Jean-Pierre Kambila : « C’est donc une erreur de distinguer les périodes politiques par la province de provenance du Président en fonction » 

Chers compatriotes,

Comme des milliers de Congolais, j’ai visionné la vidéo de notre compatriote Kibwe, vivant en Amérique du Nord.

Cette prise de parole contient beaucoup de vérités, mais je souhaite m’arrêter seulement à la sagesse du discours et au principal conseil énoncé.

La sagesse est dans la lucidité de la réflexion que résume cette interrogation : Que ce qui a été réalisé au Katanga pendant les 20 ans, du pouvoir dit katangais ?

Le conseil réside dans la modération et la patience que M. Kibwe suggère à nos frères katangais.

Personnellement, je ne crois pas à la notion de pouvoir des. X… ou pouvoir des Y. En Rdc le pouvoir d’une province contre les autres n’existe pas. Nos soixante années de souveraineté en donnent une preuve éclatante.

Il n’y a rien à l’Equateur qui symbolise le pouvoir de 32 ans de Mobutu, rien au Katanga qui résumerait un pouvoir de 20 ans des katangais. Jusqu’à ce jour, je ne vois pas sur le sol kasaien, en quoi nous serions désormais sous le joug des kasaiens.

En RDC, quel que soit la région, c’est la pauvreté qui domine. C’est donc une erreur de distinguer les périodes politiques par la province de provenance du Président en fonction.

Notre responsabilité ‘est de penser la RdC dans son unité et de concevoir son développement comme une démarche commune et intégrée.

Que vive la RdC unie !

Savez-vous que c’est Fathi qui va gagner l’élection présidentielle ?




Au pays des patriotes, on revendique maintenant les rapports électoraux des missions étrangères !

Les Missions d’Observation Électorale sont défiées par un nouveau métier : électorat reporter photo-vidéo… De quoi réveiller et énerver Patrice-Emery Lumumba et Laurent-Désiré Kabila, très montés de voir leurs enfants et petits-enfants politiques livrés à un fratricide par des forces qui les ont toujours rendus coupables de tous les maux dont souffre la RDC ! Qu’à cela ne tienne ! Relevons seulement l’intrusion, pardon l’invasion, dans nos réseaux sociaux, des rapports favorables à l’équipe Kadima. De quoi réactiver les réminiscences…

Et les réminiscences nous ramènent à des extraits comparés. En voici le résultat : «Dans l’ensemble, le vote a eu lieu dans des conditions calmes et paisibles quoique, la présence de groupes armés illégaux, a entravé l’acheminement du matériel électoral dans certaines localités à l’est du pays. Des incidents de violences isolés dans, ou à proximité des bureaux de vote ont également été signalés le jour du scrutin» (…). «Malgré plusieurs échéances non respectées dans le calendrier électoral, la CENI a respecté le délai constitutionnel global et a assuré le respect d’élections périodiques. A quelques exceptions, le processus électoral a été tenu pacifiquement». Premier extrait.

Deuxième extrait : «Malgré de sérieux problèmes opérationnels et sécuritaires, les élections se sont déroulées dans les délais constitutionnels (…). La Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) et ses responsables dans tout le pays ont fourni des efforts très importants pour déployer le matériel et le personnel nécessaires dans les bureaux de vote».

Ces deux extraits sont d’une même mission d’observation électorale. Leur particularité ? Ils sont séparés, tenez bien, de 11 ans. Final, e premier remonte à 2012. Préliminaire, la seconde date du 21 décembre 2023. Source commune : Centre Carter.

Autre morceau choisi : la recommandation du dialogue politique.

Le rapport du Centre Carter de 2012 l’émet en page 71 ces termes : «…le Centre encourage tous les congolais à adhérer à un dialogue politique inclusif, à un examen approfondi de l’administration électorale, et c’est par l’utilisation de moyens légaux que les Congolais seront en mesure de revendiquer leurs droits», tandis que celui de la mission d’observation de l’Union africaine de 2023 l’exprime par cette formule : «La MOE-UA exhorte les autorités, les acteurs politiques et toutes les parties prenantes à faire preuve de retenue, et à créer un cadre de dialogue politique ouvert et inclusif aux fins de préserver la cohésion nationale et la stabilité politique, nécessaires au renforcement de la paix et du développement de la République Démocratique du Congo».

Finalement, on a l’impression qu’effectivement «qui se ressemble s’assemble ». Mieux, qui s’assemblent se ressemblent…

Intrus impossible à contrôler : l’électorat lui-même

Au fait, dans toutes sociétés humaines, les civilités exigent de ne pas massacrer, moins encore discréditer la personne qui vous invite.

En l’espèce, c’est la Céni qui invite les missions d’observation électorale (MOE) en passant cependant par le Gouvernement représenté par le ministère des Affaires étrangères. Les MOE étrangères et internationales sont des invités de marque de l’Etat congolais. Ceci de un.

De deux, aucune MOE, nationale, étrangère ou internationale, n’a la capacité physique, matérielle et financière de placer autant d’observateurs qu’il y a des Bureaux de Vote et de Dépouillement (BVD).

Pour le processus électoral en cours, la Ceni en a ouvert 75.400. Déjà, la plus grosse MOE nationale est celle du tandem CENCO-ECC. Sa représentation se limite au tiers. On imagine alors la capacité d’observation d’une mission d’une centaine de membres sur un territoire de 2.345.000 km2, en plus sans voies et moyens de communication viables et fiables.

Aussi, toutes les MOE étrangères et internationales sans exception font de la sous-traitance ! Et là, la politisation gère le reste. Euphémisme pour dire qu’elle fausse tout, surtout quand la rédaction a des consignes.

Juste pour l’exemple : en 2011, une MOE avait vu son n°2 refuser de contresigner le rapport préliminaire parce que l’ayant estimé « déformer », au regard de la version initiale.

Aujourd’hui, un intrus impossible à contrôler, si ce n’est que par la coupure d’Internet, est entré dans l’observation électorale : l’électorat lui-même. Il assure personnellement et librement son monitoring avec pour matériel de travail son téléphone muni de caméra photo et vidéo.

Résultat : là où la Céni s’auto-satisfait d’avoir organisé de très bonnes élections, l’électeur ou l’électrice lui balance le contraire, preuves à l’appui.

Avec WhatsApp, Instagram et Tik Tok etc., plus rien n’est « cachable ». Bourrage d’urnes ? Dysfonctionnement d’un kit ? Retard dans l’ouverture d’un BVD ? Dissimulation d’un PV ? Débordement des agents de la Céni ? Brutalité sur un électeur, une candidate ou un agent de l’ordre, panne d’électricité, monnayage des voix : à la minute même, ça se fait savoir si bien que Institutions de la République, institutions d’appui à la démocratie, administration publique, corps diplomatique, organisations politiques et sociales, communauté internationale, petit peuple, tous sont au courant au même moment.

Par voie de conséquence, pendant que la Céni banalise des incidents graves qui se sont produits dans plusieurs sites du 20 décembre à ce séjour, les MOA sont débordées elles-mêmes par les preuves du contraire. Et pour ne pas se laisser piéger par la vérité implacable, les médias sont obligés de se démarquer des MOE.

Fini l’époque des «Titres pompeux au contenu sablonneux» (dixit Vincent de Paul Lunda Bululu). Vive maintenant «RD Congo : des élections qui laissent un goût amer, entre désordre et contestation» (Colette Braeckman/Le Soir), ou, la veille du vote « Elections en RDC : retour en vidéo sur un scrutin aussi crucial que chaotique » (Emeline Wilbercq/Jeune Afrique). Ceci le 21 décembre 2023. Ou encore, ce titre prémonitoire du Monde Afrique du 18 décembre : «Elections en RDC : un scrutin qui s’annonce plus chaotique que jamais» !

Car les préparatifs des élections par le Bureau Kadima ne rassuraient pas.

Les MOE ont désormais le choix entre rapporter les réalités du terrain pour survivre, ou ménager les choux et la chèvre, et… disparaître.

Quand on réalise qu’au pays des patriotes – où on se fait facilement qualifier d’étranger au moindre désaccord (un vrai désastre national) – on commence maintenant à revendiquer les rapports électoraux des missions étrangères, missions qui elles-mêmes se retrouvent dans leurs petits souliers face à un peuple résolu à se prendre en charge pour témoigner du chaos, c’est qu’on moissonne ce qu’on a semé : la désillusion !

Omer Nsongo die Lema




Message de Monsieur Joël Cadet N. NDANGA, Conseiller chargé de Communication du Ministre de l’EPST, le professeur Tony MWABA KAZADI aux membres de la Cellule de Communication et aux médias partenaires de l’EPST

Mes très chers collègues et partenaires

Par la grâce de l’Eternel Dieu Tout Puissant, Miséricordieux et Sauveur, il avait plu au professeur Tony MWABA KAZADI, de m’approcher sous son ombre comme Conseiller chargé de Communication.

Une charge très lourde, surtout qu’il fallait remplacer une des perles de la presse, avec qui je partageais jusqu’à ce jour-là, voire aujourd’hui, des relations très privilégiées, amicales, fraternelles et confraternelles. Une journaliste très excellente et très suivie dans les réseaux sociaux.

Ce qui constituait pour moi, un grand défi à relever, non seulement pour ne pas déranger nos précieux rapports au cas où elle penserait que je l’avais voulu ou souhaiter, mais aussi et surtout, si j’allais garder le cap, pour un Ministère en proie à des attaques de tout genre dans la mesure où il traînait le programme phare du premier quinquennat du Chef de l’Etat, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, la gratuité de l’enseignement primaire dans les établissements scolaires.

Le plus grand pari que j’affrontais n’était pas le travail, mais conseiller un Ministre dans une matière aussi sensible que fébrile. Quel Ministre, professeur d’université, avocat de renommée nationale, ami aux journalistes et qui dispose d’un background en matière de communication. Il avait déjà un faible pour les réseaux sociaux que la presse traditionnelle ou officielle. Aussi, à la presse officielle, ses activités étaient zappées.

J’ai posé mes conditions de collaboration qui ont été acceptées par mon désormais Chef.

Premier baptême de feu, la Commission paritaire d’octobre 2021 qui battait de l’aile avec un retard déjà enregistré pour la rentrée scolaire 2021-2022.

Il fallait communiquer. Faire face au réseau de l’Eglise catholique qui avait monté des syndicalistes, pas les moindres, pour ne pas réussir la gratuité de l’enseignement primaire dans les établissements publics.

En effet, Kingakati avait donné deux mots d’ordre: “Faire gripper la machine de la gratuité de l’enseignement primaire et tout faire pour que Tshisekedi ne réalise pas son budget de 10 Mille milliards de $”.

Ici, il faut comprendre que le vocabulaire pour faire gripper la machine de la gratuité, tel que dicté à Kingakati était :”Gratuité de l’enseignement de base”, qui rallongeait cette réforme constitutionelle à l’école secondaire. Conséquence, on ne peut maîtriser les effectifs, parce que l’enseignant qui donne histoire en 6ème des Humanités est le même qui enseigne géographie en 1er CO, soit, 7ème.

Je suis sauvé. Parce que très attentif, Son Excellence Tony Mwaba Kazadi signe, dès son retour de l’Europe, où il était à l’Assemblée générale de l’UNESCO, (où il a plaidé pour que la rumba congolaise entre dans le patrimoine universel de l’UNESCO), consent que l’on travaille sur le vocabulaire. Pour cela, il procède par signer la Circulaire qui fixe le champ d’application de la gratuité.

Si au niveau du Ministère, la tâche est facile où le personnel politique et administratif a compris pour s’adapter à ce nouveau vocabulaire, à la Présidence de la République et dans d’autres Ministères, le vocable ”gratuité de l’enseignement de base” tarde à se faire effacer dans la bouche, même dans les allocutions du Chef de l’Etat. Ce qui ne m’empêchait d’appeler son Porte-parole, feu Kasongo Mwema, d’heureuse mémoire, la consoeur Tina Salama, comme sa Direction de presse, animée par le neveu de Kitenge Yezu, Erik Nyindu, pour leur demander de changer ce vocabulaire conçu à dessein par les ennemis de la gratuité.

J’obtiens ma première victoire, lorsque tout le monde s’accommode avec le nouveau vocabulaire.

Deuxième défi, comment communiquer les mesures d’accompagnement de la gratuité qui consistent à faire face aux effets induits de la gratuité.

Là aussi, me vient au secours un Chef très intelligent, qui sait mêler anticipation et improvisation, dans un environnement où il se bat seul. Même les Membres du Gouvernement s’en vont en guerre contre lui, oubliant qu’il portait les œufs du Chef.

Doutes au dehors crainte au dedans. Tel a été l’environnement du professeur Tony Mwaba où il recevait les flèches du dedans comme du dehors.

Les coups, il les reçoit de partout. Il faut y faire face. Mes confrères s’inquiètent qu’ils ne me voient pas aux côtés de mon Ministre à l’étranger dans des forums d’importance capitale. Ils ne savaient pas, peut-être, que chaque semaine, on devrait faire face à un combat, des injures, des insultes, des calomnies, des imputations dommageables, des diffamations…qui m’obligeaient à rester au pays, sans bouger en son absence.

Le comble est que cela faisait mal, lorsque ces attaques venaient du dedans, sans la réaction, ni du Premier ministre, ni de la hiérarchie du parti.

Le pari a été gagné lorsque ses adversaires ont sollicité et obtenu le cessez-le-feu.

Troisième défi, il fallait une communication pour réussir la rentrée scolaire et apaisée des deux prochaines années scolaires.

Là aussi, avec l’aide de Dieu, la souplesse de mon Chef, nous avons réussi la rentrée scolaire apaisée deux fois de suite dans le respect du calendrier scolaire.

Ici, il faut saluer en outre, le climat de confiance installé par le Ministre dans le traitement avec ses partenaires du banc syndical. Eux surtout, ont beaucoup contribué pour l’intérêt supérieur de l’élève et de l’enseignant dont les conditions ont été améliorées.

Quatrième défi, me faire adopter par une équipe de la Cellule de Communication que je n’avais pas composée et dont certains d’entre eux rêvaient remplacer Rachel Kitsita.

Difficile. Mon tempérament aidant, il était compliqué. Ici, il n’y a eu que la sagesse du Ministre qui m’a maintenu.

Ce que j’ai gagné de ce mandat aux côtés de Me Tony Mwana est que Dieu a réussi à me briser, à m’assagir. J’ai été assagi.

Au moins chacun de mes collaborateurs au niveau de la Cellule, comme des deux Directions sous ma supervision, DGC et RTEDUC, ont fini par comprendre les méandres d’un Cabinet politique.

Cinquième défi, les finances pour couvrir les activités du Ministère. Ici, je n’ai pas réussi. Parce qu’il fallait me plonger des fois dans la poche de l’avocat Mwaba plutôt que dans les FF du cabinet pour réussir. Sur ce point, j’ai risqué après mon mandat, ne plus être accepté par mes confrères et consoeurs qui pourraient croire que je les ai roulés. Je ne parle pas de mon traitement où 12 mois j’ai vécu du privé du Ministre.

Je dois dire du fond de mon cœur merci à mes consœurs et confrères qui m’ont soutenu, gratuitement et inconditionnellement durant cette période. Si ils étaient exigeants, je serai fini, et dans ma carrière, et dans mes prochaines charges.

Je ne saurai citer les noms.

Trouvez ici, DG, DP, DIPRO, DIRINFO, chers Reporters l’expression de ma profonde reconnaissance.

Mes amis, au regard de tous ces défis relevés avec et grâce à vous, je ne peux que vous dire merci.

C’est un Cabinet où j’ai vu se dérouler devant moi trois chefs directs: Eddy Bantu, Eddy Mwanzo et Robert Tshilombo, tous juristes et les deux derniers Professeurs d’université.

Je suis reconnaissant à chacun d’entre eux. Si pour le premier, c’est celui qui a reconnu mon expertise avant que je ne vienne au Cabinet, le deuxième m’a découvert sur base de mon travail et le dernier m’a accepté pour l’avoir vu à l’œuvre avant et nous avons sympathisé.

À l’un, comme à l’autre, je suis très reconnaissant.

Mais aussi, à chacun des collaborateurs du Ministre, mes collègues sans oublier le Dircaba, l’UDPS Daniel Ebondo qui m’ont facilité la tâche.

À ceux qui m’ont fait du mal, je pardonne. C’étaient des erreurs du début d’une carrière surtout que certains faisaient leur première expérience dans un Cabinet politique.

À ceux à qui j’ai fait du mal, consciemment ou inconsciemment, je demande pardon. Surtout à mon jeune frère, celui qui était dans l’ombre et qui s’est avéré indispensable et puissant, je demande pardon et accepte ses excuses.

Chers collègues,

Une nouvelle expérience s’ouvre devant nous.

Le Ministre Tony Mwaba a tracé un chemin qui ne saura connaître le vide ou la fin. Il a une destinée.

Parmi vous, il pourra reconduire certains d’entre vous, collaborateurs comme partenaires.

Je vous prie de garder le même élan d’abnégation que vous avez manifesté durant mon mandat comme son proche collaborateur ou partenaire.

 

S’il ne vous reprend, restez loyal. Ma vie politique est bizzare. Qui sait qu’il pourra faire appel à vous dans un autre exercice.

Je ne saurais terminer ce propos, sans saluer la task force. Mon équipe de choc, qui m’a accompagné au front, lorsque ça tirait de partout. Elle accepté de subir toutes sortes de coups.

Je vais me permettre de citer leurs noms: Shungu Guy, Mwanza Waz JJM, Mike Gardy Diana, Yves Abdallah, Buya Yves, Izuba Edmond, John Lungila, Gauthier Sey, Carl Lukusa (PVH), Eddy Kaniki, Serge Kabongo, Ndeko Zulu, Eddy Kaniki, Wilson Muzemba, … qui n’avaient pas besoin d’explication pour se jeter à l’eau pour me sauver du naufrage.

À mes trois chefs directs, ainsi qu’à l’inamovible Dircaba, merci. Merci au DG Muandiavita Guy, en dépit de tout.

Je ne peux sauter la hiérarchie de l’UDPS sans laquelle, je ne serai jamais admis. Ma pensée au prisonnier Jean-Marc Kabund et au SG Augustin Kabuya.

Bientôt s’ouvrent de nouveaux horizons avec le nouveau mandat de Félix Tshisekedi.

Je suis disponible pour poursuivre la voie du changement dans laquelle, je me suis engagé.

À mes deux tourtelles, Bosembe et Kanyinda, merci d’avoir cru en moi, même si personne d’entre vous, ne croyait que j’allais tenir face à ce dont vous m’avez parlé.

Je me dispose pour servir la République où je serai invité sans retenue ni atermoiements.

Enfin, je m’adresse à Son Excellence Monsieur le Ministre : vous ne m’avez jamais connu.

Je vous connaissais de notoriété. Mais vous m’avez introduit dans votre sérail. Vous m’avez admis comme frère, au point de me laisser pénétrer l’intimité de votre famille restreinte. Je ne saurais avoir plus puissant mot que “Merci” pour exprimer toute ma gratitude pour la confiance et la considération que vous avez témoignées à mon égard.

Que le Dieu que j’ai servi depuis mon enfance et à qui j’ai livré mon adolescence vous récompense au-delà de ce que je pense.

Mes chers amis, soyez bénis au nom de l’Eternel Dieu des armées.

Merci aussi à l’oreille attentive du Porte-parolat et de la Direction de la Commune du Chef de l’Etat.

Joyeux Noël 2023 et Bonana 2024!

Je vous souhaite tous joyeuses fêtes de fin d’année 2023 et du début de l’année 2024.

Joël Cadet N. NDANGA

Conseiller Charcom du Ministre de l’EPST




L’eurodéputé Thierry Mariani: «L’Afrique a besoin de stabilité, l’Algérie promeut le désordre»

Le 7 décembre, l’eurodéputé Thierry Mariani adressait une question écrite à la Commission européenne afin de condamner les actes terroristes perpétrés par le Polisario au Maroc. Il persiste et signe aujourd’hui en dénonçant le double standard appliqué par la France et l’Union européenne s’agissant du pouvoir algérien.

«Les 29 octobre et 4 novembre 2023, le front Polisario a attaqué la ville de Es-Semara, dans la région du Sahara, revendiquant par la suite la responsabilité de ces actes barbares. Les agressions ont visé uniquement la population civile et ont causé plusieurs morts et blessés», écrit ainsi l’eurodéputé du groupe «Identité et démocratie», en préambule de sa question écrite, adressée à la Commission européenne le 7 décembre. Pour rappel, la première attaque a fait un mort et trois blessés civils graves, alors que la seconde n’a pas fait de victime.

Pour Thierry Mariani, il ne fait nul doute que «cette situation représente un risque pour la stabilité de la région qui pourrait avoir des conséquences collatérales néfastes pour les États membres de l’Union». En effet, étaie-t-il, «différentes sources ont souligné les liens possibles entre le front Polisario et les groupes terroristes islamistes. Le fondateur de l’État islamique au grand Sahara (EIGS), Adnane Abou Walid al-Sahraoui, combattait pour le front Polisario».

Par ailleurs, explique Thierry Mariani dans sa question écrite, «le front Polisario reçoit une aide humanitaire de l’Union pour la gestion des camps de réfugiés de Tindouf, dans le sud-ouest de l’Algérie, qui sont contrôlés uniquement et exclusivement par le front lui-même».

Compte tenu de cette situation, l’eurodéputé invite la Commission européenne à répondre à deux questions, sachant que le délai imparti pour répondre aux questions écrites est de six semaines. «Considère-t-elle les attaques contre les civils à Es-Semara comme des actes terroristes?», interroge-t-il tout d’abord et enfin, «envisage-t-elle de suspendre le financement des camps de réfugiés dans le sud-ouest de l’Algérie, qui sont contrôlés et gérés uniquement par le front Polisario?».

Dans l’attente de la réponse de la Commission européenne à ces deux questions, le 23 décembre, c’est cette fois-ci sur son compte X (anciennement Twitter) que Thierry Mariani a renouvelé sa position, s’interrogeant sur les raisons de «cette peur coupable de l’Algérie qui hante Macron et l’Union européenne». Car, rappelle l’eurodéputé, «après le Polisario, Alger serait en train de soutenir de nombreux mouvements séparatistes au Sahel, comme par exemple au Mali».

Thierry Mariani fait ainsi allusion à l’audience accordée mardi dernier à El Mouradia, par le président algérien Abdelmadjid Tebboune à l’imam malien Mahmoud Dicko, chef de la confrérie Kountiya, sans compter les rencontres que l’Algérie a organisées, ces dernières semaines, avec des hommes politiques touaregs du nord du Mali sans la moindre consultation avec Bamako. Des entrevues qui ont provoqué l’ire des autorités maliennes. Abdoulaye Diop, ministre malien des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, a ainsi convoqué El Haoues Riache, ambassadeur d’Algérie au Mali, pour lui signifier les vives protestations des autorités maliennes contre les «agissements inamicaux» de son pays et dénoncer une «ingérence dans les affaires intérieures du Mali», a annoncé un communiqué du MAECI. Bamako a poussé la protestation jusqu’à rappeler son ambassadeur à Alger. Un acte inédit dans les relations entre les deux pays et qui témoigne, si besoin est, de la gravité des agissements du régime d’Alger.

Pour Thierry Mariani, cet exemple flagrant d’ingérence appelle à un constat sans appel: «L’Afrique a besoin de stabilité, l’Algérie promeut le désordre».

Une position sur laquelle Thierry Mariani revient pour Le360, en dénonçant tout d’abord «le double standard permanent de l’Union européenne», chose qui «se voit dans toutes les occasions». En effet, prend pour exemple l’eurodéputé, «l’Union européenne et la France font semblant de ne pas voir les agressions du Polisario, les agressions de l’Algérie ainsi que celles du Rwanda chez leurs voisins». Dans le même temps, poursuit-il, «vous savez comme moi quelles réactions suscitent certaines agressions en Europe. Cela prouve une fois de plus que les grands principes s’appliquent à la demande en fonction des petits calculs. L’Algérie continue de bénéficier d’une sorte d’impunité».

Peut-on alors s’avancer à voir le spectre de cette impunité dans le maintien des accords bilatéraux de 1968 entre la France et l’Algérie dans la nouvelle loi immigration? Pour Thierry Mariani, la question ne fait aucun doute. «Macron avait utilisé la bonne expression en parlant de ”rente mémorielle”. Elle fonctionne très bien, car une partie du milieu politique français continue de se sentir coupable de choses qui ont eu lieu il y a des siècles, au pire il y a 60 ans, et considère qu’on ne peut rien dire à l’Algérie, ce qui est quand même hallucinant!», s’insurge-t-il.

Et «quitte à dire des choses qui gênent», l’eurodéputé d’expliquer également cette position française à l’égard de l’Algérie par «le poids de l’électorat algérien». Thierry Mariani invite à ce sujet à ne pas oublier qu’à cette date, «on ne connaît pas les statistiques des binationaux en France», car si «certains parlent d’un million, d’autres de deux millions, le fait est que personne n’en sait rien, car en France, on ne les répertorie pas». Toutefois, une chose semble évidente pour Thierry Mariani, cet électorat «pèse très lourd à certains endroits en France».

Par Zineb Ibnouzahir




Accès à l’Atlantique: les pays du Sahel confiants pour réussir l’initiative royale

Les participants à la réunion ministérielle de coordination pour l’accès des pays du Sahel à l’océan Atlantique ont applaudi unanimement l’initiative du roi Mohammed VI, la qualifiant d’«inédite, positive et responsable».

Les représentants du Mali, du Niger, du Burkina Faso et du Tchad ont demandé au ministre des Affaires étrangères Nasser Bourita, président de cette première édition, de transmettre au nom de leurs chefs d’État respectifs leurs chaleureuses félicitations pour cette importante initiative d’accorder à leurs pays, à partir des ports marocains, l’accès à l’océan Atlantique.
Lors d’une conférence de presse conjointe à l’issue de la rencontre, Nasser Bourita a estimé que la région du Sahel n’est «pas un fardeau mais un espace d’opportunités pour le développement durable de la zone». Ce à quoi ses homologues ont répondu que le Royaume est «un partenaire fiable pour réussir l’initiative royale» qui vise à désenclaver les pays du Sahel.
Cette position a été unanimement exprimée par les ministres des Affaires étrangères du Mali, Abdoulaye Diop, du Niger, Bakary Yaou Sangaré, et du Burkina Faso, Karamoko Jean Marie Traoré. Abakar Kourma, directeur Afrique et intégration africaine du ministère des Affaires étrangères, des Tchadiens de l’étranger et de la coopération internationale, représentant le Tchad, a abondé dans le même sens.
Nasser Bourita a déclaré que le Sahel a toujours joué «un rôle historique» en Afrique et que c’est pour cette raison que les liens du Maroc et de ses souverains avec la région ont été «étroits de par tous les temps». Le ministre a estimé que la lutte pour la sécurité dans la région «est une approche importante mais pas suffisante, car il faut une approche de développement, et Sa Majesté le Roi a toujours promu le développement interafricain». Pour lui, «le moment est venu pour les pays du Sahel de privilégier la voie du progrès et du développement».
Abdoulaye Diop a pour sa part affirmé que son pays adhère à cette initiative, d’autant plus que la région a besoin d’être désenclavée parce qu’elle compte d’importantes ressources naturelles. Territoire vaste, le Mali est entouré par sept pays voisins.
«Nous cherchons l’Eldorado ailleurs, alors que nous avons ici l’Eldorado. Nous encourageons le co-développement pour notamment réaliser les accès (routes, infrastructures…) vers la mer», a insisté le chef de la diplomatie malienne, préconisant «le développement des moyens économiques pour assurer la paix et la sécurité dans la région». Et d’assurer: «L’initiative du roi Mohammed VI est une excellente idée et le Maroc est connu par sa fiabilité pour la réussir.»
Bakary Yaou Sangaré a, lui, salué l’initiative royale en rappelant que son pays entretient des relations séculaires et riches avec le Royaume. Le ministre nigérien des Affaires étrangères a par ailleurs exprimé son vœu que l’accès à l’Atlantique permettra à la région d’entrevoir un avenir prospère. «La mer va nous ouvrir des marchés internationaux pour vendre nos produits.»
La fiabilité du Maroc pour réussir le défi de désenclavement du Sahel a été également mise en exergue par le chef de la diplomatie burkinabè et l’ambassadeur tchadien accrédité à Rabat, Hassan Adoum Bakhit Haggar.
Rappelons que l’initiative internationale pour l’accès des États du Sahel à l’océan Atlantique a été annoncée par le roi Mohammed VI dans son discours prononcé à l’occasion du 48ème anniversaire de la Marche verte. «Pour résoudre les difficultés et les problèmes auxquels se trouvent confrontés les États frères du Sahel, la solution ne peut être exclusivement sécuritaire ou militaire, mais elle doit se fonder sur une approche de coopération et de développement commun», avait précisé le Souverain.
L’initiative royale ouvre ainsi le champ pour permettre aux pays sahéliens enclavés d’accéder aux infrastructures routières et portuaires du Royaume. Cette ouverture a fait l’objet d’une affirmation explicite par le Roi, qui a indiqué que «le Maroc est prêt à mettre à leur disposition ses infrastructures routières, portuaires et ferroviaires pour soutenir cette initiative».
Par Mohamed Chakir Alaoui




Manifestations anti-Algérie : La tension entre le Mali et l’Algérie monte d’un cran

Une crise diplomatique entre le Mali et l’Algérie est en train de s’intensifier alors que les manifestations anti-Algérie se multiplient au Mali. La population malienne s’exprime vivement avec des slogans tels que « À bas l’Algérie ».
Depuis que Bamako a accusé Alger d’ingérence dans sa politique intérieure en accueillant des rebelles terroristes, les tensions n’ont pas faibli. La dernière escalade en date a conduit au rappel des ambassadeurs respectifs et maintenant, c’est la société civile malienne qui prend le relais.
Les événements se succèdent rapidement entre le Mali et l’Algérie. Il y a seulement 24 heures, le Mali a rappelé son ambassadeur en Algérie après l’avoir accusé d’ingérence dans ses affaires intérieures en rencontrant des chefs rebelles. Cette décision a été annoncée par des responsables, accentuant ainsi les tensions diplomatiques entre les deux pays voisins concernant les efforts visant à mettre fin à la rébellion armée dans le nord du Mali.
La pouvoir malien a affirmé que l’ambassadeur Mahamane Amadou Maiga serait rappelé d’Algérie « pour consultation avec effet immédiat », comme l’indique une lettre de l’ambassade du Mali adressée au ministère algérien des Affaires étrangères.
Lors de la crise qui avait secoué le Mali, l’Algérie a été le médiateur principal dans les efforts de paix entre Bamako et les rebelles touaregs locaux, dont la campagne séparatiste dans le nord du pays a plongé la région dans un conflit violent depuis plus de dix ans. En 2012, ces rebelles ont chassé l’armée malienne de la ville, déclenchant ainsi une série d’événements qui ont déstabilisé tout le pays.
L’Algérie a joué un rôle dans la signature de l’accord de paix de 2015 entre le Mali et les rebelles, accord qui a finalement échoué lorsque les deux parties se sont mutuellement accusées de ne pas le respecter.
Cette semaine, le Mali a convoqué l’ambassadeur algérien à Bamako « pour exprimer de vives protestations suite aux récents actes hostiles des autorités algériennes sous couvert du processus de paix au Mali », a déclaré le gouvernement, se référant aux réunions entre l’ambassadeur et les chefs rebelles.
Le Bureau malien de l’information et de la presse a déclaré : « Ces actes constituent une ingérence dans les affaires intérieures du Mali » et a appelé l’Algérie « à donner la priorité au dialogue avec les autorités maliennes ».
En réponse, l’Algérie se sentant humiliée a convoqué jeudi son ambassadeur et a encouragé le pays « à se joindre aux efforts actuellement entrepris par l’Algérie pour donner un nouvel élan à (l’accord) », selon un communiqué du ministère des Affaires étrangères algérien.
L’Algérie a défendu les rencontres avec les chefs rebelles, affirmant qu’elles étaient parfaitement en accord avec les efforts du pays pour faire respecter l’accord et contribuer à l’établissement de la paix au Mali.
Les analystes préviennent que ces événements pourraient entraîner une recrudescence de la violence dans une région déjà menacée par des combattants liés à Al-Qaida, d’autant plus que les forces françaises et les soldats de maintien de la paix des Nations Unies ont été priés de quitter le pays.
Dans un contexte de tensions diplomatiques, l’Algérie est accusée par les Mali de servir de refuge aux terroristes et séparatistes sévissant dans le nord du Mali.
L’armée malienne vient d’éliminer Hassane Fagaga lors d’une frappe de drone Akinci, hier, à proximité de la frontière algérienne, non loin de Tinzawaten.
Depuis longtemps, plusieurs observateurs maliens et internationaux ont suspecté Tinzawaten d’être la base de repli des séparatistes et des terroristes maliens et algériens actifs dans le nord du Mali, en particulier le chef du groupe terroriste JNIM, Iyad Ag Ghali, qui est originaire de Tinzawaten.




Favoriser l’accès des Etats du Sahel à l’Atlantique, une initiative Royale qui s’inscrit dans la continuité des efforts du Royaume pour une Afrique prospère

L’Initiative internationale de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, que Dieu L’assiste, pour favoriser l’accès des Etats du Sahel à l’Océan Atlantique, intervient dans le prolongement des efforts constants déployés par le Royaume du Maroc, sous la conduite éclairée du Souverain, pour ériger l’Afrique en un continent de prospérité, dans le cadre de la coopération Sud-sud basée sur un partenariat gagnant-gagnant.

Cette nouvelle initiative Royale a portée régionale et internationale montre que le Royaume continue d’accorder une grande importance à la dimension humanitaire et au développement durable des pays du Sahel, en œuvrant toujours à la promotion d’une coopération audacieuse, innovante et en phase avec les attentes du continent africain.

Cette initiative éclairée du Souverain, annoncée à l’occasion du 48éme anniversaire de la glorieuse Marche verte, s’inscrit dans le cadre de la continuité aussi de l’engagement actif et solidaire du Maroc aux côtés des pays africains frères qui s’exerce dans plusieurs directions.

En outre, les Visites Royales dans certains pays du Sahel ont été couronnées de succès eu égard au nombre impressionnant d’accords et de protocoles de coopération conclus à cette occasion, ainsi qu’aux différentes actions menées par le Souverain en faveur des populations défavorisées des pays visités.

En concrétisation des valeurs de solidarité que perpétue Sa Majesté le Roi, entre le Royaume du Maroc et les pays africains frères, le Souverain a bien voulu mettre en place la Fondation Mohammed VI pour le développement durable, qui mène des missions humanitaires sur le continent africain.

Plusieurs actions ont été lancées, dans ce cadre, au Mali. Il s’agit de projets Royaux de construction de la Clinique Prénatale Mohammed VI de Bamako, inaugurée et remise aux autorités maliennes le 7 juillet 2022, ainsi que du Centre de Formation Professionnelle dans les domaines du BTP, du Tourisme et de la Restauration.

Il y a lieu de citer également, dans le cadre de cette solidarité agissante du Royaume à l’égard des pays africains, la décision en 2000 de Sa Majesté le Roi d’annuler la dette des pays africains les moins avancés, en exonérant leurs produits des droits de douane à l’entrée du marché marocain.

Dans la même veine, les relations commerciales entre le Maroc et les pays du Sahel se caractérisent par des investissements directs importants du Maroc au Mali, au Niger, au Burkina Faso et au Tchad, notamment à travers des sociétés et banques nationales présentes dans le paysage économique de plusieurs pays.

Par ailleurs, plusieurs initiatives ont été prises par SM le Roi Mohammed VI, Amir Al Mouminine, pour accompagner les pays du Sahel dans le domaine de la coopération cultuelle. Ces pays ont été les premiers bénéficiaires des formations pour répondre à leur demande en matière religieuse. Les accords signés, dans ce cadre, ont permis la formation, dans l’Institut Mohammed VI pour la formation des Imams, Morchidines et Morchidates, de 500 imams maliens, 200 nigériens et 199 tchadiens.

En septembre 2016, rappelle-t-on, Sa Majesté le Roi a donné Ses très Hautes Instructions pour l’acheminement de plusieurs tonnes d’aide humanitaire (denrées alimentaires, médicaments, couvertures, tentes, etc…), suite aux inondations ayant dévasté la Capitale burkinabè. Le Maroc a également procédé à de nombreux dons d’équipements médicaux et de médicaments aux pays du Sahel pour accompagner les autorités de ces pays frères dans la lutte contre la pandémie de Covid-19.

En matière de lutte contre les changements climatiques, le Royaume, sous le leadership visionnaire de Sa Majesté le Roi, a accordé une grande importance à la question environnementale en Afrique, en général, et au Sahel, en particulier.

Le Sommet africain de l’action, qui s’est tenu en marge de la Conférence des Parties à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (COP-22), organisée à Marrakech en 2016, illustre parfaitement cet engagement du Maroc pour la préservation de l’environnement et la lutte contre les changements climatiques. Parmi les priorités fixées par ce Sommet, la mise en place de la Commission Climat pour la région du Sahel.

La formation des cadres, aussi bien au niveau universitaire que technique et professionnel, a constitué le volet d’activités le plus en vue, mais aussi celui qui a donné les résultats les plus tangibles avec les pays du Sahel et la coopération la plus durable du Maroc envers ses partenaires africains.

Ainsi, le nombre total des étudiants originaires du Sahel poursuivant leurs études avec bourse dans les établissements publics d’enseignement supérieur marocains au titre de l’année 2022-2023 s’élève à 741 étudiants pour le Mali, 478 pour le Niger, 493 pour le Burkina Faso et 374 pour le Tchad.

Sur un autre registre, l’assistance technique qu’apporte le Maroc aux pays africains se décline essentiellement en partage d’expériences dans les secteurs notamment de l’agriculture, des pêches maritimes, de la marine marchande, du petit et grand hydraulique, de la sante , du développement rural, de l’artisanat, du tourisme et des infrastructures. Cette coopération se traduit concrètement par l’envoi d’experts marocains sur le terrain et l’accueil de techniciens et experts africains au Maroc.

La coopération tripartite initiée par le Maroc a accordé une importance particulière au développement des ressources humaines à travers de nombreuses actions multisectorielles, en collaboration avec les donateurs et bailleurs de fonds régionaux et internationaux, en faveur des cadres des pays du Sahel, tels que le Mali, le Niger, le Burkina F

aso et le Tchad.




La croissance des envois de fonds des migrants se poursuit mais ralentit en 2023

Les remises migratoires vers les pays à revenu faible et intermédiaire auraient augmenté de 3,8 % en 2023, marquant le pas par rapport aux fortes hausses enregistrées ces deux dernières années. Telles sont les estimations de la dernière note d’information sur les migrations et le développement publiée aujourd’hui par la Banque mondiale, qui alerte sur le risque d’une baisse des revenus réels des migrants en 2024 dans un contexte mondial marqué par l’inflation et de faibles perspectives de croissance économique.

Les envois de fonds vers les pays à revenu faible et intermédiaire auraient atteint 669 milliards de dollars en 2023, la résilience des marchés du travail dans les économies avancées et les pays du Conseil de coopération du Golfe (CCG) ayant préservé la capacité des migrants à envoyer des fonds dans leur pays d’origine.

Au niveau des régions de destination, on observe une hausse des remises migratoires vers l’Amérique latine et les Caraïbes (8 %), l’Asie du Sud (7,2 %), l’Asie de l’Est et le Pacifique (3 %), et l’Afrique subsaharienne (1,9 %). Les transferts d’argent vers le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord ont en revanche diminué pour la deuxième année consécutive (-5,3 %), en raison principalement de la baisse des envois à destination de l’Égypte. Les remises migratoires vers l’Europe et Asie centrale ont fléchi de 1,4 %, alors qu’elles avaient connu un boom de plus de 18 % en 2022.

Les États-Unis restent la principale source d’envois de fonds des migrants. Les cinq principaux pays bénéficiaires cette année sont l’Inde (125 milliards de dollars), le Mexique (67 milliards de dollars), la Chine (50 milliards de dollars), les Philippines (40 milliards de dollars) et l’Égypte (24 milliards de dollars). Les pays dans lesquels le poids des remises migratoires en pourcentage du produit intérieur brut (PIB) est particulièrement élevé — signe de l’importance de la contribution de ces fonds au financement des déficits du compte courant et des finances publiques — sont le Tadjikistan (48 % du PIB), les Tonga (41 %), le Samoa (32 %), le Liban (28 %) et le Nicaragua (27 %).

Compte tenu des tendances à la baisse de l’activité économique mondiale, la croissance des transferts d’argent vers les pays à revenu faible et intermédiaire devrait encore ralentir en 2024, pour s’établir à 3,1 %. En cause, le ralentissement de la croissance économique et l’essoufflement des marchés de l’emploi dans plusieurs pays à revenu élevé. La volatilité des prix du pétrole et des taux de change, ainsi qu’un coup de frein plus marqué que prévu dans les économies à revenu élevé sont autant de risques susceptibles de dégrader ces prévisions.

« Les migrants sont parvenus à surmonter les crises et ont fait preuve de résilience pour continuer d’aider leurs familles restées au pays. Mais la forte inflation et la faible croissance mondiale pèsent sur les montants qu’ils sont en mesure d’envoyer, explique Iffath Sharif, directrice mondiale du pôle Protection sociale et emploi à la Banque mondiale. Il est essentiel que les marchés du travail et les politiques de protection sociale dans les pays d’accueil favorisent l’inclusion des migrants, dont les envois de fonds constituent une ressource vitale pour les pays en développement. »

Selon la base de données de la Banque mondiale sur les frais de transferts d’argent internationaux, les tarifs demeurent élevés, avec un coût moyen de 6,2 % pour l’envoi de 200 dollars (données disponibles au deuxième trimestre 2023). Les coûts sont en hausse par rapport à l’année dernière pour toutes les régions de destination des fonds, à l’exception du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord. Les banques restent les intermédiaires les plus coûteux (avec un coût de 12,1 % en moyenne), suivis par les bureaux de poste (7 %), les opérateurs de transfert de fonds (5,3 %) et les opérateurs de services mobiles (4,1 %).

« Les envois de fonds des travailleurs migrants sont l’une des rares sources de financement extérieur privé qui devraient continuer de croître dans la prochaine décennie. Il faut en tirer parti pour mobiliser des capitaux privés à l’appui du financement du développement, en particulier grâce à l’émission d’“obligations diaspora”, souligne Dilip Ratha, économiste et auteur principal du rapport. Ces dernières années, les remises migratoires vers les pays en développement ont excédé le montant cumulé des investissements directs étrangers et de l’aide publique au développement, et l’écart ne cesse de se creuser. »

Dans un dossier spécial, le rapport décrit comment on pourrait mobiliser la manne de la diaspora pour financer les besoins de développement d’un pays, mais aussi améliorer sa situation sur le front de la dette. Il est notamment possible de structurer le lancement d’une obligation de manière à exploiter directement l’épargne de la diaspora détenue à l’étranger. De nombreux pays s’emploient aussi à attirer cette épargne dans des comptes de dépôt pour les non-résidents. Toutefois, contrairement aux obligations, il s’agit d’une épargne de court terme et volatile. Les remises migratoires pourraient aussi servir de garantie pour réduire le coût des emprunts internationaux des pays en développement. En raison de leur poids par rapport à d’autres sources de devises, de leur caractère contracyclique et de leur contribution indirecte aux finances publiques, les envois de fonds des migrants peuvent également contribuer à améliorer la notation souveraine d’un pays et sa capacité à rembourser sa dette.

Quid de l’Afrique subsaharienne

Les envois de fonds à destination de l’Afrique subsaharienne devraient connaître une hausse de 1,9 % environ en 2023, pour atteindre 54 milliards de dollars, à la faveur de fortes augmentations des flux vers le Mozambique (48,5 %), le Rwanda (16,8 %) et l’Éthiopie (16 %). Les transferts d’argent à destination du Nigéria, qui représentent 38 % de la totalité des envois de fonds vers la région, ont augmenté d’environ 2 %, tandis que deux autres grands pays destinataires, le Ghana et le Kenya, ont affiché des hausses estimées à 5,6 % et 3,8 %, respectivement. Les régimes de change fixe et les contrôles sur les capitaux ont pour effet de détourner les envois de fonds des circuits officiels, au profit de canaux informels. Selon les projections pour 2024, les remises migratoires vers l’Afrique subsaharienne devraient augmenter de 2,5 %. Le coût moyen de l’envoi de 200 dollars vers la région était de 7,9 % au deuxième trimestre de 2023.




Malgré quelques incidents: La MOE-C note que les opérations de vote se sont déroulées relativement dans un climat apaisé et calme

Dans un rapport présenté à la presse, les observateurs de la MOE-C ont signalé l’implication et le déploiement des observateurs des organisations de la société civile locale dans le monitoring électoral, c’est le cas de la CENCO-ECC, SYMOCEL, NSCC, Regard Citoyen, et ROC.

A ces organisations locales, peut-on encore noter la présence remarquables des observateurs internationaux, régionaux et sous régionaux (cas de l’Union Africaine, la Communauté économique des États de l’Afrique Centrale (CEEAC), la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs (CIRGL) et la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC)), la MOE du Centre Carter. Une note négative, les observateurs de la mission de la Communauté l’Afrique de l’Est (EAC) n’a pas été autorisé de déployer leur mission, faute de visa. Quant à l’Union Européenne, elle a maintenu une équipe d’experts à Kinshasa après avoir pris la décision de retirer ses observateurs. La MOE-C regrette que l’obtention des accréditations pour ses observateurs n’ait pas été facile au niveau de la CENI.

Au sujet des témoins des partis politiques, les observateurs de la MOE ont remarqué sur les terrains la présence des témoins avec des accréditations apparemment photocopiées agissant au nom des candidats des partis et regroupement politiques. Certains d’entre eux n’étaient assez informés et formés sur leur mission de témoins. AETA, NSCC, CONAFED et ASADHO rapportent les observateurs de la MOE-C ont pu former quelques témoins des partis politiques quelques jours avant le jour de scrutin dans certaines provinces de la RDC.

Du jour du scrutin

Les observateurs de la MOC-C déployés à travers le pays ont rapporté que la plus part des bureaux de vote visités n’ont pas ouvert à l’heure ce 20 décembre 2023 à travers tout le pays, à cause des problèmes de déploiement tardif des matériels électoraux tels que les listes électorales, des dispositifs électroniques de vote (DEV).

« 80% des bureaux de vote visités par nos observateurs ont constaté de longues files d’électeurs attendant de pouvoir voter entraînant ainsi des vives tensions et spéculations. Malgré quelques incidents de violence rapportés dans différentes parties du pays, les observateurs ont noté que les opérations de vote se sont déroulés relativement dans un climat apaisé et calme. Les procédures de vote ont été relativement respectées, malgré que les observateurs de la MOE-C aient pu relever des cas de quelques individus qui ont réussi à voter plus d’une fois avec la complicité des agents de la CENI », indique un rapport publié à cet effet.

Et d’ajouter que certains agents de la CENI ainsi que les électeurs n’avaient pas une bonne connaissance de la procédure entraînant le viol de secret de vote. Les élections se sont poursuit le 21 décembre 2023 dans les bureaux n’ayant pas eu les matériels à temps, les observateurs de la MOE-C continuent de poursuivre l’évaluation jusqu’au Centre de compilation locale.

Violences électorales

Les Observateurs de la MOE-C ont noté avec regret les femmes ayant été des victimes de la violence à Mbuji-Mayi et Lupatapata, trois femmes ont été violentées par les partisans des candidats à cause de l’intolérance politique. La journaliste de la Radio Okapi à Mbuji-Mayi, Esther Ndalafina a failli être également molestée par des inciviques. N’eut été l’intervention du responsable de I‘école Complexe scolaire Lumba, la journaliste serait molestée à cause des fausses accusations d’une policière commise pour la sécurité de ce Centre.

Concernant la sécurité électorale, les Observateurs de la MOE-C ont remarqué dans les bureaux les services de la sécurité électorale. Dans certains cas ces éléments de la sécurité électorale étaient dépassés par la problématique de la gestion de files d’attente des électeurs.

Au regard de tout ce qui précède, la MOE-C de la NSCC note et prend acte de la tenue des élections générales du 20 décembre 2023 dans un environnement relativement calme et apaisée qui n’est pas de nature à entacher la régularité ou la crédibilité du processus. Cependant, la MOE-C note que ces élections se sont déroulées avec plusieurs défis financiers et logistiques majeurs.




Devant une diaspora toujours opposée à tous les régimes en Rdc: Félix Tshisekedi bat à plate couture Moise Katumbi, le principal challenger

Le candidat Félix-Antoine Tshisekedi se place en tête dans toutes les circonscriptions électorales situées en dehors de la République démocratique du Congo, selon les résultats partiels rendus publics le vendredi 22 décembre 2023, à l’issue de l’élection présidentielle organisée le 20 décembre 2023. Une première dans l’histoire politique de la République démocratique du Congo, surtout quand on sait que les Congolais de la diaspora, souvent pro-opposition, ont toujours été hostiles au régime.

Terrain d’accueil des exilés politiques congolais souvent constitués d’opposants, l’Occident a toujours hébergé une bonne partie des Congolais hostiles à tous les régimes qui se sont succédé au lendemain de l’indépendance : du maréchal Mobutu à Joseph Kabila en passant par M’zee Laurent Désiré Kabila. La victoire de Félix-Antoine Tshisekedi dans cette frange des congolais signifie en d’autres termes qu’aujourd’hui, les congolais résidant en dehors du pays s’impliquent dans la dynamique de changement impulsée par Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo. Le Congolais vivant à l’étranger devient donc un acteur de l’avenir politique de la République Démocratique du Congo. Et sur ce sujet, les impérialistes ne pipent mot.

Cela étant, il n’y a donc plus de suspens quant au vote exprimé par les Congolais résidant à l’étranger, à l’issue de la présidentielle organisée le 20 décembre dernier dans 5 pays pilotes. Notamment les États-Unis d’Amérique, l’Afrique du Sud, le Canada, la Belgique et la France.

Félix-Antoine Tshisekedi, candidat à sa propre succession bat à plate couture Moise Katumbi, le principal challenger.

En Afrique du Sud, Félix Tshisekedi a obtenu 1167 voix sur un total de 1436 votants. Le candidat numéro 20 a réalisé 1086 sur un 1430 votants en Belgique. Sur 300 votants au Canada, Félix-Antoine Tshisekedi a obtenu plus de 75% des suffrages exprimés. Félix Tshisekedi a obtenu successivement 127 voix sur 161 votants aux États-Unis d’Amérique et 1697 voix sur 1983 votants en France.