Didi Manara réitère l’engagement de la CENI à organiser les scrutins combinés prévus dans le délai constitutionnel

Le 2e Vice-Président de la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI), Didi Manara Linga, a présidé, au Collège Boboto, l’atelier sur l’appropriation du processus électoral par les étudiants initié par la Représentation des étudiants du Congo (REC).

Ces moments d’échanges organisés en collaboration avec la Fondation Internationale pour les Systèmes Électoraux (IFES) et l’Institut Républicain International (IRI) auxquels prenaient part notamment Joséphine Ngalula, membre de la Plénière, ont permis d’évoquer des questions en lien avec la publication des listes électorales dans les antennes de la CENI, la sensibilisation électorale, l’observation des élections et la mobilisation des étudiants.

Le 2e Vice-Président de la CENI a réaffirmé le ferme engagement de la Centrale électorale à respecter le délai constitutionnel pour la tenue le 20 décembre 2023 des scrutins combinés. Relevant que cet objectif est bien à la portée de la CENI qui a mobilisé toutes les énergies pour y parvenir.

« Nous sommes à 13 jours de la tenue effective des élections, à moins que Dieu Tout-Puissant ne décide autrement, la CENI est résolument engagée à organiser les scrutins combinés prévus dans le délai constitutionnel. Cet objectif est à notre portée. Nous lisons comme tout le monde sur les réseaux sociaux qu’il y aura report pour des questions logistiques, les Dispositifs électroniques de vote ne sont pas déployés, des problèmes à gauche à droite persistent. Nous voulons, à cette occasion, nous focaliser aujourd’hui sur les questions essentielles concernant le vote.

Et comment cela va se passer ! Parce que nous avons eu plusieurs cadres de concertations avec les acteurs politiques, la société civile sur le processus électoral. Présentement la CENI s’attelle à afficher les listes électorales au niveau de ses antennes par bureau de vote, s’appliquant à résoudre les questions liées à la défectuosité des cartes d’électeur. Aucun Congolais éligible au vote ne sera privé de son droit. La CENI s’emploie à mettre sur pied toutes les mesures d’encadrement autour de cette question », a affirmé Didi Manara Linga.

Auparavant, dans son mot de bienvenue, Prince Wembolenga Kamana, Vice-Président National de la REC, a souligné que ces assises répondent à la préoccupation de voir la composante estudiantine être considérée comme partie prenante au processus électoral en République démocratique du Congo, au même titre que d’autres forces vives de la nation avec une population estimée à plus ou moins 16 000 000 d’étudiants disséminés sur toute l’étendue du territoire national.

D’où l’intérêt, à ses yeux, de voir se développer de pareils cadres de réflexion dans le but de renforcer leur compréhension, suscitant leur implication dans le processus électoral en RDC.

Il a loué l’engagement de ses congénères à promouvoir les élections libres, justes et transparentes, mais aussi, à développer un état d’esprit d’acceptation des résultats afin de ne pas tomber dans la manipulation politicienne.

L’auditoire a suivi avec une attention soutenue deux communications introduites par Samir Malanda, expert juriste à la CENI qui a abordé des questions relatives au processus de vote, à la compilation et la publication des résultats provisoires, la cartographie des bureaux de vote et les opérations de dépouillement.

Avant que Yves Kotha, Directeur informatique, n’explique le fonctionnement du Dispositif électronique de vote (autrefois appelé machine à voter) assorti de quelques simulations de l’opération proprement dite pour une meilleur assimilation de l’assistance.

Le 2e Vice-Président de la CENI s’est soumis, au cours de la partie interactive, au jeu de questions-réponses, jetant la lumière sur un certain nombre de préoccupations soulevées par les participants.




Tshopo : le DP de l’Office des routes Sylvain Atakilonga arrêté arbitrairement, la Gouv’ Madeleine Nikomba pointée du doigt

Incroyable mais vrai. Il a suffi l’espace d’un feu de paille après le passage du chef de l’Etat Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, dans la province de la Tshopo, précisément à Kisangani, pour que la gouverneure de cette province, Madeleine Nikomba, ne se livre contre toute attente au règlement des comptes vis-à-vis du Directeur provincial de l’Office des routes/Tshopo, en l’occurrence M. Sylvain Atakilonga.

L’autorité provinciale de la Tshopo a arraché de la part du Procureur général l’arrestation arbitraire du Directeur Provincial de l’Office des routes, au motif farfelu d’un prétendu détournement des fonds alloués aux travaux publics dans cette province du pays. Curieusement, la triste  sainte colère politique de la gouverneure de la Tshopo survint, loin de tout hasard, après le passage du chef de l’Etat Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, par Kisangani.

En effet, depuis le vendredi 1er décembre  dernier, Sylvain Atakilonga est détenu à la prison centrale de Kisangani pour des faits non avérés au regard des informations recoupées et dignes de confiance. Bien avant son incarcération au centre pénitentiaire de Kisangani, le Directeur Provincial de l’Office des routes/Tshopo avait été interpellé par le Procureur pour un dossier de 750.000$ destinés aux travaux sur la RN4 Kisangani-Ituri, une somme d’argent semble-t-il que la direction provinciale aurait reçu et détourné.

Malencontreusement, à en croire la société Zhengwei technique cooperation SARL, dans une correspondance adressée à la Direction générale de l’Office des routes, cette dernière confirmé la réception d’un montant de 527 978, 83 USD, relevé bancaire dudit paiement à l’appui, au titre du rapport sur la situation financière du projet relatif aux travaux de suppression de bourbiers et de remise en état de la RN4, tronçon Kisangani-Niania-Komanda (630Km), dans les provinces de la Tshopo, du Haut Uélé et de l’Ituri. Pour ne citer que cet élément de preuve de l’innocence du Directeur provincial de l’Office des routes Tshopo, d’autres détails de vérité méritent d’être relevés.

Après interrogatoire, Sylvain Atakilonga a, par ailleurs, révélé que sa direction n’était pas au courant de la somme d’argent de 750 mille dollars telle qu’évoquée par le Procureur et de ce fait, ne l’a jamais reçue. Par ailleurs, le Directeur Sylvain Atakilonga a reconnu avoir plutôt perçu les fonds destinés au cantonnage manuel et remis aux structures qui s’occupent de maintenance des routes, à l’instar de la société Zhengwei technique cooperation SARL, selon la correspondance ci-haut mentionnée.

Tous les éléments de preuve ont été ainsi présentés en vain au Procureur par le Directeur provincial de l’Office des routes Sylvain Atakilonga.

“Toutes les structures de cantonnage manuel touchent leur argent à la caisse provinciale de l’Office des routes”, note Sylvain Atakilonga. Malgré toutes les preuves fournies par le Directeur provincial de l’Office des routes ainsi que les témoignages de responsables des structures chargées de maintien des routes, le Procureur a quand même ordonné l’incarcération de Sylvain Atakilonga. Les observateurs avertis de la politique de la Tshopo sont d’avis que c’est une manière pour Madeleine Nikomba de se laver face à l’immense humiliation qu’elle a subie devant Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo.

“Elle veut faire croire à l’opinion que si les routes n’ont pas été réhabilitées, c’est parce que le Directeur de l’Office des routes a détourné l’argent. À travers l’arrestation de Sylvain Atakilonga, Nikomba pense redorer son image ternie dans l’opinion de la quasi-totalité des Tshopolais”, murmure un acteur politique de la ville de Kisangani.

“Le Procureur ne peut pas arrêter un Directeur provincial d’une entreprise publique sans que l’autorité provinciale ne soit au courant”, déplorent moult observateurs qui voient la main noire de Madeleine Nikomba derrière l’arrestation de Sylvain Atakilonga.

Tout en dénonçant ce qu’ils appellent “arrestation arbitraire”, les agents de l’Office des routes Tshopo exigent la libération sans condition de leur Directeur Provincial. Ils en appellent à l’implication des plus hautes autorités du pays pour la paix sociale dans cette entreprise publique.




Alors qu’ils sont dans la même famille politique et derrière Fatshi : Serge Kayembe intoxique des agents contre Tony Mwaba pour des raisons électorales

Marcel Bieti Mukawa, agent à l’EPST au Secrétariat général, à la Direction des Infrastructures scolaires, au nom d’un de ses parents est l’instrument par lequel Serge Kayembe, patron des médias et ancien député national passe pour administrer des coups en dessous de la ceinture à son challenger, candidat député national logé par la CENI au n°982, le professeur Tony Mwaba Kazadi.

Au Secrétariat général, il a une autre identité Lutumba Nkoko Marcel, grade 210, matricule 1.461.625. Mais à la CENI, il s’est inscrit avec une autre identité qui paraît la sienne. Ce qui fait convaincre à l’administration, qu’il se serait attribué le matricule d’un de ses parents et ce, faussement. Donc, usage du faux en écriture.

Là n’est pas le problème. Mais c’est lorsque Serge Kayembe, candidat député national dans la même circonscription électorale de Lukunga à Kinshasa, utilise cet énergumène aussi candidat qui est avec lui sur la même liste comme candidat provincial pour conduire un mouvement de revendications au Cabinet du ministre de l’EPST et au Secrétariat général de l’EPST pour proférer des injures contre le ministre Tony Mwaba Kazadi qui a déjà engagé pour la paie de la prime spécifique pour fonctions spéciales des services spéciaux.

Lundi 04 décembre dernier, ce groupe est venu en cette période de campagne électorale où les manifestations sans autorisation sont interdites pour manifester au Secrétariat général proférant des injures dont la décence ne permet à la rédaction de répéter.

Pire, cette manifestation est menée en violation des instructions du Vice-Premier Ministre et Ministre de la Fonction publique qui a interdit aux syndicats sans sièges dans une institution de parler au nom des agents. Seule la délégation syndicale est habilitée à engager les agents devant l’employeur. C’est le cas du Syndicat Transparence et Justice Sociale qui a abandonné son seul siège qu’il a à la Défense pour perturber le bon fonctionnement du travail au ministère de l’EPST où il n’a aucun siège et par conséquent ne peut parler au nom des agents et cadres de ce ministère.

Usant de faux et usage de faux, en travaillant sous les identités d’une autre personne, Marcel Lutumba croit combattre les antivaleurs, alors que lui-même est trempé dans celles-ci au moment où il sollicite le suffrage pour représenter la population de Ngaliema au Parlement provincial de Kinshasa.

C’est avec ce Syndicat que Serge Kayembe a organisé cette intoxication contre son challenger Tony Mwaba.

En disponibilité, Marcel Bieti Mukawa,  alias Lutumba Nkoko Marcel, si c’est le cas, ne devrait pas manifester au ministère pour se consacrer à la campagne électorale.

Il revient à la Fonction publique de prendre les mesures qui s’imposent pour écarter l’EPST de cette gangrène qui infeste le travail alors que dans la plupart de cas, ne travaillent même pas, engagés sur base des considérations politiques et tribales.

Marcel Nzoyi




S.M. le Roi a contribué à la préservation de la religion en Afrique

Sa Majesté le Roi Mohammed VI, Amir Al Mouminine, a tenu à contribuer à la préservation de la religion à l’échelle du continent africain, a affirmé, mercredi à Fès, le ministre des Habous et des Affaires islamiques, et président délégué de la Fondation Mohammed VI des Ouléma africains, Ahmed Toufiq.

« Le Royaume et plusieurs pays africains partagent l’attachement aux mêmes valeurs et constantes religieuses, ce qui a fait que le modèle religieux marocain est -largement suivi et salué- au niveau du continent », puisque « Sa Majesté le Roi Mohammed VI, Amir Al Mouminine, est le protecteur de la foi et de la religion« , a indiqué M. Toufiq à l’ouverture de la 5ème session ordinaire du Conseil supérieur de la Fondation.

Il a ajouté que ce qui distingue le Royaume dans ce domaine « ce sont les actes légaux de la bei’a à Amir Al Mouminine qui sont rédigés par des adouls et authentifiés par des magistrats et qui remontent à quatre siècles« .

« Nos ouléma ont jeté les fondements religieux de la bei’a considérant que cet acte préserve les constantes de la nation, dont la religion« , a-t-il dit, soulignant que ces ouléma marocains ont choisi de partager les valeurs authentiques de la religion avec les érudits africains afin de diffuser et de vulgariser le message de l’Islam, en partant d’une compréhension correcte de la religion et de la Sunna du prophète Sidna Mohammed.

Le ministre a invité les ouléma à jouer pleinement leur rôle afin de contribuer à la renaissance et au rayonnement de l’Islam, le but étant de « diagnostiquer le grand fossé qui existe entre l’Islam et la pratique de cette religion par les croyants« .

Il a précisé que les érudits africains sont appelés à suivre et s’imprégner de la voie tracée par la première génération de savants musulmans dans la manière de diffuser les enseignements de l’Islam, et qui est basée sur les constantes religieuses communes et la purification des âmes, citant la « Charte des ouléma africains« , qui est considérée comme un guide concret pour mener à bien ces efforts et ces objectifs.

Dans ce sens, le ministre a mis en avant les liens forts qui unissent les ouléma marocains et africains, outre les relations profondes entre les confréries soufies, réitérant son appel aux ouléma à adopter un « nouveau modèle » de transmission des messages de l’Islam.

Il a fait remarquer que les travaux de la cinquième session ordinaire du Conseil supérieur de la Fondation Mohammed VI des Ouléma africains constituent une occasion pour faire le bilan des réalisations accomplies par cette institution et prospecter les meilleurs moyens de promouvoir et développer son action à l’avenir, précisant que la Fondation doit se pencher sur l’approbation de l’adhésion de nouvelles sections.

M.Toufiq a noté par ailleurs que la Fondation Mohammed VI des Ouléma africains œuvre pour aider les fidèles à accomplir les bonnes œuvres et à permettre aux érudits africains, aux côtés des ouléma marocains, de diffuser le message authentique de l’Islam pour représenter dignement leurs pays, mettant l’accent sur la contribution éminente des ouléma à la réalisation du développement globale durant les temps modernes.

Les travaux de la 5ème session ordinaire du Conseil supérieur de la Fondation Mohammed VI des Ouléma africains se sont ouverts avec la participation de 400 de ses membres représentant 48 pays.

Organisée avec la Haute approbation de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, Amir Al Mouminine, Président de la Fondation, cette session connaît la participation des présidents et des membres des sections de la Fondation dans ces pays africains, outre des membres du Conseil supérieur des oulémas.

Cette session, de trois jours, sera marquée par la présentation du rapport officiel des activités de la Fondation pour l’année 2022 et du résumé des activités de 2023, ainsi que des projets et activités programmés pour l’année 2024 avant leur approbation par les quatre commissions permanentes de la Fondation : les Commissions des activités scientifiques et culturelles, des études de la Charia, de la revitalisation du patrimoine islamique africain et de la coopération et du Partenariat.

Elle sera sanctionnée par un communiqué final de la réunion du Conseil supérieur de la Fondation et les recommandations qui émergeront des travaux des quatre commissions.

Avec MAP




38ème lettre sociale congolaise : Au-delà d’avoir investi le chef de l’Etat comme docteur honoris causa, le rapprochement des pouvoirs intellectuel et politique est le pari gagné par le Recteur Jean-Marie Kayembe

«  C’est une règle générale : l’homme  qui réussit  le  mieux dans la vie  est celui qui détient la meilleure information ».  Benjamin Disraeli.

Chères lectrices, chers lecteurs;

  1. J’ai eu le privilège  d’assister, par curiosité le 07 juin  2022,  à la cérémonie  solennelle  de  signature de la Convention collective  de l’Université Catholique  du Congo. L’extrait de l’allocution prononcée par le Recteur de l’Université Catholique  du Congo, le Professeur Abbé Santedi Léonard qui résonne encore  dans mon esprit  est : «  (…) En fait, s’il est  une évidence  selon laquelle les hommes passent mais les institutions restent, il en est une autre selon laquelle  les hommes passent mais les traces  de leur passage  dans les institutions demeurent. C’est en vertu  de ces deux évidences  que je me réjouis  de léguer à notre institution la nouvelle version de ce manuel dont l’importance n’est pas à démontrer ».
  2. En invoquant ces deux  évidences, Léonard Santedi  abondait dans le même sens  que Muriel Lefebvre(2013)  qui promeut l’infra ordinaire comme l’actuel objet  de la recherche scientifique, car, l’infra –ordinaire a pour finalité  de regarder  non seulement les hommes exceptionnels, mais aussi les évènements vécus, vrais et évidents créés par ces hommes exceptionnels.
  3. Ce sont des hommes exceptionnels  qui laissent des traces,  car, ils ont fait ou font ce que les autres  n’ont pas fait ou ne  font pas.  C’est  à ce titre  que l’investiture,  le 12  octobre 2023,  du Chef de l’Etat  en fonction du titre de docteur Honoris Causa  par le Recteur Jean-Marie Kayembe Ntumba   fait de ce dernier (Recteur  Jean-Marie Kayembe Ntumba) un recteur exceptionnel de l’Université de Kinshasa. Il  suffit d’interroger l’histoire  managériale  de l’Université de Kinshasa pour  s’en rendre compte.
  4. Créée le 12 octobre 1954 sous l’appellation du Centre Universitaire  congolais, l’Université de Kinshasa   a totalisé 69 ans  d’existence  au moment où le Recteur Kayembe Ntumba décernait un diplôme  de Docteur Honoris  causa  au cinquième Président de la République  démocratique du Congo, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo.
  5. 63 ans après la naissance  de la République  démocratique du Congo, s’il est aisé  de dénombrer les hommes  qui ont présidé à la destinée des  congolais ( Joseph Kasa vubu de 1960 à 1965,  Joseph Désiré Mobutu de 1965 à 1997, Laurent Désiré Kabila de 1997  à 2001,  Joseph Kabila de 2001à 2019  et Felix Antoine Tshisekedi  de 2019 à ce jour),  j’avoue  qu’à l’état  actuel de mes connaissances il m’est  difficile  de dire, 69 ans après la création de l’Université de Kinshasa, le rang  qu’occupe le Recteur Jean Marie Kayembe Ntumba dans l’ordre numérique de présentation  des recteurs  qui se sont succédés  à l’Université de Kinshasa.
  6. Néanmoins, l’investiture du Chef de l’Etat en fonction  par le recteur  Jean Marie Kayembe Ntumba  met en lumière  le caractère  exceptionnel de ce dernier (Recteur Jean Marie Kayembe Ntumba), car, elle renvoie  au rapprochement des pouvoirs intellectuel et politique. Le pouvoir intellectuel est incarné par le Recteur  de l’Université  de Kinshasa tandis que le pouvoir politique est incarné par le Chef de l’Etat, le Chef de l’Exécutif National, le Magistrat Suprême, le Garant du bon fonctionnement des institutions.
  7. Les raisons avancées par le Recteur  de l’Université de Kinshasa pour décerner le Diplôme de Docteur Honoris causa  au Chef de l’Etat congolais  en fonction sont  entre autres :

–              « La  reconversion  symbolique de la majorité parlementaire en cours de législature ;

–              Humanisation des services  d’Intelligence  notamment l’Agence Nationale  des Renseignements ;

–              La consolidation des acquis démocratiques  notamment par la mise à la disposition de la Commission Electorale Nationale Indépendante(CENI) des moyens  conséquents  pour l’organisation des élections dans le délai ».

  1. A dire vrai, tous ces actes témoignent d’un savoir politique acquis par expérience  voire un savoir pragmatique. Me référant  à la validation des acquis  de l’expérience  telle  qu’énoncée par Alix Bouguerba (2006), j’argumente  qu’en décernant  le Diplôme de Docteur Honoris Causa à Felix  Antoine Tshisekedi Tshilombo, le recteur  de l’Université de Kinshasa  a, par son pouvoir fonctionnel, validé  les compétences théoriques et techniques   en politique de ce dernier.
  2. Dès lors, le Diplôme de Docteur Honoris Causa  de l’Université de Kinshasa  fait de Félix  Antoine  Tshisekedi  Tshilombo l’un des ressortissants de l’Université de Kinshasa dont l’une  des strophes  de son Hymne est « Porte haut le flambeau  sacré qui éclaire ton peuple ».
  3. De son côté, Félix Antoine Tshisekedi  en tant que récipiendaire du  Diplôme  de Docteur Honoris Causa  a  d’abord  exprimé  en  des mots justes  sa reconnaissance envers  le Recteur de l’Université de Kinshasa en ces  termes : «  (…) Une allocution poignante  du Professeur Jean-Marie Kayembe Ntumba, Recteur de l’Université de Kinshasa dans laquelle il fait mention  de certaines de mes réalisations vis-à-vis  du futur de notre  société(…) ». Ensuite et  enfin  Félix Antoine Tshisekedi a assigné  à l’Université une  mission  libératrice et défensive de la nation. Par cette mission, l’Université  congolaise est appelée à sortir de la résignation  dans laquelle elle est plongée en se limitant seulement aux  conceptions   épistémique  et  sémantique  de la science. L’un des extraits de l’allocution de Tshisekedi Tshilombo  qui rend compte de la mission libératrice et défensive  de l’Université  est : « Haut lieu de circulation des  connaissances, du  savoir,  des expériences et des personnes, l’Université est l’endroit  où le message  de la  refondation  de notre nation doit être  véhiculé de sorte  qu’elle produise  des élites  attendues  pour la poursuite  et la défense  des intérêts de notre pays ».
  4. Dans cette mission libératrice, deux idées forces  qui ont retenu mon attention sont, d’un côté, « (…) circulation des connaissances » et de l’autre, « (…)  produire les élites attendues pour la poursuite  et la défense des intérêts  de notre  pays ».
  5. Par la  première idée force «  circulation  des connaissances », j’ai vu le  nouveau Docteur Honoris causa de l’Université de Kinshasa, Felix Antoine Tshisekedi  Tshilombo, faire  un plaidoyer  de la reconnaissance de la valeur de la connaissance  comme l’a fait Michel GROZIER  quand il disait : «  Dans  notre contexte français actuel, la reconnaissance  et la promotion de la valeur de la connaissance  deviennent cruciales ».  Ceci vaut autant pour le contexte congolais actuel.
  6. Dans son livre intitulé La remise en question. Base de la décolonisation mentale, Mabika Kalanda  faisait déjà le plaidoyer de la reconnaissance et de  la promotion de la valeur de la connaissance quand il a écrit : «  l’on  est  en droit  de penser qu’une  société organisée sur la base de la connaissance  de la vérité a plus de  chance  de survivre et  de mieux échapper à la disparition qu’une société dite naturelle ». Ceci suppose que tous les membres de la société  sont censés avoir la connaissance  qu’ils  doivent utiliser dans leurs  activités dans les différents secteurs de la vie  nationale. Cependant Kalanda stigmatise  que le fait que « la connaissance  de la vérité  n’a été  rendue  accessible  qu’à  une minorité des humains : Elite ».
  7. Le plaidoyer de la reconnaissance et de la promotion de la valeur de connaissance entrepris par Kalanda a son pesant d’or. Car,  le Vice-Recteur Honoraire de l’Université de Lovanium, Monseigneur Bakole  wa Ilunga, dans son livre intitulé  Conditions et voies  du développement  intégral du Zaïre, revient sur le fait que  « la société moderne est le produit d’une accumulation  de savoirs, d’expérimentation » d’une part  et d’autre part que «  le fonctionnement de cette société  exige, dans  tous  les  secteurs  de la vie  nationale, des gens  capables d’accomplir  leur travail ».
  8. Cette précision de Bakole wa Ilunga sur  l’importance  de la connaissance établit  le lien  fort d’interdépendance et de compénétration entre  la première idée  force(.. circulation des connaissances)  et la seconde idée force( produire  des élites attendues  pour la poursuite et la défense  des intérêts  de notre  pays)  de la mission  libératrice et défensive de l’Université selon  le Docteur Honoris Causa  Felix  Antoine Tshisekedi Tshilombo.
  9. « Produire des élites attendues  pour la poursuite et la défense  des intérêts  de notre  pays » est donc la seconde idée force  de la mission de l’université  selon  le nouveau Docteur Honoris causa, Felix Antoine Tshisekedi  Tshilombo. Cette seconde idée force exhume l’importance qu’il y a pour  un pays  de disposer  des filles et fils compétents. Au sujet de compétence des nationaux  Bakole écrit : la compétence est une arme  puissante  contre la domination  étrangère. Le développement d’un pays  réside dans la capacité  qu’a ce dernier  de gérer  avec ses propres  compétences les différents  secteurs  de sa vie nationale ».
  10. L’importance que revêt la compétence des nationaux comme arme contre la domination étrangère  telle que présentée par le Vice-Recteur Honoraire  de l’Université de Lovanium  est donc  corroborée  par la vision managériale du Recteur Jean-Mare Kayembe Ntumba. Sa vision managériale qui consiste à réinventer  une  université  susceptible de proposer et d’apporter  des solutions aux problèmes  concrets de la société a été réaffirmée dans sa conférence  de presse du 15 décembre 2022.
  11. Je me dois d’avouer  que  la réinvention de ce genre d’Université congolaise est motivée par  l’échec  non seulement  de l’université congolaise, mais aussi  et surtout  des universitaires congolais.  Cet échec  était déjà  présagé par  le Professeur Ilunga Kabongo dans  son  article  intitulé «  La problématique de la recherche  scientifique  en société bloquée : fond du problème ».
  12. S’adressant aux aspirants chercheurs  du  Centre Interdisciplinaire pour le Développement et l’Education Permanente (CIDEP) et de l’Université Nationale  du Zaïre (UNAZA), Ilunga Kabongo  écrit : «  un jour  l’on établira  peut être des corrélations fatales  pour  les aspirants que vous représentez et le  statut social que  vous attendez que la société vous accorde gracieusement, à savoir par exemple :

–              Que la mortalité infantile  augmente dans la même  proportion que le nombre de médecins docteurs ;

–              Que la détérioration de l’état des routes et des bâtiments publics  est  directement proportionnelle au nombre d’Ingénieurs produits  par l’Université ;

–              Que le déficit alimentaire augmente avec le nombre  des Ingénieurs agronomes, etc… ».

  1. Certes, à  côté de ces  corrélations fatales,  il y a lieu  de stigmatiser, avec le rapport de l’Inspection Générale des  Finances  en  appui, les antivaleurs  qui ont  élu  domicile  dans certaines universités congolaises. Le  25 novembre 2023, l’Inspection Générale des Finances  a rendu public  son rapport  de mission  effectuée à l’Université Pédagogique Nationale (UPN). L’’Inspection Générale des Finances a dénoncé la mauvaise gouvernance  de cet établissement public caractérisée notamment par  la corruption, le détournement, la perception au niveau des départements et facultés des frais illégaux…
  2. Voilà pourquoi la réinvention d’une université  telle que  pensée  et conçue par  Jean-Marie  Kayembe  Ntumba  doit être considérée  comme une responsabilité reposant sur les épaules  de tous  les membres  de la communauté Universitaire  et ce , du recteur  au  garde  universitaire.
  3. Réinventer une université mise en vedette par Jean-Marie Kayembe est donc  un défi qui exige qu’il soit fait table rase de la conception coloniale et postcoloniale de l’Université par les approches  de la  pédagogie de la conscientisation et de la  pédagogie de la remise en question qui font partie, comme l’affirme  NDIA BINTU  KAYEMBE(2018), de la pédagogie  critique.
  4. Hommage soit ainsi rendu au Recteur Jean-Marie  Kayembe Ntumba, le premier des recteurs  de l’Université de Kinshasa à avoir  contribué au  rapprochement des pouvoirs intellectuel et politique par  l’investiture  du Chef de l’Etat  en  fonction du titre  de docteur Honoris causa. C’est cette  investiture qui a permis au  Chef  de l’Etat d’exprimer haut et fort le besoin de production des connaissances nécessaires pour la poursuite et la défense  des intérêts  de notre pays. Ce rapprochement  a longtemps  fait défaut dans ce pays où  la connaissance  a été  laissée pour compte. C’est aussi un défi lancé aux détenteurs du capital intellectuel.
  5. J’ai fait ma part. Si vous êtes intéressés par cette lettre sociale congolaise, rejoignez la coupe pleine par X et whatsApp au numéro + 243 994 994 872 et  à l’e-mail jsphngandu@gmail.com  pour la suite.

Fait à Kinshasa, le 07 décembre 2023

Jean-Joseph NGANDU NKONGOLO

Anthropobibliologue, Expert en Anthropo-Bibliologie du Travail, Formateur Psycho Socio-Professionnel  et  Chercheur  à l’Observatoire Congolais du Travail.




Scandale à l’OCC/Matadi : Des agents « tribalistes » s’attaquent au ministre Jean-Lucien Bussa

L’esprit séparatiste, devenu chimérique, du peuple Né-Kongo, et qui a toujours divisé politiquement les filles et fils du Kongo-Central, plane actuellement au siège de la direction provinciale de l’Office congolais de contrôle (OCC) à Matadi. Ces derniers temps, un groupe d’agents et cadres apparemment de mauvais acabit, mal intentionnés et farouchement tribalistes complotent contre leurs collègues de service, voire contre certaines autorités de l’OCC au niveau national, et pire, contre même le ministre de tutelle, M. Jean-Lucien Bussa.

Pour ce faire, ils mènent décidément une campagne de diabolisation et de déstabilisation contre tout le monde, à travers des messages désobligeants, teintés d’amertume, de méchanceté et de haine, distillés sur les réseaux sociaux et qui pullulent sur la toile ces jours-ci. Lesquels messages, mal rédigés et truffés de beaucoup de fautes d’orthographe, sont remplis d’attaques personnelles contre certains cadres provinciaux de l’OCC/Matadi surtout, compétents soient-ils, non originaires ou même originaires de la province du Kongo-Central.

Curieusement, ces attaques sont également dirigées contre même le ministre du Commerce extérieur, M. Jean-Lucien Bussa. Et cela nous parait tout à fait grossier et étonnant que des agents d’un établissement public de l’Etat, de surcroît dans une direction provinciale, puissent aussi facilement et gratuitement s’attaquer à leur ministre de tutelle. Pourtant, comme d’aucuns ne l’ignorent, le Warrior Jean-Lucien Bussa a toujours travaillé d’arrache-pied pour améliorer tant soit peu, le cadre ainsi que les conditions de vie et de travail des agents et cadres de cet office de contrôle du commerce extérieur.

En effet, les fameux agents qui se sont illustrés comme des oiseaux de mauvaise augure à l’OCC/Matadi, accusent sans raison le ministre Bussa d’ingérence dans une quelconque mise en place à venir, qui selon eux, devrait intervenir incessamment à l’OCC. Et ils expriment visiblement leur grande crainte de ne pas voir les noms de leurs « frères » du même terroir figurer sur la liste de ceux qui seront promus prochainement aux fonctions de cadre.

Puisqu’ils tiennent mordicus que leurs « frères » qui occupent actuellement des postes importants au niveau de l’OCC/Kongo-Central continuent d’être maintenus, et que leurs autres « frères » soient promus aux grades et fonctions supérieurs. Ils ne trouvent pas de sommeil à l’idée qu’il puisse avoir des rotations régulièrement à l’OCC.

Voilà pourquoi ils utilisent tous les moyens de nuisance contre toutes les personnes compétentes pressenties à être promues aux postes qu’occupent actuellement leurs frères du même territoire. Et ils multiplient des accusations mensongères et fomentent toutes sortes d’intoxications afin de ternir la réputation et l’image de certains cadres qui ne sont pas de leur territoire.

Nombreuses personnes, que ça soit à Matadi, au Kongo-Central tout comme à Kinshasa, sont déjà victimes des messages odieux que ces agents « indignes » de l’OCC/Matadi sont en train de distiller sur les réseaux sociaux. Aussi, sont-ils tellement vicieux et sans vergogne, au point de solliciter l’implication du Chef de l’Etat dans cette histoire sordide et sans scrupule.

Pire encore, dans leurs messages malveillants, sans avoir froid aux yeux, ils font même des chantages au Président de la République. Ils réclament que le Chef de l’Etat puisse lancer des avertissements aux autorités qu’ils ont accusées gratuitement afin de « calmer des tensions » au profit de la candidature du Président Fatshi 20/20.

Quel mensonge ! C’est vraiment impitoyable cette attitude décevante de la part de ceux qui sont agents de l’Etat. C’est un comportement qui frise la forfaiture, et qui mérite d’être sévèrement sanctionné. Ce, afin de servir de leçon aux autres agents de l’Etat qui pourraient être aussi animés de cet esprit tribaliste et séparatiste dans l’avenir.

Au fait, cette guéguerre que provoquent des agents malintentionnés de l’OCC/Matadi est loin de concerner le ministre de tutelle Jean-Lucien Busa, et moins encore le Président de la République Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, préoccupé à poursuivre la matérialisation de sa vision au cours de son second mandat qui s’annonce très fructueux.

Nul ne doit donc pas profiter de cette période électorale pour faire des chantages à l’endroit des autorités du pays.

L’Avenir

 




Le président d’Interpol salue l’efficacité et le professionnalisme des institutions sécuritaires marocaines

Le président de l’Organisation internationale de police criminelle (Interpol), Ahmed Naser Al-Raisi, a salué, mercredi à Tanger, le progrès remarquable que connait le Maroc, ainsi que l’efficacité et le professionnalisme de ses institutions sécuritaires, qui font du Royaume un havre de sécurité et de stabilité et un partenaire sérieux dans les efforts visant à bâtir un monde plus sûr et plus stable.

Dans une déclaration à la presse, en marge de l’ouverture de la 47ème Conférence des dirigeants arabes de la police et de la sécurité, organisée par le Maroc, représenté par la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN), en partenariat avec le Secrétariat général du Conseil des ministres arabes de l’Intérieur, M. Al-Raisi a souligné que l’accueil par le Maroc de la 93ème session de l’Assemblée générale d’Interpol et de cette Conférence des dirigeants arabes de la police et de la sécurité est une preuve éloquente que le rôle que joue le Royaume et l’appui qu’il apporte aux efforts de lutte contre la criminalité transcontinentale sont “utiles” et “importants”, dans la mesure où tous les pays en tirerent profit.

M.Al-Raisi a, à cet égard, relevé que les défis sécuritaires auxquels fait face le monde, notamment en matière de lutte contre toutes les formes de criminalité, nécessitent la mise en place d’une stratégie sécuritaire commune aux contours clairs qui met la criminalité transfrontalière au centre de ses priorités et à laquelle contribuent tous les pays du monde.

Il a également souligné la nécessité d’utiliser, d’une manière optimale, les nouvelles technologies au service de la lutte contre la criminalité transfrontalière, d’autant plus que de nombreuses bandes criminelles recourent à la technologie, soulignant que la formation et l’utilisation rigoureuse des technologies sont la clé de voute pour mettre fin aux activités criminelles.

La cérémonie d’ouverture de cette Conférence s’est déroulée en présence du Directeur général de la sûreté nationale et de la surveillance du territoire, M. Abdellatif Hammouchi, du Secrétaire général du Conseil des ministres arabes de l’Intérieur, du président de l’Université arabe Naif des sciences de la sécurité (NAUSS), et des dirigeants de la police et de la sécurité de 20 pays arabes et de 6 organisations internationales et régionales.

Cet événement de deux jours réunit des hauts responsables sécuritaires de plusieurs pays arabes, ainsi que des représentants du Conseil de coopération du Golfe (CCG), d’Interpol, du Bureau des Nations Unies de lutte contre le terrorisme, de l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime, du Mécanisme de coopération policière de l’Union africaine (Afripol), de l’Agence de formation des forces de l’ordre de l’Union européenne (Europol), de l’Université arabe Naif des sciences de la sécurité et de l’Union sportive arabe de police (USAP) ainsi que de plusieurs autres organisations.




Le Maroc poursuivra son action résolue pour adapter les cadres politiques du maintien de la paix de l’ONU (M. Hilale)

Le Royaume du Maroc entend poursuivre son action résolue pour renouveler et adapter les cadres politiques du maintien de la paix de l’ONU, conformément à la Haute Vision de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, a indiqué l’ambassadeur représentant permanent du Maroc auprès de l’ONU à New York, Omar Hilale.

Intervenant lors de la Conférence ministérielle sur le maintien de la paix de l’ONU, qui se tient à Accra les 5 et 6 décembre, M. Hilale a souligné que la participation du Maroc à cette cinquième Conférence s’inscrit dans son engagement dans ce processus depuis sa genèse en 2017.

Ce processus novateur est un outil central de la quête de l’ONU et de ses États membres pour un maintien de la paix performant et adapté aux contextes opérationnels du 21ème siècle, a affirmé le diplomate marocain, rappelant les profondes mutations de l’environnement dans lequel se déploient les opérations de maintien de la paix.

Dans ce sens, M. Hilale a identifié trois tendances de fond transformant le paysage du maintien de la paix, dont la première est l’estompage des démarcations entre prévention des conflits, maintien de la paix et consolidation de la paix, exigeant des concepts opérationnels à la fois plus réactifs et plus holistiques, avec comme objectif ultime l’atteinte de solutions politiques pérennes.

La deuxième tendance, poursuit M. Hilale, est celle de l’apparition de nouvelles menaces meurtrières pour les casques bleus, dont les attaques terroristes, les pandémies et autres urgences sanitaires, l’usage d’engins explosifs improvisés et la prolifération du discours de haine et de la désinformation, alors que la troisième tendance se rapporte aux conflits qui connaissent une inflation d’intervenants, créant un besoin accru de coordination de la part des Nations Unies.

Partant de ces constats, le diplomate marocain a insisté sur l’importance de faire de ce processus multilatéral une plateforme pour se projeter vers l’avenir des opérations de maintien de la paix, au-delà d’un simple exercice technique d’identification des besoins.

Concernant les engagements pris par le Royaume, conformément aux très hautes instructions de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, Chef Suprême et Chef de l’Etat-Major des Forces Armées Royales, dans huit aires d’action prioritaires, M. Hilale a précisé que le Royaume offrira des formations au sein du Centre d’excellence des opérations de maintien de la paix à Benslimane dans les domaines de la protection des civils, de la lutte contre la désinformation, de la digitalisation, de la télémédecine et de la santé mentale ainsi que de la protection environnementale.

S’agissant des femmes dans les opérations de paix, M. Hilale a fait savoir que le Maroc augmentera la représentation des femmes dans ses contingents et organisera des formations des conseillers militaires en genre et des points focaux genre.

Dans le domaine de la santé, le Maroc mettra à la disposition de l’ONU une capacité d’accueil à l’hôpital de niveau 4, et dispensera des formations dans les domaines de la télémédecine, de la santé mentale et des premiers secours, a relevé l’ambassadeur représentant permanent du Maroc auprès de l’ONU.

En matière de sûreté et sécurité, le Maroc mettra à la disposition de l’ONU quatre équipes cynotechnique, un bataillon d’infanterie et une compagnie du génie mixte, a affirmé M. Hilale.

Le Royaume du Maroc, a-t-il noté, fait partie des dix pays fournisseurs de contingents les plus importants de l’ONU, en déployant 1.718 Casques bleus en République Centrafricaine, en République Démocratique du Congo et au Soudan du Sud.

La 5ème Conférence ministérielle sur le maintien de la paix a pour objectifs de recueillir le soutien politique de la communauté internationale aux opérations de maintien de la paix, d’identifier les nouveaux engagements des pays à renforcer les opérations de maintien de la paix et d’évaluer la mise en œuvre de ces engagements.

Le Royaume préside depuis de nombreuses années le groupe de coordination du Mouvement des Non-Alignés sur le maintien de la paix de l’ONU à New York. Il a été également initiateur de la création d’un groupe d’États affinitaires sur les questions de lutte contre les discours de haine et de mésinformation contre les Casques bleus.

La délégation marocaine à cette importante réunion se compose également de l’ambassadeur de Sa Majesté le Roi à Accra, Imane Ouaadil, du directeur des Nations Unies et des organisations internationales au ministère des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, Redouane Houssaini, des officiers supérieurs des Forces Armées Royales, d’un responsable de l’Administration de la Défense Nationale et du conseiller au ministère des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, Abdessalam El Ouazzani.




Tanger: ouverture de la 47ème Conférence des dirigeants arabes de la police et de la sécurité

Les travaux de la 47ème Conférence des dirigeants arabes de la police et de la sécurité se sont ouverts, mercredi à Tanger, avec la participation de hauts responsables de la sécurité.

Ce conclave de deux jours connait la participation du secrétaire général du Conseil des ministres arabes de l’Intérieur, du président de l’Organisation internationale de police criminelle (Interpol), du président de l’Université arabe Naif des sciences sécuritaires (NAUSS), et des chefs de police et de sécurité d’une vingtaine de pays arabes ainsi que de six organisations régionales et internationales.

La 47ème Conférence des dirigeants arabes de la police et de la sécurité est l’occasion de débattre de divers sujets, dont l’utilisation des technologies modernes dans la lutte contre le terrorisme et le crime organisé. Les recommandations issues des conférences des chefs de sécurité et des réunions des comités tenues dans le cadre du Secrétariat général au cours de l’année 2023 seront également examinées lors de cette conférence.

Intervenant lors de la séance d’ouverture, le directeur général de la Sûreté nationale et de la Surveillance du territoire, M. Abdellatif Hammouchi, a souligné que l’accueil par le Maroc, en particulier la ville de Tanger, de cet événement sécuritaire d’envergure reflète l’engagement du Royaume à consolider la sécurité dans la région arabe et à assurer la stabilité dans tout l’espace arabe, notant que la tenue de cette rencontre intervient à un moment marqué par la recrudescence de plusieurs formes de criminalité transfrontalière dans différents pays du monde, et dans une conjoncture qui reste ouverte à de nombreux défis sécuritaires avec la montée de la menace terroriste et de ses liaisons avec les réseaux transfrontaliers du crime organisé.

Pour M. Hammouchi, les plus grands défis auxquels fait face le monde aujourd’hui sont ceux liés à l’expansion de la menace terroriste, en raison de l’émergence de groupements régionaux d’organisations terroristes, notamment dans les pays du Sahel et du Sahara et dans la profondeur africaine des pays arabes.

Aussi, la région arabe est également confrontée aux flux croissants de migrants irréguliers dans le cadre de réseaux criminels organisés, qui misent souvent sur l’infiltration sécuritaire des points de contrôle aux frontières nationales des États, en plus de l’augmentation de risques liés aux défis posés par les réseaux de trafic de stupéfiants et de substances psychotropes, notamment avec la prolifération de nombreuses drogues de synthèse qui poussent de nombreux consommateurs à commettre des crimes violents, a-t-il ajouté.

À cet égard, M. Hammouchi a noté que les services de sécurité ont constaté, durant la phase post-covid, une augmentation des indicateurs de la cybercriminalité et la prolifération des cas de fraude et de cyber-extorsion, ce qui constitue une grave menace pour les économies nationales, la sécurité des pays et des données personnelles des citoyens, avec l’émergence de nombreux crimes complexes, soulignant la nécessité de constituer un front sécuritaire commun capable de faire face à la menace terroriste et aux réseaux criminels, d’éradiquer les bases arrières d’entraînement, d’assécher les sources de financement, et de lutter contre les refuges des réseaux criminels.

Par ailleurs, il a mis l’accent sur l’importance des sujets traités lors de cette conférence, qui font la jonction entre l’aspect sécuritaire et la nécessité de coordonner les efforts et d’échanger les expériences, afin d’assurer une lutte efficace et une réponse résolue à tous les phénomènes et à l’utilisation des nouvelles technologies dans les opérations terroristes, ainsi que la dimension humanitaire, à travers l’inclusion d’un mécanisme de coordination entre les pays arabes, qui traduit l’intérêt particulier accordé par les institutions sécuritaires à leurs ressources humaines, vu qu’elles constituent le fer de lance de la réussite d’une politique de sécurité et un moyen efficace pour promouvoir le rôle social de la police et de lui permettre d’exercer, de manière optimale, ses missions sécuritaires au service de la nation et des citoyens.

Et d’affirmer que le Maroc accorde une grande importance au succès de ce conclave, étant conscient de l’importance d’un front sécuritaire arabe capable de faire face à la prolifération régionale des risques sécuritaires au niveau arabe, et de l’impératif de la coordination avec les organisations sécuritaires mondiales et régionales participant à la conférence, pour renforcer la sécurité mondiale.

Le directeur général de la Sûreté nationale et de la Surveillance du territoire a également réitéré l’engagement du Maroc à appuyer la coopération arabe et internationale et à renforcer les mécanismes de lutte contre le terrorisme et les différentes formes du crime organisé, exprimant la disposition des services de sécurité marocains à partager leur expérience avec tous les États membres, afin de faire face de manière ferme aux risques et menaces criminels.

Au début des travaux de ce conclave, M. Hammouchi a présenté aux participants une vidéo qui met en avant le Maroc et ses forces de sécurité ainsi que les divers aspects de développement et de modernisation du Royaume sous la conduite du roi Mohammed VI. Cette vidéo a été diffusée lors de la présentation de la candidature marocaine pour accueillir la 93ème session de l’Assemblée générale de l’Organisation internationale de police criminelle Interpol, qui se tiendra à Marrakech en 2025.

Pour sa part, le secrétaire général du Conseil des ministres arabes de l’Intérieur, M. Mohammed Ben Ali Koman, a exprimé ses sincères remerciements et sa profonde gratitude au roi Mohammed VI pour ses efforts soutenus au service des questions arabes et du renforcement de la paix et de la sécurité internationales et pour l’attention constante accordée par le Souverain à l’action arabe commune en matière de sécurité.

M.Ben Ali Koman a souligné que le choix du Maroc pour accueillir la 93ème session de l’Assemblée générale de l’Organisation internationale de la police criminelle intervient en reconnaissance de la place distinguée qu’occupe aujourd’hui le Royaume, un pays doté de tous les équipements et les infrastructures nécessaires à même d’assurer la réussite d’événements de grande envergure. De même, il a noté que l’organisation de cette conférence à Tanger permettra de renforcer la position du monde arabe dans la coopération policière internationale.

Aussi, il a relevé que l’organisation par le Maroc de la Coupe du monde 2030, aux côtés de l’Espagne et du Portugal, traduit la confiance en ses instances nationales, ce qui contribuera certainement à renforcer l’image rayonnante des pays arabes.

  1. Ben Ali Koman a, par ailleurs, salué le choix du thème «l’usage des technologies modernes dans la lutte contre le terrorisme et le crime organisé», qui sera débattu lors de cette conférence, compte tenu des défis que pose cette utilisation aux services de police, soulignant que cette question n’est pas seulement liée à la cybercriminalité, malgré sa gravité et la difficulté d’y faire face, mais concerne également le recours à de nouveaux moyens technologiques, tels que les drones utilisés pour commettre des actes terroristes et à des fins de trafic de drogue et d’autres formes du crime organisé.

De son côté, le président d’Interpol, M. Ahmed Naser Al-Raisi, a salué le développement soutenu du Maroc ainsi que l’efficacité et le professionnalisme de ses institutions sécuritaires qui font du Royaume un havre de sécurité et de paix et un partenaire sûr dans les efforts d’édification d’un monde plus sûr et stable.

Cette conférence a été marquée par la présentation d’un exposé sur l’expérience marocaine dans la lutte contre la cybercriminalité, notamment le cadre juridique et réglementaire et les mécanismes de lutte contre cette forme de criminalité. La délégation sécuritaire qatarie à cette conférence, a présenté un exposé dans lequel elle a mis en relief l’expérience du Qatar lors de l’organisation et la sécurisation de la Coupe du monde de la FIFA 2022.

À cette occasion, M. Ben Ali Koman a présenté les recommandations de la 47ème Conférence des dirigeants arabes de la police et de la sécurité et révélé la liste des pays qui ont remporté le prix des meilleurs films de sensibilisation, produits par les institutions et départements de sécurité dans le cadre de leurs missions de communication et humanitaires.

Le Royaume du Maroc, représenté par la DGSN, a remporté le prix du meilleur film de sensibilisation dans le domaine de la police sociétale, après avoir présenté une vidéo institutionnelle mettant en exergue les sacrifices consentis par les éléments de police lors des opérations d’assistance et de secours menées suite au séisme d’Al Haouz.

Organisé par le Maroc, représenté par la direction générale de la Sûreté nationale (DGSN), en partenariat avec le Secrétariat général du Conseil des ministres arabes de l’Intérieur, cet événement réunit notamment des représentants du Conseil de coopération du Golfe (CCG), de l’Organisation internationale de police criminelle (Interpol), du Bureau des Nations unies de lutte contre le terrorisme, de l’Office des Nations unies contre la drogue et le crime, du Mécanisme de coopération policière de l’Union africaine (Afripol), de l’Agence de formation des forces de l’ordre de l’Union européenne (Europol), de l’Université arabe Naif des sciences de la sécurité (NAUSS) et de l’Union sportive arabe de police (USAP), entre autres organisations.

Ce conclave connait la participation de la plupart des pays arabes, dont le Royaume du Maroc, la Jordanie, les Émirats arabes unis, le Bahreïn, la Tunisie, Djibouti, l’Arabie saoudite, le Soudan, la Syrie, l’Irak, le Sultanat d’Oman, la Palestine, le Qatar, les îles Comores, le Koweït, le Liban, la Libye, l’Égypte, la Mauritanie et le Yémen.

Par Le360 (avec MAP)




Message royal aux participants au Symposium international organisé à l’occasion du 75ème anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l’Homme

Le roi Mohammed VI a adressé, ce jeudi 7 décembre, un message aux participants au Symposium international, organisé à Rabat à l’occasion du 75ème anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l’Homme. Voici le texte intégral du message royal, dont lecture a été donnée par la présidente du Conseil national des droits de l’Homme (CNDH), Amina Bouayach.

«Louange à Dieu, Prière et Salut sur le Prophète, Sa famille et Ses compagnons

Mesdames, Messieurs,

Nous avons le plaisir, tout d’abord, de souhaiter la bienvenue aux participants à ce symposium international dont Rabat, Capitale du Royaume, abrite les travaux à l’occasion du soixante-quinzième anniversaire de l’adoption par l’Assemblée générale des Nations unies de la Déclaration universelle des droits de l’Homme.

La célébration par le Maroc, à l’instar du reste des pays du monde, de cet évènement international singulier et ô combien décisif dans l’histoire de l’humanité, marque tout le prix que Nous attachons constamment à la promotion des droits humains dans notre pays, sous tous ses aspects, aussi bien en tant que culture que pratique.

À cette occasion, Nous nous réjouissons que ce symposium soit organisé sur convocation du Conseil national des droits de l’Homme, en commémoration de cette Déclaration universelle qui édicte des principes protégeant les droits et les libertés et qui consacre les valeurs universelles et les droits inhérents à l’être humain. Cette Charte fondatrice constitue toujours une référence universelle pour concrétiser les attentes des peuples qui aspirent à la liberté, à la dignité, à l’égalité, à la sécurité et à la stabilité.

Des délibérations intellectuelles et des débats pondérés et approfondis engagés par une pléiade de personnalités venues d’horizons divers ponctueront indéniablement les travaux de cette rencontre de premier plan. Seront ainsi posées des interrogations majeures, susceptibles de cristalliser de nouvelles perceptions et d’apporter des réponses qui impulseront un souffle inédit à l’engagement pris en faveur des droits humains, en interaction avec le multilatéralisme.

Mesdames, Messieurs,

L’importance de la conférence qui vous réunit aujourd’hui découle du besoin impérieux de rappeler, à nouveau, la nécessité de renouveler un engagement universel en faveur de la protection des droits des individus et des collectivités, plus particulièrement de ceux des catégories en situation de précarité. Cette exigence s’impose d’autant plus que nous vivons dans un monde agité par des tensions et des violations récurrentes en contradiction avec les principes et les idéaux universels fondateurs de la Déclaration.

Cette célébration constitue également un moment opportun pour dresser le bilan des réalisations en la matière, identifier les défaillances et les anomalies ayant entaché le processus de sauvegarde des acquis ainsi que les défis qui, à ce jour, empêchent la communauté internationale de promouvoir, d’une manière globale, les questions relatives aux droits de l’Homme.

Face à ces enjeux, le Maroc a fait le choix de se frayer son propre chemin en matière des droits humains. Par ce parcours spécifique et en perpétuelle évolution, il a marqué de son sceau les expériences internationales dans ce domaine.

En effet, l’engagement du Royaume du Maroc en faveur de la promotion des droits de l’Homme au niveau national ne se limite pas à leur simple consécration constitutionnelle ; il devient également un pilier des politiques publiques et un paramètre essentiel à prendre en compte dans les choix stratégiques, aussi bien économiques, sociaux, culturels qu’environnementaux.

Notre attachement immuable à la défense et à la consécration de ces droits n’a d’égal que Notre détermination inébranlable à poursuivre l’œuvre de consolidation et de perfectionnement de l’État de droit et de celle du renforcement des institutions, en tant que choix volontaire et souverain. De même, Nous veillons à conforter ces acquis, concomitamment à Notre interaction continue avec les nouveautés en matière des droits humains, aussi bien au plan national que dans le cadre du système des droits de l’Homme de l’ONU.

En dépit des réalisations accomplies en matière de droits humains et malgré ce que Nous sommes d’ores et déjà en train de parachever dans ce domaine, son importance essentielle et le travail sérieux qu’il requiert appellent de nous tous un engagement accru. Cette action résolue permettra, dans le respect des spécificités et des constantes nationales, de réaliser ce qui est urgent au présent et d’anticiper ce qui est possible à l’avenir. Il convient également de garder à l’esprit que ces droits politiques et civils ne prendront pleinement leur sens que s’ils s’articulent avec la promotion des droits économiques, sociaux, culturels et environnementaux.

C’est dans cet esprit que le Maroc a inauguré il y a quelque temps, une étape nouvelle marquée par des réformes structurelles, que Nous avons jugé opportun de placer en tête des priorités de nos politiques publiques. C’est le cas notamment du chantier de généralisation de la couverture sanitaire, de la protection sociale et de soutien aux catégories vulnérables. Ce projet sociétal garantit l’accès effectif aux services sociaux et de santé et renforce les piliers du dispositif solidaire national.

Par ailleurs, afin de réviser le Code de la famille, deux décennies après son adoption, Nous avons appelé au lancement de larges consultations auprès des différentes composantes de la société, de manière à sauvegarder les droits de la femme et de l’enfant et à préserver l’intérêt de la famille, considérée comme le noyau de la société. Dans cette réforme, seront pris en considération les valeurs et les principes de justice, d’égalité, de solidarité et d’harmonie puisés dans la religion musulmane, tout comme sera mis en œuvre le mécanisme d’ijtihad (effort d’interprétation des textes religieux) dans ce qu’il a de constructif, afin d’assurer une mise en adéquation avec les nouveautés en matière des droits de l’Homme et des valeurs universelles y afférentes.

Mesdames, Messieurs,

Le monde a été confronté à plusieurs problématiques liées à l’universalité des droits humains, en particulier aux diverses prises de position sur les particularités et la culture de chaque pays. Les avis et les discussions engagées à l’international ont conclu à la nécessité de valoriser la variété des cultures en tant que droit de tout être humain, puisque les spécificités n’empêchent pas la pleine jouissance des droits fondamentaux.

Dans cette perspective, et en s’appuyant sur les dispositions de la Déclaration universelle des droits de l’Homme, la communauté internationale a réussi à élaborer des conventions et des protocoles, dont les uns sont contraignants et d’autres ne le sont pas. Le but ultime est de trouver un terrain d’entente commun pour éviter que se reproduisent les drames engendrés par les guerres et les clivages et que resurgissent les formes d’agression et de déplacement.

Néanmoins, toute réponse aux défis actuels qui transcendent les frontières ne saurait être conçue sans une contribution effective des États du Sud à l’élaboration d’approches permettant d’appliquer les principes de la Déclaration universelle des droits de l’Homme, les articles des deux Pactes internationaux ou encore ceux des Conventions internationales pertinentes. Cette démarche permettra de mettre les droits en œuvre et de proposer de meilleures pratiques de nature à apporter des solutions novatrices, pour in fine assurer l’effectivité des droits humains. C’est ce que le Royaume du Maroc n’a de cesse de défendre ou de proposer dans le cadre de son action de plaidoyer, visant à régler les litiges aussi bien qu’à impulser une dynamique de coopération et de solidarité en vue d’instaurer la sécurité, la paix et la stabilité.

Aujourd’hui, votre honorable assemblée commémore le 75ème anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l’Homme dans un contexte marqué par des tensions et des périls qui menacent la sécurité, la stabilité et la prospérité des peuples. Nous saisissons cette occasion pour attirer l’attention sur le fait que la communauté internationale n’a pas encore réussi à mettre en œuvre l’ensemble des principes énoncés dans cette Déclaration. Par conséquent il s’avère urgent, voire impérieux de continuer à réfléchir aux voies les plus efficaces pour assurer leur effectivité.

Que Dieu guide vos pas et couronne de succès vos travaux.

Wassalamou alaikoum warahmatoullahi wabarakatouh».

Par Le360 (avec MAP)