Candidat n°15 à la députation nationale à Yahuma (Tshopo) : le Prof Paul Gaspard Ngondankoy appelle sa base à voter pour Fatshi 20

Le professeur Paul-Gaspard Ngondankoy Nkoy-ea-Longya, directeur de cabinet du Premier Ministre et candidat n°15 dans la circonscription de Yahuma,  est arrivé  le mercredi  13 décembre dans la province de la Tshopo pour sa campagne électorale.

Accueilli par une marée humaine, Paul-Gaspard Ngondankoy a mobilisé toute la population de Yahuma à voter massivement le candidat numéro 20 Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo à l’élection présidentielle, afin de consolider les acquis du développement entamé dans ce coin du pays avec le PDL145 territoires. Il a également appelé les populations de Yahuma à l’envoyer lui à l’Assemblée nationale, en le votant comme député national.

Devant ces populations,  le professeur Paul-Gaspard Ngondankoy a aussi prêché l’amour et l’unité entre les peuples de Yahuma. Il a appelé la population à combattre le tribalisme et la pauvreté.

« Je suis venu ici dans le territoire de Yahuma pour transmettre un message à mon peuple. Le premier volet de mon message, c’est un appel à voter pour le candidat numéro 20, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, comme président de la République.  Ensuite, demander à mon peuple de voter pour le candidat N°15, Paul-Gaspard Ngondankoy Nkoy-eya-Longya. Le vote du candidat numéro 20 n’est pas un choix émotionnel. C’est un choix rationnel qui est fondé sur les résultats de l’action gouvernementale de Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo. Ces résultats sont connus. Dans le domaine politique, il a permis la consolidation de notre démocratie.

On aurait pu craindre une dérive dictatoriale. La preuve en est qu’aujourd’hui les élections s’organisent conformément à la constitution.  Les libertés fondamentales sont respectées.  Les institutions de la République fonctionnent normalement. Sur le plan diplomatique, on sait quelle action il a menée pour ouvrir le pays, pour que la RDC puisse rentrer de nouveau sur la scène internationale. Sur le plan sécuritaire, le pays se bat pour booter l’ennemi en dehors du pays. D’ailleurs, il faut l’en féliciter puisque, contrairement aux oiseaux de mauvais augure, le pays n’est pas divisé. Il est toujours un.

Nous savons qu’avec la montée de la puissance de l’armée, l’ennemi va être vaincu et la sécurité reviendra. Sur le plan économique, on voit les efforts que le Gouvernement a déployés pour stabiliser le cadre macroéconomique, pour remettre tous les paramètres économiques au vert. Aujourd’hui, il y a de l’espoir que demain, les choses marcheront mieux. Sur le plan social, on voit les efforts fournis dans l’enseignement de base gratuit et dans le domaine de la couverture santé universelle. Donc, il y a des réalisations. Il faut permettre au président de continuer son action », a déclaré Paul-Gaspard Ngondankoy faisant la restitution de sa tournée dans sa circonscription.

Après Yahuma, il s’est rendu à la cité Lokutu, territoire de Bassoko, et Bombongo, en territoire de Yahuma, et dans la chefferie de Mombessa. De même,  Paul-Gaspard Ngondakoy a poursuivi sa sensibilisation electorale aux villages environants  de Plantations et Huileries du Congo (PHC), à savoir Bongemba, Yalikito, Wamba, Ngungu, Mbinza-Bolanga, Makao dans le territoire de Yahuma.




Le pape François se rendra en Belgique en 2024

Lors d’une interview télévisée accordée mardi 12 décembre à la télévision mexicaine Nmas, et diffusée à l’occasion de la fête de Notre-Dame de Guadalupe, le pape François a annoncé un voyage en Belgique en 2024.

Cette visite a été décidée suite à l’invitation des universités catholiques de Louvain. Les recteurs de la KU Leuven et de l’UCLouvain avaient adressé en début d’année une invitation au chef de l’Église catholique, en vue du 600e anniversaire des deux universités. Fondées en 1425, elles auront à cœur, en 2025, de célébrer le passé, mais surtout l’innovation et l’avenir.

L’invitation a été remise au pape par le roi en personne le 14 septembre dernier, selon le site de l’Église catholique de Belgique (cathobel). Le couple royal de Belgique avait était reçu par le pape François au Vatican. En marge de leur audience privée, le roi Philippe lui avait remis l’invitation des universités catholiques de Louvain.

La date et le programme concrets de cette visite exceptionnelle seront définis en concertation avec les deux universités, les autorités civiles de Belgique et les services du Vatican. Pour concorder avec les 600 ans des universités de Louvain, le voyage devrait se tenir à la fin du mois de septembre, mais les dates exactes ne sont pas encore arrêtées.

Dans un communiqué, les évêques de Belgique réagissent avec joie à cette annonce. Une joie partagée par Mgr Franco Coppola, nonce apostolique en Belgique, et Mgr Luc Terlinden, archevêque de Malines-Bruxelles. La semaine dernière, l’archevêque de Bruxelles était à Rome avec M. Bruno Spriet, secrétaire général de la Conférence épiscopale de Belgique. « Le pape a le souci de rencontrer les réalités d’aujourd’hui », souligne Mgr Terlinden. « C’est un signe fraternel de sa part, d’encourager la vie de l’Église en Belgique et de visiter les Belges.»

La dernière visite d’un pape en Belgique date de juin 1995. Une visite courte au cours de laquelle le pape Jean-Paul II avait procédé à la béatification du Père Damien de Molokaï, l’apôtre des Lépreux.

Deux autres voyages sont à l’étude pour 2024, la Polynésie et l’Argentine, pays d’origine du Saint-Père. Si le voyage en Polynésie est confirmé, il serait historique : jamais un pape ne s’est encore rendu en Polynésie française.




Le pape annonce où il sera enterré (Ce ne sera pas dans la basilique Saint-Pierre)

« Le lieu est déjà prévu » a répondu le pape à une question sur sa mort. La question lui a été posée par N+, un réseau d’information mexicain appartenant à Televisa. Mais où se trouve cet endroit ? François a également précisé : « Et comme je l’ai toujours promis à la Vierge Marie (…) je veux être enterré à Sainte-Marie-Majeure. »

Si une église romaine est devenue associée au pape François, c’est précisément la basilique Sainte-Marie-Majeure, l’une des quatre grandes basiliques romaines. C’est la première église dédiée à la Vierge Marie dans l’histoire de l’humanité et le lieu où le pape François se rend avant chaque voyage apostolique et également à son retour. C’est peut-être aussi dans ce contexte qu’il faut comprendre le récent don de roses d’or du pape à la dévotion mariale qui y est vénérée le 8 décembre.

Le pape François nous ouvre encore davantage son cœur et explique pourquoi : « Oui, parce que c’est ma grande dévotion. Ma grande dévotion. Et autrefois, lorsque je venais ici, j’y allais toujours le dimanche matin quand j’étais à Rome, j’y passais un moment. Oui, il y a un lien très fort. »

L’interview aborde également la question de la santé du successeur de Pierre. « Je pense que cette année 2023 a été la plus complexe pour sa santé parce qu’il a été hospitalisé en mars, à cause d’une bronchite aiguë », dit le journaliste, et poursuit : « Puis en juin, une autre opération pour cette hernie intestinale, après la diverticulite du 21 ». Et maintenant il est à nouveau depuis deux semaines, un peu plus de deux semaines, atteint d’une bronchite, il n’a pas pu se rendre à Dubaï. Quoi qu’il en soit, nous l’avons vu annuler des événements, devrions-nous nous inquiéter, ou comment le ressentez-vous ? Le pape reconnaît que nous devons nous inquiéter : « Oui, un peu, oui. J’ai besoin que vous priiez pour ma santé. La vieillesse ne vient pas toute seule. La vieillesse ne se maquille pas, elle est toute seule, elle se manifeste telle qu’elle est. »

Cependant, le pape François affirme qu’il faut « savoir accepter les dons de la vieillesse. Il faut accepter que l’on puisse faire beaucoup de bien à partir d’une perspective différente. Il est vrai que tous les voyages sont aujourd’hui repensés. Ils peuvent être plus loin, mais ils sont repensés, ce sont des limites, n’est-ce pas ? La limite que l’on nous donne à la fin de la journée, que tout ici se termine et que quelque chose d’autre commence, cela vous fait beaucoup mûrir dans la vieillesse, c’est bien ».




France : La constitutionnalisation de l’interruption volontaire de grossesse

Par Céline Rey, Maître de conférences en droit privé à Sorbonne, Paris Nord

1-Contexte politique – La déconstitutionnalisation du droit à l’interruption volontaire de grossesse (IVG) par la Cour suprême des États-Unis, le 24 juin 2022, a eu un grand retentissement dans les sociétés démocratiques devenues interdépendantes les unes des autres. L’onde de choc créée par l’affaire Dobbs v. Jackson women’s health organization a provoqué une réaction quasi immédiate d’une partie de la classe politique française. Différentes propositions de lois constitutionnelles relatives à l’inscription du « droit à l’IVG » dans la Constitution ont été déposées.1 Parmi elles, une proposition de loi constitutionnelle visant à reconnaître le « droit à l’IVG » fut votée en novembre 2022 par l’Assemblée nationale. Puis la proposition finalement votée par le Sénat – en mars 2023 – évolua en une formulation faisant référence non plus au « droit à l’IVG » mais à la « liberté de la femme de mettre fin à sa grossesse » dans les conditions déterminées par la loi. Le Sénat n’a fait alors que souligner la compétence du législateur en matière d’IVG, rattachant en cela cette « liberté » à l’exercice de la liberté publique reconnue par l’article 4 de la Déclaration des droits de l’homme.2 Ce faisant, fut repoussée toute espèce de reconnaissance d’un « droit à l’IVG », sorte de « droit de créance » qui aurait davantage lié l’État français.

Si le processus de proposition de loi constitutionnelle d’origine parlementaire s’était poursuivi avec le vote identique d’un texte des deux assemblées, un référendum aurait dû être organisé comme le prévoit l’article 89 de la Constitution du 4 octobre 1958.3 L’annonce de vouloir « graver » dans la Constitution la liberté des femmes de recourir à l’interruption volontaire de grossesse et le projet de loi présenté le 12 décembre 2023 au Conseil des ministres permet donc au Président de la République d’éviter le référendum, en le soumettant au Congrès (réunion des deux assemblées parlementaires ; majorité requise : 3/5).

La volonté de constitutionnaliser l’IVG participe d’un long processus historique et politique qui dépasse les circonstances rappelées ci-dessus. L’encyclique Evangelium vitae soulignait déjà le « panorama inquiétant » qui « loin de se rétrécir, va plutôt en s’élargissant » : « on voit naître de nouvelles formes d’attentats à la dignité humaine ».4 Publiée en 1995, cette méditation – qui se veut être « une réaffirmation précise et ferme de la valeur de la vie humaine et de son inviolabilité » – est d’une actualité criante.

2- La valeur incomparable de la vie humaine – C’est par une méditation sur la valeur incomparable de la vie que s’ouvrent les propos introductifs de la lettre encyclique Evangelium vitae.

« L’homme est appelé à une plénitude de vie qui va bien au-delà des dimensions de son existence sur terre, puisqu’elle est la participation à la vie même de Dieu.

La profondeur de cette vocation surnaturelle révèle la grandeur et le prix de la vie humaine, même dans sa phase temporelle. »

La valeur incomparable de la vie humaine transparaît dans la législation civile française, à l’article 16 du Code civil : « La loi assure la primauté de la personne, interdit toute atteinte à la dignité de celle-ci et garantit le respect de l’être humain dès le commencement de sa vie. » L’article 16 est reproduit dans le code de la santé publique (article L2211-1 CSP) dans un chapitre consacré au « Principe général ».

La valeur de la vie humaine dans sa dimension – non pas physiologique – mais spirituelle n’est toutefois pas explicitement reconnue par la loi, ce qui aurait constitué une garantie supplémentaire. Ce constat vaut non seulement pour le droit français mais également pour le droit à la vie tel que consacré par l’article 2 de la Convention européenne de sauvegarde des droits de l’homme. Aucune référence n’est donc faite au caractère sacré de la vie humaine.

3- Culture des nations et mystère de Dieu – Dans l’encyclique Evangelium Vitae, le pape Jean-Paul II insiste sur la place qu’occupe, dans toute culture, l’attitude fondamentale de l’homme devant le mystère de Dieu.

« On découvre ici surtout que « au centre de toute culture se trouve l’attitude que l’homme prend devant le mystère le plus grand, le mystère de Dieu ». Quand Dieu est nié et quand on vit comme s’Il n’existait pas, ou du moins sans tenir compte de ses commandements, on finit vite par nier ou par compromettre la dignité de la personne humaine et l’inviolabilité de sa vie. »7

Le Saint Père avait déjà exprimé cette vérité d’un lien intime entre la culture d’une nation et le mystère de Dieu, à propos de la lutte pour la défense du travail :

« On comprend l’homme d’une manière plus complète si on le replace dans son milieu culturel, en considérant sa langue, son histoire, les positions qu’il adopte devant les événements fondamentaux de l’existence comme la naissance, l’amour, le travail, la mort. Au centre de toute culture se trouve l’attitude que l’homme prend devant le mystère le plus grand, le mystère de Dieu. Au fond, les cultures des diverses nations sont autant de manières d’aborder la question du sens de l’existence personnelle : quand on élimine cette question, la culture et la vie morale des nations se désagrègent. C’est pourquoi la lutte pour la défense du travail s’est liée spontanément à la lutte pour la culture et pour les droits nationaux. »

Evangelium vitae revient à de multiples reprises sur le fait que les menaces portées à la vie humaine concernent non seulement les personnes humaines et les relations interpersonnelles mais également les relations collectives, autrement dit, l’histoire de toutes les personnes humaines, comme l’histoire universelle de toutes les nations et de tous les peuples.

« Par sa maladie, par son handicap ou, beaucoup plus simplement, par sa présence même, celui qui met en cause le bien-être ou les habitudes de vie de ceux qui sont plus favorisés tend à être considéré comme un ennemi dont il faut se défendre ou qu’il faut éliminer. Il se déchaîne ainsi une sorte de « conspiration contre la vie ». Elle ne concerne pas uniquement les personnes dans leurs rapports individuels, familiaux ou de groupe, mais elle va bien au-delà, jusqu’à ébranler et déformer, au niveau mondial, les relations entre les peuples et entre les Etats. »

Ainsi, la constitutionnalisation de l’IVG aurait des répercussions sur les personnes mais également sur la société dans sa capacité à vivre ensemble. La valeur sacrée de la vie humaine et sa défense par le droit sont le fondement et le garant de tous types de communautés (familiales, entrepreneuriales, sociales, associatives, politiques…).

« La convivialité humaine et la communauté politique elle-même se fondent sur la reconnaissance de ce droit. »

Jean-Paul II met ainsi en garde sur les conséquences, à l’échelle de l’histoire des nations, des peuples, des démocraties, de la perte du sens de Dieu et du sens de l’homme qui se fait au plus intime de la conscience morale.

« C’est au plus intime de la conscience morale que s’accomplit l’éclipse du sens de Dieu et du sens de l’homme, avec toutes ses nombreuses et funestes conséquences sur la vie. C’est avant tout la conscience de chaque personne qui est en cause, car dans son unité intérieure et avec son caractère unique, elle se trouve seule face à Dieu. Mais, en un sens, la « conscience morale » de la société est également en cause : elle est en quelque sorte responsable, non seulement parce qu’elle tolère ou favorise des comportements contraires à la vie, mais aussi parce qu’elle alimente la « culture de mort », allant jusqu’à créer et affermir de véritables « structures de péché » contre la vie. »11

4- L’instrumentalisation du droit et de la législation civile – La sollicitation de la législation civile et du droit au service de « la liberté « des plus forts » est au cœur de la réflexion du Pape Jean-Paul II. Il est intéressant, 28 ans après la publication de l’encyclique, de reprendre certains aspects de cette méditation.

De manière générale, sont mises en évidence les orientations politiques et législatives défavorables à la vie humaine qui viennent alimenter la « culture de mort » ou la « culture de la mort », opposée à la « culture de la vie », la « culture de la vie et de l’amour ».12 L’actualité française sur l’euthanasie et le suicide assisté illustre cette funeste tendance. Certaines organisations internationales ne sont pas moins impliquées dans ce mouvement. Les dernières lignes directrices de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) sur « les soins liés à l’avortement » préconisent de « déconseiller les lois et autres réglementations qui restreignent l’avortement quant au motif » ainsi que « les lois et autres réglementations interdisant l’avortement en fonction des limites d’âge gestationnel ».13 On se souviendra également, au niveau européen, de la résolution du Parlement européen du 7 juillet 2022 sur « la décision de la Cour suprême des États-Unis de remettre en cause le droit à l’avortement aux États-Unis et la nécessité de protéger ce droit ainsi que la santé des femmes dans l’Union européenne » et de sa proposition d’introduire le droit à l’avortement dans la charte des droits fondamentaux.14 La résolution relative à l’accès à un avortement sans risque et légal en Europe prise par l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe en date du 16 avril 2008 avait déjà pu attirer l’attention.

Le Saint Père souligne encore avec quelle attitude contradictoire se comportent les Etats qui ne cessent de proclamer formellement et solennellement la dignité humaine et dans le même temps, reconnaissent légalement « de nouvelles formes d’attentats à dignité de l’être humain », au nom de la liberté individuelle, de l’autonomie de la personne et plus encore, « avec l’intervention gratuite des services de santé. »

« D’une part, les différentes déclarations des droits de l’homme et les nombreuses initiatives qui s’en inspirent montrent, dans le monde entier, la progression d’un sens moral plus disposé à reconnaître la valeur et la dignité de tout être humain en tant que tel, sans aucune distinction de race, de nationalité, de religion, d’opinion politique ou de classe sociale.

D’autre part, dans les faits, ces nobles proclamations se voient malheureusement opposer leur tragique négation. C’est d’autant plus déconcertant, et même scandaleux, que cela se produit justement dans une société qui fait de l’affirmation et de la protection des droits humains son principal objectif et en même temps sa fierté. »

A la question posée – « Où se trouvent les racines d’une contradiction si paradoxale ? » – est mis en avant l’instrumentalisation d’un droit qui cesse aussitôt de l’être lorsqu’il n’est plus fondé sur la dignité inviolable de la personne. La reconnaissance de droit individuels au nom d’une conception égotique de la liberté individuelle, déconnectée de toute quête de vérité universelle, aboutit à une société composée d’individus « placés les uns à côté des autres, mais sans liens réciproques ». Le relativisme règne alors en maître, le Bien est affaire de subjectivité et de consensus politique, le discernement de ce qui est bon ou mauvais, évacué de la sphère publique, Dieu n’a plus droit de cité.

« Alors tout est matière à convention, tout est négociable, même le premier des droits fondamentaux, le droit à la vie ».

C’est dans la continuité de cette spirale idéologique que se situe le projet de constitutionnaliser l’IVG, à ceci près que la Constitution française est non seulement la norme juridique suprême mais elle est également le symbole d’une nation.

5- De la norme juridique suprême au symbole – Le fait de vouloir constitutionnaliser l’IVG interroge les rôles respectifs de la loi et de la Constitution. Il s’agit là d’une question d’ordre technique que l’on présentera pour cette raison très brièvement. Si la loi est, d’un point de vue de la hiérarchie des normes, subordonnée à la Constitution, il n’en demeure pas moins qu’elle demeure l’expression de la volonté générale et qu’il lui revient naturellement de modifier, de renforcer, d’élargir ou de restreindre l’accès à l’IVG selon l’expression de la volonté générale. Les réformes législatives récentes en la matière attestent de la mise en œuvre d’une politique de plus en plus libérale, preuve s’il en était besoin que l’IVG n’est pas remis en cause politiquement en France et que le débat actuel a été suscité pour des motifs idéologiques.19 La constitutionnalisation de l’IVG aurait pour conséquence juridique immédiate de permettre au juge constitutionnel d’exercer le cas échéant un contrôle de constitutionnalité, en s’appuyant sur la nouvelle disposition.

Mais laissons de côté cette analyse de la Constitution entendue comme une norme juridique et regardons les valeurs véhiculées par cet instrument de droit. Quelle signification pour un État d’« abriter » dans sa Constitution l’IVG ? Quel message adressé aux yeux du monde, alors même que le droit à la vie n’est pas consacré par la Constitution française, pas plus que ne le sont les principes éthiques et juridiques énoncés à l’article 16 du Code civil ? Le choix d’inscrire l’IVG dans la Constitution française constituerait un tournant culturel, plus qu’une révolution juridique. En effet, suivant la lettre et l’esprit de la loi du 17 janvier 1975 dite loi Veil, il était question de poser une règle dérogatoire au principe du respect de tout être humain dès le commencement de sa vie. De manière analogue, les dispositions relatives à l’IVG dans le Code de la santé publique sont énoncées comme une dérogation au « Principe général ». L’article L2211-1 du Code de la santé publique dispose « Comme il est dit à l’article 16 du code civil ci-après reproduit : » La loi assure la primauté de la personne, interdit toute atteinte à la dignité de celle-ci et garantit le respect de l’être humain dès le commencement de sa vie « . Et l’article L2211-2 du même code, de préciser qu’« Il ne saurait être porté atteinte au principe mentionné à l’article L. 2211-1 qu’en cas de nécessité et selon les conditions définies par le présent titre. ». Avec le projet de « hisser » l’IVG au rang de modèle démocratique, car c’est de cela dont il s’agit, la Constitution française deviendrait un symbole, au sens étymologique du terme, c’est-à-dire le signe de reconnaissance du relativisme moral porté à son paroxysme. Il n’a échappé à personne que ce basculement entrainerait l’ensemble de la population française sans pour autant qu’on ait voulu consulter ce dernier par référendum.

« De fait, c’est ce qui se produit aussi dans le cadre politique proprement dit de l’État : le droit à la vie originel et inaliénable est discuté ou dénié en se fondant sur un vote parlementaire ou sur la volonté d’une partie — qui peut même être la majorité — de la population. C’est le résultat néfaste d’un relativisme qui règne sans rencontrer d’opposition : le « droit » cesse d’en être un parce qu’il n’est plus fermement fondé sur la dignité inviolable de la personne mais qu’on le fait dépendre de la volonté du plus fort. Ainsi la démocratie, en dépit de ses principes, s’achemine vers un totalitarisme caractérisé. »

S’agissant du projet de constitutionnalisation du droit à l’avortement, des voix s’élèvent, y compris dans la société civile française, pour dénoncer ce projet idéologique et de manière plus large les atteintes à la vie humaine de la conception jusqu’à la mort. On citera volontiers, s’agissant des aspects juridiques et éthiques, le travail précieux des sites d’informations sur internet tels que Gènéthic.20 Le Saint Père Jean-Paul II rappelle que la voix du Seigneur dans la conscience de chaque personne est toujours le point de départ d’« un nouveau cheminement d’amour, d’accueil et de service de la vie humaine ».

6- Notre-Dame de Guadalupe – Pour conclure, il convient de relever que le projet de loi inscrivant l’interruption volontaire de grossesse dans la Constitution a été présenté le mardi 12 décembre 2023 en Conseil des ministres, jour où l’Église catholique célèbre la mémoire de la Vierge de Guadalupe. Le pape François, « dans son cycle de catéchèse sur La passion pour l’évangélisation : le zèle apostolique du croyant » soulignait que « dans l’annonce, il y a toujours le risque d’une sorte de capitulation : quelque chose ne va pas et on recule, on se décourage et on se réfugie peut-être dans ses propres certitudes, dans les petits groupes et dans quelques dévotions personnelles. La Vierge, au contraire, tout en nous consolant, nous fait avancer et nous permet ainsi de grandir, comme une bonne mère qui, tout en suivant les pas de son fils, le lance dans les défis du monde. » Notre-Dame de Guadalupe est la « patronne des enfants à naître ». Saint-Jean Paul II nous a confié une prière à Notre-Dame de Guadalupe.

 

Céline Rey

Maître de conférences en droit privé

Sorbonne, Paris Nord




La carmélite Anne de Jésus bientôt proclamée bienheureuse

Ce jeudi 14 décembre 2023, en la fête de saint Jean de la Croix, le Vatican reconnaît officiellement un miracle attribué à la vénérable servante de Dieu Anne de Jésus, née Anna de Lobera y Torres (1545-1621), réformatrice du Carmel aux côtés de sainte Thérèse d’Avila et saint Jean de la Croix.

Le pape François a reçu en audience ce matin le cardinal Marcello Semeraro, Préfet du Dicastère pour les causes des saints, et l’a autorisé à promulguer le décret ouvrant la voie de béatification de la carmélite déchaussée.

Sœur Anne de Jésus a été le bras droit de sainte Thérèse d’Avila et une grande amie de saint Jean de la Croix. Elle a participé à la fondation de nombreux monastères en Espagne et à l’étranger, selon la réforme du Carmel. La « grande capitaine des prieures », comme on la surnommait, a pu donner le meilleur d’elle-même dans l’esprit et le style de sainte Thérèse. Sa réputation était celle d’une personnalité forte, d’un discernement sûr et d’un accueil plein de charité.

La religieuse a fondé avec saint Jean de la Croix un Carmel à Grenade, puis un autre à Madrid. En 1604, elle a introduit l’Ordre réformé en France avec quelques compagnes. Elle y a fondé le Carmel de Paris et ceux de Pontoise et de Dijon en 1605. Elle a fondé ensuite des monastères à Bruxelles, Louvain et Mons, suscité la fondation du Carmel de Cracovie en 1612, et celui des émigrées anglaises d’Anvers en 1619.

Durant tout ce temps de fondations, sœur Anne de Jésus a choisi la fidélité inconditionnelle à l’œuvre de sainte Thérèse d’Avila, au prix de souffrances et d’humiliations. Elle a pu également, de son vivant, rassembler les écrits de la sainte, et a contribué à leur diffusion en Eu

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Défi de la vaccination: Dr. Claude Ngabu déplore le nombre assez significatif des enfants zéro dose dans certains pays africains

Le Docteur Claude Ngabu, spécialiste en Santé au bureau régional du Fonds des Nations unies pour l’Enfance (UNICEF) à Dakar, a déploré le fait qu’il y ait encore actuellement un nombre assez significatif des enfants zéro dose, soit des enfants qui n’ont jamais été en contact avec le vaccin dans certains pays de l’Afrique de l’Ouest et du Centre.

Avec des mots bien trouvés, cet expert en santé, qui intervenait au 1er Forum des Médias sur la santé infantile, vaccination et nutrition, organisé par le Réseau des Médias africain pour la promotion de la Santé et de l’Environnement (REMAPSEN) à Lomé au Togo, a reconnu que la vaccination en Afrique de l’Ouest et du Centre a été fortement impactée par plusieurs facteurs, parmi lesquels la Covid 19.

A l’en croire, l’avènement de la Covid 19 a eu un rôle majeur dans le ralentissement des couvertures vaccinales observées dans la plupart des pays. Il y a eu certes des efforts qui ont été fournis et une certaine amélioration des couvertures vaccinales mais un bon nombre de pays, n’ont pas pu atteindre les résultats escomptés avant la Covid 19.

«  Il est extrêmement important de souligner qu’à ce stade, il y a un nombre de pays qui ont un nombre assez significatif des enfants zéro dose. Ce sont des enfants qui n’ont jamais été en contact avec la vaccination. Et ça c’est extrêmement important de pouvoir le souligner. Au-delà de ça, lorsque les enfants reçoivent le vaccin, il y a parfois d’autres qui sortent ou qui sont perdus, qui n’arrivent pas achever leur vaccination. Et c’est lot, complété aux enfants zéro dose, constituent une masse assez importante dans notre région, qui impacte justement les couvertures vaccinales et bien entendu l’immunité de ces enfants », a regretté le docteur Claude Ngadu, visiblement abattu par ce constat malheureux.

Enjeux de la vaccination contre les maladies infantiles en Afrique de l’Ouest et du Centre.

S’exprimant sur cette thématique, le spécialiste en santé au bureau régionale de l’UNICEF à Dakar, a fait savoir que la vaccination est une question de souveraineté nationale. Et donc, les gouvernements doivent prendre des dispositions nécessaires. Parce qu’il y a de gros efforts qui sont fournis par certains pays, tandis que d’autres peinent à financer la vaccination.

Et parmi ces pays à encourager, il y a le Ghana, qui est déjà en train d’expérimenter le nouveau vaccin contre la malaria. «  Le paludisme est l’une des premières causes de mortalité des enfants dans notre région. Il est montré que selon les données qu’un enfant meurt pratiquement chaque minute. Et donc, c’est bien de pouvoir marquer le fait que les efforts doivent être fournis à la fois pour permettre à ces enfants d’accéder à tous les moyens possibles dans le cadre de la prévention mais aussi dans le cadre de la prise en charge. Je dois avouer ici que beaucoup de pays ont déjà fourni assez d’efforts dans le cadre de dispositif national de la prévention et de la lutte contre la malaria avec des mécanismes divers par exemple l’utilisation de la moustiquaire imprégnée… Il restait un élément nouveau, c’est celui du vaccin contre le paludisme. C’est un vaccin qui a été homologué par l’Oms. Il permet de prévenir surtout dans les zones à haut risques de transmission du paludisme. Et donc, c’est une appréciation à sa juste valeur de l’introduction de ce nouveau vaccin, qui a été déjà introduit en 2019. Le Ghana est parmi les premiers pays à avoir utilisé ce vaccin dans notre région et y a démontré des résultats convaincants en termes de réduction de la morbidité et de mortalité des enfants. Donc, c’est une occasion qui est lancée ici de pouvoir soutenir les Etas à pouvoir introduire progressivement ce vaccin qui reste quand-même un élément extrêmement important pour pouvoir réduire la mortalité spécialement pour les enfants », avait indiqué le Dr. Claude Ngabu lors de ce Forum, qui avait réuni 60 journalistes venus de 23 pays africains.

A côté du paludisme, quatre autres maladies peuvent être évitées par la vaccination. Il s’agit de la poliomyélite, la fièvre jaune, la rougeole, et la méningite.

S’agissant de la poliomyélite, soulignons que le Nigeria et la Rdc sont les plus concernés. Tandis que pour la fièvre jaune, trois pays dont le Niger, sont fortement touchés. La méningite frappe 16 pays.

D’autres vaccins contre le cancer, la rougeole sont également en cours d’expérimentation.

Prince Yassa depuis Lomé




La Fondation Vodacom désormais en partenariat avec l’association One Love

C’est avec fierté que la Fondation Vodacom a, le 8 décembre dernier annoncé son partenariat avec l’association One Love. Selon un communiqué publié à cet effet, la mission principale de l’association One Love est d’offrir un foyer aux enfants abandonnés et de contribuer à une éducation de qualité pour les jeunes filles congolaises.

Dans la réalisation de son projet ambitieux de construire une école maternelle et primaire ouverte à tous les enfants, quels que soient leurs âges, leurs niveaux de vie et leurs besoins, l’Association One Love organise un Gala de charité ce vendredi 8 novembre au Chapiteau du Pullman Hôtel de Kinshasa. Ce projet qui s’adresse particulièrement aux enfants les plus vulnérables qui sont les plus exposés aux risques d’exploitation et de négligence trouvera sa réalisation à travers la collecte de dons à l’issue de cette soirée de Gala.

Fondée en 2013 et installée en RDC depuis 2016, L’association One Love héberge, à temps plein, depuis 2017 une quarantaine d’enfants de la rue et leur fournit tous les moyens de subsistance nécessaires. De plus, elle organise en son sein des activités permettant aux jeunes de développer leurs dons et talents. Chaque semaine, son centre aéré, le One Love Center, accueil une centaine d’enfants pour une heure de jeu et de détente, dans un environnement sécurisé et chaleureux.

C’est avec enthousiasme que la Fondation Vodacom a annoncé son engagement dans ce beau projet. Pour célébrer leur partenariat, la Fondation Vodacom, représentée par sa Responsable, Madame Roliane Yulu prendra part à ce dîner de charité. Tous les fonds collectés seront alloués au soutien de la noble mission de l’association One Love qui est de fournir une éducation de qualité aux enfants défavorisés en RDC.

« Pionnière de l’éducation numérique pour tous en RDC, la Fondation Vodacom est fière de faire partie d’une initiative aussi inspirante et a hâte de jouer un rôle dans l’épanouissement des enfants recueillis par l’association One Love. Dans les prochains jours nous envisageons la mise en place d’une classe numérique au sein du One Love Center et par la suite le développement de diverses opportunités de formation bénéfique pour ces enfants vulnérables grâce à la plateforme éducative VODAEDUC.CD. et le service financier M-Pesa », a déclaré, Mme Roliane Yulu, Responsable de la Fondation Vodacom.

 

 

A propos de la Fondation Vodacom

 

La Fondation Vodacom est une association sans but lucratif (ASBL) autonome, en charge des œuvres sociales entrant dans le cadre de la responsabilité sociale d’entreprise de Vodacom Congo.

 

Elle entend contribuer au bien-être social du peuple congolais à travers des actions sociales dans les domaines clés tels que l’éducation, la santé et l’inclusion pour tous.

 

En effet, depuis plus de deux décennies, la Fondation Vodacom œuvre en République Démocratique du Congo au travers de multiples initiatives sur le territoire national

 

La Fondation Vodacom Congo a lancé en 2022 son projet-phare dénommé ” Les 12 élans de cœur » qui consiste en un ensemble d’activités sociales réalisées sur douze mois pour améliorer les conditions des vies grâce à la technologie !

Parmi ses nombreuses réalisations en faveur de la population, figurent notamment les programmes suivants :

 

Alerte rouge : un programme ayant pour but de répondre aux besoins des déplacés vivant dans les camps des réfugiés.

JE SUIS CAP : un projet lancé en collaboration avec VISA, visant l’autonomisation et la réinsertion sociale des femmes vivant avec un handicap.

Les programmes de bourses d’études qui consistent à octroyer spécifiquement la Bourse EXETAT, permettant aux finalistes du secondaire d’accéder à l’enseignement supérieur en prenant en charge les frais de scolarité et la BOURSE VODAEDUC, intégrée cette année en faveur des élèves du primaire et secondaire.

Les classes numériques, installées à travers le pays en collaborations avec les écoles locales,

La mise en ligne des portails d’information gratuits, à savoir VODAEDUC, CONNECTU et Mum & Baby,

et bien plus encore.

 

 




Pour la paix et les élections apaisées en Rdc : Ejiba ya Mapia appelle les chrétiens à observer 5 minutes de prière dans la mi-journée du lundi 18 décembre 

La Confession religieuse l’Eglise du Réveil du Congo (ERC) appelle les Congolais en général et les fidèles chrétiens en particulier à consacrer 5 minutes de prières dans la mi-journée (12 heures juste) du lundi 18 décembre 2023, afin d’implorer la paix “divine” pour un atterrissage en douceur des élections du 20 décembre 2023.

Cet appel a été lancé le mercredi 13 décembre par l’Archevêque-président et Représentant légal de l’Église du Réveil du Congo lors d’un culte pour la nation, organisé au temple de l’Eglise Pentecôtiste Secouristes (EPS) à Kinshasa.

Pour Ejiba ya Mapia, « la série continue et le peuple doit être engagé dans la prière et d’ailleurs nous allons communiquer tout de suite que le lundi 18 décembre, nous aurons 5 minutes sur toute l’étendue de la République Démocratique du Congo, pour inviter tous les chrétiens, chacun où il sera qu’il passe juste 5 minutes, pour demander à Dieu et proclamer la paix le 20 décembre. La paix le jour de la proclamation des résultats et la paix sur toutes nos frontières. Que l’Éternel Dieu nous exauce et que l’ennemi échoue. C’est ça le message, c’est ça la prière pour chaque congolais partout où il se trouvera même en brousse, au village tous en unité d’esprit », a-t-il lancé.

Le numéro un de l’Eglise du réveil du Congo a, par ailleurs, exhorté les jeunes à ne pas se laisser manipuler en cette période cruciale de la campagne électorale et à bannir tout discours de haine tribale qui frise la cohésion et l’unité du Congo.

« Le message, c’est de dire, Il y a ce temps des élections, nous prions pour le président de la République, pour le Gouvernement, pour le Parlement, pour les Cours et tribunaux et pour quiconque a une charge publique que Dieu leur accorde la force pendant la campagne et après la campagne que chacun accepte les issues des urnes. C’est la CENI seule, qui peut proclamer les résultats. Les autres associations n’en ont pas le droit. Que les jeunes ne cèdent pas aux messages de haine, de tribalisme et surtout le respect de biens publics», a ajouté l’archevêque président.

Invité spécialement à ce culte, le Vice-Premier ministre, ministre de l’Intérieur et sécurité a saisi l’occasion pour vanter son bilan personnel et celui du chef de l’État. Cependant, Peter Kazadi a mis en garde les fidèles chrétiens contre les candidats Présidents soutenus par les pays agresseurs de la Rdc. Il a rassuré la population que tout est mis en œuvre aux fins d’assurer la sécurité les Congolais pendant et après les élections. Scrutins auxquels, l’Église du Réveil du Congo (ERC) s’apprête à déployer ses observateurs, suffisamment outillés, le 20 décembre dans tous les bureaux de vote.

Ce rendez-vous religieux qui s’inscrit dans le cadre de l’accompagnement de l’église au processus en cours, a connu la participation des fidèles, des évêques et des pasteurs membres de l’ERC. Parmi les invités spéciaux, l’on a aussi noté la présence du Vice-Premier ministre en charge de l’Intérieur, Peter Kazadi Kankonde, le président de l’Assemblée provinciale de Kinshasa Godé Mpoyi, le Conseiller spécial du Chef de l’État en matière de changement de mentalités Jacques Kangudia.

Osée Kalombo




Papa Alain Moloto: Décédé sans mourir ? (Martin Kilabi Kapata)

Tu restes un Parolier inspiré non succédé, un Prédicateur abouti et un Volcanique chanteur congolais incompris par une frange obscure. Par devers ta particularité imposable, tu as montré que tu étais taillé dans du bois servant à forger de Grands Artistes. 10 ans après, tu es IRREMPLAÇABLE sur terrain.

Nombreux corsent et s’efforcent aux micros mais, JAMAIS comme toi.

Passé lointain m’inspire, ta voix pure et ton jeu de scène ont fait rugir les différents publics, ici en Rdc et ailleurs, d’un plaisir spirituellement inoubliable (FIKIN).

Papa Alain, comme la multitude aimait t’appeler joyeusement, tu avais certes puisé tes choix de composition mélancolique dans la sève des chansons que seuls toi et ton groupe aviez servies avec beaucoup de bonheur, dans l’esthétique musicale convaincante, aux silhouettes des anges sans angles.

10 ans passés auprès du Père Céleste, selon moi, tu as tes médailles jalousement gardées dans nos annales. Ta voix, tes compositions et ta descendance peinent à cohabiter après toi. Mais hélas, le vide est criant, nous vivons ton absence, l’absence de celui ou ceux qui peuvent atteindre les sommités du bonheur musical comme toi et sans toi.

Tu es décédé sans mourir.




S’adressant à ses diocésains : Mgr Donatien Bafuidinsoni est pour le renouvellement de la classe politique, avec de nouvelles figures, pas les mêmes depuis des décennies (…)

« Allons choisir de nouveaux dirigeants ! », c’est le message que l’Evêque d’Inongo, Mgr Donatien Bafuidinsoni SJ a adressé à ses diocésains. Ainsi, il les invite à dire non aux opportunistes qui ont changé de camps à la recherche des intérêts personnels – Non à ceux qui ont pris comme suppléants les membres de leurs familles – Non à ceux qui ont postulé à tous les niveaux (preuves qu’ils ne savent pas ce qu’ils veulent faire pour notre pays, sinon tenter la chance) – Non aux tribalistes et aux népotistes (leurs paroles et les actes les accusent, car ils sèment la haine et prêchent la division entre les peuples avec des conséquences qui peuvent être désastreuses pour nous, alors qu’ils vont, eux et leurs familles, fuir à l’étranger). – Non à l’achat des consciences (ils distribuent des T-shirts, achètent vos cartes d’électeurs pour bien tricher. C’est déjà là un signe qu’ils ne sont pas honnêtes, sont de moralité douteuse et veulent prendre le pouvoir par des moyens frauduleux, non pour nous servir, mais pour se servir, et continuer à nous asservir). – Non à ceux qui veulent cacher leur mégestion et abus du pouvoir en évoquant le patriotisme, la souveraineté nationale, l’impérialisme, le colonialisme et que sais-je encore.

 

Mes chers diocésains Mes frères et mes sœurs,

1. Nous sommes entrés dans la dernière semaine de la campagne qui va nous amener aux élections le 20 décembre prochain, sauf imprévu.

2. Je me suis permis d’écouter, de voir et de lire ce qui se passe à ce sujet. On entend beaucoup de choses, on voit les candidats ou leurs « commissionnaires électoraux » passer dans les territoires ou ville de notre Province de Mai-Ndombe, où ils n’ont jamais été pendant tout le mandat qui s’achève. Si certains vantent leur bilan et continuent encore à nous abreuver des promesses, d’autres critiquent ce bilan et à leurs tours, promettent de faire mieux. Et tout cela ne va pas sans insultes ou dénigrements, sur les réseaux sociaux, sur les places publiques ou les antennes de radio, avec de la violence verbale et physique. C’est honteux, inqualifiable de la part des hommes et des femmes qui prétendent assumer des responsabilités politiques. On se serait entendu à des meetings en fonction d’un projet de société. Que nenni !

3. Tout cela m’appelle à donner mon avis et à attirer l’attention de mes chers diocésains et diocésaines pour qu’ils assument et exercent, avec conscience et en connaissance des causes, leur devoir citoyen pour un avenir meilleur de notre pays.

4. Me référant au dernier message des évêques de la Cenco, intitulé « Pour des élections crédibles. Peuple congolais, réveille-toi de ton sommeil (cf. Rm 13, 11)», résumé par le secrétariat général dans son communiqué de presse du 21 novembre dernier, je soutiens pour ma part qu’il est temps, et c’est maintenant, que nous devons choisir de nouveaux dirigeants du pays.

5. Pour ce faire, je vous invite à dire : – Non aux opportunistes qui ont changé de camps à la recherche des intérêts personnels – Non à ceux qui ont pris comme suppléants les membres de leurs familles – Non à ceux qui ont postulé à tous les niveaux (preuves qu’ils ne savent pas ce qu’ils veulent faire pour notre pays, sinon tenter la chance) – Non aux tribalistes et aux népotistes (leurs paroles et les actes les accusent, car ils sèment la haine et prêchent la division entre les peuples avec des conséquences qui peuvent être désastreuses pour nous, alors qu’ils vont, eux et leurs familles, fuir à l’étranger). – Non à l’achat des consciences (ils distribuent des T-shirts, achètent vos cartes d’électeurs pour bien tricher. C’est déjà là un signe qu’ils ne sont pas honnêtes, sont de moralité douteuse et veulent prendre le pouvoir par des moyens frauduleux, non pour nous servir, mais pour se servir, et continuer à nous asservir). – Non à ceux qui veulent cacher leur mégestion et abus du pouvoir en évoquant le patriotisme, la souveraineté nationale, l’impérialisme, le colonialisme et que sais-je encore.

6. Pour un avenir meilleur, autre que celui de la souffrance, de la misère, nous devons renouveler la classe politique, avec de nouvelles figures, pas les mêmes depuis des décennies, pas ceux-là qui ont étalé leur amateurisme, qui ont détourné l’argent du pays, qui se sont enrichis sans vergogne et qui se sont constitués en bande de ‘‘sapeurs’’ et de jouisseurs au lieu de construire le pays.

7. Mes chers diocésains et diocésaines, mes frères et sœurs, allons voter pour le bien de notre province, pour nous donner de vrais responsables qui vont sortir le Mai-Ndombe de son enclavement. Devant les bureaux de vote, avant, pendant et après, soyons vigilants pour nous rassurer que l’on ne nous impose pas des personnes que nous n’aurons pas choisies.

8. Je vous invite à prier pour notre pays, pour que la paix règne dans le cœur de chacun et que nous soyons tous des artisans de paix. Que le pouvoir de ce monde ne nous fasse pas oublier que servir et donner sa vie en rançon pour la multitude vaut mieux que tout, si l’on veut hériter du Royaume des cieux (cf. Mc 10, 42-45). Par l’intercession de la Vierge Marie, notre Dame de la Paix, que l’Enfant Jésus, qui vient, nous trouve dans la paix et dans la joie d’avoir une classe politique renouvelée et légitime.

Fait à Inongo, le 14 décembre 2023

Donatien Bafuidinsoni, SJ.

Evêque d’Inongo