Rdc : 5 personnes aux arrêts pour tentative de sabotage du processus électoral

Cinq personnes sont aux arrêts pour tentative de sabotage du processus électoral en RDC. C’est le Vice-Premier ministre et ministre de l’Intérieur, qui l’a annoncé ce mardi 19 décembre devant la presse. Peter Kazadi a précisé que ces personnes de nationalité étrangère détenaient du matériel dont le gouvernement avait refusé l’usage aux observateurs de l’Union européenne. A propos de la campagne, Peter Kazadi a affirmé que la campagne s’est déroulée sans incident grave.

Devant les journalistes de différents médias, le Vice-Premier ministre Peter Kazadi a exprimé son satisfecit quant à la sécurité des candidats présidents de la République et les autres qui ont parcouru presque toutes leurs circonscriptions électorales pour battre campagne. La campagne électorale s’est bien déroulée dans l’ensemble, hormis quelques cas isolés des troubles enregistrés, notamment à Kindu où il y a eu mort d’homme. A Kolwezi, à Moanda et dans le Haut-Katanga des petits incidents y ont été signalés. Le patron de la territoriale congolaise a également informé la presse de l’arrestation de cinq personnes de nationalités étrangères qui détenaient les mêmes matériels dont le gouvernement congolais avait refusé l’usage à l’Union européenne.

” Hier, j’ai tenu une très longue réunion avec tous les responsables de la sécurité de notre pays, ils ont mis la main sur cinq personnes de nationalités étrangères. Sur ces hommes, on a trouvé des indications qui corroborent ce que je viens de vous dire, et ces personnes ont avoué sur procès-verbal qu’il y avait cinquante observateurs, ça été même constaté dans leurs documents qu’il y avait cinquante observateurs qui détiennent le même type de machines que nous avons refusées à l’Union européenne”, révèle Peter Kazadi, Vice-Premier ministre et ministre de l’Intérieur de la République démocratique du Congo.

Concernant les dispositions prises pour le bon déroulement des scrutins du 20 décembre 2023, Peter Kazadi a rassuré les congolais que les mesures sécuritaires (visibles et invisibles) seront de stricte observation. Le gouvernement tient à permettre à tous les congolais d’exprimer leur droit civique en toute quiétude.

“Je voudrais donc, rassurer à l’ensemble de nos compatriotes, que nos forces de défense et de sécurité ont pris toutes les dispositions pour faire face à ce défi sécuritaire que nous imposent les ennemis de la démocratie et de notre peuple. Je vais donc, à cette occasion, confirmer à l’ensemble de notre peuple et de l’opinion internationale, que demain, le 20 décembre, il y aura bel et bien des élections sur l’ensemble de la République. C’est ainsi que j’invite le peuple congolais à se mobiliser pour aller s’acquitter de son devoir civique”, indique-t-il.

Dans un communiqué publié ce mardi 19 décembre, la Direction générale des migrations DGM a informé la population de la fermeture des frontières dès cette nuit à partir de 00 heure jusqu’à 23h59 de mercredi 20 décembre, le jour de vote.




Le TPM domine Nouadhibou 2-0

Victoire capitale des Corbeaux qui se sont sortis une grosse épine du pied grâce à un doublé Cheick Oumar Abdallah Fofana. D’abord sur un amour de centre de Ibrahima Keita à la 80e minute puis sur un caviar de Fily Traore dans le temps additionnel.

Face au bloc médian de Nouadhibou, jouant la montre, les Corbeaux longtemps stériles ont su se montrer patients. Dynamisme et abnégation leur ont permis de s’imposer. Avec un coaching payant de Lamine Ndiaye.

La qualification en quart de finale est pleinement entre les mains du TPM qui totalise 7 points comme Mamelodi Sundowns vainqueur de Pyramids au Caire (1-0).




Énergies renouvelables: des projets qui vont transformer le Maroc

Un troisième projet-pilote dans l’hydrogène vert porté par l’IRESEN et l’UM6P, le GME, appelé à être bidirectionnel, du gaz naturel pour juguler l’intermittence des EneR, et l’hydraulique qui gagnera en puissance… C’est de cette manière que le Maroc construit sa stratégie dévolue aux énergies renouvelables. Une revue de presse de La Vie Éco.

De l’autoroute électrique de 1.400 km d’une capacité de 3 Gw, aux prochains investissements colossaux dans l’hydrogène vert, en passant par la sécurisation du stockage des EneR et le projet structurant du gazoduc Maroc-Nigéria… C’est ainsi que le Maroc se prépare à profiter de l’énorme potentiel des différentes énergies vertes afin de répondre aux enjeux de la décarbonation de l’économie mondiale.

La Vie Éco a repris les principaux messages d’une conférence qui a eu lieu ce mardi 19 décembre 2023 à Casablanca, «Accélération de la transition bas carbone au Maroc», organisée par la Fédération de l’Énergie, et le groupe Engie.

Une rencontre caractérisée par les nombreuses annonces des personnes qui y ont assisté, comme Kamal Htoute, le directeur en charge de la stratégie et de la planification à l’Office national de l’électricité et de l’eau potable (ONEE), qui a révélé à l’assistance que les capacités déjà installées, éoliennes et solaires, devraient atteindre 8.000 Mw d’ici 2030, dépassant les objectifs tracés par la stratégie nationale énergétique.

En plus des énergies issues de la captation des rayonnements du soleil, des violentes bourrasques ou des douces brises, l’exploitation des ressources hydrauliques devraient aussi se renforcer dans le mix énergétique national, «de même que la biomasse», a-t-il précisé.

«Le Maroc dispose déjà d’une longueur d’avance dans l’hydraulique avec plusieurs STEP qui sont aujourd’hui opérationnelles. Une station sera inaugurée prochainement et deux autres sont en cours de développement», a aussi expliqué un autre participant à cette conférence, Samir Rachidi, directeur général de l’Institut de recherches en énergie solaire et en énergies nouvelles (Iresen).

Samir Rachidi a expliqué que «les capacités potentielles du Maroc en [termes de] production électrique à partir de l’hydraulique est de 10 Gw, c’est dire toute l’importance de cette source d’énergie dans le mix national».

Concernant «l’épineuse problématique de l’intermittence des énergies renouvelables, le Maroc misera sur le gaz naturel», a-t-il assuré, car «plusieurs leviers seront déployés pour juguler cette intermittence», avec des centrales fonctionnant au gaz naturel, par une reconversion en premier lieu de celles qui fonctionnent en étant actuellement alimentées au fuel.

«D’ici 2030, le pays devra disposer d’une capacité électrique de 2.000 Mw fonctionnant au gaz naturel, sans oublier les centrales électriques à cycle combiné, destinées principalement à l’industrie et au chauffage résidentiel», écrit La Vie Éco.

Le Gazoduc Maghreb-Europe (GME) devra également tenir un rôle stratégique dans ce déploiement à venir. Firdaous El Ghazi, responsable des études techniques midstream à l’Office national des hydrocarbures et des mines (ONHYM) a annoncé que le Maroc et l’Espagne travaillaient actuellement à «renforcer considérablement les flux acheminés via ce gazoduc».

Concernant les énergies vertes, le Maroc s’apprête à lancer, dans les prochaines semaines sa propre «Offre de l’hydrogène vert» et l’IRESEN poursuit justement ses travaux de recherches à ce propos. «On travaille avec l’Université Mohammed VI Polytechnique sur un troisième projet pilote pour l’hydrogène vert, ainsi que sur le développement d’un carburant vert», a lancé Samir Rachidi à l’assistance.

Par Nabil Ouzzane




CENI : Jean-Baptiste Itipo confirme le déploiement du matériel électoral dans les centres de vote 

A quelques heures des élections combinées en République démocratique du Congo, la CENI confirme le déploiement des matériels de vote dans la quasi-totalité des sites de vote y compris Kinshasa. La Commission Electorale Nationale Indépendante y est arrivée en dépit des difficultés logistiques auxquelles elle était confrontée. Dans le même temps, son Directeur de Communication, Jean-Baptiste Itipo a tenu à préciser que le vote par dérogation ne concerne que ceux qui sont en déplacement. Ils doivent être munis d’un ordre de mission et doivent se faire enregistrer à la Ceni 15 jours avant le jour de scrutin.

C’est la veillée d’armes à la Commission Electorale Nationale Indépendante à quelques heures des élections du 20 décembre 2023. 44 millions d’électeurs sont attendus aux urnes à travers le pays pour voter pour la présidentielle, les législatives nationales et provinciales ainsi que les municipales. La CENI a prévu 75 000 bureaux de vote pour ces scrutins. Déployer les matériels électoraux dans tous ces bureaux de vote, c’est une véritable gageure. Jean-Baptiste Itipo, son directeur de communication, l’a reconnu.

« C’est vrai qu’on a connu des contraintes logistiques énormes, mais, la Ceni a reçu des appuis logistiques aussi importants, notamment du Gouvernement de la République. Nous avons lu à travers les médias qu’il y a même la République sœur de Congo Brazzaville qui a mis à la disposition de la CENI deux hélicoptères. Il en est même de la République d’Égypte qui a mis à la disposition de la CENI un avion pour le transport du matériel, ajouté à cela tout ce que la Ceni avait déjà commencé à louer. Donc, nous pouvons dire que les matériels arrivent déjà, ou est en train d’arriver à travers tous les différents sites de vote», indique-t-il.

Les contraintes logistiques, la ville de Kinshasa n’en a pas été épargnée en dépit du fait qu’elle abrite le siège de la CENI. La Commission Electorale Nationale Indépendante les a connus au moment de déployer les matériels électoraux dans les contrées environnantes de la capitale.

«Kinshasa, c’est d’ailleurs le moindre des soucis de la Ceni. Le moindre des soucis, mais, Kinshasa a aussi ses particularités et beaucoup de gens ne le savent pas. Il y a même des bureaux de vote qui fonctionnent dans les îles, ici au fleuve Congo. Île Kamina et les autres îles, il y a des électeurs là-bas, et au niveau de ces îles, on a déjà déployé les matériels. Il y a des communes qui ont des parties rurales, notamment Maluku, Nsele, Kimbanseke et Mont Ngafula. Et on commence logiquement le déploiement vers ces lieux à accès difficile et éloignés pour finir vers le centre-ville», précise-t-il.

Outre le déploiement des matériels électoraux, le Directeur de la Communication de la CENI a expliqué la procédure à suivre pour les personnes déplacées y compris les déplacés de guerre. Cette catégorie ne pourra voter que pour la présidentielle. Pour ceux qui sont en mission, ils devraient présenter leur ordre de mission 15 jours avant le 20 décembre 2023, jour du vote.

« Au niveau des camps des déplacés, il y a eu bel et bien enrôlement des électeurs. Ceux-là ne pourront participer qu’à l’élection présidentielle. Lorsqu’il s’agit de déplacement ordinaire ; quelqu’un qui a obtenu sa carte d’électeur par exemple à Lubumbashi, mais le jour du vote, il se retrouve à Kinshasa, s’il a un ordre de mission, il présente son ordre de mission 15 jours avant le jour de scrutin. En ce moment-là, il va à l’antenne de la Ceni de sa résidence à Kinshasa et l’aligner sur la liste des votants par dérogation. Mais, s’il n’en a pas fait, il ne votera pas», pense Jean-Baptiste Itipo.

 

La Commission Electorale Nationale Indépendante est sur le qui-vive pour réussir ces élections. Elle met les bouchées doubles pour y arriver.




Elections générales du 20 décembre 2023 : L’Organisation de la Société Civile pour la Paix au Congo va déployer 75.000 observateurs

L’Organisation de la Société Civile pour la Paix au Congo (OSPC) va déployer 75.000 observateurs pour les élections générales de ce 20 décembre 2023. Ces hommes et femmes ne vont pas surveiller le déroulement du scrutin seulement à Kinshasa, ils vont se retrouver sur l’ensemble du pays. L’annonce a été faite ce mardi 19 décembre 2023 à Kinshasa, par le Secrétaire Général de cette organisation, Edouard Mutombo.

C’est une conférence de presse qui se tient à la veille de la tenue des élections. Les scrutins combinés de ce 20 décembre 2023 vont se dérouler sous les regards attentifs des 75 000 observateurs de l’organisation de la société civile pour la paix au Congo (OSPC). En termes de nombre, cette mission est l’une des plus importantes qui vont suivre le déroulement de ces élections. Avant leur déploiement à travers le pays, ils ont bénéficié d’une formation pour être en mesure de bien observer le déroulement des scrutins.

«Nous avons recruté dans tous les villages, dans tous les territoires, dans toutes les provinces. Au début, j’ai dit qu’il y a eu une formation ici à Kinshasa de 5 jours. Ils ont eu un bagage électoral assez lourd pour pouvoir prester. Ils sont rentrés chacun dans son coin et ce sont eux qui ont encore formé parce que c’était une cascade de formation. Nous devons avoir l’idée générale de ce qui se passe quand il y a élections au lieu d’attendre que des étrangers viennent nous dire voilà c’était comme ça, parce qu’eux ne seront pas dans tous les bureaux comme nous», a indiqué Edouard Mutombo, Secrétaire Général de l’OSPC

La mission d’observation de l’OSPC se veut être non partisane selon ses initiateurs. Ils ne sont pas à leur première mission d’observation. Ils ont déjà observé les scrutins de 2018. Forte de cette expérience, ils se sont déployés pour les scrutins de décembre 2023.

« Les observateurs quant eux, ils ont deux applications donc il y a une application Android et une application IOS, il y a des applications qui vont permettre d’envoyer les observations avec connexion internet, il y a aussi une application que nous avons qui vont leur permettre d’envoyer les observations via les SMS, cela permettra à ce que lors du dépouillement des toutes ces informations, bien que nous n’allons pas se substituer à la CENI mais du moins, nous allons plus au moins un rapprocher en terme d’information concrète de ce que va présenter la CENI», pense Christian Lungula, Technicien OSPC.

Pour l’heure, les équipes de l’OSCP sont déjà déployées dans tous les bureaux de vote pour mieux travailler. Leur objectif est d’avoir un décompte parallèle le jour du scrutin.

«Nous serons dans tous les bureaux de vote et comme les bureaux seront juste après les élections seront transformés en bureau de dépouillement, nos observateurs seront là et nous ferons ce qu’on appelle bureau parallèle avec la CENI. Ce qui nous donne une lueur d’espoir d’espérer que nous pouvons avoir avec certitude l’idée de ce qui s’est passé dans les 74 000 bureaux de votes disséminés à travers toute la République», insiste Edouard Mutombo, Secrétaire général de l’OSPC.

 

Il faut noter que l’organisation de la société civile pour la paix au Congo est une organisation non gouvernementale qui a pour mission, la préservation de la paix, la non-ingérence. Elle fait partie des organisations qui ont milité pour que les élections se tiennent dans le délai constitutionnel.




Le FMI conclut les consultations annuelles concernant les politiques communes de la CEMAC et les politiques communes en appui aux programmes de réformes des pays membres

Le redressement économique de la CEMAC s’est poursuivi, soutenu par des cours favorables des hydrocarbures qui ont renforcé sa position extérieure. Les tensions inflationnistes à l’échelle mondiale se sont quelque peu atténuées, même si elles restent fortes, mais le durcissement continu des conditions financières pourrait peser sur la croissance économique. Il est essentiel de maintenir le cap dans l’assainissement des finances publiques, conformément aux objectifs des programmes appuyés par le FMI et ses conseils en matière de surveillance, et d’accélérer les réformes structurelles pour promouvoir la diversification et la résilience de l’économie.

Le 18 décembre 2023, le conseil d’administration du FMI a conclu les consultations annuelles avec la Communauté économique et monétaire d’Afrique centrale (CEMAC) sur les politiques communes des pays membres et les politiques communes en appui aux programmes de réformes de ces pays.

La reprise économique dans la CEMAC s’est raffermie en 2022, soutenue par la hausse des cours des hydrocarbures, et la croissance du PIB réel s’est accélérée à 3,0 %. La position extérieure s’est renforcée, avec une accumulation rapide des réserves de change, bien qu’elles restent en deçà des niveaux adéquats. Cet élan s’est poursuivi en 2023, les cours du pétrole étant restés à un niveau relativement élevé. Les assurances régionales relatives aux avoirs extérieurs nets (AEN) fixées pour fin juin 2023 (4,47 milliards d’euros) ont été atteintes avec une marge importante (880 millions d’euros), tenant à l’augmentation continue des recettes d’exportation d’hydrocarbures et à l’amélioration des rapatriements de devises résultant d’une application plus rigoureuse de la réglementation des changes. La tendance à la hausse des AEN s’est cependant inversée au troisième trimestre de 2023, sous l’effet d’une probable détérioration des comptes courant et financier, due en partie aux effets conjugués d’une forte baisse des rapatriements de devises par le secteur public et des sorties de dividendes du secteur bancaire. L’inflation a atteint 6,7 % à la fin de 2022 et a continué de grimper au début de 2023, à mesure que les tensions sur les prix se sont amplifiées, mais d’après les estimations préliminaires, elle a reculé au deuxième trimestre de 2023.

Les autorités régionales ont maintenu une approche de prise de décisions de politique monétaire en fonction des données, tout en continuant à faire progresser le programme de réformes. La banque centrale (BEAC) a laissé son taux directeur inchangé à 5 % lors de sa réunion de septembre 2023, après l’avoir relevé de 175 points de base au total entre novembre 2021 et mars 2023. Elle a par ailleurs resserré les conditions de refinancement des banques, en mettant fin à ses injections hebdomadaires de liquidités au titre de son guichet principal de refinancement, et en intensifiant ses opérations de ponction de liquidités. La BEAC a également continué d’enregistrer des progrès sur le plan de l’application de la réglementation des changes. La BEAC et la Commission Bancaire de l’Afrique Centrale (COBAC) poursuivent leur examen conjoint des plans de refinancement des banques structurellement dépendantes du refinancement de la BEAC. La commission de la CEMAC a poursuivi ses consultations au titre de la surveillance régionale dans tous les pays membres, tandis que le Secrétariat permanent du Programme de réformes économiques et financières de la CEMAC (PREF-CEMAC) a poursuivi le suivi de la mise en œuvre de la matrice d’actions des réformes structurelles de la région.

Les perspectives demeurent très incertaines et sont tributaires de la poursuite de la mise en œuvre des réformes, conformément aux objectifs des programmes appuyés par le FMI et ses conseils en matière de surveillance. La croissance du PIB devrait ralentir à 2,6 % en 2023, principalement en raison d’une contraction de la production d’hydrocarbures. L’inflation devrait décélérer à 4,9 % d’ici la fin de 2023, avec le ralentissement de l’activité économique que devrait induire l’adoption d’une orientation plus restrictive de la politique monétaire et la baisse des prix mondiaux des denrées alimentaires, en partie compensée par l’inflation liée à l’énergie du fait des réformes des subventions aux combustibles dans certains des pays membres. Les risques qui pèsent sur les perspectives de croissance sont essentiellement orientés à la baisse notamment en raison des facteurs suivants: baisse des prix des matières premières, durcissement des conditions financières, incertitude politique accrue, dérapages budgétaires additionnels, inflation persistante, instabilité financière, lenteur sur le plan des réformes structurelles, insécurité alimentaire, conflits intérieurs et insécurité ; et chocs climatiques.

À moyen terme, la croissance devrait s’accélérer progressivement pour atteindre environ 3,5 %, principalement en raison d’un rebond dans le secteur non pétrolier, tiré par l’effet des réformes structurelles visant à améliorer la gouvernance, le climat des affaires et l’accès au financement. Il est attendu que les pays membres assainissent durablement les finances publiques à moyen terme. La dette publique devrait baisser à environ 43 % du PIB d’ici 2028, par rapport à 54 % du PIB en 2023. Après une amélioration en 2022, le solde des transactions courantes devrait baisser à – 1,9 % du PIB en 2023 puis à environ – 4 % du PIB à moyen terme. Les réserves de change brutes devraient atteindre environ 4,7 mois d’importations prospectives à moyen terme, ce qui resterait néanmoins en deçà de l’objectif d’adéquation recommandé par les services du FMI pour une union monétaire de pays riches en ressources naturelles (5 mois). Et cela en supposant que des mesures ambitieuses soient prises pour resserrer les conditions de liquidité, que les pays membres se conforment davantage à la réglementation des changes, que la discipline budgétaire soit renforcée et que les réformes structurelles s’accélèrent.

Évaluation par le conseil d’administration

Les administrateurs souscrivent à l’orientation générale de l’évaluation effectuée par les services du FMI. Ils se félicitent de la poursuite du renforcement de la reprise économique et de la position extérieure de la sous-région au cours du premier semestre de cette année, dans un contexte de cours favorables des hydrocarbures. Les risques étant orientés à la baisse, les administrateurs exhortent les autorités de la CEMAC à faire preuve davantage de prudence budgétaire afin d’améliorer leur résilience aux chocs, tout en protégeant les personnes vulnérables, et soulignent la nécessité de politiques macroéconomiques prudentes afin de préserver la stabilité macroéconomique et financière.

Compte tenu des récents dérapages budgétaires, les administrateurs soulignent l’importance de réaligner les politiques économiques sur les trajectoires d’assainissement budgétaire des programmes appuyés par le FMI et ses conseils en matière de surveillance afin de renforcer la résilience aux chocs. Pour ce faire, il convient de renforcer la mobilisation des recettes fiscales non pétrolières et d’améliorer tant l’efficience que la rationalisation des dépenses, notamment en réformant les subventions énergétiques inefficaces tout en protégeant les pauvres. Les administrateurs ont également appelé au renforcement de la gestion de la dette et à la prise en compte des risques budgétaires liés aux entreprises publiques.

Les administrateurs se félicitent que la BEAC ait maintenu une approche de prise de décisions de politique monétaire en fonction des données et procédé au resserrement des conditions de liquidité. La BEAC devrait se tenir prête à resserrer davantage sa politique monétaire si nécessaire pour ancrer les anticipations d’inflation et ramener les réserves de change à des niveaux adéquats. Les administrateurs saluent la décision de la BEAC de relever à nouveau le taux d’intérêt de ses opérations de ponction de liquidités ainsi que son engagement à aligner ce taux d’intérêt sur le taux directeur dans un délai relativement court, afin de renforcer la transmission de la politique monétaire. La poursuite de l’application de la réglementation des changes de manière transparente et cohérente reste également une priorité.

Les administrateurs soulignent qu’une action collective énergique des autorités nationales et régionales s’impose pour préserver la stabilité financière. Ils exhortent les autorités régionales et nationales de la CEMAC à remédier rapidement aux entraves de longue date à la capacité de supervision de la COBAC, à appliquer rigoureusement les réglementations en cas de non-respect des règles, à résoudre résolument le problème des banques fragiles, à veiller à ce que les banques tiennent compte de manière adéquate de l’exposition souveraine et à renforcer le cadre de lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme. Les administrateurs exhortent les autorités de la CEMAC à renforcer le cadre de surveillance ainsi que la capacité de suivi et de gestion des nouveaux risques que posent les paiements numériques.

Les administrateurs expriment à nouveau leurs préoccupations concernant l’adoption retardée du projet de mécanisme de sanctions pour les infractions aux règles de surveillance régionale et appellent les autorités à redoubler d’efforts pour qu’il soit adopté dans les meilleurs délais.

 

Les administrateurs rappellent l’importance d’accélérer les réformes structurelles dans les domaines de la gouvernance et de la réglementation, ce qui contribuerait à renforcer la diversification et l’inclusion économiques, ainsi que la résilience aux chocs, notamment les chocs climatiques.

Les administrateurs considèrent que la BEAC a atteint l’assurance régionale concernant les avoirs extérieurs nets à fin juin 2023 tel que fournie dans la lettre de suivi de juin 2023, reflétant notamment l’amélioration de la balance commerciale, l’augmentation des rapatriements de devises et le resserrement de la politique monétaire. Les administrateurs souscrivent à la mise à jour de l’assurance régionale concernant l’accumulation des avoirs extérieurs nets (AEN) pour fin décembre 2023 que le Gouverneur de la BEAC avait formulée dans la lettre de suivi datée de décembre 2023, ainsi qu’à l’assurance régionale concernant l’accumulation des AEN pour fin juin 2024. Ils soulignent que la mise en œuvre de ces assurances sera essentielle pour garantir le succès des programmes appuyés par le FMI dans les pays membres de la CEMAC.




Le conseil des gouverneurs du FMI approuve une augmentation des quotes-parts dans le cadre de la 16 e révision générale des quotes-parts

Le 15 décembre 2023, le conseil des gouverneurs du Fonds monétaire international (FMI) a achevé la 16 e révision générale des quotes-parts et approuvé une augmentation de 50 % des quotes-parts des pays membres du FMI (238,6 milliards de DTS, soit 320 milliards de dollars), ce qui portera le total des quotes-parts à 715,7 milliards de DTS (960 milliards de dollars). Le 15 décembre 2023, date limite pour voter, des gouverneurs représentant 92,86 % du total des voix se sont prononcés en faveur de la résolution, davantage que les 85 % requis.

La résolution du conseil des gouverneurs, qui se fonde sur une recommandation du conseil d’administration du FMI du 7 novembre (voir le communiqué de presse n° 23/383), donne également des indications sur l’ampleur de la capacité de prêt du FMI et sur la composition de ses ressources. Plus précisément, la résolution envisage de maintenir la capacité de prêt actuelle du FMI en combinant l’augmentation approuvée des quotes-parts et la réduction de la dépendance à l’égard des ressources empruntées. Lorsque l’augmentation des quotes-parts entrera en vigueur, les ressources empruntées au titre des nouveaux accords d’emprunt (NAE) seront réduites, et les accords d’emprunt bilatéraux progressivement supprimés. Les propositions visant à réduire l’ampleur des NAE et à prendre des dispositions transitoires pour maintenir l’accès aux emprunts du FMI seront examinées par le conseil d’administration au début de l’année 2024, après consultation des créanciers.

Kristalina Georgieva, la directrice générale du FMI, a fait la déclaration suivante : « Je sais gré au conseil des gouverneurs d’avoir mené à bien la 16 e révision générale des quotes-parts, qui s’est traduite par une augmentation de cinquante pour cent des ressources permanentes du FMI. Le soutien massif qu’ont accordé nos pays membres à cette décision témoigne de leur confiance dans notre institution. Cette décision réduira la dépendance du FMI à l’égard des ressources empruntées, rétablira le rôle primordial des quotes-parts dans notre capacité de prêt et renforcera le rôle du FMI au centre du dispositif mondial de sécurité financière. En outre, elle rendra le FMI mieux à même de préserver la stabilité financière mondiale et de répondre aux éventuels besoins de ses pays membres dans un monde incertain et en proie à de multiples chocs. Cet accord de grande importance doit être mis en œuvre par les pays membres dans les meilleurs délais. »

Après l’aval du conseil des gouverneurs, les pays membres sont appelés à approuver leurs augmentations de quotes-parts respectives. Les pays membres se sont engagés à franchir rapidement cette étape, avant la date limite du 15 novembre 2024. Dans de nombreux cas, cette décision appartient au pouvoir législatif.

Le conseil d’administration a également reconnu l’urgence et l’importance d’un réalignement des quotes-parts, et en a informé le conseil des gouverneurs ; il s’agit de refléter plus fidèlement la position relative des pays membres dans l’économie mondiale, tout en protégeant les quotes-parts des pays membres les plus pauvres. Dans ce contexte, le conseil des gouverneurs a demandé l’élaboration, d’ici à juin 2025, des approches possibles qui guideront de futurs réalignements, y compris à l’aide d’une nouvelle formule de calcul, dans le cadre de la 17 e révision générale des quotes-parts.

Annexe

Le conseil des gouverneurs, l’organe de décision suprême du FMI, comprend un gouverneur et un gouverneur suppléant pour chaque pays membre. Le gouverneur et le gouverneur suppléant sont nommés par le pays membre ; les gouverneurs sont généralement des ministres des Finances ou des dirigeants de banque centrale. Tous les pouvoirs du FMI qui ne sont pas directement conférés au conseil des gouverneurs, au conseil d’administration ou au Directeur général sont dévolus au conseil des gouverneurs. Le conseil des gouverneurs peut déléguer au conseil d’administration des pouvoirs qui ne lui sont pas directement conférés par les Statuts (ce qui est déjà arrivé). Le conseil des gouverneurs se réunit normalement une fois par an.

Le conseil d’administration est chargé de la conduite‏ des affaires courantes du FMI. Il est actuellement composé de 24 administrateurs, élus par un pays membre ou un groupe de pays membres. Le Directeur général, qui préside le conseil d’administration, est le chef des services du FMI et il gère les affaires courantes sous la direction du conseil d’administration. Le conseil d’administration siège en permanence et se réunit aussi fréquemment que l’exige la conduite des affaires du FMI. Pour mener à bien ses missions, le conseil d’administration s’appuie en grande partie sur les recommandations formulées par la direction, telles qu’elles figurent dans les documents préparés par les services du FMI.

Les quotes-parts sont les éléments constitutifs de la structure de financement et de gouvernance du FMI. Chaque pays membre se voit attribuer une quote-part lorsqu’il rejoint le FMI et est tenu de régler intégralement la souscription correspondant à sa quote-part. Les quotes-parts sont libellées en droits de tirage spéciaux (DTS), l’unité de compte du FMI, et font l’objet d’un réexamen à intervalles réguliers. Elles correspondent globalement à la position de chaque pays membre dans l’économie mondiale. Les quotes-parts jouent un rôle clé pour déterminer le pouvoir de vote des pays membres dans les organes de décision du FMI, les conditions d’accès des pays membres au financement du FMI et la part de l’allocation générale de DTS qui échoit à chaque pays membre.

Nouveaux accords d’emprunt : les nouveaux accords d’emprunt (NAE) constituent un ensemble permanent d’accords de crédit en vertu desquels les parties prenantes (pays membres et institutions) s’engagent à fournir des ressources supplémentaires au FMI lorsque les ressources disponibles au titre des quotes-parts sont faibles par rapport aux besoins des pays membres. Les NAE représentent une deuxième ligne de défense après les quotes-parts. À l’heure actuelle, 40 parties prenantes contribuent à hauteur de 364 milliards de DTS, soit 485 milliards de dollars, aux ressources totales du FMI.

Accords d’emprunt bilatéraux : les accords d’emprunt bilatéraux entre le FMI et un certain nombre de pays membres permettent au FMI d’emprunter et d’avoir une capacité de prêt suffisante ; ils constituent une troisième ligne de défense après les quotes-parts et les NAE. À l’heure actuelle, 42 parties prenantes contribuent à hauteur de 141 milliards de DTS, soit 188 milliards de dollars, aux ressources totales du FMI. Les accords d’emprunt bilatéraux de 2020 ont une durée initiale de trois ans. Ils courent jusqu’à fin 2023 et peuvent être prolongés jusqu’à fin 2024 sous réserve de l’accord des créanciers.




Innovation dans le système fiscal en Rdc : Sama Lukonde lance la facture électronique normalisée et des dispositifs électroniques 

Le Premier Ministre, Jean-Michel Sama Lukonde, a procédé, ce mardi 19 décembre, à l’hôtel Rotana, au lancement officiel de la réforme introduisant l’usage de la facture électronique normalisée et des dispositifs électroniques fiscaux en République démocratique du Congo. C’était au cours d’une cérémonie organisée par le ministère des Finances.

Devant le Ministre des Finances, le Secrétaire général aux Finances, les représentants des partenaires techniques et financiers, les Directeurs généraux et directeurs des administrations des finances, le Chef du Gouvernement congolais a salué à sa juste valeur cette innovation fiscale qui s’inscrit dans le cadre de la vision du Président de la République, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo.

“Nous nous retrouvons ici pour mettre en lumière une réforme cruciale, celle de notre système fiscal, une initiative qui se situe au cœur même de la vision de son Excellence Monsieur le Président de la République, M. Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, pour un avenir prospère et équitable. » Cette réforme, essentielle à la croissance et à la stabilité de notre économie, est un engagement vers l’innovation, la transparence et la justice.

Elle représente une étape décisive vers l’édification d’une société ou l’équité fiscale est non seulement un idéal, mais également une réalité tangible. En tant que chef du Gouvernement, mon action de coordination a toujours été de contribuer à bâtir une économie robuste et transparente, un pilier pour une Nation forte et prospère. Elle représente notre engagement envers une Gouvernance économique ouverte et juste où chaque citoyen, et entreprise contribuent équitablement”, a déclaré d’entrée de jeu le Chef du Gouvernement.

Pour le Premier Ministre, cette innovation dans notre système fiscale est fondamentale pour assurer un développement durable, pour équilibrer la charge fiscale et pour stimuler l’économie. “Elle est le fondement sur lequel nous pouvons désormais construire un avenir économique transparent pour tous. Notre système fiscal actuel, bien qu’il ait valablement servi notre pays pendant de nombreuses années, est néanmoins confronté à des défis significatifs : la fraude et l’évasion fiscale sont parmi les obstacles les plus pressants. Cette réforme vise donc à combattre ce problème en modernisant notre approche fiscale, en assurant une collecte des impôts plus juste et plus efficace et en renforçant la confiance du citoyen et des entreprises dans l’intégrité de notre système fiscal”, a-t-il ajouté.

À l’en croire, cette réforme est un impératif non seulement pour la santé financière de la République démocratique du Congo, mais aussi pour maintenir une justice sociale et économique.

Notons par ailleurs que la réforme sur la facture normalisée et des dispositifs électroniques fiscaux, fondamentale pour l’avenir économique de la RDC, est conçue pour stimuler la croissance et renforcer la justice fiscale en améliorant la collecte des recettes et en réduisant la fraude. Elle permettra sans doute d’élargir davantage l’assiette budgétaire qui permet au Gouvernement, à son tour, d’investir dans le secteur clé de la vie nationale.




Fausse alerte sur les stocks militaires et policiers : Jean-Pierre Kasongo sur terrain à Kinshasa pour se rassurer de la question 

Alerté par des nouvelles faisant état d’une éventuelle rupture de stock dans les cantines des hommes en uniformes, le Commandant du Service National et son état-major ont effectué une tournée dans des entrepôts répandus dans les camps militaires de Kinshasa afin de s’assurer que rien ne manquera aux militaires et policiers ainsi que leurs familles en cette période de festivités de fin d’année.

Cette ronde pour le Général Major Jean-Pierre Kasongo Kabwik a pour fin de s’assurer du respect de l’ordre du Commandant suprême de l’armée et de la police, le président Félix-Antoine Tshilombo Tshisekedi, de veiller aux bonnes conditions alimentaires des militaires ainsi que de leurs familles.

 

Respectant ses attributions de veiller à la présence des denrées alimentaires dans les dépôts et cantines dans toute l’étendue de la ville de Kinshasa, le Général-Major Jean-Pierre Kasongo Kabwik a effectué une vérification de leur effectivité afin de garantir aux militaires et policiers en cette période de fin d’année l’accès aux ressources alimentaires et à bon prix.

« Moi en tant que commandant du Service National, je suis dans l’obligation de m’assurer que dans tous les camps militaires, dans toutes les cantines militaires à travers la ville, il y a suffisamment des stocks pour que les militaires et les membres de leurs familles y accèdent rapidement et passent la période fête en beauté », a-t-il déclaré.

Notons que le numéro 1 du Service National rassure que les militaires et policiers ainsi que leurs familles ne connaîtront pas de rupture de stock ni hausse de prix des produits alimentaires. Malgré la rareté du maïs et la hausse de prix de cette céréale, le prix d’un sac de maïs est toujours de 20.000fc depuis presque trois ans. A en croire les animateurs de cette structure étatique, cette mesure se maintiendra dans le temps.

Et de poursuivre : « Depuis le lancement de cette opération de ravitaillement des cantines militaires, il y a presque trois ans, il n’y a jamais eu de ruptures de stock de maïs ni de changement de prix. Le sac de mais se vend toujours à 20.000 FC malgré la dépréciation de la monnaie national et cette dynamique va se maintenir ».

Le Général-Major a ensuite informé les militaires et policiers ainsi que leurs familles que les bâtisseurs du Services Nationaux ont produit des stocks en bonne quantité afin de finir cette année en beauté. Et plusieurs récoltes sont prévues pour le mois de mars afin d’assurer la sécurité alimentaire des policiers et militaires conformément à la vision du chef de l’Etat Félix Antoine Tshilombo Tshiseked

” Je voudrais ici rassurer ces familles. Donc les familles des militaires et des policiers que le Service National a suffisamment de stock pour nouer les deux bouts de l’année. Il n’y a jamais eu de rupture de stock depuis que nous avons lancé l’opération de vente de farines et il n’y en aura pas. Nos stocks en font la preuve. Nous avons suffisamment produit l’année dernière et avons suffisamment de culture en croissance. Nous allons commencer une prochaine récolte d’ici le mois de mars et donc on ne manquera de rien. Il n’y aura jamais de rupture. Que les militaires et leurs familles ne s’inquiètent pas “, a-t-il martelé.

Rappelons que depuis que ces cantines ont été lancées par le Chef de l’État, aucune  rupture de stock n’a été constatée dans les cantines des camps Tshatshi, Kokolo, Lufungula, Kabila, Ceta ou Badiadingi.

En pleine diversification de sa production, le SN entretient désormais l’élevage des bœufs dans l’objectif d’ajouter dans les assiettes, au-delà de la farine du maïs, de la viande fraiche et bio. Une matérialisation de l’une des promesses du chef de l’Etat Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo.

Jean

-Luc Lukanda




Algérie : les fils à Gaïd Salah sacrifiés sur l’autel de la présidentielle  

Des quatre fils de feu le général Ahmed Gaïd Salah, portés disparus depuis une dizaine de jours, seuls deux d’entre eux, ont réapparu tout récemment. Les malheureux avaient été enlevés par des agents en civil qui ont pénétré par « effraction » se dit-il, dans le domicile familial à Annaba.

La grande muette, à l’Est de l’Eden, étant réellement muette sur toute affaire se rapportant en genre et en nombre avec son kaki, on l’imagine aisément, aucune information n’avait pu filtrer depuis. Sauf que certaines ont pu, toutefois, fuiter. De la descendance masculine Gaïd (Mourad, Hichem, Boumediene et Adel) seuls les deux premiers ont pu rejoindre leur mère, alitée à l’hôpital militaire d’Aïn Nadja, pour se consoler à ses bras.

La veuve de Gaïd Salah, s’était vue, auparavant, les portes d’El Mouradia et de l’Etat Major de l’ANP à Alger se refermer, ô outrage, à son nez. De ne pas avoir été reçue, par les deux séniles du Muppets show made in Algeria, elle en est même tombée, en syncope.

Cela dit, si la libération de Mourad et Hichem, a été actée, Boumediene et Adel sont restés détenus au Centre de Recherche Technique (CTRI) de la cinquième Région Militaire de Constantine. Ils sont sujets à comparaître très prochainement devant le procureur du tribunal militaire et demeureront probablement en une détention « très » préventive en attendant leur procès.

Les deux frères sont impliqués dans plusieurs affaires de corruption, de trafic d’influence et d’enrichissement illicite. Rattrapés par les démons des services de l’ANP, ils avaient déjà fait l’objet d’une enquête en ce sens en 2020. Mais sur ordre du président au nom imprononçable, ils avaient été libérés et le dossier avait été soi-disant clos. Cependant, ils avaient été soumis à une interdiction de quitter le pays, à l’instar de nombreux autres enfants de hauts fonctionnaires gouvernementaux.

Les deux fils de Gaïd Salah donc, Adel et Boumediene, ont été appréhendés et sont actuellement en garde à vue et, entendus par les enquêteurs de la Direction Centrale de la Sécurité de l’Armée (DCSA). Leurs noms ou prénoms avaient émergé dans des affaires de corruption et d’enrichissement illicite, révélées en cela par le général Sofiane Aouis, ancien responsable de la Direction Centrale des Infrastructures Militaires et ancien dirigeant de l’Etablissement Central de Construction, un organisme relevant du ministère de la Défense Nationale et spécialisé dans les travaux d’infrastructures tels que les bâtiments, l’hydraulique, et les travaux publics.

Ce dernier, avait défrayé la chronique à la fin du mois de septembre dernier. Les perquisitions effectuées dans l’une de ses résidences par les agents de la Direction Centrale de la Sécurité de l’Armée (DCSA) avaient révélé l’existence d’une cachette spécialement aménagée pour dissimuler des sacs d’argent liquide (300 milliards de centimes de dinar), 20 millions d’euros.

Aouis avait été appréhendé par les services de renseignement dans les environs d’Oran, alors qu’il préparait une évasion vers l’Espagne. Mais le passeur auquel il avait voué son désarroi, effrayé, l’avait balancé aux services de renseignement.

Remis aux enquêteurs de la DCSA, le général Sofiane Aouis a fait l’objet d’interrogatoires très “approfondis“ concernant ses complices dans les transactions illégales et les opérations illicites caractérisant l’attribution des marchés publics des chantiers de construction relevant du ministère de la Défense Nationale.

Les fils de Gaïd Salah, dans cette tempête, n’y ont pas échappé. Quatre ans après leur première arrestation, les voilà de retour à la case départ, compromis en cela comme étant ses principaux soutiens au plus haut niveau de l’institution militaire, visant à dissimuler ses agissements mafieux et corrompus dans l’octroi de contrats lucratifs à des entreprises privées nationales et étrangères. Rien que ça ! Et dire que cela ne fait que commencer.

Décidément, l’Algérie n’en finit pas de nous surprendre. Les récents développements concernant les enfants de Gaïd Salah ne manqueront pas à leur tour de marquer l’histoire des dilapidations des biens de d’Etat et de scandales politico-judiciaires.

Contrairement à l’épisode de 2020 où le président est intervenu pour les protéger les bambins à celui qui a fait de lui ce qu’il est, cette fois-ci, il a fait courbette à l’institution militaire et promis de mettre fin à toute ingérence, présidentielles obligent. Il ne s’opposera pas à leur incarcération avec ou sans preuves accablantes.

Ces Gaïd issus de l’une des familles les plus influentes, font face à une certaine “potentialité“ de détention et vont devoir rejoindre d’autres personnalités emprisonnées sous le régime de leur propre père, un dirigeant emblématique décédé en décembre 2019. Ainsi va la vie en Algérie. A moula nouba !