Pour Washington, il existe un ensemble non exclusif d’interventions politiques qui pourraient s’avérer utiles dans la poursuite de la consolidation de la souveraineté marocaine sur le Sahara, souligne une analyse du Foreign Policy Research Institute.
L’analyse récente de Michael Walsh, publiée par le Foreign Policy Research Institute, suggère que diverses options politiques, bien que non exhaustives, pourraient être envisagées par Washington dans le but de favoriser la consolidation de la souveraineté marocaine sur le Sahara.
Ces options pourraient inclure de considérer de la désignation du polisario comme « organisation terroriste », éventuellement suivie de la désignation d’États sponsors pour l’Algérie et l’Afrique du Sud. Les États-Unis et leurs alliés pourraient également renforcer la coopération en matière de renseignement concernant la milice séparatiste avec le Maroc.
Par ailleurs, le gouvernement américain pourrait exercer une pression diplomatique sur les pays africains partenaires afin de les encourager à retirer leur reconnaissance diplomatique de la prétendue rasd. Il pourrait même envisager de mettre fin au statut de bénéficiaire de l’Afrique du Sud en vertu de la loi sur la croissance et les opportunités en Afrique, indique la même source.
De plus, Walsh fait savoir que les analystes de Beltway ont déjà manifesté leur soutien à la désignation du polisario comme organisation terroriste, en particulier suite aux incidents à Smara. Cette position contraste fortement avec l’approche privilégiée par l’administration Biden, qui préconise l’intensification du processus politique des Nations unies « en vue d’aboutir à une solution durable et respectueuse » pour le Sahara.
Pour l’administration Biden, la prise de décision relative au Sahara nécessite une considération minutieuse des réalités politiques qui évoluent dans différentes directions, précise l’analyse.
« Par exemple, la consolidation de la souveraineté marocaine sur le Sahara favoriserait les intérêts nationaux perçus du Maroc et d’Israël, et un nombre significatif d’Américains estiment que le gouvernement américain devrait prendre en compte les intérêts des alliés, même si cela implique des compromis« , ajoute le chercheur.
Quant aux perceptions à l’étranger, Walsh note que plusieurs Etats pourraient tirer des avantages d’une éventuelle intervention politique américaine en faveur de la consolidation de la souveraineté marocaine sur le Sahara, y compris le Maroc.
De manière complémentaire, Israël perçoit la normalisation des relations avec le Maroc comme étant dans son intérêt national. La consolidation de la souveraineté marocaine sur le Sahara permettrait d’atténuer une tension significative dans les relations entre les États-Unis et le Maroc, a-t-il souligné.
« Par conséquent, cela réduit le risque que le gouvernement américain retire sa reconnaissance de la souveraineté marocaine sur le Sahara, condition préalable à la normalisation des relations entre le Maroc et Israël« , poursuit le chercheur, notant que « la Chine, l’Iran et la Russie pourraient probablement considérer une intervention politique américaine visant à soutenir la consolidation de la souveraineté marocaine sur le Sahara comme une opportunité précieuse pour tenter d’instaurer des tensions dans les relations entre les États-Unis et l’Algérie, ainsi qu’entre les États-Unis et l’Afrique du Sud, entre autres« .