Tensions entre l’Algérie et le Mali, les ambassadeurs convoqués

L’ambassadeur du Mali à Alger a été convoqué jeudi au ministère algérien des Affaires étrangères au “sujet des derniers développements de la situation dans le pays” subsaharien, au lendemain de la convocation par Bamako de l’ambassadeur d’Algérie au Mali.

Le chef de la diplomatie algérienne, Ahmed Attaf, a rappelé à l’ambassadeur du Mali, Mahamane Amadou Maiga, “de manière appuyée, qu’historiquement, toutes les contributions de l’Algérie à la promotion de la paix, de la sécurité et de la stabilité au Mali ont toujours reposé sur trois principes cardinaux dont elle n’a jamais dévié”, selon un communiqué de du ministère algérien des Affaires étrangères.

Ces principes sont “l’attachement intransgressible de l’Algérie à l’intégrité territoriale, à la souveraineté et à l’unité nationale du Mali”, “la voie pacifique” pour “garantir la paix au Mali” ainsi que “la réconciliation (..) sans exclusion”.

Mercredi, l’ambassadeur d’Algérie à Bamako a été convoqué par le ministère malien des Affaires étrangères. Il a été notamment reproché à Alger des réunions avec des séparatistes touaregs, sans associer les autorités maliennes.

Bamako a convoqué l’ambassadeur d’Algérie “pour élever une vive protestation” du Mali “suite aux récents actes inamicaux posés par les autorités algériennes, sous le couvert du processus de paix”, selon un communiqué officiel malien.

En réponse, le chef de la diplomatie algérienne a rappelé que le 13 décembre, l’Algérie avait appelé, à travers un communiqué, “toutes les parties maliennes à renouveler leur engagement dans la mise en œuvre de l’Accord de paix et de réconciliation issu du processus d’Alger”.

Alger a argué que de récentes rencontres avec les chefs des Mouvements signataires de l’Accord de paix et de réconciliation au Mali issu du processus d’Alger, “s’inscrivaient parfaitement dans la lettre et l’esprit” de cet appel.

  1. Attaf a appelé le gouvernement malien à “s’associer aux efforts actuellement entrepris par l’Algérie” afin de “donner un nouvel élan” à l’Accord de paix signé à Alger en 2015.

L’Algérie partage avec son voisin du sud environ 1 400 km de frontières. Le Mali, pays pauvre et enclavé au cœur du Sahel, a été secouée par deux coups d’État militaires en août 2020 et mai 2021.

Cette crise politique va de pair avec une grave crise sécuritaire en cours depuis 2012 et le déclenchement d’insurrections indépendantistes et djihadiste dans le nord.




Vietnam: l’inventeur marocain Rachid Yazami remporte le Grand prix VinFuture 2023

Connu pour ses précieuses découvertes dans le domaine des batteries au lithium-ion, l’éminent chercheur marocain Rachid Yazami vient de remporter le prestigieux Grand prix VinFuture 2023, décerné par la fondation éponyme. Il a reçu son prix des mains du président de la République du Vietnam, Vo Van Thuong.

Rachdi Yazami poursuit sa rafle de prix scientifiques. L’éminent scientifique marocain a remporté le Grand prix VinFuture 2023, d’une valeur de 3 millions de dollars, ex-aequo avec trois autres chercheurs: l’Australien Martin Andrew Green, l’Américain Stanley Whittingham et le Japonais Akira Yoshino (Voir la vidéo dès 2H05) .

Les quatre scientifiques ont été récompensés pour leurs inventions révolutionnaires dans le domaine de l’énergie verte durable, en particulier dans la production d’électricité grâce au solaire et son stockage à l’aide des batteries au lithium-ion.

Les travaux de Rachid Yazami ont permis de rendre les batteries au lithium-ion rechargeables en toute sécurité pour la première fois, améliorant ainsi leur efficacité et leur importance pour la préservation des ressources. L’avènement du stockage via ces batteries a révolutionné la consommation d’énergie en offrant un accès généralisé à des solutions d’énergie verte et durable.

Les batteries au lithium-ion alimentent aujourd’hui 15 milliards d’appareils mobiles et 26 millions de véhicules électriques dans le monde.

De leur côté, Martin Andrew Green et son équipe de recherche ont été pionniers dans le développement de la technologie Passive Emitter and Rear Contact (PERC), qui a considérablement augmenté l’efficacité de conversion de l’énergie solaire. Grâce à leurs travaux, l’efficacité de conversion est passée de 15% à 25%. Les cellules solaires PERC ont acquis une part significative de 60% du marché mondial des cellules solaires depuis leur production de masse lancée en 2012. Ces avancées ont permis d’exploiter l’énergie solaire même dans les régions aux conditions d’ensoleillement limitées.

«La combinaison de ces deux avancées technologiques a ouvert la voie à une démocratisation de l’énergie verte dans la vie quotidienne. Grâce à la conversion de l’énergie solaire en électricité par les cellules solaires PERC et au stockage des batteries au lithium-ion, on dispose désormais de solutions durables pour répondre aux besoins énergétiques», souligne la Fondation VinFuture dans un communiqué.

L’édition 2023 de ce prix a connu une forte participation, avec 1.389 projets candidats, contre seulement 599 en 2021 et 970 en 2022. Pas moins de 1.070 émanent des 2% des chercheurs les plus cités dans les revues scientifiques mondiales. Au total, quatre prix d’une valeur globale de 4,5 millions de dollars américains ont été décernés à 11 scientifiques lors d’une cérémonie organisée dans la soirée du 20 décembre au théâtre Hô Guom, à Hanoï, en présence du président de la République du Vietnam, Vo Van Thuong.

Par Ayoub Khattabi




RD Congo : Djugu, survivre à l’ombre de la violence

Le territoire de Djugu, situé dans la province de l’Ituri au nord-est de la RDC, connait de nombreux déplacements forcés dus à une violence armée chronique. En 2021, grâce un à calme précaire, des agriculteurs sont revenus sur leurs terres. Il faut alors repartir de zéro en essayant d’oublier deux décennies de violence.

Situé à une dizaine de kilomètres de Bunia, capitale de la province, Djugu est un territoire riche de la province de l’Ituri : ses terres arables et son sous-sol regorgeant une quantité importante d’or font sa renommée. Les inégalités sociales et les conflits autour des droits fonciers ont aggravé les divisions entre communautés et généré des conflits violents. S’est ajouté le désir de groupes armés, pour la plupart formés sur une base communautaire, de contrôler les zones d’exploitation aurifère.

Les affrontements armés se sont multipliés, entrainant attaques de villages et exécutions de civils. Les hôpitaux tout comme les écoles ne sont pas épargnés réduisant presque à néant l’accès aux services sociaux de base. On estime à environ 653,500 le nombre de personnes déplacées dans la région, depuis novembre 2022.

« Même des sites de déplacés internes se font parfois attaquer avec pour conséquence de nombreux morts. Dans cette atmosphère d’insécurité, l’accès humanitaire est réduit, privant d’aide la population dans le besoin », regrette Frederik Michael Sostheim, chef de sous-délégation de Bunia.

Janvier Ngulo est un sexagénaire retourné vivre dans le village de Nizi, petite bourgade du territoire du Djugu. Cet agriculteur a assisté impuissant à l’explosion de la violence dans son village en 2002. Les évènements ont emporté une partie de sa famille. Un souvenir qu’il n’a jamais oublié.

Un retour fait de prudence et de peur

Après une accalmie obtenue il y a quelques mois grâce à une médiation entre acteurs armés, de nombreuses personnes ont décidé de revenir chez eux. Environ 8500 familles sont revenues dans la région depuis octobre 2021.

Borive Nzale, était réfugiée à Bunia avec ses enfants après la reprise des combats dans son village de Nizi. Si par peur et prudence elle a décidé de laisser ses enfants à Bunia, elle réalise, une fois rentrée que le spectre de la guerre n’a pas disparu.

Ce calme précaire a aussi permis à certaines organisations humanitaires de redémarrer leurs programmes dans le Djugu, comme le CICR en juillet 2022, après 20 ans d’absence. Mais les attaques armées se poursuivent par endroits et continuent d’entraver l’accès dans des zones où les communautés ont besoin d’assistance.

« Notre retour à Djugu est le résultat d’une très longue réflexion. Nous avons su dépasser le souvenir de nos collègues assassinés en 2001 dans la zone de Fataki, pour venir en aide à des milliers de gens victimes d’un cycle interminable de violence armée », souligne Frederik Michael Sostheim.

Par où faut-il commencer ?

Lorsqu’une équipe du CICR fait le premier pas dans la zone, elle constate des communautés abandonnées, fatiguées de se déplacer constamment et dont les conditions de vie sont très précaires. Dans la quasi-majorité des villages, les structures de santé ont été pillées ou incendiées et le personnel soignant contraint de fuir. Les habitants qui ont décidé de rester ou de revenir peinent à reprendre une activité agricole par manque de semences de qualité. Après plusieurs évaluations et les garanties de sécurité obtenues, les équipes du CICR ont entamé en2023 une série d’assistance dans les villages de Nizi, Bambu, Kobu et Kilo.

Objectif premier : résorber les difficultés liées à l’accès aux soins de santé et aider les structures de santé, pillées et endommagées pour la plupart, à pouvoir reprendre du service. « L’accès aux soins est difficile dans cette zone dangereuse. La majorité du personnel médical a fui les atrocités », explique le Docteur Justin Lodja, responsable médical de la zone de santé de Kilo.

« La rareté et le prix élevé des médicaments essentiels ainsi que l’inflation constituent un obstacle à l’accès aux soins. Les habitants préfèrent rester à la maison et renoncer parfois à des soins vitaux », ajoute-t-il.

Deuxième enjeu pour les équipes du CICR : aider les populations locales et celles retournées à reprendre la culture des champs afin d’assurer leur autonomie alimentaire.

« Pour acheter les semences, je vends de l’eau potable que je puise à cinq kilomètres d’ici. Je vends 1000 francs congolais (Moins d’1 USD) le jerrican de 20 litres. Le peu d’argent gagné me permet d’acheter des petites quantités de semences que j’utilise avec parcimonie », explique Dolanela Theodorine, revenue vivre dans le village de Kilo.

Survivre en attendant les récoltes

Entre août et novembre 2023, le CICR a fourni des médicaments à quelques structures de santé de la zone, facilitant ainsi aux populations un accès gratuit à ces intrants, pendant trois ou quatre mois. En parallèle, durant la même période, des équipes du CICR, en collaboration avec celles de la Croix-Rouge de la RDC, ont assisté près de 8500 familles avec des semences de maïs, de haricots et d’amarantes ainsi qu’en outils aratoires. Une aide financière a également été remise à plus de 8000 familles. Ce soutien aidera les familles à survivre en attendant les récoltes.

Toute cette assistance a été accompagnée d’un travail de Protection et de persuasion auprès des autorités afin de la rendre plus durable.

L’Ituri compte, depuis le début de l’année 2023, plus de 500 000 personnes nouvellement déplacées, portant le total à plus de 1,650,000 personnes, selon le Bureau de coordination des affaires humanitaires des Nations unies (OCHA). En 2022, entre janvier et décembre, 40 incidents de sécurité ont directement affecté le personnel ou des biens humanitaires Six sites de personnes déplacées internes ont été attaqués au cours de la même année, causant la mort d’au moins 126 personnes dont près de 40 enfants. Les garanties de sécurité demeurent un enjeu important pour la présence des humanitaires et le retour des nombreuses familles déplacées.




Beni : Une incursion des ADF fait des morts et plusieurs blessés à Kokola

Au-moins  quatre personnes   ont trouvé la mort dans une nouvelle incursion   des terroristes ADF  au  village Kokola, secteur de Beni territoire de Beni au Nord-Kivu.

Cette nouvelle a été livrée par M. Paulin Mwithe,  premier vice-président de la société civile du secteur de Beni, indique que ces civils tous de  la même  famille  ont été exécutés par  arme  blanche les heures d’avant-midi de ce vendredi 22 décembre 2023.

Cet  acteur  de la société civile  forces vives  condamne  ce énième cas de massacre    perpétré par les terroristes  ADF  quelques jours  après   des  alertes   fournies   par la population   sur la présence de l’ennemi  aux  alentours   du village attaqué.

Paulin Mwithe,   regrette de voir cette nouvelle attaque après celle qui a fait deux morts à Eringeti.

Cependant, il plaide pour  les opérations de traque de ces terroristes afin  que les vies humaines  soient protégées.

Notons que cette incursion  intervient quelques jours après la tenue des élections  générales  en République démocratique du Congo.

Alain Wayire/Beni




Contrairement aux rumeurs : Regard Citoyen n’est auteur d’aucune publication provisoire des résultats, ni de sondage d’opinion

La Mission d’observation électorale Regard Citoyen condamne fermement la campagne de désinformation qui circule sur les réseaux sociaux concernant la publication éventuelle de résultats provisoires de l’élection présidentielle et de sondages d’opinion.

Dans un communiqué publié à cet effet et signé par Paul Kabeya, Coordonnateur national de la MOE Regard Citoyen, cette mission d’observation  n’est l’auteur d’aucune publication provisoire des résultats, ni de sondage d’opinion. Pour rappel, l’objectif principal de la mission Regard Citoyen est l’observation et la surveillance impartiale du processus électoral.

En aucun cas, les observateurs n’interfèrent dans les opérations électorales qui sont de la responsabilité de la CENI. Son objectif spécifique consiste à s’assurer de la participation des citoyennes et des citoyens dans la gestion des affaires publiques.

Le travail d’observation électorale de Regard citoyen entend contribuer à l’intégrité et à la transparence du processus électoral ainsi qu’à la responsabilisation de l’ensemble des parties prenantes au processus. Regard Citoyen informe l’opinion que les seules communications officielles sont publiées sur ses comptes officiels des réseaux sociaux et relayées par la presse nationale et internationale.

Pour toute information utile, Regard Citoyen encourage les uns et les autres à se référer à ses pages et comptes officiels de ces réseaux (facebook.com/DRCRegardCitoyen et https://twitter.com/home).

Signalons que Regard Citoyen est une mission d’observation électorale nationale et non partisane, composée du Réseau Gouvernance Economique et Démocratie (REGED), du Réseau National pour l’Observation et la Surveillance des Elections au Congo (RENOSEC), le Réseau des Organisations des Droits Humains, d’Education Civique et d’Inspiration Chrétienne (RODHECIC) et de l’organisation Rien Sans Les Femmes (RSLF). Elle accomplit sa mission en conformité avec les standards sous régionaux, régionaux et internationaux de processus électoral crédible et transparent




Déroulement des opérations dans les bureaux de vote : Yasmine Onya satisfaite de l’essentiel   

Débutées dans la matinée de ce mercredi 20 décembre, les opérations de vote dans certains bureaux et centres installés par la Commission électorale nationale indépendante se sont bien déroulées.

Dans la circonscription de la Funa, l’honorable Yasmine Onya Katako, accompagnée de quelques membres de la délégation, ont accompli leur devoir civique en bonne et due forme dans un des centres de la commune de Selembao.

Après les incompréhensions dans les centres de vote, notamment chez le Sévigné dans la commune de Kasa-Vubu, où les agents exigeaient aux candidats d’aller voter dans leurs centres respectifs ou d’apporter la lettre de dérogations pour passer aux urnes, la future représentante du peuple à la chambre basse du parlement se dit satisfaite du déroulement des opérations des machines à voter et d’accréditation des témoins sans complexe.

” Il n’y a pas trop de choses à dire, c’est bien jusque-là. Les témoins sont donnés et accrédités, c’est presque comme ça se déroule d’habitude et l’essentiel est fait”, a-t-elle dit.

Selon ses dires, rien n’est de grave, malgré les actes de non-respect de loi affichés par certains chefs de centres faisant confusion aux électeurs venant d’ailleurs sensés de se procurer des lettres pour passer au vote.

Il sied de rappeler que dans un article publié ce même mercredi 20 décembre par le quotidienrdc.com, les détails sont étalés, comme suites : « vote à Kinshasa, les candidats contraint de présenter les dérogations avant de voter dans un centre autre que celui d’enrôlement. La situation de vote connait de part et d’autres des difficultés au niveau de l’organisation et l’ordre, expliquent ces derniers empêchés à Kasa-vubu.

Dans quelques centres, le cas de retard est observé que les chefs des bureaux évoquent la question du code que devrait envoyer la CENI qui fait l’objet de décalage pendant que les électeurs sont déjà devant les bureaux.

A ceci s’en suit les mécontentements des candidats obligés de présenter les lettres de dérogation permettant à chacun de voter dans un centre autre que celui d’enrôlement”, a-t-on écrit.

Bien que les opérations soient appréciées pour certains des centres par Yasmine Onya Katako, membre du Front congolais pour la démocratie(FCD), parti cher à l’honorable Pierre Kangudia Mbayi, lors de sa descente sur terrain, il s’est observé d’une part les difficultés dues à la maîtrise des machines pour certains électeurs et d’autre part, l’organisation accélérée des matériels par la commission nationale électorale indépendante qui n’ont pas échappé aux couacs.

Jean-Luc Lukanda




CAN 2023 : La Tanzanie étoffe son staff technique !

La touche algérienne s’accentue sur la sélection tanzanienne. Un ex-patron des Fennecs vient en effet de poser ses valises chez les Taifa Stars.

Les techniciens algériens ont la cote en Tanzanie. Alors que les rênes de l’équipe ont été confiées au sélectionneur Adel Amrouche et son staff 100% algérien, l’encadrement des Taifas Stars a été renforcé par la venue de l’ex-sélectionneur de l’équipe d’Algérie, Rabah Saadane. Le septuagénaire passé à quatre reprises sur le banc des Fennecs (1984-86, février-mars 1999, 2003-04, 2007-10), a été nommé conseiller principal du staff technique, rapporte le média DZfoot. Il était au chômage depuis octobre 2018, et son départ de la Fédération algérienne de football (FAF) où il a occupé le poste de Directeur technique durant pratiquement un an.

Un CV rempli

Au vu de son CV enrichi grâce à un parcours d’entraineur dans pas moins de sept clubs africains, dont le Raja Casablanca (1988-90) et l’ES Sahel (1994-95), et un passage en tant que directeur sportif au CS Constantine (juillet-septembre 2013) et (2013-14), il apportera son expérience aux Taifas Stars qui en sont à leur troisième participation à la CAN après 1980 et 2019. Pour la 34e édition qui se déroulera du 13 janvier au 11 février 2024, les Tanzaniens visent notamment une première qualification au tour à élimination directe. Un objectif assez relevé sachant que la bande à Amrouche se coltine la RD Congo, le Maroc et la Zambie dans le groupe F.

Le groupe tanzanien effectuera par ailleurs son stage préparatoire pour la CAN… en Algérie, informe DZfoot. Il s’installera fin décembre à Annaba ou Constantine, toujours selon la source algérienne, et disputera deux matches amicaux contre des équipes participant au grand rendez-vous hivernal. À noter que la Tanzanie effectuera son entrée en lice le 17 janvier contre les Lions de l’Atlas du Maroc au stade Laurent Pokou, avant de défier respectivement la Zambie et les Léopards quatre et sept jours plus tard.




L’OMS préqualifie un deuxième vaccin contre le paludisme, une étape importante dans la prévention de la maladie

L’OMS a ajouté le vaccin antipaludique R21/Matrix-M à sa liste de vaccins préqualifiés. En octobre 2023, l’OMS a recommandé son utilisation pour la prévention du paludisme chez les enfants à la suite des conseils du Groupe consultatif stratégique d’experts (SAGE) de l’OMS sur la vaccination et du Groupe consultatif sur les politiques en matière de paludisme. La préqualification signifie un accès plus large aux vaccins en tant qu’outil clé de prévention du paludisme chez les enfants, ce qui constitue une condition préalable à l’achat de vaccins par l’UNICEF et au soutien financier pour le déploiement par Gavi, l’Alliance du Vaccin.

Le vaccin R21 est le deuxième vaccin antipaludique préqualifié par l’OMS, après le vaccin RTS,S/AS01 qui a obtenu le statut de préqualification en juillet 2022. Les deux vaccins se sont avérés sûrs et efficaces lors d’essais cliniques, pour prévenir le paludisme chez les enfants. Lorsque ces vaccins sont mis en œuvre à grande échelle, en même temps que d’autres interventions recommandées de lutte contre le paludisme, ils devraient avoir un impact important sur la santé publique. Le paludisme, une maladie transmise par les moustiques, fait peser un fardeau particulièrement lourd sur les enfants de la Région africaine, où près d’un demi-million d’enfants meurent de la maladie chaque année. À l’échelle mondiale, en 2022, on estime à 249 millions le nombre de cas de paludisme et à 608 000 le nombre de décès dus au paludisme dans 85 pays.

La préqualification du deuxième vaccin antipaludique au monde, développé par l’Université d’Oxford et fabriqué par le Serum Institute of India, est sur le point d’élargir l’accès à la prévention du paludisme par la vaccination. La demande de vaccins contre le paludisme est élevée, mais l’offre a été limitée jusqu’à présent. La disponibilité de deux vaccins antipaludiques recommandés et préqualifiés par l’OMS devrait permettre d’accroître l’offre pour répondre à la forte demande des pays africains et d’obtenir suffisamment de doses de vaccin pour tous les enfants vivant dans des zones où le paludisme représente un risque important pour la santé publique.

Le Dr Rogério Gaspar, Directeur du Département de la réglementation et de la préqualification à l’OMS, a déclaré : « La préqualification vaccinale de l’OMS garantit que les vaccins utilisés dans les programmes mondiaux de vaccination sont sûrs et efficaces dans leurs conditions d’utilisation dans les systèmes de santé ciblés. L’OMS évalue chaque année plusieurs produits en vue de leur préqualification et l’essentiel de ce travail consiste à assurer un meilleur accès à des produits de santé sûrs, efficaces et de qualité.

Le Dr Kate O’Brien, Directrice du Département de la vaccination, des vaccins et des produits biologiques de l’OMS, a déclaré : « Aujourd’hui marque un grand pas en avant dans le domaine de la santé mondiale alors que nous nous félicitons de la préqualification de R21/Matrix-M, le deuxième vaccin antipaludique recommandé pour les enfants vivant dans des zones où le paludisme est endémique. Cette réalisation souligne notre engagement sans faille à éradiquer le paludisme, qui reste un ennemi redoutable qui cause des souffrances et la mort d’enfants. Il s’agit d’un pas de plus vers un avenir plus sain et plus résilient pour ceux qui vivent depuis trop longtemps dans la peur de ce que le paludisme pourrait faire à leurs enfants. Avec nos partenaires, nous sommes unis dans la poursuite d’un avenir sans paludisme, où chaque vie est protégée de la menace de cette maladie.

Dans le cadre du processus de préqualification, l’OMS applique les normes internationales pour évaluer et déterminer de manière exhaustive si les vaccins sont sûrs, efficaces et fabriqués selon les normes internationales. L’OMS veille également au maintien de l’innocuité et de l’efficacité des vaccins préqualifiés, par exemple par le biais d’une réévaluation régulière, d’une inspection des sites et de tests ciblés. La préqualification répond aux besoins spécifiques des programmes nationaux de vaccination en ce qui concerne les caractéristiques des vaccins telles que l’efficacité, la thermostabilité, la présentation, l’étiquetage et les conditions d’expédition.




le Maurice : Mgr Michel Moura, un nouveau vicaire apostolique à Rodrigues 

Mercredi 20 décembre 2023, le pape François a nommé le P. Michel Moura vicaire apostolique de Rodrigues à l’Île Maurice. Mgr Moura était jusqu’à présent curé de la paroisse du Saint-Esprit à Bel Air.

Âgé de 61 ans, il devient ainsi le 2e vicaire apostolique de Rodrigues, succédant à Mgr Alain Harel. Depuis la nomination en 2020 de celui-ci comme évêque de Port-Victoria aux Seychelles, le père Luc René Young Chen Yin était chargé de l’administration du vicariat apostolique de Rodrigues.

Un vicaire apostolique est un évêque chargé par le pape de l’administration d’un territoire qui n’a pas le caractère canonique d’un diocèse. L’Église de Rodrigues, qui se trouve dans l’océan indien à l’est de l’Île Maurice, avait été détachée du diocèse de Port-Louis et élevée en vicariat apostolique en 2002.

Ordonné prêtre le 6 août 2006, Mgr Michel Moura a d’abord été nommé vicaire à Saint-Sauveur, Bambous et Saint-Cœur de Marie à Petite Rivière. Il a été également nommé aumônier de la Jeunesse ouvrière chrétienne. En décembre 2010, il est devenu administrateur de la Cathédrale Saint-Louis de Port-Louis, la capitale de l’Île Maurice. De 2016 à 2017, il a été curé de la paroisse de Sacré-Cœur à Port Mathurin, Rodrigues. À son retour, il a été affecté à la paroisse du Saint-Esprit, Bel Air, jusqu’à aujourd’hui.

Le 20 août 2023, Mgr Jean Michaël Durhône, évêque de Port-Louis, l’a nommé vicaire épiscopal pour la famille. Mgr Moura occupait également le poste de directeur national des Œuvres Pontificales Missionnaires pour la CEDOI et de conseiller spirituel national des Équipes Notre-Dame.

« Cette nomination est une grande joie pour le diocèse de Port-Louis et pour le vicariat apostolique de Rodrigues. Le peuple rodriguais était dans l’attente durant ce temps de l’Avent, qui est aussi le temps de l’attente de la venue du Seigneur » a confié mercredi 20 décembre Mgr Durhône, lors de l’annonce officielle de la nomination du nouveau vicaire apostolique, « Michel a cette sensibilité des îles de l’océan indien, il est proche du peuple de Dieu à qui il veut faire connaître Jésus-Christ. Il aime l’Église. »




Rapport annuel 2022 : Les (bons) chiffres impressionnants de l’Église catholique en Espagne

Augmentation du nombre de baptêmes, de confirmations, de mariages et d’onctions des malades ; les prêtres consacrent plus de 27 430 000 heures à leur travail dans les paroisses. Les diocèses espagnols ont alloué 47 244 310,75 euros à 499 projets de construction, de conservation et de réhabilitation, soit 22 projets de plus qu’en 2021. Voici quelques données.

La Conférence épiscopale espagnole (CEE) a présenté le Rapport annuel sur les activités de l’Église catholique en Espagne pour l’année 2022. Il s’agit d’un document préparé par l’Office de la transparence pour rendre compte de la destination des 358 793 580 euros que les contribuables ont affectés à l’Église catholique en marquant le X sur leur déclaration de revenus pour l’année 2023 (exercice fiscal 2022).

Les pages du Rapport montrent également le visage de l’Église, en révélant sa composition et l’activité qu’elle exerce dans le cadre de ses propres objectifs : annoncer, célébrer et vivre la foi.

En mai 2023, l’Office de la transparence avait présenté le Rapport 2021. À partir de ce Rapport 2022, rendu public aujourd’hui, le document sera désormais présenté en décembre et fera référence à l’année précédente. La progression dans la collecte des données – 330 indicateurs – est désormais possible grâce aux progrès réalisés ces dernières années dans les systèmes de comptabilité et de responsabilité des entités ecclésiales, au développement de codes de bonne gouvernance et à l’application des nouvelles technologies dans la gestion diocésaine.

Comme d’habitude, le rapport est publié avec l’aval d’un contrôle d’audit externe réalisé par PWC.

La structure

Le Rapport sur les activités de l’Église est divisé en cinq parties : Introduction ; l’Église catholique en Espagne ; l’attribution et répartition de l’impôt ; l’économie diocésaine et les annexes (détaillant l’ensemble du processus de collecte des informations contenues dans ce rapport).

Les données

Le chapitre consacré à l’Église catholique commence par répondre à cette question. Cette section comprend également des données quantitatives sur l’activité de l’Église divisée en trois volets : proclamer la foi, célébrer la foi et vivre la foi.

Ce rapport présente les informations pour lesquelles nous disposons de données certaines et vérifiables. 330 indicateurs nous permettent de présenter une radiographie de l’Église en Espagne, articulée et présente dans 69 diocèses territoriaux plus le diocèse militaire.

Qui constitue l’Église en Espagne ?

Des millions de laïcs. Il existe 80 associations et mouvements laïcs enregistrés et 407 563 laïcs associés territoriaux ; 83 435 catéchistes ; 35 799 professeurs de religion ; 32 967 religieux ; 7 906 moines et moniales cloîtrés ; 10 147 missionnaires ; 974 séminaristes ; 572 diacres permanents ; 15 669 prêtres et 112 évêques.

Annoncer la foi

Les prêtres ont passé plus de 27 430 000 heures à travailler dans les paroisses. Par leur activité pastorale, ils sont chargés d’accompagner les fidèles dans les moments essentiels de leur vie. Ce travail est intensifié dans les zones rurales, où se trouve la majorité des paroisses de notre pays (11 421 paroisses rurales).

Travail éducatif : 1 502 868 élèves (82 199 étrangers) étudient dans les 2 536 établissements d’enseignement catholique, qui emploient 134 336 personnes. En outre, 10 990 élèves sont inscrits dans les 423 établissements d’enseignement spécialisé. Pour l’année académique 2022-23, il y a 6 989 étudiants de plus (114 198 au total) dans les 17 universités catholiques, où sont inscrits 58,46 % des étudiants de premier cycle des universités privées.

Missions : 10 147 missionnaires et 463 familles en mission proclament la foi dans les 1 122 territoires de mission sur les cinq continents. Il est à noter que 53 % d’entre eux sont des femmes et 57 % des hommes et femmes consacrés. En 2022, le Fonds « Nouvelle évangélisation » a augmenté le nombre de projets financés, 263 (222 en 2021) pour une valeur de 2 576 950 euros (2 285 205 euros en 2021, soit 291 745 euros de plus)

Patrimoine culturel : outre sa finalité liturgique, évangélisatrice et pastorale, l’activité qu’il génère a un impact total sur le PIB espagnol de 22 620 millions d’euros. 3 161 Biens d’intérêt culturel (BIC) appartiennent à l’Église, et il existe 283 musées diocésains. En 2022, les diocèses espagnols ont alloué 47 244 310,75 à 499 projets de construction, de conservation et de réhabilitation, soit 22 projets de plus qu’en 2021.

– En 2022, 8 048 484 personnes ont assisté régulièrement à la messe et 9 540 128 eucharisties ont été célébrées dans les 22 933 paroisses, 87 cathédrales et 639 sanctuaires.

– Les prêtres, les personnes consacrées et les laïcs ont consacré 40 067 061 heures à l’activité de célébration de l’Église.

– Sacrements : le nombre de baptêmes a encore augmenté avec 159 129 (9 418 de plus) ; les confirmations, 104 600 (1 016 de plus) ; les mariages, 35 253 (9 491 de plus) ; et les onctions des malades, 27 788 (743 de plus). Après une forte augmentation du nombre de premières communions en 2021 grâce à COVID, ce nombre s’élève cette année à 171 494. Il est à noter que 11 270 des baptisés ont plus de 7 ans.

– L’impact des 420 célébrations et fêtes religieuses est estimé à 9 896 millions d’euros avec 134 000 emplois générés.

– Autres données : 14 383 entités religieuses catholiques et 5 020 confréries avec plus d’un million de membres ; 438 307 pèlerins (178 912 en 2021) accueillis au bureau des pèlerins de Saint-Jacques-de-Compostelle ; plus de 170 000 participants à l’année jubilaire de Guadalupe ; 45 fêtes religieuses d’intérêt touristique international et 98 d’intérêt touristique national ; et 169 fêtes de la Semaine Sainte ont été déclarées d’intérêt touristique, soit deux de plus qu’en 2021.

Vivre la foi

– Le travail social et d’assistance rapproche chaque jour le vrai visage de l’Église de nombreuses personnes de notre société qui n’en sont pas conscientes. Au cours des dix dernières années, les centres d’aide sociale de l’Église ont augmenté de 64,81 %. Selon les données de 2022, il y en a 8 796 (3 459 de plus qu’en 2010). Le nombre de bénéficiaires est de 3 778 740.

– Données sur la présence de l’Église dans le domaine de la santé : 829 aumôniers ; 18 921 bénévoles et agents pastoraux ; 982 personnes dédiées aux soins hospitaliers ; 2 831 paroisses dotées d’un groupe pastoral de la santé ; 64 875 personnes accompagnées par mois à domicile et 96 664 à l’hôpital ; 158 691 sacrements à l’hôpital ; 938 727 participants à l’Eucharistie ; et 283 068 communions aux malades.

– Données sur la présence de l’Église dans le monde de la mer : 15 délégations de la Pastorale de la mer – Stella Maris ; 115 agents pastoraux ; 40 000 marins marchands bénéficiaires ; 4 556 navires visités.

– Données sur la présence de l’Église en milieu carcéral : 158 aumôniers ; 81 aumôneries en milieu carcéral ; 2 191 bénévoles à l’intérieur et à l’extérieur de la prison ; 1 000 paroisses et institutions collaboratrices ; 5 575 participants aux célébrations de l’aumônerie ; 85 centres d’hébergement ; 3 086 personnes accueillies ; 1 065 programmes à l’intérieur et à l’extérieur de la prison ; 266 290 euros d’aide financière ; 11 696 personnes aidées grâce à cette aide ; 8 955 colis de vêtements livrés ; 8 535 personnes aidées dans le cadre de ce programme de colis de vêtements.

– Comme chaque année, les données de Caritas et de Manos Unidas sont également incluses dans ce rapport.

La partie financière

L’affectation et la répartition de l’impôt est l’intitulé de la troisième partie du Rapport, qui détaille ce qu’est l’affectation de l’impôt, comment elle est perçue et comment elle est répartie. Cette répartition s’effectue essentiellement entre les diocèses selon les principes de la solidarité et du partage des biens, afin de répondre aux besoins fondamentaux de chaque diocèse et en accordant une attention particulière à ceux qui ont moins de ressources et moins de capacité à les obtenir.

Et comme les principaux bénéficiaires des fonds provenant de l’affectation fiscale sont les diocèses, les pages suivantes, celles de la quatrième section, leur sont consacrées. On peut y consulter les comptes consolidés de tous les diocèses espagnols et y trouver toutes les sources de financement des diocèses (ressources), l’importance de l’affectation fiscale dans l’ensemble de l’économie diocésaine et l’application des ressources aux différents besoins et activités (emploi).

Où vont les ressources ?

Le montant de la dotation fiscale reçue par les diocèses a un impact direct sur la société : un exemple est la valeur de l’impact de l’activité des œuvres sociales et de charité de l’Église, qui se concentre particulièrement sur la réduction de la pauvreté, la prise en charge des immigrés ou la promotion de l’emploi, et qui représente plus du double de l’investissement réalisé : 72 000 000 euros alloués à cette activité par les diocèses en 2022, soit près de 17 millions de plus qu’en 2021.

Comment l’activité diocésaine contribue-t-elle au développement économique et social ?

La présence de l’Église en Espagne contribue au développement économique et social. Rien qu’à travers les activités d’aide sociale, à savoir l’emploi, la pauvreté et l’immigration, elle génère une valeur annuelle de plus de 580 millions d’euros. C’est plus du double du montant perçu par le biais des impôts.

En outre, l’emploi dérivé de l’activité des diocèses et des paroisses représente un total de 64 925 d’emplois en Espagne au cours d’une année. Pour chaque employé direct de l’Église catholique, 0,27 emploi supplémentaire est généré dans l’économie espagnole.

L’engagement

Le Rapport est né après la signature, en 2006, de l’actuel système de répartition fiscale entre la nonciature apostolique et le ministère des Affaires étrangères et de la coopération. Depuis lors, l’Église ne reçoit pour son soutien que ce que les contribuables décident de lui allouer annuellement dans leur déclaration d’impôt sur le revenu, par le biais de 0,7 % du montant total de leurs impôts.

Depuis lors, le PEE a respecté l’engagement qu’il avait pris envers l’État d’améliorer le rapport de justification qui avait déjà été établi sous l’ancien système de financement. Mais il souhaite également que cet engagement soit étendu à chacun des contribuables qui font confiance à l’Église chaque année en inscrivant un X sur leur déclaration d’impôts.

C’est pourquoi, depuis la présentation du premier rapport en 2009 (correspondant à l’exercice fiscal 2007), les informations contenues dans ces pages sont passées de 77 indicateurs ou données à plus de 300.

Ce que ces pages reflètent est résumé par le cardinal Juan José Omella dans sa lettre de vœux : « Lors des récentes JMJ de Lisbonne, nous avons entendu le pape François dire que l’Église est composée de chacun d’entre nous et que « dans l’Église, nous avons tous notre place, nous tous, nous tous ». Une fois de plus, lorsque nous regardons ce rapport sur les activités de l’Église, nous réalisons à quel point ces deux choses sont vraies : il y a de la place pour tout le monde dans l’Église, et l’Église est composée de tout le monde. Il faut en être reconnaissant. Des personnes de bonne volonté qui, par leur temps, leur vie, leur prière, contribuent à la mission reçue de Jésus-Christ lui-même. Cette mission est l’annonce de l’Évangile, la célébration du mystère chrétien et une vie de charité au service des hommes. »