Hommage à son père Vicky Longomba : Julien Rocky Longomba lance le single « Yeba nameki komeka »

Depuis le 30 novembre 2023 dernier, Julien Rocky Longomba le fils ainé du grand chanteur, grand chansonnier et grand Auteur a lancé un single de la chanson boléro congolais « Yeba nameki komeka », une œuvre replay de son père « Vicklong » sortie en 1964 dans l’orchestre O.K Jazz. Vous vous souviendrez qu’il y a plus de  quatre ans, Julien Rocky Longomba avait sorti son dernier album  contenant des hits inoubliables de son répertoire.

Et aujourd’hui avec ce titre emblématique « Yaba nameki komeka », une chanson qui n’a pas perdu sa sensation d’antan, Rocky Longomba rend hommage à son père de chansonnier, Vicky Longomba, l’auteur de « Dis tonton » et « Naweli boboto », etc. l’album « Yaba nameki komeka »  fera l’objet d’un album de douze titres dont six replay de son père Vicky Longomba qui sortira en 2024.

Lorsque j’ai écouté la version du fils de maman Fatou, ça m’a donné l’envie d’écouter cette vraie Rumba avec sa poésie :

« Na ye ko meka yo se komeka ∕ Po y’ozalaki moto nazongela te ∕ Moninga oyokisaki ngai soni ∕ Talalelo na nzela bakomi kotuna nga ∕ Mabe manso y’osalaki ngai ∕ Nalingi mama y’obosana libela ∕ Kasi dis nalingi namona ∕ Po na yoka na baninga vnda se na ye ».

Excellente poème psalmodié que je découvre. Ce qui a de profond dans cette complainte de Vicky Longomba, il reproduit vraisemblablement l’essence et le sentiment de l’auteur qui sont marqués par une ou plusieurs meurtrissures amoureuses. Mais, est-ce pour autant dire qu’il n’y a pas d’amour satisfait pour beaucoup de personnes ? Je crois qu’il arrive que l’on soit heureux en amour. Toutefois bravo à l’auteur qui a ouvert son cœur, et bravo également à l’interprète qui a magistralement interprété l’œuvre de son père.

Vicky Longomba, c’est lui qui a entrainé son jeune frère et complice Franco Luambo à s’intéresser à la culture de son père d’où est sorti la « Rumba Odemba », un subtil mélange des traditions musicales, sorti du brassage des rythmes Kongo, Ngombe et Tetela.

Cet opus est produit à Paris par les Editions « Toutanson Agency » et le Label musical « Une  plume, une voix, une guitare » du manager Cypi Umande.

A travers cette chanson le fils est sur les traces musicales de son père Victor Longomba Besange Botuli, muana ya mama Bolumbu, ou comme on dira aussi que c’est l’histoire de la famille !

Julien Longomba Besange est né à Kinshasa. A l’âge de six ans, il quitte le Congo pour  la Belgique. Diplômé d’université en Psychologie, plus tard il se rend compte qu’un autre avenir l’attend. Il poursuivra alors la formation de médiateur artistique et de culturel. Etant donné qu’il est issu d’une famille d’artistes, il se lance dans la musique et la danse, et désormais son avenir se dessine à travers la musique.

Julien Rocky Longomba, auteur, chansonneir et compositeur a élargi ses talents et ses compétences en pédagogie et de gestionnaire se sont développés comme animateur et chorégraphe-danseur. Ce métis culturel a toujours eu l’idée de partager les cultures, raison pour laquelle il est devenu un artiste à l’univers particulier.




Ministère de l’Economie : Le Secrétariat général se dote de son propre siège

Acquis sur fond propre du Ministère de l’Économie Nationale, les clés du nouveau siège du Secrétariat général de ce ministère ont été remises ce mardi 27 décembre 2023 au Secrétaire Général Célestin Twite par le Vice-Premier Ministre, Ministre de l’Économie Nationale Vital Kamerhe, au cours d’une cérémonie solennelle en présence du Vice-Premier Ministre, Ministre de la Fonction Publique Jean-Pierre Lihau et du Ministre des Finances Nicolas Kazadi, initiateur de cette démarche pendant qu’il exerçait intérim du Ministre de l’Économie Nationale.

Ces bâtiments de 64 bureaux, une salle de réunion, 42 installations sanitaires et un parking de 50 véhicules, vont désormais abriter tous les services du Ministère de l’Économie Nationale contraints depuis le 25 juillet 2022 à œuvrer séparément en sous-logement suite à l’incendie qui avait ravagé leurs bureaux situés à l’époque dans l’immeuble de l’Office National de Transport (ex-ONATRA), une catastrophe qui leur a fait tout perdre.

Content de voir de nouveau l’administration qu’il dirige être réinstallée, le Secrétaire Général à l’Économie Nationale Célestin Twite n’a pas manqué de pousser un ouf de soulagement et de jeter des fleurs aux quatre membres du gouvernement à l’origine de ce projet à savoir Vital Kamerhe, Nicolas Kazadi, Aimé Boji et Jean-Pierre Lihau, en leurs titres et qualités, qui n’ont ménagé aucun effort pour initier et finaliser le processus d’acquisition de ces bâtiments. Il a rappelé que c’est grâce à la détermination du Vice-Premier Ministre Vital Kamerhe que ces bâtiments se retrouvent aujourd’hui dans les conditions d’occupation adéquates pouvant servir les agents et cadres de ce ministère.

“Il a fallu attendre l’avènement d’un homme à la tête du Ministère de l’Économie Nationale, ayant une volonté affichée, un sens élevé de responsabilité et plein d’humanisme, qui s’est penché résolument sur ce dossier afin de rendre effective notre installation dans ce lieu en dotant notre administration des mobiliers de bureau, du matériel informatique et autres, j’ai cité Monsieur Vital Kamerhe Lwa Kanyiginyi Nkingi, Vice-Premier Ministre, Ministre de l’Économie Nationale. Vous avez promis de moderniser l’administration de l’Économie Nationale. Vous l’avez dit et vous l’avez fait ” a déclaré Célestin Twite.

Complétant le Secrétaire Général, le président de l’intersyndicale des agents et cadres de l’Économie Nationale a conscientisé ses pairs  en les appelant à faire bon usage de ce joyau et de le garder toujours dans un état de propreté décent.

Prenant la parole avant le Vice-Premier Ministre, Ministre de l’Économie Nationale Vital Kamerhe, son collègue de la Fonction Publique Jean-Pierre Lihau a félicité cette initiative en rappelant que la vision du Chef de l’État Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo est d’arriver à sortir toute l’administration publique congolaise de la clochardisation en dotant chaque Ministère des bureaux décents pour bien travailler.

Le Ministre des Finances Nicolas Kazadi a rappelé que cet acte ne fait partie que de leur devoir en tant que dirigeant et qu’il est posé par devoir et pour le droit des agents et cadres de ce grand ministère qu’est l’Économie Nationale. Il a par ailleurs interpellé les membres du gouvernement à travailler de commun accord pour arriver à poser de tels actes pour d’autres ministères.

A son tour, le Vice-Premier Ministre, Ministre de l’Économie Nationale Vital Kamerhe  a rappelé qu’il ne pouvait se retenir de s’investir dans la restauration de la dignité des fonctionnaires de son Ministère, raison pour laquelle il a déployé les efforts nécessaires pour la réhabilitation et l’équipement de ces bâtiments en mobiliers et matériels informatiques adéquats. Il a rappelé que son souci majeur est d’améliorer les conditions de travail des agents de son Ministère pour un meilleur rendement. Raison pour laquelle en harmonie avec le Vice-Premier Ministre, Ministre de la Fonction Publique, le Ministre d’État, Ministre du Budget ainsi que le Ministre des Finances, il a été procédé au réajustement de la prime et des indemnités permanentes des agents et cadres du Ministère de l’Économie Nationale, en interne.

Par ailleurs, il leur a annoncé que des bus ont été acquis pour faciliter le transport des agents et cadres de l’administration centrale du Ministère de l’Économie Nationale. D’autres part, il a fait savoir à l’assistance que dans les deux prochains mois, les directeurs de l’administration du secrétariat général de l’Économie Nationale vont être dotés des véhicules de transport pour assurer leur mobilité.

Selon le Vice-Premier Ministre Vital Kamerhe, il s’agit des efforts menés pour remettre petit à petit les fonctionnaires dans les conditions de travail qu’ils avaient jadis, des conditions nécessaires pour l’amélioration de leur rendement.

” Maintenant que vous êtes dotés d’un cadre et d’outils de travail adéquats, il est attendu que vous jouerez pleinement votre rôle dans la régulation du marché intérieur et que vous vous positionniez comme force de proposition et de réflexion stratégique dans la formulation de la politique économique de notre pays conformément aux attributions dévolues au Ministère de l’Économie Nationale qui a en charge la protection du pouvoir d’achat des consommateurs et des investissements des opérateurs économiques”, a interpellé Vital Kamerhe.

Il faut noter que le Vice-Premier Ministre, Ministre de l’Économie Nationale a annoncé au cours de la toute première réunion qu’il a tenue dans ces nouveaux bâtiments qu’il y reviendra deux fois par mois pour deux journées portes ouvertes afin d’accorder des audiences aux agents et cadres de son Ministère et y tenir des réunions les cas échéants.




Élections 2023 : La MOE CENCO-ECC insiste sur de nombreux cas d’irrégularités susceptibles d’affecter l’intégrité des résultats de différents scrutins

Au cours de la publication de sa déclaration préliminaire de son rapport d’observation électorale, la MOE CENCO-ECC constate qu’un candidat s’est largement démarqué des autres. Par la même occasion, elle insiste sur de nombreux cas d’irrégularités susceptibles d’affecter l’intégrité des résultats de différents scrutins, en certains endroits.

“Grace au dispositif de comptage parallèle des voix qu’elle a mis en place, un candidat s’est largement démarqué des autres avec plus de la moitié de suffrages à lui seul. Cependant, elle a documenté de nombreux cas d’irrégularités susceptibles d’affecter l’intégrité des résultats de différents scrutins, en certains endroits. La MOE met, de ce fait, à la disposition de toutes les parties prenantes un document annexe reprenant ces irrégularités documentées”, signale-t-on.

La MOE CENCO-ECC demande particulièrement à la CENI, pour rassurer les différentes parties prenantes, de préciser le nombre de BVD qui ont ouvert le 20 décembre 2023 et ceux qui ont ouvert après cette date, en informant aussi sur le nombre de DEV et bulletins qui y ont été utilisés régulièrement.

“L’acceptation des résultats par les parties prenantes passe aussi par le respect des dispositions pertinentes de l’article 71 de la Loi électorale. Cela étant, la MOE exhorte la CENI à ne publier les résultats provisoires que sur la base des résultats consolidés de tous les Centres Locaux de Compilation des Résultats (CLCR)”, a-t-elle noté.

Ainsi, la MOE CENCO-ECC invite la CENI, la Cour constitutionnelle ainsi que d’autres Cours et Tribunaux habiletés à tirer, en toute responsabilité, toutes les conséquences qui s’imposent, en fonction de l’incidence sur la base des calculs des résultats pour le scrutin concerné, avant de proclamer respectivement les résultats provisoires et définitifs de différents scrutins.

“La prise en compte des irrégularités documentées par les instances ci-haut citées constitue un gage pour l’acceptation des résultats par le public et pour garantir au mieux la paix, la cohésion et la stabilité en République Démocratique du Congo”, a-t-elle martelé.

La Mission d’Observation Électorale des églises catholiques et protestantes affirme aussi que la CENI n’a pas respecté son propre calendrier des élections. Par ailleurs, ces églises saluent tout de même ses innovations dont l’organisation des élections au niveau de la diaspora congolaise.

Derick Katola




Selon la MOE CENCO-ECC: Fatshi gagne plus de la moitié de suffrages 

La MOE CENCO-ECC, grâce au dispositif de comptage parallèle des voix qu’elle a mis en place, constate qu’un candidat s’est largement démarqué des autres avec plus de la moitié de suffrages à lui seul. Ce qui corrobore avec les résultats préliminaires publiés jusque-là par la CENI et selon lesquels, le candidat à sa propre succession, Félix Tshisekedi l’emporte haut la main sur son principal challenger, l’ex-gouverneur du Katanga, Moïse Katumbi. Cependant, cette mission d’observation a documenté de nombreux cas d’irrégularités susceptibles d’affecter l’intégrité des résultats de différents scrutins, en certains endroits. La MOE révèle que jusqu’au jour du vote, la MOE CENCO-ECC n’a pas été au courant d’une quelconque Décision de la CENI publiant la Liste définitive des électeurs. En outre, l’affichage de cette liste au niveau des Antennes et des BV, tel qu’annoncé par la CENI, n’a pas été systématique.

Dans une déclaration préliminaire rendue publique ce jeudi à Kinshasa, la MOE CENCO-ECC salue les efforts fournis par la Commission Electorale Nationale Indépendante et le Gouvernement congolais ainsi que toutes les autres parties prenantes au processus électoral pour la tenue des scrutins combinés du 20 décembre 2023.

Après l’observation de différentes opérations électorales, la MOE note la détermination des électeurs qui se sont mobilisés pour accomplir leur devoir civique, en dépit de différents incidents observés dans les Centres et Bureaux de vote. Le peuple congolais a bel et bien répondu une fois de plus au rendez-vous de son histoire.

La MOE CENCO-ECC salue ainsi la bravoure de ses observateurs qui, en dépit de cas de violences, des arrestations, de l’interdiction d’accès à certains BVD, … dont ils ont été victimes, ont pu collecter des données reprises dans cette déclaration.

La MOE CENCO-ECC, grâce au dispositif de comptage parallèle des voix qu’elle a mis en place, constate qu’un candidat s’est largement démarqué des autres avec plus de la moitié de suffrages à lui seul. Cependant, elle a documenté de nombreux cas d’irrégularités susceptibles d’affecter l’intégrité des résultats de différents scrutins, en certains endroits. La MOE met, de ce fait, à la disposition de toutes les parties prenantes un document annexe reprenant ces irrégularités documentées.

Au regard de ce qui précède, la MOE CENCO-ECC invite la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI), la Cour constitutionnelle ainsi que d’autres Cours et Tribunaux habiletés à tirer, en toute responsabilité, toutes les conséquences qui s’imposent, en fonction de l’incidence sur la base des calculs des résultats pour le scrutin concerné, avant de proclamer respectivement les résultats provisoires et définitifs de différents scrutins.

Eu égard aux conditions dans lesquelles les scrutins se sont déroulés, la MOE demande particulièrement à la CENI, pour rassurer les différentes parties prenantes, de préciser le nombre de BVD qui ont ouvert le 20 décembre 2023 et ceux qui ont ouvert après cette date, en informant aussi sur le nombre de DEV et bulletins qui y ont été utilisés régulièrement.

L’acceptation des résultats par les parties prenantes passe aussi par le respect des dispositions pertinentes de l’article 71 de la Loi électorale. Cela étant, la MOE exhorte la CENI à ne publier les résultats provisoires que sur la base des résultats consolidés de tous les Centres Locaux de Compilation des Résultats (CLCR).

La prise en compte des irrégularités documentées par les instances ci-haut citées constitue un gage pour l’acceptation des résultats par le public et pour garantir au mieux la paix, la cohésion et la stabilité en République Démocratique du Congo.

Les SMS et l’internet n’ont pas été coupés comme en 2011 et 2018

En dépit des différents cadres de concertation organisés par la CENI, ce processus électoral s’est déroulé dans un contexte de méfiance entre les différentes parties prenantes. Parmi les éléments ayant suscité cette crispation du climat politique, on peut citer le changement de la majorité parlementaire intervenu en pleine législature, le manque de consensus lors de la désignation des membres de la CENI et de l’adoption de la Loi électorale, la mise en place tardive de la plénière et du bureau de la CENI, la fiabilité du fichier électoral étant donné que l’audit diligenté par les experts invités par la CENI n’a pas permis d’avoir la perception que ce travail avait été mené en toute indépendance … Par conséquent, la plate-forme politique dénommée Front Commun pour le Congo, en sigle FCC, a refusé de prendre part au processus électoral. Il faut noter par ailleurs que tous les candidats Président de la République n’ont pas signé le code de conduite leur proposé par la CENI.

Contrairement aux scrutins de 2011 et 2018, les sms et l’internet n’ont pas été coupés ; ce qui a permis à la CENI et autres parties prenantes dont la MOE CENCO-ECC à assurer la remontée des données électorales sans désemparer.

De la légalité des opérations de vote après le 21 décembre

Les Communiqués précités ont le mérite d’assurer l’inclusivité et l’égalité du vote. Cependant, ils soulèvent quelques préoccupations. En effet, ces communiqués modifient le calendrier électoral qui a prévu la tenue des scrutins pour le 20 décembre 2023. Il va sans dire qu’à leur place, la CENI aurait pu et dû prendre une Décision modifiant la Décision n°044/CENI/AP/2022 du 26 novembre 2022 portant publication du Calendrier du processus électoral 2022-2027 relatif aux élections présidentielle, législatives, provinciales, urbaines, municipales et locales.

Sur le fond, l’organisation des scrutins après le 20 décembre 2023 est en contradiction avec certaines dispositions pertinentes de l’article 52 de la Loi électorale qui précise que le vote devrait avoir lieu un dimanche ou un jour férié. Ici, la journée du 21 décembre 2023 n’est ni un dimanche ni un jour férié. Il est urgent que les instances habiletés évaluent la légalité des opérations de vote qui se sont déroulées la journée du 21 décembre 2023.

Par ailleurs, le vote s’est étalé jusqu’au 27 décembre 2023, alors que le Communiqué 084 ci-haut évoqué énonce clairement qu’aucun BV ne devrait ouvrir après le 21 décembre 2023. Il est donc question de savoir quel sort la CENI et d’autres instances habiletés réservent aux suffrages recueillis après le 21 décembre 2023.




En route pour la CAN: la liste du Cameroun sans Choupo-Moting!

Rigobert Song, le sélectionneur des Lions Indomptables, a publié ce jeudi la liste des 27 joueurs retenus pour la CAN 2023, que la sélection du Cameroun débutera face au Syli national de Guinée le 15 janvier prochain, avant de défier les Lions du Sénégal quatre jours plus tard pour un choc qui s’annonce d’ores et déjà palpitant, et de jouer face à la Gambie lors de l’ultime journée, le 23 janvier.

 

Le choix le plus fort du sélectionneur camerounais est sans conteste l’absence d’Eric Maxim Choupo-Moting. Peu en vu cette saison avec le Bayern Munich (14 apparitions et 2 buts en Bundesliga), le buteur de 34 ans a donc été mis de côté pour cette CAN 2023. Au vu de son expérience internationale (73 capes, 20 buts) et du statut dont il jouissait encore il y a peu en sélection, ce choix est surprenant. D’un autre côté, l’ancien attaquant du Paris-Saint-Germain n’était pas du dernier rassemblement en novembre et sa non-présence dans la liste, qui était dans les tuyaux, constitue donc une demi-surprise. Quoi qu’il en soit, son absence fait déjà parler.

 

L’ailier Jerome Ngom, plus jeune (25 ans, 5 capes), est l’autre grand absent de cette liste alors qu’il avait pris part au Mondial 2022 et figurait encore dans la dernière liste. L’ailier du Sheriff Tiraspol en Moldavie (25 matchs, 6 buts cette saison) paye la forte concurrence en attaque et peut-être son choix d’évoluer dans un championnat de second plan, même s’il a disputé la Ligue des champions puis la Ligue Europa. En attaque, Bryan Mbeumo (14 capes, 3 buts), récemment opéré de la cheville droite, ne figure évidemment pas dans la liste de Song. Dommage, tant le buteur de 24 ans marchait sur l’eau avec Brentford (7 buts en 15 matchs de Premier League). Enfin, Nicolas Nkoulou manquera aussi à l’appel mais son absence était prévisible puisqu’il n’était plus appelé depuis 6 mois.

 

Le gardien de but André Onana est en revanche bien là et devrait donc faire la CAN malgré les spéculations. Le portier de 27 ans, dont l’histoire n’a pas toujours été linéaire avec la sélection avait pris sa retraite internationale après le Mondial en 2022 avant d’effectuer son retour en septembre après moults spéculations apportera son expérience (37 capes) malgré des performances en dent-de-scie avec Manchester United.

 

Un petit nouveau de 17 ans Convoqués pour la première fois en novembre, Junior Tchamadeu (20 ans, 1 cape) et Faris Pemi Moumbagna (23 ans, 2 capes), le plus Norvégien des footballeurs camerounais, seront bien là, tout comme Yvan Neyou (26 ans, 6 capes) qui avait effectué son grand retour en novembre. Les cadres Vincent Aboubakar, André-Frank Zambo Anguissa et Karl Toko-Ekambi sont là aussi. Georges-Kévin Nkoudou, l’homme en forme du côté de Damac (14 buts en 17 matchs dans le championnat d’Arabie saoudite), est également du voyage. Espérons qu’il sera aussi prolifique avec les Lions Indomptables, avec qui il ne compte que 6 petites capes (1 but) depuis ses débuts il y a un an lors de la Coupe du monde au Qatar.

 

Appelé pour la première fois, le local Wilfried Nathan Doualla (Victoria United, 17 ans) est l’invité surprise de cette liste. Le jeune talent de l’Olympique de Marseille, François Régis Mughe (19 ans, déjà appelé mais sans jouer), son coéquipier en club Simon Ngapandouetnbu (20 ans, aucune cape), ainsi que Ben Eliott (21 ans, 4 capes) et le local Leonel Ateba (24 ans, 1 cape) seront également de l’aventure grâce aux 27 places.

 

Sylvain Tubadiayi




En route pour la CAN: la liste du Matoc avec Mazraoui !

Walid Regragui, le sélectionneur des Lions de l’Atlas, a dévoilé ce jeudi la liste des 27 joueurs retenus pour disputer la Coupe d’Afrique des nations 2023, que la sélection du Maroc débutera le 17 janvier prochain contre la Tanzanie, avant de défier la RD Congo quatre jours plus tard puis la Zambie le 24 janvier.

 

Avec 27 éléments retenus, le sélectionneur marocain a ratissé large. Toutefois, ce chiffre est à relativiser étant donné la présence des blessés Noussair Mazraoui et Sofiane Boufal, qui étaient incertains mais qui seront finalement du voyage en Côte d’Ivoire. Si Regragui espère que Mazraoui (Bayern Munich) se remettra durant la CAN de sa blessure au mollet contractée lors de la sixième et dernière journée de la phase de groupes de la Ligue des champions (0-1) contre Manchester United, en revanche, il n’a pas voulu prendre des risques avec un autre latéral : Ayoub El Amloud. Le joueur du Wydad Casablanca est absent et Mohamed Chibi, présence surprise de cette liste car plus appelé depuis juin, lui est préféré.

 

Comme pressenti, les jeunes Chadi Riad (20 ans), Amir Richardson (21 ans) et Ismael Saibari (22 ans) sont présents, tout comme Oussama El Azzouzi (22 ans), soit quatre vainqueurs de la dernière CAN U23. Malgré leur faible expérience au niveau international (8 capes cumulés à eux quatre), ils peuvent au vu de leur potentiel amener un vent de fraîcheur au demi-finaliste de la dernière Coupe du monde.

 

Sofiane Diop absent, pas de retour pour Hamdallah

 

En revanche, Sofiane Diop manque à l’appel. Le jeune (23 ans) milieu offensif de l’OGC Nice, appelé en novembre sans toutefois avoir pu honorer sa première cape, ne participera pas au prestigieux tournoi continental. Comme cela était pressenti, il n’a pas réussi à se remettre à temps de sa fracture du troisième métatarse droit survenue lors de la rencontre face à Toulouse (1-0) suite à un choc avec le défenseur cap-verdien Logan Costa.

 

Abderrazak Hamdallah (33 ans) n’est quant à lui pas blessé mais il n’a pas été choisi non plus par Regragui. Le buteur aux 6 pions en 24 capes avec les Lions de l’Atlas pouvait légitimement espérer faire son retour au vu de ses performances avec Al-Ittihad dans le championnat d’Arabie saoudite, où il vole en quelque sorte la vedette à son coéquipier-star Karim Benzema. Le natif de Safi a en effet inscrit 10 buts lors de ses 14 apparitions en Saudi Pro League et il est même devenu mardi, grâce à un nouveau doublé contre Al-Nassr (défaite 2-5), le quatrième meilleur buteur de l’histoire de la Saudi Pro League avec 120 réalisations. Malgré cette forme XXL, Hamdallah, qui aurait pu rendre quelques services au pays des Eléphants, ne sera donc pas du voyage.

 

Les cadres Bounou, Saiss, Aguerd, Hakimi, Sofyan Amrabat, Ziyech ou encore En-Nesyri seront évidemment de la partie, tout comme l’étoile montante Amine Adli et les Marseillais Harit et Ounahi. A noter qu’un dernier match de préparation sera au programme le 7 janvier à domicile contre la Gambie à huis clos.

 

Sylvain Tubadiayi




2023 : une campagne électorale sur fond d’inflation des candidats et de la créativité des jeunes congolais

Les élections générales du 20 décembre 2023 ont battu le record en termes de candidats ou compétiteurs. Au total, cent mille candidats se sont trouvés sur les starting-blocks dont 26 pour la présidentielle, 23 653 pour la députation nationale, 49 552 pour la députation nationale et 32 360 pour les conseils municipaux. Cela a donné lieu à un tohu-bohu pendant les trente jours de la campagne électorale sur toute l’étendue du pays, du Nord au Sud et de l’Est à l’Ouest, où les prétendants à tel ou tel autre échelon, particulièrement à la présidentielle, ont rivalisé d’ardeur et se sont fait zéro cadeau pour séduire le plus possible les électeurs, les faire adhérer à leurs programmes et mériter leurs suffrages. Cette compétition, dont le numérique a compté parmi les supports, a stimulé la créativité au sein de la société où des talents se sont exprimés dans des domaines aussi divers que variés allant de la musique à la publicité en passant par toute sorte d’artisanat, créant, de ce fait, de milliers d’emplois, quoique temporaires, que le prochain gouvernement est appelé à formaliser et à pérenniser.

Les élections générales du 20 décembre 2023 en RDC ont vécu. L’heure est présentement au décompte de voix, dont la CENI publie présentement les résultats partiels de la présidentielle. Selon le calendrier de la Centrale électorale, les résultats provisoires seront publiés ce 31 décembre.

Mais, il reste que la campagne électorale, qui s’est tenue du 19 novembre au 18 décembre 2023, aura été de plus mouvementées. Elle a été ponctuée de beaucoup d’agitations. Le nombre élevé des candidats semble en être une des causes prépondérantes. Cent mille candidats se sont trouvés ainsi sur la ligne de départ, à raison de 26 pour la présidentielle, 23 653 pour la députation nationale, 49 552 pour la députation nationale et 32 360 pour les conseils municipaux. Les prétendants à tel ou tel autre échelon, particulièrement à la présidentielle, ont rivalisé d’ardeur et ne se sont pas fait de cadeaux pour séduire le plus possible les électeurs, les faire adhérer à leurs programmes et mériter, in fine, leurs suffrages. Du Nord au Sud, et de l’Est à l’Ouest, la RDC a connu des moments saisissants avec, notamment, des foules drainées par les uns et les autres. Ce qui a donné lieu à un tohu-bohu pendant les trente jours de la campagne électorale sur toute l’étendue du pays.

Au-delà de cette ambiance électrique, les élections ont stimulé la créativité au sein de la société. Des talents se sont exprimés dans des domaines aussi divers que variés allant de la musique à la publicité en passant par toute sorte d’artisanat pour soigner l’image de tel ou tel autre candidat et asseoir leur notoriété. La musique a retenti dans tous les coins de la République et a servi de véhicule pour des messages des candidats et d’appel de soutien à leurs candidatures. Les grands noms de la musique congolaise, notamment JB Mpiana, Werrason, Kofi Olomide, Nyoka Longo et Wazekwa, étaient au rendez-vous. Ils ont fait vibrer les gens par leurs rythmes endiablés. De génies en herbe, à l’instar de Robinio Mudimbu avec son opus «Aza nanu», n’étaient pas non plus en marge. Les chaines de radios et de télévision et les réseaux sociaux nous ont arrosé à longueur de journée de leurs œuvres.

Des marketers politiques d’un genre nouveau ont fait aussi valoir leurs talents au travers de nombreux slogans qui ont caractérisé bien de candidats. Moins coûteux que les médias traditionnels (Journaux, radios et télévisions), les réseaux sociaux avec Tik Tok, X, Facebook, se sont révélés des médias de prédilection. Des vidéos, des images et des messages ont été diffusés à profusion. Comment oublier des expressions circonstancielles comme: «Match Fatshill des Ultras Fathis».

L’artisanat s’est invité aussi à la fête : les portraits amateurs affichés ça et là sur les murs, les panneaux de fortune plantés le long des artères ont rivalisé avec du matériel professionnel.

Bref, ainsi qu’il se dégage, les élections générales de 2023 ont constitué un moment qui a vu éclore la créativité des Congolais, surtout les jeunes qui ont créé de la sorte de milliers d’emplois, quoique temporaires. Le prochain gouvernement est ainsi interpellé sur la nécessité qu’il y a de canaliser toutes ces énergies pour déboucher sur une véritable industrie culturelle. Ce qui va contribuer sûrement à créer de millions d’emplois que le candidat N°20 et président de la République sortant a promis tout au long de sa campagne électorale.




Un expert appelle à mettre terme aux ingérences de l’Algérie

Les liens entre l’Algérie et le Mali semblent actuellement atteindre un niveau de tension inédit, établissant ainsi une période de relations bilatérales particulièrement délicate. L’ingérence d’Alger étant la principale raison du mécontentement, qui n’est pas limité au Mali, mais s’étend également à d’autres pays africains, notamment le Maroc.

Mercredi, l’ambassadeur d’Algérie à Bamako avait été convoqué par le ministère malien des Affaires étrangères pour des « actes inamicaux » et « une ingérence » d’Alger dans « les affaires intérieures » du Mali, selon la diplomatie malienne. Elle lui reproche notamment d’avoir tenu des réunions avec des séparatistes touaregs sans la participation des autorités maliennes.

De plus, l’ambassadeur du Mali en Algérie a été rappelé, vendredi, pour consultation à Bamako par « principe de réciprocité », a indiqué un communiqué du ministère malien des Affaires étrangères. Cette décision survient dans un contexte de montée de tension et des récents développements entre les deux pays.

Abbas El Ouardi, professeur de droit public à la FSJES de Rabat et directeur général du journal africain des sciences politiques, analyse cette situation en indiquant qu’elle témoigne d’une tendance constante selon laquelle l’Algérie persiste dans ses interventions dans les affaires intérieures des pays voisins. Cette ingérence a été précédemment observée avec le Maroc, la Mauritanie et également avec la Tunisie.

« On perçoit qu’elle adopte une position antagoniste envers le Maroc à travers son unité territoriale. Ainsi, l’Algérie semble actuellement en déclin, devenue, de facto, isolée et non acceptée au niveau régional. Cela confirme que le déclin diplomatique de l’Algérie est l’élément caractéristique de cette phase, et qu’elle s’embourbe dans un marasme, témoignant des hostilités au sein de la région pour saper sa stabilité et sa sécurité », souligne l’expert dans une déclaration à Hespress FR.

Dans cette perspective, il rappelle que le Maroc persiste dans son engagement en faveur de la non-ingérence, témoignant ainsi de son opposition affirmée aux interventions dans les affaires intérieures des États.

« L’isolement diplomatique prolongé de l’Algérie n’est pas fondé sur des considérations opposées par principe, mais plutôt en raison de ses actions imprévisibles et de ses tentatives de perturber la sécurité intérieure des pays, créant des foyers de tension. Il s’agit également d’une tentative de déstabiliser les États d’Afrique du Nord en ouvrant la porte à l’inconnu », précise notre interlocuteur.

Et d’ajouter: « La communauté internationale doit assumer sa responsabilité face à ces interventions inacceptables et provocantes de l’Algérie, et condamner avec fermeté ses ingérences flagrantes par le biais de l’imposition de sanctions et l’activation du cadre juridique international qui régit de tels agissements irresponsables, en violation de la légalité internationale ».

Selon Abbas El Ouardi, nous observons actuellement une politique à travers laquelle la junte militaire affirme de manière explicite son orientation opposée, tout en défiant ouvertement la légalité internationale. « Il est crucial que les Nations Unies, le Conseil de sécurité et toutes les puissances internationales prennent conscience de la délicatesse de la situation actuelle. Il devient impératif d’interrompre de manière naturelle et significative cette tentative de déstabilisation que l’Algérie tente de susciter à travers ses interventions », insiste le politologue.




Algérie: voici pourquoi Tebboune s’est montré pressé d’ouvrir une zone de libre-échange avec la Mauritanie

Le président algérien a demandé, dimanche dernier, à son Premier ministre de procéder immédiatement au lancement d’une étude en vue de l’ouverture rapide d’une zone de libre-échange entre la Mauritanie et l’Algérie. Cette décision, à inscrire dans le registre des effets d’annonce sans lendemain, intervient en pleine crise algéro-malienne, alors que certains observateurs la lient à l’absence de la Mauritanie à la réunion du week-end dernier entre le Maroc et les pays enclavés du Sahel. Or, cette réunion ne concerne pas la Mauritanie, un État non enclavé, à l’instar de nombreux autres États sahéliens. Explications.

Une nouvelle donne géopolitique vient de s’imposer au Sahel: qui perd le Mali perd aussi le Burkina Faso et le Niger. La France l’a appris à ses dépens. L’Algérie est en train de suivre son géniteur à grands pas.

En effet, le Mali, le Burkina Faso et le Niger, dits pays des «trois frontières», où s’activent de nombreuses organisations terroristes affiliées à Al Qaïda et Daech, viennent de créer l’Alliance des États du Sahel, dont le Mali est le vaisseau amiral, car c’est dans le sillage de Bamako que des coups d’État ont eu lieu successivement à Ouagadougou puis à Niamey. Ce trio a en commun d’avoir rompu avec la France, tout comme il est en train de se démarquer de l’Algérie, accusée directement d’ingérence et indirectement d’être à l’origine de la prolifération des groupes terroristes qui ensanglantent le Sahel, et dont plusieurs ont été, ou sont encore, dirigés par des «émirs» algériens ou des protégés d’Alger.

Face à cette situation délétère sur son flanc sud, où ses relations avec le Mali ont connu ces derniers jours une brusque et grave dégradation, l’Algérie cherche son salut du côté de la Mauritanie, pays qu’elle a gorgé, depuis la fin des années 60 du siècle dernier, de promesses jamais tenues, mais qu’elle brandit à chaque fois qu’elle croit déceler une faille dans les relations maroco-mauritaniennes.

C’est ainsi que, dimanche dernier, en concomitance avec la clôture à Marrakech d’une réunion Maroc-pays enclavés du Sahel, le régime algérien a cru saisir au bond l’absence de la Mauritanie, un pays du Sahel certes, mais loin d’être enclavé, pour y voir un froid dans les relations entre Rabat et Nouakchott. C’est dans cette optique que le président algérien Abdelmadjid Tebboune a demandé à son Premier ministre, Nadir Larbaoui, de lancer une étude urgente afin de créer rapidement une zone de libre-échange à la frontière algéro-mauritanienne. Cette ZLE, qui attendra certainement Godot comme les précédentes promesses algériennes, n’est pas un cadeau de fin d’année offert à la Mauritanie. Ce pays dispose déjà d’une ZLE active près de la capitale économique du pays, Nouadhibou, à quelques encablures de la frontière maroco-mauritanienne et du passage commercial d’El Guerguerat. La décision de Tebboune n’est rien d’autre qu’une nouvelle tentative de l’Algérie visant à soulever des vagues entre les deux pays voisins du Maghreb atlantique.

Or, ce que l’Algérie oublie, comme d’ailleurs certains analystes des affaires du Sahel et de la région nord-ouest africaine, c’est que si la Mauritanie n’a pas assisté à la réunion Maroc-pays enclavés du Sahel, c’est tout simplement parce qu’elle n’est pas concernée par ce conclave, dédié uniquement aux pays sahéliens qui n’ont pas accès à l’Atlantique.

Or, la Mauritanie dispose d’un littoral atlantique qui avoisine les 900 km, en plus de centaines de kilomètres sur le fleuve Sénégal dont elle accueille l’embouchure se déversant dans l’Atlantique.

Par ailleurs, le Sahel est une vaste région géographique, qui n’est pas limitée au seul ancien G5-Sahel (Mauritanie, Mali, Burkina Faso, Niger, Tchad), mais englobe dix États (Burkina Faso, Cameroun, Gambie, Guinée, Mali, Mauritanie, Niger, Nigéria, Sénégal et le Tchad), voire 13 États si l’on y ajoute le Cap-Vert, la Côte d’Ivoire et le Bénin, membres du CILSS (Comité permanent inter-États de lutte contre la sécheresse au Sahel) créé en 1973.

Et parmi les 13 États suscités, seuls les 4 pays présents à Marrakech le week-end dernier sont enclavés. Tous les autres ont une façade maritime sur l’Atlantique et ce sont justement eux, à l’exclusion cette fois-ci des pays enclavés du Sahel, qui ont assisté, à Rabat en juillet dernier, aux travaux de la troisième réunion ministérielle du Processus des États africains atlantiques (PEAA), qui a réuni 21 pays africains riverains de l’Atlantique, dont la Mauritanie.

De même, deux jours seulement avant la réunion Maroc-pays enclavés du Sahel, le ministre mauritanien des Affaires étrangères, Mohamed Salem Ould Merzoug, était à Marrakech, où il a participé au Forum Russie-Monde arabe, tenu les 20 et 21 décembre. S’il était concerné par la réunion Maroc-pays enclavés du Sahel, il aurait simplement prolongé son séjour dans la ville ocre afin d’y assister, sinon revenir au Maroc deux jours plus tard, Nouakchott étant la capitale africaine la plus proche au sud du Maroc, auquel elle est reliée de surcroît par plus de 14 vols hebdomadaires partagés entre Royal Air Maroc et Mauritanie Airlines.

Il est donc clair que le régime algérien s’est adossé à un faux problème en vue de faire une fausse promesse, celle d’ouvrir une ZLE avec la Mauritanie, alors qu’il y a quelques jours seulement, Tebboune ne parlait que d’une zone de troc commercial entre les deux pays. De même, son projet d’ouvrir avant la fin de cette année le passage frontalier entre la Mauritanie et l’Algérie semble tomber à l’eau, car non seulement 2023 touche à sa fin, mais la construction d’une route bitumée Tindouf-Zouerate, que la Mauritanie pose désormais comme condition à l’activation du passage terrestre entre les deux pays, tarde à voir le jour.

C’est ce qui explique, en plus de raisons de sécurité liées aux activités des milices du Polisario et des bandes terroristes du Sahel, que les frontières terrestres algéro-mauritaniennes restent encore fermées, et ce depuis presque trois années maintenant.

Aujourd’hui, c’est par voie maritime que l’Algérie continue de commercer avec la Mauritanie et le Sénégal, quitte à essuyer de lourdes pertes, car son seul but est de perturber les relations multiformes du Maroc avec son hinterland africain.

Par Moh

ammed Ould Boah




Chronique: Que vous soyez médecin, infirmier, aide-soignant, maçon, cuisinier ou autre, ne rêvez plus de l’Europe en général et de la France en particulier

La nouvelle loi sur l’immigration votée par le parlement français frise le racisme et la haine.

Si vous voulez vous faire humilier par un petit fonctionnaire qui aura à interpréter les données de cette loi, à la frontière ou à la préfecture de police, renoncez à votre projet de mettre les pieds dans un pays qui se déclare officiellement hostile à toute immigration et qui rend la vie des immigrés légalement installés en France assez problématique.

Le 19 décembre 2023, la nouvelle loi sur l’immigration a été votée par 349 députés, dont 88 appartenant au parti d’extrême droite de Marine Le Pen (le Rassemblement national), et 186 l’ont rejetée. C’est un drame politique qui fait mal à la France, pays qui fait de l’immigration son principal problème.

Macron vient de faire une grande concession à la droite et à son extrême. On savait qu’il n’était ni de droite ni de gauche. À présent, les choses sont claires. Macron est un président de la droite dure. Qu’avait-il à gagner en poussant ses partisans et au-delà à faire voter cette loi impitoyable pour les étrangers, qu’ils soient travailleurs ou étudiants? On ne comprend pas cet acharnement sur l’immigration en général.

Macron a rompu avec la France traditionnellement «terre d’asile» et éventuellement «terre des droits de l’homme». Il a rejoint certains pays européens qui n’hésitent pas à pratiquer fermeture et nostalgie fasciste.

Le droit du sol a été aboli. À présent, avec cette loi, un enfant né en France de parents étrangers, doit attendre ses 16-18 ans pour demander la nationalité française (et il n’est pas sûr qu’il l’obtienne). Jusqu’à cet âge-là, il sera considéré comme un étranger dans le pays où ses parents sont venus vivre et travailler. C’est une discrimination manifeste pour une jeunesse qui a déjà du mal à trouver sa place dans cette France qui ne la reconnaît pas et qui ne s’intéresse à elle qu’en cas de malheur.

Le regroupement familial, qui avait été instauré par le gouvernement de Jacques Chirac en 1975, a été durci. Il est devenu compliqué. Pour qu’un étranger en situation légale puisse faire venir sa femme et ses enfants, il faut qu’il soit résident en France durant 24 mois, qu’il ait des ressources «stables, régulières et suffisantes», dispose d’une assurance maladie, et que l’âge minimal du conjoint soit de 21 ans.

La préférence nationale fait partie de cette loi. On préférera un Français à un étranger pour un travail, encore faut-il qu’il l’accepte.

Les étudiants étrangers (surtout les extracommunautaires) doivent payer, en plus des frais de scolarité, une caution pour pouvoir s’inscrire dans une université. Déjà, l’entrée à la Faculté de Sciences politiques exige 20.000 euros par an; et si l’étudiant entame un master, il faut qu’il débourse la somme de 30.000 euros.

La France a de tout temps accueilli des étudiants venus principalement de ses anciennes colonies. Aujourd’hui, cet accueil est devenu payant, et même en réglant les sommes demandées, il n’est pas sûr d’être accepté.

Restriction, esprit de fermeture, oubli de ce que les étrangers ont apporté à la France, sans parler de certains grands-parents de ces étudiants d’aujourd’hui, qui avaient combattu aux côtés des Français pour la libération de ce pays. C’est le cas notamment des Africains, des Maghrébins en particulier.

L’aide médicale de l’État a été revue. Ne peut être soigné en France que le malade qui n’a pas de traitement approprié dans son pays.

Les prestations sociales seront accordées selon la durée de résidence en France: 30 mois pour les allocations familiales, l’aide au logement ou les prestations pour les handicapés.

Tout ce que l’extrême droite réclamait, Macron vient de le lui offrir. La droite traditionnelle est satisfaite. Quant à la gauche, elle n’a que ses yeux pour pleurer une telle régression où le racisme pointe son nez. Car tout cela concerne en particulier les Arabes et les musulmans. Les étrangers venus de pays occidentaux seront toujours les bienvenus.

Au moment où le parlement votait cette loi indécente, qui contrarie toutes les valeurs des droits de l’homme en tant qu’étranger (réfugié, exilé ou simple travailleur immigré) au moment où l’extrême droite fête sa victoire et se prépare à entrer en 2027 à l’Élysée, paraît un dictionnaire superbe: «Ces étrangers qui ont fait la France» (Robert Laffont). Sur la couverture, on reconnaît Marie Curie (Prix Nobel), Romain Gary, écrivain, Charles Aznavour (chanteur), Nouriev (danseur), Samuel Beckett (Prix Nobel), Van Gogh (qui a travaillé à Anvers-sur-Oise et s’y est donné la mort), Nathalie Sarraute et même Picasso, qui a vécu une grande partie de sa vie en France, sans jamais avoir réussi à obtenir la nationalité française, mais peu de gens le savent.

La réputation de la France, déjà en mauvaise posture, va être entachée par cette loi défendue par un gouvernement impopulaire (surtout le ministre de l’Intérieur). Les étudiants qui, jusqu’à ces dernières années, étaient des «ambassadeurs» de la francophonie et de sa culture ne viendront plus dans le pays de Voltaire et de Montaigne. Quant aux travailleurs, tôt ou tard, par colère et dignité, ils iront chercher ailleurs un pays qui les respectera et qui reconnaîtra tout ce qu’ils apportent à son économie. Déjà, beaucoup de secteurs ne trouvent plus d’ouvriers, étant donné que les Français de souche ne veulent pas pratiquer certains métiers.

Un petit exemple en cet hiver: sans l’arrivée des cueilleurs marocains, la clémentine corse resterait dans l’arbre. Le Point écrit: «Sans eux (les Marocains saisonniers), il n’y aurait sans doute pas de clémentine sur les tables de Noël. Ce commentaire, sous forme de boutade, de cet exploitant agricole de la plaine orientale de la Corse, en dit suffisamment sur le rôle clé de ces cueilleurs, à l’heure où la récolte bat son plein».

Quelqu’un a suggéré que tous les immigrés arrêtent de travailler juste une journée. Une journée pour montrer aux Français pourquoi ils sont là et l’importance de leur apport. Ce serait une bonne chose. Mais ils ne sont pas organisés pour faire cette grève.

C’est une bien amère victoire pour M. Macron. Elle ne lui servira même pas, parce qu’il n’a plus le droit de se représenter aux élections présidentielles. Mais peut-être apparaîtra-t-il comme un président fort qui veut montrer qu’il est capable de suivre les fantasmes d’une France qui stigmatise l’immigration au lieu de soigner ses problèmes spécifiques, dus à une situation qui n’a rien à voir avec les immigrés, lesquels travaillent durement, payent leurs impôts et se font insulter par une telle hostilité politique.

Par Tahar Ben Jelloun