Sahara: les «attaques terroristes» du Polisario condamnées depuis le Parlement européen

Ciblant des civils, les tirs revendiqués par le front séparatiste et visant des villes marocaines au Sahara suscitent désormais l’ire de la communauté internationale. Depuis le Parlement européen, des voix s’élèvent pour dénoncer des «actes terroristes» et appeler à des sanctions contre le Polisario.

De toutes les gesticulations du Polisario et de son sponsor algérien contre l’intégrité territoriale du Maroc et sa souveraineté sur le Sahara, les attaques armées contre des populations civiles au cœur des provinces du Sud constituent le crime de trop. Au point que la communauté internationale commence à s’en saisir et s’en inquiéter. Deux de ces actions terroristes ont particulièrement choqué. Il s’agit des attaques contre des civils lancées par le Polisario le 28 octobre dans la ville d’Es-Semara et le 4 novembre à l’ouest du mur de défense. La première a fait un mort et trois blessés civils graves alors que la seconde n’a pas fait de victime.

C’est ainsi que le Parlement européen a condamné ces «attentats terroristes», indique notamment le quotidien espagnol La Vanguardia. «Le front Polisario lui-même a revendiqué ces attaques depuis le siège des Nations Unies à New York, quelques jours après leur survenue», lit-on.

Le quotidien rapporte ainsi qu’à travers une question parlementaire écrite à la Commission européenne, l’eurodéputé et ancien ministre français Thierry Mariani a condamné les attentats et souligné «le risque pour la stabilité de la région» posé par le Polisario, qui «pourrait même avoir des effets négatifs sur les États de l’Union européenne».

Dans sa question, Mariani met en avant les «liens entre le front Polisario et les groupes terroristes islamistes». En ce sens, la question écrite souligne que «le fondateur de l’État islamique du Grand Sahara, Adnane Abou Walid al-Sahraoui, combattait pour le front Polisario».

Par ailleurs, l’initiative de l’ancien ministre français met en lumière le fait que le front Polisario reçoit une aide humanitaire de l’Union européenne pour les camps de réfugiés de Tindouf (Algérie), que le Polisario lui-même «contrôle et gère de manière totale et exclusive». En ce sens, le Parlement européen exhorte la Commission européenne à reconsidérer et à réévaluer ces points. «La Commission européenne doit désormais fournir une réponse écrite à cette question dans un délai maximum de six semaines», lit-on.

On s’en souvient, quatre déflagrations de projectiles qui ont touché, dans la nuit du 28 au 29 octobre dernier, des quartiers civils dans la ville d’Es-Semara, dans le sud du Maroc, et fait 1 mort et 3 blessés, dont 2 graves, ainsi que des pertes matérielles.

À coups de communiqués quotidiens et d’hostilités armées de faible intensité le long du mur de défense, le Polisario ne cache plus son retour à la «lutte armée» depuis qu’il a décidé, le 13 novembre 2020, de rompre unilatéralement le cessez-le-feu conclu en 1991 sous l’égide de l’ONU. Si, jusqu’ici, ses menaces n’ont guère eu d’écho, et encore moins un impact sur le terrain, le front semble vouloir mener une montée en charge ciblant cette fois les populations civiles.

S’agissant d’Es-Semara, l’un des indices qui pointent la responsabilité du Polisario dans les attaques lâches contre des populations civiles est justement la revendication formelle par le groupe séparatiste lui-même de l’action à travers son «communiqué de guerre n° 901». La milice y affirme avoir mené des attaques armées contre Es-Semara –qu’il nomme– et avoir fait des victimes. Autre élément à charge: le silence coupable du Polisario, alors que sa revendication de cette attaque a fait les gros titres de la presse internationale. Des dizaines d’articles ont relayé les informations relatives à ces tirs et leur revendication par le front. Muet, le Polisario ne les a pas contestés. Mieux, le front aurait, vendredi 15 décembre dernier, lancé quatre projectiles sur la ville d’Aousserd, située près de la frontière avec la Mauritanie à 350 kilomètres de la ville de Dakhla, selon les relais de sa propagande.

Le Maroc, dans le cadre de l’État de droit, préconise la sagesse et la retenue. Le parquet compétent à Laâyoune a ouvert une enquête et les analyses techniques et balistiques sont en cours pour définir la nature et la provenance exactes des projectiles. Une fois les responsabilités établies, la loi s’appliquera dans son implacable rigueur.

Entretemps, et dans le cadre de son enquête sur les attaques d’Es-Semara, une équipe de la mission onusienne au Sahara (MINURSO), menée par son chef, Alexander Ivanko, s’est notamment rendue à Rabat. Ses investigations ont abouti à un rapport, qui a été remonté au quartier général de l’ONU avant d’être soumis au Conseil de sécurité. Saisie par les autorités immédiatement après les explosions, la MINURSO a pu constater leur localisation exacte: le quartier Essalam, où deux des déflagrations ont eu lieu, le quartier Al Wahda, objet d’une explosion et le quartier industriel dans la périphérie de la ville.

Par Tarik Qattab




Le complotisme, une nouvelle maladie algérienne

En Algérie, le complotisme est devenu une doctrine d’Etat, un mode de gouvernance, la nouvelle croyance à la mode. Tout expliquer par le paranormal, le mauvais œil, la posture victimaire, l’envie obsessionnelle qu’on est censé susciter chez l’autre.

Même ceux qui, par fatigue ou par incrédulité, voulaient ignorer l’ampleur de l’obsession complotiste qui s’est saisie récemment du régime algérien, ont finalement baissé les bras. Le complotisme est partout, érigé en mode de pensée et de gouvernement. À la présidence de la république, dans la presse officielle, au sein du gouvernement et chez les représentants des partis politiques, tous ne jurent que par ces forces obscures qui se réunissent dans l’ombre, dans un cadre presque satanique, avec le seul agenda de comploter contre l’Algérie, de porter atteinte à sa sécurité, de déstabiliser son économie.

En Algérie, à voir ce recours massif aux théories complotistes, le complotisme est devenu une doctrine d’Etat, un mode de gouvernance, la nouvelle croyance à la mode. Tout expliquer par le paranormal, le mauvais œil, la posture victimaire, l’envie obsessionnelle qu’on est censé susciter chez l’autre. Après avoir été une croyance de niche dans les années Bouteflika, le complotisme est devenu une croyance d’Etat depuis que le président Abdel-Majid Tebboune est au pouvoir.

Pour justifier ses multiples échecs, le régime algérien impose aux Algériens une lecture irrationnelle de leurs actualités et de leurs vécus. Si l’Algérie ne parvient pas à s’imposer sur le plan international, voit sa crédibilité fondre au soleil, c’est parce que des forces obscures se seraient liguées contre elle pour saboter ses efforts et dynamiter ses stratégies. Pour le régime Tebboune, le trio dans sa ligne de mire, accusé d’exécuter cette politique diabolique, est composé du Maroc, Israël et les Émirats arabes unis.

Avec le Maroc la rupture était déjà installée. La haine contre le voisin marocain était déjà une rubrique obligatoire du discours politique et médiatique algérien. La nouveauté aujourd’hui est de lui joindre deux autres pays : Israël et les Emirats arabes unis. Deux pays, aux yeux de la propagande algérienne, censés mobiliser leurs démons pour affaiblir l’Algérie.

En fait la théorie du complot a été promulguée en Algérie pour tenter de justifier, aux yeux des Algériens, les principaux échecs du régime algérien. Les faillites diplomatiques, les échecs sportifs et les ratages économiques ne sont aucunement le résultat de l’amateurisme de son leadership, de l’incompétence de son gouvernement, de la médiocrité de sa classe politique. Ils seraient exclusivement le résultat, selon la conviction assumée du régime algérien, d’une volonté internationale qui vise à saboter la nouvelle Algérie promise par Tebboune.

Faire porter la responsabilité de son échec sur les autres, c’est s’exonérer à bon compte de sa propre responsabilité. Et c’est un argument électoral tout trouvé par Alger qui cherche à renouveler le mandat de Tebboune et à travailler sur la permanence et la reproduction de son système. Tebboune ne peut venir dire aux Algériens : «J’ai failli parce que j’ai fait les mauvais choix stratégiques. J’ai lourdement investi dans l’aventure séparatiste du Polisario qui s’est révélée être une chimère». Non il ne peut pas avouer non plus que sa fixation morbide sur le Maroc lui a valu toute sorte d’animosités et un isolement international digne des Etats voyous. En avouant de telles défaillances et de tels mauvais choix, Tebboune et son régime se condamnent à une douloureuse remise en cause et à une interpellation certaine. En justifiant ces échecs par la culture du complot, ils espérèrent jouer sur la fibre démagogique pour endormir les candides.

Cela est probablement un argument électoral pour tenter de justifier un bilan médiocre mais aussi une stratégie de survie. Le maintien d’un ennemi extérieur qui menace en permanence l’Algérie et les Algériens serait la meilleure garantie de survie d’un régime militaire basé sur la prédation économique, un autoritarisme institutionnalisé et la violation permanente et massive des libertés.

Si cette stratégie peut encore tromper une partie des Algériens en les endormant avec des contes de la manipulation, elle ne trompe nullement la communauté internationale qui commence à perdre patience avec la gestion et les postures névrotiques du régime d’Alger. En témoigne d’abord l’isolement de plus en plus croissant de ce régime algérien qui avait récemment multiplié les fronts de crises et de tensions. Ensuite le peu de crédit que ces pays, avec lesquels Alger entretient des relations conflictuelles, accorde à ses délires complotistes. Malgré les lourdes accusations dans la presse et dans la bouche de certains politiques, la réponse de ces pays fut l’indifférence, accentuant ainsi par leur ignorance cette atmosphère de délires qui caractérise le pouvoir algérien.




Ituri : Un centre de vote attaqué par des hommes armés

Les hommes  armés  non autrement  identifiés  ont  dans la nuit du jeudi à ce vendredi  22 décembre 22,  attaqué  le centre   de vote   situé dans l’école primaire  Tsupule  dans la localité  Libi  en territoire de Djugu, en province de l’Ituri.

D’après  l’association    résolue  pour  la défense des droits  de l’homme COARDHO/antenne de Djugu, ces  assaillants ont, au cours de leur opération, pillé  certains   matériels électoraux.

“Deux  jours  seulement   après  les élections, le centre de vote  de l’Ep  Tsupule a été attaqué par les  inciviques   la nuit  du jeudi à ce vendredi. Ils ont récupéré  certains kits électoraux, notamment  les procès-verbaux de dépouillement et fiches  de résultats.

La COARDHO déplore cette attaque  et  recommande à toute  personne  de réveiller et monitorer pour que ces fiches destinées à ce bureau de  la CENI  soient retournées. C’est incroyable qu’on puisse s’attaquer au processus électoral. Ces assaillants  visaient le résultat  afin  de cacher  la vérité des urnes,  une chose que nous condamnons”, indique-t-ils.

Notons  que sur l’ensemble du territoire  de Djugu, province de l’Ituri, les élections  se sont déroulées sans  incidents graves.

Alain Wayire/Beni




Élections: La plateforme des confessions religieuses appelle la population au calme et à attendre les résultats officiels de la CENI

Au lendemain du vote en RDC, la plateforme des confessions religieuses appelle au calme et à faire confiance à la CENI pour la publication des résultats.

C’était au cours d’une conférence de presse du vendredi 22 décembre 2023 tenue ce vendredi au siège de la commission d’intégrité et médiation électorale CIME. Cette sous-composante de la société civile estime que les imperfections constatées le jour des scrutins ne peuvent nullement remettre en cause l’intégrité du processus électoral.

Elle remercie par la même occasion la population Congolaise qui s’était massivement mobilisée pour opérer leurs choix dans les urnes.

“… parce que c’est une question de souveraineté nationale, nous disons aux uns et aux autres que tout le monde le sait que toute œuvre humaine ne manque pas d’imperfection. C’est ce qui peut se passer que pendant l’organisation des joutes électorales, on peut remarquer des erreurs par-ci, des erreurs par-là. Est-ce pour cela que nous pouvons dire que tout est mauvais ? Nous ne pensons pas.” a notamment déclaré le représentant légal de l’église du réveil du Congo et président de la plateforme des confessions religieuses.

Mais ce n’est pas pour cela que nous pouvons dire que tout est mauvais. Voilà pourquoi à cette étape que

La plateforme des confessions religieuses réunies au sein de la CIME demande aussi à la communauté internationale d’accepter la volonté de la population Congolaise.

Derick Katola




Les dirigeants du Hamas quittent le Qatar, leur sécurité n’étant plus garantie… Pour l’Algérie?

Des sources indiquent que la plupart de ces responsables se sont envolés pour l’algérie, pays qui entretient des relations privilégiés avec les dirigeants du Hamas.”Des informations en provenance du Qatar selon lesquelles les responsables du bureau politique du Hamas qui y résident ont reçu l’ordre d’évacuer vers l’algérie après que les autorités les ont informés que leur sécurité ne pouvait plus être garantie.” Selon le compte Gaza Report sur X

Au moins trois dirigeants du Hamas ont quitté le Qatar ces derniers jours, avec leurs responsables et leurs chauffeurs, éteignant leurs téléphones et refusant tout appel, a rapporté la chaîne Kan en langue arabe, citant des sources à Doha mardi soir. Ces sources indiquent que la plupart de ces membres se sont envolés pour l’algérie, pays qui entretient des relations privilégiés avec le groupe terroriste. Par ailleurs, Kan a rapporté mardi que Saleh al-Arouri, un membre important du Hamas, a quitté sa résidence habituelle à Beyrouth et s’est envolé pour la Turquie. Ces départs interviennent après que les autorités du Qatar ont signifié aux dirigeants du Hamas présents sur leur sol qu‘elles n’étaient plus en mesure d’assurer leur sécurité face aux menaces des services israéliens.

Benyamin Nétanyahou vient d’annoncer la création d’un commando spécial, avec une liste de cibles à abattre par ordre de priorité. Des assassinats ciblés.

C’est une opération similaire à celle de 1972, durant les Jeux olympiques de Munich. Le Mossad a tué un à un les terroristes responsables du meurtre d’athlètes israéliens. La chasse à l’homme a duré plusieurs années. Aujourd’hui, le Qatar peut-il continuer d’assurer la protection des chefs du mouvement islamiste ? Pas sûr. “Israël ne veut pas froisser le Qatar, mais les déclarations sur le fait qu’elle continuerait à cibler des dirigeants du Hamas met le Qatar dans une position délicate”, admet Eléonore Weil, journaliste au quotidien israélien Haaretz.




Maroc: réunion ministérielle de concertation organisée dans le cadre de l’initiative de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, visant à favoriser l’accès des États du Sahel à l’Océan Atlantique.

“A l’invitation de Son Excellence Monsieur Nasser BOURITA, Ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, Son Excellence Monsieur Abdoulaye DIOP, Ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, prendra part, le 23 décembre 2023 à Marrakech, au Maroc, à la réunion ministérielle de concertation organisée dans le cadre de l’initiative de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, visant à favoriser l’accès des États du Sahel à l’Océan Atlantique.

Cette rencontre ministérielle servira de cadre d’échange pour examiner les modalités de mise à niveau et d’interconnexion des infrastructures de transport et de communication afin de renforcer l’intégration régionale, d’opérer une transformation structurelle des économies et d’améliorer les conditions de vie des populations.

En marge de cette rencontre, plusieurs activités importantes sont inscrites dans l’agenda diplomatique du Ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, y compris des consultations politiques de haut niveau avec les Autorités du Maroc.”

Accès des Etats du Sahel à l’Océan Atlantique

Lors de son discours à l’occasion de la commémoration du 48ème anniversaire de la Marche verte ce lundi soir, Sa Majesté le Roi Mohammed VI a mis l’accent sur le développement de la côte atlantique du Maroc et africaine, en tenant compte de ses atouts naturels et de ses installations portuaires.

Sa Majesté le Roi Mohammed VI a souligné que le Maroc, grâce à sa façade méditerranéenne, est bien relié à l’Europe, tandis que sa façade atlantique lui offre un accès direct à l’Afrique et à l’Amérique. Il a exprimé son engagement envers une modernisation côtière nationale, y compris la façade atlantique du Sahara marocain, et a plaidé en faveur d’une structuration de cette région avec une portée africaine.

Le souverain a également affirmé son engagement à fournir les services et les infrastructures nécessaires au développement économique des provinces du Sud du Royaume, ainsi qu’à garantir la réussite des projets d’envergure lancés dans cette région. Il a mentionné l’importance de mettre en place des moyens de transport et des installations logistiques, y compris la création d’une flotte nationale de marine marchande compétitive.

Sa Majesté le Roi Mohammed VI a souligné la nécessité de promouvoir une économie maritime pour soutenir le développement de la région, en mettant l’accent sur la pêche maritime, le dessalement de l’eau de mer à des fins agricoles, l’économie bleue et les énergies renouvelables, ainsi que l’exploration des ressources naturelles en mer.

Dans le même esprit, le Souverain a appelé à l’élaboration d’une stratégie dédiée au tourisme atlantique pour exploiter pleinement le potentiel de la région en tant que destination touristique balnéaire et saharienne. Sa Majesté le Roi Mohammed VI a également souligné la conscience du Maroc des défis auxquels sont confrontés les pays africains et atlantiques et a évoqué l’idée de mettre en place un cadre juridique pour les États africains atlantiques.

Il a mentionné en outre, le gazoduc Nigeria-Maroc comme un catalyseur de développement pour ces zones et a proposé une initiative internationale visant à faciliter l’accès des pays du Sahel à l’océan Atlantique, avec la disposition du Maroc à mettre à leur disposition ses infrastructures routières, portuaires et ferroviaires pour transformer essentiellement leur économie et celle de toute la région.




Accès du Sahel à l’Atlantique: des pays de la région se joignent à l’initiative du roi Mohammed VI

Une réunion ministérielle de coordination sur l’initiative internationale du roi Mohammed VI pour favoriser l’accès des pays du Sahel à l’océan Atlantique se tiendra, samedi à Marrakech, avec la participation du Mali, du Niger, du Burkina Faso et du Tchad.

Cette initiative royale a été annoncée dans le discours royal adressé à la nation à l’occasion du 48ème anniversaire de la Marche verte, dans lequel le Souverain avait précisé que «pour résoudre les difficultés et les problèmes auxquels se trouvent confrontés les États frères du Sahel, la solution ne peut être exclusivement sécuritaire ou militaire, mais elle doit se fonder sur une approche de coopération et de développement commun».

Pour favoriser l’accès des États du Sahel à l’océan Atlantique, «nous proposons le lancement d’une initiative à l’échelle internationale», avait souligné le Roi. Le Souverain avait également précisé que pour qu’une telle proposition aboutisse, il est primordial de mettre à niveau les infrastructures des États du Sahel et de les connecter aux réseaux de transport et de communication implantés dans leur environnement régional.

Dans ce cadre, l’initiative royale ouvre le champ pour permettre aux pays sahéliens enclavés d’accéder aux infrastructures routières et portuaires du Royaume. Cette ouverture a fait l’objet d’une affirmation explicite par le Roi, qui a souligné que «le Maroc est prêt à mettre à leur disposition ses infrastructures routières, portuaires et ferroviaires pour soutenir cette initiative».

Les ministres des Affaires étrangères des pays du Sahel prendront part à la Réunion de coordination, qui est organisée à Marrakech, à l’initiative du ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, Nasser Bourita.

A portée régionale et internationale, l’initiative royale visant à favoriser l’accès des pays du Sahel à l’océan Atlantique s’inscrit dans le prolongement des efforts constants déployés par le Royaume du Maroc, sous la conduite éclairée du Roi, pour une Afrique prospère.

Elle offre un potentiel sans précédent à même d’apporter des solutions adaptées pour renforcer l’intégration et la coopération régionales, la transformation structurelle des économies de ces pays frères et l’amélioration des conditions de vie de la population sahélo-saharienne, dans le cadre d’une approche novatrice et intégrée favorisant la stabilité et la sécurité de la région.

Par Le360 (avec MAP)




Tensions entre l’Algérie et le Mali, les ambassadeurs convoqués

L’ambassadeur du Mali à Alger a été convoqué jeudi au ministère algérien des Affaires étrangères au “sujet des derniers développements de la situation dans le pays” subsaharien, au lendemain de la convocation par Bamako de l’ambassadeur d’Algérie au Mali.

Le chef de la diplomatie algérienne, Ahmed Attaf, a rappelé à l’ambassadeur du Mali, Mahamane Amadou Maiga, “de manière appuyée, qu’historiquement, toutes les contributions de l’Algérie à la promotion de la paix, de la sécurité et de la stabilité au Mali ont toujours reposé sur trois principes cardinaux dont elle n’a jamais dévié”, selon un communiqué de du ministère algérien des Affaires étrangères.

Ces principes sont “l’attachement intransgressible de l’Algérie à l’intégrité territoriale, à la souveraineté et à l’unité nationale du Mali”, “la voie pacifique” pour “garantir la paix au Mali” ainsi que “la réconciliation (..) sans exclusion”.

Mercredi, l’ambassadeur d’Algérie à Bamako a été convoqué par le ministère malien des Affaires étrangères. Il a été notamment reproché à Alger des réunions avec des séparatistes touaregs, sans associer les autorités maliennes.

Bamako a convoqué l’ambassadeur d’Algérie “pour élever une vive protestation” du Mali “suite aux récents actes inamicaux posés par les autorités algériennes, sous le couvert du processus de paix”, selon un communiqué officiel malien.

En réponse, le chef de la diplomatie algérienne a rappelé que le 13 décembre, l’Algérie avait appelé, à travers un communiqué, “toutes les parties maliennes à renouveler leur engagement dans la mise en œuvre de l’Accord de paix et de réconciliation issu du processus d’Alger”.

Alger a argué que de récentes rencontres avec les chefs des Mouvements signataires de l’Accord de paix et de réconciliation au Mali issu du processus d’Alger, “s’inscrivaient parfaitement dans la lettre et l’esprit” de cet appel.

  1. Attaf a appelé le gouvernement malien à “s’associer aux efforts actuellement entrepris par l’Algérie” afin de “donner un nouvel élan” à l’Accord de paix signé à Alger en 2015.

L’Algérie partage avec son voisin du sud environ 1 400 km de frontières. Le Mali, pays pauvre et enclavé au cœur du Sahel, a été secouée par deux coups d’État militaires en août 2020 et mai 2021.

Cette crise politique va de pair avec une grave crise sécuritaire en cours depuis 2012 et le déclenchement d’insurrections indépendantistes et djihadiste dans le nord.




Vietnam: l’inventeur marocain Rachid Yazami remporte le Grand prix VinFuture 2023

Connu pour ses précieuses découvertes dans le domaine des batteries au lithium-ion, l’éminent chercheur marocain Rachid Yazami vient de remporter le prestigieux Grand prix VinFuture 2023, décerné par la fondation éponyme. Il a reçu son prix des mains du président de la République du Vietnam, Vo Van Thuong.

Rachdi Yazami poursuit sa rafle de prix scientifiques. L’éminent scientifique marocain a remporté le Grand prix VinFuture 2023, d’une valeur de 3 millions de dollars, ex-aequo avec trois autres chercheurs: l’Australien Martin Andrew Green, l’Américain Stanley Whittingham et le Japonais Akira Yoshino (Voir la vidéo dès 2H05) .

Les quatre scientifiques ont été récompensés pour leurs inventions révolutionnaires dans le domaine de l’énergie verte durable, en particulier dans la production d’électricité grâce au solaire et son stockage à l’aide des batteries au lithium-ion.

Les travaux de Rachid Yazami ont permis de rendre les batteries au lithium-ion rechargeables en toute sécurité pour la première fois, améliorant ainsi leur efficacité et leur importance pour la préservation des ressources. L’avènement du stockage via ces batteries a révolutionné la consommation d’énergie en offrant un accès généralisé à des solutions d’énergie verte et durable.

Les batteries au lithium-ion alimentent aujourd’hui 15 milliards d’appareils mobiles et 26 millions de véhicules électriques dans le monde.

De leur côté, Martin Andrew Green et son équipe de recherche ont été pionniers dans le développement de la technologie Passive Emitter and Rear Contact (PERC), qui a considérablement augmenté l’efficacité de conversion de l’énergie solaire. Grâce à leurs travaux, l’efficacité de conversion est passée de 15% à 25%. Les cellules solaires PERC ont acquis une part significative de 60% du marché mondial des cellules solaires depuis leur production de masse lancée en 2012. Ces avancées ont permis d’exploiter l’énergie solaire même dans les régions aux conditions d’ensoleillement limitées.

«La combinaison de ces deux avancées technologiques a ouvert la voie à une démocratisation de l’énergie verte dans la vie quotidienne. Grâce à la conversion de l’énergie solaire en électricité par les cellules solaires PERC et au stockage des batteries au lithium-ion, on dispose désormais de solutions durables pour répondre aux besoins énergétiques», souligne la Fondation VinFuture dans un communiqué.

L’édition 2023 de ce prix a connu une forte participation, avec 1.389 projets candidats, contre seulement 599 en 2021 et 970 en 2022. Pas moins de 1.070 émanent des 2% des chercheurs les plus cités dans les revues scientifiques mondiales. Au total, quatre prix d’une valeur globale de 4,5 millions de dollars américains ont été décernés à 11 scientifiques lors d’une cérémonie organisée dans la soirée du 20 décembre au théâtre Hô Guom, à Hanoï, en présence du président de la République du Vietnam, Vo Van Thuong.

Par Ayoub Khattabi




RD Congo : Djugu, survivre à l’ombre de la violence

Le territoire de Djugu, situé dans la province de l’Ituri au nord-est de la RDC, connait de nombreux déplacements forcés dus à une violence armée chronique. En 2021, grâce un à calme précaire, des agriculteurs sont revenus sur leurs terres. Il faut alors repartir de zéro en essayant d’oublier deux décennies de violence.

Situé à une dizaine de kilomètres de Bunia, capitale de la province, Djugu est un territoire riche de la province de l’Ituri : ses terres arables et son sous-sol regorgeant une quantité importante d’or font sa renommée. Les inégalités sociales et les conflits autour des droits fonciers ont aggravé les divisions entre communautés et généré des conflits violents. S’est ajouté le désir de groupes armés, pour la plupart formés sur une base communautaire, de contrôler les zones d’exploitation aurifère.

Les affrontements armés se sont multipliés, entrainant attaques de villages et exécutions de civils. Les hôpitaux tout comme les écoles ne sont pas épargnés réduisant presque à néant l’accès aux services sociaux de base. On estime à environ 653,500 le nombre de personnes déplacées dans la région, depuis novembre 2022.

« Même des sites de déplacés internes se font parfois attaquer avec pour conséquence de nombreux morts. Dans cette atmosphère d’insécurité, l’accès humanitaire est réduit, privant d’aide la population dans le besoin », regrette Frederik Michael Sostheim, chef de sous-délégation de Bunia.

Janvier Ngulo est un sexagénaire retourné vivre dans le village de Nizi, petite bourgade du territoire du Djugu. Cet agriculteur a assisté impuissant à l’explosion de la violence dans son village en 2002. Les évènements ont emporté une partie de sa famille. Un souvenir qu’il n’a jamais oublié.

Un retour fait de prudence et de peur

Après une accalmie obtenue il y a quelques mois grâce à une médiation entre acteurs armés, de nombreuses personnes ont décidé de revenir chez eux. Environ 8500 familles sont revenues dans la région depuis octobre 2021.

Borive Nzale, était réfugiée à Bunia avec ses enfants après la reprise des combats dans son village de Nizi. Si par peur et prudence elle a décidé de laisser ses enfants à Bunia, elle réalise, une fois rentrée que le spectre de la guerre n’a pas disparu.

Ce calme précaire a aussi permis à certaines organisations humanitaires de redémarrer leurs programmes dans le Djugu, comme le CICR en juillet 2022, après 20 ans d’absence. Mais les attaques armées se poursuivent par endroits et continuent d’entraver l’accès dans des zones où les communautés ont besoin d’assistance.

« Notre retour à Djugu est le résultat d’une très longue réflexion. Nous avons su dépasser le souvenir de nos collègues assassinés en 2001 dans la zone de Fataki, pour venir en aide à des milliers de gens victimes d’un cycle interminable de violence armée », souligne Frederik Michael Sostheim.

Par où faut-il commencer ?

Lorsqu’une équipe du CICR fait le premier pas dans la zone, elle constate des communautés abandonnées, fatiguées de se déplacer constamment et dont les conditions de vie sont très précaires. Dans la quasi-majorité des villages, les structures de santé ont été pillées ou incendiées et le personnel soignant contraint de fuir. Les habitants qui ont décidé de rester ou de revenir peinent à reprendre une activité agricole par manque de semences de qualité. Après plusieurs évaluations et les garanties de sécurité obtenues, les équipes du CICR ont entamé en2023 une série d’assistance dans les villages de Nizi, Bambu, Kobu et Kilo.

Objectif premier : résorber les difficultés liées à l’accès aux soins de santé et aider les structures de santé, pillées et endommagées pour la plupart, à pouvoir reprendre du service. « L’accès aux soins est difficile dans cette zone dangereuse. La majorité du personnel médical a fui les atrocités », explique le Docteur Justin Lodja, responsable médical de la zone de santé de Kilo.

« La rareté et le prix élevé des médicaments essentiels ainsi que l’inflation constituent un obstacle à l’accès aux soins. Les habitants préfèrent rester à la maison et renoncer parfois à des soins vitaux », ajoute-t-il.

Deuxième enjeu pour les équipes du CICR : aider les populations locales et celles retournées à reprendre la culture des champs afin d’assurer leur autonomie alimentaire.

« Pour acheter les semences, je vends de l’eau potable que je puise à cinq kilomètres d’ici. Je vends 1000 francs congolais (Moins d’1 USD) le jerrican de 20 litres. Le peu d’argent gagné me permet d’acheter des petites quantités de semences que j’utilise avec parcimonie », explique Dolanela Theodorine, revenue vivre dans le village de Kilo.

Survivre en attendant les récoltes

Entre août et novembre 2023, le CICR a fourni des médicaments à quelques structures de santé de la zone, facilitant ainsi aux populations un accès gratuit à ces intrants, pendant trois ou quatre mois. En parallèle, durant la même période, des équipes du CICR, en collaboration avec celles de la Croix-Rouge de la RDC, ont assisté près de 8500 familles avec des semences de maïs, de haricots et d’amarantes ainsi qu’en outils aratoires. Une aide financière a également été remise à plus de 8000 familles. Ce soutien aidera les familles à survivre en attendant les récoltes.

Toute cette assistance a été accompagnée d’un travail de Protection et de persuasion auprès des autorités afin de la rendre plus durable.

L’Ituri compte, depuis le début de l’année 2023, plus de 500 000 personnes nouvellement déplacées, portant le total à plus de 1,650,000 personnes, selon le Bureau de coordination des affaires humanitaires des Nations unies (OCHA). En 2022, entre janvier et décembre, 40 incidents de sécurité ont directement affecté le personnel ou des biens humanitaires Six sites de personnes déplacées internes ont été attaqués au cours de la même année, causant la mort d’au moins 126 personnes dont près de 40 enfants. Les garanties de sécurité demeurent un enjeu important pour la présence des humanitaires et le retour des nombreuses familles déplacées.