Lors de la 12ème édition des «Atlantic Dialogues» : Plus de 400 experts explorent les voies d’un «nouveau pacte atlantique»

Il est plus que jamais nécessaire d’explorer les pistes de réflexion autour de la signification de l’Atlantique pour le monde et de voir quelles seraient les réponses à apporter pour un cadre de coopération fructueux et élargi.

Conférence : Plus de 400 invités issus de 80 nationalités différentes du bassin atlantique se réunissent du 14 au 16 décembre dans la ville ocre lors de la 12ème édition de la conférence annuelle «The Atlantic Dialogues». Organisée par Policy Center for the New South (PCNS), cette rencontre internationale prend la thématique centrale de «A More Assertive Atlantic : Its Meaning for the World» (Un Atlantique plus affirmé : sa signification pour le monde).

The Atlantic Dialogues font leur retour pour une 12ème édition qui se veut être à fort impact. Cette conférence se déroule, en effet, dans un contexte marqué par la volonté exprimée par le Maroc à faire de sa façade atlantique un moyen d’ouverture pour l’Afrique vers le reste du monde. De plus, les défis globaux actuels, aggravés par les tensions géopolitiques, sont énormes mais la coopération multilatérale reste la voie ultime à prendre pour y faire face. Il est donc plus que jamais nécessaire d’explorer les pistes de réflexion autour de la signification de l’Atlantique pour le monde et de voir quelles seraient les réponses à apporter pour un cadre de coopération fructueux et élargi.

C’est dans cet esprit que Policy for the New South organise du 14 au 16 décembre 2023 à Marrakech ces Atlantic Diaogues sous la thématique «A More Assertive Atlantic : Its Meaning for the World» (Un Atlantique plus affirmé : sa signification pour le monde). Ainsi, 400 participants de 80 nationalités font part à ce débat. Il faut dire que le choix de la thématique de cette édition n’est pas fortuit. Il s’agit, pour les organisateurs, de refléter l’importance croissante de l’espace atlantique dans le contexte mondial actuel et approfondir la compréhension des implications de la nouvelle perception de cet espace.

«L’accent est mis sur la promotion de la coopération atlantique, considérée comme essentielle pour le développement économique et social, en particulier pour les pays du sud de l’Atlantique. Cette coopération peut offrir une réponse coordonnée aux défis tels que la transition climatique et contribuer à la paix et à la sécurité dans la région», affirment les organisateurs de cette édition. Dans cette perspective l’approche de l’Atlantique élargi peut apporter une contribution utile à la réinvention nécessaire de la gouvernance mondiale et une nouvelle articulation des logiques de coopération Nord-Sud et Sud-Sud.

A noter que la conférence des Atlantic Dialogues, au cours de ses onze éditions précédentes, a fédéré un ensemble d’acteurs internationaux, atteignant aujourd’hui une communauté de plus de 2.000 membres.

La 10ème édition des Atlantics Currents promeut un «Pax Atlantica»

Ouvrage. Comme à l’accoutumée, en prélude des débats de «Atlantic Dialogues», a lieu la présentation du rapport Atlantic Currents, réalisé par Policy Centre for the New South. Cette année, ce rapport boucle sa 10ème édition avec des contributions d’auteurs représentant plus de 24 États appartenant aux différentes régions de l’Atlantique (Caraïbe insulaire, Amérique Centrale, Amérique du Nord, Europe du Nord, Europe du Sud, Afrique du Nord et Afrique de l’Ouest atlantiques, et trois pays non-atlantiques (Italie, Japon, Pérou). Cet ouvrage coordonné par Mohammed Loulichki, ancien ambassadeur du Maroc auprès des Nations Unies et Senior Fellow du Policy Center, braque les projecteurs sur les enjeux qui interpellent les Etats du bassin atlantique.

A cette occasion Mohammed Loulichki souligne : « Nous avons tenté de développer ce concept d’Atlantique élargi pour ne pas limiter justement la communauté transatlantique uniquement à l’Europe et à l’Amérique du Nord» . M. Loulichki a mis l’accent sur le fait que cette optique d’un Atlantique plus élargi implique l’inclusion et la mise en relation entre le nord et le sud et entre les deux rives de l’Atlantique en dépit des distances. Il a rappelé l’initiative «innovante» prise par le Maroc dans ce sens et qui inclut tous les pays africains. Ce document explore les aspects variés de la connexion atlantique et identifie à la fois les défis à surmonter, les outils à mobiliser et les perspectives de coopération qui s’offrent dans les domaines du commerce, de protection de l’environnement, de sûreté énergétique, de dividende démographique et de la promotion d’une «Pax Atlantica».

Vers un réseau d’une nouvelle génération de leaders

ADEL. The Atlantic Dialogues est aussi l’occasion pour de jeunes leaders d’exprimer leurs approches sur la coopération atlantique. Ainsi, le programme Emerging leaders (ADEL) qui met en avant la jeunesse atlantique entreprenante ambitionne d’impliquer des jeunes leaders émergents appartenant aux pays du bassin atlantique dans les rouages des décisions publiques.

Le principe de ce programme repose sur l’intégration à la Conférence de 30-50 jeunes, âgés de 35 ans au maximum. Ils sont sélectionnés parmi plusieurs centaines de candidatures déposées à travers le monde.

Ces jeunes représentent 26 nationalités et proviennent majoritairement de la région atlantique (70%). Après une formation de trois jours axée sur le leadership et le design thinking pour aborder les enjeux de l’Atlantique élargi, les nouveaux membres d’ADEL rejoignent la conférence.

A noter que la communauté ADEL compte à ce jour 420 membres iss

us de 60 pays.




L’importance croissante de l’espace atlantique dans le contexte mondial en débat à Marrakech

Les initiatives se multiplient en faveur d’un espace atlantique plus intégré et surtout plus équilibré. Le Maroc a déjà pris les choses en main en créant un cadre institutionnel regroupant les 23 États africains atlantiques en vue de consolider la sécurité, la stabilité et la prospérité partagée dans la région. C’est dans ce contexte que les travaux de la 12e édition de la conférence internationale «The Atlantic Dialogues» ont démarré ce jeudi à Marrakech. Avec la participation d’éminentes personnalités du monde de la politique et de l’économie, cette conférence est l’occasion de débattre de l’importance croissante de l’espace atlantique dans le contexte mondial actuel.

Dans un monde en perpétuelle mutation, la promotion de la coopération au niveau du bassin atlantique s’impose désormais comme une priorité absolue. Experts, diplomates, politiques et économistes se sont donné rendez-vous à Marrakech, à l’occasion de la 12e édition de la conférence internationale annuelle du Policy Center for the New South (PCNS) «The Atlantic Dialogues», pour débattre autour des moyens à même de promouvoir cette coopération dans un Atlantique plus affirmé. Ouverte hier au prestigieux hôtel Mamounia, cette conférence s’aligne sur les Hautes Orientations et Directives Royales sur l’Afrique atlantique, contenues dans le discours de Sa Majesté le Roi Mohammed VI à l’occasion du 48e anniversaire de la Marche Verte, et tend à refléter l’importance croissante de l’espace atlantique dans le contexte mondial actuel, précisent les organisateurs.

Le Policy Center for the New South (PCNS) vient de publier la 10ème édition de son rapport annuel “Atlantic Currents” qui traite des menaces, défis et opportunités dans l’espace atlantique.

Modérant la séance inaugurale de cette conférence, l’ancien diplomate et actuel Senior Fellow chez PCNS, Mohammed Loulichki, a ouvert les débats en posant la question sur les moyens d’assurer un équilibre aujourd’hui entre les pays de l’Atlantique et également de permettre une convergence entre les différentes initiatives émergentes en faveur de cette région.

Pour répondre aux questionnements de lancement de cette conférence, le vice-président du German Marshall Fund of the United States, Ian Lesser, a assuré qu’on était aujourd’hui en train de revenir à plus d’équilibre dans l’Atlantique. «On ne peut pas parler de l’Atlantique aujourd’hui sans évoquer les relations Nord-Sud», a-t-il affirmé en définissant plusieurs axes de ces relations. Il s’agit notamment des questions sécuritaires, de la connectivité numérique et des énergies renouvelables. Ces relations ne concernent pas que les États, a assuré le responsable de l’Institut visant la promotion des relations transatlantiques. En effet, plusieurs autres acteurs entrent en jeu. Il a cité, dans ce sens, les villes, les régions, le secteur privé ainsi que la société civile.

C’est ce jeudi que démarrent les travaux de la 12ème édition de la conférence internationale annuelle ‘’The Atlantic Dialogues’’ de Policy Center for the New South (PCNS). Ce rendez-vous réunit plus de 400 participants et se prolonge jusqu’au 16 décembre 2023 à Marrakech.

De son côté, la professeure à l’Université autonome de Nuevo Leon à Mexico, Jessica De Alba-Ulloa, a assuré que beaucoup restait encore à faire pour de meilleures relations entre les pays de l’Atlantique. «On doit regarder davantage vers l’Afrique qui est en pleine croissance avec une population jeune et des atouts importants tels que les terres arables», a assuré l’universitaire qui a plaidé pour la conclusion d’accords de libre-échange entre les pays du bassin atlantique.

Même son de cloche auprès du coordinateur du centre Atlantic basé au Portugal, Nuno António de Noronha Bragança, qui a insisté sur l’importance de la coopération sécuritaire dans sa dimension globale, à savoir la sécurité humaine, alimentaire et sanitaire. « Nous avons mis en exergue l’importance de l’Atlantique et nous savons pertinemment que dans cet espace dynamique et complexe, nous avons des défis et des menaces sécuritaires qui ne sont pas isolés», a-t-il relevé. Il a par ailleurs insisté sur la convergence des différentes initiatives lancées en faveur de la promotion de la coopération dans l’espace atlantique, dont les initiatives marocaines et américaines.

Intervenant également lors de ce panel d’ouverture, la Senior Economist chez Policy Center for the New South, Afaf Zarkik, a insisté sur l’importance de l’adoption de solutions innovantes afin de faire face aux problèmes dont souffrent certains pays de l’Atlantique, notamment en Afrique subsaharienne. L’économiste, qui a contribué aux travaux d’élaboration de la 10e édition du Rapport «Atlantic Currents», a mis en avant l’exemple d’une entité créée au niveau de ces pays pour servir d’intermédiaire entre le secteur public et le privé.

À rappeler que cette édition, qui se tient du 14 au 16 décembre 2023 à Marrakech, est placée sous le Haut Patronage de Sa Majesté le Roi Mohammed VI. Axée sur le thème «A More Assertive Atlantic: Its Meaning for the World» (Un Atlantique plus affirmé : sa signification pour le monde), elle devrait rassembler plus de 400 invités de 80 nationalités différentes du bassin atlantique, a indiqué le PCNS dans un communiqué.

Nouvelles mesures

L’autre secteur polluant, à savoir les transports, avec une part de 29% des émissions enregistrées au Maroc, est concerné par les mesures publiques. Outre l’encouragement de la mobilité verte à travers les projets de tramway et de transports en commun de manière générale, les départements concernés s’attèlent sur l’élaboration de nouvelles mesures notamment fiscales et réglementaires susceptibles d’améliorer l’efficacité énergétique du parc automobile, et de promouvoir les véhicules électriques et hybrides. Toutefois, cet engouement est loin de faire l’unanimité aussi bien à l’international qu’au Maroc.

Un constat relevé par l’expert en intelligence économique, Oussama Ouassini. Pour lui, le Maroc s’érige depuis quelques années comme le “bon élève” des instances internationales dans les questions de la transition énergétique et du développement durable, sans pour autant qu’il prenne en considération les enjeux économiques et géopolitiques. “Le PIB (produit intérieur brut) mondial passera de 90.000 milliards de dollars en 2020 à 135.000 milliards en 2030, et ce second chiffre sera composé à hauteur de 50% des secteurs de l’intelligence artificielle et de l’économie 4.0 qui nécessitent énormément d’énergie”, souligne Oussama Ouassini. Et d’ajouter que “les pays développés qui manquent de ressources en énergies fossiles forcent le passage aux énergies renouvelables et l’abandon du pétrole et du charbon qui sont essentiellement entre les mains d’autres pays, en imposant des mesures comme la taxe carbone dont l’objectif n’est autre que de combler l’écart en matière de compétitivité économique entre le thermique et le renouvelable”.

Mais pour sortir de ce dilemme, notre interlocuteur affirme que le Maroc doit opter pour l’énergie nucléaire, hautement compétitive et qui pourrait répondre aux urgences en termes d’émission à effet de serre tout en soulageant la facture énergétique du Royaume.

Taxe carbone

D’autant plus que Rafael Mariano Grossi, directeur général de l’Association internationale de l’énergie atomique (AIEA), a déclaré, le 28 novembre 2023, que le Maroc fait partie des pays qui commenceront à produire de l’énergie nucléaire d’ici quelques années. Une piste qui pourrait s’avérer intéressante sur le plan financier pour le Royaume, notamment pour alimenter les très énergivores stations de dessalement d’eau sur lesquelles ils comptent beaucoup pour faire face aux récurrentes sécheresses et le manque d’eau qui en résulte, étant donné la productivité supérieure d’une station nucléaire comparativement aux autres sources d’énergie qu’elles soient fossiles ou vertes.

 

Par Louay Kerdouss




Le Maroc précurseur dans l’énergie renouvelable : Le Royaume-Soleil

Solaire, éolien, gaz naturel et, éventuellement, le nucléaire. Le Maroc explore déjà toutes les pistes pour diversifier sa production énergétique. Objectif: répondre aux exigences de développement durable, tout en allégeant la dépendance énergétique à l’étranger qui a longtemps pesé sur l’économie nationale.

“Le début de la fin des énergies fossiles”. C’est sans doute l’annonce phare qui ressort en prime de cette 28ème Conférence des parties (COP) qui s’est tenue du 30 novembre au 12 décembre 2023 à Dubaï, aux Émirats arabes unis. “Nous avons une formulation sur les énergies fossiles dans l’accord final, pour la première fois”, a indiqué Sultan Al-Jaber, président émirati de la COP28, après l’adoption par 194 pays du tout premier texte, jugé “historique”, appelant à une transition vers l’abandon des énergies fossiles.

C’est donc sans grande surprise que le Maroc, dont le sol a toujours été réputé par sa pauvreté en termes de ressources énergétiques fossiles, avec tout ce que cela lui pose comme handicap sur le plan économique, a misé sur une forte présence lors de ce grand rendez-vous, en dépêchant une délégation composée de 824 membres, se hissant ainsi dans le top 10 des pays les plus représentés, devançant même plusieurs grands pays industriels comme les Etats-Unis, la France ou encore le Royaume-Uni. Il faut dire que, depuis plus d’une quinzaine d’années maintenant, le Maroc fait des énergies renouvelables un chantier prioritaire et un pari de très haute importance dans ses objectif de développement durable, sous l’impulsion et la supervision constante du roi Mohammed VI. “La profonde conviction du Maroc, dont l’engagement climatique est précurseur, se concrétise à travers plusieurs leviers stratégiques et politiques, dont une contribution nationale déterminée rehaussée en 2021. Notre nouveau modèle de développement est conçu dans une optique de durabilité. Notre stratégie nationale de développement durable est pensée et déclinée dans une perspective de forte inclusion”, a rappelé le Souverain dans son discours au sommet mondial sur l’action climatique, organisé dans le cadre de la COP28.

Concrètement, le Royaume s’est engagé, depuis le lancement de sa nouvelle stratégie énergétique en 2009, pour la diversification de son mix énergétique afin d’atteindre 52% de la puissance électrique installée à partir de sources renouvelables d’ici 2030. Un objectif qui semble largement atteignable selon si l’on croit les chiffres avancés par Leila Benali. Si son département n’a pas donné de retour aux multiples sollicitations de Maroc Hebdo à ce sujet, la ministre de la Transition énergétique a affirmé dans une tribune exclusive publiée le 28 novembre 2023 par le média émirati spécialisé Attaqa que le Maroc a déjà atteint plus de 40% de part des énergies renouvelables dans son mix énergétique. À ce jour, le Royaume affiche 4,1gigawatts (GW) de puissance installée de sources renouvelables, à cela s’ajoute 4,2GW dans le cadre des projets en cours de développement.

C’est le cas par exemple pour le gigantesque complexe Noor, dont la première station, Noor I, a été inaugurée en février 2016 par Mohammed VI, avant que Noor II, III et IV ne soient mises en service deux ans plus tard. Au total, le complexe qui s’étend sur 3.000 hectares et qui a nécessité des investissements de plus de 24 milliards de dirhams (MMDH), offre une puissance de 580 mégawatts (MW).

Le projet Noor Midelt

“Pour être un pays fort et indépendant, il faut absolument être souverain en matière d’énergie et c’est pour cela que le Maroc doit continuer sur cette voie. On a vu comment les Européens ont souffert par rapport au gaz russe dont ils dépendent beaucoup”, explique à Maroc Hebdo, Mohamed Bouhamidi, expert en énergies renouvelables. Une politique qui pourrait bénéficier d’ailleurs de la crédibilité et de l’attractivité du Maroc aux yeux des institutions financières internationales, poursuit notre interlocuteur.

Le développement du solaire ne s’arrête pas là. Le projet Noor Midelt, lancé en 2016 et dont la première phase devrait entrer en service en 2024, permettra une puissance installée totale cumulée de ses trois phases estimée à 1.600 mégawatts (MW). Par ailleurs, l’éolien reste jusqu’à maintenant le “champion” des énergies renouvelables au Maroc. Selon les chiffres de l’Office national de l’eau et de l’électricité (ONEE), cette source générait 1.553MW en termes de puissance installée en 2022, soit environ deux fois plus que le solaire. Une performance qui est dûe aux nombreux grands projets déjà en place notamment dans les régions du sud. À titre d’exemple, la ville de Tarfaya abrite le plus grand parc éolien d’Afrique, entré en service en décembre 2014, avec une puissance de plus de 300MW. Plus récemment, c’est un autre parc éolien aussi important qui a déjà commencé à produire de l’électricité dans la ville de Boujdour depuis juillet 2023, offrant une puissance de 300MW.

Mix énergétique

Conséquence, la dépendance énergétique du Maroc a reculé de 97,50% en 2008 à 90,31% en 2021. Une tendance qui devrait se renforcer, alors que Leila Benali avait mis l’accent, début 2023, sur le très important potentiel du pays en termes d’énergies renouvelables, qui s’élèverait à 400GW, soit largement plus que les 4,1GW déjà disponibles et les 4,2GW en cours de développement.

Outre son engagement concernant le mix énergétique, le Maroc s’est également posé comme objectif, dans le cadre de sa contribution déterminée au niveau national du Maroc, actualisée en 2021, de réduire de 45% ses émissions de gaz à effet de serre à l’horizon 2030 par rapport au niveau de 2010. À cet égard, il faut noter que le contribution du Maroc est l’une des seules à répondre aux exigences concernant l’objectif de limiter le réchauffement climatique au niveau mondial à 1,5°C.

Dans ce sens, le Maroc s’est déjà lancé dans la décarbonation de son industrie, qui s’accapare à elle seule 30% des émissions de gaz du pays. Une orientation plus que jamais urgente et nécessaire, alors que l’Union européenne (UE), qui reçoit les ? des exportations marocaines, a commencé à appliquer dès le 1er octobre 2023 son fameux mécanisme d’ajustement carbone aux frontières, communément appelé “taxe carbone”. Une phase transitoire a été décidée jusqu’au 31 décembre 2025, date après laquelle les exportateurs issus de pays tiers, dont le Maroc, devront payer des coûts supplémentaires en fonction des émissions de gaz à effet de serre engendrées par leurs activités.

Gazoduc Nigéria-Maroc

À cet égard, le Royaume s’est tourné également vers le gaz comme source d’énergie fossile dont l’impact en termes d’émissions reste nettement moins important que le charbon. Le projet pharaonique du gazoduc reliant le Nigéria au Maroc en passant par plusieurs pays d’Afrique de l’Ouest pour exporter le gaz à l’Europe est au coeur de cette stratégie. Le ministre nigérian chargé des Ressources pétrolières, Ekperikpe Ekpo, avait annoncé le 29 novembre 2023 que le démarrage des travaux de construction du gazoduc Nigéria- Maroc se fera en 2024. À cela s’ajoute l’accélération du rythme d’exploration des potentiels gisements gaziers situés dans le nord du pays. De quoi aider à atteindre l’objectif de supprimer totalement le charbon dans la production électrique nationale d’ici 2040.




Madrid qualifie de “fructueuse” la visite au Maroc du chef de la diplomatie espagnole

Le ministère espagnol des Affaires étrangères, de l’Union Européenne et de la Coopération a qualifié, vendredi, de “fructueuse” la visite effectuée, mercredi et jeudi au Maroc, par le chef de la diplomatie, José Manuel Albares.
“Deux jours de visite fructueuse au Maroc du ministre Albares”, écrit, vendredi, le ministère espagnol des Affaires étrangères dans un message publié sur son compte X, précisant que Madrid et Rabat ont réaffirmé, à cette occasion, leurs ”liens forts d’amitié, de voisinage et de coopération”.
La même source a rappelé, dans ce contexte, que le chef de la diplomatie espagnole a, lors de ce premier voyage bilatéral à un pays étranger depuis le début de la nouvelle législature, été reçu par le Chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, avant de s’entretenir avec le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, Nasser Bourita.
Le chef de la diplomatie espagnole a également eu une rencontre avec des acteurs économiques marocains et espagnols et visité l’Ecole espagnole de Rabat.
La visite de M. Albares au Maroc s’inscrit dans le cadre du renforcement du partenariat stratégique en constante évolution entre le Maroc et l’Espagne. Elle vient conforter l’ampleur des liens d’amitié et la sérénité et la solidité des relations stratégiques entre les deux pays.
Les relations maroco-espagnoles ne cessent d’évoluer et de s’enrichir, grâce à la forte impulsion donnée par Sa Majesté le Roi Mohammed VI, lors de Sa rencontre avec le Président du Gouvernement espagnol, M. Pedro Sanchez, le 7 avril 2022.




Denis Kadima remet la loi électorale traduite en écriture braille par la CENI à la communauté des malvoyants 

Le Président de la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI), Denis Kadima Kazadi, a procédé à la remise officielle, à la Maison des élections, de la loi électorale traduite en écriture braille, au Coordonnateur de l’association Voir avec le cœur (VAC), Flavien Makaya Isomi, destinée à la communauté des malvoyants, en présence du 2e Vice-Président, Didi Manara Linga.

 

Le numéro un de la Centrale électorale s’est réjoui du suivi qui a été fait pour l’aboutissement de ce projet en adaptant la loi électorale en système d’écriture tactile à points saillants à l’usage des personnes aveugles ou très malvoyantes.

 

« Je me souviens, il y a quelques mois, lors d’un cadre de concertation, un participant nous avait soumis un projet au niveau de la CENI que nous avons pris en charge. J’avais instruit, à cette occasion, le 1er Vice-Président de faire le suivi pour que cela se matérialise. C’est avec une immense joie que nous lançons ce document somme toute important. Car, on ne peut pas aller aux élections pour exercer son droit de vote si on ne sait pas ce que dit la loi. Pour le savoir, il faut lire. Aujourd’hui cette version braille est une réalité tangible, elle prendra plus de la valeur, en participant à étendre ce document le plus largement possible en le vulgarisant pour atteindre le plus grand nombre. En tant que la CENI, notre souhait est que davantage de compatriotes en situation d’handicap, en étant privé du sens de la vue ou malvoyants, puissent en prendre connaissance. L’inclusion que nous avons toujours recherchée répond à cette exigence. Car notre vœu est de prendre en compte tout le monde et de ne laisser personne de côté. D’autre part, s’agissant des cartes d’électeur, là encore, nous ne voulons pas laisser les compatriotes en marge. Ceux qui détiennent des cartes devenues illisibles doivent se présenter aux bureaux de vote et ils seront pris en charge pour leur permettre de participer au vote. Il en est de même pour ceux dont les noms ne se retrouvent pas sur les listes de ne pas rester à la maison le jour du 20 décembre 2023. Eux également seront pris en compte, dès lors qu’ils ont été régulièrement enregistrés », a indiqué le Président de la CENI.

Intervenant en premier lieu, le Coordonnateur de l’association Voir avec le cœur (VAC), Flavien Makaya Isomi, a exprimé l’immense joie de ses congénères pour la matérialisation de ce projet qui leur tenait à cœur pour que, eux aussi puissent avoir accès à la loi électorale.

Sa requête de voir ce document parvenir auprès du plus grand nombre des compatriotes vivant dans cette condition a déjà trouvé une réponse positive dans la réaction du Président de la CENI d’en assurer la vulgarisation en vue de le rendre plus accessible à cette communauté.

C’était également une occasion pour la sensibilisation de l’assistance au Dispositif électronique de vote (DEV) avec une séance de démonstration et de simulation et ce qu’il faut savoir pour identifier son bureau de vote.

Les participants ont été également édifiés, avec une explication détaillée, sur le processus de vote, du dépouillement à la compilation jusqu’à la publication des résultats provisoires. Et les échanges qui s’en sont suivis ont éclairé la lanterne de l’assistance sur quelques préoccupations soulevées.




Moe Cenco-Ecc: Fin de la série formations des Observateurs de Long Terme

Dans une lettre adressée aux Archevêques et Evêques de la CENCO, ainsi qu’à Mgr Administrateur Diocésain, Mgr Donatien Nshole annonce que la Mission d’Observation Electorale (MOE) CENCO-ECC vient de boucler la série de formations destinées aux Observateurs de Long Terme (OLT) à travers les chefs- lieux de 26 provinces, sauf pour le Kwilu où le site de formation a été transféré à Kikwit. Au total, 500 OLT ont été formés.

Dans les prochains jours, précise notre source, les OLT ainsi renforcés en capacité vont, à leur tour, former 25 000 Observateurs de Court Terme (OCT) au niveau des villes et territoires administratifs et les déployer à travers les Centres et Bureaux de vote pour la collecte des données le jour des scrutins.

C’est ainsi que la MOE CENCO-ECC compte sur les Pères Evêques afin que, sous leur direction, les Directeurs des Commissions Diocésaines Justice et Paix (CDJP) et Points focaux territoriaux et urbains désignés par eux (Directeurs des CDJP) fassent tout ce qu’il faut pour que chaque OCT envoie les données collectées conformément au plan de transmission mis à leur disposition.

Disons que le non envoi de ces données obligera la CEJP, les Observateurs concernés et leurs superviseurs (OLT) à rembourser aux bailleurs les fonds ayant servi à la formation et au déploiement de ces Observateurs. Il va sans dire que ceci devrait aussi entamer la crédibilité de la CENCO auprès des partenaires.

En outre, le non envoi des données par les OCT d’une province ou une circonscription électorale données peut défavoriser les candidats qui ont gagné les suffrages dans ces zones, auquel cas la MOE CENCO-ECC ne pourra pas assumer une quelconque responsabilité. “Il est donc capital que les données de chaque Diocèse parviennent à l’équipe cadre comme prévu et au complet. A l’issue du processus, un rapport sur le taux d’envoi des rapports par Diocèse sera présenté lors des réunions statutaires du mois de février prochain”, indique la même source.

En plus, la MOE enverra à chaque CDJP une enveloppe destinée au déploiement d’au moins 11 OOO Citoyens dans l’ensemble qui devraient assurer la Veille Electorale (CVVE), à côté des OLT et OCT. Cette enveloppe, comme les frais de formation et de déploiement des OCT devraient être correctement justifiés pour permettre à la CEJP de rendre compte à qui de droit.

La MOE CENCO-ECC sera édifiée et honorée si les Diocèses parviennent à trouver d’autres stratégies pour recruter d’autres volontaires. Plus ils seront nombreux, plus il sera facile d’atteindre l’objectif qui est de récolter presque la totalité des résultats qui seront affichés au niveau des bureaux de vote.




Ce 18 décembre 2023 : Fatshi 20 clôture sa campagne électorale au terrain Sainte Thérèse de N’Djili

Dans le souci de clôturer la campagne électorale en toute sérénité et dans convivialité, le candidat Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, vous invite à communier avec les électeurs de Kinshasa et de ses environs le lundi 18 décembre 2023.

Selon un communiqué publié par la Team Fatshi, le terrain Sainte Thérèse situé dans la commune de N’Djili, district de Tshangu, est choisi pour servir de cadre à l’organisation de cet évènement grandiose.

“Afin de réussir totalement cette cérémonie de clôture, la grande équipe du candidat numéro 20 exhorte tous les électeurs de la capitale à venir nombreux au terrain Sainte Thérèse de N’djili dès midi, le lundi 18 novembre 2023”, précise la même source.

A cet effet, il est exigé à toute personne qui fera le déplacement de Tshangu de se comporter de manière exemplaire comme d’habitude, et de ne céder à aucune provocation quelque nature que ce soit. Ceci permettra à l’ensemble des électeurs de Kinshasa et ses environs de mieux accompagner le candidatnuméro 20, M. Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo jusqu’à la victoire finale et écrasante, à l’issue du scrutin du 20 décembre 2023.

Soulignons que la grande équipe qui l’accompagne souhaite d’avance une paisible et heureuse clôture de la campagne électorale à tous afin que triomphe la démocratie en République Démocratique du Congo.




Rdc: Corneille Nanga créé une coalition politico-militaire et noue une alliance avec le M23

Hier président de la Commission électorale nationale indépendante, Corneille Nanga se radicalise et se lance officiellement dans une rébellion.

Il a annoncé au cours d’une conférence de presse tenue ce vendredi 15 décembre à Nairobi au Kenya, la création d’un mouvement politico-militaire dénommé ” Alliance Fleuve Congo (AFC)”. Il s’est exprimé devant plusieurs invités dont Bertrand Bisimwa président du M23.

Corneille Nangaa renseigne que l’Alliance Fleuve Congo regroupe également d’autres mouvements tels que PARECO, Kyahanda, FPDC, Twirigwaneho, FRPI, Chini ya Kilima, entre autres.

Derick Katola




Campagne électorale : La MOE Regard Citoyen note que l’ambiance générale est relativement calme

La Mission d’Observation Electorale « Regard Citoyen » (MOE REGARD CITOYEN) a reçu 235 rapports d’observation de la campagne électorale de ses équipes déployées sur terrain, couvrant la période du 19 Novembre au 14 Décembre 2023, indique un communiqué parvenu à notre rédaction et signé par M. Paul Kabeya Mukenge, Coordinateur national MOE Regard Citoyen.

Dans son évaluation du processus électoral, en plus du travail mené sur terrain par ses observateurs, la MOE s’appuie sur une Unité de Surveillance des Médias (USM Regard Citoyen) et sur une Unité de Surveillance des Réseaux Sociaux (USR Regard Citoyen).

Selon les rapports de ses observateurs de long terme (OLT), la MOE Regard Citoyen note que l’ambiance générale de la campagne est décrite comme relativement calme. Certaines négligences des équipes de campagne et des forces de police dans l’encadrement des évènements ainsi que des actes de violences, liés directement ou indirectement à ladite campagne, ont entrainé un bilan humain lourd. En effet à Malemba Nkulu, à Mbanza Ngungu, à Kindu et Kinshasa (Tshangu), il y a eu à déplorer mort d’hommes. Il est à signaler aussi qu’il y a eu des affrontements à Muanda lors du meeting de l’un des candidats à la présidentielle, qui l’ont poussé à suspendre ses meetings de campagne.

De ce qui précède, voici comment se présente l’observation de la campagne électorale au cours de la susdite période.

Sécurité : Présence de la police dans les évènements observés de la Campagne 69% ; Absence 31%. – Appréciation globale du comportement des services de sécurité : positive 80% ; négative 20% 2. Présomption d’utilisation des ressources publiques : – 17% des évènements de campagne observés. 3. Présomption d’achat de conscience des électeurs : – 45% des événements de campagne observés.

Compte tenu de ce contexte, la MOE Regard Citoyen recommande aux candidats et à leurs équipes de campagne d’observer strictement l’article 36 de la Loi électorale qui interdit « l’utilisation à des fins de propagande électorale des biens, des finances et du personnel de l’Etat, des établissements et organismes publics et des sociétés d’économie mixte » ; A la Police Nationale Congolaise de continuer à se comporter de manière neutre et professionnelle dans la protection des citoyens contre la violence, d’où qu’elle vienne ; A la Commission Nationale des Droits de l’Homme (CNDH-RDC) de mener des enquêtes sur tous les cas de violation des droits de l’homme ayant émaillé la campagne électorale ; A toutes les parties prenantes de faire en sorte que la fin de la campagne électorale se déroule dans un climat apaisé et que les droits et libertés publiques ainsi que le cadre juridique qui organise les manifestations publiques et la campagne électorale soient respectés par tous.




En visite à l’ANAPEX, l’ambassadeur de la RDC à Luanda encourage le partenariat entre l’Agence et l’entreprise angolaise CARRINHO

En séjour à Kinshasa, l’ambassadeur de la RDC en Angola, M. Kalala Mayiba était au siège de l’ANAPEX le mardi 12 décembre 2023. Il s’est entretenu avec les responsables de l’ANAPEX et de l’ANAPI après le dernier forum économique Rdc-Angola.

Avec le Directeur Général adjoint de l’ANAPEX, le professeur Henry Gerendawele et le représentant de l’Agence Nationale de Promotion des Investissements, (ANAPI) M. Michel Maswapi, le diplomate congolais a encouragé l’ANAPEX à initier un partenariat avec l’entreprise angolaise CARRINHO, spécialisée dans la production des semences et engrais chimiques. Ce partenariat, a-t-il soutenu, pourra profiter aux agriculteurs congolais pour améliorer leurs productions. En retour, les agriculteurs congolais pourront exporter leurs produits agricoles notamment le cacao, le maïs, l’huile vers l’Angola pour le besoin de cette entreprise qui est aussi dans la transformation des produits agricoles.

Le DGA de l’ANAPEX a saisi l’occasion pour solliciter un contact entre l’ANAPEX et l’Agence Angolaise pour la Promotion des Investissements Privés (AIPEX). L’Ambassadeur Kalala Mayiba a rassuré qu’il mettra tout en œuvre pour que les deux structures puissent se rencontrer afin de favoriser le partenariat sécurisé entre entrepreneurs congolais et angolais.

De son côté, le professeur Henry Gerendawele a promis d’engager dans un bref délai des concertations avec les opérateurs économiques congolais afin de fixer une date de rencontre entre opérateurs économiques de deux pays.