Katumbi à la population de Gbadolite : « Après cinq ans de sommeil, il faut vous réveiller»

En meeting devant des grappes humaines ce lundi 4 décembre à Gbadolite (Nord-Ubangi), le candidat n°3 Moïse Katumbi, rejoint en campagne par Delly Sesanga, venu renforcer son camp, demande une minute de silence en mémoire de maman Antoinette Mobutu, indique le trihebdomadaire Africanews.

«Ils n’ont rien fait pendant 5 ans. Pas moyen d’aller à Businga ou Yakoma. Toutes les routes sont abîmées. J’ai marché non seulement parce que je suis sportif, mais aussi pour voir la souffrance de la population. Est-ce qu’ils ont restitué l’argent qu’ils vous ont pris à travers RAM?», tape Katumbi.

Puis, il aligne son offre politique pour le Nord-Ubangi, se présentant comme un homme d’actions: «Je suis venu libérer le Nord-Ubangi. Je veux vous redonner la dignité. En 2024, nous allons rouvrir l’usine de Coca Cola si vous m’élisez. Nous allons promouvoir les usines de café. Je vais résoudre le problème d’électricité et de l’eau. Je vais construire une université. Je suis un homme d’actions. Je ne parle pas au hasard. On vous a trompés pendant cinq ans. Après cinq ans de sommeil, il faut vous réveiller».

Peu après son meeting à succès, Katumbi est parti libérer les malades à l’Hôpital général de Gbadolite. Il y a trouvé un mouroir.




DGRK: Le recouvrement forcé de la vignette se poursuit

M.Félicien Kuluta Ntula, ministre Provincial des Finances et Economie de la Ville de Kinshasa, le Directeur général de la Direction Générale des Recettes de Kinshasa (DGRK), M. Musaka Mayelenkay Michée et le Directeur du Cabinet adjoint du Gouverneur de la Ville de Kinshasa, M. Boyembe Bienvenu ont été reçus ce vendredi 01er décembre 2023 par Inspecteur Provincial de la Police Nationale Congolaise-Ville de Kinshasa, le Général Mbula Kilimbalimba Blaise, pour une séance technique de travail portant sur les différentes problématiques liées au recouvrement forcé de la vignette exercice 2021-2022-2023.

La délégation de la Direction Générale des Recettes de Kinshasa soutenue par le ministre Provincial des Finances et Economie, les membres du cabinet du Gouverneur, avons fait le déplacement de l’IP-Kin pour évaluer les opérations de recouvrement forcé de l’impôt sur les véhicules et la taxe spéciale de circulation routière communément  appelé vignette, a déclaré Michée Musaka,  à l’issue de cette audience.

A cette occasion, indique une dépêche parvenue à notre rédaction, le Patron de la régie financière de la Ville de Kinshasa a lancé un appel pathétique à tous les propriétaires des véhicules qui circulent dans la Ville de Kinshasa de se mettre en ordre pour éviter les désagréments.

Le DG de la DGRK a rappelé,  à l’attention de ceux qui ne veulent pas s’exécuter que payer l’impôt, pour la circonstance, la vignette, est une obligation fiscale et un devoir civique. Payer la vignette, c’est donner à la Ville de Kinshasa les moyens nécessaires à la réalisation de sa politique.  L’impôt s’impose autant aux citoyens  qu’à l’administration qui doit le recouvrer par toutes les voies de droit.

M.Musaka Mayelenkay Michée invite les propriétaires des véhicules à payer sans délai leurs vignettes aux  guichets de la SOFIBANQUE et de RAW BANK pour les personnes physiques, et aux guichets de SOLIDAIRE BANQUE pour les personnes morales.




Briser les barrières : la journée portes-ouvertes de l’OMS renforce la collaboration et les partenariats en Rdc

Par une matinée ensoleillée dans la capitale de la République démocratique du Congo (RDC), l’histoire a été écrite lundi 13 novembre 2023 lorsque le Bureau de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a organisé, de 09 : 00 à 13 : 00, une journée portes-ouvertes mémorable. L’événement a réuni des responsables gouvernementaux, des donateurs et des partenaires divers et a marqué une étape importante dans le plaidoyer pour la promotion de la santé et la lutte contre les maladies dans le pays et le rôle pivot que joue l’OMS dans l’appui à l’accès aux soins et les efforts du pays vers la couverture santé universelle (CSU).

La Journée Portes Ouvertes, la toute première pour le Bureau de l’OMS en RDC, a été l’occasion pour les participants (es) de s’informer sur le travail de l’OMS et de ses partenaires. Les invités ont eu l’opportunité de rencontrer les experts travaillant dans les différents programmes de l’OMS – renforcement du système de santé, vaccination, lutte contre les maladies transmissibles et non transmissibles, santé à toutes les étapes de la vie, préparation et réponse aux urgences etc. – et d’être témoins du travail vital mené pour contrôler, prévenir et traiter les maladies potentiellement meurtrières dans le pays.

Le représentant de l’OMS, Dr Boureima Hama Sambo, répondant à une question posée par un participant sur l’importance de la santé numérique.

L’événement a attiré l’attention des parties-prenantes sur le travail de l’OMS et de ses partenaires en RDC, démontrant l’importance de la collaboration pour atteindre l’objectif final commun d’obtenir de meilleurs résultats en matière de santé. Le Dr Sambo a salué la Journée portes ouvertes comme « un moment charnière dans les efforts en cours pour améliorer la santé publique en RDC et, aussi une occasion d’approfondir davantage des liens de partenariat avec les différents donateurs ». « Nous sommes inspirés par les collaborations et les partenariats qui se forgent aujourd’hui et nous attendons avec impatience les succès partagés que l’avenir nous réserve,” a-t-il ajouté.

Une vue des participants (es) et partenaires de l’OMS dans la salle du chapiteau lors de la journée portes ouvertes.

Le représentant de l’OMS a souligné le poids stratégique des partenariats qui renforcent les liens existants et la volonté de l’OMS de forger de nouvelles collaborations pour mobiliser plus des ressources dans le but de sauver des vies, et de préserver la sécurité sanitaire en RDC et dans la sous-région.

La réussite de cette activité a été un puissant rappel de l’immense bénéfice que peuvent apporter des liens renforcés. “Le travail de l’OMS et de ses partenaires est essentiel pour relever les défis sanitaires complexes auxquels nous sommes confrontés, et des événements tels que la Journée portes ouvertes sont source d’espoir et d’inspiration pour un avenir meilleur”, a souligné le Dr Samuel Roger Kamba, ministre de la Santé Publique, Hygiène et Prévention. Il a aussi noté l’importance de la technologie numérique qui peut « renforcer notre système de santé, améliorer le financement de la santé et accroître la capacité de nos interventions à l’endroit des populations se trouvant dans les zones d’accès difficile ».

Une vue du drone de l’ONG VillageReach, partenaire de l’OMS qui apporte des fournitures médicales critiques dans les zones d’accès difficile en RDC.

Pour lui, la santé numérique et les données sont particulièrement utiles aujourd’hui pour prévenir et gérer les maladies non transmissibles (MNT), soigner les populations jeunes et vieillissantes, et permettre à la RDC de mieux se préparer aux futures urgences de santé publique et aux risques sanitaires déclenchés par le changement climatique ». L’opportunité d’organiser cette Journée portes ouvertes témoigne du rôle important que jouent l’OMS et ses partenaires dans le paysage sanitaire national. En travaillant ensemble, « nous pouvons garantir que nos victoires dans la lutte contre les maladies mortelles se multiplient et que nos efforts collectifs sauvent des vies et améliorent les résultats en matière de santé pour ceux qui en ont le plus besoin », a ajouté le ministre Kamba.

L’un des moments clés était aussi le témoignage d’Elizabeth Lwakwana Zawadi, 28 ans, arrivée spécialement de Beni (Nord-Kivu) lundi 13 novembre pour prendre part à la Journée portes ouvertes. Les responsables de l’OMS voulaient montrer le rôle majeur et l’impact joués par les soins de santé et la prise en charge des patients atteints de la maladie à virus Ebola, lors de la longue épidémie qui avait touché les trois provinces de l’est de la RDC, à savoir l’Ituri, le Nord-Kivu et le Sud-Kivu entre août 2018 et juin 2020. Leurs interventions, en soutien aux efforts des autorités de la RDC, avaient permis de sauver plus d’un millier de vies et fait progresser le suivi des guéris pendant une période de 18 mois, ainsi que la réinsertion dans leurs communautés respectives.

Témoignage de la vainqueure d’Ebola, Elizabeth Zawadi, venue spécialement de Benie, Nord-Kivu pour prendre part à la journée portes ouvertes.

“Je suis fière de me tenir devant vous en tant que vainqueure de la maladie à virus Ebola”, a déclaré Lwakwana Zawadi, lors d’un témoignage poignant, forçant les acclamations du public. Elle a attribué sa guérison entre autres, grâce à la généreuse présence du personnel médical dévoué qui s’occupait d’elle et qui la remontait le moral. “Ils étaient mon espoir et ma bouée de sauvetage. Les médecins et les infirmières m’ont traité avec tant de soin et de compassion, malgré le risque de contracter eux-mêmes le virus mortel”, a-t-elle souligné. Au cours de son témoignage, Zawadi a rappelé le profond sentiment de gratitude qu’elle éprouvait, et ses “nouvelles responsabilités dans l’éducation et la sensibilisation des autres membres de nos communautés sur la maladie à virus Ebola et sur les moyens de la prévenir”. Elle a également plaidé en faveur d’un soutien accru à l’endroit des organisations comme l’OMS, qui fournissent la vaccination contre Ebola et une assistance médicale essentielle à celles et ceux qui en ont le plus besoin.




A la COP28 : La Rdc annonce un partenariat de 62 millions de dollars pour la Nouvelle Economie Climatique

A la COP 28 qui se poursuit à Dubaï, la Rdc a annoncé une vision ambitieuse « Peuples, Forêts et Nature : Parte Partenariat pour la nouvelle économie climatique de la République démocratique du Congo”, qui comprend 62 millions de dollars d’engagements de financement initial. A l’occasion, le président Félix Tshisekedi reconnait l’importance de nos forêts en tant que puissants puits de carbone et leur rôle indispensable dans l’équilibre de la méga-biodiversité. Nous sommes conscients de la responsabilité qui nous incombe de préserver ces trésors naturels, non seulement pour notre peuple, mais aussi pour l’humanité tout entière. Quant à Mme Stéphanie Mbombo, Envoyée spéciale du Président de la Rdc pour la nouvelle économie climatique, la planète Terre n’a pas besoin de nous, nous avons besoin d’elle. Agissons de  manière responsable aujourd’hui et pour l’avenir.

Aujourd’hui, au Sommet des leaders mondiaux sur le climat de la COP28, le gouvernement de la République démocratique du Congo, avec des partenaires internationaux initiaux les États-Unis d’Amérique, la France, l’Allemagne, le Royaume-Uni, la Norvège, le Bezos Earth Fund, le Seed Fund (France, Conservation International, la Fondation Walton, la Fondation Moore), la Fondation David et Lucile Packard, Forest People Climate, Rockefeller Brothers, et Southbridge Investments, annonce sa vision ambitieuse ” Peuples, Forêts et Nature : Partenariat pour la nouvelle économie climatique de la République démocratique du Congo”, qui comprend 62 millions de dollars d’engagements de financement initial.

La nouvelle économie climatique, basée sur des forêts de grande valeur, des tourbières et des zones clés pour la biodiversité, stimule les investissements dans les infrastructures, les secteurs favorables à la nature, y compris les opportunités sur le marché international du carbone, ainsi que les moyens de subsistance et les emplois décents pour les communautés à travers le pays. Avec le soutien du Bezos Earth Fund, des partenaires nationaux et internationaux de la RDC vont créer une Institution pour la nouvelle économie climatique dans le bassin du Congo.

Ce partenariat est un engagement à collaborer par le biais d’un financement international, d’un financement et d’une assistance technique pour:

  1. La conservation et gestion des forêts de grande valeur, des tourbières et des zones clés pour la biodiversité de la RDC. Les consultations seront lancées en 2024, l’objectif étant de les finaliser d’ici la COP30. Elles mettront l’accent sur les emplois et les moyens de subsistance des peuples autochtones et des communautés locales, ainsi que sur la promotion et la protection de leurs droits.
  2. Accroître les investissements privés dans la nouvelle économie climatique, en particulier dans les secteurs qui favorisent un développement socio-économique durable des populations locales, notamment des jeunes, des femmes et des peuples autochtones, tout en réduisant la pression sur les zones forestières. Des exemples sectoriels sont l’agriculture et la sylviculture durables, les énergies renouvelables, l’écotourisme. Les actions visant à promouvoir les investissements du secteur privé comprendraient des plans d’investissement, des instruments financiers, des réformes et une charte de l’investisseur.
  3. La Mise en place d’une politique nationale et d’un cadre institutionnel solides pour aider la RDC à accéder et à bénéficier des marchés internationaux du carbone à haute intégrité sociale et environnementale, ainsi que des paiements basés sur les résultats, y compris, entre autres, au titre de l’article 6 de l’Accord de Paris.

Les partenaires du Country Package exploreront les structures financières appropriées pour catalyser le financement et les bénéfices de la conservation, de la restauration et de la gestion durable des forêts, des tourbières et d’autres écosystèmes pertinents. Les structures financières appropriées soutiendront les objectifs climatiques de la RDC et la vision du Président pour une nouvelle économie climatique et pourraient inclure un nouveau fonds.

La COP28 présente le lancement du Country Package /Fonds National pour la nouvelle économie climatique. Des financements supplémentaires et des partenaires des secteurs privé et public sont invités à collaborer en 2024 et au-delà. Les progrès réalisés seront présentés lors de la COP29.

Contexte des forêts et des tourbières du bassin du Congo

La forêt tropicale du bassin du Congo est le dernier des trois grands systèmes forestiers tropicaux du monde encore suffisamment intact pour être un absorbeur net de carbone, mais elle connaît aujourd’hui l’un des taux de déforestation les plus élevés au monde. Plus des deux tiers de la forêt, soit environ 143 millions d’hectares, se trouvent en RDC, l’un des pays les plus pauvres du monde. Les forêts et les tourbières de la RDC abritent une incroyable biodiversité et stockent de vastes ressources en carbone. Ses tourbières sont des anciens marécages et des zones humides riches qui séquestrent 30 gigatonnes de carbone, soit l’équivalent de plus de trois années d’émissions de carbone dans le monde entier. La RDC, qui abrite environ 120 000 km2 de tourbières, joue un rôle majeur dans la sauvegarde de ces zones. La Banque mondiale estime que la RDC a le potentiel de générer une valeur estimée entre 223 et 398 milliards de dollars par an à partir du carbone stocké et des services écosystémiques associés1. Pour chaque dollar investi aujourd’hui dans la restauration des paysages et des forêts, la RDC devrait gagner 15 dollars de bénéfices d’ici 2050.

Au cours des 20 dernières années, les taux de déforestation au Brésil et en Indonésie ont été plus élevés qu’en RDC, mais les taux de déforestation en RDC dépassent maintenant les taux ailleurs. Les habitants de la RDC dépendent d’une agriculture à faible productivité pour leur subsistance et du charbon de bois comme principale source d’énergie, tandis que les secteurs extractifs détruisent les forêts avec peu de retombées en termes de développement. La poursuite de l’économie actuelle, associée à une population qui devrait doubler au cours des 25 prochaines années, augmentera de manière exponentielle la pression sur la nature tout en ne parvenant pas à assurer un développement durable pour la population de la RDC.

M.John Kerry, Envoyé spécial du Président des États-Unis pour le climat pense que la déclaration d’aujourd’hui est un pas en avant important pour la République démocratique du Congo et ses partenaires, y compris les États-Unis, afin d’investir dans des moyens de subsistance durables pour le peuple congolais tout en conservant les tourbières, les forêts et les paysages vitaux irremplaçables du bassin du Congo. Les États-Unis se sont engagés à réunir les principales parties prenantes autour de la table – notamment les banques multilatérales de développement, les institutions financières internationales et les organisations philanthropiques – afin de concrétiser les ambitions indispensables de la nouvelle économie climatique et du Partenariat des leaders pour les forêts et le climat. « Nous apprécions l’engagement du gouvernement congolais à conserver ses tourbières et ses forêts, l’un des principaux puits de carbone tropicaux au monde, tout en offrant un meilleur avenir à la population congolaise », dit-il.




« La paix et la sauvegarde de la création sont interdépendantes »

Altesse,

Monsieur le Secrétaire Général,

chers frères et sœurs !

Je voudrais remercier Monsieur Ahmad Al-Tayyeb, Grand Imam d’Al-Azhar qui m’a exprimé sa proximité ; le Muslim Council of Elders que j’ai rencontré il y a un an, le Programme des Nations unies pour l’Environnement (PNUE), et tous les partenaires qui ont organisé et promu ce pavillon religieux. Il est le premier du genre au cœur d’une COP et montre que toute croyance religieuse authentique est source de rencontre et d’action.

Avant tout, de rencontre. Il est important de se retrouver, au-delà de nos différences, en tant que frères et sœurs en humanité, et surtout en tant que croyants pour nous rappeler à nous-mêmes et au monde que, en qualité de pèlerins plantés sur cette terre, nous sommes tenus de prendre soin de la maison commune. Les religions, consciences de l’humanité, rappellent que nous sommes des créatures finies, habitées par le besoin d’infini. Oui, nous sommes mortels, nous sommes limités, et protéger la vie c’est aussi s’opposer au délire de toute-puissance avide qui ravage la planète. Celui-ci naît lorsque l’homme se considère comme le maître du monde ; lorsque, vivant comme si Dieu n’existait pas, il se laisse ravir par les choses qui passent. Alors l’être humain, au lieu de se servir de la technologie, se laisse dominer par elle, il se “marchandise” et devient indifférent : incapable de pleurer et de compatir, il reste seul avec lui-même et, s’élevant au-dessus de la morale et de la prudence, il va jusqu’à détruire même ce qui lui permet de vivre. C’est pourquoi le drame climatique est aussi un drame religieux : parce qu’il trouve sa source dans la présomption d’autosuffisance de la créature. Mais « la créature […] sans le Créateur disparaît » (Gaudium et spes, n. 36). Que ce pavillon soit au contraire un lieu de rencontre et que les religions soient toujours des “lieux hospitaliers” qui, témoignant prophétiquement de l’exigence de transcendance, parlent au monde de fraternité, de respect et d’attention les uns pour les autres, sans justifier en aucune manière la maltraitance de la création (cf. Document sur la fraternité humaine pour la paix mondiale et la coexistence commune, Abu Dhabi, 4 février 2019).

Cela nous amène à l’autre thème central de ce pavillon et de la croyance religieuse : l’action. Il est urgent d’agir pour l’environnement, mais il ne suffit pas de mettre en œuvre davantage de ressources économiques. Nous devons changer notre mode de vie et il convient donc d’éduquer à des styles de vie sobres et fraternels. C’est une action incontournable pour les religions qui sont également appelées à éduquer à la contemplation, car la création n’est pas seulement un système à préserver, mais un don à accueillir. Et un monde pauvre en contemplation sera un monde pollué dans l’âme, qui continuera à rejeter les personnes et à produire des déchets ; un monde sans prière dira beaucoup de paroles mais, manquant de compassion et de larmes, il ne vivra que d’un matérialisme fait d’argent et d’armes.

À cet égard, nous savons à quel point la paix et la sauvegarde de la création sont interdépendantes : nous voyons tous comment les guerres et les conflits endommagent l’environnement et divisent les nations, empêchant un engagement partagé sur des questions communes, telles que la sauvegarde de la planète. Une maison n’est habitable pour tous que si un climat de paix s’y installe. Il en est ainsi pour notre Terre, dont le sol semble se joindre aux cris des enfants et des pauvres pour faire monter jusqu’au ciel une seule supplique : la paix ! Maintenir la paix, c’est aussi la tâche des religions. S’il vous plaît, qu’il n’y ait pas d’incohérence à ce sujet. Que ce que l’on dit du bout des lèvres ne soit pas démenti par les faits : que l’on ne se contente pas de parler de paix, mais que l’on prenne clairement position contre ceux qui, se prétendant croyants, nourrissent la haine et ne s’opposent pas à la violence. Je me souviens des paroles de François d’Assise : « La paix que vous annoncez par votre bouche, ayez-la encore plus abondamment dans vos cœurs » (Légende des trois compagnons, XIV,5 : FF 1469). Frères, sœurs, que le Très-Haut bénisse nos cœurs afin que nous soyons, ensemble, des bâtisseurs de paix et des gardiens de la création. Je vous remercie.




Le pape au sommet sur le changement climatique : le taux de natalité n’est pas le problème

Discours du pape à la Conférence des États parties à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (COP28) (texte intégral)

Monsieur le Président,

Monsieur le Secrétaire Général des Nations Unies,

Illustres Chefs d’État et de Gouvernement,

Mesdames et Messieurs,

Je ne peux malheureusement pas être présent parmi vous comme je l’aurais voulu, mais je suis avec vous parce que l’heure est grave. Je suis avec vous parce que, aujourd’hui plus que jamais, l’avenir de tous dépend du présent que nous choisissons. Je suis avec vous parce que la dévastation de la création est une offense à Dieu, un péché non seulement personnel mais aussi structurel qui se répercute sur l’être humain, en particulier sur les plus faibles, un grave danger qui pèse sur chacun et risque de déclencher un conflit entre les générations. Je suis avec vous parce que le changement climatique est « un problème social global qui est intimement lié à la dignité de la vie humaine » (Exhort. ap. Laudate Deum, n. 3). Je suis avec vous pour poser la question à laquelle nous sommes appelés à répondre à présent : œuvrons-nous pour une culture de la vie ou bien de la mort ? Je vous le demande de manière pressante : choisissons la vie, choisissons l’avenir ! Écoutons le gémissement de la terre, prêtons attention au cri des pauvres, tendons l’oreille aux espérances des jeunes et aux rêves des enfants ! Nous avons une grande responsabilité : faire en sorte que leur avenir ne soit pas refusé.

Il est avéré que les changements climatiques en cours résultent du réchauffement de la planète, causé principalement par l’augmentation des gaz à effet de serre dans l’atmosphère, provoquée elle-même par l’activité humaine qui est devenue insoutenable pour l’écosystème au cours des dernières décennies. La volonté de produire et de posséder s’est transformée en obsession et a conduit à une avidité sans limite qui a fait de l’environnement l’objet d’une exploitation effrénée. Le climat devenu fou sonne comme une alarme pour stopper ce délire de toute-puissance. Reconnaissons de nouveau avec humilité et courage notre limite comme unique voie pour vivre en plénitude.

Qu’est-ce qui fait obstacle à ce chemin ? Les divisions qui existent entre nous. Mais un monde entièrement connecté, comme celui d’aujourd’hui, ne peut pas être déconnecté de ceux qui le gouvernent, avec des négociations internationales qui « ne peuvent pas avancer de manière significative en raison de la position des pays qui mettent leurs intérêts nationaux au-dessus du bien commun général » (Lett. enc. Laudato sì’, n. 169). Nous assistons à des positions rigides, voire inflexibles, qui tendent à protéger des revenus de particuliers et ceux de leurs entreprises, en se justifiant parfois sur la base de ce que d’autres ont fait dans le passé, avec des renvois périodiques de responsabilité. Mais le devoir auquel nous sommes appelés aujourd’hui ne concerne pas le passé, mais l’avenir ; un avenir qui, qu’on le veuille ou non, sera à tous ou ne sera pas.

Les tentatives de faire retomber la responsabilité sur les nombreux pauvres et sur le nombre de naissances sont particulièrement frappantes. Ce sont des tabous auxquels il faut absolument mettre fin. Ce n’est pas la faute des pauvres puisque près de la moitié du monde la plus pauvre n’est responsable que de 10 % à peine des émissions polluantes, alors que l’écart entre les quelques riches et les nombreux démunis n’a jamais été aussi abyssal. Ces derniers sont en fait les victimes de ce qui se passe : pensons aux populations autochtones, à la déforestation, au drame de la faim, à l’insécurité en eau et alimentaire, aux flux migratoires induits. Les naissances ne sont pas un problème, mais une ressource : elles ne sont pas contre la vie, mais pour la vie, alors que certains modèles idéologiques et utilitaristes, imposés avec des gants de velours aux familles et aux populations, représentent de véritables colonisations. Il ne faut pas pénaliser le développement de nombre pays, déjà chargés de lourdes dettes économiques, mais considérer l’impact de quelques nations, responsables d’une dette écologique inquiétante envers tant d’autres (cf. ibid., nn. 51-52). Il conviendrait de trouver les moyens appropriés pour supprimer les dettes financières qui pèsent sur divers peuples, à la lumière également de la dette écologique qui leur est due.

Mesdames et Messieurs, je me permets de m’adresser à vous, au nom de la maison commune que nous habitons, comme à des frères et sœurs, pour nous poser la question suivante : quelle est la porte de sortie ? Celle que vous emprunter ces jours-ci : la voie qui consiste à être ensemble, le multilatéralisme. En effet, « le monde devient tellement multipolaire, et en même temps tellement complexe, qu’un cadre différent pour une coopération efficace est nécessaire. Il ne suffit pas de penser aux rapports de force […]. Il s’agit d’établir des règles globales et efficaces » (Laudate Deum, n. 42). Il est préoccupant, en ce sens, que le réchauffement de la planète s’accompagne d’un refroidissement général du multilatéralisme, d’une défiance croissante à l’égard de la Communauté internationale, d’une perte de la « conscience commune d’être […] une famille de nations » (S. Jean-Paul II, Discours à la 50ème Assemblée Générale de l’Organisation des Nations Unies, New York, 5 octobre 1995, 14). Il est essentiel de rétablir la confiance, fondement du multilatéralisme.

Cela vaut tant pour la protection de la création que pour la paix : ce sont les questions les plus urgentes et elles sont liées. Combien d’énergie l’humanité gaspille-t-elle dans les si nombreuses guerres en cours, comme en Israël et en Palestine, en Ukraine et en beaucoup d’autres régions du monde : des conflits qui ne résoudront pas les problèmes mais les accroîtront ! Combien de ressources sont-elles gaspillées en armements, qui détruisent des vies et ruinent la maison commune ! Je renouvelle une proposition : « Avec les ressources financières consacrées aux armes ainsi qu’à d’autres dépenses militaires, créons un Fonds mondial, en vue d’éradiquer une bonne fois pour toutes la faim » (Lett. enc. Fratelli tutti, n. 262 ; cf. saint Paul VI, Lett. Enc. Populorum Progressio, n. 51) et mettre en œuvre des activités qui favorisent le développement durable des pays les plus pauvres, en luttant contre le changement climatique.

Il appartient à cette génération de prêter l’oreille aux peuples, aux jeunes et aux enfants pour jeter les bases d’un nouveau multilatéralisme. Pourquoi ne pas commencer par la maison commune ? Les changements climatiques mettent en évidence la nécessité d’un changement politique. Sortons des ornières des particularismes et des nationalismes, ce sont des modèles du passé. Adoptons une vision alternative et commune : elle permettra une conversion écologique, car « il n’y a pas de changement durable sans changement culturel » (Laudate Deum, n. 70). J’assure en cela l’engagement et le soutien de l’Église catholique, active en particulier dans l’éducation et la sensibilisation à la participation commune, ainsi que dans la promotion des styles de vie, car la responsabilité est celle de tous, et celle de chacun est fondamentale.

Sœurs et frères, un changement de rythme qui ne soit pas une modification partielle de cap, mais une nouvelle façon de procéder ensemble, est essentiel. Si sur le chemin de la lutte contre le changement climatique, ouvert à Rio de Janeiro en 1992, l’Accord de Paris a marqué « un nouveau départ » (ibid., n. 47), il faut maintenant relancer la marche. Il est nécessaire de donner un signe d’espoir concret. Que cette COP soit un tournant : qu’elle manifeste une volonté politique claire et tangible, conduisant à une accélération décisive de la transition écologique, à travers des formes qui aient trois caractéristiques : qu’elles soient « efficaces, contraignantes et facilement contrôlables » (ibid., n. 59). Qu’elles soient mises en œuvre dans quatre domaines : l’efficacité énergétique, les sources renouvelables, l’élimination des combustibles fossiles et l’éducation à des modes de vie moins dépendants de ces derniers.

S’il vous plaît : allons de l’avant, ne revenons pas en arrière. Il est bien connu que divers accords et engagements pris « n’ont été que peu mis en œuvre parce qu’aucun mécanisme adéquat de contrôle, de révision périodique et de sanction en cas de manquement, n’avait été établi » (Laudato si’, n. 167). Il s’agit ici de ne plus reporter mais de mettre en œuvre, et de ne pas seulement souhaiter, le bien de vos enfants, de vos citoyens, de vos pays, de notre monde. Soyez les artisans d’une politique qui donne des réponses concrètes et cohérentes, en démontrant la noblesse du rôle que vous jouez, la dignité du service que vous accomplissez. Car c’est à cela que sert le pouvoir, à servir. Il ne sert à rien de préserver aujourd’hui une autorité dont on se souviendra demain que pour son incapacité à intervenir quand cela était urgent et nécessaire (cf. ibid., n. 57). L’histoire vous en sera reconnaissante. De même que les sociétés dans lesquelles vous vivez, au sein desquelles règne une division néfaste entre “supporters” : entre les catastrophistes et les indifférents, entre les écologistes radicaux et les négationnistes du climat… Il ne sert à rien d’entrer dans des factions ; dans ce cas, comme pour la cause de la paix, cela ne mène à aucune solution. C’est la bonne politique qui est la solution : si le sommet donne un exemple concret de cohésion, la base en profitera, là où de très nombreuses personnes, en particulier des jeunes, s’impliquent déjà dans la promotion du soin de la maison commune.

Que 2024 marque un tournant. J’aimerais qu’un événement survenu en 1224, soit de bon augure. Cette année-là, François d’Assise composa le Cantique des créatures. Il le fit après une nuit passée dans la douleur physique, devenu complètement aveugle. Après cette nuit de lutte, porté dans son âme par une expérience spirituelle, il voulut louer le Très-Haut pour ces créatures qu’il ne pouvait plus voir, mais qu’il sentait être ses frères et sœurs, parce que provenant d’un même Père et partagées avec les autres hommes et femmes. Un sentiment inspiré de fraternité le conduisit à transformer la douleur en louange et la peine en engagement. Peu après, il ajouta un verset dans lequel il louait Dieu pour ceux qui pardonnent, et il le fit pour régler – avec succès ! – une querelle scandaleuse entre l’Autorité du lieu et l’évêque. Moi aussi je porte le nom de François, avec un ton vibrant d’une prière, je voudrais vous dire : laissons de côté les divisions et unissons nos forces ! Et, avec l’aide de Dieu, sortons de la nuit des guerres et des dévastations environnementales pour transformer l’avenir commun en une aube de lumière. Merci.




COP28 : Le pape François en appelle à la responsabilité de tous

Le cardinal secrétaire d’État Pietro Parolin est parti vendredi 1er décembre à Dubaï pour représenter le pape François à la COP28, celui-ci étant resté à Rome pour raisons de santé. « Je ne peux malheureusement pas être présent parmi vous comme je l’aurais voulu, mais je suis avec vous parce que l’heure est grave » a dit le pape dans son discours du 2 décembre destiné aux participants de la Conférence internationale pour le climat, aux Émirats arabes.

« Je suis avec vous, a-t-il insisté, parce que la dévastation de la création est une offense à Dieu, un péché non seulement personnel mais aussi structurel qui se répercute sur l’être humain, en particulier sur les plus faibles, un grave danger qui pèse sur chacun et risque de déclencher un conflit entre les générations. Je suis avec vous parce que le changement climatique est « un problème social global qui est intimement lié à la dignité de la vie humaine ». »

Le pape François en a appelé à la responsabilité de tous et a abordé la question des plus pauvres liée aux problèmes climatiques. Il a partagé son désir que la COP28 soit un tournant, « qu’elle manifeste une volonté politique claire et tangible, conduisant à une accélération décisive de la transition écologique (…). Si le sommet donne un exemple concret de cohésion, la base en profitera, là où de très nombreuses personnes, en particulier des jeunes, s’impliquent déjà dans la promotion du soin de la maison commune ».

Dimanche matin 3 décembre, une vidéo du Saint-Père a été projetée au moment de l’inauguration du Pavillon de la foi à l’Expo-City de Dubaï. C’est dans ce pavillon que les responsables religieux pourront désormais s’entretenir sur la collaboration inter-religieuse dans la lutte contre les changements climatiques. Ce pavillon de la foi est le premier du genre au cœur d’une COP et montre que toute croyance religieuse authentique est source de rencontre et d’action.

Le pape François a partagé son désir que les différentes religions puissent travailler ensemble, non pas pour leurs propres intérêts ou ceux d’une partie, mais pour les intérêts de notre monde. Parmi ceux-ci, les plus importants aujourd’hui sont la paix et le climat.

Enfin, le Saint-Père nous a invités à changer nos modes de vie, car « nous savons à quel point la paix et la sauvegarde de la création sont interdépendantes : nous voyons tous comment les guerres et les conflits endommagent l’environnement et divisent les nations, empêchant un engagement partagé sur des questions communes, telles que la sauvegarde de la planète. Une maison n’est habitable pour tous que si un climat de paix s’y installe ».




Elections 2023 : ACP/A, AAAP, UDPS/A, MLC/A et AAND dans le Top dix de partis et regroupements politiques capables de franchir le seuil de 1%

La RDC entend vivre le quatrième cycle des élections, le premier sous Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo depuis le second avènement de la démocratie au pays de Kimbangu. Le train a quitté la gare. Il a déjà atteint la vitesse de croisière depuis le dimanche 20 novembre dernier.

Tout porte à croire que sauf une catastrophe de dernière minute, les Congolais se rendront aux urnes le 20 décembre prochain pour se choisir les dirigeants qui auront la charge de conduire leur pays au cours des cinq prochaines années. A cet effet, tout le monde s’est déjà mis à la danse partis, regroupements politiques et candidats à divers échelons Président de la République, Députés nationaux, provinciaux et conseillers communaux.

Pour sa part, Echos d’Opinion, bureau d’études et d’analyses politiques, sociales et de sondage d’opinion, conformément à la mission d’accompagner les institutions tout au long du mandat dans la limite de ses compétences, est allé tâter l’opinion congolaise en vue de connaitre ses intentions de vote pour la législative nationale. Ainsi, les partis et regroupements politiques ont été soumis au baromètre populaire pour connaître lesquels d’entre eux pourront atteindre ou dépasser le seuil d’un pourcent exigé pour siéger à l’Assemblée Nationale.

 

Le tableau du Top-dix

 

Nom  du regroupement ou parti politique Total Nbre vx pctage
1 Alliance des Congolais Progressistes et Alliés (ACP/A) 5200 1300 25%
2 Actions des Alliés Attachés au Peuple AAAP 5200 1092 21%
3 Union pour la démocratie et le progrès Social et Alliés (UDPS/A) 5200 572 11%
4 Mouvement de Libération du Congo et Alliés (MLC/A) 5200 260 5%
5 Action des Alliés Nationalistes pour la Démocratie (AAND) 5200 208 4%
6 Union pour la Nation Congolaise et Alliés (UNC/A) 5200 194 3,5%
7 Alliance des Forces Démocratiques du Congo et Alliés (AFDC/A) 5200 156 3%
8 Ensemble pour la République 5200 104 2%
9 Nouvel Elan 5200 88 1,7%
10 Actions des Alliés de la Convention et Parti Lumumbiste Unifié AAC/PALU 5200 68 1,3%
11 Reste 5200 1170 22,5%

 

  1. Alliance des Congolais Progressistes et Alliés (ACP/A) : 25%.

Depuis sa sortie officielle le samedi 28 mai 2023, l’Alliance des Congolais Progressistes, parti cher à Gentiny Ngobila Mbaka, ne cesse de prendre de l’ampleur dans la scène politique congolaise. Selon les Congolais favorables à l’ACP, le choix de travailler en faveur de la réélection de Félix Tshisekedi combiné au dynamisme, l’esprit novateur et entrepreneurial de son autorité morale sont les atouts majeurs du parti. On cite en exemple les différentes réalisations dans la ville province de Kinshasa. Il s’agit de gros travaux de la construction des infrastructures routières ponts et chaussées et de la voirie en vue de désenclaver certaines communes et fluidifier la circulation entre elles. L’embellissement de la ville, son assainissement et éclairage public, ainsi que des milliers d’emplois créés en faveur des jeunes ont fait tomber la Capitale sous l’escarcelle de l’ACP où il n’a pas de concurrent. Cet engouement qui n’a pas de référence en termes de parti politique, est une assurance qui garantit la réélection certaine de Félix Antoine Tshisekedi dans la ville-province de Kinshasa. En plus de la Capitale où l’ACP toise le reste des formations politiques, le parti cher à Gentiny Ngobila est aussi populaire dans le Maï-Ndombe, le Kongo-central, une partie du Kwilu et dans la Tshopo. Accrédité de 25% d’intentions de vote pour la législative nationale, ACP /A est une potentielle locomotive de la majorité de la prochaine Assemblée Nationale. Parti de la social-démocratie, l’ACP prône la liberté, la justice et le travail dans un environnement de courant politique réformiste et progressiste tout en appliquant des idées positives de la politique libérale.

  1. Actions des Alliés Attachés au Peuple (AAAP) : 21%

Occupant la deuxième place du TOP dix dans les intentions de vote lors de la prochaine élection législative nationale, AAAP sera un acteur majeur au sein de la majorité qui va se dégagée à l’Assemblée nationale de la nouvelle législature. Le choix d’œuvrer à la réélection de Félix Antoine Tshisekedi qui présente un bilan encourageant dans plusieurs secteurs de la vie nationale, est l’un des facteurs qui drainent les électeurs vers l’Alliance des Alliés Attachés au peuple (AAAP). Car la République démocratique du Congo s’est transformée en un grand chantier avec des initiatives innovantes du service national ; la montée en puissance des FARDC ; la réhabilitation et la construction des infrastructures socio-économique ; le désenclavement du pays dans le cadre du programme de développement local de 145 territoires ; Et les retombées diplomatiques fructueuses face à l’isolement de la RDC. Regroupant en son sein plusieurs partis politiques, l’AAAP dirigée par le Haut représentant de l’Autorité morale Tony Tshishiku, se présente aujourd’hui comme un allié de taille et incontournable du président Félix Tshisekedi, engagé à mouiller le maillot pour lui offrir un second mandat à l’issue des élections de décembre prochain. Ce méga plate-forme est solidement ancré dans l’espace grand Kasaï, le sud du grand Equateur, particulièrement dans la Tshuapa et l’actuel province de l’Equateur, le Lualaba ainsi que dans la Capitale. Il enregistre 21 % des intentions de vote.

  1. Union pour la Démocratie et le Progrès Social et Allié (UDPS/A)

La fille aînée de l’Opposition a repris du poil de la bête depuis qu’Augustin Kabuya a pris la relève, après le déclin enregistré aux sombres heures de l’ère Jean Marc Kabund A Kabund. Le premier né de Fatshi (mwana buta) s’est mis à l’ouvrage par la restructuration du parti en vue de mettre fin aux troubles et désordre qui avaient élus domicile à l’UDPS. L’action d’Augustin Kabuya à fait revenir au bercail tous les fils égarés du parti. Ayant retrouvé sa vigueur, la formation politique chère au feu le sphinx de Limete s’est jetée avec force dans la bataille pour la réélection de Félix Tshisekedi. L’espace grand Kasaï est son terrain de prédilection ainsi le Haut-Katanga, le Kwilu et le Kongo-central. Troisième au classement du top-dix, l’UDPS est crédité de 11% des intentions de vote. Elle figurera certainement parmi les partis qui joueront un grand rôle à l’Assemblée Nationale.

  1. Mouvement de Libération du Congo et Allié (MLC/A) : 5%

Le regroupement politique qui a comme Autorité morale Jean-Pierre Bemba Gombo s’avère incontournable dans les efforts destinés à reconduire Félix Tshisekedi Tshilombo au second mandat. Il faut reconnaître que le prestige dont jouit le chairman du MLC auprès d’une frange de l’opinion congolaise interviendra pour beaucoup dans le choix de l’actuel Chef de l’Etat à sa propre succession le 20 décembre prochain. Ce soutien va drainer de nombreux électeurs en faveur de Félix Tshisekedi dans la partie nord de l’ex grand Equateur notamment dans les provinces du Nord-Ubangui, Sud-Ubangui et une partie de la Mongala ainsi qu’à Kinshasa. Avec 5% des intentions de vote aux prochaines législatives nationales, le MLC et A comme regroupement politique continuera à jouer un rôle important dans la scène politique de la RDC.

  1. Actions des Alliés Nationalistes pour la Démocratie (AAND) :4 %

Le regroupement politique membre de l’Union Sacrée de l’autorité morale Fikiri Alimasi créé une véritable surprise en se hissant au 5ème rang sur l’échelle des intentions de vote aux législatives nationales du 20 décembre prochain. Son principal atout est le soutien inconditionnel qu’il apporte à la candidature et la réélection de Félix Tshisekedi pour un second mandat. Avec ses 13 partis membres sous la remorque du Front des Nationalistes pour la Solidarité et le Développement (FNSD), AAAP entend faire voter massivement le Président Félix Tshisekedi dans les provinces où il enregistre de nombreuses adhésions. C’est le cas de la Tshopo, le Maniema, le Nord-Kivu, le Kasaï Oriental, Kasaï-central, Kinshasa, l’Equateur, la Lomami et la Mongala. En franchissant le seuil obligé, il faudra compter avec ce nouveau regroupement politique à la future Assemblée Nationale.

  1. Union pour la Nation Congolaise et Alliés (UNC/A) : 3,5%

Une fois de plus, Vital Kamhere, autrement appelé « le faiseur des rois en RDC), a opté pour le soutien de la candidature de Félix Tshisekedi. Bien qu’ayant perdu un peu de son prestige d’avant la salle affaire de cent jours, VK demeure incontournable dans les enjeux politiques du Sud et Nord-Kivu. Fidèle parmi les fidèles du Chef de l’Etat, ses partisans dans les deux provinces précitées où sont bien déterminés à accorder leurs suffrages à Félix Tshisekedi à la présidentielle du 20 décembre prochain. UNC et Alliés sont crédités de 3,5% des sièges à l’Assemblée Nationale.

  1. Alliance des Forces Démocratiques du Congo et Alliés (AFDC/A) : 2%

AFDC et alliés de Modeste Bahati qui fut jadis un regroupement politique majeurs dans la scène politique de la RDC perd de plus en plus de son superbe pour devenir un acteur mineur. Bien que se classant en 7ème place du top-dix, il n’enregistre que 2% d’intentions de vote aux prochaines législatives nationales. Toutefois, l’AFDC n’est pas encore totalement submergée par la vague de la nouvelle classe politique qui ne souhaite que la disparition de l’ancienne accusée de tous les malheurs du pays.

  1. Ensemble pour la République : 1,7%

Le parti de Moïse Katumbi est en perte de vitesse depuis qu’il a quitté l’Union Sacrée de la Nation. Actuellement, Ensemble est crédité de 1,7% d’intentions de vote aux législatives nationales à venir. Bien qu’ayant franchi le seuil d’un pourcent lui donnant le droit de siéger à l’Assemblée Nationale, il lui sera difficile de jouer un quelconque rôle important dans l’hémicycle. Les intentions de vote favorable lui sont accordées dans les provinces du Haut-Katanga et du Haut-Lomami.

  1. Nouvel Elan : 1,5%

Le parti d’Adolph Muzito se classe parmi les regroupements et partis politiques capables de franchir le seuil de 1%. Il enregistre 1,5% des intentions de vote favorables aux prochaines législative. Il est devancé de 0,2% seulement par l’Ensemble de Moïse Katumbi. Ses électeurs se recrutent principalement dans le Kwilu, le Kwango et dans la moindre mesure, dans ville-province de Kinshasa.

  1. Actions des Alliés de la Convention et Parti Lumumbiste Unifié AAC/PALU : 1,5%

Situé sur le planché du Top-dix, le parti fondé par Antoine Gizenga et ses paires n’affiche plus qu’une pâle figure dans la scène politique en RDC. A l’exemple du Nouvel Elan dont le président est dissident de la formation politique du patriarche, AAC et PALU ont comme fiefs électoraux le Kwilu, le Kwango et Kinshasa. Palu et Alliés sont accrédités de 1,3% des intentions de vote le 25 décembre prochain.

Conclusion

Réalisé dans l’intention de connaitre les regroupements et partis politiques capables de franchir le seuil de 1% exigé pour siéger au Parlement, Echos d’Opinion a travaillé dans le respect strict des normes exigées. Les résultats obtenus et publiés reflètent réellement l’opinion congolaise au moment de la réalisation du présent sondage. Les données n’étant pas figées, on pourra peut-être enregistrer quelques variations résultantes de la manière par laquelle chacun va battre sa campagne.

Echos d’Opinion profite de l’occasion pour adresser ses vives félicitations aux lauréats qui ont figuré au top-dix des regroupements et partis capable d’atteindre ou de franchir le seuil de 1% aux prochaines législatives. Ce sont eux qui formeront la majorité du futur Parlement au sein duquel on risque d’assister à l’arrivée d’une nouvelle vague des acteurs politiques. Certes, le top-dix ne limite nullement le nombre des formations politiques et regroupements qui siégeront à l’Assemblée nationale. D’autant plus que 22,5% restent encore vides parce que le seuil n’a pas été atteint. Toutefois, cela n’empêche que d’autres partis et regroupements atteignent ou franchissent le seuil exigé pour siéger au Parlement.

Echos d’Opinion




A la COP28, Denis Sassou N’Guesso propose la « densification du « couvert végétal mondial pour davantage séquestrer le carbone … »

Les travaux de la 28ème Conférence des Nations-Unies sur les changements climatiques (COP28) se sont poursuivis le 1er décembre dans son segment de haut niveau. Plusieurs chefs d’Etat du monde ont pris la parole au cours de cette journée. Parmi eux, le président congolais, Denis Sassou N’Guesso qui a réaffirmé la volonté de son pays à « Densifier le couvert végétal mondial ».

Le président congolais, Denis Sassou N’Guesso a, d’entrée de jeu, décrit les défis à surmonter sur la question du changement climatique. Pour lui, « le diagnostic a été fait. Les enjeux sont connus. Les solutions ont été identifiées ». Et, parmi les solutions identifiées, le chef de l’Etat congolais cite la densification du couvert végétal mondial » qui constitue, a-t-il soutenu, « l’une des issues les plus pertinentes pour davantage séquestrer le carbone, réguler le climat et fournir l’oxygène vital, nécessaire à la survie de l’humanité ».

Ce vœu ainsi exprimé s’inscrit dans le droit fil de l’initiative de la « Décennie mondiale de l’afforestation » qu’il avait lancée lors de la COP27, en Egypte, en sa qualité de Président de la Commission climat du bassin du Congo. Il s’agit ainsi d’une volonté d’anticiper sur des conséquences liées au changement climatique qui cause tant de malheurs dans le monde. C’est pourquoi, Denis Sassou N’Guesso a lancé un vibrant appel aux pays du monde à s’engager dans l’afforestation et le reboisement, à travers des engagements forts.

Le chef de l’Etat congolais a fait savoir à l’auditoire que « le deuxième sommet sur les trois bassins forestiers tropicaux, Amazonie – Bornéo-Mékong – Congo, bassins apportent d’une même voix, ici à la COP28, leur réponse concertée à l’insécurité climatique ». Ce sommet, a-t-il rappelé, s’est tenu octobre dernier en République du Congo et a permis plus de 3 000 participants venus du monde entier, d’adopter une Déclaration finale qui constitue désormais, a poursuivi Denis Sassou N’Guesso, « la Feuille de route dédiée à la mise en place d’un Cadre commun de coopération entre les pays concernés. »

La clé de réussite du combat contre le changement climatique réside dans le financement de l’action climat. Il s’agit pour Denis Sassou N’Guesso, du « devoir de solidarité » qui « appelle et mérite toute l’attention de la communauté internationale ».

« Le devoir de solidarité, à travers les demandes de compensations financières, suite aux renoncements volontaires de certains pays à des projets de développement susceptibles de détruire les écosystèmes en présence, appelle et mérite toute l’attention de la communauté internationale », a déclaré le chef de l’Etat congolais.  Concluant son intervention, Denis Sassou N’Guesso souligné il s’agit d’un « juste effort de solidarité et d’équité qui incombe à tous les pays, appelés à œuvrer ensemble pour une planète Terre plus sûre, à l’abri des menaces et autres effets néfastes des changements climatiques. »

Sur cette épineuse question de compensation, le président des Emirats arabes unis, Cheikh Mohamed ben Zayed al-Nahyane a annoncé, le vendredi 1er décembre, la création d’un fonds privé consacré aux “solutions” face au changement climatique.

Par Roch Bouka/Correspondant de la Rtga World au Congo.

 




SM le Roi et le Président de l’EEAU signent à Abou Dhabi la Déclaration “Vers un partenariat novateur, renouvelé et enraciné entre le Royaume du Maroc et l’Etat des Emirats Arabes Unis”

Sa Majesté le Roi Mohammed VI et Son Altesse Cheikh Mohammed Ben Zayed Al-Nahyane, Président de l’Etat des Emirats Arabes Unis, ont signé, lundi à Abou Dhabi, la Déclaration “Vers un partenariat novateur, renouvelé et enraciné entre le Royaume du Maroc et l’Etat des Emirats Arabes Unis”, visant à rehausser les relations entre les deux pays et leur coopération commune vers des horizons plus larges, par le biais de partenariats économiques agissants au service des intérêts suprêmes mutuels et générateurs de progrès et de prospérité pour les deux peuples frères.

Voici le texte de cette Déclaration :

«Sur aimable invitation de Son Altesse Cheikh Mohammed Ben Zayed Al Nahyane, Président de l’Etat des Emirats Arabes Unis, Sa Majesté le Roi Mohammed VI, Souverain du Maroc, a effectué une visite de travail et de fraternité à l’Etat des Emirats Arabes Unis, les 4 et 5 décembre 2023.

– Cette visite bénie intervient en consécration des relations profondes entre les deux pays frères, dont les fondements ont été posés par Feus SM Hassan II et SA Cheikh Zayed Ben Soltane Al-Nahyane, consolidées et rehaussées par les liens de fraternité authentique et d’affection sincère entre les Chefs d’Etat des deux pays, Sa Majesté le Roi Mohammed VI et Son Altesse Cheikh Mohammed Ben Zayed Al Nahyane, que Dieu Les préserve.

– Durant Leurs entretiens bilatéraux, marqués par la confiance totale et une pleine convergence de vues sur les opportunités et les possibilités de complémentarité et de coopération pragmatique entre les deux pays dans le cadre d’une synergie et d’une intensification des échanges, les deux Chefs d’Etat ont réitéré Leur volonté ferme et résolue de rehausser les relations entre les deux pays et leur coopération commune vers des horizons plus larges, par le biais de partenariats économiques agissants au service des intérêts suprêmes mutuels, et générateurs de progrès et de prospérité pour les deux peuples frères.

– Les deux Chefs d’Etat ont insisté sur l’ambition des deux pays frères à mettre en place des partenariats économiques stratégiques communs et pionniers au niveau des marchés régionaux et internationaux, notamment dans l’espace africain.

– Capitalisant sur les relations bilatérales et les succès des investissements émiratis au Maroc, en appui au programme du développement économique et social au titre des années 2024-2029 et en accompagnement de l’évolution de l’arsenal législatif et réglementaire garantissant des opportunités d’investissement prometteuses et un climat d’affaires attractif, les deux Chefs d’Etat, que Dieu Les préserve, ont décidé ce qui suit conformément aux arrangements consignés dans cette Déclaration :

Œuvrer à mettre en place un partenariat novateur, renouvelé et enraciné entre le Royaume du Maroc et l’Etat des Emirats Arabes Unis :

Premièrement : Les objectifs et les principes :

  1. Le partenariat vise à réaliser ce qui suit :

a- Œuvrer à traduire la complémentarité entre les deux pays en une solidarité qualitative et en un investissement durable, dans le but de hisser les relations bilatérales aux plans économique, commercial, d’investissement et d’industrie au rang des liens politiques et populaires profonds et ce, au service des objectifs de développement et de prospérité communs ;

b- Instaurer un modèle de coopération économique et d’investissement global et équilibré, ouvert sur le secteur privé et générateur de bienfaits et de développement pour tous ;

c- Activer une coopération pragmatique et concrète par le biais de projets structurants répondant aux intérêts des deux parties notamment dans les secteurs sociaux économiques et des infrastructures, des transports, de l’eau potable, de l’agriculture, de l’énergie, du tourisme, de l’immobilier ainsi que dans les domaines de la formation et de l’emploi.

  1. Les deux parties s’appuient dans leur coopération sur les principes suivants :

a- Donner une impulsion forte et renouvelée au partenariat, au développement économique et à l’investissement entre les deux pays, conformément aux législations en vigueur ainsi qu’à leurs engagements internationaux ;

b- Tenir compte des intérêts suprêmes et des préoccupations communes des deux parties, tout en appréciant hautement la confiance mutuelle en vue de la réalisation d’une coopération concrète au service du développement des intérêts mutuels sur la base du principe gagnant-gagnant ;

c- Activer des modèles de coopération pragmatiques et novateurs en conformité avec l’entente mutuelle en vue de soutenir et mettre en œuvre des projets qualitatifs, en mobilisant le soutien financier à travers des financements et des partenariats entre les secteurs public et privé et les capitaux d’investissement.

Deuxièmement : Eléments de partenariat et de coopération

Les deux parties s’engagent à œuvrer sur la base d’une entente mutuelle en vue de donner la priorité aux secteurs suivants :

  1. Identification des opportunités d’investissement dans le domaine des infrastructures,

a- Extension des chemins de fer, en donnant la priorité plus particulièrement au Train à Grande Vitesse Kénitra-Marrakech ;

b- Développement des aéroports, dont ceux de Casablanca, Marrakech, Dakhla (Dakhla Hub) et Nador ;

c- Aménagement des ports tout en investissant dans leur gestion, particulièrement le port Nador West Med et le Port de Dakhla Atlantique ;

d- Les deux parties conviendront ultérieurement de la faisabilité de tout projet y afférent.

  1. Exploration des opportunités d’investissement dans les secteurs de l’eau, de l’énergie et du développement durable :

a- Les projets, présents et à venir, de transferts des eaux, de réalisation de barrages destinés à l’eau potable, à l’agriculture et aux barrages hydro-électriques;

b- Les énergies renouvelables et la production de l’hydrogène vert et ses dérivés ;

c- Transport de l’énergie, en particulier la réalisation et l’exploitation des lignes de transport de l’électricité ;

d- Les deux parties conviendront ultérieurement de la faisabilité de tout projet y afférent.

  1. Identification des opportunités de coopération stratégique dans le domaine de la sécurité alimentaire, à travers l’exploration des opportunités de partenariat avec l’Office Chérifien des Phosphates dans le domaine des fertilisants.
  2. Développement de projets communs dans les domaines du tourisme et de l’immobilier, en particulier sur la côte méditerranéenne et dans les régions de Dakhla et de Tarfaya.
  3. Examen de la coopération en matière de développement et des possibilités de réalisation de projets socio-économiques :

a- Les opportunités de contribuer à la reconstruction et au réaménagement des régions touchées par le séisme d’Al Haouz ;

b- L’exploration de la réalisation et le financement de projets dans le domaine de construction des établissements scolaires, universitaires et de santé ;

c- L’étude de réalisation et de financement de projets dans le domaine des communications et de l’économie numérique ;

d- Examen d’autres projets à portée économique et la coopération dans le cadre d’un partenariat entre les secteurs public et privé.

  1. Exploration des opportunités de coopération dans les domaines de l’industrie, de l’agriculture et l’agro-alimentaire et l’encouragement de ces secteurs à contribuer à la promotion des relations économiques et commerciales.
  2. Examen des opportunités de coopération dans le domaine financier et des marchés des capitaux.

 

 

8- Examen de la coopération et exploration des perspectives de partenariat entre les Fonds souverains et d’investissement des deux pays ;

9- Examen des possibilités de coopération dans le domaine des partenariats économiques et de développement des infrastructures énergétiques avec les pays africains, conformément aux systèmes juridiques et législatifs, particulièrement en ce qui concerne :

a- Le projet du gazoduc Afrique-Atlantique ;

b- L’aménagement et le développement du projet intégré “Dakhla Gateway to Africa” ;

c- La création et la gestion d’une flotte maritime commerciale.

10- Pour tous les projets y afférents, les deux parties conviendront ultérieurement de leur faisabilité.

Troisièmement : Mémorandums d’entente

Les deux parties œuvreront à travers les institutions compétentes à examiner les projets stratégiques évoqués dans cette Déclaration. Les projets précités et autres feront l’objet de mémorandums d’entente spécifiques, en commun accord, répondant aux attentes et objectifs des deux parties, et définissant les caractéristiques du projet et les modes de son financement, le calendrier nécessaire à sa réalisation ainsi que les engagements de toutes les parties qui y contribuent. Ces mémorandums seront examinés et conclus dans un délai ne dépassant pas trois mois à compter de la date de cette Déclaration.

Quatrièmement : Le financement des investissements mentionnés dans la Déclaration

1- Les deux parties conviendront en commun accord des modes de financement des projets conformément aux visions définies par les deux parties, de concert avec leurs éventuels partenaires le cas échéant ;

2- Les deux parties conviennent que ces financements d’investissement combineront :

a- Capitaux ;

b- Prêts concessionnels ;

c- Prêts commerciaux compétitifs ;

d- Mécanismes de financement innovants ;

e- Dons.

Cinquièmement : les mécanismes de mise en œuvre et de suivi

1- Les deux parties mettent en place, à travers un mémorandum d’entente spécifique, un mécanisme de mise en œuvre et de suivi des projets qui seront programmés conformément aux dispositions de cette Déclaration ;

2- Ce mécanisme comprend des représentants des deux parties qui définiront sa composition selon le besoin ;

3- Ce mécanisme se réunit de manière régulière et en alternance entre le Maroc et les Emirats Arabes Unis, selon un format convenu entre les deux parties, et soumettra ses rapports aux parties compétentes”.