Illustre inconnu : Le candidat président de la République, Floribert Anzuluni, Boudé puis humilié par la population de Tshikapa  

Le candidat à la présidence de la République, Floribert Anzuluni est arrivé dans la ville de Tshikapa ce dimanche en provenance de Kinshasa en passant par Kikwit. Le candidat numéro 5 qui semble être inconnu au Kasaï, est passé avec son cortège à l’entrée de Tshikapa à Katshiongo jusque dans le centre-ville sans impacter la population.

Devant une dizaines de cadres du parti politique Alternative citoyenne, le candidat Floribert Anzuluni promet de faire de la Rdc un pays tellement vivable s’il est élu chef de l’État d’ici le 20 décembre. Dans son échange, le candidat numéro 5 a vu la salle se vider par une population qui n’a rien tiré d’important.

Floribert Anzuluni très fâché d’être boudé par une population qu’il ne maîtrise pas bien, a brusquement annulé toutes les activités prévues pour Tshikapa telles que les échanges avec les notables, chefs coutumiers, point de presse avec les journalistes de Tshikapa, et une caravane motorisée.

Le troisième candidat président à passer officiellement à Tshikapa pour la campagne électorale, Floribert Anzuluni est le premier à avoir échoué sa mission dans une ville complètement acquise au président Félix Tshisekedi, candidat à sa propre succession.

Jean-Luc Bakampenda depuis Tshikapa




« Le PDL-145 territoire est exécuté en violation des principes de la décentralisation et de la loi relative aux finances publiques » (CREFDL)

Lancé depuis l’année 2022 par le gouvernement congolais, le programme de développement de 145 territoires reste et demeure un levier pour le décollage et le désenclavement de toutes les provinces de la Rdc. Ce vaste projet va permettre à la population de bénéficier des services sociaux de base, notamment l’accès à l’eau, à l’électricité, à l’éducation et aux soins de santé de qualité.

Attendu par la population, l’exécution de ce programme est émaillée de beaucoup d’irrégularités. C’est la conclusion à laquelle est arrivée le rapport final du Centre de recherche en finances publiques et développement local publié ce lundi 18 décembre 2023 à Kinshasa.

Dans ce rapport, cette organisation citoyenne qui a effectué un contrôle de l’exécution des travaux pendant une période des 18 mois, révèle que l’exécution de ce projet est faite « en violation des principes de la décentralisation, adoptés par les congolais dans la Constitution, des principes de la libre administration des provinces, de la Loi relative aux finances publics, du manuel révisé des procédures et du circuit de la dépense publique ainsi que de développement local ».

Pour cette organisation citoyenne, plusieurs autres irrégularités ont caractérisée l’exécution de ce projet, notamment « le recours abusif à la procédure d’exception pour décaisser 672,4 millions $ au profit des trois agences d’exécution (PNUD, CFEF et BCECO). Cette attitude du ministère des Finances laisse échapper aux différents contrôles instaurés par la chaîne de la dépense, des opérations dont l’exécution est subordonnée à l’émission des Ordres de Paiements informatisés (OPI), seul document attitré pour autoriser la BCC à débiter le Compte Général du Trésor ».

Au regard de ce disfonctionnement qui risque de coûter cher à la République et pour pérenniser les acquis du programme, CREFDL pense que l’implication de la Caisse nationale de péréquation dans la mise en œuvre du programme aurait un impact considérable. D’autant plus que cela consisterait à l’installation en même temps au niveau local des organes étatiques de gestion et suivi des projets, conformément à l’article 181 alinéa 2 de la constitution. Etant donné que les agences d’exécution ad hoc sont appelées à fermer à la fin du programme, le gouvernement devrait mettre en place un mécanisme transitoire pour permettre à la CNP de s’installer.

Préoccupé par cette situation, le CREFDL a formulé quelques recommandations notamment à la Cour des Comptes, l’Inspection Générale des Finances et l’Autorité de Régulation des Marchés Publics  de pouvoir auditer l’utilisation des fonds affectés à la mise en œuvre du PDL-145TA . Et à la population de s’approprier le PDL-145T et accroître le contrôle citoyen pour éviter son échec.




Campagne électorale : Des acteurs de la société civile fustigent les discours divisionnistes

En République Démocratique du Congo, les ambitieux politiques sont dans leurs bases électorales en vue de décrocher la confiance de la population, pour qu’ils soient élus le 20 décembre 2023, le jour retenu par la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI), pour l’organisation des élections générales en Rdc.

La période accordée par la Centrale électorale aux candidats a été marquée par une fièvre des discours divisionnistes, de haine entre les ambitieux politiques, voir les Etats-majors des candidats. Les candidats s’insultent dans les meetings profitant de l’absence de l’un ou de l’autre. Les militants déchirent les photos des uns. Les autres n’acceptent pas le passage des véhicules de campagne aux alentours de leurs quartiers généraux.

Le professeur Paluku Ndavaro

Le professeur Paluku Ndavaro Jean-Baptiste, Docteur en Communication sociale et enseignant des Universités en Rdc craint que les discours utilisés par certains militants ne laissent place au règlement de compte à la période post-électorale.

« J’ai malheureusement une mauvaise impression, que c’est plus les militants ou la population elle-même, qui est divisée entre les politiciens, parce qu’ils sont en faveur de l’un ou l’autre en diffusant les messages de haine contre l’un ou l’autre. Moi je craints que dans l’avenir, ces genres de choses risquent d’avoir des conséquences néfastes du point de vue de l’exécutif. Ceux qui sont ciblés par les messages divisionnistes peuvent en faire un jeu de règlement de compte dans l’avenir, une fois au pouvoir. Sinon la population aura perdu », s’est-t-il exprimé.

La Société civile déplore les cas qui se répercutent dans la communauté. Les photos sur les panneaux publicitaires en ville de Butembo sont déchirées par les groupes de jeunes utilisées par certains candidats. John Kameta, président de la Société civile Bulengera informe que les civils eux-mêmes sont devenus à couteaux tirés sur les réseaux sociaux.

« Sur les réseaux sociaux, comme aux terrains de campagne, les fans ou électeurs se sont faits une adversité que nous ne savons plus comprendre. Hier soir, les injures ont inondé le groupe WhatsApp de la commune. Actuellement, il n’est pas facile qu’un militant de Katumbi assiste au meeting de Tshisekedi. Nous craignons que ces élections nous plongent dans la guerre civile», regrette l’acteur de la société civile.

A titre illustratif, le président congolais Felix Tshisekedi a affirmé dans un meeting populaire à Butembo, le 11 décembre, que parmi les candidats à la présidence, il existe ceux de l’étranger. Un discours qui semble semer des doutes aux travaux de la CENI et de la Cour constitutionnelle qui analysent les candidatures avant de les valider en Rdc.

Une vue de M. John Kemeta, président de la société civile

En fin, il y a les rivalités communautaires, poursuit sur la même lancée, le professeur Paluku Ndavaro Recteur de l’Université officielle de Semuliki, et enseignant de l’Université officielle de Ruwenzori reste encore opposés contre les discours de haine. Il conseille les ambitieux politiques de privilégier les exposés sur les projets de société que de s’insulter aux longueurs des journées.

A Kinshasa, les médias en ligne ont initié un programme de la lutte contre les discours de haine et la désinformation. Parmi ces médias on cite actualité.cd, 7sur 7, Lokuta Mabe, Congo check. Ils produisent un bulletin qui surveillent la haine et la désinformation.

A la veille de la date électorale à Butembo, le Boulevard président de la République a abrité 3 meetings ce lundi 18 décembre. Aucun cas de rivalité dû à la couleur politique n’a été enregistré. Ceux qui ont pris part à ces activités politiques félicitent les ambitieux qui ont su maitriser les troupes. Certains se sont assurés qu’après la campagne électorale, une nouvelle vie sans adversité pourra commencer.

Lyriciste Fabrice




Remboursement de la dette publique : les pays en développement ont dépensé un montant record de 443,5 milliards de dollars en 2022

Dans un contexte marqué par la plus forte hausse des taux d’intérêt mondiaux depuis quatre décennies, les pays en développement ont dépensé un montant record de 443,5 milliards de dollars pour assurer le service de leur dette publique extérieure et des dettes garanties par l’État en 2022, selon la dernière édition du rapport sur la dette internationale établi par la Banque mondiale intitulé International Debt Report. L’augmentation des coûts d’emprunt a détourné le peu de ressources disponibles au détriment de secteurs critiques qui en ont besoin, tels que la santé, l’éducation et l’environnement.

Les paiements au titre du service de la dette — principal et intérêts — ont augmenté de 5 % par rapport à l’année précédente pour l’ensemble des pays en développement. En 2022, les 75 pays admis à emprunter auprès de l’Association internationale de développement (IDA), institution de la Banque mondiale qui soutient les pays les plus pauvres, ont payé un montant record de 88,9 milliards de dollars au titre des frais de service de la dette. Au cours de la dernière décennie, les paiements d’intérêts par ces pays ont quadruplé, atteignant un niveau record de 23,6 milliards de dollars en 2022. Selon le rapport, le coût global du service de la dette des 24 pays les plus pauvres devrait s’envoler en 2023 et 2024, avec une augmentation qui pourrait atteindre jusqu’à 39 %.

« Des niveaux d’endettement record et des taux d’intérêt élevés ont précipité de nombreux pays vers la crise », explique Indermit Gill, économiste en chef et vice-président senior du Groupe de la Banque mondiale. « Chaque trimestre où les taux d’intérêt restent élevés se traduit par une augmentation du nombre de pays en développement qui basculent dans le surendettement et se heurtent au choix difficile entre le service de leur dette publique et l’investissement dans la santé publique, l’éducation et les infrastructures. Cette situation appelle une action rapide et coordonnée de la part des gouvernements débiteurs, des créanciers privés et publics et des institutions financières multilatérales, plus de transparence, de meilleurs outils pour assurer la viabilité de la dette et des modalités de restructuration plus rapides. Faute de quoi, ce sera une autre décennie perdue pour ces pays. »

La flambée des taux d’intérêt a accentué les vulnérabilités liées à la dette dans tous les pays en développement. Rien qu’au cours des trois dernières années, on a compté 18 défauts de paiement souverains dans dix pays en développement, soit plus que le nombre enregistré au cours des deux décennies précédentes. À l’heure actuelle, environ 60 % des pays à faible revenu sont exposés à un risque élevé de surendettement ou sont déjà dans cette situation.

Le rapport constate que les paiements d’intérêts absorbent une part de plus en plus importante des exportations des pays à faible revenu. En outre, plus d’un tiers de leur dette extérieure est soumise à des taux d’intérêt variables qui pourraient augmenter soudainement. Beaucoup de ces pays traînent un fardeau supplémentaire : l’accumulation du capital, des intérêts et des frais pour avoir bénéficié du privilège de la suspension du service de la dette accordé dans le cadre de l’Initiative de suspension du service de la dette (DSSI) du G20. L’appréciation du dollar des États-Unis ajoute aux difficultés de ces pays en rendant les remboursements encore plus onéreux. Dans de telles circonstances, toute nouvelle hausse des taux d’intérêt ou forte baisse des recettes d’exportation pourraient acculer ces pays.

Les frais de service de la dette ayant augmenté, ce sont les nouvelles solutions de financement possibles qui se sont amenuisées pour les pays en développement. En 2022, les nouveaux engagements de prêts extérieurs en faveur d’entités publiques et de prêts garantis par l’État dans ces pays ont chuté de 23 %, ayant été ramenés à 371 milliards de dollars, soit leur plus bas niveau en dix ans. Les créanciers privés se sont largement abstenus de prêter aux pays en développement, ayant reçu 185 milliards de dollars de plus en remboursements de capital qu’ils n’en ont décaissé en prêts.

C’était la première fois depuis 2015 que les créanciers privés recevaient plus de fonds qu’ils n’en injectaient dans les pays en développement. Entre 2021 et 2022, les nouvelles obligations émises par l’ensemble des pays en développement sur les marchés internationaux ont chuté de plus de moitié et les émissions des pays à faible revenu ont chuté de plus de trois quarts. Les nouvelles émissions obligataires des pays admis à emprunter à l’IDA ont diminué de plus de trois quarts pour s’établir à 3,1 milliards de dollars.

Les financements des créanciers privés se tarissant, la Banque mondiale et d’autres banques multilatérales de développement sont intervenues pour aider à combler le déficit. C’est ainsi qu’en 2022, les créanciers multilatéraux ont fourni 115 milliards de dollars de nouveaux financements à faible coût aux pays en développement, dont près de la moitié provenait de la Banque mondiale. Celle-ci, par le biais de l’IDA, a fourni à ces pays 16,9 milliards de dollars de nouveaux financements de plus qu’elle n’en a reçu au titre des remboursements de principal — soit près de trois fois le chiffre comparable enregistré il y a dix ans. En outre, la Banque mondiale a décaissé 6,1 milliards de dollars de dons en faveur de ces pays, soit trois fois le montant accordé en 2012.

La dernière édition de l’International Debt Report marque le 50e anniversaire de cette publication. Cette dernière présente les principales informations tirées de la base de données de la Banque mondiale sur les statistiques relatives à la dette internationale, la source la plus complète et la plus transparente de données sur la dette extérieure des pays en développement. La nouvelle édition présente également un cadre analytique élargi qui va au-delà des données les plus récentes pour examiner les perspectives à court terme de la dette. Elle donne par ailleurs un aperçu des activités de la Banque dans le domaine de la dette et analyse les tendances qui se dessinent en matière de gestion et de transparence de la dette.

« Pour améliorer la gestion et la viabilité de la dette, il est essentiel de connaître les dettes et les créanciers d’un pays », explique Haishan Fu, statisticien en chef de la Banque mondiale et directeur du Groupe de gestion des données sur le développement de l’institution. « La première chose à faire pour éviter une crise, c’est d’avoir une idée claire de l’enjeu. Et lorsque des problèmes apparaissent, des données claires peuvent orienter les efforts de restructuration de la dette pour remettre un pays sur la voie de la stabilité économique et de la croissance. La transparence de la dette est la clé pour des emprunts publics soutenables et des pratiques de prêt responsables et fondées sur des règles, qui sont absolument déterminants pour mettre fin à la pauvreté sur une planète vivable. »

Le rapport note qu’au cours de la décennie écoulée, la dette des pays admis à emprunter à l’IDA n’a cessé de s’alourdir à un rythme supérieur à celui de leur croissance économique, un signal d’alerte pour leurs perspectives pour les années à venir. En 2022, l’encours total de la dette extérieure des pays admis à emprunter à l’IDA a atteint un montant record de 1 100 milliards de dollars, soit plus du double du niveau de 2012. Entre 2012 et 2022, ces pays ont vu leur dette extérieure augmenter de 134 %, un taux supérieur à celui de l’augmentation de leur revenu national brut (RNB), qui était de 53 %.