Fès: une soirée artistique pour célébrer l’inscription du malhoun au patrimoine culturel immatériel de l’UNESCO

La ville de Fès a vibré dimanche soir au rythme d’une célébration artistique marquant l’inscription de l’art du malhoun sur la prestigieuse liste du patrimoine culturel immatériel de l’humanité de l’UNESCO.

L’événement, auquel ont pris part des interprètes du malhoun parmi les plus talentueux de la ville, s’inscrit dans le cadre d’une série de soirées artistiques et d’activités culturelles organisées par la Direction régionale de la culture de Fès-Meknès.

Sur scène, un groupe de chanteurs a brillamment interprété plusieurs qasidas (poèmes) très populaires, accompagné par un ensemble de musiciens de la région de Fès et de Meknès. L’atmosphère était empreinte d’une profonde communion pour cet art musical ancestral, reconnu désormais comme patrimoine immatériel mondial.

Dans une déclaration, Nadia Berchid, cheffe du service des affaires culturelles à la Direction régionale de la culture, a souligné que l’événement vise à célébrer cet héritage musical dont les racines remontent à plusieurs siècles. Elle a précisé qu’une sélection de jeunes musiciens et chanteurs de la ville a été conviée à ces soirées artistiques, assurant ainsi la pérennité de cet art pour les générations futures.

L’art du malhoun, anciennement considéré comme un patrimoine national, est désormais reconnu comme un trésor immatériel transmis de génération en génération. Il contribue à la compréhension de l’histoire et de la civilisation, documentant des périodes et des événements clés, s’est-elle réjouie.

Pour préserver cet héritage culturel, le promouvoir et encourager sa transmission aux générations futures, le malhoun est enseigné dans les conservatoires musicaux relevant du ministère de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication, a rappelé Mme Berchid.

LirDe son côté, l’artiste Abderrahim Amrani a qualifié ce spectacle de consécration du patrimoine et de la langue de nos ancêtres, soulignant son rôle crucial pour rapprocher ce patrimoine culturel de la génération émergente. La soirée artistique a été marquée par la présentation de poèmes, d’interprètes et de divers éléments de cet art, une véritable mémoire inépuisable, a-t-il ajouté. Vendredi dernier, la ville de Meknès a également célébré le patrimoine artistique du malhoun avec une soirée mettant en vedette l’orchestre Said Meftahi et des chanteurs distingués de la ville, initiée par la Direction régionale de la culture.

Chaque année, Fès accueille le Festival national de l’art malhoun, une initiative de la commune de Fès comprenant diverses activités artistiques, patrimoniales et culturelles.

Le malhoun a récemment obtenu sa place sur la liste du patrimoine culturel immatériel de l’humanité lors de la 18ème session du Comité intergouvernemental de sauvegarde du Patrimoine culturel immatériel de l’UNESCO à Kasane, en République du Botswana.

Par Ahme

d Echakoury




Présidentielles 2023 : Fatshi candidat de la femme, démontre Dellya Aurore

Candidate députée aux législatives nationales et provinciales, circonscription de la Lukunga et commune de Ngaliema au sein du regroupement politique AA/CRD présidé par Christophe Mboso, Dellya Aurore, président de l’ONG Aurora Action pour le développement soutient que seul Félix Tshisekedi tient à une représentation efficace et efficiente de la femme dans la gestion de la chose publique.

Dans une interview exclusive accordée à L’Avenir, celle qu’on appelle affectueusement Mwinda ya Lukunga indique que depuis l’arrivée de Félix Tshisekedi à la tête du pays, plusieurs femmes ont été promues dans différents secteurs. Au sein du Gouvernement par exemple, rappelle-t-elle, il a nommé des femmes à des postes stratégiques notamment aux Mines, à la Justice, au Portefeuille… Dellya Aurore cite en outre Mme Eve Bazaiba Vice-Première ministre en charge de l’Environnement et développement durable ; Mme Séraphine Kilubu est vice-ministre de la Défense ! « Imaginez ce que cela représente pour les femmes de la RDC », a-t-elle déclarée.

Au sein du gouvernement Sama II, on compte 16 ministres femmes contre 41 hommes. Une représentation de 28% des femmes qui se rapproche du seuil de 30% exigé par la constitution, a-t-elle soutenue. Sur le plan diplomatique, la présidente de Aurora action pour le développement s’est réjoui que la RDC compte aujourd’hui une dizaine de femmes ambassadeurs. Elle cite entre autre Mme Clémentine Shakembo en Pologne ; Jeannette Njuma au Ghana ; Marie-Hélène Okitundu au Libéria ; Jocelyne Kabengele en Guinée Equatoriale ; Nadine Osorio au Brésil.

Comme Gouverneure de province, elle cite Isabelle Yuma Kalenga dans la province de Haut-Lomami, Rita Bola dans le Maï-Ndombe ; Julie Ngungwa, dans le Tanganyika, Fifi Masuka assure l’intérim au Lualaba. « J’ai beaucoup aimé Madeleine Nikomba Sabangu gouverneure de la province de la Tshopo, qui, après une saga judiciaire face à son challenger Tony Kapalata a été reconnue vainqueure. Voilà une preuve que sous Fatshi, les femmes ne sont plus que plaintives et militent pour mériter autant que les hommes », démontre Dellya Aurore, citant également madame Marie-France Malangu Kabedi Mbuyi première femme gouverneure de la banque centrale du Congo, nommée par Félix-Antoine Tshisekedi.

« Je me rappelle que le Président Félix Tshisekedi a été désigné Champion de la Masculinité Positive par ses pairs de l’Union Africaine en raison de ses efforts inlassables pour la promotion des droits des femmes. Il a également fait part de son intention de créer un Fonds pour la promotion des droits des femmes. Et dire aussi qu’il a exprimé sans gêne le souhait de voir une femme lui succéder à la tête du pays, démontre davantage combien ce gentleman veut booster les femmes dans la gestion de la res publica. Dernièrement j’étais sur les réseaux sociaux, et je suis tombée sur une image où le président Félix Tshisekedi, saluant avec ricochet madame Eve Bazaiba. Remarquable signe de respect et d’élégance », a-t-elle indiquée.

Dellya Aurore exhorte donc les femmes, à soutenir M. Félix-Antoine Tshisekedi pour un deuxième mandat à la tête du pays. Car il milite pour permettre aux femmes d’exploiter leurs compétences intellectuelles au profit de la Nation.

L’Avenir




Organisations internationales et régionales: 100% de réussite pour les candidatures marocaines en 2023

Le Royaume du Maroc a enregistré, en 2023, un taux de réussite de 100% de ses candidatures aux postes vacants au sein des organisations internationales et régionales. Ce bilan exemplaire, qui s’inscrit dans le cadre d’une dynamique inédite des candidatures marocaines, témoigne du respect, de la crédibilité et de la confiance qu’inspire la haute vision du roi Mohammed VI pour un multilatéralisme solidaire et pragmatique au sein de la communauté internationale, dans le contexte d’importants défis mondiaux.

Le Royaume du Maroc a consolidé ainsi, en 2023, sa présence au sein des organisations internationales et régionales, à travers l’aboutissement de 46 candidatures aux différents postes vacants au sein de ces organisations, à l’issue d’intenses campagnes électorales menées par le ministère des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger.

Les réussites électorales du Royaume s’inscrivent dans le cadre d’une approche proactive, rationnelle et tournée vers les résultats à la gestion des candidatures, qui répond aux priorités de la diplomatie marocaine telles que définies par les hautes orientations du roi Mohammed VI, souligne un communiqué du ministère des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger.

La diversité des postes auquel le Maroc a accédé tout au long de l’année 2023, au sein de 30 organisations internationales et régionales différentes, reflète la confiance que place la communauté internationale en son expertise, son expérience et ses compétences, ajoute la même source.

Au niveau politique, le Maroc a pu accéder à des postes phares au sein de l’Organisation des Nations unies (ONU) et des autres organisations internationales, dont celui de la vice-présidence de la 78ème session de l’Assemblée générale de l’ONU. En outre, le Maroc a accédé à d’importants postes de responsabilité au sein de ses organisations régionales d’appartenance, en particulier au sein de la Ligue des États arabes, de l’Organisation de la coopération islamique et de la Francophonie.

Dans le domaine du désarmement, le Royaume a été reconduit à la tête d’organes décisionnels liés à l’Initiative globale de lutte contre le terrorisme nucléaire et à l’Initiative pour la création d’un environnement propice au désarmement nucléaire (CEND).

Dans le domaine des droits de l’Homme, relève le communiqué, le Royaume a pu accéder pour la première fois au poste de membre du Comité sur l’élimination de la discrimination raciale (CERD), tout en assurant sa réélection au sein du Comité des droits des travailleurs migrants (CMW) et au Comité consultatif du Conseil des droits de l’Homme.

Dans les domaines touchant au développement économique, le Royaume a été élu membre des conseils exécutifs de plusieurs organisations spécialisées, notamment ceux de l’Organisation maritime internationale, du Programme alimentaire mondial et d’ONU Habitat. Il a également été élu à de nombreux organes consultatifs au sein de l’Organisation mondiale de la propriété intellectuelle (OMPI), l’Organisation des Nations unies pour le développement industriel (ONUDI), la Conférence des Nations unies pour le commerce et le développement (CNUCED), l’Organisation mondiale du commerce (OMC).

Dans le domaine culturel, le Maroc a été désigné comme membre de plusieurs organes consultatifs de l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science, et la culture (UNESCO).

Au niveau social, note le communiqué, le Royaume a été élu à plusieurs postes au sein de la Commission de la prévention du crime et de la justice pénale, de la Commission des stupéfiants et de l’Organe internationale de contrôle des stupéfiants.

Dans le domaine des sports, le Royaume a été élu à des postes de responsabilité au sein de plusieurs instances internationales et régionales, en particulier africaines. Conformément aux hautes orientations royales, énoncées dans le message royal à la première Conférence des ambassadeurs du Roi, «de renforcer la performance de la diplomatie nationale et, partant, de conforter la position du Royaume en tant que membre agissant et responsable de la communauté internationale», la diplomatie marocaine restera pleinement engagée dans la dynamique du renforcement de la présence du Maroc dans le système multilatéral, souligne le communiqué.

L’ensemble de l’appareil diplomatique marocain, en coordination avec les départements concernés, restera mobilisé pour le rayonnement de l’action du Maroc en faveur du renforcement du multilatéralisme pour faire face aux grands défis mondiaux, à travers le déploiement optimal des compétences marocaines au sein des organisations internationales et régionales.

Par Le360 (avec MAP)




Ça bouge en Afrique du nord : visite très attendue d’Albares au Maroc

El Pais vient d’annoncer que le ministre espagnol des Affaires Etrangères, de l’Union Européenne et de la Coopération José Manuel Albares se rendra la semaine prochaine à Rabat.

La composition du nouveau gouvernement espagnol a été dévoilée lundi par le premier ministre Pedro Sanchez. La continuité est le mot d’ordre de ce nouvel Exécutif, dont les principaux piliers restent à leur poste. Les ministres favorables au développement des relations avec le Maroc, notamment José Manuel Albares, Margarita Robles, Fernando Grande-Marlaska et Nadia Calvino, rempilent respectivement aux ministères des Affaires Etrangères, de la Défense, de l’Intérieur et de l’Économie.

L’objectif de la visite de José Manuel Albares, la première à l’étranger après son maintien au gouvernement, est de relancer la feuille de route Maroc-Espagne convenue par S.M. le Roi Mohammed VI et le président du gouvernement espagnol Pedro Sanchez, révèle le média espagnol, qui cite des sources gouvernementales. Et de noter que cette visite pourrait être étendue à la Mauritanie et au Sénégal.

Il faut dire que la tournée du sous-secrétaire adjoint pour l’Afrique du Nord l’américain Joshua Harriss a fait bouger beaucoup de choses ces derniers jours dans la Ré

gion.




Joshua Harris condamne les attaques du Polisario et réitère le soutien américain au plan marocain

Le sous-secrétaire d’Etat américain Joshua Harris a réaffirmé, depuis Alger, le soutien constant et inamovible des Etats-Unis au plan marocain d’autonomie.

Joshua Harris s’est rendu pour la seconde fois en Algérie, en l’espace de trois seulement, pour faire d’une pierre deux coups : remettre les pendules d’Alger à l’heure concernant le Sahara et nettoyer les écuries d’Augias au sujet de l’escalade militaire nourrie par l’armée algérienne, principal fournisseur d’armes au Polisario.

Interrogé dans une interview publiée sur le site officiel de l’ambassade US à Alger, si les Etats-Unis « avaient changé leur position » de soutien au Maroc sur le Sahara, le diplomate américain a répondu, non sans « précision« , que « les États-Unis considèrent la proposition d’autonomie du Maroc comme sérieuse, crédible et réaliste, et comme une approche potentielle pour satisfaire les aspirations du peuple du Sahara occidental ».

Harris n’a pas omis de mettre l’accent, dans la même lignée, sur le fait qu’il est revenu en Algérie « pour avoir une nouvelle série de consultations (…) sur les mesures pratiques à prendre pour un processus politique réussi à l’ONU ».

Revenant sur les récentes attaques contre Es-Smara, commises par les séparatistes du Polisario, qui ont coûté la vie à un jeune civil marocain, le responsable US a mis en garde contre « l’escalade sur le terrain et l’intensification du conflit militaire », jugées selon lui d’ »alarmantes » et « nous éloigneront encore plus de la solution politique dont nous avons désespérément besoin ».

Aubin à Tindouf: visite « humanitaire »

Contrairement aux rumeurs longtemps relayées par une partie de la presse algérienne, selon lesquelles l’ambassadrice américaine à Alger, Elizabeth Moore Aubin, est allée rencontrer des responsables du Polisario à Tindouf, la réponse du secrétaire d’Etat adjoint conforte celle du porte-parole du département d’Etat et confirme la caractère purement « humanitaire » de cette visite.

« Comme vous l’avez également vu, l’ambassadeur Aubin a récemment pris part à une visite de donateurs des Nations Unies à Tindouf pour se concentrer sur la réponse internationale à la situation humanitaire », rappelle-t-il à juste titre.

Les réponses de Joshua Harris ont provoqué l’ire d’une partie de l’opinion publique algérienne, notamment celle qui s’autoproclame « nationaliste« . Cette dernière estime que le responsable US « insulte l’intelligence des Algériens ».




Dakhla : Une zone touristique à Elaargoub en projet

Diagnostic : Le Conseil de la région de Dakhla-Oued Eddahab veut créer une zone touristique à Elaargoub. Il s’agit de valoriser les atouts naturels de cette région et dégager son potentiel touristique.

Faire émerger un produit touristique et mettre en place les conditions nécessaires pour attirer les investisseurs privés. C’est l’objectif d’une étude récemment lancée par le Conseil de la Région de Dakhla-Oued Eddahab. Il s’agit essentiellement d’aménager une zone touristique dans la commune d’Elaargoub. Dans ce sens, la mise en place d’un produit touristique pour valoriser les atouts naturels de cette région suppose l’élaboration des éléments stratégiques nécessaires pour la prise des décisions d’investissement en vue d’enrichir l’offre touristique dans la région de Dakhla-Oued Eddahab à travers l’aménagement d’une zone touristique à Elaargoub qui s’étale sur une assiette foncière d’environ 50 hectares. «La collectivité est soumise à diverses problématiques de confort et d’absence de lieux d’accueil de vocation touristique. En effet, ces lieux sont destinés à différents publics qui doivent se côtoyer sans se gêner. Ces visiteurs sont divers : personnes âgées, familles, enfants, touristes (marocains et étrangers)…», explique la même source. Et de préciser : «La question fondamentale qui se pose : Comment apporter à tous ces publics la forme de bien-être recherchée tout en intégrant les composantes socio-économiques et environnementales ?».

Ainsi, il sera procédé à un diagnostic du site afin de dégager les différentes problématiques pour son développement, exposer les solutions et les recommandations tout en travaillant sur la bonne gestion de ces espaces, le choix des produits, de la signalétique, d’identification et ou de loisir tout en apportant cohérence et sécurité. Dans cette perspective, un état des lieux et analyse des potentialités de développement sera effectué. «Cette première phase permettra donc de comprendre les avis, orientations et contraintes de tous les acteurs locaux concernés, de prendre connaissance du lieu : état des lieux, potentialités, projets en cours ou à venir sur les franges, etc. et de compléter, si nécessaire, l’ensemble des éléments techniques et documents fournis et nécessaires à la réalisation de l’étude. Il est également nécessaire de prendre connaissance des documents d’urbanisme en vigueur et prévus régissant la commune concernée», explique le Conseil de la région.

L’analyse des potentialités locales et des perspectives de développement sera axée sur les volets tourisme et commerce et services. Il s’agit ainsi de dégager le potentiel touristique de la région en général et la zone du projet en particulier et ressortir les possibilités de son exploitation et de sa mise en valeur. Pour ce qui est du commerce et services, l’objectif est de faire ressortir les principales activités commerciales de la région en général et la zone de projet en particulier et les sources principales des flux d’approvisionnement, leur provenance, et la destination de la production régionale (marché local, provincial, régional, national, et étranger). Dans le même sens, il s’agit d’évaluer les moyens de transport ainsi que l’état des routes de manière à identifier les contraintes pouvant entraver le trafic commercial de la région en général et la zone du projet en particulier. La réalisation de ce projet implique également l’étude des scenarii de l’aménagement du site.




Sahara marocain : Depuis Alger, le responsable américain pour l’Afrique du Nord lâche une véritable bombe et assène le coup de massue final à la junte militaire

C’est une interview aux allures de déconfiture pour le régime algérien que vient d’accorder ce 9 décembre 2023 à Alger, où il est en déplacement, le secrétaire d’État adjoint américain en charge du bureau de l’Afrique du Nord, Joshua Harris. Relayée par l’ambassade des États-Unis sur son site web, et ce à la fois en arabe, en français et en anglais, elle confirme définitivement l’alignement de l’oncle Sam sur les thèses marocaines en ce qui s’agit du différend autour de la région du Sahara.

En effet, Joshua Harris a d’emblée, dans sa déclaration préliminaire, mis en avant la nature régionale du différend, voire bilatérale puisqu’on peut clairement comprendre à partir de son intervention qu’il voit l’Algérie comme étant l’autre partie, d’autant plus qu’il n’a à aucun moment fait cas, tout au long de son interview, du mouvement séparatiste du Front Polisario. “La voix de l’Algérie est tellement cruciale dans son soutien au processus de l’ONU, que j’attends avec impatience d’écouter nos amis algériens nous dire comment ils voient la situation et comment, ensemble, nous pouvons créer les conditions permettant au processus de l’ONU d’avancer”, dit-il à ce propos, dans un langage certes diplomatique, mais qui ne laisse que peu d’ambages sur sa signification, à savoir que le règlement du différend dépend également de l’Algérie et non pas seulement du Maroc et, éventuellement, du Polisario, comme cherche à le faire croire la voisine de l’Est. Joshua Harris expliquera aussi plus tard que s’il est de retour en Algérie, après sa première visite du 7 septembre 2023, c’est “pour avoir une nouvelle série de consultations avec nos partenaires algériens sur les mesures pratiques à prendre pour un processus politique réussi à l’ONU”, c’est-à-dire que l’Algérie a, de façon évidente, son mot à dire, et, en filigrane, qu’elle ne peut se soustraire à sa responsabilité. Clair, net et précis.

Mais il y a pire pour les responsables algériens : malgré plusieurs relances pour lui soutirer un soutien au soi-disant référendum d’autodétermination que cherche encore à organiser l’Algérie au Sahara marocain, que le Conseil de sécurité lui-même ne met pourtant plus en avant depuis avril 2001, Joshua Harris est resté droit dans ses bottes et insisté sur l'”esprit de réalisme et de compromis quant à la situation actuelle sur le terrain”, comme il le dira notamment lorsqu’on lui posera la question sur “l’évolution de la position des États-Unis concernant la” soi-disant “colonisation” du Sahara marocain et si “les États-Unis reconnaiss[ai]ent (…) l’autodétermination du” pseudo “peuple sahraoui” (précision utile et très intéressante, Joshua Harris a tout long de son interview seulement parlé de “peuple du Sahara occidental”, ce qui n’est pas exactement la chose que “peuple sahraoui”). “La créativité, le pragmatisme et le réalisme sont de mise. Les efforts du même type qui ont conduit à l’échec des processus politiques au cours des années passées ne produiront probablement pas de résultats. C’est pourquoi le Conseil de sécurité a parlé très clairement de la nécessité de créer un esprit de réalisme et de compromis et de l’importance pour toutes les parties concernées d’élargir leurs positions”, réitérera, dans le même sillage, Joshua Harris.

C’est à peine si le diplomate américain ne disait pas clairement que son pays continuait de reconnaître la souveraineté du Maroc sur son Sahara, décision, on le rappelle, prise par le président Donald Trump en décembre 2020. On lui demandera d’ailleurs, à un moment, si, du fait qu’ils soutiennent l’envoyé personnel du secrétaire général des Nations unies, Staffan de Mistura, les États-Unis avaient “changé de position”, ce à quoi il opposera que, de un, “les États-Unis considèrent la proposition d’autonomie du Maroc comme sérieuse, crédible et réaliste, et comme une approche potentielle pour satisfaire les aspirations du peuple du Sahara occidental (sic)”, et, de deux, que “la paix ne peut être imposée par un acteur extérieur” et que “c’est là qu’intervient l’envoyé personnel, M. de Mistura, et à quel point le processus politique de l’ONU est crucial pour parvenir à un résultat durable”. Traduction : Staffan de Mistura est là pour aider à mettre en place les conditions qui permettent d’enterrer le différend autour du Sahara marocain, lequel ne peut, en même temps, se faire que dans le cadre du plan d’autonomie soumis par le Maroc, étant donné que l’indépendance n’est ni réaliste, ni une solution de compromis – ce que Joshua Harris avait sous-entendu lorsqu’il avait fait référénce “à l’échec des processus politiques” et renvoyé à la dernière résolution du Conseil de sécurité, où justement les velléités séparatistes de la partie algéro-polisarienne ne trouvent aucun droit de cité. CQFD.

Enfin, Joshua Harris a également apporté une mise au point quant à la visite effectuée le 14 novembre 2023 par l’ambassadrice des États-Unis à Alger, Elizabeth Moore Aubin, dans les camps de Tindouf : un déplacement à vocation purement “humanitaire” et non donc politique, comme la machine de propagande algérienne n’avait cessé, par la suite, de le ressasser. Et par ailleurs, il a également exprimé son inquiétude à l’égard de la rupture du cessez-le-feu décrétée en novembre 2020 par le Polisario. À cet égard, il en a profité pour indiquer que les États-Unis “considér[aient] que cibler tout civil est totalement inacceptable”, ce qui, on le comprend, renvoit à l’attaque terroriste perpétrée dans la nuit du 28 au 29 octobre 2023 par le Polisario à l’encontre de la ville de Smara, où une victime civile innocente avait été enregistrée. Et il y a peut-être encore plus grave pour le mouvement séparatiste : dès sa déclaration préliminaire, Joshua Harris avait mis sur le même pied “l’escalade militaire” due au Polisario et l’action des groupes pro-iraniens au Moyen-Orient, puisqu’il a affirmé que cette “escalade militaire est très dangereuse, surtout en cette période de forte pression dans la région, avec les événements en Israël et à Gaza et les tentatives alarmantes des groupes Houthis de créer un conflit régional plus large” et que “cela ne fait qu’accentuer encore davantage le danger d’une escalade militaire au Sahara occidental”. De là à croire que le Polisario pourrait bientôt être considéré comme terroriste par les États-Unis, il n’y a peut-être qu’un pas, et c’est le pas que ses milices franchiraient en persistant à vouloir faire régner la terreur au Sahara marocain. En tant que son sponsor du mouvement, l’Algérie a, pour sa part, elle aussi beaucoup à craindre.

Quant au Maroc, il se voit de nouveau soutenu dans sa première cause nationale par la grande puissance américaine, et cette fois, du moment que c’est depuis chez eux que le message est directement passé, les pontes du régime algérien ont sans doute bien intérêt à en prendre de la graine.




Remontée contre Joshua Harris, Alger ferme son espace aérien à l’US Air Force

Le régime algérien met les pieds dans le plat. Pris de court par la visite de Joshua Harris et, ostensiblement, irrité par ses réponses favorables au Maroc sur la question du Sahara, le gouvernement algérien a pris la curieuse décision de fermer son espace aérien à un avion de l’US Air Force.

Selon les informations rapportées par plusieurs sources médiatiques espagnoles, dont La Razon, l’Algérie a empêché un avion militaire américain, un Boeing C-17 Globemaster III, d’utiliser son espace aérien, et ce d’après des données tirées des messages ACARS (Aircraft Communication Addressing and Reporting System, NDLR), envoyés entre les avions et les tours de contrôle.

Cette décision algérienne a été considérée comme un « comportement algérien étrange » par des sources proches du dossier, relève-t-on, notant que « depuis le 7 octobre, l’armée de l’air américaine utilise quotidiennement et sans escale l’espace aérien algérien à destination de Rota (Base américaine stratégique en Europe) en Espagne et au Moyen-Orient ».

Encore plus curieux, le code utilisé entre les tours de contrôle algériennes et l’avion de l’US Air Force était « Joshua Harris« , du nom du secrétaire d’Etat adjoint, arrivé récemment à Alger pour ordonner au régime algérien de rétablir des relations normales avec le Maroc, selon certaines indiscrétions.

Cette décision a été vue d’un bon œil par une partie de l’opinion publique algérienne, notamment sur les réseaux sociaux. Sur X par exemple, un compte « nationaliste » suivi par plus de 15.000 abonnés s’est réjoui de cette « première mesure algérienne suite à la visite de Joshua Harris à Alger ».

« L’Algérie n’est ni l’Arabie Saoudite, ni le Maroc, ni les Émirats. Personne ne dicte notre ligne de conduite », s’enorgueillit-il. Dans les commentaires, certains Algériens préviennent, toutefois, contre les retombées « fâcheuses » de cet oukase.




Sahara: comment le Département d’Etat américain a court-circuité la presse algérienne

A malin, malin et demi. Anticipant la sempiternelle méthode algérienne de manipulation et de dénaturation des propos des responsables américains, l’ambassade US à Alger a décidé de publier l’intégralité de l’interview de Joshua Harris accordée à un média algérien. Résultat: le hiatus entre les deux versions est intersidéral.

A bien des égards, la version diffusée par le site officiel de l’ambassade américaine prend le contre-pied de celle présentée par Algérie Maintenant, auteur de l’interview avec le secrétaire d’Etat adjoint Joshua Harris. En témoigne les propos pro-Maroc soutenus par le diplomate américain, introuvables dans l’entrevue relayée par le journal algérien.

En effet, à la question de savoir si « Les États-Unis ont changé de position » en référence au soutien à la position marocaine qualifiée par Washington de crédible et réaliste, Harris a répondu, comme tout le monde peut le lire sur la version US, que « les États-Unis considèrent la proposition d’autonomie du Maroc comme sérieuse, crédible et réaliste, et comme une approche potentielle pour satisfaire les aspirations du peuple du Sahara occidental« .

La réponse était tellement déplaisante côté algérien, tant et si bien que ledit média a décidé, tout court, de ne pas la publier.

Idem pour une autre interrogation sur le Sahara marocain. La variante américaine rapporte fidèlement la question du journaliste algérien de savoir si « les États-Unis soutiennent le statu quo dans la région, tant au Sahara occidental que dans le conflit palestinien ? Le plan d’autonomie est déjà établi de facto au Sahara occidental (…) ». N’ayant pas reçu une réponse qui caresse dans le sens du poil les attentes algériennes, le même média a reformulé la question en y abrogeant toute trace qui puisse faire référence au Sahara.

Pis encore, Algérie Maintenant a dénaturé les propos du haut responsable américain, en lui faisant dire des expressions qu’il n’a pas prononcées au cours de l’interview, à l’instar de « l’autodétermination », terme que Harris n’a pas cautionné ni employé, mais que l’on retrouve toutefois dans la version algérienne de l’entretien.

« La solution politique durable est de permettre l’autodétermination du peuple sahraoui et de donner la possibilité au peuple du Sahara occidental de prendre une décision appropriée sur son avenir », telle est la réponse colportée par ledit média à la question de savoir si « Les États-Unis reconnaissent l’autodétermination du peuple sahraoui comme base d’une solution politique finale ».

En contradiction totale avec la variante algérienne, la mouture de la réponse américaine à cette question ne comporte aucunement le mot « autodétermination« .

Joshua Harris répond donc ce qui suit : « Les États-Unis souhaitent une solution politique durable et digne au Sahara occidental. Nous envisageons sérieusement d’utiliser notre influence pour permettre le succès du processus politique de l’ONU. Une résolution sous l’égide de l’ONU se fait attendre depuis longtemps. Les envoyés spéciaux précédents de l’ONU ont essayé de nombreuses voies différentes, mais malheureusement jusqu’à présent, ces efforts n’ont pas abouti« .

A noter, par ailleurs, que l’ambassade des Etats-Unis n’a pas mentionné le nom du média à l’origine de l’interview, ni inclus le lien renvoyant vers l’entretien sur le site internet du journal.

« Algérie Maintenant », média algérien arabophone, n’émet plus en langue française depuis octobre 2019. Son principal chroniqueur n’est autre que le controversé Hafid Derradji, un marocophobe jusqu’à l’os.




CAF Awards 2023 : Le Maroc élu meilleure sélection africaine de l’année

L’Équipe Nationale du Maroc remporte le trophée de meilleure sélection africaine de l’année en 2023. Les Lions de l’Atlas sont récompensés pour leur parcours historique lors de la Coupe du Monde au Qatar et leur première place au classement africain.

C’était attendu, c’est désormais officiel. L’équipe nationale du Maroc s’adjuge le Trophée de la meilleure sélection africaine de l’année aux CAF Awards 2023, organisées ce lundi 11 décembre à Marrakech. Au terme d’un parcours exceptionnel lors du Mondial où ils ont atteint les demi-finales, les Lions ont réalisé le meilleur parcours de l’histoire pour un pays africain et même arabe.

En 2023, le Maroc a gardé le cap avec notamment une qualification pour la CAN 2023 en Côte d’Ivoire et une victoire de prestige face au Brésil (2-1) à Tanger au mois de ma

rs.