politiques au Liban» et d’autres… à Téhéran.

Le reste de l’échange, ce sont des photos, notamment de missiles de «l’Armée sahraouie» pointés vers le Maroc. Nous sommes les 9 et 10 novembre 2023, soit la veille d’une attaque présumée contre l’aéroport Agrir El Bouhi, dans le Sahara marocain.

Un réseau tentaculaire

À lui seul, cet échange téléphonique résume la nature des relations privilégiées que le Polisario entretient avec l’Iran et le Hezbollah. La chaîne présente ensuite les composantes d’un vaste réseau de collaborateurs des trois bords, agissant en symbiose. On y retrouve notamment une certaine Einana Labat Rashid, conseillère des dirigeants du Polisario, en contact direct et permanent avec Ahmed Abderrahman, propriétaire de «Tirs», un réseau d’agences de hawala spécialisé dans le blanchiment d’argent du Polisario. Dans son orbite tourne également Amir Moussavi, ancien attaché culturel de l’ambassade d’Iran en Algérie, une couverture qui cache mal sa fonction d’agent des Gardiens de la révolution et de véritable courroie de transmission entre le Polisario, le Hezbollah et l’Algérie.

On notera au passage que, depuis l’éclatement de la crise diplomatique entre Rabat et Téhéran en 2018, le Maroc n’a eu de cesse de dénoncer les agissements d’Amir Moussavi. Le ministre des Affaires étrangères Nasser Bourita l’a affirmé à maintes reprises, citant nommément ce responsable comme la personne qui dirige le soutien, le financement, l’armement et l’entraînement d’éléments du Polisario. L’homme avait notamment servi d’agent de liaison pour une livraison d’armes par le Hezbollah au Polisario. L’opération était menée depuis l’ambassade iranienne à Alger, qui assurait la liaison entre le Hezbollah, l’Algérie et le Polisario, à travers son «attaché culturel». Et c’est Alger qui nourrissait, soutenait et fournissait la logistique de ces opérations. C’est d’ailleurs cette même compromission qui avait décidé le Maroc à rompre, en 2018, ses relations diplomatiques avec l’Iran, dont les visées sur l’Afrique du Nord, après le Moyen-Orient (Liban, Syrie, Yémen), sont désormais une réalité établie.

Maillon essentiel de cet axe du mal, Einana Labat Rashid compte également parmi ses proches Sayed Noureddine Mirzadeh, un acteur des médias iraniens installé au Liban et agent présumé des Gardiens de la révolution. Mustapha Lamine, représentant du Polisario au Levant, en Syrie et au Moyen-Orient, est pour sa part en contact étroit avec deux membres du Hezbollah, Ali Fayed et Raed Berro, ce dernier étant le responsable qui supervise le «dossier africain» au sein de la milice chiite. I24News en veut pour autre illustration une «photo de famille» prise en mai 2017, regroupant des représentants respectifs du Polisario et du Hezbollah.

Le lien est donc de nouveau établi entre le Polisario, le Hezbollah et l’Iran. Il se révèle structuré, permanent et servant des desseins autrement plus globaux. Mieux, le réseau ne cesse de s’élargir et dépasse désormais les clivages doctrinaux. Que le Hamas sunnite, une émanation directe de la mouvance des Frères musulmans, en fasse partie en est une démonstration. Idem pour le Polisario, à la base un groupe de fanatiques se revendiquant d’une idéologique marxiste et révolutionnaire avant d’être rapidement récupéré par l’appât du gain et la nécessaire servilité au «grand architecte» algérien.

Polisario, un fusible au service d’un «master plan» iranien

De quoi donner une autre perspective au dangereux appel de Khaled Mechaal, haut dirigeant du Hamas et son porte-parole à l’étranger, qui incitait les Marocains à faire pression sur les dirigeants du pays, à leur tête le roi Mohammed VI, pour mettre fin aux relations entre le Maroc et Israël. On s’en souvient, en même temps que le Polisario et Alger nourrissent une escalade assumée sur le terrain, le leader du mouvement palestinien s’est non seulement permis de donner des leçons de «résistance» aux Marocains, mais il a également tenté de retourner l’opinion publique en suggérant une rupture entre l’État et ses citoyens, exportant de facto le conflit de Gaza sur le territoire national. C’était le dimanche 19 novembre, devant les militants du Parti de la justice et du développement (PJD) et les membres de leur base idéologique, le Mouvement unicité et réforme (MUR), lors d’un meeting de solidarité avec la Palestine organisé à Rabat.

Invité sur le plateau d’I24News, un dénommé «M», ancien agent des forces spéciales israéliennes et spécialiste de l’Afrique, explique qu’à l’origine de ces liens se trouve une plateforme qui n’est autre que le Centre culturel iranien sis à Alger. «C’est une forme de soft power qu’utilise Téhéran pour nouer des contacts divers, notamment avec le Polisario. Le but étant double: combattre le Royaume du Maroc, mais aussi Israël.»

À la question de savoir si l’Iran cherche un contrôle total du Polisario ou à s’en servir comme simple fusible, le spécialiste indique qu’au même titre que le Hezbollah au Liban, les Houthis au Yémen et encore le Hamas en Palestine, Téhéran n’agit jamais directement, mais se sert de proxies. Il ajoute que de la même manière que l’Iran apporte son soutien aux combattants du Hamas, le pays des mollahs appuie la milice du Polisario en l’armant et, surtout, en formant ses éléments. Il rappelle à son tour que c’est cette coopération militaire qui était derrière la rupture par Rabat de ses relations diplomatiques avec Téhéran. «Depuis, cette coopération a revêtu un caractère clandestin», la perspective étant d’utiliser la milice séparatiste comme un vivier de mercenaires pour servir ses objectifs. «Il existe d’ailleurs une milice africaine, comptant potentiellement des agents du Polisario, qui opère en Syrie sous les ordres de la République d’Iran», précise l’ancien agent israélien, qui voit là une raison supplémentaire pour le renforcement de la coopération entre Rabat et Tel Aviv sur ce front, avec le soutien des États-Unis et de l’Europe.

Par Tarik Qattab




Exposition universelle 2030: message de félicitations du roi Mohammed VI au roi Salmane d’Arabie saoudite

Le roi Mohammed VI a adressé un message de félicitations au Serviteur des Lieux saints de l’islam, le roi Salmane Ibn Abdelaziz Al-Saoud, souverain d’Arabie saoudite, suite à la désignation de Riyad pour accueillir l’Exposition universelle 2030.
Dans ce message, le Souverain exprime au Serviteur des Lieux saints de l’islam et, à travers lui, au peuple frère du Royaume d’Arabie saoudite, ses chaleureuses félicitations après le choix mérité de Riyad comme ville hôte de l’Expo universelle 2030, une attribution qui confirme une fois de plus la rôle pionnier que joue ce pays sur le plan tant régional qu’international.
Le Roi se félicite, à cet égard, de la haute confiance placée en ce pays frère par la communauté internationale, en guise de reconnaissance et de considération pour la place privilégiée qu’il occupe aux niveaux régional et international, ainsi que pour les acquis et réalisations d’envergure de l’Arabie saoudite sous la sage conduite du roi Salmane, permettant au Royaume de gagner avec mérite le pari de l’organisation des plus grandes manifestations internationales, de nature à contribuer à la consolidation des ponts de rapprochement entre les peuples et les cultures et à la consécration des valeurs de solidarité, de coopération et de coexistence.
Le Souverain saisit cette occasion pour réitérer au roi Salmane le soutien du Royaume du Maroc et son entière disposition à contribuer à la réussite de ce forum commercial et économique mondial, qui offrira sans nul doute une opportunité idoine pour faire connaître la richesse du patrimoine culturel authentique et diversifié du Royaume d’Arabie saoudite frère en général, et de la capitale Riyad en particulier.
Par Le360 (avec MAP)




Passant de la parole aux actes : Tony Mwaba inaugure l’EP Félix-Antoine Tshisekedi au camp de la Force Navale

Le professeur Tony Mwaba Kazadin ministre de l’Enseignement Primaire, Secondaire et Technique, a procédé, ce vendredi 1er décembre 2023, à l’inauguration de l’Ecole Primaire Félix Tshisekedi au Camp de la Force Navale, au quartier Kingabwa, à Kinshasa, en présence du Chef d’Etat-major Force Navale, Vice-Amiral Jacques Bonyoma et des autorités nationales et provinciales de l’EPST.


Un bâtiment sorti de la terre et construit avec la contribution des frais de fonctionnement de la Direction Nationale de Construction, d’Entretien, de Réhabilitation et de Gestion des Infrastructures Scolaires (DINAC). Cette école comprend 6 salles de classe, un bâtiment administratif, un bloc latrine et une cour aménagée.
En effet, le 23 janvier 2023, la cour du ministère de l’Enseignement Primaire, Secondaire et Technique est envahie par les femmes et enfants des militaires et policiers. Motif, alerter sur les conditions pénibles dans lesquelles étudient les enfants des militaires au Camp de la Force Navale et celui de Lufungula.
Le 24 février, le Ministre de l’Enseignement Primaire, Secondaire et Technique, le professeur Tony Mwaba Kazadi suspend tout et dérange son agenda. Il descend au Camp Lufungula. Là, il constate que l’accès à l’école primaire Lufungula est difficile. Les voies d’évacuation d’eau sont bouchées par les constructions anarchiques en dehors du Camp. Les eaux stagnent dans l’enceinte de l’école. Le professeur Tony Mwaba suspend les cours, fait redéployer les élèves dans les écoles environnantes et ordonne à la Direction des infrastructures scolaires de l’EPST de débuter les travaux de réhabilitation. Chose faite. Immédiatement après, direction Camp de la Force Navale. Là, les enfants des militaires de la Force Navale, étudient dans trois salles de classe de fortune, encadrés par des enseignants non payés et qui étaient pris en charge par les cotisations des femmes des militaires.


Sur le champ, il ordonne que l’on démarre les travaux de construction des nouvelles écoles. Le lendemain, il signe l’arrêté ministériel portant création de l’Ecole Primaire Felix Tshisekedi.
8 mois après, soit ce 1er décembre 2023, c’est un bâtiment qui sort du sol pour accueillir les élèves, filles et fils des militaires qui vont étudier gratuitement, suivant la vision du Président de la République, Chef de l’Etat, Félix Tshisekedi qui a fait de l’éducation la priorité de son premier mandat.
Huit mois ont suffi
Se livrant à la presse, le Ministre de l’EPST, le professeur Tony Mwaba Kazadi a indiqué : “Je rappelle que nous sommes au Camp Force Navale du côté Ndolo, il y a huit mois passés, le Président de la République a instruit le Ministère de l’Enseignement Primaire, Secondaire et Technique de veiller à ce que dans tous les camps militaires à Kinshasa tout comme en provinces, progressivement que nous puissions réhabiliter les infrastructures scolaires qui existent en état de délabrement très avancé, et en construire dans les camps où ça n’existe pas.
Aujourd’hui, le premier décembre 2023, nous sommes au Camp Force Navale pour l’inauguration de l’E.P. Félix Tshisekedi, une école primaire dédiée aux dépendants des militaires, aux enfants des militaires filles et garçons, construite pour la première fois. Depuis que notre pays a accédé à l’indépendance, dans ce Camp Force Navale, une école n’a jamais existé. Nous venons d’en construire sur instruction du Président de la République”, a déclaré Tony Mwaba Kazadi avant de préciser :”E.P. Félix Tshisekedi est une école primaire qui va recevoir tous les enfants, filles et garçons des militaires qui vont étudier gratuitement”.
Et d’ajouter: “Au moment où je vous parle, il y a un Arrêté qui crée cette école, et l’école est mécanisée et payée, c’est-à-dire que cette école reçoit les frais de fonctionnement, les enseignants de cette école sont déjà pris en charge par l’Etat. Ils sont payés.”
Le patron de l’EPST a exhorté les gestionnaires de cette école de veiller à l’entretien du bâtiment avec les frais de fonctionnement qui sont payés. “Et nous avons demandé à ce que les gestionnaires de cette école puissent gérer l’école en bon pères de famille. Voilà, une des promesses qui vient d’être réalisée et nous disons merci au Chef de l’État”
Comme le Président a réalisé sa promesse, le candidat député à sa succession a demandé aux enfants et femmes des militaires de remercier le Chef de l’Etat, Félix Antoine Tshisekedi, en lui renouvelant la confiance pour un second mandat. “Les femmes et enfants, donc tous les dépendants des militaires diront merci au Chef de l’État le 20 décembre dans les urnes. La semaine prochaine, nous le ferons pour l’école que nous avons construite au Camp Lungula, et nous allons comme ça progressivement pour réaliser ce que le Chef de l’État nous a demandé”.
A ce propos, le candidat n°982 a précisé :”Une précision, cette école a été construite grâce aux frais de fonctionnement que nous accordons à la Direction des infrastructures scolaires. Ce n’est pas la Banque mondiale, ce n’est pas non plus l’Union européenne, ce n’est pas les partenaires techniques et financiers, ce ne sont pas les partenaires privés qui ont financé. C’est grâce aux frais de fonctionnement, y compris celles du Camp Lungula et ainsi de suite.
Donc, c’est une occasion pour nous de mobiliser encore des moyens à mettre à la disposition de la Direction des infrastructures scolaires, Dinac pour continuer à produire ces genres d’écoles”, a-t-il conclu.




Nord-Kivu : Un éboulement de terre emporte 5 personnes dans le village Kaniro à Masisi

5 personnes dont 4 garçons et une fille, et dont l’âge varie entre 6 et 14 ans, tel est le bilan d’un éboulement de terre survenu tôt le matin le jeudi 30 novembre 2023, aux environs de 4 heures du matin, dans le village de Kaniro, en groupement Buabo, secteur Osso Banyungu, dans le territoire de Masisi au Nord-Kivu.

Les sources locales précisent que le drame s’est produit vers 4 heures où une maison construite en bloc adobes est partie dans cet éboulement de terre au moment où la plupart des habitants de ce coin étaient encore sous le sommeil. Ce qui fait que les victimes n’ont pas pu bénéficier d’un quelconque secours pour être sauvé devant ce drame.

A noter que cette catastrophe intervient six mois après une autre qui a été signalée au village de Bulwa, dans le même secteur Osso Banyungu. Cette dernière avait coûté également la vie à une vingtaine des personnes dans les mêmes circonstances.




Fecofa : Le mandat du Conor renouvelé !

C’était prévisible , le mandat du comité de normalisation a été renouvelé par la fédération internationale de football association ( FIFA) par le biais de la confédération africaine de football ( CAF). Initialement prévu pour un an, soit devrait prendre fin en ce mois de novembre, le mantat a été prolongé jusqu’au mois d’août 2024.

Au delà de ce renouvellement intervenu le soir du 20 novembre 2023, La Fifa a par ailleurs annoncé une visite d’inspection en raison du procesus électoral en cours peut lite le communiqué du président du comité de normalisation ” Madame et Monsieur les Présidents, chers tous.
Monsieur Jean-Jacques Diene de la CAF m’informe que la Commission d’enquête de la CAF-FIFA sur le processus électoral à la FECOFA sejournera du 02 au 05 décembre 2023.
Nous sommes appelés à etre disponibles et présents pour les aider dans sa mission,
Les autres détails vous seront envoyés en temps utile ” a-t-il insisté dans un message envoyé à ses subalternes.

Pourquoi rappel, la FIFA avait installé un comité de normalisation à la tête que de la Fecofa avec pour mission d’organiser les élections dans un délais de 12 mois et installer un comité élu à la tête de la fédération Congolaise de football association.




COP28 : L’Afrique et la Chine en tandem face au défi climatique

Les pays africains affrontent avec responsabilité la réalité du changement climatique, bien qu’ils soient confrontés à des priorités comme le développement des infrastructures et l’industrialisation. Les sécheresses, les inondations et l’avancée du désert sont des manifestations patentes du changement climatique sur le continent. De ce fait, les pays africains multiplient les initiatives pour atténuer les effets des bouleversements climatiques. Partout sur le continent, l’adaptation au changement climatique se vérifie à travers des objectifs de mise en place de systèmes modernes à faible émission de carbone, abordables et propres. Un pays comme le Kenya, récemment frappé par le phénomène El-niño, prévoit d’atteindre un approvisionnement en énergie 100 % propre en 2030. Ce qui l’aide à réduire ses émissions de carbone de 32 % d’ici 2030. De son côté, le Maroc a mis sur une part d’énergie renouvelable de plus de 52 % d’ici 2025. À ce titre, son industrie de l’énergie solaire sera en mesure de réduire les émissions de carbone de plus de 760 mille tonnes par an. L’Égypte s’inscrit dans la même dynamique par le biais de l’Initiative pour la réduction des émissions de gaz à effet de serre dans les pays en développement, le lancement d’une stratégie nationale sur le changement climatique pour 2050 et l’émission de la première obligation verte souveraine dans la région du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord. D’autres pays, comme le Sénégal, le Mali, le Burkina Faso et le Niger investissent également, de manière conséquente, dans le développement de l’énergie solaire.

L’atténuation des effets des menaces climatiques se traduit aussi par un renforcement de la coopération avec un partenaire comme la Chine, qui se distingue, ces dernières années, à travers le développement de haute qualité, qui prend appui sur la préservation de l’environnement et une promotion importante des énergies renouvelables.

À l’occasion de la 28e édition de la conférence des parties (COP28) de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC) du 30 novembre au 12 décembre 2023, à Dubaï aux Émirats arabes unis, il sied de rappeler la volonté commune de l’Afrique et de la Chine d’œuvrer, de manière étroite, pour un développement vert. À travers la Vision 2035 de la Coopération Chine-Afrique, les deux parties ont clairement défini les voies et moyens appropriés pour lutter efficacement contre les ravages du changement climatique. Ainsi, selon la Vision 2035 de la coopération Chine-Afrique, les deux parties œuvrent ensemble dans la surveillance météorologique, la prévention et la réduction des risques liés aux catastrophes naturelles, la valorisation des ressources en eau, la prévention et la lutte contre la désertification, la dégradation des terres et la sécheresse. En tant que nouvelle source de croissance, elles se sont engagées à promouvoir aussi l’économie bleue à travers la valorisation et le recyclage des ressources maritimes, la protection de l’écosystème océanique et l’exploitation rationnelle et raisonnable des ressources côtières et halieutiques. Au regard de son expérience dans la réduction des effets du bouleversement climatique, la Chine se positionne aux côtés de l’Afrique comme un solide partenaire pour faire du développement vert une réalité.

Parer impérativement à l’urgence climatique

La Chine soutient l’Afrique dans la protection de l’environnement, la préservation de biodiversité et la construction d’une grande muraille verte afin de renforcer ses capacités d’adaptation au changement climatique. La coopération énergétique s’oriente également vers des formes plus propres et de bas carbone. Elle se concrétise par un appui de la Chine à l’Afrique en vue d’augmenter la proportion des énergies propres, notamment les énergies hydraulique et nucléaire et celles renouvelables comme le solaire, l’éolienne, thermique. Par exemple, lors du premier sommet africain sur le climat qui s’est tenu à Nairobi, au Kenya du 4 au 6 septembre 2023, sur le thème “Promouvoir le développement vert et le financement climatique en Afrique et dans le monde”, la Chine a réaffirmé sa disponibilité à accompagner l’Afrique dans le développement vert. Le ministre chinois de l’Écologie et de l’Environnement, Huang Runqiu, qui a participé au sommet, a rappelé que son pays a soutenu la mise en œuvre du programme de la “Grande Muraille verte” et signé des mémorandums d’accord sur la coopération en matière de changement climatique avec 15 pays africains. Toute chose qui a permis de réaliser de grandes avancées dans la coopération sino-africaine en matière de changement climatique.

Sur le long terme, la Chine entend élaborer et mettre en œuvre un projet de coopération Sud-Sud sur le changement climatique, appelé “Ceinture lumineuse africaine”. Ce projet se fixe comme objectif d’aider les pays africains à développer et à utiliser les ressources en énergie solaire, de contribuer à résoudre le problème des difficultés de consommation d’électricité et d’aider à réaliser un développement vert et à faible émission de carbone. En attendant que les pays développés s’acquittent de leur “dette écologique” vis-à-vis de ceux en développement qui subissent les affres du dérèglement climatique, la Chine et l’Afrique ont fait le pari d’une solidarité agissante. La COP28 pourrait raffermir dans une certaine mesure les liens entre les pays en développement pour une action plus éclatante contre le changement climatique. Vivement que les déclarations d’intentions des pays développés se traduisent en des actes concrets afin de parer impérativement à l’urgence climatique.

(Note de l’éditeur : Cet article reflète le point de vue de l’auteur Karim Badolo et pas nécessairement celui de CGTN.)

 




Bemba, Kamerhe, Bahati, Mboso, Sama vont-ils sacrifier leurs candidats au profit de ceux de l’Udps dans leurs zones linguistiques ?

Ça, c’est une grosse arête en travers de la gorge des forces politiques et sociales de l’Union sacrée pendant cette sacrée campagne électorale.

Pour rappel, président du Mlc, Jean-Pierre Bemba s’est vu octroyer la zone linguistique lingala comprenant le Grand Equateur et une bonne partie de la Grande Orientale. Respectivement président de l’Unc et de l’Afdc, Vital Kamerhe et Modeste Bahati ont obtenu la zone linguistique swahili pour le Grand Kivu, zone linguistique en partage avec, pour le Grand Katanga, Jean-Michel Sama Lukonde, membre influent de l’Avc.

Président du Crd, Christophe Mboso a pris la zone linguistique kikongo pour le Grand Bandundu, tandis que le secrétaire général de l’Udps, Augustin Kabuya, gère pour le Grand Kasaï la zone linguistique tshiluba.

La coordination de l’équipe de campagne est assurée par deux cadres de l’Udps : Jacquemain Shabani et Acacia Bandubola.

Depuis le lancement de la campagne électorale le 19 novembre 2023, rares sont cependant les candidats à la députation nationale et à la députation provinciale à opérer véritablement sur le terrain.

Ils attendent le financement leur promis ; l’ultimatum donné étant à terme depuis ce 30 novembre.

Ceux qui sont en campagne le font avec leurs propres moyens.

La question préoccupante et lancinante à la fois se pose toutefois en terme de priorité.

En effet, à la recherche normale d’une majorité confortable au Parlement constitué de députés nationaux et de sénateurs issus, eux, des élections provinciales, l’Udps a positionné ses 500 candidats pour les législatives. C’est-à-dire une candidature pour chaque circonscription électorale, toutes zones linguistiques confondues.

C’est son droit absolu.

Du moment que le Mlc, l’Unc, l’Afdc, l’Aco et le Crd, pour ne citer que ces partis, ont également leurs propres  candidats aux mêmes législatives – c’est aussi leur droit absolu – le choix devient cornélien pour les  coordonnateurs des zones linguistiques.

En effet, ils sont désormais partagés entre, d’un côté, favoriser leurs propres candidats au détriment de ceux de l’Udps pour espérer survivre politiquement et, de l’autre, favoriser les candidats de l’Udps au détriment des leurs avec pour conséquence logique de disparaître momentanément ou définitivement de la scène politique !

A l’exception d’Augustin Kabuya pour le Grand Kasaï, les coordonnateurs des zones linguistiques qui ne sont pas de l’Udps vont, cela va de soi, favoriser les candidats de leurs partis dans ce qu’ils considèrent comme leurs fiefs naturels.

Ainsi, Bemba est plus sûr avec les candidats Mlc dans les circonscriptions du Grand Equateur et d’une partie de la Grande Orientale qu’avec ceux des circonscriptions, par exemple, du Grand Katanga ou du Grand Kasaï.

Bahati ou Kamerhe de même pour les candidats Adfc ou Unc dans les circonscriptions du Grand Kivu qu’avec ceux du Grand Bandundu. Car ici, Mboso veillera à ce que les candidats Crd l’emportent en priorité, de la même façon que Kabuya voudra voir des candidats Udps réaliser 100 % dans sa zone linguistique.

Et puisque l’enjeu principal pour la plupart des acteurs politiques majeurs est la survie politique, même au Grand Kasaï rien n’est totalement acquis. Car, des acteurs comme Samy Badibanga, Adolphe Lumanu, Evariste Boshab, Lambert Mende et autres Léonard She Okitundu ne voudront pas que ces élections se transforment en funérailles pour leur carrière.

Ce qui va arriver se devine : l’Udps vivra la fameuse tactique d’encerclement chère à Vital Kamerhe, même au sein de l’Union sacrée.

En d’autres mots, de peur de voir le parti présidentiel les marginaliser une fois la majorité absolue lui  acquise, les coordonnateurs des zones linguistiques mettront, chacun de son côté, les moyens nécessaires pour survivre et, de ce fait, être en position de négocier des postes dans l’Exécutif national et dans l’Exécutif provincial, ceci impliquant les entreprises, les établissements et les services publics.

Car, les postes au sein de l’Exécutif se négocient au prorata des résultats aux législatives et aux provinciales et aux sénatoriales.

Ce qui laisse entrevoir, à ce stade, de chaudes empoignades au sein de la plate-forme électorale présidentielle.

Si de ces empoignades ils ne tirent aucune dividende, ces leaders préféreraient même l’ajournement des élections. Ou, au cas où ce scrutin a lieu le 20 décembre 2023, ils seraient pour une dynamique interne qui dérangerait fatalement l’Udps.

Il faut admettre, à cette étape, que le parti présidentiel aurait dû placer plus ou moins 200 candidats Udps, laissant 300 à ses alliés pour ne serait-ce que constituer au final une majorité confortable de 300 ou 350 députés nationaux Usn !

C’est raté, malheureusement.

Sauf si on procédait à un réajustement.

Et même là, les partenaires sont comme des chats échaudés…

Omer Nsongo die Lema