Du 7 au 10 décembre à Abidjan : Tenue du premier congrès africain de l’Éducation catholique

C’est une première pour l’Éducation catholique d’Afrique de l’Ouest : un congrès sur l’éducation s’est tenu du 7 au 10 décembre à Abidjan, en Côte d’Ivoire. Plusieurs archevêques et évêques venant de différents pays d’Afrique et du monde, ainsi que de nombreux acteurs de l’éducation en Afrique, ont participé à cette rencontre novatrice.
Pendant 4 jours, des échanges ont eu lieu sur les faisabilités de la mise en pratique du Pacte éducatif africain, présenté au pape François le 1er juin dernier. Ce document était le fruit d’un travail entrepris par la Fondation internationale « Religions et sociétés », co-présidée par Mgr Philippe Rukamba, évêque de Butare au Rwanda et Dom Bernard Lorent, abbé de Maredsous en Belgique. L’objectif étant de renouveler et de renforcer la qualité de la contribution de l’Église catholique dans le domaine de l’éducation en Afrique.
Le Saint-Père avait alors salué cette initiative en souhaitant que le pacte éducatif africain puisse devenir une réalité plus concrète et adaptée aux cultures locales africaines, sans toutefois céder à la tentation du repli sur soi. « Frères, vous êtes les pasteurs du continent le plus jeune du monde : votre plus grande richesse, ce sont eux, les jeunes. Puissiez-vous investir vos meilleures énergies dans leur éducation », avait-il dit à la délégation africaine venue au Vatican en juin dernier.
Les sujets abordés lors de ce premier congrès ont tenté de répondre à cette demande : mettre au centre la personne humaine dans l’éducation, développer l’esprit de communauté et de solidarité, rester à l’écoute de la jeunesse, promouvoir une éducation au service de tous. Mgr Philippe Rukamba a expliqué pendant le congrès que « chaque école catholique va essayer de proposer un projet pédagogique dans les conditions qui sont les siennes, car tous les pays ne se ressemblent pas », selon le site africain Infosnews.net.
Dans un message adressé le 7 décembre aux présidents de la Fondation « Religions et sociétés » et signé par le cardinal secrétaire d’État Pietro Parolin, le pape a souhaité que les acteurs de l’enseignement catholique continuent d’œuvrer pour offrir aux jeunes « une formation renouvelée, plus ouverte et plus inclusive, créant chez les jeunes une belle harmonie entre la pensée et l’action ».
Le Saint-Père souhaite que l’éducation catholique en Afrique puisse être « un signe d’espérance et une base solide pour la coexistence pacifique dont l’Afrique a besoin aujourd’hui ».




Sénégal : Le cardinal Parolin a consacré le sanctuaire Notre-Dame-de-la-Délivrande de Popenguine 

Le cardinal Pietro Parolin enchaîne les déplacements. Après s’être rendu à Dubaï pour représenter le Saint-Père à la COP28, il s’est envolé le 7 décembre pour le Sénégal où il est resté quatre jours. Il a présidé samedi 9 décembre la cérémonie de consécration du nouveau sanctuaire marial Notre-Dame-de-la-Délivrande de Popenguine, dans le diocèse de Dakar.

Mgr Benjamin Ndiaye, l’archevêque de Dakar, était présent pour vivre ce moment important, ainsi que des évêques de la Conférence épiscopale et des membres des autorités sénégalaises.

Le sanctuaire marial se trouve à Popenguine, village situé sur la Petite-Côte au Sénégal, à 70 km de Dakar. Le nouveau sanctuaire s’étend sur une superficie de 20 800 m2. La disposition des lieux offre une vue panoramique sur l’océan.

Ce voyage au Sénégal a aussi été l’occasion pour le secrétaire d’État du Vatican de rencontrer la communauté catholique et les autorités locales de ce pays. Il a pu avoir des échanges positifs sur les relations entre le Saint-Siège et l’État du Sénégal : « Comme vous le savez, le Saint-Siège et la République du Sénégal entretiennent, depuis plus de 60 années, d’excellentes et fructueuses relations fraternelles et diplomatiques fondées sur le respect mutuel, la tolérance et la fraternité, aussi à travers une action commune centrée sur la dignité et le lien de chaque personne. »

Enfin, il a transmis, de la part du pape François, les vœux de paix et de fraternité aux autorités et au peuple entier de ce pays ouest-africain.

Les origines du sanctuaire de Popenguine remontent à 1887

Le vicaire apostolique de cette fin de XIXe siècle venait de Normandie. Il fit remarquer combien le lieu ressemblait à son pays où se dresse le sanctuaire de Notre-Dame de la Délivrande (Douvres). Et c’est ainsi que fut construit le sanctuaire, avec une statue identique à celle de France.

Mise en chantier à la fin du XIXe siècle, l’église Notre-Dame-de-la-Délivrande ne fut achevée qu’en 1988. Abritant une Vierge noire, elle est devenue un sanctuaire marial de grande importance pour le Sénégal, et un lieu de pèlerinage.

L’inauguration du sanctuaire fut couronnée par le baptême de 38 jeunes de Popenguine, de la tribu des Serer. En 1963 fut organisé le premier pèlerinage national et avec cinq évêques présents et une foule de 15 000 personnes. Ils consacrèrent la nation à Notre-Dame. Cette consécration fut renouvelée en 1977.

Suite à la visite pastorale du pape Jean-Paul II au Sénégal, l’église du sanctuaire a été érigée en basilique mineure le 21 février 1992.

En 1989, pour le centenaire du sanctuaire, on écrivit sur une banderole : « Cent ans de fidélité au Christ à travers Marie ». Aujourd’hui, le sanctuaire est confié aux pères et frères de la communauté de saint Jean et aux filles du cœur de Marie.




Mgr Alfred Xuereb, nouvel ambassadeur du pape au Maroc

Le Saint-Père a nommé un nouveau nonce apostolique au Maroc vendredi 8 décembre 2023, en la solennité de l’Immaculée Conception. Mgr Alfred Xuereb, archevêque d’origine maltaise, assumait depuis 2018 la même fonction en Corée et en Mongolie.

Le nouveau nonce apostolique succède à Mgr Vito Rallo, qui a été pendant huit ans le représentant du pape au Maroc. Âgé de 65 ans, Mgr Xuereb sera le 6e nonce apostolique dans ce pays d’Afrique du nord. Il a déjà une longue expérience et une connaissance approfondie des affaires internationales. Il a également occupé de nombreux postes-clefs au Vatican.

Mgr Alfred Xuereb a fait ses études de philosophie et de théologie au grand séminaire du diocèse de Gozo à Malte. Il a été ordonné prêtre pour ce même diocèse en mai 1984 et a travaillé, dès 1991, comme secrétaire du recteur de l’Université pontificale du Latran à Rome.

À partir de 1995, il a travaillé au sein de la Secrétairerie d’État du Saint-Siège où il était chargé de superviser les relations diplomatiques de l’Église avec les pays du monde entier. Il a ensuite œuvré à la préfecture de la Maison pontificale à partir de l’an 2000.

Le 12 septembre 2007, il a été nommé deuxième secrétaire particulier du pape Benoît XVI. Après l’élection du pape François le 13 mars 2013, il est devenu le premier secrétaire particulier du nouveau pape. Mgr Alfred Xuereb a donc été un témoin privilégié de cette période de transition entre les deux papes Benoît et François.

Toujours en 2013, le pape François l’a nommé délégué à la Commission pontificale d’examen de l’Institut des œuvres religieuses (IOR) et à la Commission pontificale pour l’organisation de la structure économique et administrative du Saint-Siège. C’est en mars 2014 que l’archevêque maltais a été nommé Secrétaire général du Secrétariat pour l’économie auprès du cardinal George Pell.

Le nouveau nonce apostolique aura la tâche de renforcer les relations entre le Vatican et le Maroc. Sa connaissance approfondie des affaires internationales et sa capacité à établir des liens significatifs avec les différentes communautés religieuses, seront des atouts pour cette mission.




Le pape François annonce la première Journée mondiale de l’enfance au Vatican pour 2024

À la fin de l’Angélus, le vendredi 8 décembre, le pape François a annoncé à toute l’Église, depuis la fenêtre de son appartement : « J’ai la joie d’annoncer que les 25 et 26 mai prochains, nous célébrerons à Rome la première Journée mondiale de l’enfance ». Cette initiative, parrainée par le Dicastère pour la culture et l’éducation, répond à la question suivante : « Quel genre de monde voulons-nous transmettre aux enfants qui grandissent ? Comme Jésus, nous voulons placer les enfants au centre et prendre soin d’eux ? »

La première Journée mondiale de l’enfance (JME) est un événement sans précédent. Elle est née de la volonté du pape François de s’intéresser à l’avenir des plus jeunes, en demandant à tous de prendre soin d’eux, de les guider vers une bonne croissance et de les écouter.

« Les 25 et 26 mai, nous voulons imaginer avec les enfants – sur la base de leurs rêves et de leurs désirs – un monde différent, où règnent la paix, le respect de l’environnement et le choix de la fraternité. Cette journée est aussi un message au monde des adultes pour qu’il s’arrête et écoute les questions simples et directes des petits, qui demandent la paix et le respect », ont déclaré le père Enzo Fortunato, Marco Impagliazzo et Angelo Chiorazzo, coordinateurs du comité d’organisation de la première Journée mondiale de l’enfance.




Ballon d’Or Africain 2023 : Osimhen sacré !

Sans surprise, Victor Osimhen a remporté le titre de Joueur Africain de l’année, plus connu sous le nom de Ballon d’Or Africain, ce lundi soir à l’occasion de la cérémonie des CAF Awards à Marrakech, au Maroc.

Alors que le Marocain Yassine Bounou et l’Algérien Riyad Mahrez, qui semblaient représenter ses deux concurrents les plus sérieux, ne figuraient pas sur le podium à la surprise générale, l’attaquant de Naples a logiquement devancé les deux autres finalistes, Mohamed Salah (Egypte, Liverpool), sacré en 2017 et 2018, et Achraf Hakimi (Maroc, Paris Saint-Germain). Osimhen est le premier Nigérian sacré depuis 1999 et le 4e Super Eagle de l’histoire à soulever le trophée après Rashidi Yekini (1993), Emmanuel Amunike (1994), Nwankwo Kanu (1996, 1999) et Victor Ikpeba (1997). Il avait terminé 8e du dernier Ballon d’Or, soit l’Africain le mieux classé de cette édition.

Le doublé pour le Nigeria

Sacré champion d’Italie avec Naples (une première depuis 33 ans pour le club de Diego Maradona), l’ancien Lillois a également terminé meilleur buteur de Serie A avec 26 pions en 32 apparitions et il a récemment été sacré aussi meilleur joueur du championnat. Il est par ailleurs devenu le meilleur buteur africain de l’histoire de la Serie A en effaçant des tablettes Samuel Eto’o et George Weah.

Malgré l’absence du Nigeria à la Coupe du monde 2022, le natif de Lagos s’imposait donc comme l’inévitable successeur du Sénégalais Sadio Mané, sacré en 2019 et 2022. Hormis son excellente Coupe du monde 2022, Hakimi avait en effet peu d’arguments à lui opposer, tout comme Salah, plombé par la saison ratée de Liverpool malgré une nouvelle moisson de buts. Avec également le sacre d’Asisat Oshoala, élue Joueuse de l’Année chez les femmes pour la 6e fois quelques minutes plus tôt, le Nigeria réalise un sacré doublé !




Osimhen et Oshoala sacrés Joueur et Joueuse Africains de l’Année aux CAF Awards 2023

Asisat Oshoala remporte son sixième trophée de la Joueuse Africaine de l’année, un record. Osimhen reçoit son premier titre de Joueur africain de l’année de la CAF. Le Maroc et le Nigeria nommés Equipes Nationales de l’année. Ellis et Regragui sacrés tacticiens de l’année.

Les Nigérians Victor Osimhen et Asisat Oshoala ont remporté les deux plus grandes récompenses individuelles lors des CAF Awards 2023 dans la ville marocaine de Marrakech, lundi soir, 11 décembre 2023.

Osimhen, l’attaquant nigérian qui a fait les gros titres en Italie et aussi pour sa contribution sous le maillot des Super Eagles, a remporté le titre de Joueur Africain de l’année de la CAF pour la première fois de sa carrière, tandis que sa compatriote, Oshoala, a remporté son sixième titre de Joueuse Africaine de l’année, un record.

Son parcours remarquable lui a permis de résister à la forte concurrence du défenseur latéral marocain Achraf Hakimi et de l’attaquant égyptien Mohamed Salah.

L’icône du football nigérian, Asisat Oshoala a remporté le titre de Joueuse de l’année de la CAF pour la sixième fois de sa carrière. L’attaquante a contribué à la domination du FC Barcelone en remportant la Ligue des Champions Féminine de l’UEFA, en terminant meilleure buteuse du club avec 27 buts toutes compétitions confondues.

Le Marocain Walid Regragui a été couronné meilleur entraîneur de l’année pour le football masculin par la CAF, une récompense après avoir mené les Lions de l’Atlas à la demi-finale de la Coupe du Monde au Qatar.

La Sud-Africaine Desiree Ellis a reçu le prix de l’entraîneur de football féminin pour son travail remarquable avec les Banyana Banyana.

En interclubs, Percy Tau, a été élu meilleur joueur de cette catégorie. Un nouveau titre pour le Sud-Africain après celui de champion d’Afrique avec Al Ahly.

Le Sénégalais Lamine Camara a remporté le prix du Jeune Joueur de l’année de la CAF, marquant ainsi son ascension fulgurante dans le football africain.

Nesryne El Chad a remporté le premfulgurantes la Jeune Joueuse de l’année de la CAF. Le Maroc a remporté le prix de l’équipe nationale masculine suite à sa performance à la Coupe du monde de la FIFA, Qatar 2022, tandis que le Nigeria a remporté celui de la sélection féminine.

Le club égyptien Al Ahly a remporté le prix du Club masculin de l’année, tandis que le prix féminin est revenu aux Mamelodi Sundowns.

Les lauréats de chaque catégorie ont été désignés à l’issue d’un processus de vote impliquant un panel composé de membres du Comité technique de la CAF, d’entraîneurs, de capitaines d’équipes et de professionnels des médias.

Palmarès des CAF Awards 2023

Joueur de l’année (hommes) : Victor Osimhen (Nigeria, Napoli)

Joueuse de l’année (femmes) : Asisat Oshoala (Nigeria, Barcelone)

Joueur interclubs de l’année (hommes) : Percy Tau (Afrique du Sud, Al Ahly)

Joueuse interclubs de l’année (femmes) : Fatima Tagnaout (Maroc, AS FAR)

Entraîneur de l’année (hommes) : Walid Regragui (Maroc)

Entraîneur de l’année (femmes) : Desiree Ellis (Afrique du Sud)

Gardien de but de l’année (hommes) : Yassine Bounou (Maroc, Al Hilal)

Gardienne de but de l’année (femmes) : Chiamaka Nnadozie (Nigeria, Paris FC)

Jeune joueur de l’année (hommes) : Lamine Camara (Sénégal, Metz)

Jeune joueuse de l’année (femmes) : Nesryne El Chad (Maroc, Lille)

Équipe nationale de l’année (hommes) : Maroc

Équipe nationale de l’année (femmes) : Nigeria

Club de l’année (hommes) : Al Ahly (Égypte)

Club de l’année (femmes) : Mamelodi Sundowns (Afrique du Sud)




Campagne électorale : Le Mulopwe Mboso fait une descente triomphale au Pont Kwango

Lundi 11 décembre, Christophe Mboso, Autorité morale de la Convention de la République et la Démocratie (CRD), président du Présidium de l’Union sacrée de la nation, est descendu au Pont Kwango, sous une pluie battante. La population en liesse a imposé une caravane improvisée, à l’issue de laquelle, en Mulopwe, Mboso Christophe a été porté sur Tshipoy jusqu’à la tribune pour un meeting. Une foule de villageois s’est massée autour de la tribune de circulation.

Face à ses interlocuteurs, Christophe Mboso a prêché Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, candidat président n°20 à qui il faut donner une majorité parlementaire pour achever le travail qui a déjà commencé durant son premier mandat. Il faut aussi donner la majorité à Christophe Mboso, candidat n°58 aux législatives nationales, pour travailler au développement du Kwango.




Bukavu: Fatshi 20 convainc la population qui lui promet un second mandat

Accueil délirant à Kavumu où le candidat 20 est arrivé par avion en provenance de Kolwezi. Il s’est rendu à Bukavu, à la place de l’indépendance, pour y tenir son meeting. Walungu, la terre d’origine de Maman Denise Nyakeru et de Vital Kamerhe a réservé un accueil hors norme au candidat numéro 20. Une belle mobilisation pour une victoire éclatante de Félix Antoine Tshisekedi le 20 décembre. Fatshi 20 est aussi arrivé à Mahagi dans la province de l’Ituri. A J-9 du vote, toujours plus d’engouement de la population. Carton plein à Mahagi où la population promet de voter le N°20, Fatshi béton, afin de lui permettre de poursuivre ses efforts de restauration de la paix et la sécurité dans la province de l’Ituri.

L’aéroport de Kavumu dans le territoire de Kabare, porte d’entrer dans la province du Sud-Kivu, choisie par le ticket de l’union sacrée, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, avec à ses côtés la première dame, Denise Nyakeru Tshisekedi. Au pied de l’avion, les officiels et toute une population en effervescence.

Le cortège du couple présidentiel en campagne se dirige à Bukavu, chef-lieu de la province. Jour-J moins 11, en République Démocratique du Congo, le candidat président numéro 20 du 20 décembre 2023, continue à exhiber ses biceps. Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, est à sa 17ème province, depuis le début de la campagne électorale. Le directoire de la campagne organise, l’union sacrée s’invite à la danse, la sauce devient complète. Mobilisation touts azimuts à la place de l’indépendance, ce que même l’oreille de l’aveugle peut attester dans cette commune appelée Ibanda.

Au menu du message en Français, interprété en Swahili par un des caciques politiques, Vital Kamerhe, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo candidat président numéro 20, inscrit trois points : la sécurité, la politique et les élections. Pour la sécurité, le chef de l’Etat ne lésine pas sur les moyens, afin de neutraliser Paul Kagame, agresseur de la RDC. Sur le plan politique, il a évoqué plusieurs projets réalisés, et d’autres en cours, dont : l’augmentation de la réserve stratégique, l’augmentation du budget national de 5 à 16 milliards, la gratuité de l’enseignement primaire, la gratuité de la maternité, volet de la couverture santé universelle, le programme de développement locale de 145Territoires, la stabilité monétaire, l’agriculture et la transformation des produits locaux, ainsi que la construction de la route nationale qui part de Bukavu jusqu’au Kasaï, en passant par Walungu.

Enfin, concernant les élections, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo a alerté la population sur l’existence des candidats qui ont pactisé avec les ennemis de la RDC, et lui a demandé un deuxième quinquennat ce 20 décembre, pour parachever sa vision en faveur des congolais.

Le feed-back à la demande du candidat numéro 20, est un oui direct :

C’est vers 19 heures passées que le président de la République Démocratique du Congo, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo candidat président numéro 20 de ce 20 décembre, a quitté la tribune, avec devant lui 9 autres provinces sur 26, qui restent à mobiliser, à sensibiliser.

L’Avenir




La MOE « Regard Citoyen » dénonce de nombreuses difficultés pour obtenir les accréditations nécessaires

La Mission d’Observation Electorale (MOE) « Regard Citoyen » est composée de quatre organisations, le Réseau d’organisation des droits humains et d’éducation civique d’inspiration chrétienne (RODHECIC), le Réseau National pour l’Observation et la Surveillance des Elections au Congo (RENOSEC), le Réseau Gouvernance (REGED) et Rien Sans les Femmes (RSLF), d’une équipe cadre basée à Kinshasa et de 24 coordinations provinciales.

Selon un communiqué de presse signé par Paul Kabeya au nom de la MOE « Regard Citoyen », l’inscription des électeurs et l’obtention de cartes d’électeurs utilisables doivent permettre aux citoyens ayant la qualité d’électeur d’exercer leur droit de vote le jour du scrutin.

C’est ainsi, Regard Citoyen constate que la CENI a pris des mesures afin de remplacer les cartes d’électeurs défectueuses. Toutefois, la mission s’inquiète des difficultés rencontrées par les électrices et les électeurs dont la carte est effacée à obtenir un duplicata, au risque de mette en péril leur droit fondamental de désigner leurs représentants et d’impacter négativement le taux de participation.

La MOE souligne que ses équipes sur le terrain, et celles des missions d’observation sœurs, font face à de nombreuses difficultés pour obtenir les accréditations nécessaires. De nombreux démembrements de la CENI n’ont pas encore reçu tout le matériel nécessaire à l’émission des cartes d’accréditations.

« Les demandes d’accréditation se voient refusées par les antennes compte tenu de la mauvaise qualité des cartes d’électeurs, mauvaise qualité qui relève de la responsabilité de la CENI. De plus, l’application permettant le dépôt des demandes d’accréditation en ligne n’a été disponibilisée que très tardivement sur le site internet de la CENI, le 4 décembre dernier, soit la veille de la date limite de dépôt », indique le même document.

Comme rappelé par le cadre légal, la présence d’observateurs nationaux dans tous les lieux où se déroulent les opérations électorales est un droit qui a pour but d’assurer la transparence du processus électoral.

Ainsi, Regard Citoyen recommande à la CENI de se mettre en capacité de répondre partout aux très nombreuses demandes d’émission de duplicatas dans les meilleurs délais; D’élargir les mesures d’assouplissement dans l’obtention des accréditations décidées le 8 décembre dernier au profit des témoins des partis politiques, à tous les observateurs citoyens ; D’instruire les antennes d’accepter les photocopies des cartes d’électeurs, quelle que soient leur état.

 




Face au Kivu et au Kasaï : Avec environ 12 millions d’électeurs, Kinshasa, clé des élections de décembre

Le poids électoral de l’ex-Léopoldville, avec ses 12 millions d’électeurs, va peser sur la balance de la présidentielle du 20 décembre en République démocratique du Congo, selon l’analyse d’experts électoraux congolais dimanche auprès de l’ACP.

Depuis le weekend dernier, à une semaine des scrutins du 20 décembre,  la campagne électorale a atteint sa vitesse de croisière. Les candidats présidents en particulier, multiplient de déplacements à l’intérieur du pays.  Toutes les provinces de la République démocratique du Congo, même les entités du centre du pays qui semblaient moins prioritaires jusqu’à la troisième semaine, sont atteintes de la fièvre de la campagne. Désormais, dans les Etats-majors, l’heure est à présent aux projections sur des tendances. « C’est le moment de spéculer autour du poids électoral de grands blocs historiques du pays », a confié un observateur dimanche à l’Agence Congolaise de Presse (ACP).

Les six bases socio-électorales de la RDC

Il est de notoriété publique que les élections en RDC se font sur des bases sociologiques. Politiquement  parlant, la RDC compte six grands blocs territoriaux. Toutefois, il importe de signaler que le bloc incluant la capitale Kinshasa, capte à lui seul plus de 12 000 000 d’électeurs pourrait jouer le faiseur des rois.

Il serait donc utile de s’y référer dans les calculs et projections électorales.

Ces six blocs sont : l’ex-province de Léopoldville (Kinshasa, le Kongo Central et le Grand Bandundu) ; de l’espace Kasaï (qui comprend le Kasaï, le Kasaï Central, le Kasaï-Oriental, la Lomami et le Sankuru) ; de l’espace Kivu (avec le Nord et Sud-Kivu ainsi que le Maniema) ; de l’espace Grand Katanga (avec le Haut-Katanga, le Haut-Lomami , le Lualaba et le Tanganyika) ; de l’espace Grand Equateur (comprenant le Nord et Sud-Ubangi, l’Equateur, la Mongala et la Tshuapa) et enfin, de la Grande Orientale (avec Tshopo, Bas et Haut-Uélé et Ituri).

De tous ces blocs, l’ex-Léopoldville compte plus d’électeurs que tous les autres blocs, avec au total 11.933.771 électeurs inscrits.

En deuxième position, on retrouve l’espace Kasaï, au centre du pays, avec 7.531.484, suivi en troisième position de l’espace Kivu avec 7.021.900 électeurs attendus. Si Kinshasa a souvent été le fief de l’opposition, il sied de signaler que l’opposition actuelle n’a pas les mêmes assises dans l’opinion que ‘l’opposition UDPS’ contre Mobutu et Joseph Kabila. Contrôler Kinshasa électoralement, augure des bonnes choses pour la suite du processus. Et aussi, ne pas sous-estimer le poids du Kivu.

C’est dans cet objectif que le président sortant et candidat à sa propre succession  Félix Antoine  Tshisekedi Tshilombo, est arrivé à Goma ce dimanche 10 décembre, avant de continuer son tour du Nord-Kivu avec Beni hier lundi 11 décembre 2023. En parlant du Kivu, on se réfère obligatoirement à la guerre imposée au Congo par le Rwanda de Kagame. Après environ trente mois, soit depuis juin 2021 où Félix Tshisekedi avait tenu une conférence de presse conjointe avec son homologue Paul Kagamé, le Président de la République n’est plus revenu dans cette partie de la République en proie à l’insécurité.

Depuis, les relations se sont tendues  entre Kagame et Tshisekedi à la suite de la résurgence des atrocités des combattants de l’unité spéciale rwandaise M23, qui contrôlent une partie de la province. C’est ainsi qu’au garant de l’intégrité nationale, les habitants de Goma, ne réclamaient que la paix au stade Afia où le chef de l’État tenait son meeting. Mais la paix semble fausser compagnie à Goma, victime de ses richesses naturelles.

La Commission électorale nationale indépendante (CENI) a réceptionné vendredi 8 décembre 2023,  le dernier lot d’un tonnage de 92 884 kg composé de documents sensibles des bureaux de vote du matériel électoral commandé en Chine. Il s’agit des fiches de résultats et des procès-verbaux des opérations de vote supervisés et conditionnés par les équipes de la CENI dépêchées sur place depuis plusieurs semaines, et repartis par circonscription, par antenne et province. Ces documents ont transités à l’entrepôt de la centrale électorale avant le ‘transbordage’, en vue de leur son acheminement dans les provinces. Pour ne pas favoriser une quelconque manipulation, le matériel est hautement sécurisé. C’est lendemain samedi 9 décembre 2023 que le personnel commis à la tâche a opéré des groupages par destination. Ce matériel sera de nouveau embarqué en vue d’être acheminé vers les destinations respectives, pendant qu’une partie demeurera à Kinshasa tandis que le matériel non-sensible produit localement a déjà fait l’objet de déploiement.

Coltan, ‘’une malédiction’’ pour le Kivu ?

Ces derniers jours, de violents affrontements  s’observent notamment autour de Mushaki dans le Masisi. Ils opposent les terroristes de l’armée rwandaise sous masque du ‘pseudo-rébellion’ du M23 et particulièrement contre les patriotes résistants  Wazalendo.

« La paix. Si nous avons la paix, nous avons tout. Et nous avons confiance en lui», lance un habitant de Goma au Chef de l’Etat. Et d’ajouter,  « cela fait déjà cinq ans qu’il est au pouvoir, espérons que dès qu’on va lui accorder un second mandat, il va faire mieux ». Ces terroristes, avec l’appui  du Rwanda et de l’Ouganda, gagnent du terrain. Plusieurs rapports  d’experts et des Nations unies ont clairement établis que « il y a beaucoup de Rwandais qui vivent à Goma, et personne ne les tracasse. Le président Kagamé est en train de détruire des bonnes relations qu’il y a entre les populations rwandaise et congolaise ». Ainsi, dès son arrivée à Goma, Félix Tshisekedi a indexé son homologue rwandais, Paul Kagame et a promis de ramener la paix et la sécurité dans la région. « Il ne reste plus grand chose sur notre parcours pour vaincre définitivement cet agresseur. Faites-moi confiance et je vais vous donner la libération totale », a promis le président congolais. Celui-ci avait comparé Paul Kagamé à « Adolf Hitler et ses visées expansionnistes », lors de son meeting vendredi à Bukavu,Chef –lieu du Sud-Kivu. Kigali a dénoncé des propos qu’il qualifie de « menace » et « provocations » qui visent à « détourner l’attention de ses échecs en matière de sécurité et de gouvernance ». Toutefois, il est un secret de polichinelle, Kagame impose la guerre au Congo à cause de ses richesses minières, notamment le Coltan.

Le sous-sol de la RDC est l’un des plus riches au monde avec ses diamants, pétrole, or, cuivre, cobalt, cassitérite et principalement le coltan que le Rwanda et l’Ouganda se disputent le statut de principal transitaire. « On trouve des mines artisanales dans des zones de conflits dans l’est du pays, ces minerais financent les groupes armés présents dans l’est du pays. Ces minerais partent ensuite dans un pays voisin de la RDC pour être ensuite exporté vers un intermédiaire peu regardant sur les conditions d’extraction de ces minerais. Ces intermédiaires sont à Dubaï dans les Émirats arabes unis. Et les autorités locales ferment les yeux », explique Philippe Chalmain.

Le gouvernement des Émirats arabes unis affirme vouloir combattre la contrebande de ces minerais. Il cherche à investir dans le secteur minier en partenariat avec le gouvernement de Kinshasa. Les Emirats ont ainsi signé en juillet 2023 un accord de 1,9 milliard de dollars avec une société minière d’Etat en République démocratique du Congo, pour développer au moins quatre mines dans l’est troublé du pays d’Afrique centrale.

« Le secteur minier des grands groupes, dominé par des grands groupes chinois est plus propre que les mines artisanales », estime Philippe Chalmain. Pourrait-il verser une plus grande part des ressources minières à l’État congolais ? Philippe Chalmain rappelle que les investissements restent colossaux lorsqu’un opérateur veut ouvrir une mine industrielle dans le cuivre. “Une ligne de cuivre de 300 000 tonnes, comme au Chili, représente 11 milliards de dollars d’investissement”, explique le chercheur.

Willy Makumi Motosia