Le complexe Mohamed VI : Une fierté pour le Maroc et l’Afrique

Avant de rejoindre Tanger pour couvrir l’ouverture de la Coupe du monde des clubs, la forte délégation des journalistes venus de toute l’Afrique est d’ailleurs, a quitté tôt le matin de la journée du 1er février 2023 Casablanca pour Rabat où elle a visité l’impressionnant Complexe Mohamed VI, un investissement grandeur nature réalisé pour le regroupement de l’équipe du Maroc et d’autres clubs devant représenter la nation dans les différentes compétitions. Ce complexe fait du Maroc une fierté et une référence en Afrique et dans le monde. D’ailleurs, nombreux sont les pays de la vieille Europe qui choisissent le Maroc comme leur destination, pour une préparation de qualité de leurs équipes.

La forte délégation des journalistes venus de tous les pays d’Afrique et d’ailleurs a quitté, à bord de trois bus, Casablanca, la capitale économique pour Rabat, la capitale politique où est construit un impressionnant Complexe Mohamed VI. Ici, les journalistes sont étonnés par les constructions y réalisées, mais aussi par la volonté du pouvoir marocain de mettre les équipes dans les meilleures conditions, afin de donner le meilleur d’elles-mêmes. Au Maroc, les victoires ou performances ne sont pas fonction d’une génération spontanée ou des fétiches, mais d’un investissement en infrastructures de qualité et de la préparation intense.

Selon des informations partagées avec la presse, le complexe Mohamed VI est un véritable bijou. « Cette vision est bien pensée et conçue à coût des 630 millions de dirhams (61 millions $). Il constitue le camp de regroupement de l’équipe du Maroc ainsi que les clubs devant représenter la nation », indique notre source, qui ajoute que le complexe est doté d’infrastructures et d’équipements de pointe, conformes aux standards de la FIFA, qui en font l’un des plus importants du monde. Il a été inauguré par Sa Majesté le Roi Mohammed VI que Dieu l’Assiste en décembre 2019.

Il nous revient que ce complexe est véritable concentré d’expertise et de savoir-faire, édifié sur un terrain de 29,3 ha, il est destiné à accueillir les équipes nationales en stages de préparation, ainsi que les équipes nationales étrangères qui désirent effectuer leurs stages de concentration au Maroc.

L’ouverture de cet édifice sportif aux équipes étrangères lui permettra également de s’ériger en levier de développement du tourisme national et de promouvoir le rayonnement international du Royaume.

De la visite proprement dite

A en croire le Guide, ce Complexe Mohamed VI contient 4 hôtels pour l’hébergement des athlètes, 6 terrains, une salle football, un centre médical, une salle de sport, un restaurant, un auditorium. C’est dans l’auditorium où le sélectionneur donne la liste des joueurs. Elle a une capacité de 200 personnes pour les conférences de presses d’avant match ou d’autres cérémonies telles que la signature des protocoles, etc.

Par la suite, les journalistes ont visité la résidence D pour les filles, pour leur donner la possibilité d’avoir une formation continue. Elle contient 45 chambres pour 60 filles… Ici, ce sont les meilleurs talents qui sont détectés pour intégrer les centres de formation.

La résidence C, a 52 chambres et continent toutes les catégories…Il sied de souligner un des restaurants d’une capacité de 120 personnes, géré par une société de sous-traitance. La presse y a découvert un Centre médical ultra-moderne qui ressemble à une petite clinique. Il y a toutes les spécialités en lien avec la médecine Clinique.

Soulignons que ce Complexe abrite des résidences pour l’équipe nationale A (66 chambres et 4 suites), pour les équipes nationales U23 (3 blocs d’hébergement d’une capacité de 150 lits), U17 (45 chambres d’une capacité de 80 lits), et pour les gardiens de but (54 chambres d’une capacité globale de 98 lits).

Il comporte aussi quatre terrains de football en gazon naturel, trois terrains de football en gazon synthétique, un terrain de football couvert, un terrain de football en hybride, une salle de réathlétisation pouvant accueillir des matches de futsal, une piscine olympique en plein air, deux courts de tennis et un terrain de beach soccer.

Jean-Marie Nkambua, depuis Rabat au Maroc




LA DÉDICACE DE L’ ANNEE AVEC LE PASTEUR FRANÇOIS MUTOMBO VH/ JUEDI 02/FEV/2023




Le président du gouvernement espagnol, Pedro Sanchez, est arrivé au Maroc

Le président du gouvernement espagnol, Pedro Sanchez, est arrivé mercredi au Maroc pour co-présider avec le chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, les travaux de la 12ème session de la Réunion de haut niveau Maroc-Espagne.

Ason arrivée à l’aéroport de Rabat-Salé, Sanchez, qui conduit une importante délégation, a été accueilli par Akhannouch et l’ambassadeur d’Espagne au Maroc, Ricardo Diez-Hochleitner Rodriguez.

Après avoir passé en revue un détachement de la première base aérienne des Forces royales air qui rendait les honneurs, le président du gouvernement espagnol a été salué par le ministre de la Santé et de la protection sociale, le ministre de l’Agriculture, de la pêche maritime, du développement rural et des eaux et forêts, le ministre du Transport et de la logistique, le ministre de la Jeunesse, de la culture et de la communication, le wali de la région de Rabat-Salé-Kénitra et l’ambassadeur du Maroc à Madrid.

Par la suite, Akhannouch a été notamment salué par les ministres espagnols de l’Intérieur et des Affaires étrangères et l’ambassadeur d’Espagne au Maroc.

La 12ème session de la Réunion de haut niveau Maroc-Espagne, qui se tient huit ans après la dernière session de ce mécanisme institutionnel, s’inscrit dans le cadre du partenariat stratégique et de la nouvelle dynamique que connaissent les relations entre les deux Royaumes suite à la visite effectuée, en avril dernier, par Sanchez au Maroc, à l’invitation du roi Mohammed VI.




Le Roi s’entretient au téléphone avec Pedro Sanchez

Le Roi Mohammed VI s’est entretenu, ce mercredi, au téléphone avec le Président du Gouvernement espagnol, Pedro Sanchez, indique un communiqué du Cabinet Royal.

Voici le texte du communiqué :

« Sa Majesté le Roi Mohammed VI, que Dieu L’assiste, a eu, ce jour, un entretien téléphonique avec Son Excellence Monsieur Pedro Sanchez, Président du Gouvernement espagnol.

Au cours de cet entretien chaleureux, Sa Majesté le Roi, que Dieu L’assiste, S’est félicité de l’évolution, dans la concertation, la confiance et le respect mutuel, de la nouvelle phase du Partenariat bilatéral depuis la Rencontre du 07 avril 2022 entre le Souverain et le Président du Gouvernement espagnol. Les engagements contenus dans la Déclaration conjointe adoptée à cette occasion ont été substantiellement mis en œuvre.

C’est dans ce contexte que Sa Majesté le Roi, que Dieu Le Glorifie, a salué la tenue à Rabat de la 12ème session de la Réunion de Haut Niveau Maroc-Espagne, huit ans après la dernière session de ce mécanisme institutionnel.

En vue de renforcer cette dynamique positive dans le partenariat stratégique bilatéral excellent, Sa Majesté le Roi a invité le Chef du Gouvernement espagnol à effectuer une visite officielle au Maroc, très prochainement. Cette visite sera l’occasion pour renforcer davantage les relations bilatérales, à travers des actions concrètes marquées par l’efficacité, et des projets tangibles dans des domaines stratégiques d’intérêt commun ».




Albares : Le Maroc, un acteur fondamental pour la stabilité de l’espace euro-méditerranéen

Le ministre espagnol des Affaires étrangères, de l’Union européenne et de la coopération, José Manuel Albares, a réaffirmé l’importance stratégique du Maroc pour l’Union européenne, saluant le rôle fondamental du Royaume pour la stabilité de l’espace euro-méditerranéen.

‘’Le Maroc est un partenaire de premier ordre pour l’Union européenne. Le Royaume est un pays fondamental pour la stabilité de l’espace euro-méditerranéen que nous partageons entre l’Europe et l’Afrique et l’Europe et le Maghreb’’, a souligné Albares à l’occasion de la tenue, mercredi et jeudi à Rabat, de la 12ème Réunion de Haut Niveau Maroc-Espagne.

‘’Le Maroc joue un rôle clé pour la stabilité et le développement de toute la région euro-méditerranéenne’’, a insisté le chef de la diplomatie espagnole.

Par conséquent, a-t-il fait observer, ‘’tout comme la relation entre l’Espagne et le Maroc est mutuellement bénéfique, la relation entre le Maroc et l’UE l’est également’’.

Par ailleurs, Albares a mis en exergue les réformes et le processus de modernisation que connaît le Maroc lors des dernières années.

‘’Le dynamisme modernisateur des dernières décennies au Maroc est incontestable. La progression de la modernisation du Maroc est un fait qui peut être constaté si l’on regarde les 20 ou 30 dernières années’’, a relevé le ministre espagnol.

Le point d’orgue de ce moment de nostalgie a été la montée sur scène du sélectionneur national Walid Regragui, l’invité surprise de cette soirée, accueilli chaleureusement par le public.

L’occasion ne pouvait pas passer sans rendre un hommage posthume à la légende Pelé, décédé fin 2022.

Le Maroc organise le Mondialito pour la troisième fois, après l’édition 2013 qui a vu le Raja de Casablanca atteindre la finale (défaite 2-0 devant Bayern Munich) et celle de 2014, qui a vu la participation du Moghreb de Tétouan, en tant que champion du Maroc.




Mondial des clubs au Maroc : Patrimoine, valeurs et passion à la cérémonie d’ouverture

La Coupe du monde des clubs de football s’est ouverte, mercredi à Tanger, au rythme d’un spectacle époustouflant et haut en couleur, mettant en avant un Maroc diversifié, ancestral, moderne, ouvert, hospitalier et passionné de football.

Le public de cette édition, organisée du 1er au 11 février à Tanger et Rabat, a été épaté par une série de chorégraphies, de chants et musiques et d’images établissant un trait d’union entre le passé et le présent et mettant en avant toute la beauté de la nature, de l’architecture et de l’hospitalité marocaines.

Parmi les moments forts de cette soirée, on retiendra le spectacle folklorique très rythmé, avec une touche de modernité, qui a mené les spectateurs dans un voyage fascinant à travers différentes régions du Maroc.

La passion du football était fortement mise en relief, avec un retour en images sur les scènes de liesse du public marocain en réaction aux performances des Lions de l’Atlas lors du dernier Mondial au Qatar.




Messe à l’aérodrome de N’dolo : « la Paix soit avec vous »

Lors de sa deuxième journée à Kinshasa, le pape François a célébré une messe pour la paix devant plus d’un million de fidèles : « Jésus dit aujourd’hui à chaque famille, communauté, groupe ethnique, quartier et ville de ce grand pays: la Paix soit avec vous, a déclaré le pape au cours de l’homélie. La Paix soit avec vous : que ces paroles de notre Seigneur résonnent dans nos cœurs, en silence. Sentons qu’elles s’adressent à nous et choisissons d’être des témoins du pardon, des acteurs dans la communauté, des personnes en mission de paix dans le monde. »

Le matin, le 1er février 2023, après avoir quitté la nonciature apostolique de Kinshasa, le pape François s’est rendu en voiture à l’aérodrome de N’dolo pour la célébration de la messe, indique le Saint-Siège. À son arrivée, il a fait quelques tours en papamobile parmi les fidèles et à 9h30 il a présidé la célébration eucharistique, selon le missel romain pour les diocèses du Zaïre (ancien nom de la RDC) en français et en lingala. À la fin de la messe, après le discours de salutation de l’archevêque métropolitain de Kinshasa, le cardinal Fridolin Ambongo Besungu, O.F.M. Cap., le pape est retourné en voiture à la nonciature apostolique où il a déjeuné en privé.

Au cours de son homélie, le pape a souligné que « dans un monde découragé par la violence et la guerre, les chrétiens doivent faire comme Jésus. Il a répété, avec insistance, aux disciples: La paix, la paix soit avec vous! et nous sommes appelés à faire nôtre et dire au monde cette annonce inespérée et prophétique du Seigneur, cette annonce de paix ».

Le Christ « Lui-même » nous « indique trois sources de paix, trois sources pour continuer à la cultiver », a expliqué le pape : « Elles sont le pardon, la communauté et la mission. »

Voici le texte intégral de l’homélie du pape traduit par le Saint-Siège.

Homélie du pape François

Bandeko, Bobóto [Frères et sœurs, paix] R/ Bondeko [Fraternité]

Bondéko [Fraternité] R/ Esengo [Joie]

Esengo, joie : ma joie de vous voir et de vous rencontrer est grande : j’ai beaucoup désiré ce moment – cela fait un an que nous attendons ! -, merci d’être là !

L’Évangile vient juste de nous dire que la joie des disciples aussi était grande le soir de Pâques, et que cette joie avait jailli « en voyant le Seigneur » (Jn 20, 20). Dans cette atmosphère de joie et de stupeur, le Ressuscité s’adresse aux siens. Et qu’est-ce qu’il leur dit? D’abord, trois mots : « La paix soit avec vous! » (v. 19). C’est une salutation, mais c’est plus qu’une salutation : c’est un don. Parce que la paix, cette paix annoncée par les anges la nuit de Bethléem (cf. Lc 2, 14), cette paix que Jésus a promise aux siens (cf. Jn 14, 27), elle est maintenant, pour la première fois, solennellement donnée aux disciples. La paix de Jésus, qui nous est également donnée en chaque Messe, est pascale : elle vient avec la résurrection parce que le Seigneur devait d’abord vaincre nos ennemis, le péché et la mort, et réconcilier le monde avec le Père ; il devait éprouver notre solitude et notre abandon, nos enfers, embrasser et combler les distances qui nous séparaient de la vie et de l’espérance. Maintenant, les distances entre le Ciel et la terre, entre Dieu et l’homme étant annulées, la paix de Jésus est donnée aux disciples.

Mettons-nous de leur côté. Ils étaient ce jour-là complètement abasourdis par le scandale de la croix, blessés intérieurement d’avoir abandonné Jésus en fuyant, déçus de l’issue de son histoire, craignant de finir comme lui. Il y avait en eux de la culpabilité, de la frustration, de la tristesse, de la peur… Eh bien, alors que dans le cœur des disciples ce sont des ruines, Jésus proclame la paix; alors qu’ils ressentent en eux la mort, il annonce la vie. En d’autres termes, la paix de Jésus survient au moment où tout semble fini pour eux, au moment le plus inattendu et inespéré, où il n’y a aucune lueur de paix. Ainsi fait le Seigneur : il nous étonne, il nous tend la main lorsque nous sommes sur le point de sombrer, il nous relève quand nous touchons le fond. Frères et sœurs, avec Jésus, le mal ne l’emporte jamais, il n’a jamais le dernier mot. « C’est lui, le Christ, qui est notre paix » (Ep 2, 14) et sa paix est toujours victorieuse. C’est pourquoi, nous qui appartenons à Jésus, nous ne pouvons pas laisser la tristesse l’emporter sur nous, nous ne pouvons pas laisser la résignation et le fatalisme s’installer. Si l’on respire cette atmosphère autour de nous, qu’il n’en soit pas ainsi pour nous : dans un monde découragé par la violence et la guerre, les chrétiens doivent faire comme Jésus. Il a répété, avec insistance, aux disciples: La paix, la paix soit avec vous ! (Cf. Jn 20, 19.21) ; et nous sommes appelés à faire nôtre et dire au monde cette annonce inespérée et prophétique du Seigneur, cette annonce de paix.

Mais, nous demandons nous, comment garder et cultiver la paix de Jésus ? Lui-même nous indique trois sources de paix, trois sources pour continuer à la cultiver. Elles sont le pardon, la communauté et la mission.

Voyons la première source : le pardon. Jésus dit aux siens : « À qui vous remettrez ses péchés, ils seront remis » (v. 23). Cependant, avant de donner aux apôtres le pouvoir de pardonner, il leur pardonne ; non pas avec des mots, mais avec un geste, le premier que le Ressuscité accomplit devant eux. L’Évangile dit: « Il leur montra ses mains et son côté » (v. 20). C’est-à-dire qu’il leur montre ses plaies, il les leur offre, parce que le pardon naît des blessures. Il naît lorsque les blessures subies ne laissent pas des cicatrices de haine, mais deviennent le lieu où faire de la place aux autres et accueillir leurs faiblesses. Les fragilités deviennent alors des opportunités, et le pardon devient le chemin de la paix. Il ne s’agit pas de tout laisser derrière soi comme si de rien n’était, mais d’ouvrir son cœur aux autres avec amour. C’est ce que fait Jésus : face à la misère de ceux qui l’ont renié et abandonné, il montre ses plaies et ouvre la source de la miséricorde. Il n’utilise pas beaucoup de mots, mais il ouvre grand son cœur blessé pour nous dire qu’il est toujours blessé d’amour pour nous.

Frères et sœurs, lorsque la culpabilité et la tristesse nous oppressent, lorsque les choses ne vont pas bien, nous savons où regarder : vers les plaies de Jésus, prêt à nous pardonner avec son amour blessé et infini. Il connaît tes blessures, il connaît les blessures de ton pays, de ton peuple, de ta terre ! Ce sont des blessures qui brûlent, continuellement infectées par la haine et la violence, alors que le remède de la justice et le baume de l’espérance ne semblent jamais arriver. Frère et sœur, Jésus souffre avec toi, il voit les blessures que tu portes en toi et désire te consoler et te guérir, en te présentant son Cœur blessé. Dieu répète à ton cœur les paroles qu’il a prononcées aujourd’hui par le prophète Isaïe : « Je le guérirai, je le conduirai, je le comblerai de consolations » (Is 57, 18).

Ensemble, aujourd’hui, nous croyons qu’il y a toujours avec Jésus la possibilité d’être pardonné et de recommencer, et aussi trouver la force de pardonner à soi-même, aux autres et à l’histoire ! C’est ce que le Christ veut : nous oindre de son pardon pour nous donner la paix et le courage de pardonner à notre tour, le courage d’accomplir une grande amnistie du cœur. Comme il nous est bon de purifier nos cœurs de la colère, des remords, de tout ressentiment et de toute rancœur ! Bien-aimés, que ce jour soit un temps de grâce pour accueillir et vivre le pardon de Jésus ! Qu’il soit l’occasion pour toi, qui portes un lourd fardeau dans ton cœur dont tu as besoin de te débarrasser, de recommencer à respirer. Et qu’il soit un moment propice pour toi, qui t’affirmes chrétien dans ce pays, mais qui commets des violences. À toi le Seigneur dit : « Dépose tes armes, embrasse la miséricorde ». Et à tous les blessés et opprimés de ce peuple, il dit : « N’ayez pas peur de mettre vos blessures dans les miennes, vos plaies dans mes plaies. Faisons-le, frères et sœurs; n’ayez pas peur de sortir le Crucifix de votre col et de vos poches, de le prendre dans les mains et de le porter sur le cœur pour partager vos blessures avec celles de Jésus. De retour à la maison, prenez le Crucifix que vous avez et embrassez-le. Donnons au Christ la possibilité de guérir nos cœurs, jetons en Lui le passé, toutes les peurs, toutes les angoisses. Comme c’est beau d’ouvrir les portes du cœur et celles de la maison à sa paix ! Et pourquoi ne pas écrire dans vos chambres, sur vos vêtements, à l’extérieur de vos maisons, cette parole : Paix à vous ! Exhibez-la, elle sera une prophétie pour le pays, une bénédiction du Seigneur sur ceux que vous rencontrez. Paix à vous: laissons-nous pardonner par Dieu et pardonnons-nous les uns les autres!

Voyons maintenant la deuxième source de paix : la communauté. Jésus ressuscité ne s’adresse pas à des disciples individuellement, mais il les rencontre ensemble. Il leur parle au pluriel et il donne sa paix à la première communauté. Il n’y a pas de christianisme sans communauté, tout comme il n’y a pas de paix sans fraternité.

Mais en tant que communauté, où marcher, où aller pour trouver la paix ? Regardons à nouveau les disciples. Avant Pâques, ils suivaient Jésus, mais ils raisonnaient encore de manière trop humaine. Ils espéraient un Messie conquérant qui aurait chassé les ennemis, qui aurait accompli des prodiges et des miracles, qui aurait augmenté leur prestige et leur succès. Mais ces désirs mondains les ont laissés les mains vides, pire, ils ont retiré à la communauté la paix en générant des discussions et des oppositions (cf. Lc 9, 46 ; 22, 24). Pour nous aussi, il y a ce risque : être ensemble, mais avancer seul en cherchant dans la société – mais aussi dans l’Église – le pouvoir, la carrière, les ambitions… Or de cette manière, l’on suit son propre moi au lieu du vrai Dieu, et l’on finit comme les disciples : enfermé chez soi, vide d’espérance et rempli de peur et de désillusions. Mais voici qu’à Pâques ils retrouvent le chemin de la paix grâce à Jésus qui souffle sur eux et dit : « Recevez l’Esprit Saint» (Jn 20, 22). Grâce à l’Esprit Saint ils ne considèreront plus ce qui les divise, mais ce qui les unit ; ils iront dans le monde non plus pour eux-mêmes, mais pour les autres ; non pas pour avoir de la visibilité, mais pour donner de l’espérance; non pas pour gagner l’approbation, mais pour dépenser leur vie avec joie pour le Seigneur et pour les autres.

Frères et sœurs, le danger pour nous est de suivre l’esprit du monde plutôt que celui du Christ. Et quel est le moyen de ne pas tomber dans les pièges du pouvoir et de l’argent, de ne pas céder aux divisions, aux flatteries du carriérisme qui rongent la communauté, aux fausses illusions du plaisir et de la sorcellerie qui renferment en soi-même ? Le Seigneur nous le suggère à nouveau par l’intermédiaire du prophète Isaïe, en disant: « Je suis avec qui est broyé, humilié dans son esprit, pour ranimer l’esprit des humiliés, pour ranimer le cœur de ceux qu’on a broyés» (Is 57, 15). Le moyen c’est de partager avec les pauvres : voilà le meilleur antidote contre la tentation de nous diviser et de devenir mondains. Avoir le courage de regarder les pauvres et de les écouter, car ils sont des membres de notre communauté, et non pas des étrangers à ôter de notre vue et de notre conscience. Ouvrir notre cœur aux autres, au lieu de le fermer sur nos problèmes ou sur nos vanités. Repartons des pauvres et nous découvrirons que nous partageons tous une pauvreté intérieure; que nous avons tous besoin de l’Esprit de Dieu pour nous libérer de l’esprit du monde ; que l’humilité est la grandeur du chrétien et la fraternité sa vraie richesse. Croyons en la communauté et, avec l’aide de Dieu, édifions une Église vide d’esprit mondain, mais remplie d’Esprit Saint, libre de toute richesse pour soi-même et pleine d’amour fraternel !

Enfin, nous en arrivons à la troisième source de la paix : la mission. Jésus dit aux disciples : « De même que le Père m’a envoyé, moi aussi, je vous envoie » (Jn 20, 21). Il nous envoie comme le Père l’a envoyé. Et comment le Père l’a-t-il envoyé dans le monde ? Il l’a envoyé pour servir et donner sa vie pour l’humanité (cf. Mc 10, 45), pour manifester sa miséricorde pour chacun (cf. Lc 15), pour chercher ceux qui sont loin (cf. Mt 9, 13). En un mot, il l’a envoyé pour tous : pas seulement pour les justes, mais pour tous. En ce sens, les paroles d’Isaïe résonnent à nouveau : «Paix! La paix à celui qui est loin, et à celui qui est proche! – dit le Seigneur » (Is 57, 19). À ceux qui sont loin d’abord, et aux proches : pas seulement aux « nôtres », mais à tous.

Frères et sœurs, nous sommes appelés à être des missionnaires de paix, et cela nous donnera la paix. C’est un choix: c’est faire de la place dans nos cœurs pour tous, c’est croire que les différences ethniques, régionales, sociales, religieuses et culturelles viennent après et ne sont pas des obstacles; croire que les autres sont des frères et des sœurs, membres de la même communauté humaine ; croire que tous sont destinataires de la paix apportée dans le monde par Jésus. C’est croire que nous, chrétiens, nous sommes appelés à collaborer avec tous, à briser le cercle de la violence, à démanteler les complots de la haine. Oui, les chrétiens, envoyés par le Christ, sont appelés par définition à être la conscience de paix du monde : non seulement des consciences critiques, mais surtout des témoins d’amour ; non pas ceux qui revendiquent leurs droits, mais à ceux de l’Évangile que sont la fraternité, l’amour et le pardon ; non pas ceux qui cherchent leurs intérêts, mais des missionnaires de l’amour fou que Dieu a pour chaque être humain.

Jésus dit aujourd’hui à chaque famille, communauté, groupe ethnique, quartier et ville de ce grand pays: la Paix soit avec vous. La Paix soit avec vous : que ces paroles de notre Seigneur résonnent dans nos cœurs, en silence. Sentons qu’elles s’adressent à nous et choisissons d’être des témoins du pardon, des acteurs dans la communauté, des personnes en mission de paix dans le monde.

Moto azalí na matói ma koyóka [Celui qui a des oreilles pour entendre] R/Ayoka [Qu’il entende]

Moto azalí na motéma mwa kondima [Celui qui a le cœur pour consentir] R/An R/Andima [Qu’il consente]




RDC : « Pourquoi le pape ne va-t-il pas dans l’est du pays? »

Le prêtre espagnol Luis Arcos, missionnaire dans l’est de la République démocratique du Congo depuis 52 ans, attend de la visite du pape François « une parole d’espoir, et de courage, car venir au Congo dans cette situation a été un geste de courage », affirme-t-il dans un entretien avec l’agence vaticane Fides.

« Pourquoi le pape ne va-t-il pas dans l’est du pays? Parce que c’est une situation insupportable, déclare le prêtre. Il y a un risque qu’on lance une bombe et qu’on tue des innocents. »

Dans le programme du voyage que le pape aurait dû effectuer en RDC et au Soudan du Sud en juillet 2022 et qui a été reporté, une visite à Goma, la capitale du Nord-Kivu, à l’est de la RDC, était prévue contrairement au voyage en cours. « En fait, explique le missionnaire, lorsque les préparatifs de sa visite ont commencé, il y avait déjà de nombreux problèmes et plusieurs victimes causés par les plus de 100 groupes armés différents dans la province. »

Le père Luis souligne qu’au cœur du drame se trouve la lutte pour le contrôle et l’exploitation des richesses minérales de ces régions. Se référant aux ADF (Allied Democratic Forces), le groupe armé d’origine ougandaise (connu aussi sous le nom d’État islamique-Province d’Afrique centrale), le missionnaire explique qu’ « on parle de l’islamisme depuis quelques années, mais on n’en parlait pas avant ». « Le problème est plus politique et économique que religieux, estime-t-il, car la République démocratique du Congo possède du coltan, un minerai très important pour le développement des pays les plus avancés. Il s’agit d’une énorme richesse minérale, mais qui en profite ? »

L’insécurité est très grande dans les régions de l’est : « On ne pouvait pas quitter sa propre maison après six heures du soir, explique le missionnaire, mes frères congolais ne peuvent pas aller rendre visite à leurs parents qui se trouvent à 50 kilomètres de Goma. » Et « il y a aussi des meurtres dans les environs. L’ambassadeur italien Luca Attanasio a été tué à 20 km de là où je me trouvais », dit le père.

Goma est une ville surpeuplée en raison des personnes qui y ont déménagé des villages du Nord-Kivu à la recherche de sécurité : « Goma a vu sa population passer de 300 000 à 1,5 million d’habitants en 30 ans », raconte le père Luis. « Ils viennent de l’intérieur du Nord-Kivu à Goma parce que c’est plus sécurisé. »

Une autre source de l’insécurité est le volcan actif: « À Goma, explique le prêtre, les déplacés trouvent aussi le volcan Nyiragongo, qui reste actif, et qui a balayé 3 000 maisons, il y a deux ans. »

Rappelons qu’au cours de la salutation aux journalistes, dans l’avion Rome-Kinshasa, le 31 janvier, le pape François lui-même a expliqué qu’il aimerait aller à Goma, mais que ce n’était pas possible à cause de la guerre : « Ce voyage » « attend depuis un an », a dit le pape. « C’est un beau voyage, j’aurais aimé aller à Goma, mais avec la guerre, on ne peut pas y aller. Il n’y aura que Kinshasa et Juba, à partir de là, nous ferons tout. »




Tweets du pape : « Que l’Afrique soit protagoniste de son destin! »

Le jour de son arrivée en République démocratique du Congo, le 31 janvier 2023, le pape François a publié deux messages sur sa page Twitter Pontifex_fr sur le destin de la RDC et de l’Afrique qui « méritent d’être respectés et écoutés ». « Cessez d’étouffer l’Afrique », a appelé le pape. « Que l’Afrique soit protagoniste de son destin! »

Le pape a en effet écrit : « La #RDC et l’#Afrique méritent d’être respectés et écoutés, ils méritent espace et attention. Cessez d’étouffer l’Afrique: elle n’est pas une mine à exploiter ni une terre à piller. Que l’Afrique soit protagoniste de son destin! #VoyageApostolique »

Dans un deuxième message, le pape élève la voix contre la guerre et la violence et « encourage » « les processus de paix en cours » afin qu’ils « soient soutenus dans les faits ».

Voici ce message : « Nous ne pouvons pas nous habituer au sang qui coule depuis des décennies en #RDC, faisant des millions de morts. Que les processus de paix en cours – que j’encourage de toutes mes forces – soient soutenus dans les faits et que les engagements soient tenus. #VoyageApostolique »

Les deux messages sont tirés du premier discours du pape François à Kinshasa, prononcé le 31 janvier devant les autorités, les représentants de la société civile et le corps diplomatique, dans les jardins du Palais de la Nation, après la rencontre en privé avec le président du pays Félix Tshisekedi.

Dans ce discours, le pape a présenté plusieurs défis que doit affronter le pays. Il a invité les Congolais à ne pas « glisser dans le tribalisme et la confrontation », ni à prendre « obstinément parti pour sa propre ethnie ou pour des intérêts particuliers, alimentant des spirales de haine et de violence », indique Vatican News. Le « problème n’est pas la nature des hommes ou des groupes ethniques et sociaux, mais la manière dont on décide d’être ensemble », a dit le pape.

Il a aussi souhaité « que le monde se souvienne des désastres commis au cours des siècles au détriment des populations locales et qu’il n’oublie pas ce pays ni ce continent ». « Que l’Afrique, sourire et espérance du monde, compte davantage: qu’on en parle davantage, qu’elle ait plus de poids et de représentation parmi les nations! »




Le bémol du Cardinal (Un pamphlet de Magloire Paluku)

Le mardi 1er février 2023 restera la plus belle journée des décennies à venir. Le soleil Kinois était clément, la Sainte Messe Papale a confirmé l’identité Congolaise avec la Rumba religieuse, des chants en langues nationales, la couleur jaune du spectre solaire et ses richesses, ses gloires du Vatican. Le beau joli bleu Congolais de la confiance, de l’apaisement et de la vérité dans la capitale du plus grand pays catholique d’Afrique a été magnifié.

Tout était beau, tout était Saint ou presque !

Les belles voix des choristes, les guitares, les cuivres, les tambourins, les enfants et adultes dansant, les Congolais habillés à leurs façons, endimanchés un mardi, la « sapologie » a fait son apologie devant le Saint Père.

Les politiciens de tout bord, assis les uns à côté des autres, la Vierge Marie sur la poitrine, François dans la mode au plus haut niveau de la République et une réussite médiatique, technique peu critiquable.

Hélas !

Le bémol du Cardinal est venu altérer la Sainte Symphonie. Le Slam en 2’16’’, du très respecté et irrésistible Cardinal de Kinshasa est venu chambarder l’apparente réconciliation.

La description du peuple Congolais en pleine Sainte Messe pouvait se faire en huis-clos.

Depuis deux jours, c’est un peuple joyeux qui est debout, qui chante, qui salue, qui acclame, qui honore son Pape.

Mais ce peuple a été présenté au pays, dans la région, dans le continent, dans le monde, dans l’univers comme un peuple qui souffre dans sa chair et dans son âme. C’est ce peuple de baptisés qui a été caricaturé devant le Saint Père comme à la fois désespéré mais confiant.

C’est comme dans la mythologie où la thérianthropie spirituelle s’invite dans la pureté !

Certes, le drame de l’Est du pays est une réalité et surtout une vérité. Certes, les élections en République Démocratique du Congo sont des moments des clivages mais des blâmes entre Congolais, en publique, devant le Pape suivis sur toute la planète, en présence des autorités ont été amères.

En conclusion,

Quand le Prochain Pape viendra encore chez nous, accusons les agresseurs, dénonçons les néo colonialistes, mais lavons nos linges sales en famille et non à l’autel, durant une Sainte messe mondialement diffusée. L’église doit éviter d’être le temple des frustrations à chaque occasion. Il paraît qu’en République Démocratique du Congo chaque Président a son Cardinal opposant.