Territoire de Lubero (Nord-Kivu) : Julien Paluku bat le record de 7 meetings populaires en une seule journée et prêche Fatshi 20

Jeudi 7 décembre 2023, une journée sans repos pour le ministre de l’industrie, Julien Paluku Kahongya dans son fief électoral de Lubero, au Nord-Kivu. Ce dernier a clôturé sa caravane électorale dans la partie sud de ce territoire par un record de 7 meetings populaires animés en une seule journée, dans différentes agglomérations.

Parti de Kirumba, Julien Paluku qui mobilise le Nord-Kivu en général et le territoire de Lubero en particulier en faveur de son candidat président de la République, Félix Tshisekedi, a tenu son premier meeting du jour à Mighobwe. S’adressant aux habitants de cette entité du groupement Musindi, il a expliqué les performances réalisées par Félix Tshisekedi au cours de son premier mandat.

Notamment, la gratuité de l’enseignement de base qui a permis à 6 millions d’enfants de reprendre le chemin de l’école, le recrutement, la formation et l’équipement de 40 mille militaires ainsi que la relance du secteur industriel pour l’indépendance économique de la RDC.

Reprenant son bâton de pèlerin, Julien Paluku qui est également candidat député national n°39 dans ce même territoire, s’est rendu tour à tour à Kaseghe, Mathembe, Vutsorovya, Bingi, Kisingiri et Alimbongo. À chaque étape de ce périple, il a communié avec la population à travers des meetings populaires dans lesquels il prêche le n°20 à la présidentielle du 20 décembre.

Peu avant de quitter le sud du territoire de Lubero, Julien Paluku a lancé les travaux de construction du pont Kighovi et inauguré trois autres ponts construits par la Fondation qui porte son nom dans la commune de Kirumba.




Présidentielle 2023 : Marie-Josée Ifoku propose une transition de trois ans pour de bonnes élections en Rdc

Marie-Josée Ifoku propose une transition de trois ans pour l’organisation de bonnes élections en Rdc. La candidate numéro 9 a fait cette proposition ce 06 décembre, à deux semaines de la tenue de la présidentielle du 20 décembre 2023. Pour elle, cette transition est nécessaire puisqu’au stade actuel, la Commission Electorale Nationale Indépendante ne serait pas prête pour organiser des élections libres, crédibles et transparentes.

Deux semaines après le début de la campagne, Marie-José Ifoku n’a pas encore débuté sa campagne. Quelques-uns de ses panneaux sont visibles par ici et par là, à travers la ville de Kinshasa, mais, madame Ifoku n’a pas encore tenu de grands meetings ni à Kinshasa, ni à travers le pays. Elle veut à ce que la CENI réponde aux revendications de l’opposition sur la transparence du processus électoral avant les actions de grande envergure. La candidate numéro 9 ne pense pas que la CENI peut organiser de bonnes élections surtout qu’elle n’a pas répondu à leurs préoccupations.

« Oui, on n’a pas commencé à battre campagne pour la simple et bonne raison que le 13 Novembre nous étions en réunion avec la CENI. Et, tous les candidats Présidents de la République, nous avons expliqué à la CENI que vous n’êtes pas prête. On a parlé des cartes électorales qui s’effacent, on a parlé de la liste électorale qu’ils doivent publier, ils ne l’ont pas fait dans le délai selon la loi, puisqu’il fallait le faire un mois avant le début de la campagne. Jusqu’aujourd’hui ce n’est toujours pas clair et on continue à le demander. Il y a plusieurs raisons que les candidats ont avancées devant la CENI qui n’avaient pas une réponse claire, mais ils ont qu’ils vont s’organiser », dit Marie-Josée Ifoku, Candidate Présidente de la République, avant d’ajouter qu’ils ont même dit qu’ils n’avaient pas les moyens, il leur manquait encore 300 millions de dollars.

Alors, dites-moi comment par un bâton magique nous allons organiser ces élections-là ? Donc, bref, oui nous allons quand même faire la campagne parce qu’on s’est dit on le chiffre 9, nous allons faire ça dans les deux semaines qui viennent ici.»

 

Etant donné que la CENI n’est pas prête, la candidate numéro 9 suggère l’organisation d’une transition de trois ans qui va s’achever par de bonnes élections. Tous les acteurs de cette transition ne pourront pas compétir à ces élections, ainsi on aura évité le partage du pouvoir entre les politiques. Selon Marie-Josée Ifoku, il ne faut pas que la CENI s’en tête à tenir le délai constitutionnel alors que les conditions d’une élection crédible ne sont pas réunies.

Et Marie-Josée Ifoku de poursuivre que « mon combat est justement la rupture du système de prédation qui a commencé à travers ce partage du gâteau de l’Afrique à l’issue de la conférence de Berlin. Donc, je suis absolument contre cela. Ma proposition rapidement je dirais oui on peut aller à une transition, une transition qui peut durer trois ans. Mais, les gens qui vont participer à cette transition-là n’iront pas aux élections. Comme ça il n’y a plus de partage de gâteau, ça sera plus simple comme ça.»

Quid de la «Kombolisation »

Bon gré, malgré Marie-Josée Ifoku continue de défendre son projet de société dénommé «Kombolisation ». Cette doctrine doit aboutir à la naissance d’une nouvelle république. Pour cela, les congolais doivent changer de mentalité pour gérer le pays autrement.

« Notre vision, nous parlons en fin de compte d’une naissance. On parle de la naissance de manière générale. Il y a eu une première naissance, un 1er juillet 1985, le Congo est né Etat Indépendant du Congo. Malheureusement, ceux qui nous ont donné naissance c’est un état d’esprit de prédation qui était derrière ceux-là. Et ce que nous, nous avons constaté que malgré l’indépendance en 1960, l’état d’esprit de prédation s’est perpétué à travers nos dirigeants. Et c’est ainsi que nous, nous disons que la classe politique congolaise est devenue le prédateur, elle s’est transformée en prédation qui empêche un réel développement du pays. Et nous, nous disons que nous devons nous séparer de cet état d’esprit qui vient du système par la kombolisation pour aller à la renaissance donc nous parlons d’une nouvelle naissance, nous parlons d’une nouvelle république. Et pour aller à la nouvelle république, il faut que le congolais lui-même soit reformaté, reconstruit, restauré puisqu’il a été détruit», explique-t-elle.

La candidate numéro 9 n’y est pas allée par le dos de la cuillère. Pour elle, il faut que la RDC change de constitution. Non seulement que l’actuelle constitution fait la part belle aux belligérants, elle ne reflète pas les réalités congolaises estime Mme Ifoku.

« Quand on dit nouvelle république, bien sûr nouvelle constitution. Parce que je viens de vous démontrer que tout ce qui a été fait depuis Etat Indépendant du Congo en passant par ses républiques là et ses transitions tout ça n’a été fait que pour l’intérêt d’un groupe d’hommes. Or gérer un Etat ce n’est pas l’intérêt d’un groupe d’hommes là, c’est gérer tout le monde. C’est ça gérer un Etat. On n’y va pas pour ses intérêts, on y va pour l’intérêt de tout le monde. Donc bien sûr une nouvelle république, une nouvelle constitution parce que celle qui est là c’est la constitution des belligérants, on a voulu calmer les ardeurs des chefs de guerre et on a créé cette constitution qui ne nous ressemble pas vraiment parce que c’est aussi du copier-coller par rapport à d’autres constitutions et nous, nous proposons une constitution congolaise.»

 

C’est pour la deuxième fois que Marie-Josée Ifoku brigue la magistrature suprême. Elle fait partie des rares femmes qui ont postulé pour la présidentielle du 20 décembre 2023. La candidate numéro 9 croit malgré tout en sa victoire à cette élection présidentielle.




Svp !, arrêtez, arrêtez cette dérive autour de la nationalité des candidats !

Le thème ” Candidats de l’étranger ” lancé par Félix Tshisekedi, président de la République en fonction postulant pour un second mandat, a une autre interprétation pour les siens : ” candidats étrangers ” !

En d’autres mots, pendant qu’il s’abstient, lui, de remettre en cause l’arrêt de la Cour constitutionnelle validant les candidatures comprenant parmi les pièces requises les certificats de nationalité, les siens violent délibérément l’article 168 de la Constitution ainsi selon formulé : “Les arrêts de la Cour constitutionnelle ne sont susceptibles d’aucun recours et sont immédiatement exécutoires par les autorités administratives et juridictionnelles de la République démocratique du Congo civiles et militaires ainsi qu’aux particuliers”.
Au nombre de ces derniers, vous et moi, évidemment…
Vice-président de la République à l’époque du 1+4 (2003-2006), sénateur ayant gardé son mandat deux législatures durant alors qu’il n’y avait nullement droit (2007-2018), cosignataire de la charte constitutive de Lamuka et co-désignateur, aux côtés de Moïse Katumbi, de Martin Fayulu comme candidat commun de cette plate-forme à Genève en 2018), Jean-Pierre Bemba est tombé dans ce piège malsain, même s’il se réfère à un opposant zambien. Et avec lui, d’autres acteurs politiques et communicateurs de l’Union sacrée.
Deux ou trois jours avant l’intervention du coordonnateur Usn pour la zone linguistique lingala, plusieurs médias se sont jetés sur cet os, sans prendre le temps de réaliser que cette affaire remonte à 2018 ! Voici exactement 5 ans !
Média en ligne, Congo Guardian s’est fait le devoir de le rappeler en relevant que “*La vieille coupure de presse c’est, en fait, cet article du journal zambien en ligne Diggers (diggers.news) intitulé ‘NDC asks gvt to explain Katumbi’s zambian passport’. Le journal en ligne reprend la déclaration du Secrétaire général du parti zambien d’opposition (à l’époque) NDC qui demande au Gouvernement zambien de s’expliquer sur le passeport zambien que détient (en son temps) Moïse Katumbi. Selon ce chef de parti, dont les propos sont repris dans cet article, il s’agit d’un ‘passeport diplomatique’ que détiendrait (remarquez le conditionnel) le ‘sujet congolais’ Katumbi. Mwenya Musenge, Secrétaire général du NDC, souligne, dans la même déclaration, qu’il n’a rien contre le congolais Katumbi, mais qu’il s’agit d’une question interne (à la Zambie) qui ‘pourrait potentiellement compromettre la paix et la sécurité nationales’. Même si, plus loin, il affirme que ‘la Zambie ne devrait pas et ne sera jamais utilisée comme un refuge pour les étrangers”.
Pour la première fois, Olivier Kamitatu, compagnon de Jean-Pierre Bemba à l’institut de Hautes Études de Commerce à Bruxelles et même de rébellion au Mlc, est monté sur ses grands chevaux. “Après avoir écouté Bemba Jean-Pierre déblatérer ses attaques personnelles contre Moïse Katumbi et Salomon Kalonda, j’ai éprouvé une profonde tristesse. Le dictionnaire affirme que la manifestation d’une grande bassesse de caractère tient de l’égoïsme sordide d’une personne marquée par l’âpreté au gain, la mesquinerie et l’avarice. Tout est dit !”, a-t-il déclaré.
Finalement, là où il attend des candidats des programmes de gouvernement, l’électorat congolais est surpris du débat sur le sexe des anges, débat pour le moins insipide.
S’il est un reproche à faire à l’Udps – il faut absolument qu’il en soit ainsi – c’est celui de ne pas saisir la dimension de la pitié pour la victime dans le chef de l’africain, le sentiment étant nègre, la raison hellène, dixit Léopard Sédar Senghor.
Au cours des 28 années comprises entre 1990 et 2018, ce parti s’est attiré le soutien populaire parce que les régimes qui se sont succédé ont été présentés en bourreaux.
Même quand il lui arrivait de susciter certains incidents, la répression disproportionnée du Pouvoir lui attirait la sympathie et la solidarité de l’homme de la rue.
La crise Pprd-Katumbi avait eu le même effet. C’est, du reste, sur cette crise que s’était construit le rapprochement Udps-Katumbi en 2015 à Paris, à Île de Gorée et à Genval.
En refaisant au même Katumbi ce que le Pprd lui avait fait à son époque, l’Udps est en train de transformer cette personnalité en victime de l’injustice, en martyr.
Conséquence : pour se venger de l’Udps, tous ceux qui s’opposent actuellement à ce parti, à ses dirigeants et à ses alliés pour une raison ou une autre se mobilisent pour ou autour de Moïse Katumbi.
Voilà comment, mine de rien, l’Udps est en train de renforcer la position de cet acteur politique dans l’opinion congolaise.
Déjà, le silence de la Cour constitutionnelle et du Csac ne rassure pas de la suite des événements !
Normalement, la Haute Cour se devait d’ouvrir une information judiciaire à l’égard des forces et des personnalités politiques et sociales de l’Union sacrée de la nation qui contestent son arrêt. Ou alors ouvrir une information judiciaire sur l’initiative du fameux opposant zambien, même si le démenti du Gouvernement zambien est arrivé.
Il n’y a pas que la Cour constitutionnelle. Il y a aussi le Csac (Conseil supérieur de l’audiovisuel et de la communication). Il est de son devoir d’interpeller, et le cas échéant, de sanctionner les professionnels des médias qui se rendent coupables de violation de l’arrêt de la Cour constitutionnelle.
Il se constate seulement que les deux structures ont opté pour le silence. Il s’agit d’un silence coupable.
Un État normal avec un peuple normal est celui qui assume ses erreurs, ses fautes, voire ses crimes.
Dès l’instant où la Justice s’est prononcée en dernier ressort – comme c’est le cas pour le dossier de candidature de Moïse Katumbi – personne d’autre ne peut s’y opposer, sauf production de la preuve contraire.
Après tout, l’article 149 de la Constitution dispose à ses alinéas 4 et 5 : “La justice est rendue sur l’ensemble du territoire national au nom du peuple ” pour le premier,
“Les arrêts et les jugements ainsi que les ordonnances des Cours et tribunaux sont exécutés au nom du Président de la République ” pour le second.
On ne peut pas se revendiquer du Président de la République en fonction, en l’occurrence Félix Tshisekedi, candidat à sa succession, et remettre en même temps en cause les arrêts rendus à son nom !
C’est en définitive le contester lui-même. Au profit alors de qui ?
Omer Nsongo die Lema




En tournée électorale en faveur de Félix Tshisekedi: Pius Muabilu visite différents chantiers à Mbuji-Mayi et appelle à voter pour Fatshi 20    

Deuxième jour ce vendredi de la visite du Leader de l’Alliance pour l’avènement d’un Congo Prospère et Grand dans la ville-capitale de la province du Kasaï-Oriental. Pius Muabilu a dans le cadre de sa tournée électorale lancé jeudi en faveur du candidat numéro 20 à l’élection présidentielle, visité différents chantiers ouverts dans la ville du diamant industriel.

La ronde de l’Autorité de référence de AACPG a commencé par l’institut Kalenda Mudishi. Ici, les travaux sont presque finis. Il s’agit des bâtiments modernes construits selon les normes mondiales. Le cortège du Leader Majeur a ensuite pris la direction de l’Université officielle de Mbuji-Mayi en construction et donc les travaux avancent à pas géant.

Sur place, l’allié fidèle de Félix-Tshisekedi a été ovationné par les ouvriers trouvés sur place, avant de suivre attentivement les explications du responsable de l’entreprise qui exécute les travaux. À en croire le chef de cette entreprise, l’Université de Mbuji-Mayi fera partie des meilleures Universités d’Afrique. Chaque auditoire aura la capacité d’accueil d’au moins deux mille étudiants.

Cette étape terminée, le candidat numéro 201 dans le district du Mont-Amba et sa suite se sont rendus à l’hôpital général de référence de la Muya pour le même exercice. Pius Muabilu s’est dit content des réalisations de Félix Tshisekedi qui changent le visage du Grand Congo. D’après lui, à l’instar de différentes provinces de la RDC, le Kasaï-Oriental se métamorphose chaque jour qui passe.

Voir que tout ceci, est fait pendant deux ans de mandant seulement est quelque chose d’incroyable, s’exclame Pius Muabilu, qui appelle tous les Congolais à voter pour Félix Tshisekedi. Le 20 Décembre sera un jour pas comme les autres, un jour où nous allons montrer à la face du monde notre maturité et engagement à protéger notre Nation, a-t-il dit.

Et d’ajouter, tout celui qui votera pour Tshisekedi aura voté pour l’indépendance de la République démocratique du Congo. La tournée électorale de Pius Muabilu en faveur de Félix-Tshisekedi va se poursuivre ce samedi. Le leader de AACPG est attendu dans une autre province. C’est donc un dossier â suivre




Violation des droits de l’homme et commémoration du 75ème anniversaire de la DUDH: Le Département du Trésor sanctionne William Yakutumba, Willy Ngoma et Michel Rukunda

Le 10 décembre 2023 marque le 75ème anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l’homme (UDHR), le document historique consacrant les droits de l’homme et les libertés fondamentales pour toutes les personnes. Avant cet anniversaire historique et la Journée internationale des droits de l’homme, le département du Trésor (Trésor) réaffirme son engagement ferme à promouvoir le respect des droits de l’homme et la responsabilité imputable aux auteurs de violations des droits de l’homme. C’est ainsi que le Bureau de contrôle des actifs étrangers (OFAC) a ciblé trois personnes qui contribuent à l’instabilité actuelle en Rdc. Il s’agit de William Yakutumba (Yakutumba), ressortissant congolais, fondateur, commandant militaire et le leader politique de la milice Mai-Mai Yakutumba et de la Coalition nationale du peuple pour la souveraineté du Congo (CNPSC), une alliance de plusieurs groupes armés dans la province du Sud-Kivu en Rdc qui a attaqué des civils et des acteurs humanitaires. Willy Ngoma (Ngoma) est le porte-parole militaire du Mouvement du 23 Mars (M23), un groupe armé qui commet des violations des droits de l’homme, comprenant des meurtres, des attaques et des violences sexuelles contre des civils. Michel Rukunda (Rukunda), ressortissant congolais, est le commandant et le chef de fil militaire du groupe armé Twirwaneho.

« Notre engagement à faire respecter et défendre les droits de l’homme est sacro-saint », a déclaré la secrétaire au Trésor, Janet L. Yellen. « Les violations des droits de l’homme et des libertés fondamentales—où qu’elles se produisent dans le monde—touchent au cœur notre humanité partagée et notre conscience collective. Les sanctions ciblées du Trésor annoncées aujourd’hui et au cours de l’année écoulée soulignent le sérieux de notre engagement à promouvoir l’obligation de rendre des comptes pour les atteintes aux droits de l’homme et à protéger le système financier des États-Unis de ceux qui commettent ces actions inqualifiables.

Au cours de l’année écoulée, comprenant les mesures prises aujourd’hui, le Trésor a ciblé plus de 150 personnes et entités dans une douzaine de pays au sujet de questions liées aux atteintes aux droits de l’homme. Ces désignations ont tiré parti de nombreuses autorités chargées des sanctions et ont ciblé un éventail d’activités qui violent ou portent atteinte aux droits de l’homme et trahissent la vision exposée dans la Déclaration universelle des droits de l’homme. Les désignations du département du Trésor ont aussi ciblé les cas d’atteintes aux droits de l’homme liées aux organisations terroristes, aux activités criminelles, à la répression des membres de la communauté LGBTQI+, à la répression transnationale, ainsi qu’aux crimes environnementaux et à la dégradation. Le Trésor continuera de tirer parti de toutes les autorités compétentes chargées des sanctions pour promouvoir le respect des droits de l’homme et la responsabilisation des auteurs de violations et d’atteintes aux droits de l’homme. Elles comprennent des violations et des atteintes comprenant la répression de membres de la société civile, de manifestants et de journalistes ; des violences contre des civils ; des détentions arbitraires et des enlèvements ; et des violences basées sur le genre comprenant des Violences sexuelles liées aux conflits (CRSV) que le président a identifié comme étant prioritaires à travers la publication du Mémorandum présidentiel sur la promotion de la responsabilité pour les CRSV.

La promotion de la responsabilité pour la violence sexuelle liée aux conflits est une priorité absolue pour le président Biden qui a signé l’an dernier un Mémorandum présidentiel instruisant le gouvernement des Etats-Unis à renforcer notre usage des outils financiers, diplomatiques et légaux contre ce fléau—menant à la toute première imposition de sanctions résultant d’efforts soutenus à l’égard des violences sexuelles liées aux conflits. Les sanctions d’aujourd’hui incluent 13 cibles qui ont été identifiées aux fins d’une désignation par les Etats-Unis, et plusieurs autres en coordination avec des alliés et des partenaires siégeant au Conseil de sécurité des Nations Unies, pour leur rôle dans la perpétration ou le cautionnement de la perpétration de viols et d’autres formes de violence sexuelles, poursuivant de ce fait la mise en œuvre du Mémorandum présidentiel et soulignant l’engagement de l’administration Biden à reconnaitre ces abus odieux et à promouvoir la responsabilité.

Aujourd’hui, le Bureau de contrôle des actifs étrangers (OFAC) a sanctionné 20 personnes pour leurs liens avec des atteintes aux droits de l’homme dans neuf pays. Deux personnes supplémentaires ont été sanctionnées par l’autorité antiterroriste du Département d’État. En outre, le Département d’État a également ciblé des personnes en Russie, en Indonésie et en République populaire de Chine (RPC) pour des restrictions de visas en application de la section 7031(c) de la Loi de crédits annuels. Ces actions sont entreprises de concert avec des mesures imposées par des partenaires au Royaume Uni et au Canada, qui ont similairement pris des mesures économiques pour dissuader les atteintes aux droits de l’homme à l’échelle mondiale. Comme nos partenaires, nous promouvons le respect des idéaux internationaux.

République Démocratique du Congo

Aujourd’hui, l’OFAC a ciblé trois personnes qui contribuent à l’instabilité actuelle en République démocratique du Congo (RDC). William Yakutumba (Yakutumba), ressortissant congolais, est le fondateur, le commandant militaire et le leader politique de la milice Mai-Mai Yakutumba et de la Coalition nationale du peuple pour la souveraineté du Congo (CNPSC), une alliance de plusieurs groupes armés dans la province du Sud Kivu en RDC qui a attaqué des civils et des acteurs humanitaires. De par son rôle de leader de la milice des Mai-Mai Yakutumba et du CNSPC, Yakutumba a été impliqué dans la perpétration de viols, de viols collectifs et dans d’autres formes de violences sexuelles et de violences basées sur le genre. Willy Ngoma (Ngoma) est le porte-parole militaire du Mouvement du 23 Mars (M23), un groupe armé qui commet des violations des droits de l’homme, comprenant des meurtres, des attaques et des violences sexuelles contre des civils. Le 29 novembre 2022, le M23 a commis une série de meurtres dans la ville de Kisheshe dans la province du Nord Kivu, en RDC, où des combattants du M23 ont systématiquement pillé des biens appartenant à des civiles et violé plusieurs femmes. Michel Rukunda (Rukunda), ressortissant congolais, est le commandant et le chef de fil militaire du groupe armé Twirwaneho. Sous la direction de Rukunda, Twirwaneho a recruté des enfants qui n’avaient parfois que 12 ans pour garder des positions militaires, mener des patrouilles, collecter des renseignements, participer à des combats, agir en tant qu’escorte personnelle ou travailler en tant que domestiques dans des camps militaires. Twirwaneho a mené des attaques contre des civils, y compris dans un camp de déplacés internes, et a pillé et brûlé plusieurs maisons et un centre médical. Yakutumba et Rukunda sont ciblés en vertu du décret exécutif 13413 tel que modifié par le décret exécutif 13671, pour leur rôles à la tête d’entités, comprenant tout groupe armé, qui ont ou dont les membres sont responsables de ou complice de, ou se sont engagés, directement ou indirectement, dans le ciblage de femmes, d’enfants ou de tout civil par la commission d’actes de violence (y compris des meurtres, des mutilations, des tortures ou des viols ou d’autres violences sexuelles), d’enlèvements, de déplacements forcés ou d’attaques contre des écoles, des hôpitaux, des sites religieux ou des lieux où les civils cherchent refuge, ou par une conduite qui constituerait une sérieuse atteinte ou violation des droits de l’homme ou une violation du droit humanitaire international, en RDC ou en rapport avec la RDC. Ngoma est ciblé pour avoir agi ou prétendu agir pour le ou au nom de, directement ou indirectement, du M23, une entité dont les avoirs et les intérêts perçus sur les avoirs sont bloqués conformément au décret exécutif 13413, tel que modifié par le décret exécutif 13671.

En outre, le Département d’État a ciblé deux personnes aujourd’hui en vertu du décret exécutif 13224, tel que modifié, pour leur rôle de leadership au sein de DAESCH-RDC. DAESCH-RDC, une Organisation terroriste étrangère désignée par les États-Unis et Terroriste mondial expressément désigné, a commis de nombreuses violations des droits de l’homme et des violations du droit humanitaire international contre des femmes et des enfants, comprenant des meurtres, des mutilations et des violences sexuelles. Mohamed Ali Nkalubo (Nkalubo), ressortissant ougandais, est un conseiller principal de DAESCH-RDC et l’adjoint du chef de file de DAESCH-RDC, Musa Baluku. Nkalubo a servi de canal de communication auprès des principaux responsables de DAESCH-Core et il est responsable de la diffusion de la propagande de DAESCH en Afrique centrale. Nkalubo supervise la planification des attaques et les formations de DAESCH-RDC et a participé personnellement à plusieurs attaques. Ahmed Mahamud Hassan Aliyani (Hassan Aliyani), ressortissant tanzanien, est un commandant de DAESCH-RDC. Hassan Aliyani supervise la facilitation de combattants étrangers voyageant en RDC pour rejoindre ce groupe. Il a aussi supervisé la planification d’attaques pour DAESCHRDC, y compris l’attaque du 16 juin 2023 contre l’école secondaire Lhubiriha en Ouganda et l’attaque du 15 janvier 2023 contre une église pentecôtiste à Kasindi en RDC. Le 4 décembre, les États-Unis ont aussi nommé ces personnes pour qu’elles soient ciblées par les Nations Unies conformément à la résolution 1807 (2008) concernant la République démocratique du Congo.

Implications des sanctions

Par suite des mesures prises aujourd’hui, tous les avoirs et les intérêts perçus sur les avoirs des personnes ciblées décrites ci-dessus se trouvant aux États-Unis ou en possession ou sous le contrôle de ressortissants américains sont bloqués et doivent être signalés à l’OFAC. En outre, toute entité possédée, directement ou indirectement, individuellement ou collectivement, à hauteur de 50 pourcents ou plus par une ou plusieurs personnes bloquées est aussi bloquée. Sauf autorisation par une licence générale ou spécifique délivrée par l’OFAC, ou sauf exemption, les règles de l’OFAC interdisent généralement toute transaction par des ressortissants américains aux (ou transitant par) les États-Unis qui implique tout avoir ou intérêt perçu sur les avoirs des personnes désignées ou bloquées.

De plus, les institutions financières et autres personnes qui effectuent certaines transactions ou activités avec les entités et personnes sanctionnées peuvent s’exposer à des sanctions ou faire l’objet d’une action coercitive. Les interdictions incluent la réalisation de toute contribution ou fourniture de fonds, de bien ou de services par, à ou au bénéfice de toute personne désignée, ou la perception de toute contribution ou fourniture de fonds, de bien ou de services auprès de ces personnes.

Le pouvoir et l’intégrité des sanctions de l’OFAC proviennent non seulement de la capacité de l’OFAC de cibler et d’ajouter des personnes à la Liste des ressortissants spécialement désignés et des personnes bloquées (SDN), mais aussi de sa volonté d’ôter des personnes de la Liste SDN conformément à la loi. Le but ultime des sanctions n’est pas de punir, mais plutôt de susciter un changement positif de comportement.




La nationalité congolaise est une et exclusive : Moïse Katumbi doit être arrêté (Daniel Shekomba)

La nationalité congolaise est une et exclusive. Elle ne peut être détenue concurremment avec aucune autre. Cette disposition de l’article 10 de la Constitution congolaise est, selon Daniel Shekomba, violée par Moïse Katumbi, un des candidats de l’opposition à la présidentielle du 20 décembre 2023, qui détiendrait la nationalité zambienne. Au regard de la « violation » de la loi fondamentale de la RDC, l’ancien candidat à la présidentielle de 2018 estime que le leader du parti Ensemble pour la République « doit être arrêté ».

Même si la Cour constitutionnelle a confirmé la candidature de Moïse Katumbi à l’élection présidentielle, ne trouvant donc aucun élément le disqualifier de la course, Daniel Shekomba pense qu’avec la nouvelle affaire soulevée mercredi par le ministre de la Défense, Jean-Pierre Bemba, « ne pas arrêter Katumbi, pour avoir violé les lois de notre pays, c’est le mettre au-dessus de nos lois ».

« On ne peut pas être candidat à la présidentielle quand on a une autre nationalité », rappelle Shekomba, soulignant par conséquent que « Katumbi doit être arrêté maintenant pour nous éviter la honte de voir la photo d’un potentiel zambien apparaître sur le bulletin de vote des candidats à la présidentielle de la RDC ».

À l’occasion d’un meeting populaire de campagne en faveur du candidat président Félix Tshisekedi mercredi au terrain municipal de Masina dans la partie Est de Kinshasa, Jean-Pierre Bemba a demandé à l’opposant Katumbi de dire la vérité aux Congolais s’il détient ou pas la nationalité zambienne.

« Un parti politique d’opposition zambienne a demandé au ministère de l’Intérieur zambien d’expliquer comment Moïse Katumbi avait obtenu le passeport zambien… Au regard de cette accusation, je demande à Moïse de nous expliquer : est-il congolais ou zambien ? Il faudrait également lui poser cette question : est-il congolais ou zambien ? », a-t-il dit.

Nous avons besoin d’un rapide éclaircissement sur ce sujet: pic.twitter.com/vX6ZWNmc7X

— Jean Pierre Bemba (@bembajp) December 6, 2023

Cette déclaration faite à deux semaines des élections générales, a suscité une vague de réactions. Pour sa part, le camp Katumbi a accusé le régime Tshisekedi de faire l’apologie « du racisme et de la xénophobie »

Congo Vue




L’Observation électorale en RDC: la souveraineté de l’État d’abord ! 

Le mercredi 29 novembre 2023, les congolais ont été surpris d’apprendre que l’Union européenne avait décidé d’annuler sa mission d’observation électorale en République Démocratique du Congo. « En raison de contraintes techniques échappant au contrôle de l’UE, nous sommes contraints d’annuler la mission d’observation électorale de l’UE en République démocratique du Congo (RDC) », avait annoncé cette organisation politico-économique sui generis qui regroupe à ce jour vingt-sept Etats européens dont la création remonte au début de la décennie 90. Dans le même communiqué, il a été rappelé que la mission de l’UE avait prévu de déployer des observateurs à long terme dans la plupart des provinces de la RDC, mais « cela n’est désormais plus possible ».

Même si l’UE s’était aussitôt empressée d’encourager les autorités congolaises et toutes les parties prenantes « à poursuivre leurs efforts pour faire en sorte que le peuple congolais puisse exercer pleinement ses droits politiques et civils légitimes lors des prochaines élections », promettant même qu’elle « étudie d’autres options avec les autorités congolaises, y compris la possibilité de maintenir une mission d’experts électoraux afin d’observer le processus électoral depuis la capitale », le fait pour elle d’avoir annulé sa mission d’observation des prochaines élections a suscité des réactions de toute part. Une carte blanche pour l’opposition politique congolaise et toutes les forces obscures qui parlent même déjà, « d’une guerre civile ».

Avant de revenir sur cette décision et l’impact qu’elle pourrait avoir sur la suite du processus électoral ainsi que l’état de santé de la démocratie en RDC, qui est agressée dans la partie Est de son territoire par le Rwanda et les terroristes du M23, il est important de relever que c’est en réponse à une invitation du ministère des Affaires étrangères congolais que l’UE avait levé l’option de déployer une mission d’observation électorale (MOE) de l’UE pour les élections générales prévues le 20 décembre 2023.

On se rappellera de la déclaration faite par la suédoise Malin Björk, observatrice en chef de la MOE/UE à ce sujet. « Je suis honorée de diriger la MOE de l’UE en RDC, la première dans ce pays depuis 2011. Tout doit être fait pour que les élections puissent se dérouler dans un climat compétitif, apaisé, inclusif et transparent. Mon souhait est d’apporter une contribution positive au processus. La MOE de l’UE observera et évaluera l’ensemble du processus électoral à la lumière des normes internationales et régionales que la RDC a souscrites », avait-elle affirmé.

De manière pratique, cette MOE/UE envisageait le déploiement d’au moins une quarantaine d’observateurs à travers le pays pour suivre la campagne électorale et prévoyait de rester En RDC jusqu’à la conclusion du processus électoral. Conformément à sa méthodologie d’observation électorale, cette MOEUE devait publier une déclaration préliminaire et tenir une conférence de presse à Kinshasa après les élections. In fine, elle devait publier un rapport final avec un ensemble de recommandations pour les prochains processus électoraux.

Nul ne peut nier le fait que les multiples processus de démocratisation lancés dans de nombreuses régions du monde, particulièrement en Afrique, il y a quelques décennies ont été à la base d’une demande croissante de missions d’observation électorale internationale, qui se sont très vite positionnées comme gage d’une évaluation impartiale et indépendante des processus électoraux. Réduction des niveaux de fraude, renforcement du climat de confiance des électeurs au processus électoral, atténuation des conflits, valeur de témoignage, renforcer les institutions et améliorer l’organisation des processus électoraux par le biais des recommandations sont là quelques avantages qu’on reconnaît généralement aux missions d’observation électorale. En réalité, une MOE ne devrait agir que dans le strict respect des instruments du droit international, des bonnes pratiques et de la législation nationale en termes de réalisation d’élections démocratiques.

Éviter toute posture destinée à accroître la méfiance entre parties.

Alors que la CENI et le Gouvernement congolais s’efforcent sans arrêt, surtout dans un contexte où le pays est agressé par le Rwanda, pour un processus inclusif, transparent et crédible, ce retrait de la MOEUE a eu pour premier bénéficiaire l’opposition politique qui, en mal de positionnement, est prête à tout pour décrédibiliser Denis Kadima et son équipe. Le parti politique de Moïse Katumbi, candidat à l’élection présidentielle du 20 décembre prochain et principal challenger du Chef de l’Etat Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, est le premier à avoir réagi concernant cette annonce de l’UE. En effet, Ensemble pour la République accusait ouvertement le gouvernement congolais.

« Nous dénonçons les manœuvres du gouvernement qui ont contraint l’Union européenne à annuler sa mission d’une importance capitale pour la crédibilité du scrutin. Les entraves mises par les services de sécurité visant à empêcher la mission de disposer du matériel indispensable à la conduite de l’observation des élections à travers le pays préfigurent une fraude électorale massive préparée de longue date. Les signes annonciateurs de cette fraude se caractérisant notamment par le refus de l’audit indépendant du fichier électoral », déclarait son porte-parole, l’avocat Hervé Diakiese, lors d’un point de presse organisé à Kinshasa le vendredi 1er décembre 2023.

Il est vrai qu’un État confirme sa souveraineté entre autres par l’organisation des élections démocratiques, libres et transparentes. Même si les démocraties africaines se retrouvent encore dans une dynamique qui justifient, pour la plupart, la mise en place et le fonctionnement des institutions d’appui telles que les Commissions nationales dites « Indépendantes » pour dépasser la crise de confiance entre parties prenantes et autres forces vives dans ces nations, la question de la souveraineté ne pourrait s’accommoder avec immixtion, imposition, interférences et ingérence. Toute mission d’observation électorale, peu importe son origine, sa méthodologie et sa composition, est tenue de se conformer aussi aux lois et règlements propres au pays où elle entend évaluer la qualité des scrutins organisés. « On ne vient pas choisir sa chambre à coucher quand on est invité par autrui chez lui ! », dit une sagesse africaine.

Pour se référer aux us et coutumes en la matière, il est évident que la qualité d’observateur international ne lui confère aucune immunité particulière, à moins que le pays hôte le prévoie. Tout équipement, incluant des dispositifs de télécommunication, dont pourrait avoir besoin une MOE et qu’elle compterait déployer doit être non seulement compatible avec les éléments de souveraineté du pays organisateur des élections, mais aussi et surtout identifié préalablement par ses services compétents. Dans l’hypothèse selon laquelle les équipements voulus par la MOE/UE aurait représenté des risques importants pour la souveraineté ou la sécurité du pays, les services congolais n’étant d’ailleurs pas tenus de s’expliquer sauf si la condescendance est érigée en valeur, il est tout à fait admissible qu’une telle requête n’aboutisse pas.

 

Entre l’observation électorale et la sécurité du pays, il n’y a pas débat. C’est ainsi que des personnes avisées s’interrogent encore jusqu’à ce jour sur cette attitude, qu’on pourrait à la limite qualifier de « peu loyale », de l’UE. Ils n’ont pas tort ceux qui pensent que ce refus de se conformer aux exigences de la RDC traduit les intentions obscures de cette mission.

En outre, dans un pays agressé dont une partie est le théâtre des affrontements sanglants et meurtriers, vouloir à tout prix « déployer partout » ses observateurs apparaît comme une irresponsabilité impardonnable. Surtout que, c’est important de le préciser, il nous revient de constater que la même Communauté Internationale n’a jamais eu le courage de sanctionner le Rwanda de Paul Kagame qui décime des populations entières en RDC. On n’a vu jusque-là que des chapelets d’intentions sous la forme des mesures sans impact sur quelques individus. Même l’UE, qui veut donner des leçons en matière électorale, n’a pas fait mieux sur la question du M23 et du régime belliqueux et terroriste rwandais. Cependant, elle se montre très active en matière d’observation électorale et comme juge de l’intégrité électorale en RDC.

L’Afrique se demande d’ailleurs pourquoi les observateurs africains ne sont jamais invités à évaluer la qualité des scrutins organisés par les Occidentaux, dont les pays de l’UE. Pourtant, les dernières élections américaines ont fait couler beaucoup d’encre et de salive, surtout quand on voit comment aujourd’hui, un ancien président des Etats-Unis d’Amérique est malmené par la justice de son pays suite à ses actes durant cette période cruciale.

La décision de l’UE pourrait impacter négativement la suite du processus électoral en RDC, à condition qu’elle ressaisisse à temps et nous épargne toute posture pouvant amplifier la méfiance entre acteurs et parties prenantes. C’est le Gouvernement congolais qui l’avait invité à faire de l’observation électorale en décembre 2023. Ce n’était pas pour sous-traiter les obligations et les responsabilités constitutionnelles du Gouvernement de la RDC. Etant donné qu’elle a décidé d’étudier la possibilité d’organiser une surveillance électorale à Kinshasa, le peuple congolais invite l’UE et toute autre organisation partenaire désirant observer les prochains scrutins de se réserver toute ingérence et ne pas perdre de vue que la CENI et la Cour constitutionnelle sont et restent, au terme de la loi congolaise, les seuls organes institutionnels habilités respectivement pour organiser les élections, proclamer les résultats et valider l’issue desdits scrutins. Toute posture ou conduite contraire serait considérée comme une attitude condescendante de la communauté internationale vis-à-vis du peuple congolais et, même de l’Afrique.

C’est aussi le lieu d’interpeller les organisations africaines à tout mettre en œuvre pour donner à notre continent des mécanismes électoraux que nul ne peut contester. Il est grand temps d’ailleurs de sonner le glas sur les Commissions nationales indépendantes, pour redonner aux Gouvernements africains leur pouvoir régalien d’organiser les élections en toute transparence, crédibilité et souveraineté. Les CENI ont donné aux partenaires occidentaux les moyens de faire pression sur les États et Gouvernements africains. Ce temps est révolu. Il faut tourner cette page politique et cette vision institutionnelle qui humilient chaque jour nos pères des indépendances et ceux qui se sont sacrifiés pour une Afrique forte et prospère. L’observation électorale n’est pas une raison pour vendre la souveraineté de nos pays africains.

Arnold de Jésus IYOMBA, membre de la Société Civile.




Territoire de Bambesa : Incidents malheureux entre les pros Jean-Paul Nemoyato et Aminata Namasia

Des éléments supplémentaires de la Police nationale congolaise ont été déployés jeudi au chef-lieu du territoire de Bambesa, pour renforcer la sécurité dans ce coin de la province du Bas-Uélé. Ainsi, en a décidé le comité provincial de sécurité au lendemain des incidents malheureux enregistrés.

En effet, des coups de balle ont été entendus toute la nuit de mardi à mercredi dans le chef-lieu du territoire de Bambesa en province du Bas-Uélé. Il s’agit des éléments de la Police nationale congolaise qui usaient des gaz lacrymogènes pour mettre fin aux bagarres entre les partisans de trois candidats aux élections du 20 décembre 2023.

D’abord les camps de deux candidats députés nationaux à savoir l’ancien ministre de l’Economie Jean-Paul Nemoyato et la vice-ministre de l’EPST Aminata Namasia, ensuite le camp de la candidate députée nationale Aminata contre celui d’une candidate députée provinciale pour des faits bénins mais aggravés suite à l’intolérance politique qui veut élire domicile dans le territoire de Bambesa en cette période cruciale des élections, rapporte avec amertume une source locale.

Au regard du climat de méfiance entre les parties, l’on craint le pire dans les jours qui viennent, ajoute la même source.




Faillite de la SNCC et de la Gécamines : L’ingénieur Calixte Mukasa remet les pendules à l’heure 

«Mensonge!!! J’ai fait 35 ans de carrière à la Gécamines comme Ingénieur civil jusqu’à être nommé ADGA. J’ai géré les programmes de production et de transport des minerais et métaux de la Gécamines. J’ai commencé ma carrière d’ingénieur à la SNCZ », dit-il.

A l’en croire, la Gécamines a commencé à exporter ses métaux par route avec le déficit de la voie nationale (Sncz Ilebo Kinshasa-Matadi avec l’Onatra). La décision du transport à l’exportation par route a été prise sous le Maréchal Mobutu et cette activité avait été confiée à la société Merzario qui était en relation d’affaires avec la famille Litho (son fils Bundu).

« Arrêtez donc, cher collègue, d’annoncer à longueur de journées car l’histoire est têtue. Vous ne maitrisez pas ce dossier. Veuillez consulter les archives de la Gécamines et celles de la Sncc. Merzario puis Afritalia sont des compagnies privées qui dealent avec la Gécamines depuis les années 80 à l’époque du Maréchal Mobutu », martèle l’Ingénieur Calixte Mukasa.

Et de poursuivre, Hakuna Matata est une jeune compagnie qui a commencé à dealer avec la Gécamines dans les années 2005. Les graves difficultés de la Sncc dans les années fin 1998 sont dues notamment à un déficit du matériel de traction et de wagonnage, à la détérioration de la voie (manque ballast, …) causant des nombreux déraillements d’où réduction de la vitesse de traction et augmentation préjudiciable pour la Gécamines de la durée de transport allant jusqu’à 120 jours sur la voie nationale contre moins de 21 jours sur City Deep, port Elisabeth et East London.

En 1986, Gécamines a fait son record de production avec 476.000 tonnes de cuivre, 12.000 tonnes de cobalt et 72.000 tonnes de zinc. Les stocks des métaux sur les carreaux de la Gécamines ont commencé à s’accumuler préjudiciant ainsi et gravement la trésorerie de la Gécamines. C’est ainsi que les dirigeants de la Gécamines de l’époque avaient pris la décision d’utiliser la route pour exporter en partie leur production.

Katumbi, peut-être dans vos cauchemars, n’a jamais été agent Gécamines, ni nommé dans aucun conseil d’administration de la Gecamines. N’étalez pas, cher collègue, votre ignorance et abordez les sujets que vous maitrisez.

Quant à l’uranium, poursuit-il, l’Union minière a cessé de le produire à la fin des années 1940 (bombes sur Hiroshima et Nagasaki). La Gécamines a, dès lors, fermé son site de production de Shikonlobwe. L’uranium est un métal radioactif et ne se manipule pas comme des cailloux que vous ramassez dans votre parcelle.

« Certes certains minerais (concentré) que je traitais à la lixiviation lorsque j’étais Ingénieur chef de service de lixiviation aux usines de Luilu contenaient de l’urane et perturbaient la décantation mais c’était de l’ordre de ppm », précise-t-il.

S’il vous plait, supplie-t-il, collègue, laissez ce sujet à ceux qui connaissent et maîtrisent le sujet. À trop vouloir monter haut à l’arbre, le singe expose davantage son postérieur …




Les cardinaux ont réfléchi sur le rôle de la femme dans l’Église

La session du Conseil des cardinaux (C9) s’est terminée mardi, selon un communiqué du bureau de presse du Saint-Siège. Le Conseil s’est tenu les 4 et 5 décembre 2023 au Vatican, à la Maison Sainte-Marthe. Tous les cardinaux membres du Conseil étaient présents autour du Saint-Père.

On appelle communément ce Conseil des cardinaux « le C9 », car il est constitué de 9 cardinaux venant de différents pays du monde. Parmi eux, citons le cardinal secrétaire d’État Pietro Parolin et le cardinal Jean-Claude Hollerich, archevêque de Luxembourg. Le C9 a été institué par le pape François en septembre 2013, avec pour mission de l’assister dans le gouvernement de l’Église universelle, et d’étudier un projet de révision de la Curie romaine.

Pour cette dernière session de l’année, le thème du rôle de la femme dans l’Église a été au centre de la réflexion, avec notamment l’intervention de deux théologiennes, sœur Linda Pocher, fille de Marie Auxiliatrice et professeur de christologie et de mariologie, et Lucia Vantini, professeur de théologie et de philosophie.

Le Conseil s’est accordé sur la nécessité d’être à l’écoute de l’aspect féminin de l’Église, afin que les processus de réflexion et de prises de décisions puissent bénéficier de la contribution irremplaçable des femmes.

Le C9 a ensuite travaillé sur la situation sociale, politique et ecclésiale actuelle dans les différentes régions du monde d’où sont originaires des membres du Conseil, en particulier en ce qui concerne le conflit en cours en Ukraine et la grave situation en Terre Sainte. Les travaux actuels de la Conférence sur les changements climatiques (COP 28) à Dubaï ont également été abordés.

Le cardinal américain Sean Patrick O’Malley a esquissé plusieurs hypothèses sur la manière d’organiser les assemblées des conférences épiscopales cinq ans après la Rencontre sur la prévention des abus envers les enfants et les personnes vulnérables, en février 2019, qui ont ensuite été discutées et évaluées avec les membres du Conseil.

Enfin, la réunion a été l’occasion de discuter de la première session de l’Assemblée générale ordinaire du Synode des évêques et de poursuivre la réflexion sur la mise en œuvre des principes et des critères de la Constitution apostolique Praedicate evangelium dans les curies diocésaines.

 

La prochaine session aura lieu en février 2024.