Argentine : le président sortant ne rendra pas visite au pape

Il était prévu que le président sortant, Alberto Fernandez, se rende au Vatican avant la fin de son mandat pour rencontrer le pape François, mais la rencontre avec le souverain pontife aura lieu après le 10 décembre, selon des sources officielles.

Rafael Manuel Tovar

Le président argentin sortant, Alberto Fernandez, ne se rendra pas au Vatican pour rencontrer le pape François, comme cela avait été annoncé. En revanche, le nouveau président, Javier Milei, a eu une première communication avec le pape, lui proposant une visite en Argentine.

Selon certaines informations, l’ancien président Alberto Fernández vivra en Espagne, bien que des sources officielles aient confirmé qu’il resterait en Argentine pour faciliter la transition du pouvoir.

Alberto Fernández a déclaré dans une interview au journal El País qu’il étudiait la possibilité d’aller enseigner en Espagne. « Je pense qu’il est bon de prendre ses distances. Felipe González avait l’habitude de dire que nous, les anciens présidents, sommes comme des vases chinois parce que nous avons de la valeur, mais on ne sait pas où nous mettre », a-t-il déclaré dans l’interview.

Le 20 novembre, le pape François a téléphoné à Javier Milei pour le féliciter de sa victoire électorale. Le président élu de l’Argentine aurait invité le souverain pontife à se rendre en Argentine en 2024.

De son côté, le pape François a envoyé un chapelet béni à l’homme politique argentin depuis la Cité du Vatican. Ce cadeau donne une importance particulière à la position religieuse du pape à l’égard de Milei et de sa vice-présidente élue, Victoria Villarruel, au-delà des tâches politiques qui incombent au nouveau dirigeant argentin.




COMMUNIQUR OFFICIEL N°10/DGRK/DGE/MMM/026/KMC/2023




La Cour de justice de l’UE interdit les symboles religieux sur le lieu de travail

La Cour de justice de l’Union européenne a jugé que la règle « peut être considérée comme objectivement justifiée par un but légitime », bien qu’elle reconnaisse que l’administration publique peut autoriser l’utilisation de signes visibles par les employés concernant leurs convictions philosophiques ou religieuses.

Le 28 novembre, la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) a approuvé le fait que l’administration publique d’un pays peut interdire à ses employés de porter des signes qui révèlent leurs croyances idéologiques ou religieuses afin de créer un « environnement administratif neutre ».

Une employée de l’hôtel de ville d’Hal (Belgique) portait un foulard islamique à son poste de chef de bureau. Bien qu’elle n’ait aucun contact avec le public, il lui a été interdit de porter ce vêtement en raison de l’expression de son identité musulmane.

La municipalité a établi dans son règlement de travail que les employés devaient observer une stricte neutralité, interdisant toute forme de prosélytisme et l’utilisation de signes qui révéleraient leurs convictions idéologiques ou religieuses, y compris ceux qui travaillent sans contact avec les usagers.

L’employée a fait valoir que sa liberté religieuse avait été violée et qu’elle avait fait l’objet d’un traitement discriminatoire. Le tribunal du travail de Liège a demandé à la CJUE si la neutralité exigée par l’administration communale constituait une discrimination contraire au droit de l’Union européenne. La Cour a jugé qu’ »une telle règle n’est pas discriminatoire si elle est appliquée de manière générale et indifférenciée à tous les employés de cette administration et si elle est limitée à une nécessité absolue ».

Après avoir instauré cette interdiction, l’administration municipale a modifié son règlement pour interdire à tous les travailleurs d’afficher des signes manifestes de leurs convictions idéologiques ou religieuses.

La Cour de justice de l’UE a statué que la règle « peut être considérée comme objectivement justifiée par un but légitime », bien qu’elle reconnaisse que l’administration publique peut autoriser l’utilisation par les employés de signes visibles de leurs convictions philosophiques ou religieuses : « Chaque État membre, et toute entité infra-étatique relevant de ses compétences, dispose d’une marge d’appréciation pour concevoir la neutralité du service public qu’il souhaite promouvoir sur le lieu de travail, en fonction de son propre contexte ».

La CJUE précise qu’ »une telle règle n’est pas discriminatoire si elle s’applique de manière générale et indifférenciée à l’ensemble du personnel de cette administration et se limite à une nécessité absolue ».

Cependant, la Cour avertit que l’objectif de neutralité doit être mis en œuvre de manière appropriée et systématique, en ne prenant que les mesures nécessaires. Comme toute intervention juridique, elle cherche à prévenir les excès, toutefois la neutralité revendiquée par la CJUE ne tient pas compte du fait que l’élimination de tous les symboles religieux dans un environnement favorise l’existence de symboles athées, c’est-à-dire la négation de Dieu dans les espaces de travail.




COP28 : « Les lobbies fossiles inondent les négociations climatiques »

7 200 accréditations ont été accordées à des personnes affiliées au monde des énergies fossiles depuis la COP de 2003. De quoi étouffer les négociations, affirme Rachel Rose Jackson, de l’ONG Corporate Accountability.

Rachel Rose Jackson est directrice de recherche climat et politique internationale au sein de l’ONG Corporate Accountability, membre de la coalition « Kick Big Polluters Out » (« Mettez les gros pollueurs à la porte »), qui rassemble des dizaines d’organisations.

La COP28 débute le 30 novembre à Dubaï. Elle est présidée par Sultan Ahmed Al Jaber, PDG de la compagnie pétrolière émiratie Adnoc. Ce choix a été très critiqué. Est-il fréquent que des lobbyistes des énergies fossiles soient partie prenante des négociations climatiques ?

Rachel Rose Jackson — Les discussions climatiques sont littéralement inondées par les lobbyistes des industries les plus polluantes, et ce depuis des années. À la COP27, à Charm el-Cheikh en Égypte, il y avait pas moins de 630 lobbyistes pour défendre les intérêts de l’industrie des énergies fossiles.

C’est une tendance de fond. Dans un rapport que la coalition Kick Big Polluters Out a publié le 21 novembre, nous avons épluché les listes officielles des participants aux COP de ces vingt dernières années. Résultat : depuis la COP9 de 2003, plus de 7 200 accréditations ont été accordées à des personnes affiliées au monde des énergies fossiles. 945 étaient directement destinées à des employés d’entreprises pétrogazières.

Ces chiffres ne sont que la partie émergée de l’iceberg. Nous pourrions être loin du compte, car jusqu’à cette année, les participants n’étaient pas obligés de renseigner précisément leur affiliation avec l’entité grâce à laquelle ils demandaient une accréditation, ce qui rendait leur détection très compliquée. Et puis, la présence de lobbyistes aux COP ne se résume pas à l’industrie des énergies fossiles : ces évènements rassemblent aussi des acteurs de la finance, de l’agroalimentaire ou des transports, qui ne sont pas comptés dans notre rapport.

Pourquoi la présence massive de ces lobbyistes est-elle problématique ?

Le rapport de force est extrêmement déséquilibré. Pendant que les industries polluantes — qui sont la source même de la crise climatique — s’assoient à la table des négociations, les gouvernements rendent chaque fois plus difficile la participation de la société civile aux discussions : il est difficile d’obtenir des visas, les accès aux espaces et prises de décisions sont réduits.

Nous avons pourtant le besoin crucial d’une inclusion plus grande de la société civile dans les COP. Notamment les habitants de pays du Sud, en première ligne face aux conséquences du changement climatique, et ce alors que leur contribution est minime dans les émissions mondiales de gaz à effet de serre. Pour elles, et pour nous, il est vital de tracer un chemin clair et juste vers la fin des énergies fossiles. À Dubaï, nous serons très attentifs à la place qui sera accordée à leur voix.

Au vu de leurs émissions, n’est-il pas nécessaire que, dans une certaine proportion, les acteurs des énergies fossiles restent autour de la table ?

Les géants pétrogaziers étaient au courant depuis plus de cinquante ans que leurs activités allaient causer des bouleversements climatiques majeurs, aux conséquences désastreuses. Pourtant, pour préserver leurs profits immédiats, ils ont fait tout ce qui était en leur pouvoir pour retarder et entraver toute action significative.

Alors certes, ces entreprises ont un rôle à jouer dans la résolution de la crise climatique : en mettant leurs activités en phase avec l’objectif de limiter le réchauffement climatique à 1,5 °C. Mais elles ont prouvé qu’on ne pouvait pas leur faire confiance. Ce n’est pas à elles de fixer leurs règles dans l’élaboration des politiques climatiques. Leur présence étouffe l’action, nous devons protéger les COP de leur influence.

Elles ne doivent ni siéger à la table des négociations, ni même à proximité. Nous devons les mettre à la porte et les tenir clairement responsables des préjudices qu’elles causent sur nos vies et l’habitabilité de notre planète.




La Coupe de la Confédération TotalEnergies reprend ce week-end

La Coupe de la Confédération CAF TotalEnergies reprend officiellement ses droits ce week-end, avec la troisième journée et un lot de matchs qui s’annoncent spectaculaires.

Cette troisième journée marque la fin des rencontres aller de la phase de groupe, et les destins des équipes engagées sont de plus en plus éclairci.

Vainqueur de l’édition 2019, Zamalek accueille les Angolais de Sagrada Esperança samedi en fin d’après-midi, tandis que les Libyens d’Abu Salem tenteront d’arracher une nouvelle victoire sur le SOAR.

Les Guinéens sont à la recherche d’un résultat, puisqu’ils n’ont pris aucun point jusqu’à présent dans le difficile Groupe B.

Rivers United cherchera à se racheter de sa défaite du week-end dernier face au Dreams FC du Ghana. Les Nigérians sont opposés au Club Africain, qui a fait le plein de confiance après sa victoire 3-1 à l’extérieur sur l’Academica de Lobito.

Quant aux favoris du tournoi, le RS Berkane, qui a remporté le titre il y a deux ans, cherchera à renforcer sa position de leader dans le Groupe D en recevant les Diables Noirs.

Le week-end de la troisième journée de la Coupe de la Confédération CAF TotalEnergies se termine par un derby nord-africain qui s’annonce très animé entre l’USM Alger, tenant du titre, et Modern Future.

Après deux matchs disputés, les deux équipes sont à égalité avec six points, le match à Alger promet d’être riche en rebondissements.

Le calendrier des rencontres de la troisième journée

Samedi, 09 Décembre

13h00 GMT | Abu Salem – SOAR

16h00 GMT | Zamalek – Sagrada Esperança

Dimanche 10 décembre

15h00 GMT | Rivers United – Club Africain

16h00 GMT | Al Hilal Benghazi – SuperSport United

16h00 GMT | Academica do Lobito – Dreams FC

19h00 GMT | RS Berkane – Diables Noirs

19h00 GMT | USM Alger – Modern Future

19h00 GMT | Sekhukhune United – Stade Malien




Les stars africaines du football mondial dominent la liste des finalistes aux CAF Awards 2023

Salah, Hakimi et Osimhen, finalistes pour le trophée du Joueur de l’Année. Oshoala, Banda et Kgatlana nominées pour le prestigieux trophée de la catégorie féminine. Tau, Shalulile, Mayele en lice pour le titre de Joueur interclubs de l’année. Les CAF Awards se tiendront au Maroc, à Marrakech, le 11 décembre (18h00 GMT).

A quelques jours des CAF Awards 2023 qui se tiendront ce lundi 11 décembre 2023, la CAF a dévoilé le Top 3 pour toutes les catégories des CAF Awards 2023.

Le lauréat de chaque catégorie est choisi à la suite des votes d’un panel composé de la Commission technique de la CAF, des professionnels des médias des associations membres, des entraîneurs en chef et capitaines des associations membres et clubs impliqués dans les phases de groupe des compétitions interclubs.

La cérémonie de récompenses aura lieu ce lundi au Palais des Congrès Movenpick de Marrakech, au Maroc à 19H00 heure locale (18H00 GMT).

Liste complète des nominés

Joueur de l’Année

Mohamed Salah (Egypte, Liverpool)

Achraf Hakimi (Maroc, Paris Saint-Germain)

Victor Osimhen (Nigeria, Napoli)

Joueuse de l’Année

Asisat Oshoala (Nigeria, Barcelona)

Thembi Kgatlana (Afrique du Sud, Racing Louisville)

Barbara Banda (Zambie, Shanghai Shengli)

Joueur Interclubs de l’Année

Fiston Mayele (DR Congo, Pyramids)

Peter Shalulile (Namibie, Mamelodi Sundowns)

Percy Tau (Afrique du Sud, Al Ahly)

Joueuse Interclubs de l’Année

Refilwe Tholakele (Botswana, Mamelodi Sundowns)

Fatima Tagnaout (Maroc, AS FAR)

Lebohang Ramalepe (Afrique du Sud, Mamelodi Sundowns)

Entraineur de l’Année (Hommes)

Abdelhak Benchika (Algerie, Simba SC)

Walid Regragui (Maroc)

Aliou Cisse (Sénégal)

Entraineur de l’Année (Femmes)

Reynald Pedros (Maroc)

Desiree Ellis (Afrique du Sud)

Jerry Tshabalala (Afrique du Sud, Mamelodi Sundowns)

Gardien de but de l’Année

Andre Onana (Cameroun, Manchester United)

Mohamed El Shenawy (Egypte, Al Ahly)

Yassine Bounou (Maroc, Al Hilal)

Gardienne de but de l’Année

Khadija Er-Rmichi (Maroc, AS FAR)

Chiamaka Nnadozie (Nigeria, Paris FC)

Andile Dlamini (Afrique du Sud, Mamelodi Sundowns)

Jeune Joueur de l’Année

Abdessamad Ezzalzouli (Maroc, Real Betis)

Lamine Camara (Sénégal, Metz)

Amara Diouf (Sénégal, Metz)

Jeune Joueuse de l’Année

Comfort Yeboah (Ghana, Ampem Darkoa)

Nesryne El Chad (Maroc, Lille)

Deborah Abiodun (Nigeria, Pittsburgh Panthers)

Equipe Nationale de l’Année (Hommes)

Gambie

Maroc

Sénégal

Equipe Nationale de l’Année (Femmes)

Maroc

Nigeria

Afrique du Sud

Club de l’Année (Hommes)

Al Ahly (Egypte)

Wydad Athletic Club (Maroc)

Mamelodi Sundowns (Afrique du Sud)

Club de l’Année (Femmes)

AS FAR (Maroc)

Sporting Casablanca (Maroc)

Mamelodi Sundowns (Afrique du Sud)




Baisse significative des ressources dans la lutte contre le VIH/SIDA

La Directrice régionale par intérim du Programme commun des Nations unies contre le VIH/SIDA (ONUSIDA) pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre, Madame Hélène Badini, a fait remarquer que, si en 2012, les organisations de la société civile recevaient plus de 31 % de financement, en 2021, seuls 20 % de l’enveloppe allouée au VIH leur étaient attribués. C’était lors d’une conférence de presse tenue à l’occasion de la publication du Rapport annuel de l’ONUSIDA, peu avant la célébration de la Journée mondiale contre le VIH/SIDA, dont le thème e cette année met en exergue le rôle important des communautés dans la lutte contre cette pandémie.

« Nous savons tous qu’il y a une diminution des financements. Le SIDA ne constitue plus une priorité dans la plupart des pays qui mettent de moins en moins de ressources », a regretté la Directrice régionale par intérim, avant d’indiquer que les appuis des partenaires extérieurs sont plus importants.

« Il s’agit d’un recul sans précédent des engagements qui se calcule en vies perdues hier, aujourd’hui et demain », lit-on dans le rapport de l’ONUSIDA.

Pour Maguette Mbodji Guèye, Directrice exécutive de l’Alliance nationale des communautés pour la santé (ANCS), qui avait pris part à cette rencontre, si aujourd’hui la prévention est reléguée au second plan, c’est parce que quand les organisations de la société civile reçoivent des financements, « elles sécurisent le traitement d’abord ».

Elle estime que si on veut aller vers l’objectif d’élimination du VIH en 2030, « aucune cible ne doit être négligée ». « À ce titre, nous aimerions que nos États puissent nous permettre d’accéder aux ressources domestiques », a-t-elle plaidé.

Pour cette année, la communauté internationale a célébré la Journée mondiale contre le VIH/SIDA sous le thème : «  Confier le leadership aux communautés ».

M. Gueye/Prince Yassa




Lutte contre le VIH/SIDA: Dr. H. Serge Emmanuel assure aux communautés l’accompagnement du Chef de l’Etat

Le vice-ministre de la Santé, Hygiène et Prévention, le Docteur Holenn Serge Emmanuel a assuré aux communautés, spécialisées dans la lutte contre le VIH/SIDA, l’accompagnement du président de la République pour l’élimination de cette pandémie d’ici 2030.

« (….) Il en est ici de vous assurer l’engagement du Président de la République, chef de l’Etat et de son gouvernement pour la réponse à une génération sans SIDA d’ici à l’horizon 2030 ici en République démocratique du Congo dans un contexte de la couverture santé universelle », a indiqué le vice-ministre de la Santé, de la Prévention et de l’Hygiène, lors de la célébration de la Journée mondiale contre cette maladie, édition 2023 sous le thème : «  « Ensemble pour le renforcement du leadership de la communauté pour vaincre le VIH/SIDA d’ici à 2030 ».

Selon le Docteur Holenn Serge Emmanuel, ce thème est une grande interpellation pour chaque acteur engagé dans la contre le VIH/SIDA.

« Tout ce que nous faisons sans la communauté est contre la communauté. Nous devrons renforcer le leadership de la communauté chacun dans sa sphère de responsabilité pour son fonctionnement et engagement optimaux dans la riposte à cette pandémie et permettre à tous d’adopter un comportement responsable, c’est-à-dire : se faire dépister pour connaitre son statut sérologique, d’adhérer aux soins, au traitement dans un environnement sans discrimination », a appelé ce membre du gouvernement, visiblement émis du travail que réalisent les communautés.

« Le président de la République me charge d’encourager les efforts consentis par tous au tour du PNMLS, en particulier ceux de la société civile visant à donner un impact visible (…) sur la nation congolaise en général et sur toutes les populations vulnérables en particulier. Soyez en sûrs, il est conscient que vous travaillez avec des ressources très limitées avec des difficultés énormes », a dit le vice-ministre.

Outre l’engagement du président de la République, le Docteur Holenn Serge Emmanuel a rappelé tout en soulignant aussi l’engagement de toutes les institutions de la République au travers le Conseil national multisectoriel de lutte contre le VIH/SIDA (CNMLS) pour la mobilisation des ressources tant au niveau domestique que des partenaires bi et multilatéraux.

«  Je remercie tous les partenaires au développement tant nationaux qu’internationaux pour l’appui technique et financier apportés dans la riposte contre le VIH/SIDA dans notre pays. Ainsi, je demande à tous les secteurs de la réponse contre le VIH/SIDA de se remettre en ordre de bataille pour qu’ensemble nous mettions fin au SIDA en Rdc », a conclu le vice vice-ministre de la Santé, Hygiène et Prévention, avant de rappeler que le Plan stratégique pour la riposte au VIH/SIDA pour la période 2023-2027 reste l’outil de base pour que tout se fasse de manière ordonnée et harmonieuse.

Prince Yassa

 




Nationalité du candidat N°3 : des colonnes de feu des katumbistes sur Bemba

En voulant, au regard de tonnes de révélations sur la toile, être rassuré sur la vraie nationalité du candidat N°3 à la présidentielle 2023 lors de son meeting populaire tenu récemment sur la place St Thérèse à Ndjili, Jean Pierre Bemba, leader du MLC et un des chargés de la campagne électorale du candidat N°20, a tapé dans la termitière. Sans peut-être le savoir. Les katumbistes de tous bords sont sortis de leurs gonds pour déverser sur lui des colonnes de feu et le vouer aux gémonies. Du coq à l’âne, on lui rappelle son passé à la CPI et on lui reproche de n’avoir pas tiré des leçons de son séjour carcéral en surfant ainsi sur la question sensible de la nationalité. A tout le moins, le président du MLC, arrêté pour des faits précis qui se sont révélés inexacts, raison pour laquelle il en a été acquitté, ne s’est pas fait chantre de la discrimination, ni de la haine ethnique. Il a voulu se rassurer sur la nationalité d’un prétendant à la magistrature suprême en RDC, à l’instar de ce qui, par exemple, s’est passé en son temps aux USA avec le candidat Barack Hussein Obama.

La préoccupation d’un député zambien sur la nationalité zambienne de Moïse Katumbi, candidat N°3 à la présidentielle 2023 en RDC, a, sans doute, suscité des inquiétudes dans le chef de Jean Pierre Bemba, leader du MLC ; inquiétudes qu’il a voulues bien partager avec ses partisans venus très nombreux le 06 décembre dernier sur la place St Thérèse à Ndjili afin de l’écouter dans le cadre de la campagne électorale en cours. Troublé par cette révélation, le chairman du MLC a voulu être rassuré sur la vraie nationalité de l’ancien gouverneur du Katanga, étant donné que l’on ne peut servir deux maîtres à la fois, ni souffler ultérieurement entre le chaud et le froid pour conflit d’intérêts.

Par la suite, les recherches d’un Congolais sur le site officiel du Département de la sécurité intérieure des USA ont débouché sur découverte rocambolesque : détenteur du passeport zambien N° D0012933, Moïse Katumbi est entré aux Etats-Unis le 02 avril 2019 et en est ressorti cinq jours après, soit le 07 avril 2019, avec ledit sésame. Sur son statut de visiteur, il est marqué même le nombre de fois qu’il est arrivé au pays de l’Oncle Sam depuis 2013 : à trente-neuf reprises, évidemment avec d’autres passeports.

La découverte de ce concitoyen tord du même fait le cou au justificatif qu’avait voulu apporter un des bras droits de Moïse Katumbi, en l’occurrence Christian Mwando Simba, en évoquant l’éventualité d’un passeport de courtoisie lui délivré par la Zambie compte tenu de ce qu’il a fait ou qu’il fait dans ce pays. Pour tourner en dérision ceux qui spéculent sur ce passeport, il a cité en exemple celui attribué au Belge Claude Vendôme comme ambassadeur de la RDC par l’Etat congolais. Cependant, les deux cas ne sont pas identiques.

En effet, pour une raison ou une autre, c’est le cas du Belge Claude Vendôme, un Etat peut octroyer un passeport diplomatique à un ressortissant d’un autre pays, sans que celui-ci change forcément sa nationalité d’origine mentionnée, du reste, sur ledit passeport. Dans le cas de Moïse Katumbi, révèle la recherche, le pays de nationalité se trouve être la Zambie. Et le «chercheur » congolais de mettre au défi même l’Ambassade des USA en RDC de démentir ces indications.

Le candidat N°3 à la présidentielle est ainsi rattrapé par son passé. Il n’est donc pas question de haine ou de discrimination à imputer à Jean Pierre Bemba. Il est, par contre, question de rassurer les Congolais sur la véritable identité d’un prétendant au fauteuil présidentiel, à la magistrature suprême du pays. L’ancien président américain Barack Obama, sénateur américain, a traversé cette épreuve. On lui avait nié la nationalité américaine au cours de la campagne électorale, voire pendant qu’il était déjà installé dans le Bureau ovale à la Maison Blanche. Il fut obligé de brandir ses attestations de naissance et de filiation de par sa mère, une Américaine blanche. D’aucuns l’avaient même qualifié de musulman du fait de son nom d’Hussein. Toutes vérifications faites, il a été prouvé qu’il est Américain et peut s’en prévaloir. Il appartient donc à Moïse Katumbi, qui est passé à travers les mailles de la Cour Constitutionnelle et qui est, en outre, embarrassé de montrer aux Congolais sa femme au point de promettre de supprimer la Maison civile du chef de l’Etat, qu’il est réellement Congolais et qu’il n’a jamais joui d’une nationalité étrangère à l’instar de l’ancien premier ministre Badibanga Ntita. Celui-ci ne s’était pas gêné de renoncer à sa nationalité belge pour reprendre sa nationalité congolaise, sa nationalité d’origine.

La fonction de président de la République n’est pas n’importe quelle fonction au sein de l’Etat. Elle requiert certaines exigences. C’est pourquoi les critères de candidature à cette fonction sont quelque peu corsées par rapport aux candidatures à d’autres échelons. En plus des critères légaux, il y a des critères spécifiques à remplir en France. Aux USA, on va même jusqu’à demander que le candidat ait vécu pendant dix ans sans interruption au pays.

Donc, Jean Pierre Bemba et d’autres Congolais ont des bonnes raisons de s’inquiéter et de le manifester vivement. C’est faire de l’amalgame en évoquant son incarcération à la CPI pour des infractions de crimes de guerre et crimes contre l’humanité qui se sont révélées inexactes tout au de l’instruction. Au bout de dix ans, la Cour l’en a acquitté. Le cas de l’ancien président ivoirien Laurent Gbabo est aussi révélateur des motivations souterraines ayant milité à l’arrestation de l’un et de l’autre.

La question de nationalité d’un individu n’a rien à voir avec une incitation à la haine ethnique, ni tribale. Le leader du MLC n’a pas été à la Haye pour incitation à la haine. Il n’y a rien de tel dans sa démarche. Pourtant, c’est lui qui peut se plaindre. Il a été peint sous un tableau noir et voué aux gémonies par certains compatriotes. Lors des élections de 2006, Mgr Sikuli de Butembo, par exemple, l’avait présenté comme cannibale, alors que les pygmées prétendus mangés avaient réapparu publiquement à Kinshasa. Soutenant Joseph Kabila, il avait appelé les ressortissants du Kivu et tous les Swahiliphones, en général, de voter pour lui parce que c’est leur frère, il parle swahili et est à même d’apporter la paix.

De toutes les façons, Moïse Katumbi, candidat N°3 à la présidentielle 202, est tenu à rassurer les uns et les autres afin de communier avec le peuple congolais. La levée de boucliers de ses partisans, ni les envolées oratoires des intellos sous ses bottes n’y changent rien.

Moïse Musangana




Ce jeudi : Moïse Katumbi fait tabac à Idiofa

Parti de Kikwit à 8h40 à bord de son tout terrain, le n°3 a parcouru 150 km dont 90 km en terre et en état piteux pour atteindre ce territoire, le plus peuplé de la province du Kwilu et le deuxième territoire le plus vaste du pays…

A en croire le trihebdomadaire AfricaNews, plusieurs escales sur sa route pour inspecter l’état des infrastructures routières et échanger avec les riverains. Au village Intswem, les élèves de l’Institut Ngele l’invite à visiter leurs salles de classe qui frisent l’âge de la pierre taillée. Ils lui adressent la demande de leur construire des salles en matériaux durables et équipées à laquelle il accède séance tenante, au grand bonheur des écoliers.

Arrivé au lieu du meeting après avoir marché sur une distance de 3 km, précédé à la tribune par Boris Mbuku, cadre d’Ensemble pour la République et député du coin depuis 2006, il salue le peuple en kikongo puis s’attaque à la gouvernance de Félix Tshisekedi, qu’il juge catastrophique.

«Est-ce que pendant 5 ans ils vous ont donné les routes et les écoles? Vous ont-ils visités durant toute la législature? Ont-ils installé des réseaux de distribution d’électricité et d’eau? Ont-ils construit des universités, un stade ou un marché? Ont-ils pu stabiliser le taux de change ou améliorer le pouvoir d’achat des fonctionnaires et autres agents de l’Etat? Mais ils vous ont, comme partout ailleurs, servi des promesses somnifères», introduit-il avant d’inviter le public à activer la VAR. Ce dernier répond par la négative à toutes ces questions, disant avoir vomi le pouvoir de Félix Tshisekedi pour faire chorus avec l’homme engagé à mettre un terme à l’injustice sociale.

«Je suis venu par route pour voir de mes yeux la souffrance vous imposée. Après le 20 décembre, cette souffrance sera terminée. Cette route sera bitumée et modernisée. La voirie urbaine sera aménagée. Je m’engage à tout refaire à zéro. On vous a fait souffrir avec cette route digne du calvaire, des salaires de misère pour les fonctionnaires et agents de l’Etat. Je vais construire un marché pour vous», promet-il.

Et de conclure: «Parce qu’ils n’ont rien fait pour vous, ils méritent un carton rouge de votre part. Votez pour moi, je serai un président d’actions. Je suis venu libérer le peuple d’Idiofa et tous les enfants de la RDC».

VAR consultée, le public fait retentir le sifflet contre le candidat #20. Meeting terminé avec promesse d’accorder 100% au n°3.