Le pape François fête ses 54 ans d’ordination sacerdotale

Cette semaine est particulière pour le pape François. Il fête ce mercredi ses 54 ans d’ordination sacerdotale, et il aura 87 ans dimanche 17 décembre prochain.

Jorge Mario Bergoglio est né à Buenos Aires le 17 décembre 1936. Il est fils d’immigrés piémontais. Son père Mario était comptable, employé des chemins de fer, tandis que sa mère, Regina Sivori, s’occupait de la maison et de l’éducation de leurs cinq enfants.

Diplômé comme technicien en chimie, il a ensuite choisi la voie du sacerdoce. Jorge Mario Bergoglio a été ordonné prêtre dans la Compagnie de Jésus par l’archevêque argentin Ramón José Castellano. C’était le 13 décembre 1969, il avait 33 ans.

La vocation sacerdotale du Saint-Père est née de l’expérience du pardon de Dieu. Lors d’une confession, le jeune Bergoglio a fait une profonde expérience de la miséricorde de Dieu, un événement déclencheur dans son cheminement vers le sacerdoce.

« Au cours de notre vie, cet appel, nous rejoint, par l’action de l’Esprit-Saint, d’une manière toujours nouvelle, éclaire notre intelligence, donne de la vigueur à notre volonté, nous émerveille et fait brûler notre cœur. Parfois, elle fait même irruption à l’improviste. Ce fut le cas pour moi le 21 septembre 1953, lorsque, me rendant à la fête annuelle des étudiants, j’ai ressenti le besoin d’entrer dans une église et de me confesser. Ce jour a changé ma vie et l’a façonnée d’une manière qui dure encore aujourd’hui » témoignait le pape dans un message le 30 avril dernier, à l’occasion de la 60e journée mondiale de prière pour les vocations.

Lors d’une messe d’ordinations sacerdotales en 2021, le Saint-Père exhortait les nouveaux prêtres à être des serviteurs empreints de compassion : « S’il vous plaît : soyez miséricordieux, soyez des ‘’pardonneurs’’. Parce que Dieu pardonne tout, il ne se lasse pas de pardonner, c’est nous qui nous lassons de demander le pardon. » (Homélie du 25 avril 2021)

La vie de prêtre, d’évêque et d’archevêque du pape François a été marquée par la simplicité, la proximité avec les plus petits et les plus pauvres. Il était connu en Argentine pour la sobriété de son caractère et son style de vie rigoureux, que certains définissaient comme presque « ascétique ». C’est dans cet esprit qu’en 2002, il avait refusé la nomination comme président de la Conférence épiscopale argentine, mais trois ans plus tard, il était élu, puis reconfirmé pour un nouveau triennat en 2008.

Pour lui, l’appel du Seigneur est une grâce, un don gratuit. Le sacerdoce n’est pas une carrière ecclésiastique, mais plutôt un service. « Un service comme celui que Dieu a rendu à son peuple. Et ce service de Dieu à son peuple a des ‘’traces’’, il a un style, un style que vous devez suivre. Un style de proximité, un style de compassion et un style de tendresse. C’est le style de Dieu » disait-il lors de l’ordination de neuf nouveaux prêtres, le 25 avril 2021.

 




L’Académie pontificale de théologie renouvelée : 8 nouveaux membres, dont 2 femmes

Ces derniers jours, le cardinal secrétaire d’État Pietro Parolin, a nommé huit nouveaux membres à l’Académie pontificale de théologie pour un mandat de cinq ans. Il s’agit de

– Giuseppe Lorizio, professeur émérite de théologie fondamentale à la Faculté de théologie de l’Université pontificale du Latran à Rome (Italie) ;

– Massimo Naro, professeur associé de théologie systématique à la Faculté théologique pontificale de Sicile San Giovanni Evangelista à Palerme, Italie ;

– Amador Pedro Barrajón Muñoz, LC, Recteur Magnificus de l’Université européenne de Rome et professeur de théologie à l’Athénée pontifical Regina Apostolorum à Rome ;

– Christof Betschart, OCD, doyen de la Faculté pontificale de théologie et de l’Institut pontifical de spiritualité Teresianum à Rome ;

– Emmanuel François Durand, OP, directeur du département d’études religieuses et de foi et philosophie à l’Université de Fribourg, Suisse ;

– Francesca Cocchini, professeur d’histoire du christianisme au département d’histoire, d’anthropologie, de religions, d’art et de spectacles de l’université La Sapienza de Rome ;

– Paulus Jacobus Jozef van Geest, professeur titulaire d’histoire de l’Église et d’histoire de la théologie à la faculté de théologie catholique de l’université de Tilburg, Pays-Bas ;

– Ilaria Morali, professeur titulaire de théologie dogmatique à la faculté de missiologie de l’Université pontificale grégorienne à Rome.

« Avec la nomination de huit nouveaux académiciens », a expliqué Mgr Antonio Staglianò, président de l’Académie pontificale de théologie, « nous avançons dans le processus de renouvellement de l’Académie pontificale de théologie afin de mieux servir la mission de proclamation de l’Évangile ».

Les nouveaux statuts, approuvés par le pape le 1er novembre, prévoient jusqu’à cinquante-cinq académiciens, ce qui permettra la participation de nouvelles personnalités dans un avenir proche. L’intention est d’ »internationaliser » le corps académique et d’offrir un espace aux théologiens d’autres confessions chrétiennes afin de renforcer l’engagement œcuménique (mais aussi interreligieux) de la future théologie.

Avec la création du secrétariat opérationnel et par le biais des Interlocuteurs théologiques et des Cénacles théologiques, l’Académie pontificale de théologie organisera et développera les lignes fondamentales de la lettre apostolique du pape François « Ad Theologiam promovendam », visant une théologie sapientielle qui parle au cœur et à l’esprit des croyants et des non-croyants. Il s’agit d’une théologie populaire, faite « à genoux » et réalisée « à la sortie », qui, d’un slogan, doit devenir un programme concret d’initiatives visant à « donner des raisons à l’espérance chrétienne « dans un monde déjà changé et des cultures complexes », a ajouté l’archevêque Staglianò. C’est une mission passionnante que les nouveaux académiciens sauront assumer et servir avec responsabilité, pour la joie de l’Évangile et la joie de la Vérité.




Appel renouvelé du Pape pour la paix en Terre Sainte

À l’issue de l’audience générale, le Pape a de nouveau exprimé sa vive préoccupation concernant le conflit au Proche-Orient. Les souffrances des habitants de cette terre doivent cesser, et pour ce faire, François plaide pour un cessez-le -feu humanitaire immédiat à Gaza et la libération immédiate des otages.

«S’il vous plaît: non aux armes, oui à la paix !» a lancé le Souverain pontife ce mercredi. Devant les fidèles rassemblés pour l’audience générale, le Pape a répété son inquiétude, «sa vive préoccupation», concernant le conflit «en Israël et en Palestine» entré dans son troisième mois. L’offensive lancée par l’armée israélienne à Gaza vise à éradiquer le Hamas dont les combattants sont responsables de la mort, le 7 octobre dernier, de 1200 personnes en Israël. En deux mois de bombardements et de combats au sol, au nord d’abord et désormais au centre et au sud, 18 412 personnes ont perdu la vie, en grande majorité des femmes et des mineurs palestiniens.

«Il y a tant de souffrance», résume le Pape qui appelle ce mercredi encore à la mise en place «immédiate d’un cessez-le-feu humanitaire». Son appel suit celui lancé par l’Assemblée générale des Nations unies, dans une résolution adoptée à une écrasante majorité (153 voix pour, 10 contre, et 23 abstentions).

À Gaza, les combats ont poussé la population à fuir. Les Nations unies estiment que 85% des 2,4 millions d’habitants ont été déplacés, parfois plusieurs fois. Dans le territoire palestinien soumis à un blocus total, les conditions de vie sont désormais dramatiques. C’est l’«enfer sur terre», affirmait hier le directeur de l’agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens (Unrwa), Philippe Lazzarini.

Pour une reprise des négociations

Depuis le Vatican, le Pape «encourage toutes les parties concernées à reprendre les négociations et appelle tout le monde à s’engager d’urgence à acheminer l’aide humanitaire à la population de Gaza, qui en a cruellement besoin». L’aide ne parvient plus que dans l’extreme sud du territoire. Certains vivent privés d’eau, de nourriture et de médicaments. A Gaza-ville, le curé de la paroisse de la Sainte-Famille racontait à Radio Vatican il y a quelques jours la peur des fidèles, réfugiés dans l’église, d’être touchés par des frappes mais aussi le manque de carburant qui les plonge dans le noir et limite l’accès à l’eau, une rareté.

Mais François n’oublie par les 135 otages encore aux mains du Hamas, eux «qui avaient vu un espoir dans la trêve il y a quelques jours». Il exige «immédiatement» leur libération.

Aujourd’hui le Pape a invité à la prière pour «que cette grande souffrance pour les Israéliens et les Palestiniens prenne fin».