Karaté : L’ASSOSASCO projette organiser une marche sportive le jeudi 4 janvier 2024

L’Association Sportive des Arts martiaux  et des Sports de Combat ‘’ASSOSASCO’’ en sigle que préside Me Raymond Kande, CN 5è Dan en karaté shotokan et CN 1er Dan en judo invite tous les pratiquants des arts martiaux en général, à venir participer à la marche sportive en kimono ainsi qu’à la remise des kimonos, le jeudi 4 janvier 2024 à 06h00 précise.

La Participation aux frais est fixée à 5000 FC/Personne. Par ailleurs, la présence de tous est vivement souhaitée.

Antoine Bolia   




Cyclisme : La Fécocy représentée par le SG et le 1er V/P au séminaire sur l’organisation du cyclisme au Caire, en Egypte

Il se tient présentement du mardi 5 au vendredi 8 décembre 2023, un séminaire sur l’organisation du cyclisme au Caire, en Egypte. La Fédération Congolaise de Cyclisme ‘’Fécocy’’ est représentée par M. Jean Claude Kongolo Muamba et M. Rachidi Kongholo, respectivement Secrétaire Général et 1er Vice-Président.

Rose Etouni et Jean Pierre Vancil de l’Union Cycliste Internationale ‘’U.C.I’’ en sont les principaux animateurs de ce séminaire. Plusieurs pays, soit 24 sont présents au Caire, en Egypte et participent à ce séminaire. C’est avec les moyens de bord propres à la Fécocy que ses deux représentants se retrouvent au Caire. Et ce, depuis plusieurs années déjà que la Fécocy se démerde seule pour répondre présente aux échéances internationales (Congrès, séminaire et autres compétitions) sans l’apport du trésor public. Cette situation se répète voici bientôt 5 ans. Voilà pourquoi les Léopards/cyclistes dames demeurent sans prime à ce jour malgré leur participation à trois éditions successives du Tour cycliste international féminin du Burundi en 2021, 2022 et 2023. Cette situation est injuste et le cyclisme congolais n’a pas besoin d’un tel traitement dégradant. Et pourtant, le cyclisme est parmi les rares disciplines qui vont vers le public. Et c’est une grande vitrine pour l’image du pays.

Antoine Bolia




Football : Le championnat de l’EPFKIN saison 2023-2024 démarre le lundi 11 décembre au stade Tata Raphaël et à l’Unikin

Longtemps annoncé, mais jamais démarré, le championnat de l’Entente Provinciale de Football de Kinshasa ‘’EPFKIN’’ saison sportive 2023-2024 va démarrer le lundi 11 décembre 2023 sur deux sites choisis à savoir le stade Tata Raphaël et le complexe sportif de l’Université de Kinshasa ‘’Unikin’’.

Calendrier de la 1ère journée 11/12/2023 se présente comme suit :

Au Stade Tata Raphaël

9h00 : AJ Vainqueur vs FC Lumière :

11h00 : Kito Sport FC vs FC Fonak :

13h00 : Nouvelle Vie FC vs AC Monzo :

15h00 : AS Bol’s vs OC Jupiter :

Au terrain du Complexe sportif de l’Unikin

9h00 : AC Kayolo vs AF Saint Christian :

11h00 : RC Bumbu vs FC Aigle Royal :

13h00 : SCF Limete vs AS Mbudi :

15h00 : AF Liwanda vs RC Matete :

Un seul club est exempté pour cette 1ère journée. Il s’agit d’Ajax Sport du Congo.

Lancement du processus d’accréditation Médias

Par ailleurs, la Commission Presse de l’EPFKIN informe les organes de presse désireux de couvrir le championnat que la procédure d’accréditation pour la saison sportive 2023-2024 est ouverte.

Les concernés sont priés de fournir à l’adresse mail (epfkinpresse@gmail.com ) les éléments suivants :

  1. Noms
  2. Média
  3. Photo Passeport
  4. Numéro Téléphone

Date limite : le 21 décembre 2023 à Minuit.

La commission Presse de l’EPFKIN fait remarquer néanmoins que toutes les demandes sont sujets à validation.

Antoine Bolia




CAN féminine 2024 : La Rdc sera au Maroc (Officiel)

Les Léopards dames de la Rdc  ont validé leur ticket pour la phase finale de la Coupe d’Afrique des Nations prévue en juin 2024 au Maroc. Les Congolaise ont créé la sensation en éjectant l’une des meilleures sélections continentale. Après avoir accroché la Guinée équatoriale (1-1), il y a 3 jours à Malabo, les Léopards ont achevé le boulot ce mardi à Kinshasa au stade des Martyrs.

Les visiteuses ont lancé les hostilités en ouvrant le score par l’entremise de  Reina Pilar Obono Mansogo Ada  45e. Mais  Merveille Kanjinga répondait d’une tête à bout portant au retour des vestiaires 1-1 55e, avant que  Ruth Monique Kipoyi n’offre la qualification historique aux siennes 2-1  79ème.

Les Léopards composte leur ticket pour la phase finale après plus d’une décennie d’absence… leur dernière participation date de 2012.




Campagne électorale : Tshisekedi corse son quinquennat sur les six engagements

Le candidat n°20 a brossé  sa vision sur les cinq prochaines années centrée  sur la consolidation des acquis à  travers les 6 engagements  qu’il a pris. Il s’agit des réformes et actions prioritaires, paix, sécurité  et cohésion  nationale, justice, droits de l’homme et administrations territoriale, climat des affaires  et lutte contre la corruption et les crimes économiques, économie, emploi, développement  industriel et mines, capital humain et recherche scientifique  diplomatie, environnement  et développement  durable.

Le président Félix Tshisekedi, candidat à sa propre succession, était le mardi 5 décembre 2023 devant un parterre des journalistes sur invitation du Conseil supérieur de l’audiovisuel et de la communication (CESAC). Ce, dans le cadre du calendrier des enregistrements et des diffusions des émissions des candidats président de la République, rendu public le vendredi 10 novembre 2023 à Kinshasa. Le programme publié par le CSAC accorde 90 minutes à chaque candidat président de la République ou à son représentant, pour expliquer sa vision de gouvernance du pays autour de 7 thématiques principales.

Les thématiques devant faire l’objet de l’émission sont notamment la politique nationale, l’ administration territoriale et réformes institutionnelles ; la Justice et les Droits humains ; la sécurité nationale, la cohabitation intercommunautaire et la stabilité sociale; les Stratégies économiques, développement industriel, scientifique et technologique ; les défis environnementaux et développement durable ; la Diplomatie et le rayonnement international de la RDC ainsi que la promotion de la femme et de la jeunesse.

Afin de répondre à cette exigence légale, le candidat Félix Tshisekedi a répondu aux questions qui lui ont été posées. Pendant 90 minutes, le candidat numéro 20 a brossé les grandes lignes de son programme de gouvernance devant caractériser son deuxième quinquennat, une fois réélu.

La présence de Félix Tshisekedi devant les médias locaux répond à l’exigence légale prévue par la Loi organique n° 11/001 du  10 janvier 2011 portant composition, attributions et fonctionnement du Conseil Supérieur de l’Audiovisuel et de la Communication.

En organisant ce genre d’émissions, le CESAC voudrait éviter le désordre, la cacophonie et le favoritisme qui a caractérisé le passage aux médias pendant la campagne électorale pendant plusieurs années. Cette institution d’appui à la démocratie voudrait s’assurer de l’équité dans le traitement des candidats, l’égalité dans la distribution du temps d’antenne dans les médias. Tout ceci doit être mis dans le grand ensemble d’apprentissage de la démocratie.

L’Avenir




Adaptation agricole : élément clé à la mise en place de systèmes alimentaires durables en Afrique

Le développement d’un système alimentaire africain durable est une question vitale qui doit être traitée de toute urgence. L’agriculture africaine subit déjà les répercussions du changement climatique, les petits exploitants étant les plus touchés. On estime que les petites exploitations de moins de deux hectares produisent plus de la moitié des calories générées par l’alimentation dans le monde. La majorité de ces exploitations n’ont qu’un accès limité, voire inexistant, à des intrants coûteux tels que les machines, les outils, les semences et les engrais, et dépendent essentiellement des précipitations pour l’irrigation. En raison de ce faisceau de contraintes, les petits exploitants agricoles sont plus sensibles aux phénomènes météorologiques violents tels que les sécheresses prolongées et à la variabilité climatique induite par le changement climatique.

L’adaptation agricole est urgence absolue. Le rapport mondial 2022 sur les crises alimentaires, mis à jour en milieu d’année, indique que 140 millions de personnes en Afrique sont considérées comme souffrant d’une grave insécurité alimentaire et qu’au moins un Africain sur cinq se couche le ventre vide. Selon le Forum économique mondial, l’Afrique du Sud et d’autres pays d’Afrique subsaharienne sont très vulnérables aux effets du changement climatique sur le coût et la disponibilité des denrées alimentaires. L’augmentation de la température moyenne mondiale liée au changement climatique et la multiplication des phénomènes météorologiques extrêmes rendront la production alimentaire moins fiable.

Les petits exploitants agricoles peuvent non seulement survivre aux difficultés, mais aussi tirer un grand profit de stratégies d’adaptation agricole créatives, offrant ainsi une lueur d’espoir face à la catastrophe climatique. Les dirigeants africains ont mis l’accent sur la croissance verte lors du premier sommet africain sur le climat à Nairobi en courtisant les investisseurs locaux, régionaux et mondiaux. Ils se sont engagés à accroître l’utilisation des énergies renouvelables, à valoriser les ressources naturelles de l’Afrique et à augmenter la production agricole tout en nuisant le moins possible à l’environnement.

Les dirigeants ont exhorté la communauté internationale à respecter son engagement annuel de 100 milliards de dollars pour le financement de la lutte contre le changement climatique. L’Afrique doit reconsidérer le financement de la lutte contre le changement climatique à l’avenir.  Les technologies intelligentes, qui englobent l’assurance des récoltes, la commercialisation, la manipulation et la transformation des aliments, le stockage, l’irrigation, l’analyse des sols et la valeur ajoutée, devraient être au centre des préoccupations afin de garantir le financement. L’Afrique devrait être en mesure de se nourrir elle-même, de générer davantage de devises et de garantir une énergie renouvelable grâce à une agriculture intelligente utilisant ses abondantes ressources naturelles. Afin de proposer des produits qui, par exemple, permettent des garanties flexibles comme la production agricole, le capital humain sera nécessaire. Cela augmentera le montant des financements auxquels les gouvernements, les banques multilatérales de développement et les organisations de financement du développement peuvent accéder.

À l’approche de la COP 28, il convient de mobiliser immédiatement des ressources pour les petits exploitants agricoles d’Afrique. Les méthodes d’adaptation doivent être considérées comme une priorité absolue dans la réponse mondiale au changement climatique, afin de s’assurer que les agriculteurs disposent des ressources et du savoir-faire nécessaires pour faire face aux difficultés posées par le changement climatique. Investir dans les petits exploitants agricoles est une étape essentielle dans la création de communautés résilientes et dans l’engagement en faveur de la sécurité alimentaire. C’est pourquoi les nations africaines doivent insister sur l’augmentation des fonds destinés à l’adaptation de l’agriculture lors de la COP 28. Cela couvre le financement de la R&D, des services de vulgarisation et des infrastructures pour une agriculture intelligente face au climat.

La Fondation Bill & Melinda Gates travaille activement à la promotion d’une agriculture intelligente face au climat, car elle comprend l’urgence de résoudre les problèmes de sécurité alimentaire en Afrique. La Fondation souligne l’importance de créer des systèmes agricoles résilients et reconnaît le rôle essentiel que joue l’agriculture intelligente face au climat. Pour permettre aux petits exploitants agricoles de prospérer malgré les difficultés, la Fondation se consacre au financement de la recherche, des innovations et des solutions axées sur les agriculteurs.

Pour atteindre ces objectifs, les efforts d’adaptation au climat peuvent avoir un impact significatif dans trois domaines principaux. La recherche et l’innovation agricoles jouent un rôle crucial pour relever les défis posés par le changement climatique. Cela implique le développement de cultures et de bétail qui présentent une résistance accrue aux effets néfastes d’un environnement imprévisible et instable. Grâce à ces initiatives, la Fondation cherche à contribuer à la création de pratiques agricoles durables et adaptables qui profitent aux petits exploitants agricoles en Afrique.

Les outils numériques représentent un autre moyen d’adaptation au climat. Il s’agit notamment de systèmes d’alerte précoce destinés à aider les agriculteurs à se préparer aux menaces liées au climat. Ces outils vont des drones et des capteurs, qui fournissent des informations en temps réel sur les niveaux d’eau, aux applications mobiles capables d’identifier et de suivre les ravageurs et les maladies, permettant aux agriculteurs d’anticiper et d’atténuer les risques potentiels, protégeant ainsi leurs terres agricoles et réduisant les dommages causés aux cultures essentielles.

Face au changement climatique en cours, les filets de sécurité sociale apparaissent comme une ressource cruciale pour protéger les communautés touchées par les catastrophes naturelles et les dommages causés aux écosystèmes. La conservation des ressources naturelles, telles que l’eau, le sol et les terres forestières, devient impérative pour que les communautés vulnérables puissent se reconstruire après des revers importants.

À l’approche de la COP 28, nous devons maintenir notre attention sur l’adaptation de l’agriculture. Elle est essentielle à la sécurité alimentaire de l’Afrique. Afin de permettre aux petits exploitants agricoles de s’adapter au changement climatique et de créer un système alimentaire plus durable pour le continent, nous devons rassembler les ressources nécessaires et renforcer nos alliances. Les gouvernements africains doivent rester engagés et conduire le programme dans leurs pays et, pour la communauté mondiale, prendre les engagements et les promesses et les transformer en résultats concrets.

 

Mohamed Tahari/Prince Yassa

 




Arrivée de Fatshi 20 et Mboso à Kikwit : Le Maire de la ville mobilise

Dans le cadre de la campagne électorale du Chef de l’État, Félix-Antoine Tshisekedi, à Kikwit, province du Kwilu, le Maire de la ville de Kikwit, M. Ngyama Abbé Katshiaka, accompagné de la Maire adjointe Lula Musoy Charlotte, a déclaré que les préparatifs à l’arrivée vont bon train.

“Nous sommes tous azimuts dans la ville de Kikwit pour accueillir le Chef de l’Etat, avec toute la population de Kikwit. De même, nous apprenons que le président de l’Assemblée nationale, Christophe Mboso va précéder l’arrivée du Chef de l’Etat dans la ville.

Pour ce faire, nous demandons aux frères et sœurs députés et sénateurs de se joindre au président de l’Assemblée nationale de converger vers la ville de Kikwit à travailler aux préparatifs d’accueil du Chef de l’Etat. Tout Kikwit est rangé derrière le Chef de l’Etat, candidat unique n°20 pour la ville de Kikwit”.

De son côté, le Commissaire supérieur principal de la Police nationale Ville de Kikwit, le Colonel José Mangbau, a rassuré  quant aux conditions prises avant, pendant et après l’arrivée du Chef de l’Etat.

“Pour la sécurité dans la ville de Kikwit, tout à l’heure, nous venons de sortir de la réunion du comité de sécurité pour rassurer tous ceux qui viennent et le Chef de l’Etat que la ville de Kikwit est dans le calme. La paix règne dans les quatre coins de la ville. Tout est calme, pas de désordre, moins encore des Kuluna qui ont fait la loi il y a quelque temps. Les paisibles citoyens peuvent circuler le plus librement”.

 




Lutte contre le VIH/SIDA : Le traitement reste largement inaccessible pour les enfants

Le traitement est toujours inaccessible pour les enfants, malades du VIH/SIDA en République démocratique du Congo.  Selon la Directrice-Pays du Programme commun des Nations unies contre le VIH/SIDA (ONUSIDA), qui l’a dit lors de la célébration de la Journée mondiale contre cette pandémie, le 1ER décembre, seulement 44% des enfants sont sous traitement contre 88% des adultes.

« En Réplique démocratique du Congo,  82% des 490 000 PVVIH qui connaissent leur statut sérologique étaient sous traitement ARV en 2022. La baisse des décès liée au VIH en RDC est sur la bonne voie à 72% entre 2010 et 2022. Mais, le traitement reste largement inaccessible pour les enfants en RDC. Seulement 44% des enfants sont sous traitement contre 88% des adultes. Et, notre but reste d’atteindre zéro décès grâce non seulement d’un accès égal au traitement mais grâce à une prévention accessible et un soutien pour toutes les populations vulnérables, grâce au respect pour l’égalité, et les droits humains et la dignité de toute femme et fille, toute population LGBTI, tout enfant, tout adolescent, tout personne âgée. Alors, il nous faut vraiment un système, une réponse avec la capacité de nous atteindre de nous servir partout où nous vivons », a indiqué le Docteur Susan Kasedde lors de la célébration de la Jms, édition 2023 sous le thème : «  Confier le leadership aux communautés ».

L’ONUSIDA pour une implication efficace des communautés

S’appuyant sur ce thème, qui met en exergue le rôle important des communautés dans la lutte contre le VIH/SIDA, le bureau Pays de l’ONUSIDA estime que  l’implication totale et efficace des communautés dans la riposte au VIH a toujours été et reste la meilleure chance d’avoir un système qui fonctionne pour les gens.

«  Notre meilleure chance d’avoir une riposte véritablement transformatrice là où les gens vivent. C’est notre meilleure chance de mettre fin aux inégalités d’accès aux services, à la stigmatisation et à la discrimination, à la violence et au SIDA »,  a souligné la Directrice-Pays de l’ONUSIDA, avant de rappeler ceci : « Nous pouvons gagner contre le VIH. Nous savons comment y parvenir ».   Et pour cela, a-t-elle préconisé : «  Nous devons mettre en place des capacités durables pour les services de prévention, de traitement, de protection, de soins et de soutien. Nous devons mettre en place des systèmes qui garantissent la redevabilité, la continuité, la qualité et l’offre des services à grande échelle. Nous devons garantir l’égalité, l’inclusion, la justice et une action fondée sur le respect des droits de l’homme ».

Pour chacun de ces points critiques de la réussite,  le Docteur Susan Kasedde a affirmé que les communautés jouent un rôle essentiel pour parvenir au succès et obtenir des résultats pour les personnes.

A cet effet, son Programme appelle le gouvernement congolais et tous les partenaires  à s’approprier ce thème en  associant les représentants de la Communauté à l’ensemble de la planification, de la mise en œuvre, du suivi et de l’évaluation de notre action. Aussi, en finançant l’action communautaire afin d’en assurer l’adéquation et la continuité, et à protégeant les acteurs communautaires afin qu’ils puissent servir sans menace ni préjudice lorsqu’ils défendent, soutiennent et représentent les besoins de la communauté.

 

L’ONUSIDA plaide pour la sécurité des acteurs communautaires

Le Programme commun des Nations unies contre le VIH/SIDA (ONUSIDA)  estime  que la sécurité des communautés et de leurs acteurs impacte sur la qualité et l’offre des services dans le cadre de la riposte nationale au VIH.

Ainsi, qu’il s’agisse des acteurs communautaires qui tentent d’atteindre les PVVIH et les groupes vulnérables dans les camps de personnes déplacées et de faciliter les liens cruciaux entre les personnes dans le besoin et les services planifiés et fournis dans l’est de la RDC, ou des personnes transgenres qui se déplacent simplement dans les rues de Kinshasa, la Directrice-Pays souligne que l’État a le devoir de mettre en place toutes les mesures possibles pour garantir que leurs droits fondamentaux à la vie et à la sécurité sont protégés et respectés.

« Les acteurs communautaires sont des partenaires dans nos efforts conjoints en faveur d’un développement national inclusif et durable, et la vie d’innombrables citoyens dans le besoin dépend de leur sécurité et de leur capacité à servir et à se déplacer librement. Nous devons remplir notre devoir envers ces acteurs communautaires, les protéger et créer les conditions nécessaires à leur travail et à leur vie afin que nous puissions tous obtenir de meilleurs résultats », a-t-elle fait savoir en soulignant la disponibilité de l’ONUSIDA et celle des autres partenaires à soutenir la Rdc, tout en espérant que ce pays pourra rejoindre le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, le Sénégal et le Togo, ce groupe de pays, qui ont officiellement alloué des fonds annuels pour contractualiser et soutenir l’action communautaire dans le cadre de la riposte au VIH.

La Rdc attendue à rejoindre le groupe du Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, le Sénégal et le Togo

« Nous pensons que la RDC peut rejoindre ce groupe de pays leaders en veillant à ce que les ressources nationales soient utilisées pour développer et pérenniser la contribution des organisations qui travaillent au cœur de nos communautés pour maintenir les gens en vie, en sécurité et épanouis. Nous sommes impatients de travailler avec les communautés, le gouvernement, le PEPFAR et les partenaires au cours de l’année à venir, en particulier sur la question du financement durable de la réponse. Nous attendons des champions à tous les niveaux qu’ils travaillent avec nous pour définir une feuille de route pour la RDC qui guidera nos efforts vers un financement et un soutien durable de la réponse », a émis la Directrice Pays de l’ONUSIDA.

Soulignons que depuis le début de cette pandémie, 85,6 millions de personnes ont été infectées par le VIH dans le monde entier et 40,4 millions de personnes sont mortes de maladies liées au  SIDA. Aujourd’hui, 29,8 millions sur 39 millions (76%) de personnes qui vivaient avec le VIH en 2022 avaient accès à une thérapie antirétrovirale.

Prince Yassa




OCC : Le Dg Etienne Tshimanga inaugure des laboratoires à Doko

Le Dr. Etienne Tshimanga, Directeur général de l’Office Congolais de Contrôle (Occ),  accompagné d’une délégation composée du chef de département logistique, Daniel Mfumu, du chef de division des laboratoires microbiologique de Kinshasa, Ngila Makadilele et quelques cadres de la direction générale en séjour dans la Province du Haut-Uélé, a inauguré le mercredi dernier dans la localité de Dusu, les laboratoires d’essai physico-chimique et microbiologique à Kibali Gold Mining dans le territoire Watsha section de Doko, Agence de l’OCC/Isiro.

Dans son mot de circonstance, le Dr Etienne Tshimanga Mutombo a  de prime abord tenu à exprimer sa profonde gratitude au Président de la République, M. Félix Antoine Tshisekedi qui grâce à l’axe ‘’Béton’’ de sa vision a permis la concrétisation de ce projet.

l a également adressé ses remerciements au ministre du Commerce Jean-Lucien Bussa pour les efforts consentis pour préparer l’intégration de la Rdc dans la Zone de libre-échange continentale Africaine en signe (ZLECAF), notamment à travers les différents laboratoires dont celui qu’on inaugure à ce jour.

Il a aussi remercié le Conseil d’Administration pour ses orientations qui ont permis à la Direction générale de mener à bien ce projet. Le Directeur Général a également souligné que ces laboratoires inaugurés constituent une aubaine, car il va résoudre les problèmes de distance. Il fallait parcourir des longues distances c.à.d de Doko jusqu’à Aru pour faire analyser les échantillons. Une distance d’environ 180 km.

Ces laboratoires qualifiés de ‘’Tout en Un’’ par le numéro Un de l’OCC, car plusieurs types de laboratoires y sont installés est la concrétisation de mise en œuvre de l’objet social de l’OCC, celui de la protection sanitaire de la population congolaise par l’évaluation de conformité en tant que tierce partie, en l’occurrence l’inspection, la certification, les essais ou analyses et la métrologie, en se référant aux standards médicaux, régionaux et/ou internationaux.

Ces laboratoires sont construits sur fonds propres et suivant les exigences de la Norme 17025, dans un hectar de 50m de longueur sur 200 m de largeur.

Disons que cette cérémonie d’inauguration a eu lieu en présence du représentant du gouverneur de la province de Haut-Uélé, des autorités politico-administratives ; du partenaire privilégié Kibali Gold Mining ; de la délégation syndicale provinciale de la direction provinciale de Haut-Uélé ; des agents et cadres de la direction provinciale, de l’agence d’Isiro et de la population de Doko.

Le Directeur Générale de l’Office Congolais de Contrôle, le Docteur Etienne Mutombo a procédé à la coupure du ruban symbolique et à la remise des clés du bâtiment abritant les laboratoires au directeur provincial M. Futela, qui,

Profitant de sa présence sur le terrain, le Docteur Etienne a tenu des réunions avec des responsables des entités de la Grande Orientale (Tshopo Ituri), avec la délégation syndicale provinciale, et quelques agents et cadres de ces entités.

Le numéro 1 de l’Occ a également visité les installations de Kibali Gold Mining, notamment les mines souterraines et les mines à ciel ouvert. Une façon pour lui de se rendre compte des conditions de travail et du niveau des attentes des objectifs communs dans le cadre de partenariat avec l’office.

L’Avenir

 

 




Comment le groupe OCP entend consolider sa position de leader mondial intégré de phosphates

Le groupe OCP affiche de nouvelles ambitions à l’horizon 2027. Le géant de l’industrie phosphatière et chimique compte ainsi consolider sa position de leader mondial intégré de phosphates et il s’en donne les moyens en mobilisant un programme d’investissement de 130 milliards de DH sur la période 2023-2027. À la clé, un accroissement des capacités de production d’engrais, tout en s’engageant à atteindre la neutralité carbone avant 2040, en faisant levier sur le gisement d’énergies renouvelables du Royaume et sur ses avancées dans ce domaine depuis plusieurs années. Le groupe engage également toute sa machine de recherche et d’innovations pour diversifier ses produits et services, exploiter les nouvelles opportunités, notamment sur le marché des batteries électriques, et tirer profit de la dynamique attendue de la demande mondiale.

Le groupe OCP entend bétonner son rang de premier producteur intégré de phosphates et maintenir un positionnement flexible sur la chaîne de valeur (roche, acide et engrais), tout en renforçant son offre de produits dérivés. Dans son nouveau programme stratégique de développement 2023-2027, le géant mondial de l’industrie phosphatière mise gros sur l’augmentation de ses capacités de production d’engrais pour répondre aux défis de la sécurité alimentaire mondiale tout en atteignant la neutralité carbone d’ici 2040, et ce grâce à des investissements majeurs dans les engrais verts innovants et les énergies renouvelables. Le Plan d’investissement vert, qui représente la consolidation de l’engagement de l’OCP en matière de durabilité, entraînera une contribution globale de 13 milliards de dollars entre 2023 et 2027. L’objectif spécifique de cette stratégie est d’augmenter la capacité de production d’engrais de 12 millions de tonnes actuellement à 20 millions d’ici 2027.

À la clé, une expansion des capacités minières qui comprendra l’ouverture d’une nouvelle mine située à Meskala dans la région d’Essaouira, ainsi que l’établissement d’un nouveau complexe d’engrais situé à Mzinda. Cette unité de production traitera les roches provenant des mines de Benguérir et de Youssoufia, ainsi que de la nouvelle mine de Meskala. Pour concrétiser ses nouvelles ambitions, le groupe entend mettre en œuvre plusieurs opérations stratégiques. Il s’agit, d’abord, d’améliorer l’efficacité et augmenter la capacité industrielle.

En effet, compte tenu de la croissance de la demande mondiale d’engrais et de la position compétitive du groupe, l’OCP s’est engagé, depuis 2008, dans un important programme d’investissement visant à préempter la croissance de la demande future et à renforcer sa position de leader sur l’ensemble de la chaîne de valeur.

La première phase du programme d’investissement a porté sur le renforcement des capacités de production, visant à doubler les capacités minières et à tripler les capacités de transformation chimique. De même, le géant de l’industrie phosphatière et chimique a réalisé d’importants investissements visant à transformer la chaîne logistique (l’utilisation des slurry pipelines, par exemple) ainsi qu’à accroître son efficacité opérationnelle et environnementale. Ces investissements constituent un premier pas vers l’ambition du groupe de se donner les moyens de capter 50% de l’augmentation de la demande d’engrais phosphatés à l’échelle mondiale, tout en assurant une présence équilibrée sur les trois principaux maillons de la chaîne de valeur.

Dans la deuxième phase, l’OCP planche sur une montée de la production de roches allant jusqu’à 26 millions de tonnes d’ici 2030, grâce au développement de nouvelles mines et à l’expansion des mines existantes.

En parallèle, le groupe procède également à l’augmentation de ses capacités de production d’engrais et d’acide phosphorique sur ses différents sites, en plusieurs phases. Concrètement, d’ici 2027, le géant industriel prévoit d’augmenter sa capacité de production d’engrais de 8 millions de tonnes grâce à l’ajout de 3 unités de granulation d’un million de tonnes chacune au niveau de Jorf Lasfar, du développement d’un nouveau complexe chimique au niveau de Mzinda avec une capacité de 4,2 millions de tonnes à ce même horizon, ainsi que la construction d’un nouveau complexe chimique à Laâyoune d’une capacité de 1 million de tonnes à horizon 2025. Ces augmentations de capacité vont permettre au groupe de renforcer sa position de leader dans la chaîne de valeur du phosphate.

Sur la base des plans actuels, les coûts totaux estimés du Programme depuis son lancement en 2008 jusqu’en 2027 sont d’environ 21 milliards de dollars, dont environ 8 milliards investis pendant la première vague d’investissement entre 2012 et 2021, le reste devant être dépensé sur la période 2022-2027.

Par ailleurs, la société entend poursuivre son développement en Afrique, qui est la région qui devrait connaître la plus forte croissance au monde en termes de demande d’engrais au cours des prochaines années selon l’Association internationale de l’industrie des engrais (IFA). Le groupe OCP devrait, en effet, continuer à augmenter ses ventes sur le continent et s’est même engagé à investir dans de nouvelles capacités en Afrique, par exemple en Éthiopie, au Nigeria, au Ghana et au Rwanda.

Industrie des phosphates : s’assurer le leadership par les coûts

Le groupe OCP fait partie des acteurs ayant les coûts de production les plus bas de l’industrie des phosphates. Dans le cadre de sa stratégie, l’opérateur mondial affirme être activement engagé dans l’amélioration permanente de l’efficacité opérationnelle et la réduction du coût unitaire de ses opérations, en particulier ses activités minières et de transport par l’adoption de nouveaux processus, procédures et technologies. Ainsi, l’utilisation du slurry pipeline au lieu du train pour le convoyage de la roche permet de réduire sensiblement les coûts logistiques du groupe. En outre, le développement de Jorf Phosphate Hub permet au groupe d’augmenter ses capacités de production tout en réalisant des économies d’échelle jugées importantes, en s’appuyant notamment sur les plateformes déjà existantes et en mutualisant certaines opérations industrielles.

Pour doper son agilité commerciale et sa flexibilité industrielle, le groupe entend monter davantage en capacité sur les trois maillons de la chaîne de valeur du phosphate, c’est-à-dire la roche phosphatée, l’acide phosphorique et les engrais. Le management du groupe estime, d’ailleurs, qu’il sera mieux à même de répondre aux changements de la demande et des conditions du marché. L’entreprise estime en particulier que les engrais représentent une opportunité de croissance significative au sein de ses marchés, tirée par le développement et la demande de nouveaux produits, de services et d’engrais spécifiques/«customisées» qui, en 2020, concernaient plus de 40 formules différentes, contre 9 en 2014.

Le groupe a également l’intention de poursuivre des partenariats stratégiques axés principalement sur la réalisation de synergies avec ses activités, ses opérations et sa gamme de produits existants ou sur leur complémentarité, renforçant ainsi sa position dans la chaîne de valeur. En 2018, l’OCP avait établi un partenariat stratégique avec Fertinagro Biotech, S.L., une société espagnole spécialisée dans la commercialisation de solutions innovantes de nutrition des plantes. Ce partenariat aide la société à progresser vers son objectif stratégique de créer des solutions de fertilisation innovantes, adaptées à différents sols et cultures, et répondant aux besoins des agriculteurs du monde entier.

De même, le groupe a ouvert des bureaux de représentation et des filiales dans un certain nombre de zones géographiques clés, dont, entre autres, la Chine, l’Éthiopie, le Kenya, Singapour, les Émirats arabes unis, les États-Unis, le Brésil, l’Inde et l’Argentine. Ces entités renforcent du coup la position de la firme dans le domaine des produits fertilisants finis, au niveau mondial, et sa présence sur les marchés clés.

Valorisation du phosphogypse : de nouvelles options d’utilisation à l’étude

Par ailleurs, le groupe s’engage activement à valoriser durablement toutes les possibilités sous-jacentes à ses ressources et à ses capacités. Il a ainsi adopté une approche équilibrée d’exploitation de projets matures et d’exploration de produits, services et technologies qui pourraient permettre au groupe d’avoir un avantage concurrentiel sur tout marché existant ou nouveau. La société affirme ainsi se concentrer sur l’amélioration de la manière dont elle exploite ses réserves et sur l’amélioration de la manière dont il exploite ses capacités et son capital humain, ainsi que sur le développement de nouvelles activités et de nouveaux services impliquant une expertise basée sur la technologie, l’ingénierie, le conseil et l’analyse, ainsi que la maintenance et la machinerie.

Le développement de produits spécialisés à base de phosphate au-delà du marché agricole permettrait au groupe de se diversifier dans des produits à plus forte valeur ajoutée, tels que la nutrition animale et la production d’intrants pour les industries chimiques. Rappelons qu’en 1998, le groupe avait commencé à produire du phosphore purifié (PPA), un acide phosphorique de haute qualité, par le biais d’Emaphos, une joint-venture avec Prayon et Budenheim. En 2021, la Société et ses partenaires ont décidé de doubler leur capacité de production de PPA et de lancer la construction d’une deuxième unité de PPA, Emaphos II. Cependant, le PPA n’est que la première étape en amont de la chaîne de valeur des phosphates industriels. Cette chaîne de valeur comprend également les sels de phosphate industriels, qui comprennent une large gamme de produits phosphatés ayant des applications dans les secteurs alimentaire, pharmaceutique et industriel. Le phosphate est également utilisé dans d’autres applications de niche, telles que les batteries, qui ont suscité une attention supplémentaire suite à l’annonce faite par Tesla en 2020 de développer des batteries à base de phosphate. Le groupe pourrait également envisager une intégration en aval dans des produits à plus forte valeur ajoutée et des marchés en croissance. Au-delà du phosphate, la roche marocaine contient différents éléments qui peuvent être récupérés tout au long de la chaîne de valeur, comme le fluor, les terres rares et le vanadium. Par exemple, le fluor peut être récupéré à partir du FSA, un sous-produit de l’acide phosphorique. Il peut être monétisé en le vendant directement ou en le transformant en un produit à marge élevée comme le CaF2, le HF ou d’autres produits en aval. En outre, l’OCP étudie actuellement des options innovantes pour la valorisation du phosphogypse, telles que des applications pour l’agriculture et les matériaux de construction. Ces possibilités de monétisation offrent ainsi au groupe l’occasion de diversifier son portefeuille et de gérer durablement ses déchets.

Croissance verte : l’énergie renouvelable, la clé pour la neutralité carbone

En tant que dépositaire des plus grandes réserves de phosphate au monde, le groupe affirme être résolument engagé dans l’exploitation durable de cette ressource, afin de supporter la sécurité alimentaire et la résilience de l’agriculture mondiale. « Du fait de son activité inhéremment durable, le groupe OCP a toujours placé la durabilité au centre de sa stratégie et de ses projets de développement », fait valoir l’entreprise. Cela s’est particulièrement illustré à travers le premier programme d’investissement mené de 2012 à 2021, marqué par la gestion proactive de l’impact environnemental et le soutien apporté au tissu industriel local ainsi qu’aux communautés riveraines. Dans la continuité, le groupe rappelle que le nouveau programme d’investissement vert qui a été lancé fin 2022 prévoit un investissement global de l’ordre de 130 milliards de dirhams sur la période 2023-2027. Il s’articule autour de l’accroissement des capacités de production d’engrais, tout en s’engageant à atteindre la neutralité carbone avant 2040, en faisant levier sur le gisement d’énergies renouvelables du Royaume et sur ses avancées dans ce domaine depuis plusieurs années. Le groupe s’engage à atteindre la neutralité carbone en 2040 sur les scopes 1, 2 et 3, renouvelle son ambition pour une autosuffisance en eau en 2024 et s’engage également à ce que 100% de ses besoins électriques proviennent de sources renouvelables ou propres en 2027. Ces évolutions reflètent l’engagement du groupe en matière de développement durable. Rappelons que l’OCP produit déjà de l’électricité (~2,8 TWh en 2022) à partir d’installations existantes et a de l’expérience dans l’exploitation de centrales électriques. Cette capacité de production et cette expérience constituent ainsi une base pour soutenir l’utilisation intermittente des énergies renouvelables. Autre avantage, le groupe dispose de terrains “prêts à l’emploi ” à proximité de ses sites de production, avec une irradiation solaire élevée et un potentiel photovoltaïque important. Notons que l’activité du groupe a des besoins importants en électricité (4 TWh en 2022, soit 10% de la consommation nationale) et en ammoniac (la consommation de NH3 a atteint ~1,6 MT en 2019, soit ~10% du marché trade), ce qui incite fortement à développer des solutions énergétiques durables. En matière d’électricité, sa consommation d’électricité est déjà à 83% renouvelable/propre (0 carbone), et le sera à 100% d’ici 2027, grâce à la cogénération et le recours à l’énergie éolienne, conjugués aux efforts permanents en termes d’efficacité énergétique. La société entend notamment produire 5GW d’énergie propre (éolienne et solaire) d’ici 2027. Cette capacité d’énergie renouvelable servira également la production d’ammoniac vert, et s’inscrit dans le plan de neutralité carbone à l’horizon 2040. Et ce n’est pas tout. Le groupe affiche l’ambition d’atteindre une production de 1 million de tonnes d’ammoniac vert en 2027 et 3 millions de tonnes en 2032.

Investissements verts : des projets à la pelle

Dans le cadre du Programme d’investissement vert, le groupe a également obtenu un prêt de 100 millions d’euros de l’IFC pour financer les projets solaires du groupe et construire quatre centrales solaires photovoltaïques pour alimenter les installations du groupe au Maroc. Les installations, d’une capacité totale de 202 mégawatts, seront construites près des villes minières de Benguérir, dans la région de Rehamna, et de Khouribga, à 120 km au sud-est de la capitale économique Casablanca. La construction de ces centrales solaires photovoltaïques s’inscrit dans la démarche du groupe visant à couvrir l’ensemble de ses besoins en électricité par l’éolien, le solaire et la cogénération (récupération de l’énergie thermique dégagée lors de la production de l’acide sulfurique) d’ici 2027. La filiale du groupe récemment créée, OCP Green Energy, devrait superviser la mise en oeuvre de la première phase de ce projet. Le groupe envisage également un certain nombre de projets supplémentaires sur ses sites chimiques, dans le cadre de la deuxième phase du programme de dépenses d’investissement. Les principaux projets de la deuxième phase portent sur la construction d’une nouvelle ligne d’acide phosphorique (ligne F) d’une capacité de 450.000 tonnes d’acide phosphorique, dont la mise en service est prévue cette année même à Jorf Lasfar. Sur ce même site, l’entreprise planche sur la construction de trois lignes de granulation d’une capacité d’un million de tonnes chacune, dont le groupe prévoit la mise en service avant la fin de l’année 2024. Ces lignes bénéficieront de l’acide phosphorique provenant de la ligne F et de la capacité libérée par les programmes d’efficacité. À Jorf Lasfar, l’OCP entend aussi réaliser des gains de capacité supplémentaires pour l’acide phosphorique grâce à une efficacité accrue, qui s’élèveront à un total de 350 kilotonnes de capacité d’acide phosphorique. Un projet qui a déjà démarré. Le tout assorti de la construction d’usines d’acide sulfurique d’une capacité totale de 3,3 millions de tonnes (la construction a commencé) en plus de l’aménagement d’une capacité supplémentaire pour les engrais personnalisés (400 kilotonnes de MAP soluble dans l’eau) d’ici à 2026. À cela s’ajoutent la construction d’unités de production d’engrais TSP, d’une capacité d’environ 1.000 kilotonnes d’ici à la fin de 2024 et d’usines de production pour la récupération et la valorisation du fluor avec une capacité d’environ 20.000 tonnes de AHF d’ici 2026. Sans oublier la construction d’unités de production de composants pour les batteries au phosphate de fer lithié (LFP) d’une capacité d’environ 30.000 tonnes du composé matériel LiFePO4 d’ici à 2027.

Fertilité des sols : des pratiques innovantes à disséminer à l’échelle mondiale

Au-delà de son activité de produits phosphatés de commodités, le groupe affirme poursuivre l’objectif d’être un fournisseur mondial majeur de solutions pour la fertilité des sols. Pour atteindre cette ambition, l’OCP entend développer un portefeuille de produits et de services personnalisés qui apportent une valeur ajoutée aux agriculteurs en répondant aux nouvelles tendances et aux nouveaux défis auxquels l’industrie agricole est confrontée, tels que le développement des technologies numériques ou la prise de conscience environnementale. C’est dans ce sens que le groupe se concentre davantage sur l’innovation et la technologie. En fait, le groupe a d’abord mis en oeuvre son approche en Afrique, en développant des produits personnalisés, en offrant des services et des outils numériques pour mieux soutenir l’agriculture dans la région. La forte croissance sur le continent affirme l’ambition du groupe d’être un partenaire de l’agriculture et du développement africain à travers sa filiale, OCP Africa. Cette stratégie cible un produit fertilisant mieux adapté aux sols et aux cultures locales.

De même, depuis 2018, l’OCP a lancé l’initiative de développement agricole « Al Moutmir » qui est une offre multiservices comprenant des solutions innovantes et personnalisées pour mieux accompagner les agriculteurs et surtout les petits. Cette initiative est axée sur la promotion des meilleures pratiques agricoles, techniques et de gouvernance, et en particulier la fertilisation raisonnée comme véritable levier pour améliorer la productivité et préserver les ressources naturelles. Incubée au niveau de l’UM6P depuis juillet 2022, ce programme jouit aujourd’hui du soutien de l’écosystème d’innovation et de recherche appliquée de l’UM6P. Il comprend une offre customisée allant de l’identification des besoins des sols, à la mise à disposition d’intrants pour la fabrication de solutions de fertilisation sur mesure, en passant par l’accompagnement de l’agriculteur pour une meilleure adoption des bonnes pratiques agricoles ainsi que sa connexion au marché.

SAÏD NAOUMI