La CENI condamne les actes de violence, de vandalisme et de sabotage perpétrés à l’endroit de son personnel, de son matériel et de son patrimoine

La Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) est saisie par diverses sources des actes de violence, de vandalisme et de sabotage perpétrés par certains candidats mal intentionnés à l’endroit de son personnel, de son matériel et de son patrimoine lors du déroulement des scrutins combinés du 20 décembre 2023. La CENI condamne avec la dernière énergie ces actes répréhensibles par la loi et contraires aux bonnes pratiques électorales.

Face à tous ces actes d’une extrême gravité, précise un communiqué signé par Mme le Rapporteur, Patricia Nseya, la CENI entend rassurer l’opinion publique de sa ferme détermination à ne pas laisser impunis ces forfaits et a, de ce fait, mis en place une commission d’enquête afin de procéder aux investigations nécessaires. Les mesures appropriées seront prises à l’encontre de ses agents et/ou des candidats qui se seraient rendus coupables ou complices de ces actes.

Par la même occasion, la CENI porte à la connaissance de toutes les parties prenantes au processus électoral en cours, particulièrement les candidats indépendants et ceux des partis ou regroupements politiques, qu’elle poursuit la publication des résultats déjà amorcée avec l’annonce des résultats du scrutin présidentiel pour les Congolais résidant à l’étranger. Pour ce faire, la Centrale Electorale procède actuellement au ramassage du matériel et à la compilation des résultats.

La CENI saisit cette opportunité pour remercier et féliciter la population congolaise pour son sens élevé de patriotisme sa vigilance et sa patience ainsi que son engagement sans faille pour la consolidation de la démocratique en République Démocratique du Congo.




Jean-Pierre Kambila : « … la victoire de Fatshi Béton est assurée »

Chers compatriotes.

Les élections de 2023 sont terminées. Nous attendons sereinement les résultats.

Pendant cet exercice délicat, la Ceni a montré certaines faiblesses, ceci est incontestable; mais elle a su se rattraper.

Le peuple congolais a clairement signifié sa détermination à s’ancrer dans la démocratie.

Sans jouer aux prophètes, nous pouvons d’ores et déjà dire que la victoire de Fatshi Béton est assurée. Nos petits sondages ne laissent aucun doute.

Maintenant, il ne faut pas se voiler la face. Les mauvais perdants sont déjà en action pour contester le verdict des institutions habilitées à proclamer les résultats.

Préparez-vous à défendre votre choix, à soutenir la démocratie. Les propos exagérés concernant le déroulement du scrutin que vous avez entendu ou lu n’étaient que le prélude. C’est maintenant qu’il faut se jeter dans la Bataille afin de sauver la Nation.

Congolaises et Congolais, bana mboka. Refusez de vous engager dans des aventures qui ne visent qu’à affaiblir la Rdc pour la diviser.

Manifestez votre joie de la victoire, dans le calme, la dignité et le respect des perdants. Ne tombez pas dans les pièges des mauvais perdants, rancuniers et partisans de la fin du grand Congo.

Gardons jalousement les institutions en place. C’est notre avenir. RDC VIVA.




L’Initiative Atlantique de SM le Roi procède de la volonté du Maroc de promouvoir le co-développement du Sahel (ministre nigérien des AE)

L’Initiative internationale de SM le Roi Mohammed VI pour favoriser l’accès des pays du Sahel à l’Océan Atlantique procède de la volonté du Maroc de promouvoir le co-développement du continent africain, en général, et de l’espace sahélien en particulier, a affirmé, samedi à Marrakech, le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération et des Nigériens à l’extérieur, Bakary Yaou Sangaré.

 

Le Niger apporte son “soutien total à cette initiative louable qui renforce nos convictions et l’espoir de nos populations pour un mieux-être auquel elles aspirent légitimement”, a indiqué M. Sangaré lors de la Réunion ministérielle de coordination sur l’initiative internationale de SM le Roi Mohammed VI pour favoriser l’accès des pays du Sahel à l’Océan Atlantique, qui connait aussi la participation du Mali, du Burkina Faso et du Tchad.

A cet égard, le chef de la diplomatie nigérienne a fait observer que le Discours Royal adressé à la Nation à l’occasion du 48ème anniversaire de la Marche Verte, dans lequel le Souverain a annoncé cette Initiative, “traduit une fois de plus la grande vision” de SM le Roi Mohammed VI en faveur du panafricanisme.

“Nous fondons l’espoir que cette Initiative Royale offrira de réelles opportunités d’exploitation, de transformation et de commercialisation de nos ressources, et d’accélération de la connectivité régionale et des flux commerciaux pour la prospérité partagée du Maroc et des pays du Sahel”, a-t-il expliqué.

M. Sangaré a, en outre, indiqué que l’Initiative Royale s’inscrit parfaitement dans la dynamique d’intégration amorcée par les États du Sahel, notamment à travers la mise à niveau des infrastructures de ces pays et leur connexion aux réseaux de transport et de communication implantés dans leur environnement régional, notant que grâce à l’ensemble des efforts du Maroc et des pays de la région, le Sahel “ne sera plus une zone d’instabilité mais plutôt une zone de prospérité”.

Par ailleurs, le ministre nigérien a salué le soutien constant apporté à son pays par le Maroc, “un vrai ami du Niger, un ami de tous les temps”.

Organisée à l’initiative du ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, Nasser Bourita, cette Réunion de coordination est marquée également par la participation du ministre malien des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Abdoulaye Diop, du ministre des Affaires étrangères, de la Coopération régionale et des Burkinabés de l’extérieur, Karamoko Jean Marie Traoré, ainsi que du Directeur général Afrique et Intégration africaine au ministère des Affaires étrangères, des Tchadiens de l’étranger et de la coopération internationale, Abakar Kourma.

L’initiative internationale de SM le Roi Mohammed VI pour favoriser l’accès des pays du Sahel à l’Océan Atlantique s’inscrit dans le prolongement des efforts constants déployés par le Royaume du Maroc, sous la conduite éclairée de SM le Roi Mohammed VI, pour une Afrique prospère.

Elle offre un potentiel sans précédent à même d’apporter des solutions adaptées pour renforcer l’intégration et la coopération régionales, la transformation structurelle des économies de ces pays frères et l’amélioration des conditions de vie de la population sahélo-saharienne, dans le cadre d’une approche novatrice et intégrée favorisant la stabilité et la sécurité de la région.




Le Mali “se reconnait parfaitement” dans l’Initiative Atlantique de SM le Roi en faveur des Etats du Sahel (ministre malien des AE)

Le Mali “se reconnait parfaitement” dans l’Initiative Atlantique annoncée par SM le Roi Mohammed VI en faveur des Etats du Sahel, a affirmé, samedi à Marrakech, le ministre malien des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Abdoulaye Diop.

“L’Initiative de Sa Majesté le Roi, annoncée dans Son Discours du 6 novembre à l’occasion du 48e anniversaire de la Marche Verte, a suscité l’intérêt du gouvernement du Mali qui y voit une manifestation de la solidarité et de la fraternité agissante du Royaume à l’endroit des pays frères africains”, a souligné M. Diop qui s’exprimait lors de la Réunion ministérielle de coordination sur l’Initiative internationale de SM le Roi Mohammed VI pour favoriser l’accès des pays du Sahel à l’Océan Atlantique.

Les autorités maliennes “apprécient cette initiative fraternelle et solidaire, y voyant l’engagement du Royaume du Maroc à inscrire davantage son action, au-delà de la coopération bilatérale, dans un cadre désormais plus large d’une approche visant à répondre aux aspirations communes à la fois des autorités et des peuples du Sahel”, a-t-il soutenu.

Le chef de la diplomatie malienne a, par ailleurs, fait remarquer que “le choix de la célébration de l’anniversaire de la Marche Verte, qui revêt une importance particulière pour le Royaume, pour lancer une telle initiative, illustre toute l’attention que porte le Maroc au développement des pays du Sahel, à travers leur désenclavement”.

“Offrir de l’eau, c’est offrir la vie. Le Maroc a choisi d’offrir la mer à des Etat enclavés. Et pour un Etat comme le Mali, vaste de plus de 1.200.000 km2 et entouré par sept Etats voisins, cette offre représente une opportunité à bien des égards”, a-t-il dit.

Tout d’abord, a-t-il expliqué, le désenclavement des pays concernés “permettra de dynamiser les échanges tant au niveau intra-africain qu’avec le reste du monde, toute chose qui aura un impact sur nos économies, notamment en permettant de mieux écouler nos produits, de mieux participer au commerce mondial et ainsi d’améliorer la balance commerciale de nos Etats”.

De même, cette initiative offre de nombreuses perspectives, notamment en terme “de brassage et d’intégration renforcée des pays concernés à travers nos populations”.

Organisée à l’initiative du ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, Nasser Bourita, cette Réunion de coordination est marquée également par la participation du ministre des Affaires étrangères, de la Coopération régionale et des Burkinabés de l’extérieur, Karamoko Jean Marie Traoré, du ministre des Affaires étrangères, de la Coopération et des Nigériens à l’extérieur, Bakary Yaou Sangaré, ainsi que du Directeur général Afrique et Intégration africaine au ministère des Affaires étrangères, des Tchadiens de l’étranger et de la coopération internationale, Abakar Kourma.

L’Initiative internationale de SM le Roi Mohammed VI pour favoriser l’accès des pays du Sahel à l’Océan Atlantique s’inscrit dans le prolongement des efforts constants déployés par le Royaume du Maroc, sous la conduite éclairée du Souverain, pour une Afrique prospère.




Selon le Centre Carter : Les élections se sont bien déroulées dans le délai constitutionnel, malgré de sérieux problèmes opérationnels et sécuritaires

Se servant d’un échantillon nécessaire, les observateurs du Centre Carter déployés dans 11 provinces dont Kinshasa, ont pensent que les opérations de vote s’étaient déroulées relativement bien dans 88 des 109 bureaux de vote visités, même si certains de ces bureaux ont ouvert plusieurs heures après l’heure prévue d’ouverture. C’est ce qu’a fait savoir cette structure d’observation, lors d’une conférence de presse tenue ce vendredi 22 décembre à Kinshasa.

A cet échange, les observateurs du Centre Carter ont éclairé sur le bon et mauvais côté de ce processus et pensent qu’ils ne peuvent pas donner un carton rouge aux efforts fournis par le gouvernement en particulier et les Congolais en général. ” Le déroulement du vote a été évalué négativement dans 21 bureaux de vote, avec des graves irrégularités observées dans plusieurs d’entre eux. Les élections ont été compétitives et l’engagement des citoyens en tant que responsables électoraux, témoins de partis, observateurs, candidats et électeurs a démontré leur ferme attachement à la démocratie.

La gestion par la CENI de l’enregistrement des candidats et d’accréditation des observateurs étaient largement inclusive. Les élections se sont déroulées dans un contexte de profond manque de confiance de la part des nombreux citoyens vis-à-vis d’un processus électoral équitable. Ce manque de confiance, découle en partie de la conduite des processus électoraux précédents, mais aussi de la composition de la CENI, ainsi que d’un manque de transparence, notamment en ce qui concerne le processus d’enregistrement des électeurs.

La confiance a également été entamée du fait d’un grand nombre des cartes d’électeurs illisibles et du fait de l’affichage tardif des listes électorales. Peu de temps avant les élections, la CENI a autorisé les électeurs en possession d’une carte illisible à voter, si ces derniers pouvaient être identifiés par leurs photos figurant sur la liste électorale. Ceci a constitué une mesure positive prise pour limiter leur privation de leur droit de vote. Même si la CENI s’est efforcée d’informer et de consulter les parties prenantes, ses opérations et sa capacité à s’adapter à des circonstances imprévues ont été entravées du fait d’un calendrier électoral serré et du fait d’une capacité opérationnelle et de planification limitées”, ont-ils fait savoir.

La participation des femmes s’est améliorée

Selon le Centre Carter, la période de campagne a été qualifiée de souvent festive par les équipes d’observateurs à long terme, bien que limitée dans sa portée par le manque de ressources des candidats. La période de campagne pacifique au début s’est détériorée dans certaines zones à l’approche du jour du scrutin, du fait des violents affrontements ayant eu lieu dans certains endroits entre des militants de partis opposés, disent-ils.

Pour clore leur déclaration préliminaire qui a couvert le processus électoral jusqu’à ce jour, le Centre Carter a révélé qu’au moins 19 décès ont été liés à des actes de violence électorale, dont deux candidats. Une rhétorique enflammée pendant la campagne électorale a conduit aux discours de haine en ligne. Dans certains endroits, des observateurs du Centre ont noté un abus des ressources de l’État en faveur de la campagne des candidats du pouvoir sortant.

Et de chuter que la participation des femmes au processus électoral s’est améliorée par rapport aux élections précédentes. ” Une augmentation des pourcentages de candidat, témoignage d’un certain succès consécutif au changement légal qui a incité les partis à inclure les femmes sur leurs listes”.

Il faut préciser que le Centre Carter félicite la CENI pour les efforts consentis pour organiser les élections dans le délai construction el.

Jean-Luc Lukanda




Contrairement au rapport de la Moe CENCO-ECC : La mission d’observation électorale de l’Eglise du réveil du Congo qualifie le processus correct, crédible et fiable

Au moins 90% d’électeurs inscrits dans le fichier électoral de la CENI ont pu voter en toute quiétude durant les élections combinées du 20 décembre 2023. C’est ce qui ressort du rapport préliminaire de la Mission d’Observation Electorale de l’Eglise du Réveil du Congo (MOE-ERC) publié ce vendredi 22 décembre à Kinshasa.

Dans son rapport qui a été présenté par l’Évêque général et coordinateur exécutif national M. Olangi Paul David et le chef de la mission d’observation électorale de l’église du réveil du Congo, le Révérend Bravo Yoka, la MOE-ERC a félicité la Centrale électorale d’avoir équipée à temps plus de 40% de bureaux de vote.
Étant membre de la plateforme des confessions religieuses et de la CIME, la MOE-ERC qui fait partie du réseau d’observation électorale des confessions religieuses (R.O.C) avait mis sur pied avec l’ambition de couvrir tous les centres de vote avec 65.000 observateurs. Mais les moyens n’ont pas permis, car le tout a été fait sur fond propre. C’est pourquoi ils ont travaillé avec un format réduit de 17000 observateurs dont 15.089 accréditations en province et à Kinshasa 1911 observateurs.
Dans sa déclaration faite à Kinshasa, la MOE-ERC dit avoir visité 845 centres de votes et de nombreux bureaux de votes qui étaient aux nombres de 3.380. Partant de ce constat, la mission d’observation électorale de l’Eglise du réveil du Congo a précisé que ‹‹ 40 % des bureaux observés ont ouvert à temps, 37 % des bureaux avaient des matériels au complet à savoir : le dispositif électronique de vote, bulletin, PV de vote, 70% bonne sécurité pas d’incidents majeurs sauf à Ituri et quelques cas mineurs à Cogelos derrière le campus de professeur de l’Unikin, 80% accès non facilement accordé aux observateurs, 90% les électeurs ont voté librement et sans contraintes, tous des cas liés à la procédure ››.
Au déploiement des dispositifs électroniques à voter : la localisation des bureaux de vote difficile à cause de manque de signaux d’orientation et mêmes les cartes illisibles n’ont pas empêché les électeurs à voter. La situation de la diaspora qui a voté pour la première fois nous permet de féliciter la Ceni. Le comportement des électeurs très patients nous a permis de croire à la détermination de la Ceni a organisé les élections dans le respect du calendrier sur fond propre du gouvernement de la République sans oublier l’affichage des résultats bureau par bureau. Ce qui nous permet de qualifier le processus de passablement correct, crédible, fiable et notre observation naturellement neutre.
La mission d’observation électorale de l’église du réveil du Congo a appelé la population au calme et à la vigilance et de ne pas se laisser manipuler en cette période où l’on attend uniquement le résultat de la Commission électorale nationale indépendante, seule institution autorisée à publier le résultat des élections combinées de 2023.
Osée Kalombo




Élections en RDC : Les ambassades occidentales invitent les parties prenantes à la retenue (déclaration)

Alors que le décompte des voix se poursuit, les chancelleries occidentales appellent toutes les parties prenantes à continuer de faire preuve de retenue, laisser le temps au processus de se poursuivre et à faire valoir leurs contestations de manière pacifique, conformément aux lois et à la Constitution de la RDC.

 

Dans une déclaration conjointe faite ce samedi 23 décembre, la France, le Royaume Uni, la Belgique, l’Allemagne, le Canada, l’Espagne, l’Italie, la Norvège, les Pays-Bas, la Suède, la Suisse et la République Tchèque saluent l’élan démocratique dont on fait preuve les électeurs congolais ainsi que les efforts de la CENI et ses agents, et le travail en cours des missions d’observation nationales et internationales.

 

Derick Katola




Élections de 2023: Fayulu, Mukwege et consorts seront dans les rues de Kinshasa le mercredi 27 décembre pour manifester contre un “simulacre d’élections” organisé le 20 décembre.

Les candidats présidents Martin Fayulu, Denis Mukwege, Théodore Ngoy, Jean-Claude Baende, Nkema Lilo saisissent le gouverneur Gentiny Ngobila pour l’informer de leur marche ce mercredi 27 décembre afin de protester contre les irrégularités constatées lors des opérations de vote du 20 décembre.

 

“Nous protesterons contre les irrégularités constatées lors des opérations de vote du 20 décembre 2023, et avant. Nous protesterons, par ailleurs, contre l’extension, au-delà du 20 décembre 2023, des opérations de vote, par la CENI, en violation de la Constitution et de la Loi électorale, notamment, dans les dispositions de l’article 52 de cette dernière. Les irrégularités sus-évoquées attestent, à suffisance, que le 20 décembre 2023, il s’est agi d’un simulacre d’élections, organisées en violation du droit fondamental du peuple congolais d’être dirigé par un Président de la République et des Députés et Sénateurs régulièrement élus, conformément aux dispositions de l’article 5 de la Constitution, tel qu’affirmé par la Cour constitutionnelle sous R.Const. 0338.” ont-ils écris dans leur communiqué conjoint.

 

Cette marche partira du boulevard triomphal, en face du stade des martyrs jusqu’à la CENI, sur le boulevard du 30 juin. Vous voudrez bien en prendre acte.

 

Derick Katola




Pérou : « Des jeunes pour évangéliser des jeunes »

Mgr Marco Antonio Cortez évêque du diocèse de Tacna et Moquegua est confronté aux défis d’une région à la géographie hostile, qui connaît d’importants mouvements de populations.

Le Pérou est, aujourd’hui encore, une terre de mission. Le diocèse de Tacna et Moquegua couvre une vaste zone qui inclut une grande partie de la région de l’Altiplano, où, entre les Andes et le lac Titicaca, vivent de nombreuses personnes. Selon l’évêque de ce diocèse, Mgr Marco Antonio Cortez, « le principal défi est de soutenir les communautés de religieuses et de religieux, afin qu’elles puissent travailler à l’évangélisation et prendre mieux soin des fidèles ». Les autres défis, selon l’évêque, sont la situation économique du pays et la difficulté d’accès aux zones de mission les plus reculées.

« Le plus grand défi c’est d’être là »

Dans ce diocèse, 30 religieuses et religieux consacrent leur temps à la mission, à la prière et à la prise en charge des fidèles qui vivent dans des lieux reculés. La géographie complexe du diocèse facilite l’isolement que les religieux tentent de surmonter. Les religieuses parcourent souvent de longues distances le long des sentiers escarpés de l’Altiplano pour pouvoir atteindre les fidèles. « Le plus grand défi, c’est d’être là et d’accompagner. Ceux qui résident dans de telles localités ont rarement l’occasion de recevoir la visite d’un prêtre, lequel ne peut souvent venir qu’une fois par an » explique Mgr Cortez. « Il y a des endroits qui ne sont accessibles que par bateau, et les religieuses font le déplacement pour soutenir les fidèles afin qu’ils puissent au moins participer à l’adoration eucharistique ».

« Les religieuses font toutes un travail remarquable : elles travaillent avec les jeunes, elles font du travail caritatif, par exemple en distribuant de la nourriture et en s’occupant des personnes âgées, nombreuses et souvent isolées dans cette région » raconte l’évêque. En effet, « les jeunes vont dans les villes pour chercher du travail et avoir de nouvelles perspectives, et les personnes âgées restent dans ces zones isolées où il est très compliqué d’aller leur rendre visite et où vivent de moins en moins de gens », explique-t-il.

C’est pour cette raison que l’AED a lancé un projet de soutien à dix communautés religieuses des hauts plateaux andins du diocèse : « Cette aide est une réponse au souci qu’a l’Église locale de soutenir ces missionnaires qui se trouvent dans des endroits très reculés et difficiles d’accès, à plus de 3.000 mètres d’altitude ». Ce projet couvre les besoins des religieuses, en termes de mobilité et d’entretien, afin qu’elles puissent évangéliser et travailler auprès de ces populations.

Terre d’immigration

Alors que les zones de l’Altiplano sont en train de se dépeupler, il y a d’autres zones du diocèse de Tacna et Moquegua, à la frontière avec la Bolivie et le Chili, qui sont des zones d’accueil pour les immigrants en provenance de ces pays ainsi que du Venezuela. « L’immigration a considérablement augmenté au Pérou ces dernières années. De nombreux migrants s’installent d’abord à Tacna avant de décider de rester sur place ou de continuer vers des villes comme Lima ou Arequipa » explique l’évêque. On estime que, d’ici à la fin de 2023, environ 1,6 million de Vénézuéliens vivront au Pérou, selon la Plateforme de coordination interagences pour les réfugiés et les migrants, sans compter ceux venant d’autres pays. Même si, selon Mgr Cortez, il pourrait y en avoir encore davantage, car « tous les migrants ne se font pas enregistrer, et la plupart sont en situation de vulnérabilité ».

De nouvelles ressources pour le diocèse

« L’accompagnement pastoral des migrants est très important » ajoute l’évêque. « Les Vénézuéliens qui viennent ici à la recherche d’un emploi et d’une vie meilleure ont des histoires incroyables. Beaucoup sont venus à pied, en traversant des montagnes. De nombreuses familles avec des enfants en bas âge arrivent, et c’est pourquoi la pastorale des familles est également importante. Sans une bonne pastorale des familles, le diocèse est bancal ».

Mgr Cortez ajoute qu’il n’y a pas que des difficultés, et qu’à côté des défis, il y a aussi des fruits. « Il y a beaucoup de familles qui sont déjà intégrées et qui ont du travail, et il y a beaucoup de catéchistes parmi les Vénézuéliens. Ils se sont lancés dans l’évangélisation. Le Pape François a dit qu’il était important qu’il y ait “des jeunes pour évangéliser les jeunes”. Il est très beau de constater qu’il y ait des Vénézuéliens qui évangélisent d’autres Vénézuéliens ». Il affirme avec enthousiasme qu’il prie même pour « la première vocation vénézuélienne » dans son séminaire.

Avec autant de projets dans son diocèse, l’évêque estime qu’il est essentiel de soutenir leur réalisation : « L’aide de l’AED est essentielle, profondément holistique. Nous sentons que les bienfaiteurs sont proches. Leur soutien va au-delà de l’aspect financier. », conclut Mgr Cortez en souriant.




Une entreprise de maternité de substitution quitte l’Ukraine pour la Géorgie

Avec la guerre en Ukraine, l’activité s’est déplacée en Géorgie, avec des couples chinois parmi les « clients ». Les femmes qui se prêtent au jeu sont pour la plupart originaires d’Asie centrale et ont besoin d’argent. Aujourd’hui, Tbilissi assume une loi restrictive, mais de nombreuses agences prévoient déjà de déménager en Biélorussie ou en Azerbaïdjan.

L’une des conséquences de la guerre entre la Russie et l’Ukraine concerne la pratique des grossesses par le biais de mères porteuses, qui étaient répandues principalement dans les deux pays en conflit dans l’ensemble du monde ex-soviétique.

En Russie, des lois ont également été approuvées qui limitent considérablement cette pratique, qui est en fait un véritable business, allant jusqu’à l’inculpation judiciaire des médecins qui la soutiennent. En Ukraine, il n’y a pas eu d’initiatives similaires, mais la guerre et l’exode d’un tiers de la population ont fortement réduit l’accès à la maternité de substitution, et Kiev a été remplacée par Tbilissi.

En fait, la capitale de la Géorgie caucasienne est devenue le siège de cliniques axées sur les marchés internationaux. Les clients sont des couples sans enfants de Chine, des pays arabes et de nombreuses autres régions du monde, et les femmes qui pratiquent la grossesse pour d’autres sont pour la plupart originaires d’Asie centrale, celles qui ont le plus besoin d’argent pour rembourser leurs dettes, garantir l’éducation de leurs enfants ou acheter une maison.

Des journalistes kirghizes de Radio Azattyk ont interviewé plusieurs de ces femmes, comme Nazira, 31 ans, qui s’est récemment fait installer deux embryons dans une clinique de Tbilissi. Si tout se passe comme prévu, elle devrait donner naissance dans neuf mois à des jumeaux pour un couple de Chinois, qu’elle ne connaît pas personnellement.

« Je sais seulement qu’ils viennent de Chine, toute la procédure se déroule dans l’anonymat – explique Nazira – mais si les parents le souhaitaient, nous pourrions au moins nous appeler ou nous écrire dans quelque temps, si le désir était partagé par les deux parties. »

Nazira est venue de Bishkek en Géorgie, elle est mère célibataire avec trois enfants et a contracté des dettes très importantes pour acheter des terres, qu’elle a maintenant du mal à rembourser. La possibilité de gagner de l’argent avec la gestation pour autrui est apparue sur un réseau social, et elle devrait finalement recevoir une indemnité de 20 000 dollars. Selon elle, elle ne commettrait pas une action répréhensible ou immorale.

Le commerce des mères porteuses explose en Géorgie, les femmes qui sont proposées sont payées très cher pour leurs services, mais relativement peu par rapport aux normes d’autres pays, et aussi par rapport à ce qui s’est passé en Ukraine et en Russie.

L’infrastructure médicale est assez développée dans le contexte du Caucase et de l’Asie centrale, et a été encouragée par un certain nombre de facteurs, outre les bouleversements de la guerre : entre autres, la Géorgie dispose d’un système de visas d’entrée très simplifié et facilement accessible pour la plupart des pays.

Plusieurs acteurs du secteur ont déménagé de Russie et d’Ukraine, comme Ljudmila Volkova, qui avait une agence spécialisée dans la gestation pour autrui à Moscou : « Les Russes entrent aujourd’hui facilement en Géorgie et en Arménie, et nous avons aussi un bureau à Bichkek » explique Ljudmila, « nous trouvons beaucoup de clients grâce à TikTok ou Instagram, mais beaucoup viennent sur la recommandation de connaissances qui ont déjà proposé leurs services. »

Il y a quelques conditions à respecter pour être acceptée : la femme doit avoir plus de 20 ans et avoir déjà donné naissance à au moins un enfant, une césarienne peut être admise, mais à partir de deux, elle est refusée. La plupart des mères avec lesquelles Lyudmila travaille sont originaires du Kazakhstan et du Kirghizstan.

En Géorgie, à l’instar de la Russie, on voudrait interdire aux étrangers d’accéder à la possibilité de faire accoucher les enfants par des femmes du pays, de peur que les demandeurs ne soient en fait des couples homosexuels, qui ne sont pas acceptés, même par les Géorgiens.

Si les restrictions sont approuvées, de nombreuses agences envisagent de se tourner vers le Belarus ou l’Azerbaïdjan, en particulier celles liées au Kirghizstan, le pays le plus permissif de la région, où il n’existe aucune limite légale au recours à la maternité de substitution.