A partir du 1er janvier 2024 : Congolais et Ougandais voyageront sans visa

Les choses se précisent et se facilitent entre l’Ouganda et  la RD-Congo. Et ce, concernant la libre circulation des personnes et de leurs biens entre les deux pays. Les citoyens congolais pourront entrer et sortir de l’Ouganda sans visa et vice-versa.

Dans un communiqué publié le 12 décembre 2023, le ministère ougandais des Affaires étrangères note que la RD-Congo a accédé à la Communauté des pays de l’Afrique de l’Est (EAC) le 8 avril 2022 et y est devenue membre effectif le 11 juillet de la même année.

A en croire ce communiqué, le Protocole d’accord de l’EAC a instauré, concernant les échanges commerciales, la libre circulation des personnes et de leurs biens dans tous les États membres sans au préalable présenter des visas.

Cette disposition est clarifiée à l’article 7, point 2, alinéa d dudit Protocole. C’est en exécution de ce protocole que l’Ouganda accepte que les citoyens congolais puissent entrer et sortir de l’Ouganda sans visa et ce, cela par mesure de réciprocité.

Comme on peut le constater, les Congolais peuvent voyager en Ouganda sans payer le visa. Cette décision prend effet à partir du 1er janvier 2024. La diplomatie régionale en marche.

 




Sahara marocain: Les États Unis confirment leur position inchangée, réitèrent le soutien au plan marocain d’autonomie comme étant sérieux, crédible et réaliste (Département d’Etat)

La position “claire et constante” des Etats-Unis sur la question du Sahara marocain reste “inchangée”, a affirmé dimanche le département d’Etat américain, en réitérant le soutien de Washington au plan marocain d’autonomie comme étant “sérieux, crédible et réaliste”.

Dans un communiqué rendu public à la veille de la visite au Maroc (17 et 18 décembre) du sous-secrétaire adjoint des Etats-Unis pour l’Afrique du Nord, Joshua Harris, le département d’Etat a précisé que, lors de ses discussions à Rabat, le responsable américain “réitérera qu’il n’y a aucun changement dans la position claire et constante des États-Unis”.

Cette nouvelle réaffirmation de la constance de la position de Washington apporte un démenti cinglant aux allégations de certains médias algériens qui ont insinué, suite à la récente visite à Alger du diplomate américain, une prétendue modification de la position des Etats-Unis sur la question du Sahara.

“Les États-Unis soutiennent pleinement l’Envoyé personnel de l’ONU, de Mistura, dans la facilitation du processus de négociations visant à parvenir à une solution juste, durable et mutuellement acceptable” au différend régional autour du Sahara marocain, ajoute le communiqué.

Tout en rappelant que les États-Unis “estiment qu’une solution politique négociée doit être trouvée sans plus tarder”, la même source précise que “l’issue des négociations menées sous l’égide des Nations Unies – mutuellement convenue par les parties et reflétant leur engagement envers les efforts de l’ONU dans un esprit de réalisme et de compromis – constituerait la solution finale à cette question”.

“Dans ce sens, les États-Unis continuent de considérer la proposition marocaine d’autonomie comme étant sérieuse, crédible et réaliste”, réaffirme la diplomatie américaine.

La visite à Rabat du sous-secrétaire adjoint américain pour l’Afrique du Nord portera également sur “le renforcement du partenariat entre les États-Unis et le Maroc et une série de priorités en matière de sécurité régionale”, conclut le communiqué.




Sur le Projecteur : Le Prof Nicot Omeonga donne son avis sur les élections de décembre 2023

En date du 8 novembre 2023, le candidat président de Analyste de premier ordre, Professeur des universités, économiste et financier, notre compatriote Nicot Omeonga, a toujours été soucieux du bien-être du peuple congolais. Voilà la raison ou pourquoi il a créé la fondation qui porte son nom Fondation Omeonga Nicot ‘’Fomenic’’ pour apporter assistance à ses frères congolais. Bien plus, le Prof Nicot Omeonga ne garde jamais sa langue en poche pour des questions touchant le devenir du peuple congolais. Il s’invite toujours dans le débat en apportant son expertise qui ne souffre d’aucun doute. Dans les lignes qui suivent, il donne son avis sur les élections générales du 20 décembre 2023.

A quoi ça sert les élections ?

Prof Nicot Omeonga les élections servent à sélectionner les meilleurs d’entre- nous pour présider à la destinée  collective. Nous sommes en démocratie, en démocratie, c’est une démocratie représentative, à tous les niveaux de responsabilité de l’état, on devrait avoir des gens qui soient l’émanation du peuple congolais. Et la bonne manière que nous avons tous résolu quand nous nous sommes retrouvés en 2002 en Afrique du Sud, vous devez vous rappeler que la RDC depuis 1960 souffre de crise de légitimité jusqu’à ce jour. Nous nous sommes retrouvés en 2002 en RSA et nous avons tous résolu pour que ceux qui doivent être à la tête du pays, se retrouver dans les assemblées délibérantes, tous ceux-là doivent être l’émanation du peuple congolais. Et la bonne manière qu’ils soient là, ils doivent être sélectionnés par le souverain primaire qu’est le peuple congolais. Les élections constituent pour nous un mode le moins mauvais pour sélectionner les dirigeants’’.

L’organisateur des élections en RDC, c’est bien la C.E.N.I qui précise que le 20 décembre 2023 ll y aura bel et bien élections

Prof Nicot Omeonga : ‘’Il y aura bel et bien élections. Moi-même je suis démocrate. Pour la prétention de la CENI, c’est vrai il y aura élection comme il y en a eu. Maintenant c’est le troisième cycle électoral. Mais tous les trois cycles précédents c’étaient révélés du gâchis et du k.O. Mais les élections on peut les avoir, et il y en aura. Mais de quel type des élections ? Est-ce que avons-nous besoin des élections chaotiques ou des élections libres, transparentes et démocratiques ? Et j’en doute que ça soit le cas le 20 décembre 2023’’.

Pour vous, la qualité de ces élections fait défaut ?

Prof Nicot Omeonga : ‘’La qualité est au rabais parce que les élections, c’est la planification. C’est le chronogramme. Les élections, c’est aussi faire participer toutes les parties prenantes. Mais jusqu’ici la manière dont s’est comportée la C.E.N.I et principalement son président n’est pas de nature à nous rassurer des bonnes élections. C’est là tout le problème. Depuis l’enrôlement, tout ce qu’il fait il y a même eu tentative d’un cadre de concertation avec les candidats présidents de la république, mais je note que monsieur qu’on a présenté comme expert électoral, moi j’ai comme impression qu’il est plus observateur électoral qu’un expert électoral’’

Les candidats présidents de la République avaient tous donné leurs avis mais est-ce qu’il fallait refaire le processus électoral avec le calendrier qu’il fallait respecter ?

Prof Nicot Omeonga : ‘’Le calendrier qu’il fallait respecter, je veux bien. Mais on respecte le calendrier pour donner quoi ? Ce dont nous voulons et avons besoin, ce sont les bonnes élections. Mais s’il faut respecter le calendrier pour faire des élections chaotiques moi je n’en veux pas. Et aucun congolais ne souscrit à cette démarche. Voilà pourquoi nous avons interpellé M. Kadima pour qu’il comprenne le cri de détresse du Congo profond. Aujourd’hui, personne ne croit plus à ce qu’il est en train de faire. Mais est-ce que les élections mal organisées peuvent aboutir à des bons résultats ? jamais’’

Ce cycle des élections 2023 dans son ensemble compte plus de 50.000 candidats pourquoi ce grand engouement ?

Prof Nicot Omeonga : ‘’Il n’y a même pas d’engouement. Les gens sont à la recherche du travail. Ce pays ce pays est caractérisé par un taux de chômage qui dépasse 70 %. Or, dans ce pays aussi, pour gagner bien sa vie il faut faire la politique. C’est vraiment dommage. Depuis la Grèce antique et l’Egypte antique, la politique a toujours été de l’apostolat. C’est un service. Mais ici, on a fait de la politique une profession. Tous ceux-là qui n’ont pas de job, n’ont pas d’emploi croient qu’il faut venir en politique pour se faire de l’argent. Donc, cet engouement est dicté par la recherche effrénée pour trouver de l’emploi. Et l’industrie qui crée beaucoup d’emploi, c’est la politique malheureusement. Et ça, c’est un mauvais signe pour notre jeune démocratie’’.

Antoine Bolia




Clôture de la 12ème édition des “Atlantic Dialogues” : déclaration de Karim El Aynaoui

Le président exécutif du PCNS, Karim El Aynaoui, a affirmé que l’objectif des “Atlantic Dialogues”, qui a connu la participation d’environ 500 participants, est de “diriger l’attention vers le Sud global”.

Les travaux de la 12ème édition de la conférence internationale annuelle du Policy Center for the New South (PCNS) “The Atlantic Dialogues” ont pris fin samedi soir à Marrakech, en présence de plusieurs personnalités politiques et universitaires représentant 80 nationalités du bassin atlantique et d’ailleurs, qui ont discuté, pendant trois jours, des nouveaux horizons qui se profilent pour la région atlantique et le Sud global. Dans une allocution à cette occasion, le président exécutif du PCNS, Karim El Aynaoui, a affirmé que l’objectif des “Atlantic Dialogues”, qui a connu la participation d’environ 500 participants, est de “diriger l’attention vers le Sud global”.




Espagne : Démantèlement d’un réseau de soutien à Daech en collaboration avec la DGST

La police espagnole a annoncé, samedi, le démantèlement, en collaboration avec la Direction générale de la surveillance du territoire (DGST) du Maroc, d’un réseau qui aurait planifié deux attentats et financé l’activité de membres de Daech.

Cette opération s’est soldée par l’arrestation en Espagne de cinq personnes dans les provinces de Valence (2), Cáceres, Alicante et Guipúzcoa, indique la police espagnole, dans un communiqué.

Les membres du réseau auraient été impliqués dans la collecte de fonds provenant de crimes commis en Europe pour financer leurs activités terroristes, précise-t-on.

Selon la même source, les personnes arrêtées déplaçaient d’importantes sommes d’argent par le biais d’envois internationaux et de crypto-monnaies, près de 200.000 euros de crypto-monnaies ayant été saisies lors des perquisitions.

Et d’ajouter que certains membres du réseau ont également tenté d’endoctriner de nouveaux adeptes dans le credo djihadiste et de les soutenir au cas où ils manifesteraient le désir de mener des attaques terroristes.

D’après les enquêtes menées depuis presque deux ans, il a été détecté que “ce réseau a contribué à la planification d’au moins deux attentats qui ont finalement été neutralisés par l’action des services de sécurité”.

‘’Cette opération a montré l’importance de la collaboration internationale pour neutraliser la menace terroriste’’, conclut le communiqué.




Des attaques terroristes évitées en France grâce au Maroc

La Police Nationale espagnole, appuyée par divers services de renseignement internationaux dont le FBI et les services de renseignements marocains, a réussi à démanteler une cellule djihadiste liée à Daesh. Cette cellule était impliquée dans la planification de deux attentats en Europe.

Cinq individus ont été arrêtés en Espagne, répartis entre Valence, Alicante, Guipúzcoa et Cáceres, tous accusés de liens avec cette organisation terroriste.

Cette action s’inscrit dans le cadre de la deuxième phase de l’“opération Miya”, lancée en 2021 par le Commissariat Général de l’Information (CGI) de la Police Nationale espagnole. L’opération a bénéficié de la collaboration de services de renseignement de douze pays, incluant le Maroc, la Mauritanie, la Suisse et les États-Unis. La coordination de l’enquête a été assurée par le Juge Central d’instruction numéro 6 et l’Audience nationale.

L’enquête a débuté suite à la détection d’une personne d’origine maghrébine en Espagne, soupçonnée de vouloir collaborer avec un djihadiste arrivé en Europe via la route des Balkans. L’objectif du djihadiste était de se rendre en France pour y commettre un attentat au nom de Daesh.

Grâce à l’expertise des spécialistes du CGI en matière de contre-terrorisme djihadiste, le suspect présumé de l’attentat en France a été localisé en Suisse. Cette information a été rapidement partagée avec les autorités suisses, menant à une opération conjointe entre la Suisse et l’Espagne. En mars 2022, cette collaboration a conduit à l’arrestation simultanée des deux extrémistes. Au total, la première phase de cette opération a abouti à huit arrestations en Europe et au Maghreb.




Nzango Moderne : Ce qu’ils ont déclaré lors du tournoi de l’AEMPC

Comme nous l’avons souligné il y a eu le discours de maman Docta de l’Ufant et l’adresse du ministre Kabulo aux mamans de Nzango. Ci-dessous ce qu’ils ont déclaré :

Maman Docta

Elle a commencé par saluer la présence du ministre, du président national de l’AEMPC et du public. Et de poursuivre en ces termes : ‘’ M. le ministre, je vous remercie d’avoir usé de votre temps pour assister à ce tournoi malgré vos multiples responsabilités et surtout d’accompagner les équipes de Nzango.

Nous vous assurons, excellence que nous vous donnerons nos voix pour soutenir votre candidature en qualité de Député National du District de Lukunga et croyons que vous serez élu et que vous rehausserez le Nzango Moderne comme un sport à 100 %.

Sur cette table sont posées les différentes coupes obtenues lors des différents tournois au niveau national et international. Des efforts ont été fournis en vue de porter haut le Nzango mais en vain. C’est pourquoi nous croyons qu’avec vous et M. Omba appelé communément ‘’Soso ya mboka’’, vous relèverez le Nzango toujours plus haut pour la dignité de la femme’’

Le ministre Kabulo donne les raisons de sa présence

D’entrée de jeu, il enchaine : ‘’Nous sommes là pour l’échéance importante qui vient. Nous allons trancher sur l’avenir de la RDC. On a pris des contacts avec M. Omba. Dans notre programme, nous n’allons pas oublier les enfants des militaires. Le pays se relève. Des réalisations s’opèrent. Je remercie le président de l’ASSANEF présent sur le lieu. Grâce au président N°20, il a réalisé beaucoup des choses. Nous remettons le sport sur le rail. La joie est revenue. Les Léopards ba Nzongi, Nzango ezongi.

J’étais à Paris, j’ai posé le problème de Nzango au Comité International Olympique. Il faut que le nzango soit comme sport d’exhibition aux jeux olympiques de la jeunesse en 2029. Nzango, c’est notre sport, que ça devient sport international. Localement, nous verrons comment mettre l’organisation. Quelle formule mettre en place pour que ça devienne un sport régulier. Vous avez vu ce que nous avons réalisé avec le président Tshisekedi. Nous avons acquis des installations modernes. Il n’y a eu que la volonté. Un certain moment on a voulu décourager le président. On a gagné 34 médailles aux 9è jeux de la Francophonie, cela veut dire que nous n’allons pas oublier le sport. On a valorisé le handisport. On va valoriser aussi le sport des jeunes. En Janvier 2024 nous serons à la CAN avec les Léopards/football messieurs et au mois de juin 2024 à la CAN dames avec les Léopards/football dames. Nous ne sommes pas encore arrivés à la fin. Il faut consolider les acquis. Il faut continuer parce qu’il y a encore du travail. Il faut donner la chance au président en le votant N°20 et tout le programme va continuer. Et votez-moi N°787 qui l’accompagne. Même au niveau du sport, on va continuer la construction des stades municipaux. Nzango Moderne ira à Los Angeles en 2029 comme sport d’exhibition’’.

Antoine Bolia




Dans un ASSANEF bourré du monde samedi 16 décembre : Le Tournoi de l’AEMPC a vécu avec la présence du ministre Kabulo Muana Kabulo

A l’occasion de l’organisation d’un tournoi de Nzango Moderne, une effervescence sans pareil a régné samedi 16 décembre 2023 dans l’enceinte de l’ASSANEF. Cette bâtisse était prise d’assaut par les membres de l’Association des enfants des Militaires et Policiers au Congo ‘’AEMPC’’, ces derniers étaient conduits par leur président national Omba communément appelé ‘’Soso ya mboka’’, les mamans de Nzango, de l’ancienne stars du football Billy, du président de l’ASSANEF, de l’ancien Bourgmestre de la commune urbaine de Lingwala et diverses personnes férus de cette discipline. M. Claude François Kabulo Muana Kabulo, ministre des sports et Loisirs a rehaussé de sa présence.

 

Il y a eu plusieurs temps forts au cours de cet événement. Outre les deux rencontres de ce tournoi, Big Maman, coach d’UFant qui a assuré la modération de la manifestation a démontré au public pendant l’intermède qu’elle n’a pas perdu de sa souple cité et son talent de danseuse hors pair. Elle était accompagnée par la suite par d’autres mamans qui ont exhibé quelques pas de danse sans parvenir à l’égaler. Il y a eu le discours de maman Docta de l’Ufant et l’adresse du ministre Claude François Kabulo Muana Kabulo.

Pour ce qui est de deux rencontres du jour, la première a vu la sélection des Fardc tombée face à la 14è région militaire 22-45 (15-27 à la mi-temps). Et la deuxième a vu Ufant conduite par maman Clémentine Tangamo courber l’échine face à Okapi 15-27. L’on doit surtout noter que ces deux rencontres d’exhibition n’avaient duré chacune que 10 minutes (5’ x 2). A la fin, il y a eu la remise des prix et des pagnes aux mamans présentes sur le lieu par le ministre Kabulo.

Remise des prix

  1. Ufant Coupe + enveloppe
  2. 14è Région Militaire Coupe + enveloppe
  3. Sélection Fardc
  4. Okapi enveloppe

Invité à nous révéler la raison de cette manifestation, M. Omba, président national de l’AEMPC a déclaré qu’il était là regroupé avec les familles des militaires. Et de poursuivre : ‘’L’AEMP, c’est l’Association des Enfants des Militaires et Policiers du Congo au milieu des camps militaires. Nous sommes au niveau de la District de Lukunga où nous avons 14 camps militaires. Nous sommes venus aujourd’hui pour accompagner et soutenir notre candidat N°787 Kabulo Remontada et aussi notre candidat N°20 pour la présidentielle’’.

Antoine Bolia




La MOE Regard Citoyen fustige la faible communication de la CENI sur l’état d’avancement du déploiement du matériel électoral sur l’ensemble du territoire national

La Mission d’Observation Electorale (MOE) Regard Citoyen est préoccupée au sujet de la faible communication de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) concernant la situation exacte de l’état d’avancement du déploiement du matériel électoral sur l’ensemble du territoire national, du déroulement de la formation des membres des bureaux de vote et d’autres mesures permettant de garantir l’intégrité du processus.

Dans son 5ème communiqué de presse, la MOE a pris note des différentes déclarations concernant la mise à disposition de la CENI de moyens aériens supplémentaires pour faciliter le déploiement du matériel électoral sensible et non sensible sur l’ensemble du territoire national. Toutefois, d’après les informations des équipes d’observateurs du Regard Citoyen, il existe des zones où le matériel électoral n’est pas encore arrivé, ce qui est de nature à remettre en cause la tenue effective des quatre scrutins combinés présidentiel, législatif, provincial et local du 20 décembre prochain dans certaines localités.

Au regard de tout ce qui précède, la MOE Regard Citoyen à travers ses Organisations membres telles que REGED, RODHECIC, RENOSEC et RSLF recommande à la CENI de prendre des mesures de nature à renforcer l’intégrité des scrutins combinés du 20 décembre concernant l’affichage effectif des listes électorales au niveau des centres de vote, l’assouplissement des mesures d’accréditations pour les missions d’observation citoyennes et la facilitation de l’octroi des accréditations pour l’observation de la compilation des résultats au niveau des Centres Locaux de Compilation des Résultats.

Il est aussi recommandé à la CENI d’informer dans le meilleur délai l’électorat et toutes les parties prenantes de l’état exact d’avancement du déploiement du matériel électoral et du déroulement des formations des membres des bureaux de vote ; Assurer la publication des résultats provisoires désagrégés par bureau de vote sur son site internet et de prendre toutes les dispositions techniques quant à ce, en tenant compte de grand volume de fichiers de résultats à publier et de la probable forte fréquentation du site dès la fin des opérations de vote.

 




Nangaa crée une nouvelle rébellion depuis Nairobi : Remplacer le M23 par l’«Alliance Fleuve Congo » ?

Alors que Kagame proposait  le  retrait de M23/RDF à la date ‘énigmatique’ du 1er janvier 2024,   à 5 jours des élections générales en République démocratique du Congo, le  vendredi 15 décembre  2023,  depuis Nairobi au Kenya, l’ancien président de la Commission électorale nationale  indépendante (CENI),  Corneille Nangaa,  lance un nouveau mouvement politico-militaire dénommé  « Alliance Fleuve Congo ». A ces côtés, il y a l’un des  Présidents du Mouvement de 23 mars (M23),  Bertrand Bisimwa.

Ce  mouvement politico- militaire qui venait  de naitre revendique l’adhésion en son sein  de plus de 10 groupes armés, 17 partis politiques, 2 regroupements politiques et plus de 267 personnalités politiques. Une annonce qui a soulevé  un tôlée de désapprobation à travers le monde, condamnant  le fait qu’en remplaçant le M23/RDF par l’AFC tout en ternissant l’image de la CENI, l’ancien patron de la Centrale électorale opte pour la perpétuation des atrocités dans la RDC.

Toutefois, le ministère des Affaires étrangères et de la Diaspora de la République du Kenya a affirmé que  «le Kenya est un État ouvert et démocratique où la liberté de la presse est garantie. En tant que tel, les ressortissants nationaux et étrangers peuvent s’exprimer auprès des médias kenyans sans référence au gouvernement », a déclaré Musalia Mudavadi, Premier Secrétaire du Cabinet et Secrétaire du Cabinet des Affaires étrangères et de la Diaspora. Et d’ajouter : « Le Kenya se dissocie fermement de toute déclaration ou activité susceptible de nuire à la paix et à la sécurité de la Nation amicale de la RDC et a lancé une enquête pour déterminer l’identité des auteurs de la déclaration et dans quelle mesure leurs déclarations échappent à la protection constitutionnelle de la liberté d’expression ».

 

Tout en se positionnant contre le pouvoir en place, Corneille Nangaa  affirme avoir l’ambition de “sauver”  la RDC et garantir un retour à la paix. Ce que la création d’une nouvelle rébellion ne peut confirmer.

Le Président honoraire de la CENI affirme ainsi recourir à l’article 64 de la Constitution pour libérer le pays de Lumumba. Ce qui ne fait pas l’unanimité car, des voix s’élèvent pour condamner sa démarche fustigeant que si « la criminalité et les violences ont été légitimées comme seul moyen d’accès au pouvoir depuis 1960, par les hommes politiques Congolais sous-direction de leur maîtres du Conseil de Sécurité des Nations Unies », il est temps que le peuple congolais s’habitue au changement démocratique et pacifique de pouvoir comme fut le cas en 2019 entre Joseph Kabila Kabange et Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo.

Après s’être exilé en  mi-2023, estimant ne plus être en sécurité après avoir critiqué la gouvernance de Tshisekedi qu’il n’a eu de cesse de qualifier de « chaotique » sur fond de « dérives dictatoriales », ce vendredi  15 décembre 2023 à Nairobi au Kenya, lors d’une conférence de presse, l’ancien président de la Commission électorale nationale indépendante (Céni) 2018, Corneille Nangaa, avait annoncé la création d’une coalition baptisée “Alliance  fleuve Congo”. Une plateforme composite qui, affirme-t-on,  réunirait des représentants politiques de la société civile et des groupes armés comme le M23 ainsi que  les Pareco au Nord-Kivu, les Twiraneho au Sud-Kivu ou encore les FRPI et les Zaïre dans l’Ituri, tous soutenus par le maffioso des affairistes politico-militaires du Tutsipower, qui sèment désolation et terreur en RDC depuis  octobre 1996  avec la guerre de l’AFDL!

Enigmatique AFC, des propos qui évoquent la proposition de Kagame de retirer le M23/RDF le 1er Janvier !

Par des propos flous, ladite coalition affirme  se baser sur l’article 64 de la Constitution congolaise qui indique que “tout Congolais a le devoir de faire échec à tout individu ou groupe d’individus qui prend le pouvoir par la force ou qui l’exerce en violation des dispositions de la présente Constitution”.

Selon les membres de cette coalition, à partir du 20 décembre prochain, Félix Tshisekedi ne sera plus le président de la Rdc et comme la publication des résultats interviendra le 31 décembre, il est donc clair, selon leur logique, qu’en date du 1er Janvier 2024, contestant les résultats des élections, que “Alliance  fleuve Congo” entre en action pour « sauver » le pays à la manière des ‘libérateurs’ de l’AFDL qui se sont mutés en RCD, CNDP, M23  et se mute en AFC actuellement engrangeant plus de 12 000 000 de vies, un « fleuve Congo de sang ».

Pour l’AFC, le fait de lancer un appel aux partis politiques, à la société civile, aux forces de résistance et d’autodéfense populaires, à l’armée congolaise, ainsi qu’aux leaders communautaires et à la diaspora, les intentions de cette nouvelle coalition restent peu claires. Dans son propos, Corneille Nangaa fait planer  à la fois le spectre  de coup d’Etat,  coup de bluff et de ballon d’essai à quelques jours du scrutin présidentiel. Parfois, c’est l’impression d’annoncer  une “possible transition” qui permettra d’organiser de meilleures élections, comme l’a  expliqué Corneille Nangaa au cours de cette conférence de presse.

« Si pour y parvenir, il faut prendre le pouvoir à Kinshasa, nous le prendrons”, a-t-il indiqué lors de sa conférence de presse suivie en direct sur internet, a insisté l’ancien patron de la CENI.

Se voulant de la même veine que l’AFDL (Alliance des forces démocratiques de libération) qui, en 1997, avait renversé le Maréchal Mobutu Sese Seko, les membres de cette alliance considèrent que le gouvernement congolais actuel est, « incapable de restaurer l’autorité de l’Etat sur l’ensemble du territoire national ».

Des propos démagogiques pour débaucher les FARDC et la population pour saboter les élections

Dans son mot du jour, l’initiateur de l’AFC fait des yeux doux aux FARDC  et à la population qui s’apprête à aller voter, par des discours populistes et démagogiques.  Corneille Nangaa  a affirmé que  « vu que le régime de Kinshasa a fait le choix délibéré de sous-traiter la Sécurité nationale en utilisant la guerre comme un fonds de commerce, sacrifiant les Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) au profit des mercenaires étrangers et des Forces négatives qui écument l’Est du pays y semant mort et désolation », faisant ainsi échos au discours de Kagame qui accuse Kinshasa de recourir aux mercenaires.  Un discours populiste qui n’oublie pas la masse affirmant « Etant donné que le gouvernement de la RDC viole délibérément la Constitution, les lois de la République et tous les traités internationaux conclus par notre pays », l’Alliance fleuve Congo dit vouloir, “œuvrer pour le bien-être des Congolais” et précise dans sa communication que le salut et le bien-être du Congo ne dépendent que des Congolais eux-mêmes. Et de poursuivre en jetant le discrédit sur le processus électoral, il affirme « Etant tous témoins de la confiscation du processus électoral en cours par le même régime à tous les niveaux et sa décision d’opérer un coup d’état électoral ».

La Rdc rappelle ses ambassadeurs au Kenya et auprès de l’EAC

Comme il fallait s’y attendre, la Rdc a rappelé ses ambassadeurs auprès du Kenya et de la communauté des États d’Afrique de l’Est (EAC) après l’annonce par l’ancien président de la Commission électorale.

Après que le Vice-Premier ministre en charge de l’Intérieur, Peter Kazadi ait  convoqué l’ambassadeur du Kenya pour des “explications”, le Vice-Premier ministre, ministre des Affaires étrangères a décidé de rappeler les ambassadeurs John Nyakeru (Kenya) et Jean-Pierre Masala, ambassadeur de la RDC auprès de l’EAC avec résidence à Dar es-Salaam”, a déclaré à l’agence Anadolu, Alain Tshibanda, porte-parole du ministre des Affaires étrangères de la Rdc.

Dans la soirée de ce même vendredi, le porte-parole du gouvernement congolais, Patrick Muyaya a déclaré à l’agence Anadolu qu’on “ne peut pas comprendre qu’un pays comme le Kenya, avec qui nous travaillons de manière étroite pour le retour de la paix dans l’Est de la RDC, puisse abriter des activités subversives de cette nature. Ils nous doivent des explications”.

Entre temps, Kinshasa et Kigali s’engagent dans un nouveau cessez-le-feu dans les zones sous occupation du M23 en République démocratique du Congo (RDC), selon une annonce des autorités américaines. Cette trêve, en vigueur du 14 au 28 décembre, succède à un précédent cessez-le-feu de 72 heures que les États-Unis considèrent comme un succès.

Dans un communiqué publié vendredi, la Maison-Blanche indique que le gouvernement rwandais coordonnera avec les partenaires régionaux pour obtenir l’engagement du M23 à cesser ses opérations offensives. Les autorités américaines ont également obtenu des engagements des gouvernements congolais et rwandais pour sécuriser le retour des civils dans leurs communautés.

Est-ce le passage de témoins entre le M23 et l’Alliance fleuve Congo de Nangaa ?

Willy Makumi Motosia