A Basankusu : Le chavirement d’une baleinière H/B Papa Boketshu fait plusieurs dizaines de morts et une quarantaine de rescapés

Le Vice-Premier Ministre, Ministre de l’Intérieur, Sécurité, Décentralisation et Affaires Coutumières, a présenté au Conseil l’état et l’administration du territoire, qui restent dominés par la poursuite des opérations militaires ordonnées par le Commandant Suprême des Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) et de la Police Nationale, pour défaire toutes les forces ennemies de notre pays.

Pendant la semaine qui se termine, l’état d’esprit de la population est resté dominé par la montée de l’effervescence des préparatifs de l’accueil du Pape François à Kinshasa 31 janvier au 3 février 2023 ; La mobilisation de l’opinion nationale contre la provocation du Rwanda, suite à l’attaque d’un avion de chasse Congolais par un missile tiré de ce pays voisin ; Les réactions et commentaires de l’opinion suite à la prolongation par la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) de 25 jours des opérations d’enrôlements des électeurs dans la Zone Ouest ; La résurgence du Conflit intercommunautaire Lendu et Hema avec les affrontements incessants entre leurs milices respectives à travers les territoires de Djugu, Irumu, Mahagi et Mambasa.

Dans le volet sécuritaire, il a été épinglé les faits suivants :

Province du Nord-Kivu : l’explosion d’un moulin piégé avec une bombe artisanale a occasionné les blessures de dix-huit personnes, le 25 janvier 2023, au petit marché situé à la cellule Macampagne, quartier Kalinda, commune de Malekera, ville de Beni.

Cet incident est survenu 10 jours après l’explosion d’une autre bombe artisanale le 15 janvier 2023, à Kasindi, dans une Eglise. Les Services habilités ont déployé les dispositifs nécessaires pour renforcer la sécurité.

Pour terminer, le Conseil a été informé du chavirement de la Baleinière H/B Papa Boketshu, survenu la nuit du 17 au 18 janvier 2023, sur la rivière Lolanga, entre Basankusu-Centre et la localité Ngbondo, en territoire de Basankusu.

Ce drame déploré a occasionné la mort de plusieurs dizaines des compatriotes et une quarantaine de rescapés. Le Gouvernement, à travers le Ministère de la Solidarité Nationale a pris des dispositions pour apporter le soutien du Gouvernement.

Le Gouvernement tient, par ailleurs, à rappeler l’obligation qui incombe aux usagers de respecter les instructions contenues dans la Circulaire du Ministère des Transports et Voies de Communication qui interdit la navigation nocturne sur les eaux Congolaises de toute embarcation. Le Conseil a pris acte de ce Rapport.




Salamabila : Sama Lukonde condamne les exactions dégradantes et inhumaines des miliciens du groupe armé Maï-Maï Malaïka qui s’illustrent dans les pratiques islamistes de la Sharia

A la suite du Président de la République, le Premier Ministre, a centré sa communication sur cinq points :

Primo. Pour soutenir les opérations d’enrôlement dans la deuxième aire opérationnelle de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI), le Premier Ministre a informé le Conseil qu’il a récemment séjourné à Lubumbashi (Haut-Katanga), où il a participé au lancement de ce processus.

Il a aussi profité pour s’acquitter de son devoir civique avant d’inviter les compatriotes à s’enrôler massivement et a échangé avec les forces vives de la province ainsi que les Autorités politico administratives sur la situation globale de la province.

Secundo. Au sujet de l’état d’avancement du Programme de Développement Local des 145 Territoires (PDL-145T), le Premier Ministre a rappelé que la publication de l’Ordonnance portant création, organisation et fonctionnement du cadre institutionnel de la mise en œuvre et du suivi-évaluation dudit Programme offre au Gouvernement l’occasion de faire, succinctement, le point sur l’exécution du programme.

A ce jour, le PDL-145T est dans sa première phase d’exécution, qui concerne la construction des infrastructures scolaires, sanitaires et administratives.

S’agissant de la seconde phase, relative à la réhabilitation des routes de desserte agricole à l’intérieur de chaque territoire, les études de faisabilité ont déjà démarré. A cet effet, les trois agences d’exécution ont été instruites d’amorcer lesdits travaux au second trimestre de l’année en cours.

Tertio. En ce qui concerne la mise en œuvre du projet « Un toit, un champ, pour chacun dans son village », le Premier Ministre a invité les membres du Gouvernement concernés à s’impliquer d’avantage dans l’opérationnalisation de la Banque nationale de développement, prévue au second trimestre de l’année en cours. Cette Banque devra, dans sa politique, accorder priorité au crédit agricole et au crédit-logement pour arriver à la matérialisation de cet axe du Programme d’action du Gouvernement.

Il a rappelé que l’objectif du Gouvernement est non seulement de faire de nos campagnes des pôles centraux de développement, mais surtout de desserrer la pression démographique qui pèse sur nos villes depuis des décennies, particulièrement la Ville de Kinshasa, du fait de l’exode rural.

Quarto. Au sujet de l’imminente visite papale à Kinshasa, le Premier Ministre a tenu, au nom du Gouvernement, à rassurer la population congolaise que, sur les plans organisationnel et technique, toutes les dispositions pratiques ont été prises pour la réussite de cet événement de portée historique et mémorable pour la Nation Congolaise.

Le constat fait lors de sa visite d’inspection effectuée, dans la nuit du mercredi 25 au jeudi 26 dernier sur les sites concernés par l’accueil du pape François et les différents rapports présentés lors de la grande réunion d’évaluation de la Commission instituée à cet effet qu’il a présidée, il y a quelques heures, tous les préparatifs vont bon train. Et tous les sites d’activités seront livrés au Gouvernement et à l’Eglise au plus tard ce week-end.

Quinto. Le Premier Ministre a condamné et dénoncé les exactions dégradantes et inhumaines des miliciens du groupe armé Maï-Maï Malaïka qui s’illustrent dans les pratiques islamistes de la Sharia. Ils ont récemment passé à la flagellation des jeunes filles et femmes habillées en jupes courtes et pantalons dans la zone sous leur contrôle, précisément dans la commune rurale de Salamabila, territoire de Kabambare.

Il a rassuré qu’une délégation gouvernementale va se rendre sur place, dans les prochains jours, à la suite du rapport des services sur les sévices corporels subis par ces compatriotes.




Perenco : Fatshi sollicite la simplification de la procédure administrative liée à la construction de la centrale électrique à gaz de 250 mégawatts de capacité

Le Président de la République a rappelé sa recommandation faite lors de la 67ème réunion du Conseil des Ministres, tenue le vendredi 02 septembre 2022, sollicitant la simplification de la procédure administrative liée à la construction, par la société Perenco, de la centrale électrique à gaz de 250 mégawatts de capacité.

Cette production électrique devrait contribuer aux efforts de la réduction sensible du déficit énergétique des Miniers dans le Katanga et des cimentiers dans le Kongo-Central et d’assurer le besoin en électricité des populations du territoire de Muanda et des environs.

A cet effet, le Président de la République a chargé le Ministre des Finances, le Ministre des Hydrocarbures ainsi que le Ministre des Ressources hydrauliques et de l’Électricité, chacun en ce qui le concerne et sous la supervision du Premier Ministre, de prendre, sans délai, les dispositions nécessaires, conformément aux textes existants et ceux à harmoniser, en vue du démarrage des travaux par l’opérateur Perenco. Un rapport est attendu au Conseil des Ministres du 17 février prochain.




Enfants en situation de la rue : Le chef de l’Etat pour la mise en place de la stratégie nationale de protection de l’enfant congolais

Le Président de la République reste préoccupé par le phénomène « enfants en situation de rue », communément appelé « enfants de la rue ». Il constitue une interpellation et engage au quotidien notre responsabilité collective.

Bien que cette situation exige une attention particulière des pouvoirs publics, le Chef de l’Etat a rappelé à l’intention du Gouvernement, des parents, des partenaires, et de tous les acteurs sociaux que la place de l’enfant n’est pas dans la rue, ni dans les centres d’hébergement. Le milieu naturel de l’enfant reste et demeure la Famille.

Fort de sa vision d’investir dans l’Homme et de lutter contre l’exclusion et les inégalités, le Président de la République a chargé le Gouvernement de la République, au travers des Ministres sectoriels concernés, de structurer et de rendre durable la réponse gouvernementale au phénomène décrié. Cela passe par l’élaboration, sous la supervision du Premier Ministre, d’une Politique et d’une Stratégie nationales de protection de l’enfant congolais, complémentaires aux mécanismes et dispositifs juridiques existants.

Le Président de la République a insisté pour que la Politique Nationale de protection de l’enfant se décline notamment par la définition des principes, des objectifs et des stratégies nationales impliquant tous les acteurs concernés et à tous les niveaux, en vue de lutter efficacement contre tous les faits et phénomènes sociaux qui affectent l’enfant ; et la mise en place d’un cadre stratégique d’actions concrètes, efficaces et durables, afin de s’assurer, autant que possible, de la réinsertion familiale, sociale et économique de tous les enfants vivant en situation vulnérable, avec l’appui permanent du Gouvernement et l’accompagnement des partenaires.




Fatshi demande à Nicolas Kazadi et à Malangu Kabedi d’accélérer la création de la « Banque de Développement »

Considérant le fait que l’un des problèmes majeurs du secteur agricole est celui de son financement, le Président de la République a encouragé le Ministère des Finances, en collaboration avec la Banque Centrale du Congo (BCC), d’accélérer la création de la « Banque de Développement ».

Répondant à l’invitation de son homologue et Président en exercice de l’Union Africaine, le Président Macky Sall, le Président de la République a participé le 25 janvier 2023 et est intervenu comme paneliste au « Sommet Dakar 2 » organisé par le Gouvernement Sénégalais et la Banque Africaine de Développement (BAD) sous le thème : « Nourrir l’Afrique, Souveraineté Alimentaire et Résilience ».

Au cours de ces assises, plusieurs Chefs d’État ont partagé leurs expériences et perspectives relatives à ce qu’il appelle : « la revanche du sol sur le sous-sol ».

A ce sujet, les panelistes sont revenus sur l’impérieuse nécessité́ de mettre au centre le travail de la femme et de la jeunesse qui demeure déterminant dans l’agriculture africaine.

S’agissant de la République Démocratique du Congo, le Chef de l’Etat a rappelé avoir levé l’option, dès son accession à la Magistrature Suprême, de diversifier l’économie en s’appuyant notamment sur le secteur agricole. Plusieurs filières agricoles ont été ainsi ciblées dont le manioc et le soja.

A ce sujet, l’accent mis sur le soutien public dans ces cultures, a permis d’implémenter des réformes dans la panification et la pâtisserie, qui ont permis d’introduire au minimum 5% de la farine de manioc dans la fabrication du pain et 10% dans la pâtisserie. Ce qui permet de réaliser les économies d’importation du blé́ évaluées, à ce jour, à 20 millions de dollars américains.

Le Président de la République a aussi évoqué les actions menées par le Gouvernement à travers la formation des moniteurs agricoles et la mécanisation de l’agriculture dans les 145 territoires du pays en vue de booster la contribution du secteur agricole dans la croissance et la diversification de notre économie. L’idée est de doter chaque territoire d’une Brigade Agricole pour encadrer les paysans dans l’amélioration de la production agricole.

Les actions du Gouvernement sont aussi entreprises pour la mise en place des fonds de garantie pour l’entrepreneuriat des jeunes et des femmes dans l’agriculture et l’agrobusiness. Toutes ces actions financées sur fonds propres du Gouvernement grâce aux efforts qui ont permis de doubler le budget du secteur agricole de 2022 à 2023.

C’est dans cet ordre d’idées qu’il a invité les bailleurs des fonds et partenaires techniques et financiers à soutenir les actions du Gouvernement à travers les énergies renouvelables, les infrastructures et le développement du capital humain.

Les Ministres ayant en charge le Plan, le Développement Rural, l’Agriculture, la Pêche, l’Élevage, le Budget, les Finances et l’Industrie ont été chargés, sous la coordination du Premier Ministre, d’accélérer la mise en œuvre du Programme de Développement Local de 145 Territoires dans sa deuxième composante qui consiste à promouvoir le développement des économies rurales et des chaines des valeurs.




En perspective de la visite du président des Emirats Arabes Unis en Rdc : Tshisekedi invites les ministères à finaliser les contrats de Joint-Venture avec les parties émiraties

Le Président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, a ouvert, en visioconférence, la quatre-vingt-quatrième réunion du Conseil des Ministres du Gouvernement de la République, ce vendredi 27 janvier 2023. A l’occasion, le Chef de l’Etat a informé les membres du Conseil de sa récente visite effectuée aux Emirats Arabes Unis, à l’invitation de Son Altesse Royale Cheick Mohammed Bin Zayed Al Nahyane, Emir d’Abu Dhabi, après sa participation au Forum Economique de Davos.

Cette visite lui a permis de passer en revue, avec son homologue Président des Emirats Arabes Unis, les avancées réalisées en matière de coopération, depuis leur dernière rencontre le 21 septembre 2021, à Abu Dhabi, spécialement les questions d’intérêts communs à la République Démocratique du Congo, aux Emirats Arabes Unis ainsi que celles qui s’étendent à la paix et à la stabilité dans la sous-région des Grands-Lacs.

Le constat général de la coopération entre les deux pays a été unanime : les avancées sont significatives sur plusieurs plans et nécessitent d’être consolidées avec notamment la création d’un pool énergétique autour de la SNEL, d’une part, et la poursuite du processus de valorisation des actifs miniers, d’autre part.

Le Président de la République a rappelé à toutes les parties prenantes congolaises, à savoir le Gouvernement par le truchement des Ministères du Portefeuille, des Finances et des Mines ainsi que des sociétés du Portefeuille de l’Etat, SOKIMO, SAKIMA et GECAMINES, d’accorder la diligence nécessaire, conjointement avec les parties émiraties, dans la finalisation des contrats de Joint-Venture qui devront être signés en marge de la visite d’Etat, du Président des Emirats Arabes Unis dans les jours à venir.




Campagne ”Pas une école sans bancs” : Tony Mwaba remet 10.000 bancs au Kongo-Central

Ce n’est pas l’UNICEF, encore moins l’USAID ou l’UNESCO qui fait un don au Gouvernement congolais. Non. C’est le Gouvernement congolais lui-même qui se prend en charge pour répondre aux effets induits de la gratuité de l’enseignement primaire dont le manque des bancs dans les écoles qui ont connu un surpeuplement des élèves.

Sur instruction du Président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, le ministre de l’Enseignement Primaire, Secondaire et Technique, le Professeur Tony Mwaba Kazadi avait lancé en octobre 2021, la campagne ”Pas une école sans bancs”, à Kabeya Kamuanga, Province du Kasaï-Oriental.

Après la remise symbolique des 1000 bancs dans chaque province éducationnelle, lors de ses différentes itinérances en Provinces, c’est le tour du Gouvernement central de prendre le taureau par les cornes en initiant la fabrication des 60.000 bancs à distribuer dans 6 Provinces administratives à raison des 10.000 bancs par province.

Des bancs qui ont été fabriqués dans les ateliers de la Conférence Épiscopale Nationale du Congo, CENCO qui les déploie en Provinces, gardés dans les entrepôts de l’Eglise catholique pour être distribués aux Gouvernements provinciaux qui les mettront à la disposition des Directeurs provinciaux de l’EPST pour les distribuer aux écoles nécessiteuses.

C’est ce qui justifie la cérémonie du lancement de la distribution de ces bancs à la première province administrative du Kongo-Central, dans l’enceinte de l’Ecole Primaire Londe, située dans la commune Matadi, ville du même nom, Province du Kongo-Central, ce samedi 28 janvier 2023, présidée par le ministre de l’EPST, le professeur Tony Mwaba Kazadi, accompagné de Mme Christine Nepa Nepa, M. Jacques Odia Musungayi et Papy Mangobe, respectivement Secrétaire Général à l’EPST, Inspecteur Général de l’EPST et Directeur national du SECOPE, en présence du Gouverneur de province, représenté par Mme Carole Kiatazabu Itambo, Ministre provinciale du Kongo-Central en charge de l’Education.

Améliorer la qualité de l’enseignement et les conditions d’apprentissage

Prenant le premier la parole, le Directeur, Chef de Service de la Direction des Infrastructures Scolaires, M. Éloïs Kumbo Bopey, a circonscrit le cadre de cette cérémonie qui consiste à répondre à la campagne ”Pas une école sans bancs” lancée sur l’instruction du Chef de l’État, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo et exécutée par le ministre Tony Mwaba Kazadi qui l’a confiée à sa Direction, après le FPEFP.

En ce qui concerne cette cérémonie, le Directeur Éloïs Kumbo Bopey, a indiqué qu’il s’agit du projet qui vise l’amélioration de la qualité de l’enseignement ainsi que les conditions d’apprentissage des élèves par la dotation des bancs pupitres aux écoles, a-t-il déclaré, avant de préciser que c’est dans ce cadre qu’un appel d’offre a été lancé et a abouti à la signature par le ministre de l’EPST des contrats avec les Asbl pour la fabrication des six contrats pour la fourniture des 60000 bancs à distribuer dans dix provinces administratives, a-t-il indiqué.

Les six provinces constituent la première vague d’un programme qui s’inscrit dans la continuité de la campagne ”Pas une école sans bancs”.

60.000 bancs dont 10.000 bancs par province

Avant de remettre les blancs au Gouvernement provincial, le patron de l’EPST, le professeur Tony Mwaba Kazadi a déclaré:” c’est dans le cadre de la poursuite de la campagne ”Pas une école sans bancs”, une campagne patronnée par le Chef de l’Etat lui-même, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo pour répondre à l’amélioration de la qualité de l’enseignement qui a été affectée bien avant la gratuité de l’enseignement primaire, nous avons un autre défi, celui de l’amélioration de sa qualité”, a déclaré le ministre Tony Mwaba Kazadi avant de fixer:” Dans le cadre de cette campagne, à travers la Direction des Infrastructures Scolaires, nous avons signé six Contrats avec des ONG pour la fabrication des 60 000 bancs, à raison des 10.000 bancs par province pour la première phase. Et la province du Kongo-Central est parmi les premières provinces bénéficiaires”.

Par la qualité de l’enseignement, a-t-il poursuivi, ”on vise les enseignants qualifiés, un programme qui a un contenu qui répond aux besoins de la société et un cadre approprié pour les apprentissages et les enseignements”, a expliqué Tony Mwaba Kazadi.

Malgré les potentialités de notre pays, certains élèves étudient à même le sol, a déploré le ministre Tony Mwaba qui a toutefois fait observer qu’il n’est pas à Matadi pour distribuer les bancs, mais dans le cadre de sa campagne ”Pas une école sans bancs” en vue de remettre les Gouvernements provinciaux dans leurs responsabilités, ainsi que les chefs d’établissements scolaires, qui devraient au moyen des frais de fonctionnement fabriquer aussi les bancs pupitres au profit de leurs élèves.

”Le Directeur des Infrastructures Scolaires l’a dit. C’est la remise symbolique des 200 bancs qui est juste le lancement de distribution”, a précisé le professeur Tony Mwaba Kazadi. ”Les Directeurs provinciaux doivent identifier les écoles qui sont dans les besoins et là où il n’y a pas des besoins, que l’on trouve les entrepôts pour garder ces bancs”, a-t-il instruit.

Au nom du Gouverneur du Kongo-Central, Mme Carole Kiatazabu Itambo, Ministre provinciale en charge de l’Education, a remercié le ministre de l’EPST pour l’attention combien remarquable dont est bénéficiaire sa province. Elle a également dit merci pour les orientations données aux Directeurs provinciaux, les Inspecteurs et autres cadres de l’EPST dans la compréhension de la trilogie inspectorale scolaire.

La ministre provinciale a souligné que le geste que vient de poser le Ministre en faveur de sa province est très encourageant.

Ainsi, elle a exhorté le ministre Tony Mwaba Kazadi ”à rester fidèle à l’engagement de matérialiser la vision du Chef de l’Etat, à travers la consolidation et la pérennisation de la gratuité de l’enseignement primaire”, a-t-elle déclaré avant d’instruire les chefs d’établissements scolaires :

”Aux autorités scolaires, je vous enjoins de gérer ces bancs pupitres en bon père de famille dans le cadre du respect du bien communautaires afin qu’ils servent réellement aux besoins pour lesquels ils ont été fabriqués”, a conclu Carole Kiatazabu Itambo.




Occupation de Kitchanga par le M23: La ville de Goma exposée à une crise socio-économique

Coupée de toutes les voies qui convergent vers la capitale touristique du Nord-Kivu, la ville de Goma risque d’en payer un lourd tribut si rien ne fait sur terrain. La société civile locale qui alerte sur cette situation invite les autorités congolaises à prendre en charge les cas des élèves finalistes du territoire de Rutshuru dans le Nord-Kivu et aussi d’autres localités occupées par les terroristes.

Indigné de la situation de l’insécurité qui continue à se dégrader du jour le jour dans la partie Est de la RDC , Aimé Mukanda, notable du Nord-Kivu révèle que “si rien n’est fait d’urgence, ce conflit risque de prendre de l’ampleur au niveau de la région et on risquerait d’assister à une catastrophe du genre génocide comme ce fut le cas au Rwanda de 1990-1994. Car les même acteurs qui auraient joués ce film du génocide au Rwanda sont les même que nous voyons sur l’étendue du territoire de Rutshuru”.

Il précise par ailleurs que : “toutes les positions que les terroristes du M23 occupent actuellement sont la plupart des zones minières comme les mines de Rubaya /Masisi et Somikivu /Rutshuru. La notabilité de cette province demande aux autorités congolaises, de Couper les réseaux sociaux et remettre le circuit d’information aux seules chaînes de radios et télévisions autorisées à fonctionner et activer leurs moyens de contrôle pour limiter les intox et partage des secrets de guerre.

Changer l’état de siège en état de guerre et déclarer la province du Nord-Kivu une zone sinistré, estime cet acteur de la société civile.

Osée Kalombo




Occupation de Kitchanga par le M23 : Les FARDC alertent sur un nouveau plan de massacre ciblé des Tutsis congolais au Nord-Kivu

Pour les autorités congolaises, après les massacres des populations à Kishishe et à Bambu en territoire de Rutshuru, des probants et des renseignements précis renseignent de la présence ce jour dans le Masisi d’un corps expéditionnaire des forces spéciales de l’armée rwandaise chargé de commettre des massacres ciblés contre des Tutsis congolais afin d’attribuer ces actes ignobles aux Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) et trouver un alibi convaincant pour justifier devant l’opinion internationale la présence des troupes d’agression rwandaise en RDC.

Dans un communiqué signé le 28 janvier 2023, par le porte-parole des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC), le Général major Sylvain Ekenge Bomusa Efomi, l’armée congolaise met à nu la mauvaise intention du Rwanda de salir la RDC et justifie sa présence et soutient aux côtés des terroristes du M23.

A en croire le porte-parole de l’armée, l’acharnement de l’armée rwandaise sur Kitchanga et les autres agglomérations du territoire de Masisi a pour objectif de se livrer à cette sale besogne et constitue la volonté manifeste du pouvoir de Kigali de commettre un énième pogrom conformément à ses habitudes et à sa culture génocidaire.

Ceci avant de rassurer la population quant à la détermination de l’armée de mettre en œuvre tous les moyens disponibles pour la défense de l’intégrité territoriale de la RDC et rétablir la paix.

Osée Kalombo




Retombées de l’Accord agricole Maroc-UE sur le Sahara : le grand satisfecit de l’Union européenne

Publié ce mois de janvier, le rapport 2022 du Service européen pour l’action extérieure et de la Commission européenne pointe, chiffres à l’appui, les effets et avantages de l’Accord agricole Maroc-UE sur les sahraouis, faisant par la même occasion taire les thèses farfelues de «pillage» véhiculées par le régime algérien et le Polisario.

Le verdict est sans appel et il est clairement indiqué dans le rapport 2022 du Service européen pour l’action extérieure (SEAE) et de la Commission européenne (CE). La mise en œuvre de l’Accord agricole Maroc-UE, entré en vigueur le 19 juillet 2019, se déroule de manière satisfaisante et ses retombées, notamment sur les populations sahraouies, sont des plus positives. Le texte vient confirmer les tendances haussières de 2021 concernant les échanges commerciaux entre les deux parties, grâce à l’Accord et aux préférences tarifaires dont bénéficient les produits marocains, y compris ceux des provinces du Sud, destinés à l’exportation vers l’UE, les rendant plus compétitifs et attractifs.

Chiffres à l’appui, l’impact de l’accord sur le développement socioéconomique des régions du Sahara marocain et leurs populations est palpable. Ceci, que ce soit en termes de croissance économique, de production et d’exportation des produits agricoles et de la pêche, de création d’emplois ou d’investissements. «Depuis la publication du rapport de 2018, la production de produits agricoles du Sahara occidental a augmenté de façon notable, passant progressivement de 64.000 tonnes enregistrées à 101.000 tonnes en 2021, pour une surface totale cultivée de 1.300 hectares contre 900 hectares. Cela représente une augmentation en volume de plus de 60% en 6 ans», lit-on. Quelque 66% de la production totale est destinée à l’UE, soit 65.700 tonnes.

Autre indicateur: le secteur agricole comptait en 2021 environ 14.000 emplois directs dans la région de Dakhla-Oued Ed-Dahab, dont 12.000 sont liés à l’exportation vers l’UE. «L’entrée en vigueur de l’accord et sa mise en œuvre depuis juillet 2019 ont confirmé les effets positifs attendus en termes de production et d’exportations, et pérennise alors l’emploi et l’investissement dans ce secteur», indique le rapport.

Il en va de même pour la pêche. Le rapport indique qu’en 2021, 962.000 tonnes de produits de la pêche ont été capturées et débarquées dans les ports sahariens, pour une valeur totale de 629 millions d’euros. Le nombre d’emplois – directs et indirects – liés au secteur de la pêche s’élève à 133.478, soit une hausse de presque 50% en 5 ans.

Manœuvres infructueuses

Partant, le rapport confirme l’importance de l’accord pour les provinces du Sud et va ainsi à l’encontre de l’objectif recherché par l’Algérie et le Polisario, à savoir priver les populations de ces régions de leur droit au développement. Il constitue ainsi un nouveau camouflet apporté par les institutions européennes à la propagande sur un soi-disant «pillage» des ressources des provinces du Sud.

L’Algérie et le Polisario ne cessent, à ce titre, de multiplier les manœuvres infructueuses dans l’objectif de remettre en question la légalité des accords entre l’UE et le Maroc. Fait notable, le rapport intervient dans le sillage de la décision de la Cour administrative de Londres qui a rejeté leur action en justice contre l’accord d’association liant le Maroc et le Royaume-Uni, confirmant la validité de cet accord.

«Ce rapport 2022 vient à nouveau attester de la continuité des relations commerciales entre le Maroc et l’Union européenne, de leur stabilité et de l’engagement continu de l’UE dans le cadre de son partenariat global, stratégique et de longue date avec le Maroc. Grâce à l’essor qu’elles connaissent, les régions du Sahara marocain sont aujourd’hui devenues un véritable pôle de prospérité et d’investissement dans le cadre du partenariat win-win avec l’Union européenne», commente une source diplomatique marocaine.

Le rapport met, par ailleurs, en avant les avancées importantes réalisées par le Royaume du Maroc pour le développement de ses provinces du Sud, dans le cadre du «Programme de développement 2016-2021», à travers la mise en œuvre de grands projets d’envergure et les différentes politiques publiques déployées dans ces régions. Il confirme l’impact des mesures déployées et leurs effets multiplicateurs en termes d’investissements, d’amélioration des conditions de travail, d’intégration socioéconomique de la femme, de soutien vigoureux à la jeunesse, ou encore de développement des infrastructures.

«Le gouvernement marocain poursuit la mise en œuvre du Programme de développement 2016-2021, 88% du programme étant achevé (soit 303 projets) ou en cours de réalisation (257 projets). Le programme se concentre sur l’investissement dans différents secteurs pertinents tels que les phosphates, les énergies renouvelables, l’agriculture, les infrastructures portuaires et routières. Sur un budget total prévisionnel de plus de 7 milliards d’euros (80,8 milliards de dirhams), 52% est prévu pour la région de Laâyoune-Sakia El Hamra (270 projets, à hauteur de 3,8 milliards d’euros (42,2 milliards de dirhams)) et 20% pour la région de Dakhla-Oued Ed-Dahab (157 projets, à hauteur de 2,2 milliards d’euros (24,2 milliards de dirhams)). Les 28% restants sont pour le financement de projets régionaux», résume le rapport.

Gestion rationnelle des ressources

Le document reflète une reconnaissance par la CE et le SEAE des efforts substantiels déployés par le Royaume dans ses provinces du Sud, en matière d’utilisation rationnalisée et durable des ressources naturelles (projet du Port de Dakhla, projet d’une station de dessalement, plan de lutte contre la désertification, etc.). Il fait également état d’importants investissements nationaux dans le secteur des énergies renouvelables, la production d’électricité dans la région et le développement de nouvelles activités industrielles créatrices d’emplois.

«Le nouveau port en eau profonde, baptisé Port Atlantique, qui sera construit à proximité de Dakhla, devrait faciliter les exportations directes de marchandises originaires du Sahara occidental vers l’UE et éviter le passage par les stations de conditionnement d’Agadir, ce qui devrait générer des économies pour les exportateurs de la région. D’importants investissements sont également en cours dans le secteur des énergies renouvelables. Celles-ci devraient, dans un avenir proche, fournir la totalité de l’électricité du territoire et permettre le développement de nouvelles activités industrielles qui pourraient éventuellement bénéficier de l’accord», souligne-t-on.

Le texte rappelle que les différents acteurs économiques et représentants de la société civile, y compris les organisations non gouvernementales actives dans le domaine des droits de l’homme dans ces régions, ont souligné l’importance primordiale de l’Accord, sa mise en œuvre satisfaisante et son impact bénéfique sur le développement socioéconomique des régions du Sahara marocain.

Le Rapport met en avant les efforts et réalisations importantes du Maroc en matière de défense des droits de l’homme au niveau national, et son rôle actif au niveau multilatéral, comme en atteste son élection en tant que membre du Conseil des droits de l’homme de l’ONU pour la période 2023-2025. Il rappelle aussi le dialogue régulier entre le Maroc et l’UE dans le cadre du sous-comité «Droits de l’homme, démocratisation et gouvernance» et le rôle important joué par les Commissions régionales des droits de l’homme à Dakhla et Laâyoune, réitéré dans la dernière résolution du Conseil de sécurité de l’ONU.

Enfin, s’agissant du dossier du Sahara, le rapport rappelle le soutien de l’UE au processus mené par les Nations unies et aux efforts du nouvel envoyé personnel du secrétaire général de l’ONU, Staffan de Mistura. Il affirme ainsi l’engagement de l’UE au renforcement de la coopération régionale et sa disposition à y contribuer.

Par Youssef Bellarbi